CONSOLATIONS POUR LES FIDELES En temps de persécution, de schismes, d’hérésies. (Complet)
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CONSOLATIONS POUR LES FIDELES En temps de persécution, de schismes, d’hérésies. (Complet)
CONSOLATIONS POUR LES FIDELES
En temps de persécution, de schismes, d’hérésies
PAR
M. DEMARIS,
PRÊTRE CATHOLIQUE.
Professeur de théologie dans la maison des missionnaires
de Saint-Joseph à Lyon
Exilé vers 1803, et mort pour la foi de Jésus-Christ.
SUIVIES D’UNE PETITE LETTRE
de Monseigneur de MARBOEUF
AUX FIDELES DE SON DIOCESE
M. DEMARIS, voyant les fidèles menacés de se trouver sans pasteurs, sa charité, quoique enchaîné, lui fit écrire (à leur prière) la Règle de conduite qui suit, pour leur consolation.
Mes chers enfants,
Placés, au milieu des vicissitudes humaines et du danger qu’offre le choc des passions, vous adressez vos charités à votre père et vous demandez une règle de conduite.
Je vais vous la montrer et tâchez de porter dans vos âmes la consolation dont vous avez besoin : Jésus-Christ, le modèle des chrétiens, nous apprend par sa conduite ce que nous devons faire dans les moments pénibles où nous nous trouvons. Quelques Pharisiens lui dirent un jour : « Retirez-vous d’ici, parce que Hérode veut vous faire mourir. » Il leur répondit : « Allez dire à ce renard que je chasse les démons et que j’achève à faire des guérisons aujourd’hui et demain, et que le troisième jour ma fin viendra. Mais je dois agir encore aujourd’hui et demain et après-demain, parce qu’un prophète ne doit pas mourir hors de Jérusalem (S. Luc, chap. XIII, v. 31,32,33). »
Vous tremblez, mes chers enfants ; tout ce que vous voyez, tout ce que vous entendez est effrayant, mais consolez-vous : c’est la volonté de Dieu qui s’accomplit. Vos jours sont comptés, sa providence pèse sur vous. Chérissez ces hommes que l’humanité vous offre comme farouches ; ce sont des instruments que le ciel emploie à ses desseins et, comme une mer courroucée, ils ne passeront pas la ligne prescrite contre les flots qui se balancent, s’agitent et se menacent
Le tourbillon orageux de la révolution qui frappe à droite et à gauche, et les bruits qui vous alarment, ce sont les menaces d’Hérode : qu’ils ne vous détournent point des bonnes œuvres ; qu’ils n’altèrent point votre confiance, et qu’ils ne flétrissent point l’éclat de vos vertus, qui vous unissent à Jésus-Christ. Il est votre modèle, et les menaces d’Hérode ne le détournent point de la carrière de sa destinée.
Je sais que vous pouvez être privés de votre liberté, que l’on peut même chercher à vous faire mourir. Je vous dirai donc ce que saint Pierre disait aux premiers fidèles : « Ce qui est agréable à Dieu est que, dans la vue de lui plaire, nous endurions les maux et les peines qu’on nous fait souffrir avec injustice : en effet, quel sujet de gloire aurez-vous si c’est par vos fautes que vous endurez de mauvais traitements ?
« Mais si en faisant bien vous les souffrez avec patience, c’est là ce qui est agréable à Dieu, car c’est à quoi vous avez été appelés, puisque Jésus-Christ a souffert pour nous, vous laissant son exemple, afin que vous marchiez sur ses traces. Lui qui n’avait commis aucun péché, et de la bouche duquel nulle parole trompeuse n’est jamais sortie, quand on l’a chargé d’injures, il n’a point répondu par des injures ; quand on l’a maltraité, il n’a point fait de menaces, mais il s’est livré entre les mains de celui qui le jugeait injustement (Saint Pierre en sa 2e Épître). »
à suivre
Dernière édition par Louis le Sam 20 Juin 2009, 6:40 pm, édité 4 fois (Raison : Changement dans le titre : Complet)
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Bienheureux l'homme qui souffre patiemment la tentation, parce qu'après avoir été éprouvé, il recevra la couronne de vie, que Dieu a promise à ceux qui l'aiment. S. Jacques I : 12.
Louis- Admin
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Re: CONSOLATIONS POUR LES FIDELES En temps de persécution, de schismes, d’hérésies. (Complet)
Les disciples de Jésus-Christ, dans leur fidélité à Dieu, sont fidèles à leur patrie, et pleins de soumission et de respect envers les autorités ; fermes dans leurs principes, avec une conscience sans reproche, adorant la volonté de Dieu. Ils ne doivent point fuir lâchement la persécution : quand on aime la croix, on est hardi à l’embrasser et l’amour même nous réjouit. Elle est nécessaire à notre union intime avec Jésus-Christ ; elle peut arriver à chaque instant, mais elle n’est pas toujours si méritoire ni si glorieuse. Si Dieu ne vous appelle pas au martyre, vous serez comme ces illustres confesseurs dont saint Cyprien dit : Que sans être morts par la main du bourreau, ils ont cueilli le mérite du martyre, parce qu’ils y étaient préparés.
La conduite de saint Paul, tracée dans les Actes des apôtres (Chapitre XXI.), nous donne ce beau modèle, tiré sur celui de Jésus-Christ : Allant à Jérusalem, il apprit à Césarée, qu’il y serait exposé à la persécution : les fidèles le prièrent de l’éviter ; mais il se croyait appelé à être crucifié avec Jésus-Christ, si telle était sa volonté. Pour toute réponse, il leur dit : « Ah ! cessez d’attendrir mon cœur par vos larmes ; je vous déclare que je suis prêt à souffrir, à Jérusalem, non seulement la prison, mais la mort même pour l’amour de Jésus-Christ. »
Voilà, mes chers enfants, quelles doivent être vos dispositions : le bouclier de la foi doit nous armer, l’espérance doit nous soutenir et la charité doit nous diriger en tout. Si en tout et toujours nous devons être simples comme des colombes et prudents comme des serpents, nous devons l’être surtout lorsque nous sommes contristés pour Jésus-Christ.
Je vous rappellerai ici une maxime de saint Cyprien qui, dans ces moments, doit être la règle de votre foi et de votre piété : Ne cherchons pas trop, dit cet illustre martyr, l’occasion du combat et ne la fuyons pas trop : attendons-la de l’ordre de Dieu et espérons tout de sa miséricorde. Dieu demande de nous plutôt une humble confession qu’une protestation trop hardie.
L’humilité est toute notre force. Cette maxime nous invite à méditer sur la force, la patience et même la joie avec laquelle les saints ont souffert.
Voyez ce que dit saint Paul, vous serez convaincu que lorsqu’on est animé de la foi, les maux ne nous affectent qu’en dehors et ne sont qu’un instant de combat que la victoire couronne. Cette vérité consolante ne peut être appréciée que du juste. Aussi ne soyez pas surpris si, de nos jours, nous croyons ce que saint Cyprien rapportait (Comme on le conduisait ce saint au supplice le peuple pénétré de douleur et fondant en larmes s’écria : Allons et mourons avec lui ! Le saint fit donner 25 écus d’or à son exécuteur)
à suivre
Dernière édition par Louis le Jeu 18 Juin 2009, 6:21 pm, édité 1 fois (Raison : Ajout d'une balise)
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Re: CONSOLATIONS POUR LES FIDELES En temps de persécution, de schismes, d’hérésies. (Complet)
Les chrétiens qui ne vivent que de la foi ne vivent que par la foi. Si vous fûtes unis par ce lien aux ministres du Seigneur que vous respectez, consolez-vous : leur absence purifie et avive l’amitié qui nous unit.
La foi nous rend présents ceux que nous aimons dans les rapports à notre salut, quelles que soient aussi les distances et les chaînes qui les séparent de nous : la foi nous donnent des yeux si perçants que nous pouvons les voir quelque part qu’ils soient : quand ils seraient aux extrémités de la terre, ou même que la mort les sépareraient de nous.
Rien n’est éloigné de la foi ; elle pénètre au plus profond de la terre, comme au plus haut des cieux.
La foi est au-dessus des sens, et son empire est au-dessus du pouvoir des hommes.
Qui peut nous ôter le souvenir ?
Qui peut nous empêcher de nous présenter devant Dieu avec ceux que nous aimons et de lui demander notre pain quotidien par des prières unies à celles des ceux que nous aimons ?LA PRIVATION DES SACREMENTS
Il ne suffit pas, mes enfants, de vous consoler sur l’absence des ministres du Seigneur, d’étancher les larmes que vous répandez sur leurs chaînes.
Cette perte vous privant des sacrements et des consolations spirituelles, votre piété s’alarme ! Elle se voit isolée.
Quelque légitime que soit votre désolation, n’oubliez pas que Dieu est votre Père et que s’il permet que vous soyez privés des médiateurs qu’il avait établis pour dispenser ses mystères, il ne ferme pas pour cela les canaux de ses grâces et de ses miséricordes.
Je vais vous les offrir comme les seules ressources auxquelles nous puissions recourir pour nous purifier.
Lisez ce que je vais écrire avec les mêmes intentions que j’ai eues en vous les écrivant : Ne cherchons que la vérité et notre salut dans l’abnégation de nous-mêmes, dans notre amour pour Dieu et une parfaite soumission à sa volonté.
à suivre
Dernière édition par Louis le Jeu 18 Juin 2009, 6:20 pm, édité 1 fois (Raison : Ajout d'une balise)
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Re: CONSOLATIONS POUR LES FIDELES En temps de persécution, de schismes, d’hérésies. (Complet)
LE SACREMENT DE PÉNITENCE
Vous connaissez l’efficacité des sacrements : vous savez l’obligation qui nous est imposée de recourir au sacrement de pénitence pour nous purifier de nos péchés.
Mais, pour profiter de ces canaux de miséricorde, il faut des ministres du Seigneur. Dans la position où nous sommes : sans culte, sans autel, sans sacrifice, sans prêtre, nous ne voyons que le ciel ! et nous n’avons plus de médiateur parmi les hommes !…
Que cet abandon ne vous abatte point : la foi nous offre Jésus-Christ, ce médiateur immortel : il voit notre cœur, il entend nos désirs, il couronne notre fidélité ; nous sommes, aux yeux de sa miséricorde toute-puissante, ce malade de trente-huit ans auquel il dit, pour le guérir, non de faire venir quelqu’un qui le jette dans la piscine, mais de prendre son lit et de marcher…
Si les événements de la vie varient la position des fidèles, ils varient de même nos obligations ; autrefois, nous étions ces serviteurs qui avaient reçu cent talents : nous avions l’exercice paisible de notre religion.
Actuellement, nous n’avons qu’un seul talent, qui est notre cœur : faisons-le fructifier et notre récompense sera égale à celle que nous aurions reçue si nous en avions fait fructifier davantage.
Dieu est juste ; il ne demande pas de nous l’impossible ; mais parce qu’il est juste, il demande de nous la fidélité dans ce qui est possible.
Plein de respect pour les lois divines et ecclésiastiques, qui nous appellent au sacrement de pénitence, je dois vous dire qu’il est des circonstances où ces lois n’obligent pas ; il est essentiel pour votre instruction et votre consolation que vous connaissiez bien ces circonstances afin de ne point prendre votre propre esprit pour celui de Dieu.
Les circonstances où ces lois n’obligent pas sont celles où la volonté de Dieu se manifeste pour opérer notre salut, sans l’intermédiaire des hommes. Dieu n’a besoin que de lui pour nous sauver, quand il le veut. Il est la source de la vie et il supplée à tous les moyens ordinaires qu’il a établis pour opérer notre salut, par des moyens que sa miséricorde nous dispense selon nos besoins. C’est un père tendre qui, par des moyens ineffables, secourt ses enfants, lorsque, se croyant abandonnés, ils ne cherchent que lui et ne soupirent que pour lui.
Si dans le cours de notre vie nous avions négligé le moindre des moyens que Dieu et son Église ont établis pour nous sanctifier, nous aurions été des enfants ingrats ; mais si nous allions croire que dans des circonstances extraordinaires nous ne pouvons nous passer même des plus grands moyens, nous oublierions et nous insulterions la sagesse divine, qui nous éprouve et qui, en voulant que nous en soyons privés, y supplée par son esprit.
à suivre
Dernière édition par Louis le Mar 12 Aoû 2014, 1:54 pm, édité 2 fois (Raison : Ajout d'une balise, ajout d'un texte omis par erreur, initialement.)
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Re: CONSOLATIONS POUR LES FIDELES En temps de persécution, de schismes, d’hérésies. (Complet)
LE SACREMENT DE PÉNITENCE
Pour vous exposer, mes chers enfants, votre règle de conduite avec exactitude, je vais rapprocher de votre situation les principes de foi et quelques exemples de l’histoire de la religion, qui en développeront le sens et vous consoleront dans l’application que vous pourriez en faire.
Il est de foi que le premier et le plus nécessaire de tous les sacrements est le baptême : il est la porte du salut et de la vie éternelle ; cependant, le désir, le vœu du baptême, suffit en certaines occasions ; les catéchumènes qui étaient surpris par la persécution ne le recevaient que dans le sang qu’ils répandaient pour la religion. Ils trouvaient la grâce de tous les sacrements dans la confession libre de leur foi et ils étaient incorporés dans l’Église par le Saint-Esprit, lien qui unit tous les membres au chef.
C’est ainsi que se sont sauvés les martyrs ; leur sang leur a servi de baptême : c’est ainsi que se sauveront tous ceux qui, instruits de nos mystères, désireront (selon leur foi) de les recevoir. Telle est la foi de l’Église : elle est fondée sur ce que saint Pierre dit : Qu’on ne peut refuser l’eau du baptême à ceux qui ont reçu le Saint-Esprit.
Quand on a l’esprit de Jésus-Christ, quand, par amour pour lui, nous sommes exposés à la persécution, privés de tout secours, accablés des chaînes de la captivité, quand on nous conduit à l’échafaud, nous avons alors tous les sacrements dans la croix. Cet instrument de notre rédemption renferme tout ce qui est nécessaire pour notre salut.
La tradition de l’Église dans ses plus beaux siècles, confirme cette vérité dogmatique.
Les fidèles qui ont désiré les sacrements, les confesseurs et les martyrs ont été sauvés sans le baptême et sans aucun des sacrements lorsqu’ils ne pouvaient les recevoir.
D’où il est aisé de conclure que nul sacrement n’est nécessaire dès qu’il est impossible de le recevoir : et cette conclusion est la foi de l’Église.
A suivre
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Re: CONSOLATIONS POUR LES FIDELES En temps de persécution, de schismes, d’hérésies. (Complet)
LE SACREMENT DE PÉNITENCE
Saint Ambroise regardait le pieux empereur Valentinien comme un saint, quoiqu’il fût mort sans baptême, qu’il avait désiré, mais qu’il n’avait pu recevoir. C’est le désir, c’est la volonté qui nous sauve » « Dans ce cas, dit ce saint docteur de l’Église, celui qui ne reçoit pas le sacrement de la main des hommes le reçoit de la main de Dieu. Celui qui n’est pas baptisé par les hommes l’est par la piété, l’est par Jésus-Christ. »
Ce que nous dit du baptême ce grand homme, disons-le de tous les sacrements, de toutes les cérémonies et de toutes les prières dans les moments actuels.
Celui qui ne peut se confesser à un prêtre, mais qui, ayant toutes les dispositions nécessaires au sacrement, le désire et en forme le vœu ferme et constant, entend Jésus-Christ qui, touché et témoin de sa foi, lui dit ce qu’il dit autrefois à la femme pécheresse : Allez, il vous est beaucoup pardonné, parce que vous avez beaucoup aimé.
Saint Léon dit que l’amour de la justice contient en soi l’autorité apostolique ; en cela il exprime la foi de l’Église. L’application de cette maxime a lieu pour tous ceux qui, comme nous, sont privés du ministère apostolique par la persécution qui éloigne ou incarcère les vrais ministres de Jésus-Christ, dignes de la foi et de la piété des fidèles. Elle a lieu surtout si nous sommes frappés par la persécution : la croix de Jésus-Christ ne laisse point de tache quand on l’embrasse et qu’on la porte comme il faut.
Ici, au lieu de raisonnements, écoutons le langage des saints. Les confesseurs et martyrs d’Afrique, écrivant à saint Cyprien, disaient hardiment qu’on revenait la conscience pure et nette des tribunaux où on avait confessé le nom de Jésus-Christ ; ils ne disaient pas qu’on y allait avec une conscience pure et nette, mais qu’on en revenait avec une conscience pure. Rien ne fait taire les scrupules comme la croix !
Entourés des extrémités qui sont les épreuves des Saints, si nous ne pouvions confesser nos péchés aux prêtres, confessons-les à Dieu. Je sens, mes enfants, votre délicatesse et vos scrupules : qu’ils cessent et que votre foi et votre amour pour la croix augmentent. Dites-vous à vous-mêmes et, par votre conduite, dites à tous ceux qui vous verront ce que disait saint Paul : Qui me séparera de la charité de Jésus-Christ ? (Saint Paul aux Romains, 8-35)
De ce que je viens de dire, il vous est aisé de voir une grande vérité, bien propre à vous consoler et à vous donner du courage : c’est que votre conduite est une vraie confession (Quel bonheur pour les fidèles de pouvoir confesser Jésus-Christ par la voix de leur exemple !…) devant Dieu et devant les hommes.
Dernière édition par Louis le Jeu 18 Juin 2009, 6:19 pm, édité 1 fois (Raison : Ajout d'une balise)
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Re: CONSOLATIONS POUR LES FIDELES En temps de persécution, de schismes, d’hérésies. (Complet)
LE SACREMENT DE PÉNITENCE
Si la confession doit précéder l’absolution, ici votre conduite doit précéder les grâces de sainteté ou de justice que Dieu nous dispense, et c’est une confession publique et continuelle.
La confession est nécessaire, dit saint Augustin, parce qu’elle renferme la condamnation du péché ; ici, nous le condamnons d’une manière si publique et si solennelle qu’elle est connue de toute la terre, et cette condamnation qui est cause que nous ne pouvons approcher d’un prêtre, n’est-elle pas plus méritoire qu’une accusation de péché particulière et faite en secret ?
N’est-elle pas plus satisfactoire et plus édifiante ?
La confession secrète de nos péchés au prêtre nous coûtait peu, et celle que nous faisons aujourd’hui est soutenue par le sacrifice général de nos biens, de notre liberté, de notre repos, de notre réputation et peut-être même de notre vie
La confession que nous faisons au prêtre n’était guère utile qu’à nous, au lieu que celle que nous faisons à présent est utile à nos frères et peut servir à toute l’Église.
Dieu nous fait, tout indignes que nous sommes la grâce de vouloir se servir de nous pour montrer que c’est un crime énorme d’offenser la vérité et la justice, et notre voix sera d’autant plus intelligible que nous souffrirons de plus grands maux avec plus de patience.
Notre exemple dit aux fidèles qu’il y a plus de mal qu’on ne pense à faire ce que l’on exige de nous.
Nous ne nous confessons pas d’un péché, mais nous confessons la vérité, ce qui est la confession la plus noble et la plus nécessaire dans les circonstances présentes.
Nous ne confessons pas nos péchés en secret : nous confessons la vérité en public !
Nous sommes persécutés, mais la vérité n’est point captive et nous avons cette consolation, dans l’injustice que nous souffrons, que nous ne retenons point la vérité de Dieu dans l’injustice, comme dit l’Apôtre des nations, et que nous apprenons à nos frères à ne l’y point retenir.
Enfin, si nous ne confessons point nos péchés, l’Église les confesse pour nous.
Dernière édition par Louis le Jeu 18 Juin 2009, 6:18 pm, édité 1 fois (Raison : Ajout d'une balise)
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LE SACREMENT DE PÉNITENCE
Telles sont les règles admirables de la Providence, qui permet ces épreuves pour nous faire mériter et nous faire réfléchir sérieusement sur l’usage que nous avons fait des sacrements.
L’habitude et la facilité que nous avions de nous confesser nous laissait souvent dans la tiédeur ,au lieu qu‘à présent, privés de confesseurs, on se replie sur soi-même et la ferveur augmente.
Regardons cette privation comme un jeûne pour nos âmes et une préparation à recevoir le baptême de la pénitence qui, vivement désiré, deviendra une nourriture plus salutaire.
Tâchons d’éloigner de notre conduite, qui est notre confession devant les hommes et notre accusation devant Dieu, tous les défauts , qui peuvent s’être glissés dans nos confessions ordinaires ; surtout le peu d’humilité intérieure.
Ce que j’ai dit est plus que suffisant ; cependant, je ne sais si j’aurai réussi à vous tranquilliser sur les anxiétés et les scrupules que la délicatesse élève dans une âme réduite à se juger elle-même et à se diriger d’après ses propres mouvements.
Je sens, mes enfants, toute l’importance de votre sollicitude ; mais, quand on se fie à Dieu, il ne faut pas le faire à demi : ce serait manquer de confiance que de regarder les moyens par lesquels Dieu appelle et conserve, incomplets et laissant quelque chose à désirer dans l’ordre de la grâce.
Vous trouviez dans la sagesse, la maturité et l’expérience des ministres du Seigneur des conseils et des pratiques efficaces pour éviter le mal, faire le bien et avancer dans la vertu, tout cela ne tient point au caractère sacramentel, mais aux lumières particulières : un ami vertueux, zélé et charitable peut être sur ce point votre juge et votre directeur.
Les personnes pieuses n’allaient pas seulement chercher au tribunal des instructions et des lumières : elles s’ouvraient aux personnes remarquables par leur sainte vie en des entretiens familiers.
Faites de même ; mais que la charité la plus directe règne dans ce commerce mutuel de vos âmes et de vos désirs ; Dieu les bénira, et vous trouverez les lumières dont vous avez besoin.
Si ce moyen vous était impossible, reposez-vous sur les miséricordes de Dieu : il ne vous abandonnera pas ; son esprit parlera lui-même à vos cœurs par des inspirations saintes, qui les enflammeront et les dirigeront vers les objets augustes de vos destinées.
Vous me trouverez concis sur ce sujet. Vos désirs vont bien au-delà; mais un peu de patience, le reste de ma lettre répondra entièrement à votre attente : on ne peut pas tout dire à la fois, surtout dans un sujet aussi délicat et qui exige la plus grande exactitude. Je vais continuer de vous parler comme je me parle à moi-même.
Éloignée des ressources du sanctuaire et privés de tout exercice du sacerdoce, il nous reste de médiateur que Jésus-Christ : c’est à lui que nous devons recourir pour nos besoins; c’est devant sa majesté suprême que nous devons déchirer sans ménagement le voile de nos consciences et, dans la recherche du bien et du mal que nous avons faits, le remercier de ses grâces, nous reconnaître coupables de nos offenses… et prier ensuite qu’il nous pardonne et nous trace les sentiers de sa volonté sainte ( ayant dans le cœur le désir sincère de le faire à son ministre, quand et sitôt que nous le pourrons).
Voilà, mes enfants, ce que j’appelle se confesser à Dieu. Dans une telle confession bien faite, Dieu lui-même vous absoudra!
Dernière édition par Louis le Jeu 18 Juin 2009, 6:18 pm, édité 1 fois (Raison : Ajout d'une balise)
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LE SACREMENT DE PÉNITENCE
C’est l’Évangile qui nous l’apprend en nous proposant l’exemple du publicain qui, humilié devant Dieu, s’en retourna justifié, puisque la meilleure marque de l’absolution, c’est la justice, qui ne peut être liée, puisque c’est elle qui délie. Voilà ce que, dans l’isolement total où nous sommes, nous devons faire. L’Écriture sainte nous trace ici nos devoirs.
Tout ce qui tient à Dieu est saint : quand nous souffrons pour la vérité, nos souffrances sont celles de Jésus-Christ, qui nous honore d’un caractère particulier de ressemblance avec lui et avec sa croix. Cette grâce est le plus grand bonheur qui puisse arriver à un mortel pendant sa vie.
C’est ainsi que dans toutes les positions pénibles qui nous privent des sacrements, la croix portée chrétiennement est la source de la rémission de nos fautes; comme, portée autrefois par Jésus-Christ, elle le fut des fautes de tout le genre humain. Douter de cette vérité, c’est faire injure à notre Sauveur crucifié, c’est ne reconnaître pas assez la vertu et le mérite de la croix!…
Dites-moi : serait-il possible que le bon larron ait reçu le pardon de ses fautes et que le fidèle qui abandonne tout pour son Dieu n’y reçut pas le pardon des siennes?
Des saints Pères observent que le bon larron fut criminel jusqu’à la croix pour montrer aux fidèles ce qu’ils doivent espérer de cette croix lorsqu’ils l’embrassent et y demeurent attachés pour la justice et pour la vérité. Jésus-Christ, terminant ses souffrances, est entré dans le ciel par la croix. Nous sommes ses disciples, il est notre modèle; souffrons comme lui et nous entrerons dans l’héritage qu’il nous a préparé par la croix.
Mais, pour être sanctifié par la croix, il ne faut pas être à soi-même, il faut être tout à Dieu; il faut que notre conduite retrace les vertus de Jésus-Christ : il ne suffit pas, dans ces moments, qu’animés de son amour, vous vous reposiez sur son sein comme saint Jean; il faut que vous le serviez avec fermeté et constance sur le Calvaire et sur la croix : là, en vous confessant à Dieu, si votre confession à Dieu n’est pas couronné par l’imposition des mains des prêtres, elle le sera par l’imposition des mains de Jésus-Christ. Voyez ses mains adorables qui paraissent si pesantes à la nature et qui sont si légères à ceux qui l’aiment !… Elles sont étendues sur vous depuis le matin jusqu’au soir pour vous combler de toutes sortes de bénédictions si vous ne les repoussez pas vous-même. Il n’y a point de bénédiction semblable à celle de Jésus-Christ crucifié quand il bénit ses enfants sur la croix.
Dernière édition par Louis le Jeu 18 Juin 2009, 6:17 pm, édité 1 fois (Raison : Ajout d'une balise)
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Re: CONSOLATIONS POUR LES FIDELES En temps de persécution, de schismes, d’hérésies. (Complet)
LE SACREMENT DE PÉNITENCE
Le sacrement de pénitence est pour nous, dans ce moment le puits de Jacob, dont l’eau est excellente et salutaire; mais le puits est profond; dénués de tout, nous ne pouvons pas y puiser et nous désaltérer; des gardes même en défendent l’entrée …
Voilà la peinture de notre position. Regardons la conduite de nos persécuteurs comme une punition de nos péchés! Il est certain que si nous pouvions approcher de ce puits avec foi nous y trouverions Jésus-Christ parlant avec la Samaritaine. Mais ne perdons pas courage! descendons jusque dans la vallée de Béthulie, où nous trouverons plusieurs sources qui ne sont pas gardées, où nous pourrons étancher tranquillement notre soif.
Que Jésus-Christ habite nos cœurs ! Que son Esprit-Saint les enflamme, et nous trouverons en nous cette source d’eau vive qui suppléera au puits de Jacob. Jésus-Christ, comme souverain pontife, fait lui-même d’une manière ineffable dans la confession que nous faisons à Dieu, ce qu’il aurait fait dans tout autre temps par le ministère des prêtres, et cette confession a un avantage que les hommes ne peuvent nous ravir; c’est pourtant en nous Jésus-Christ qui s’occupe de nous continuellement ! Nous devons la faire dans tous les temps, dans tous les lieux et dans toutes les positions possibles.
C’est une chose digne d’admiration et de reconnaissance de voir que ce que le monde fait pour nous éloigner de Dieu et de son Église nous en approche davantage.
La confession ne doit pas être seulement un remède pour tous les péchés passés; elle doit être un préservatif pour les péchés à venir. Si nous réfléchissons sérieusement sur cette double efficacité du sacrement de pénitence, nous pourrons avoir beaucoup à nous humilier et à gémir! Et nous y serons d’autant plus fondés que notre avancement dans la vertu aura été plus lent et que nous serons toujours trouvés les mêmes avant et après nos confessions.
Nous pouvons actuellement réparer tous ces défauts, qui venaient d’une trop grande confiance dans l’absolution, et de ce qu’on n’approfondissait pas assez ses plaies!…
Obligée maintenant à gémir devant Dieu, l’âme fidèle s’occupe à considérer toutes ses difformités; là, aux pieds du Sauveur, et pénétrée de la douleur et du repentir, elle y reste dans le silence, ne lui parlant que par ses larmes, comme la pécheresse de l’Évangile, voyant d’un côté ses misères et de l’autre la bonté de Dieu. Elle s’anéantit devant sa majesté, jusqu’à ce qu’elle dissipe ses maux par un de ses regards. C’est là que la lumière divine éclaire son cœur contrit et humilié et lui découvre jusqu’aux atomes qui peuvent l’obscurcir.
Que cette confession à Dieu soit pour vous une pratique journalière, courte mais vive, et que de temps en temps vous le fassiez depuis une époque jusqu’à l’autre, comme chaque jour vous la faites de la journée ( examen du soir)
Le premier fruit que vous en retirerez, outre la rémission de vos péchés, ce sera d’apprendre à vous connaître et à connaître Dieu.
La deuxième, d’être toujours présentés aux prêtres, si vous le pouviez, ornés du caractère des miséricordes du Seigneur.
Je crois avoir dit ce que je devais, mes enfants, pour votre conduite à l’égard du sacrement de pénitence. Je vais vous entretenir maintenant de la privation de l’Eucharistie et successivement, de tous les objets dont vous me parlez dans votre lettre.
A venir l'Eucharistie
Dernière édition par Louis le Jeu 18 Juin 2009, 6:16 pm, édité 1 fois (Raison : Ajout d'une balise)
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Bienheureux l'homme qui souffre patiemment la tentation, parce qu'après avoir été éprouvé, il recevra la couronne de vie, que Dieu a promise à ceux qui l'aiment. S. Jacques I : 12.
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Re: CONSOLATIONS POUR LES FIDELES En temps de persécution, de schismes, d’hérésies. (Complet)
EUCHARISTIE
L’Eucharistie, le sacrement d’amour, avait pour vous bien des douceurs et des avantages quand vous pouviez y participer; maintenant que vous en êtes privés, pour être les défenseurs de la vérité et de la justice, vos avantages sont les mêmes; car qui oserait approcher de cette table si Jésus-Christ ne nous en eût pas fait un précepte et si l’Église, qui désire que nous nous fortifiions par ce pain de vie, ne nous eût invités à le manger par la voix de ses ministres, qui nous revêtaient de la robe nuptiale?
Mais si nous comparons l’obéissance pour laquelle nous en sommes privés à celle qui nous y conduisait, il sera aisé de juger du mérite.
Abraham obéit en immolant son fils et en ne l’immolant pas :
mais son obéissance fut bien plus grande quand il mit la main à l’épée que quand il remit son épée dans le fourreau.
Nous obéissons en nous approchant de l’Eucharistie; mais en nous retirant de ce sacrifice nous nous immolons nous-mêmes.
Altérés de la soif de la justice, et nous privant du sang de l’agneau, qui seul peut l’étancher, nous sacrifions notre propre vie autant qu’il est en nous.
Le sacrifice d’Abraham fut d’un instant; un ange arrêta le glaive; le nôtre est journalier et se renouvelle toutes les fois que nous adorons avec soumission
la main de Dieu qui nous éloigne de ses autels, et ce sacrifice est volontaire.
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Re: CONSOLATIONS POUR LES FIDELES En temps de persécution, de schismes, d’hérésies. (Complet)
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Très bonne d'avoir remis M. l'Abbé Demaris, Louis, en ce qui concerne la fortification de notre Foi en ces temps difficiles... Merci.
Très bonne d'avoir remis M. l'Abbé Demaris, Louis, en ce qui concerne la fortification de notre Foi en ces temps difficiles... Merci.
ROBERT.- Nombre de messages : 34713
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Re: CONSOLATIONS POUR LES FIDELES En temps de persécution, de schismes, d’hérésies. (Complet)
EUCHARISTIE
C’est être avantageusement privés de l’Eucharistie que d’élever l’étendard de la croix pour la cause de Jésus-Christ et la gloire de son Église. Observez mes enfants, que Jésus-Christ, après avoir donné son corps, ne fit aucune difficulté de mourir pour nous. Voilà la conduite du chrétien dans ses persécutions : la croix succède à l’Eucharistie.
Que l’amour de l’Eucharistie ne nous éloigne donc pas de la croix ! C’est montrer et faire un glorieux progrès dans la gloire de l’Évangile que de sortir du cénacle pour monter au Calvaire. Oui, je ne crains pas de le dire, quand l’orage de la malice des hommes gronde contre la vérité et la justice, il est plus avantageux aux fidèles de souffrir pour Jésus-Christ que de participer à son corps sacré par la communion.
Il me semble entendre le Sauveur nous dire : « Ah! Ne craignez pas d’être séparés de ma table pour la confession de mon nom! C’est une grâce que je vous fais, qui est un bien rare; réparez par cette humiliation, privation qui me glorifie, toutes les communions qui me déshonoraient.
Sentez cette grâce : vous ne pouvez rien faire sans moi, et je mets entre vos mains un moyen de faire ce que j’ai fait pour vous, et de me rendre avec magnificence ce que je vous ai donné de plus grand!
Je vous l’ai donné : lorsque vous vous êtes séparés pour être fidèles à mon service, vous rendez à ma vérité ce que vous aviez reçu de ma charité. Je n’ai rien pu donner de plus grand, et vous ne pouvez aussi me donner rien de plus grand. Votre reconnaissance égale, par la grâce que je lui ai faite, la grandeur du don que je vous ai fait.
Consolez-vous, si je ne vous appelle pas à verser votre sang comme les martyrs : voilà le mien pour y suppléer; toutes les fois qu’on vous empêchera de le boire, je vous tiendrai le même compte que si vous aviez répandu le vôtre; et le mien est infiniment plus précieux… »
Dernière édition par Louis le Jeu 18 Juin 2009, 6:15 pm, édité 1 fois (Raison : Ajout d'une balise)
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Re: CONSOLATIONS POUR LES FIDELES En temps de persécution, de schismes, d’hérésies. (Complet)
EUCHARISTIE
C’est ainsi que nous trouvons l’Eucharistie dans la privation même de l’Eucharistie; d’un autre côté qui peut nous séparer de Jésus-Christ et de son Église dans la communion en nous approchant par la foi de ses autels d’une manière d’autant plus efficace qu’elle est plus spirituelle et plus éloignée des sens? C’est ce que j’appelle communier spirituellement, en s’unissant aux fidèles qui peuvent le faire, dans les divers lieux de la terre.
Cette communion vous était familière dans le temps où vous pouviez approcher de la Sainte Table : vous en connaissiez les avantages et la manière; c’est pourquoi je ne vous en entretiens pas.
Je vais vous exposer ce que l’Écriture Sainte et les Annales de l’Église m’offrent de réflexions sur la privation de la messe et la nécessité d’un sacrifice continuel pour les fidèles, dans les temps de persécutions, et cela brièvement. Donnez, mes enfants, une attention particulière aux principes que je vais rappeler; ils tiennent à votre édification.
Rien n’arrive sans la volonté de Dieu : que nous ayons un culte qui nous permettre d’assister à la messe ou que nous en soyons privés, nous devons être également soumis à sa volonté sainte et, dans toutes les circonstances, soyons dignes du Dieu que nous servons !
Le culte que nous devons à Jésus-Christ est fondé sur l’assistance qu’il nous donne et sur la nécessité que nous avons de son secours. Ce culte nous trace des devoirs comme fidèles isolés, ainsi qu’il en traçait autrefois dans l’exercice public de notre sainte religion.
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Re: CONSOLATIONS POUR LES FIDELES En temps de persécution, de schismes, d’hérésies. (Complet)
EUCHARISTIE
Comme enfants de Dieu, selon le témoignage de saint Pierre et de saint Jean, nous participons au sacerdoce de Jésus-Christ pour offrir des prières et des vœux; si nous n’avons pas le caractère de l’ordre pour sacrifier sur les autels visibles, nous ne sommes pas sans hosties, puisque nous pouvons l’offrir dans le culte de notre amour en sacrifiant nous-mêmes Jésus-Christ à son Père sur l’autel visible de nos cœurs.
Fidèles à ce principe, nous recueillerons toutes les grâces que nous aurions pu recueillir si nous eussions assisté au saint sacrifice de la messe. La charité nous unit à tous les fidèles de l’univers qui offrent ce divin sacrifice ou qui y assistent.
Si l’autel matériel ou les espèces sensibles nous manquent, il n’y en a pas non plus dans le ciel, où Jésus-Christ est offert de la manière la plus parfaite.
Oui, mes enfants, les fidèles qui sont sans prêtres étant eux-mêmes prêtres et rois, selon saint Pierre, offrent leurs sacrifices sans temples, sans ministres et sans rien de sensible; il n’est besoin que de Jésus-Christ pour l’offrir, pour le sacrifice du cœur, où la victime doit être consumée par le feu de l’amour du Saint-Esprit, c’est être uni à Jésus-Christ, dit saint Clément d’Alexandrie, par les paroles, par les actes et par le cœur. Nous lui sommes unis par nos paroles quand elles sont vraies, par nos actions quand elles sont justes et par nos cœurs quand la charité les enflamme.
Ainsi, disons la vérité, n’aimons que la vérité alors nous rendrons à Dieu la gloire qui lui est due. Quand nous sommes vrais dans nos paroles, justes dans nos actions, soumis à Dieu dans nos désirs et nos pensées, en ne parlant que par lui seul, en le louant de ses dons et nous humiliant de nos infidélités, nous offrons un sacrifice agréable à Dieu, qui ne peut nous être ôté. Le sacrifice que Dieu demande est un esprit pénétré de douleur, dit le saint roi David; vous ne mépriserez pas, ô mon Dieu, un cœur contrit et humilié. (Ps 50)
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Re: CONSOLATIONS POUR LES FIDELES En temps de persécution, de schismes, d’hérésies. (Complet)
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Il me reste à considérer l’Eucharistie comme viatique : vous pouvez en être privés à la mort; je dois vous éclairer et vous prémunir contre une privation si sensible. Dieu, qui nous aime et nous protège, a voulu nous donner son corps aux approches de la mort pour nous fortifier dans ce dangereux passage.
Lorsque vous portez vos regards sur l’avenir, que vous vous voyez dans votre agonie, sans victime, sans extrême-onction et sans aucune assistance de la part des ministres du Seigneur, vous vous regardez comme dans l’abandon le plus triste et le plus affligeant!
Consolez-vous, mes enfants, dans la confiance que vous devez à Dieu; ce tendre père répandra sur vous ses grâces, ses bénédictions et ses miséricordes, dans ces moments terribles que vous redoutez, avec plus d’abondance que si vous pouviez être assistés par ses ministres, dont vous n’êtes privés que parce que vous n’avez pas voulu l’abandonner lui-même.
L’abandon et le délaissement où nous redoutons de nous trouver ressemble à celui du Sauveur sur la croix, lorsqu’il disait à son Père : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’avez-vous abandonné? » Ah! que ces paroles sont instructives : vos peines et vos délaissements vous conduisent à vos glorieuses destinées en terminant votre carrière comme Jésus-Christ termina la sienne. Jésus, dans les souffrances, dans son abandon et sa mort, était dans l’union la plus intime avec son Père. Dans vos peines et vos délaissements, soyez-lui de même unis, et que votre dernier soupir soit comme le sien : que la volonté de Dieu s’accomplisse.
Ce que j’ai dit de la privation du viatique à la mort, je le dirai aussi de l’extrême –onction. Si je meurs entres les mains de personnes qui, non seulement ne m’assistent pas, mais qui m’insultent, je serai d’autant plus heureux que ma mort aura plus de conformité avec celle de Jésus-Christ, qui fut un spectacle d’opprobres à toute la terre!… Crucifié par les mains de ses ennemis, il est traité comme un voleur et meurt entre deux larrons !
Il était la sagesse même, il passe pour un insensé; il était la vérité, et il passe pour un fourbe et un séducteur! Les pharisiens et les scribes ont triomphé de lui et en sa présence! Enfin, ils se sont rassasiés de son sang! Jésus-Christ est mort dans l’infamie du supplice le plus honteux et dans les douleurs les plus sensibles !
Chrétiens, si votre agonie et votre mort sont à vos ennemis une occasion de vous insulter et de vous traiter avec opprobre, quelle fût celle de Jésus-Christ? Je ne sais si l’ange qui lui fut envoyé pour suppléer à la dureté et à l’insensibilité des hommes ne le fut point pour nous apprendre que dans une telle rencontre nous recevons la consolation du ciel quand celles de la terre nous manquent. Ce ne fut point sans un dessin particulier de Dieu que les apôtres, qui eussent dû consoler Jésus-Christ, demeurèrent dans un assoupissement profond.
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Re: CONSOLATIONS POUR LES FIDELES En temps de persécution, de schismes, d’hérésies. (Complet)
EUCHARISTIE
Que le fidèle ne s’étonne donc pas de se trouver sans prêtre à sa dernière heure. Jésus-Christ fait des reproches à ses apôtres de ce qu’ils dormaient, mais il ne leur en fait point de ce qu’ils le laissèrent sans consolation, pour nous apprendre que, si nous entrons dans le Jardin des Oliviers, si nous montons au Calvaire, si nous expirons seuls sans secours humains, Dieu veille sur nous, nous console et suffit à tous nos besoins. Fidèles qui craignez les suites du moment actuel, portez vos regards sur Jésus : fixez-le, contemplez-le, il est votre modèle; je n’ai rien de plus à vous dire à ce sujet.
Après l’avoir contemplé, craindrez-vous encore la privation des prières et des cérémonies que l’Église a établies pour honorer votre agonie, votre mort et votre sépulcre? Pensez que la cause pour laquelle vous souffrez et mourrez rend cette privation une nouvelle gloire et vous donne le mérite du dernier trait de ressemblance que vous pouvez avoir avec Jésus-Christ. La Providence a permis et voulu, pour notre instruction, que les pharisiens missent des gardes au sépulcre pour garder le corps de Jésus crucifié; elle a voulu qu’après la mort même son corps restât entre les mains de ses ennemis pour nous apprendre que quelque longue que soit la domination de nos ennemis, nous devons la souffrir avec patience et priez pour eux.
Saint Ignace, martyr, qui avait tant ardeur pour être dévoré par les bêtes, ne préféra-t-il pas les avoir pour sépulcre au plus beau mausolée? Les premiers chrétiens, que l’on livrait aux bourreaux, se sont-ils jamais mis en peine de leur agonie et de leur sépulture? Tous étaient sans inquiétude de ce qu’on ferait de leur corps. Oui, mes enfants, quand on se fie à Jésus-Christ pendant la vie, on se fie bien à lui après sa mort.
Jésus sur la croix et près d’expirer vit les femmes qui l’avaient suivi depuis la Galilée qui se tenaient éloignées; sa Mère, Marie-Madeleine et le disciple bien-aimé étaient auprès de la croix dans l’abattement, le silence et la douleur !… Voilà, mes enfants, l’image de ce que vous verrez : la plupart des chrétiens plaignent ceux d’entre les fidèles qui se trouvent livrés à la persécution, mais ils se tiennent éloignés; quelques-uns comme la Mère de Jésus, approchent de la victime innocente que l’iniquité immole.
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Re: CONSOLATIONS POUR LES FIDELES En temps de persécution, de schismes, d’hérésies. (Complet)
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Je remarque, avec saint Ambroise, que la mère de Jésus, au pied de la croix, savait que son fils mourait pour la rédemption des hommes et que, désirant d’expirer avec lui pour l’accomplissement de cette grande œuvre, elle ne craignait point d’irriter les Juifs par sa présence et mourir avec son divin Fils.
Quand vous verrez, mes chers enfants, mourir quelqu’un dans le délaissement ou sous le glaive de la persécution, imitez la mère de Jésus, et non les saintes femmes qui l’avaient suivie de Galilée. Soyez pénétrés de cette vérité : que le temps de mourir le plus glorieux et le plus salutaire est lorsque la vertu est la plus forte dans notre cœur; on ne doit pas craindre pour le membre de Jésus-Christ quand il est dans la souffrance! Assistons-le, ne fût-ce que par nos regards et nos larmes.
Voilà , mes chers enfants, ce que j’ai cru devoir vous dire : je crois suffisant pour répondre à vos demandes et tranquilliser votre piété; j’ai posé les principes sans entrer dans aucun détails ; ils me paraissent inutiles. Vos fermes réflexions y suppléeront aisément et vos conversations, si jamais la Providence le permet, auront de nouveaux désirs. Je dois ajouter, mes enfants que vous ne devez pas vous affliger du spectacle étonnant dont nous sommes témoins. La foi ne s’allie point à ces terreurs ; le nombre des élus est toujours fort petit.
Craignez seulement que Dieu ne vous reproche votre peu de foi et de n’avoir pu veiller un heure avec lui. Je vous avouerai cependant que l’humanité peut s’affliger, mais, en vous faisant cet aveu, je dirai que la foi doit se réjouir.
Dieu fait bien toutes choses : portez ce jugement, mes enfants, il est le seul qui soit digne de vous. Les fidèles eux-mêmes le portaient lorsque le Sauveur faisait des guérisons miraculeuses. Ce qu’il fait à présent est bien plus grand : dans sa vie mortelle, il guérissait les corps ; actuellement, il guérit les âmes et complète par la tribulation le petit nombre des élus.
Quels que soient les dessein de Dieu sur nous, adorons la profondeur de ses jugements et mettons en lui toute notre confiance.
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Re: CONSOLATIONS POUR LES FIDELES En temps de persécution, de schismes, d’hérésies. (Complet)
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S’il veut nous délivrer, le moment est proche. Tous s’élèvent contre nous : nos amis nous oppriment, nos parents nous traitent en étrangers ! Les fidèles qui participent aux saints mystères avec nous sont détournés par le seul regard. On craint de dire non seulement que comme nous on est fidèle à sa patrie, soumis à ses lois, mais fidèles à Dieu ; on craint de dire que l’on nous chérit, et même qu’on nous connaît.
Si nous sommes sans secours du côté des hommes, nous voilà du côté de Dieu, qui selon le prophète-roi, délivrera le pauvre du puissant et le faible qui n’avait aucun secours. L’univers est l’ouvrage de Dieu ; il le régit, et tout ce qui arrive est dans les desseins de sa Providence. Quand nous croyons que la désertion va être générale, nous oublions qu’il suffit d’un peu de foi pour rendre la foi à la famille de Jésus-Christ, comme un peu de levain fait fermenter toute la pâte.
Ces évènements extraordinaires, où la multitude lève la hache pour saper l’ouvrage de Dieu, servent merveilleusement à manifester sa toute –puissance.
Dans tous les siècles, on verra ce que vit le peuple de Dieu quand le Seigneur voulut, par Gédéon, manifester sa toute-puissance contre les Madianites. Il lui fit renvoyer presque son armée. Trois cents hommes seulement furent conservés, et encore sans armes, afin que la victoire fut visiblement reconnue venir de Dieu. Ce petit nombre des soldats de Gédéon est la figure du petit nombre des élus vivant dans ce siècle. Vous avez vu, mes enfants, avec l’étonnement le plus douloureux, que la multitude de ceux qui étaient appelés (puisque toute la France était chrétienne), le plus grand nombre, comme dans l’armée de Gédéon, est demeuré faible, timide, craignant de perdre leur intérêt temporel : Dieu les renvoie. Dieu ne veut se servir dans sa justice que de ceux qui se donnent entièrement à lui.
Ne nous étonnons donc pas du grand nombre de ceux qui le quittent ; la vérité triomphe, quelque petit que soit le nombre de ceux qui l’aiment et lui restent attachés. Pour moi, je ne forme qu’un vœu : c’est le désir de saint Paul. Comme enfant de l’Église ; comme soldat de Jésus-Christ, je souhaite de mourir sous ses étendards.
Si vous avez les ouvrages de saint Cyprien, lisez-les, mes chers enfants, s’est surtout aux premiers siècles de l’Église qu’il faut remonter pour trouver des exemples dignes de nous servir de modèles. C’est dans les livres saints et dans ceux des premiers défenseurs de la foi qu’il faut se former une idée précise de l’objet du martyre et de la confession du nom de Jésus-Christ : c’est la vérité de la justice, ce sont les objets augustes, éternels, immuables de la foi qu’il faut confesser. C’est l’Évangile, car les instructions humaines quelles qu’elles soient sont variables et temporelles ; mais l’Évangile et la loi de Dieu tiennent à l’éternité. C’est en méditant cette distinction que vous verrez clairement ce qui est à Dieu et ce qui est à César, car, à l’exemple de Jésus-Christ, vous devez rendre avec respect, à l’un et à l’autre, ce que vous leur devez.
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Re: CONSOLATIONS POUR LES FIDELES En temps de persécution, de schismes, d’hérésies. (Complet)
A suivre la lettre de Monseigneur de Marboeuf.Toutes les églises et tous les siècles sont d’accord : il ne peut y avoir rien de si saint et de si glorieux que de confesser le nom de Jésus-Christ. Mais rappelez-vous, mes enfants, pour le confesser d’une manière digne de la couronne que nous désirons, c’est dans le temps où l’on souffre davantage qu’il faut faire paraître une plus grande sainteté. On ne trouve rien de si beau que ces paroles de saint Cyprien lorsqu’il loue toutes les vertus chrétiennes dans les confesseurs de Jésus-Christ : « Vous avez toujours observé, leur dit-il, le commandement du Seigneur avec une vigueur digne de votre fermeté ; vous avez conservé la simplicité, l’innocence, la charité, la concorde, la modestie et l’humilité ; vous vous êtes acquittés de votre ministère avec beaucoup de soin et d’exactitude ; vous avez fait paraître de la vigilance pour aider ceux qui avaient besoin de secours ; de la compassion pour les pauvres ; de la constance pour défendre la vertu ; du courage pour maintenir la sévérité de la discipline, et afin qu’il ne manquât rien à ces grands exemples de vertu que vous avez donnés, voilà que, par une confession et des souffrances généreuses, vous animez hautement vos frères au martyre et leur en tracez le chemin. »
J’espère, mes chers enfants, quoique Dieu ne vous appelle pas au martyre, ni à aucune confession douloureuse de son nom, pouvoir un jour vous parler comme il parlait aux confesseurs Célerin et Aurèle, et louer en vous plus votre humilité que votre constance, et vous glorifier plus de la sainteté de vos mœurs que de vos peines et de vos plaies…
En attendant cet heureux moment, profitez de mes conseils et soutenez-vous vous-même par mon exemple. Dieu veille sur nous. Notre espérance est fondée ; elle nous montre ou la persécution qui finit ou la persécution qui nous couronne. Dans l’alternative de l’une ou de l’autre, je vois l’accomplissement de notre destinée.
Que la volonté de Dieu soit faite, puisque que quelque manière qu’il nous délivre, ses miséricordes éternelles se répandent sur nous.
Je finis, mes chers enfants, en vous embrassant et en priant Dieu pour vous ; priez-le pour moi et recevez ma bénédiction paternelle, comme le gage de ma tendresse envers vous, de ma foi et de ma résignation sincère à n’avoir pas d’autre volonté que celle de Dieu.
Demaris.
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Re: CONSOLATIONS POUR LES FIDELES En temps de persécution, de schismes, d’hérésies. (Complet)
Monseigneur de Marboeuf, archevêque légitime de Lyon, écrivait du fond de l’exil, aux fidèles de son diocèse, au sujet de la privation des secours religieux :
« Basse-Saxe, 6 décembre 1796. »
« Si le malheur des temps vous prive d’assister au saint-sacrifice de la messe et participer aussi souvent que vous le désirez aux saints mystères, ne craignez point et ne vous découragez point pour cela ; vous n’y perdrez rien.
Dieu verra avec complaisance que, malgré ces privations, vous conservez dans votre cœur la confiance et la fidélité que vous lui devez ;
il entendra vos prières domestiques et les vœux que vous formerez pour le rétablissement de son culte ;
il en sera touché et, en attendant les moments marqués par sa sagesse pour faire luire sur nous des jours plus sereins, lui-même vous tiendra lieu de pasteur, de guide, de soutien ;
il répandra dans vos âmes une mesure abondante de grâces, de force, de constance pour vous mettre en état de résister à toutes les tentations de l’ennemi, et, dans le temps de la plus grande disette des secours extérieurs de la religion, il vous fera recueillir intérieurement des trésors de bénédiction.
Demeurez donc sans inquiétude dans la bergerie d’un si bon maître ; invoquez-le avec confiance dans toutes vos nécessités et soyez certains que la nourriture spirituelle dont vous pouvez avoir besoin, en telle situation que vous vous trouviez, ne vous manquera jamais.
Vous la recevrez immédiatement de la main de Dieu, lorsque le malheur des temps vous privera de l’usage des moyens qu’il a établis pour être les canaux de sa grâce. »
Fin de : Consolation pour les fidèles de M. l'abbé Demaris
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Louis- Admin
- Nombre de messages : 17614
Date d'inscription : 26/01/2009
Re: CONSOLATIONS POUR LES FIDELES En temps de persécution, de schismes, d’hérésies. (Complet)
Je signale que ce texte de l'abbé Claude Demaris ( ou Desmarris ), édité en 1886 à Gap ( https://archive.org/details/bibliographiede04fragoog/page/n786/mode/1up provient en fait de la Petite église anti concordataire et janséniste, lyonnaise, comme en témoigne, l'historien Chanoine M. Cattin, dans sesLouis a écrit:CONSOLATIONS POUR LES FIDELES
En temps de persécution, de schismes, d’hérésies
PAR
M. DEMARIS,
PRÊTRE CATHOLIQUE.
Professeur de théologie dans la maison des missionnaires
de Saint-Joseph à Lyon
Exilé vers 1803, et mort pour la foi de Jésus-Christ.
SUIVIES D’UNE PETITE LETTRE
de Monseigneur de MARBOEUF
AUX FIDELES DE SON DIOCESE
"Mémoires pour servir à l'histoire ecclésiastique des diocèses de Lyon et de Belley" PP. 211 :
https://books.google.fr/books?id=1D7ZsuRtf18C&hl=fr&pg=PA211#v=onepage&q&f=true
ainsi que le R. P. Jean-Emmanuel-B. Drochon dans son ouvrage : "La Petite Église : essai historique sur le schisme anticoncordataire" PP. 308. https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9756492c/f330.item.r=Demaris.zoom
Dans un Almanach daté de 1792, il est noté comme professeur de théologie des clercs-élèves de la congrégation des missionnaires de Saint-Joseph :
https://books.google.fr/books?id=0_G-ZdjkWzQC&hl=fr&pg=RA1-PA123#v=onepage&q&f=true
Dernière édition par FRANC le Mar 08 Sep 2020, 5:23 pm, édité 1 fois
FRANC- Nombre de messages : 1415
Date d'inscription : 31/10/2011
Re: CONSOLATIONS POUR LES FIDELES En temps de persécution, de schismes, d’hérésies. (Complet)
Évidemment la lettre associée, du très orthodoxe Monseigneur Marbeuf, archevêque de Lyon de 1788 à 1799, insérée abusivement, soit dès l'origine par l'abbé anti-concordataire et janséniste Demaris ou soit plus tardivement par l'éditeur lui-même, en 1886, n'est pas en cause dans mon observation.
FRANC- Nombre de messages : 1415
Date d'inscription : 31/10/2011
Re: CONSOLATIONS POUR LES FIDELES En temps de persécution, de schismes, d’hérésies. (Complet)
FRANC a écrit:Je signale que ce texte de l'abbé Claude Demaris ( ou Desmarris ), édité en 1886 à Gap ( https://archive.org/details/bibliographiede04fragoog/page/n786/mode/1up ) provient en fait de la Petite église anti concordataire et janséniste, lyonnaise, comme en témoigne, l'historien Chanoine M. Cattin, dans sesLouis a écrit:CONSOLATIONS POUR LES FIDELES
En temps de persécution, de schismes, d’hérésies
PAR
M. DEMARIS,
PRÊTRE CATHOLIQUE.
Professeur de théologie dans la maison des missionnaires
de Saint-Joseph à Lyon
Exilé vers 1803, et mort pour la foi de Jésus-Christ.
SUIVIES D’UNE PETITE LETTRE
de Monseigneur de MARBOEUF
AUX FIDELES DE SON DIOCESE
"Mémoires pour servir à l'histoire ecclésiastique des diocèses de Lyon et de Belley" PP. 211 : https://books.google.fr/books?id=1D7ZsuRtf18C&hl=fr&pg=PA211#v=onepage&q&f=true , ainsi
que le R. P. Jean-Emmanuel-B. Drochon dans son ouvrage : "La Petite Église : essai historique sur le schisme anticoncordataire" PP. 308. https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9756492c/f330.item.r=Demaris.zoom
Dans un Almanach daté de 1792, il est noté comme professeur de théologie des clercs-élèves de la congrégation des missionnaires de Saint-Joseph : https://books.google.fr/books?id=0_G-ZdjkWzQC&hl=fr&pg=RA1-PA123#v=onepage&q&f=true
FRANC a écrit:Évidemment la lettre associée, du très orthodoxe Monseigneur Marbeuf, archevêque de Lyon de 1788 à 1799, insérée abusivement, soit dès l'origine par l'abbé anti-concordataire et janséniste Demaris ou soit plus tardivement par l'éditeur lui-même, en 1886, n'est pas en cause dans mon observation.
Vous savez FRANC, vous me faite penser à une tasse de café que l'on réchauffe du ma tin jusqu’au soir, vous propos sont imbuvables. Sur ce point vous seriez le frère jumeau de Laurençon que je serais pas surprise.
https://www.larchange.org/viewtopic.php?f=13&t=801&sid=843ed14fd4159a67db30f9e5b07d44ad#p7702
gabrielle- Nombre de messages : 19801
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Re: CONSOLATIONS POUR LES FIDELES En temps de persécution, de schismes, d’hérésies. (Complet)
FRANC a écrit:Je signale que ce texte de l'abbé Claude Demaris ( ou Desmarris ), édité en 1886 à Gap ( https://archive.org/details/bibliographiede04fragoog/page/n786/mode/1up ) provient en fait de la Petite église anti concordataire et janséniste, lyonnaise, comme en témoigne, l'historien Chanoine M. Cattin, dans sesLouis a écrit:CONSOLATIONS POUR LES FIDELES
En temps de persécution, de schismes, d’hérésies
PAR
M. DEMARIS,
PRÊTRE CATHOLIQUE.
Professeur de théologie dans la maison des missionnaires
de Saint-Joseph à Lyon
Exilé vers 1803, et mort pour la foi de Jésus-Christ.
SUIVIES D’UNE PETITE LETTRE
de Monseigneur de MARBOEUF
AUX FIDELES DE SON DIOCESE
"Mémoires pour servir à l'histoire ecclésiastique des diocèses de Lyon et de Belley" PP. 211 : https://books.google.fr/books?id=1D7ZsuRtf18C&hl=fr&pg=PA211#v=onepage&q&f=true , ainsi
que le R. P. Jean-Emmanuel-B. Drochon dans son ouvrage : "La Petite Église : essai historique sur le schisme anticoncordataire" PP. 308. https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9756492c/f330.item.r=Demaris.zoom
Dans un Almanach daté de 1792, il est noté comme professeur de théologie des clercs-élèves de la congrégation des missionnaires de Saint-Joseph : https://books.google.fr/books?id=0_G-ZdjkWzQC&hl=fr&pg=RA1-PA123#v=onepage&q&f=true
Franc,
Je tiens à vous dire que, d'une part, vos liens sont tous "morts" sauf un (qui, d'ailleurs, parle d'un abbé Damaris : BRAVO) .
Ça, c'est pour le coté "fun" ....
Autrement, ce que je vous propose de faire (pour être vraiment constructif) c'est de dire ici et directement ce qui vous pose problème (point par point) dans le texte en question .
Vous savez, je connais pas mal de gens qui sans confesser la foi catholique se comportent bien mieux (loi naturelle) que beaucoup de "vieux de la vieille" de la tradouillerie croisés ici ou là dans ma petite existence ....
Eric- Nombre de messages : 4550
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