Rosaire ou Chapelet ?

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Message  Louis Lun 03 Sep 2018, 3:59 pm

LA SOLENNITÉ DU SAINT ROSAIRE

Pontificat de Clément XII (1730-1740).

EXTRAITS des Petits Bollandistes.

Saint Dominique convertit cent mille Albigeois
en leur faisant connaître et aimer les mystères adorables du saint Rosaire.
Imitons l'exemple de ce grand ouvrier des gloires temporelles de la Reine des Anges, et
nous travaillerons avec fruit à la conversion de ces Albigeois du XIXesiècle
qui blasphèment tout ce qu'ils ignorent et se dépravent dans les choses
qu'ils n'étudient qu'au profit de leurs abjectes passions.

M. l'abbé Combalot, Instructions.

_________________________________________

En action de grâce de la victoire remportée à Lépante, ville forte et port de la Grèce moderne, par les chrétiens, le premier dimanche d'octobre (7 de ce mois), de l'année 1571, le saint pape Pie V (1565-1572) institua une fête annuelle sous le titre de Sainte-Marie de la Victoire.

Deux ans après, Grégoire XIII (1572-1585) changea ce titre en celui de Notre-Dame du Rosaire, et approuva une office propre de la fête pour toutes les églises où il y avait un autel dédié sous l'invocation de Sainte-Marie du Rosaire.

Clément X (1670-1676) étendit la fête à toutes les églises de la domination espagnole.

L'armée de l'empereur Charles VI ayant défait les Turcs près de Temeswar (Hongrie), le jour de la fête de Notre-Dame des Neiges, l'an 1716, et ces infidèles ayant levé le siège de Corfou (l'ancienne Corcyre, chef-lieu d'une des Ioniennes), le jour de l'Octave de l'Assomption de la même année, Clément XII (1730-1740) rendit universel l'office de la fête du Rosaire.

Nous avons déjà parlé, dans la vie de saint Dominique de Gusman 1, de l'établissement du saint Rosaire, qui reconnaît ce bienheureux Patriarche pour son instituteur ; mais, comme c'est en ce temps que l'Eglise en fait mémoire dans son martyrologe, qu'on en célèbre la solennité dans toutes les églises de l'Ordre des Frères Prêcheurs et dans beaucoup d'autres, qui participent à la même dévotion, nous avons cru qu'il était nécessaire d'en faire ici un discours à part, en faveur de ceux qui composent cette grande Confrérie. Nous remarquons donc qu'il y a trois choses à distinguer dans le Rosaire : sa matière, sa forme et l'union sacrée et religieuse des fidèles qui s'obligent à le réciter, ce que nous appelons Congrégation ou Confrérie…

(NOTE de LOUIS: En ce qui concerne les Congrégations ou Confréries du Rosaire; nous n’élaborerons point sur ce sujet car, aujourd’hui,les jours sont mauvais, comme dirait S. Paul (Eph. 5, 16); ces Congrégations ou Confréries n’existent plus.

Nous ajouterions même que de nos jours la seule chose à faire quand il y a des obligations que nous ne pouvons pas remplir, eh bien ! nous ne les remplissons pas : ce qui veut dire, que, dans ces cas, pour mériter le fruit spirituel de notre action, nous remplissons les obligations…en ne les remplissant pas !
Bien à vous.

Pour sa matière, elle consiste dans les prières…
_____________________________________________________

1 Au 4 août, tome IX, page 273.

_________________
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Message  Louis Mer 05 Sep 2018, 7:09 am

LA SOLENNITÉ DU SAINT ROSAIRE

(SUITE)

Pour sa matière, elle consiste dans les prières les plus saintes et les plus augustes qui puissent jamais sortir de la bouche d'un chrétien, à savoir :

le Symbole de la foi, composé par les Apôtres au temps de leur séparation, par les lumières et le mouvement du Saint-Esprit;

l'Oraison dominicale, enseignée par Jésus-Christ même à ses disciples, lorsqu'ils lui demandèrent de quelle manière ils devaient prier ;

et la Salutation angélique, qui est le salut que l'ange Gabriel apporta du ciel à la glorieuse Vierge, pour lui déclarer qu'elle allait être la Mère de Dieu, avec les bénédictions que sainte Elisabeth, sa cousine, lui donna, lorsqu'elle reçut sa visite, et une supplique que l'Eglise y ajoute, pour implorer son intercession auprès de Dieu, tant durant notre vie qu'à l'heure de notre mort.

Le Symbole comprend, en douze articles, les principaux mystères de notre foi, et même on peut dire qu'il les comprend tous, puisqu'en confessant la sainte Eglise catholique, qui est notre mère et notre maîtresse, il embrasse toute sa doctrine et s'attache inséparablement à toutes ses décisions.

En le récitant, on fait un acte excellent de foi et de soumission à toutes les vérités révélées ; on adore le Père éternel, comme principe de notre création ; on adore son Fils, comme auteur de notre rédemption; on adore le Saint-Esprit, comme source de notre sanctification. On se porte à ces trois personnes divines dans l'unité de leur essence par un mouvement de pur amour ; on se remplit des mystères de Jésus-Christ naissant, souffrant et glorieux; on se propose les fins dernières, qui sont la mort, le jugement, la récompense des bons et le châtiment des impies ; on anime son espérance par la considération des secours que les justes se rendent les uns aux autres dans l'union de charité qui est entre eux, et par la vue des remèdes que Dieu a mis dans son Eglise pour la rémission des péchés. Enfin, on se console des misères de la vie présente par l'attente de la résurrection et d'une vie bienheureuse qui ne finira jamais.

L'Oraison dominicale est la plus excellente et la plus parfaite des oraisons vocales. C'est l'abrégé de toutes les autres, comme Jésus-Christ, selon le prophète Isaïe, est la parole abrégée du Père éternel. Elle contient avec un ordre merveilleux tout ce que l'on peut légitimement demander, soit de spirituel ou de temporel, et tant pour l'exemption du mal que pour l'avancement au bien. Elle s'étend aux bienfaits de la nature, de la grâce et de la gloire, et à ce qui regarde l'honneur de notre Père céleste, notre propre intérêt et celui de notre prochain. Elle renferme des actes éminents de toutes les vertus, comme de la foi, de l'humilité, du détachement des choses temporelles, du désir ardent des biens éternels, de la confiance en Dieu, de la résignation à sa volonté et aux ordres de sa Providence, pardon des injures et de la charité envers le prochain. Elle a une force et une vertu merveilleuse, puisque le Père éternel n'a garde de rejeter une prière que son Fils même nous met à la bouche, et dont il est l'auteur et le maître. Enfin, c'est l'unique prière nécessaire à tous les chrétiens, et le modèle par lequel nous devons régler tout ce que nous devons demander.

La Salutation angélique, avec tout ce qui l'accompagne, est le plus rare et le plus éclatant éloge que nous puissions offrir à la glorieuse Vierge Marie. Elle nous découvre ses grandeurs, elle nous explique ses perfections et ses vertus, elle nous représente son crédit infini auprès de Dieu, elle nous rend témoignage de ses bontés et de ses miséricordes envers nous ; elle nous donne l'assurance de nous approcher de son trône et d'implorer son secours, elle nous excite à l'amour et à la confiance envers elle. En un mot, elle nous la fait considérer, non-seulement comme Mère de Dieu, mais aussi comme notre mère et comme la plus tendre et la plus aimable de toutes les mères.

Pour la forme du Rosaire, elle consiste dans l'ordre et la disposition de ces différentes prières….

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Message  Louis Jeu 06 Sep 2018, 8:08 am

LA SOLENNITÉ DU SAINT ROSAIRE

(SUITE)

Pour la forme du Rosaire, elle consiste dans l'ordre et la disposition de ces différentes prières.

Et, premièrement, après avoir fait le signe de la croix pour se munir contre les tentations du démon, pour implorer le secours de la très-sainte Trinité, pour rapporter cette action à sa plus grande gloire et pour réveiller dans son cœur la mémoire de la passion et de la mort de Notre-Seigneur Jésus-Christ, on récite le Symbole des Apôtres, comme on le fait au commencement de l'office divin, afin de se disposer à l'oraison par un acte de foi, suivant la doctrine de saint Paul et de saint Jacques, qui disent que celui qui s'approche de Dieu doit croire, et que, pour obtenir ce que l'on demande, il faut le demander avec foi.

Ensuite on dit un Pater noster et trois Ave Maria, pour honorer les rapports de la sainte Vierge aux trois Personnes divines : au Père, dont elle est la fille bien-aimée ; au Fils, dont elle a mérité d'être la Mère, et au Saint-Esprit, qui l'a choisie pour la première et la plus excellente de toutes ses Epouses.

Enfin (ce qui fait proprement le corps du Rosaire), on dit quinze dizaines d'Ave Maria, en commençant chaque dizaine par un Pater noster, en mémoire des cinq mystères joyeux, des cinq mystères douloureux et des cinq mystères glorieux de Notre-Dame.

Les cinq mystères joyeux sont : son annonciation et la conception du Verbe divin dans ses chastes entrailles ; sa Visitation et l'influence de grâce que fit son Fils sur saint Jean-Baptiste, l'un et l'autre étant encore dans le sein de leurs mères; son enfantement et la naissance de Jésus-Christ dans l'étable de Bethléem ; sa purification, et l'offrande qu'elle fit du Sauveur du monde au temple ; son voyage à Jérusalem, et le bonheur qu'elle eut d'y trouver son divin Enfant, âgé de douze ans, après l'avoir perdu.

Les cinq mystères douloureux sont : la prière et l'agonie de Notre-Seigneur dans le jardin des Oliviers ; sa cruelle flagellation après avoir été pris, lié, couvert de soufflets et honteusement dépouillé ; son couronnement d'épines et l'opprobre qu'il reçut quand il fut présenté au peuple dans un état si ignominieux : ses accablements sous le fardeau de la croix, lorsqu'on le traîna au Calvaire, chargé de cet instrument de son supplice ; son crucifiement entre deux larrons, suivi de sa mort et de sa sépulture.

Les cinq mystères glorieux sont : la résurrection du Sauveur, et la gloire inestimable dans laquelle il se fit voir à cet instant à sa très-sainte Mère, pour essuyer ses larmes et lui faire part de son bonheur ; son ascension dans le ciel, et les transports amoureux de cette divine Mère, pour l'y accompagner d'esprit et de cœur, jusqu'à ce qu'elle pût lui être réunie effectivement par sa propre glorification ; l'envoi du Saint-Esprit, et la nouvelle plénitude de grâces dont cette auguste Reine fut comblée dans ce grand et ineffable mystère ; l'assomption de la même Vierge en corps et en âme dans le ciel ; enfin la consommation de sa gloire, par la triple couronne de grandeur, de puissance et de bonté qu'elle reçut des mains de son Créateur.

Il faut donc remarquer que, pour dire parfaitement le Rosaire…

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Message  Louis Ven 07 Sep 2018, 7:06 am

LA SOLENNITÉ DU SAINT ROSAIRE

(SUITE)

Il faut donc remarquer que, pour dire parfaitement le Rosaire, ce n'est pas assez de réciter avec dévotion les quinze dizaines qui le composent, mais il est nécessaire de s'appliquer à la méditation, ou au moins au souvenir et à la vénération des Mystères en l'honneur desquels on les récite : ce qui se fait en plusieurs manières différentes dont on trouvera la forme dans les traités qui ont été imprimés sur ce sujet.

D'ailleurs, il faut savoir qu'on peut diviser le rosaire en trois parties, et en réciter chacune séparément.

La première, en l'honneur des cinq mystères qui ont fait la joie de la sainte Vierge ; la seconde, en mémoire des cinq mystères qui ont rempli son cœur d'amertume et de douleur ; la troisième, en souvenir des cinq mystères qui ont commencé ou achevé sa gloire et sa béatitude ; et alors, il faudra commencer chaque partie par le Symbole des Apôtres, un Pater noster et trois Ave Maria, et c'est ce que nous appelons le petit chapelet des cinq dizaines.

Cette sainte méthode de prier est sans doute une invention de la charité industrieuse de saint Dominique. Il est vrai que l'usage de répéter plusieurs fois l'Oraison dominicale et la Salutation angélique, et même de se servir de grains enfilés pour en marquer le nombre, est beaucoup plus ancien et que nous en avons des exemples dans les premiers siècles de l'Eglise.

On dit de saint Barthélémy, qu'il priait cent fois le jour et cent fois la nuit ; ce que de bons auteurs entendent de la récitation du Pater noster et de l' Ave Maria.

Pallade, dans son Histoire lausiaque, chap. XXIIIe, et après lui, Cassiodore, Sozomène et Nicéphore, rapportent que saint Paul, abbé de Mont-Phermé, en Lybie, qui vivait au temps de saint Antoine le Grand, faisait par jour trois cents prières, qui étaient apparemment des Pater et des Ave, et qu'il les comptait par de petites pierres qu'il tirait pour cela de son sein.

Polydore Virgile, dans son livre de l'Invention des choses, assure que Pierre l'Ermite, voulant disposer les peuples à la guerre sainte, sous le pape Urbain II, leur enseignait le Psautier laïque, composé de plusieurs Pater et de cent cinquante Ave Maria, de même que le Psautier ecclésiastique est composé de cent cinquante psaumes, et qu'il avait appris cette pratique des solitaires de la Palestine, parmi lesquels il était depuis longtemps en usage.

Le bienheureux Alain de la Roche, de l'Ordre de Saint-Dominique, dans son Traité du Rosaire, rapporte que, dès le temps du vénérable Bède, qui florissait en l'année 700 de notre salut, on faisait des images ayant des chapelets à la main.

Ce fut par la vertu d'un chapelet de cinquante Ave Maria, que le pape Léon IV, qui en fit porter à tous ses soldats, chassa, en 854, les Sarrasins des portes de Rome et de toute l'Italie.

Nous lisons encore dans Surius, au 7 avril, que saint Albert, religieux de Crespin, faisait tous les jours cent cinquante génuflexions, récitant à chacune la Salutation angélique.

On a trouvé dans le tombeau de sainte Gertrude de Nivelle et dans celui de saint Norbert, des grains enfilés, qui paraissaient être de précieux restes des chapelets dont ils se servaient pour marquer le nombre des oraisons qu'ils s'étaient prescrites.

Mais bien qu'on puisse recueillir de ces histoires, que, dans les siècles qui ont devancé saint Dominique…

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Message  Louis Sam 08 Sep 2018, 7:21 am

LA SOLENNITÉ DU SAINT ROSAIRE

(SUITE)

Mais bien qu'on puisse recueillir de ces histoires, que, dans les siècles qui ont devancé saint Dominique, il y a eu des ébauches de l'admirable dévotion du saint Rosaire, il est certain que c'est à lui, après la sainte Vierge, que les fidèles doivent l'excellente disposition dans laquelle on le leur propose présentement. C'est ainsi qu'en parlent les papes Léon X, Pie V, Grégoire XIII et Sixte V, dans leurs bulles, où ils relèvent merveilleusement cette manière de prier, à cause de sa facilité pour toutes sortes de personnes, et qu'elle applique l'esprit aux principaux mystères de notre religion.

Ce qui porta ce saint Patriarche à prêcher avec tant de zèle cette nouvelle méthode d’oraison, c'est qu'il remarqua que le progrès extraordinaire que les hérésies faisaient de son temps, tant en France qu'en Espagne, venaient de ce que les fidèles étaient dans une ignorance grossière des principes de notre foi, et que la plupart, ne sachant pas lire, n'avaient aucun usage de l'oraison. Il voulut donc remédier à ce désordre, en leur enseignant une manière de prier qui fût indépendante de la lecture et qui leur insinuât doucement et sans peine ce que nous croyons de Jésus-Christ et de sa sainte Mère.

Il faudrait de gros volumes pour rapporter les merveilles qui se sont faites par la récitation du Rosaire.

Des pécheurs endurcis, et dont le salut était presque désespéré, ont été convertis; des hérétiques opiniâtres et malicieux ont été éclairés; des villes, des provinces et des royaumes entiers ont été heureusement changés, soit par la réformation des mœurs, soit par l'abjuration des erreurs où ils se trouvaient engagés.

Des morts ont recouvré la vie, des aveugles la vue, des sourds l'ouïe, des muets la parole, des boiteux et des paralytiques l'usage de leurs membres, et toutes sortes de malades, une santé qu'ils ne pouvaient attendre des remèdes ordinaires de la médecine.

Des tempêtes ont été apaisées, des embrasements éteints, des séditions étouffées dans leurs plus grandes fureurs, des batailles importantes gagnées, et la paix rétablie en des temps où l'on n'osait plus l'espérer.

Par le moyen du Rosaire, tantôt on a obtenu de la pluie pour faire fructifier les semences de la terre, tantôt on a arrêté les trop grandes inondations qui menaçaient les campagnes d'une désolation universelle.

Des femmes se sont servies utilement de cette dévotion soit pour avoir des enfants, soit pour changer l'humeur farouche et impraticable de leur mari, soit pour attirer sur leur famille les bénédictions célestes, sans lesquelles elles étaient entièrement ruinées.

Ceux qui y ont eu recours, ou dans leurs procès, ou dans les poursuites rigoureuses et impitoyables de leurs créanciers, ou dans les misères d'une longue captivité, en ont reçu des assistances prodigieuses et toutes surnaturelles.

Plusieurs âmes ont été tirées des flammes du purgatoire, et quelques-unes même, en revenant dans leurs corps, ont évité celles de l'enfer par son efficacité et sa vertu.

On ne peut compter les fruits de sainteté qu'elle a produits, non-seulement en Europe, mais aussi dans les Indes et l'Amérique ; enfin, l'Eglise et tout le monde chrétien pourraient dire de cette dévotion ce que Salomon disait de la Sagesse : Venerunt mihi omnia bona pariter cum illa : « Toutes sortes de biens me sont venus avec elle »
.
C'est ce qui a porté les souverains Pontifes à accorder de grandes indulgences, ou plénières, ou limitées à ceux qui réciteraient pieusement le Rosaire, comme on peut le voir dans les feuilles ou rituels imprimés sur ce sujet.

Mais il faut observer que le nom de Rosaire ne fut pas donné d'abord à cette méthode…

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Message  Louis Dim 09 Sep 2018, 6:54 am

LA SOLENNITÉ DU SAINT ROSAIRE

(SUITE)

Mais il faut observer que le nom de Rosaire ne fut pas donné d'abord à cette méthode : on l'appela d'abord le Psautier de Notre-Dame, parce qu'on y répète cent cinquante fois la Salutation angélique, par conformité aux cent cinquante psaumes qui composent le Psautier de David : car pour le Pater et les trois Ave Maria que l'on dit immédiatement après le Symbole des Apôtres, et avant les quinze dizaines, ils ne sont pas proprement du Rosaire ni de l'institution de saint Dominique, mais on les y a ajoutées sur le modèle du chapelet des sept Pater et des Ave Maria, où on les met au commencement.

On l'appela aussi la Cinquantaine sacrée, parce qu'on divise ordinairement le Rosaire en trois cinquantaines, de même que le Psautier, et qu'on les récite séparément, comme nous l'avons déjà remarqué.

Enfin, on lui a donné le nom de Rosaire, qui signifie un parterre ou un champ couvert de roses, parce qu'en effet les Oraisons dominicales et les Salutations angéliques que l'on y répète sont comme autant de roses d'une beauté et d'une odeur sans pareilles qui réjouissent admirablement le cœur de Dieu….

FIN

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Message  Javier Dim 09 Sep 2018, 1:13 pm

Muchas gracias de corazón por este bello y muy instructivo texto sobre el Santo Rosario, mi muy querido hermano Louis.

¡ VIVA NTRA. SEÑORA DEL ROSARIO Y VIVA SANTO DOMINGO DE GUZMÁN !

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