Sur les pas d'un saint.

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Message  Louis Mar 03 Mai 2022, 7:11 am


« Il faut travailler en ce monde, il faut souffrir et combattre. On aura bien le temps de se reposer toute l'éternité.»

« Si nous comprenions bien notre bonheur, nous pourrions presque dire que nous sommes plus heureux que les saints dans le ciel. ILS VIVENT DE LEURS RENTES ; ils ne peuvent plus rien gagner ; tandis que nous, nous pouvons à chaque instant augmenter notre trésor. »
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(ibid.,tome II, p. 381.)

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Message  Louis Mer 04 Mai 2022, 6:04 am


« Sans l'impureté et l'orgueil, dit saint Augustin, il n'y aurait pas beaucoup de mérite à résister à la tentation. »
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(ibid.,tome II, p. 406.)

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Message  Louis Jeu 05 Mai 2022, 6:24 am


« Allez de monde en monde, de royaume en royaume, de richesse en richesse, de plaisir en plaisir, vous ne trouverez pas votre bonheur. La terre entière ne peut pas plus contenter une âme immortelle qu'une pincée de farine dans la bouche d'un affamé ne peut le rassasier.
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(ibid., tome II, p. 409.)

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Message  Louis Ven 06 Mai 2022, 6:40 am


« Union avec Jésus-Christ, union avec la Croix : voilà le salut. La marque distinctive des élus, c'est l'amour, comme la marque des réprouvés, c'est la haine. Aucun réprouvé n'aime un autre réprouvé, le frère déteste son frère, le fils son père, la mère son enfant, et cette haine universelle se concentre sur Dieu ; voilà ce que c'est que l'enfer. Les saints aiment tout le monde; ils aiment surtout leurs ennemis... Leur cœur embrasé de l'amour divin se dilate, à proportion du nombre des âmes que le bon Dieu met sur leur chemin, comme les ailes de la poule s'étendent à proportion du nombre de ses petits. »
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(ibid., tome II, p. 454.)

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Message  Louis Mar 14 Juin 2022, 10:39 am


Disons mieux : la vie de l'imitation de Jésus-Christ est une vie de saint.

L'histoire nous en fournit un bel exemple; nous y voyons qu'une veuve qui avait peu de bien, mais qui avait de la vertu et du zèle pour le salut de ses enfants, avait une fille âgée de dix ans, nommée Dorothée. Cette petite fille était vive, portée à la dissipation; la mère craignait que cette enfant ne se perdît avec ses petites compagnes; elle la mit en pension chez une maîtresse bien vertueuse pour la former à la vertu. Elle y fit des progrès admirables dans la piété et retint dans son cœur tous les bons avis que sa bonne maîtresse lui avait donnés ; mais surtout de se proposer Jésus-Christ pour modèle dans toutes ses perfections. Lorsqu'elle fut rendue à sa mère, elle fut l'exemple et la consolation de toute sa famille. Elle ne se plaignait jamais de rien, elle était patiente, douce, obéissante, toujours contente, d'une humour égale dans ses travaux et dans les croix qui lui arrivaient, chaste, ennemie de toute vanité, respectant tout le monde, ne parlant mal de personne, aimant à rendre service, toujours unie à Dieu.

Une telle conduite la rendit bientôt un objet d'estime à toute la paroisse; mais, comme d'ordinaire, les faux sages qui sont aveugles et orgueilleux, en furent fâchés, parce que sans le savoir, ils ne sont vertueux et sages que parce que tous les estiment; ils ne peuvent en souffrir d'autres, crainte qu'on ne fasse plus attention à eux, et que l'on ne tourne toute l'estime de leur côté. C'est ce qui arriva à cette jeune fille. Quelques compagnes envieuses entreprirent de noircir sa réputation, la traitèrent d'hypocrite, et de fausse dévote. Mais, Dorothée recevait cela sans se plaindre ; elle le souffrit pour l'amour de Jésus-Christ et ne laissa pas de toujours bien aimer celles qui la calomniaient. Mais, son innocence fut connue, et tout le monde en eut encore plus d'estime. Le curé de la paroisse, admirant en elle les heureux effets de la grâce et le fruit que faisait cette jeune fille parmi celles qui la fréquentaient, lui dit un jour : « Dorothée, je vous prie de me dire en confiance, comment vous vivez, comment vous vous comportez avec vos compagnes? »

— « Monsieur, lui répondit-elle, il me semble que je fais peu de chose, en comparaison de ce que…
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(In SERMONS du Curé d’Ars, tome I, pp. 117-118, Paris, Lyon, 1883.)

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Message  Louis Mer 15 Juin 2022, 6:25 am


— « Monsieur, lui répondit-elle, il me semble que je fais peu de chose, en comparaison de ce que je devrais faire. Je me suis toujours souvenue d'un avis que ma maîtresse m'a donné lorsque je n'avais encore que douze ans. Elle me répétait plusieurs fois de me proposer Jésus-Christ pour modèle dans toutes mes actions et dans toutes mes peines. C'est ce que j'ai tâché de faire.
Voici comment je le fais :

Lorsque je m'éveille et que je me lève, je me représente l'Enfant Jésus qui, à son réveil, s'offrait à Dieu son Père en sacrifice; pour l'imiter, je m'offre en sacrifice à Dieu, en lui consacrant ma journée, et tous mes travaux, et toutes mes pensées.

Lorsque je prie, je me représente Jésus priant son Père au jardin des Olives la face contre terre, et, dans mon cœur, je m'unis à cette divine disposition.

Lorsque je travaille, je pense que Jésus-Christ, aussi fatigué, travaille pour mon salut, et, loin de me plaindre, j'unis avec amour et avec résignation mes travaux aux siens.

Quand on me commande quelque chose, je me représente Jésus-Christ qui était soumis, obéissant à la sainte Vierge et à saint Joseph, et, dans ce moment, j'unis mon obéissance à la sienne.

Si l'on me commande quelque chose de dur et de pénible, je pense aussitôt que Jésus-Christ s'est soumis à la mort de la croix pour nous sauver; ensuite, j'accepte de bon cœur tout ce qu'on me commande, quelque difficile qu'il soit.

Si l’on parle de moi, si l'on me dit des duretés et des injures, je ne réponds rien, je souffre en patience, me souvenant que Jésus-Christ a souffert en silence et sans se plaindre les humiliations, les calomnies, les tourments, et les opprobres les plus cruels; je pense alors que Jésus était innocent et ne méritait pas ce qu'on lui faisait souffrir, au lieu que je suis une pécheresse, et j'en mérite bien plus que l'on ne peut m'en faire souffrir.

Lorsque je prends mes repas, je me représente Jésus prenant les siens avec modestie et frugalité pour travailler à la gloire de son Père.

Si je mange quelque chose de dégoûtant, je pense aussitôt au fiel que Jésus-Christ a goûté sur la croix, et je lui fais le sacrifice de ma sensualité.

Quand j'ai faim, ou que je n'ai pas de quoi me rassasier, je ne laisse pas que d'être contente, en me souvenant que Jésus-Christ a passé quarante jours et quarante nuits, et qu'il a souffert une faim cruelle pour mon amour et pour expier les intempérances des hommes.

Lorsque je prends quelques moments de récréation, que je suis à causer avec quelqu'un, je me représente combien Jésus-Christ était doux, affable  avec tous.

Si j'entends de mauvais discours, ou que je voie faire quelque péché, j'en demande aussitôt pardon à Dieu, en me représentant combien Jésus-Christ avait le cœur percé de douleur, quand il voyait son Père offensé.

Lorsque je pense aux péchés sans nombre que l'on commet dans le monde, combien Dieu est outragé sur la terre, j'en gémis, en soupirant ; je m'unis aux dispositions de Jésus-Christ, qui disait à son Père en parlant de l'homme : « Ah! mon Père, le monde ne vous connaît pas. » …

Lorsque je vais prendre mon repos, je me représente Jésus-Christ qui ne prenait le sien, que pour prendre de nouvelles forces pour la gloire de son Père, ou bien je me représente que mon lit est bien différent de la croix sur laquelle Jésus-Christ se coucha comme un agneau en offrant à Dieu son esprit et sa vie; ensuite je m'endors en disant ces paroles de Jésus-Christ sur la croix : « Mon Père, je remets mon esprit entre vos mains. »

Le curé, ne pouvant se lasser d'admirer tant de lumière dans une jeune villageoise, lui dit :…

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(ibid.,tome I, pp. 118-120.)

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Message  Louis Jeu 16 Juin 2022, 6:55 am


Le curé, ne pouvant se lasser d'admirer tant de lumière dans une jeune villageoise, lui dit : « Ô Dorothée, que vous êtes heureuse! que de consolations n'avez-vous pas dans votre état ! »

— « Il est vrai que j'ai des consolations dans le service de Dieu; mais je vous avoue que j'ai bien des combats à soutenir : il me faut faire de grandes violences, pour supporter les railleries de ceux qui se moquent de moi, et pour surmonter mes passions qui sont très-vives. Si le bon Dieu me fait des grâces, il permet aussi que j'aie bien des tentations. Tantôt, je suis dans le chagrin ; tantôt, le dégoût pour la prière m'accable. »

— « Que faites-vous, lui dit le curé, pour surmonter vos répugnances, et vos tentations? »

— « Lorsque je suis, lui dit-elle, dans les tortures de l'esprit, je me représente le Sauveur au jardin des Olives, abattu, torturé et affligé jusqu'à la mort; ou bien je me le représente, délaissé et sans consolation sur la croix, et, m'unissant à lui, je dis aussitôt ces paroles qu'il prononça lui-même dans le jardin des Olives : « Mon Dieu, que votre volonté soit faite. »

Quant à mes tentations, lorsque je sens quelque attrait d'aller dans certaines compagnies, dans les veillées, dans les danses et les divertissements dangereux, ou bien lorsque j'ai de violentes tentations de consentir à quelque péché, je me représente Jésus-Christ qui me dit ces paroles : Eh ! quoi, ma fille, veux-tu donc me quitter, pour te livrer au monde et à ses plaisirs? veux-tu me reprendre ton cœur pour le donner à la vanité et au démon? N'y-a-t-il pas déjà assez de personnes qui m'offensent? veux-tu te mettre de leur parti et abandonner mon service? Aussitôt, je lui réponds du fond du cœur : Non, mon Dieu, jamais je ne vous abandonnerai, je vous serai fidèle jusqu'à la mort ! Où irai-je, Seigneur, en vous quittant, puisque vous avez les paroles de la vie éternelle. Ces paroles me remplissent dans le moment de force et de courage. »

— « Dans les conversations que vous avez avec vos compagnes, lui dit le curé, de quoi vous entretenez-vous? »

— « Je les entretiens des mêmes choses dont j'ai pris la liberté de vous entretenir, je leur dis de se proposer Jésus-Christ pour modèle dans toutes leurs actions, de se souvenir dans leurs prières, dans leurs repas, dans le travail, dans les conversations, dans les peines de la vie, comme Jésus-Christ se comporterait lui-même dans ces occasions, et de toujours s'unir à ses divines intentions ; je leur dis que je me sers de cette sainte pratique et que je m'en trouve bien, qu'il n'y a rien de plus grand et de plus noble que de vouloir suivre et imiter Jésus-Christ, et qu'il n'y a rien de plus doux que de servir un si bon Maître. »

Oh ! heureuse, M. F., l'âme qui a pris Jésus-Christ pour son guide, son modèle et son bien-aimé ! Que de grâces, que de consolations qui ne se trouvent jamais dans le service du monde ! Voilà, M. F., les consolations que vous auriez si vous vouliez vous donner la peine de bien élever vos enfants et leur inspirer, non pas la vanité et l'amour des plaisirs du monde, mais de prendre Jésus-Christ pour modèle dans tout ce qu'ils font. Oh! les enfants heureux I Oh! les parents chéris de Dieu !

_______________________________________________________

(ibid.,tome I, pp. 121-122.)

FIN de l’extrait.

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Message  Louis Jeu 23 Juin 2022, 10:03 am


« Il y en a qui disent : « Oh ! ce pauvre fait un mauvais usage de l'aumône qu'il reçoit. » Qu'il en fasse l'usage qu'il voudra, le pauvre sera jugé sur cet usage qu'il aura fait de votre aumône, et vous, vous serez jugé sur l'aumône elle-même que vous auriez pu faire et que vous n'avez pas faite.

« Il ne faut jamais mépriser les pauvres, parce que ce mépris retombe sur Dieu. »
____________________________________________________

LE CURÉ D’ARS, Vie de M. Jean-Baptiste-Marie Vianney, par l’Abbé Alfred Monnin, Missionnaire,  tome II, p. 526.

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Message  Louis Sam 25 Juin 2022, 6:59 am



Lorsque saint Jean Chrysostome définit l'homme vraiment humble, et qu'il nous le montre affable et gracieux pour tous 1, il a tracé d'avance le portrait de notre saint Curé. On n'a pas de peine, en effet, à être aimable, quand on ne s'aime pas trop soi-même. L'amabilité du caractère et la douceur des procédés se confondent avec l'abnégation et le sacrifice : elles sont la fleur de l'humilité.
_________________________________________

(1) Humilis, gratiosus et suais omnibus est. (Homil. I, in Cor.)

LE CURÉ D’ARS,Vie de M. Jean-Baptiste-Marie Vianney, par l’Abbé Alfred Monnin, Missionnaire,  tome II, p.467.

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Message  Louis Dim 26 Juin 2022, 5:55 am


M. Vianney était du petit nombre de ceux qui parlent de l'humilité humblement. « Monsieur le Curé, comment faudrait-il faire pour être sage? lui demandait un jour quelqu'un.

— Mon ami, il faudrait bien aimer le bon Dieu.

— Eh! comment faire pour aimer le bon Dieu?

— Ah ! mon ami, HUMILITÉ ! HUMILITÉ ! c'est notre orgueil qui nous empêche de devenir des saints. L'orgueil est la chaîne du chapelet de tous les vices, l'humilité la chaîne du chapelet de toutes les vertus. Hélas ! on ne conçoit pas comment et de quoi une si petite créature que nous peut s'enorgueillir (il pleurait). Le diable apparut un jour à saint Macaire, armé d'un fouet comme pour le battre, et il lui dit : « Tout ce que tu fais, je le fais : tu jeûnes, moi je ne mange jamais ; tu veilles, moi je ne dors jamais. Il n'y a qu'une chose que tu fais et que je ne puis faire.

— Eh! quoi donc?

— « M'HUMILIER ! répondit le diable, et il disparut...»

Ah! mon ami, il y a des saints qui mettaient le démon en fuite en disant : « Que je suis misérable ! »
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(ibid.,tome II, pp. 548-549.).

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Message  Louis Lun 27 Juin 2022, 7:25 am


Dans le besoin que M. Vianney éprouvait de s'amoindrir et de se rapetisser, il y avait un mot dont il faisait un emploi continuel: c'était toujours sa pauvre âme, son pauvre cadavre, sa pauvre misère, ses pauvres péchés. II avait incessamment la langue levée pour reconnaitre ses fautes, et, à l'en croire, sa vie entière n'aurait pas suffi á les pleurer; il n'avait que des accusations á former contre lui-même; il se reprochait tout. On aurait cru qu'il avait vieilli dans le mal, qu'il était le plus vil et le plus malheureux des pécheurs. « Que Dieu est bon, disait-il souvent, de supporter mes immenses misères! »

A ceux qui s'étonneraient d'entendre un homme dont la vie fut toujours irréprochable, se traiter avec si peu de ménagement et se condamner en des termes d'une si incroyable énergie, nous ferons observer que les âmes parfaites étant plus près de Dieu et recevant de ce glorieux voisinage des illuminations plus vives, discernent mieux, d'un côté la grandeur et la sainteté de Dieu, et, de l'autre, leur profonde indignité ; que plus un cœur est pur, plus on y distingue facilement les moindres souillures; de même que les taches les plus légères ressortent d'une manière choquante sur un vêtement blanc. C'est ce qui explique comment les justes et les parfaits, dont la vie a été toute brillante d'innocence, ont pu, sans blesser la vérité, tenir cet étrange langage, car c'est bien ainsi qu'ils ont presque tous parlé. Sainte Térèse, du fond de la Castille, s'accusait des troubles dont un moine apostat agitait l'Allemagne. Saint Bernard pensait à tout moment que la terre allait s'ouvrir sous ses pas pour l'engloutir, et il priait Dieu de ne pas punir à cause de lui les villages où il passait.

Il est beau de parler ainsi, mais à la condition de penser comme l'on parle…
____________________________________

(ibid.,tome II, pp. 546-547.).

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Message  Louis Mar 28 Juin 2022, 7:15 am


Il est beau de parler ainsi, mais à la condition de penser comme l'on parle. La preuve qu'on est sincère, c'est de prendre plaisir à savoir que les autres pensent et parlent de même. Or, on a remarqué que M. Vianney avait une tendresse particulière pour toutes les personnes qui le critiquaient, qui le déprimaient, qui contrariaient et blâmaient ses desseins ou qui pouvaient lui être un sujet de peine et de froissement. Il les aimait comme les saints aiment leur croix. II croyait si sincèrement que tout le monde avait le droit de le traiter avec mépris, qu'il s'affligeait tout de bon de n'en être pas assez méprisé. Il demandait de bonne foi à ses missionnaires de le réprimander, et se plaignait souvent de ce qu'ils manquaient à ce devoir.

L'humilité se persuade que les reproches et les mauvais traitements sont la seule chose à laquelle elle ait droit. La moindre marque de bonté semble une faveur inappréciable à l'homme qui a un sentiment vif et délicat de sa propre indignité. Aussi fallait-il voir la surprise ingénue et l'effusion de gratitude sincère qu'amenait toujours la plus petite attention dont le Curé d'Ars se voyait l'objet : « Vous m'apprenez, disait-il à ses missionnaires,  ce que c'est que la charité. »
_________________________________________

(ibid.,tome II, pp. 547-548.).

Fin de l’extrait.

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Message  Louis Mer 29 Juin 2022, 6:44 am


« J'ai été souvent amené, nous a dit un témoin grave, à me faire l'interprète de pèlerins auprès de M. le Curé et à lui adresser, en leur nom, beaucoup de demandes; je puis assurer que toutes les fois que j'ai consulté M. Vianney dans les cas les plus épineux et les plus embarrassants, les réponses qu'il m'a faites sont toujours venues de Dieu. »

Ces réponses étaient brèves et concises. Le Curé d'Ars produisait des effets surprenants par les réflexions les plus simples et les plus ordinaires. Sans expliquer les choses et sans en déduire les raisons, il disait simplement : « Le bon Dieu veut que vous agissiez de telle manière. » Quelquefois, il se trouvait d'un avis contraire à celui des personnes les plus versées dans la science des voies de Dieu. Sans qu'on pût expliquer cette contradiction, la suite a presque toujours donné gain de cause à M. Vianney, et, après un mûr examen, on était obligé d'en revenir à son sentiment.

On ne peut pas dire que chez le Curé d'Ars cette sûreté de vue, cette rapidité de coup d'œil et cette rectitude de sens vinssent d'une grande perspicacité naturelle, ni qu'elles fussent un bienfait de sa première éducation. Cette faculté était encore moins le résultat de lectures suivies, d'études sérieuses, de longues réflexions ou de connaissances acquises. Il semblait y avoir plutôt dans l'esprit de l'humble prêtre un type de vérité, un critérium latent mais infaillible, une clef qui lui servait à ouvrir les portes du cœur les plus secrètes et les mieux gardées, un fil qui l'aidait à se retrouver dans le dédale des consciences, une corde qui vibrait à l'unisson de tout ce qui était droit et juste, et qui résonnait en désaccord de tout ce qui était mal et inexact.

Rappelons ici le mot de Mgr Devie :…
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(ibid.,tome II, pp. 317-319.)

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Message  Louis Jeu 30 Juin 2022, 5:37 am



Rappelons ici le mot de Mgr Devie : LE CURÉ D'ARS N'ÉTAIT PAS SAVANT, MAIS IL ÉTAIT ÉCLAIRÉ. La lumière est un don; nos yeux contemplent la clarté du soleil, ils ne la créent pas. L'intelligence la plus lucide ne fait que recevoir les rayons de la vérité. Beaucoup d'hommes qui ont des lumières les obscurcissent par ce reflet d'eux-mêmes qu'on appelle l'orgueil, entre-deux funeste, qui intercepte les splendeurs d'en haut et fait ombre sur l'âme. La liberté et la pureté du cœur sont l'indispensable condition de la lumière. « Toute passion, dit l'Ange de l'école, nuit, autant qu'il est en elle, à la rectitude du jugement et ôte le pouvoir de donner un bon conseil. L'homme affecté d'une passion quelconque voit toujours les objets plus grands ou moindres qu'ils ne sont en réalité 1. »

M. Vianney n'avait dans le cœur ni orgueil, ni ambition, ni avarice, et par conséquent dans l'esprit ni ténacité ni faiblesse. Il ne courait pas à la lueur vacillante de l'imagination; il n'était pas soumis à la tyrannie des sens. Il avait cette limpidité et cette justesse du regard que donne la pureté d'intention et que l'Esprit-Saint lui-même met avant l'expérience qui nous vient des années 1. Dans tous ses jugements, la raison était sa loi et la volonté de Dieu son flambeau. Rien n'affermit les démarches et ne rend le pied sûr comme de n'avoir à cœur que la justice et la vérité 2.
________________________________________________

1 Summ. Theol., 1a 2æ Quæst. 44, art. 2.
1 Super senes intellexi, quia mandata tua quæsivi. J’ai été plus intelligent que les vieillards, parce que j’ai recherché vos commandements (Ps. CXVIII, 100).
2 Lex Dei ejus in corde ipsius et non supplantabuntur gressus ejus. La loi de Dieu est dans son cœur, ses pas ne chancelleront pas (Ps. XXXVI, 31).

(ibid.,tome II, pp. 319-320)

Fin de l’extrait.

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