Abrégé de la vie de M. Olier.

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Abrégé de la vie de M. Olier. - Page 4 Empty Re: Abrégé de la vie de M. Olier.

Message  Louis Ven 31 Mar 2017, 7:19 am

CHAPITRE XII

Vertus de M. Olier.

ARTICLE   SIXIÈME — SA  DÉVOTION    A   LA   TRÈS-SAINTE VIERGE.  

Son cœur en était rempli, et il l'a tellement imprimée dans sa paroisse de Saint-Sulpice, qu'il n'en est peut-être pas dans le monde chrétien, où le culte de Marie soit plus en honneur ; il communiqua ce même esprit à la compagnie et au séminaire de Saint-Sulpice, laissant partout des monuments de sa tendre piété envers cette divine Mère. Il avait reçu les premiers germes de cette dévotion au sein même de sa famille et dès sa première éducation ; et ces germes précieux ne firent que se développer en lui avec l'âge :

" Dès ma jeunesse, dit-il, j'étais poussé par un mouvement secret à porter la vue sur toutes les figures de la très-sainte Vierge, qui reposaient en des lieux très-cachés aux yeux du monde ; j'aurais voulu être prosterné dans le ciel à ses pieds pour chanter continuellement ses louanges et pour les faire entendre à tout le paradis. Lorsque j'entrai dans l'église qui renferme la chapelle de Lorette en Italie, je fus vivement touché jusqu'à verser des larmes en abondance ; et d'abord que j'aperçus l'édifice de loin, je me sentis fort attendri."

Sa plus douce joie était de prêcher les grandeurs et les bontés de Marie dans ses missions, et sa plus douce consolation était de voir les pauvres gens des campagnes d'Auvergne, touchés de ses prédications, porter leur chapelet à la main et le réciter, lorsqu'ils allaient à leurs travaux ou qu'ils en revenaient.

Il fit à la très-sainte Vierge, comme à Notre-Seigneur, vœu de servitude perpétuelle ; servitude qui ne le tenait captif auprès d'elle que pour mieux dilater son cœur, et l'embraser du pur amour. En qualité d'esclave de Marie, il s'engagea ; 1° à lui offrir tout ce qu'il avait de plus cher et de plus précieux ; 2° à ne rien refuser à ceux qui lui demanderaient quelque chose en son nom.

Il n'y a presque point, en France, de lieu considérable consacré au culte de la sainte Vierge qu'il n'ait visité ; tous ses voyages commençaient ou finissaient par la visite d'une chapelle de Notre-Dame. Jamais il ne manquait de saluer cette Reine du ciel lorsqu'il sortait de la maison ou qu'il y rentrait ; tout le temps qu'il avait de libre après les travaux des missions était sanctifié par quelque pèlerinage en son honneur ; chaque jour il récitait le chapelet avec beaucoup de goût et de ferveur ; et il s'y était obligé par un vœu, qu'il renouvelait tous les ans.  

" Le premier jour d'octobre, dit-il dans ses Mémoires, j'avais renouvelé le vœu que je fais tous les ans, en ce même jour, de dire le chapelet toute l’année à la gloire de la très-sainte Vierge. M'étant abandonné à l'Esprit-Saint, je commençai de remarquer en moi la suavité de son opération. Je me sentis intérieurement élevé à Dieu ; et je lui offris mon vœu dans l'intention d'honorer tous les jours de l'année, par cette prière, la Sainte Vierge, comme la Reine des anges."

Il aimait surtout à considérer dans la très-Sainte Vierge Notre Seigneur vivant en elle…

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Message  Louis Sam 01 Avr 2017, 8:09 am

CHAPITRE XII

Vertus de M. Olier.


ARTICLE SIXIÈME — SA  DÉVOTION A LA TRÈS-SAINTE VIERGE.  

(suite)

Il aimait surtout à considérer dans la très-Sainte Vierge, Notre Seigneur vivant en elle, comme le principe de toutes ses vertus et de toutes ses grandeurs. " Quoi de plus doux, disait-il, quoi de plus agréable à Jésus que de se voir chercher dans le lieu de ses délices et au milieu de cette fournaise d'amour ?"

Cette même dévotion, il s'efforçait de l'inspirer à tous les ecclésiastiques, qui étaient l'objet principal de son zèle. Voici ce qu'il répondit à un prêtre qui l'avait consulté sur cette matière. " Je ne puis, monsieur, qu'approuver tous les devoirs que vous rendez tous les jours à la très-sainte Vierge ; vous ne sauriez croire combien elle agrée tous ces petits hommages, et combien ces justes reconnaissances plaisent à son cher Fils."

Sa plus chère pratique pour honorer la très-sainte Vierge était d'offrir le saint Sacrifice de la Messe dans ses intentions, et de se constituer, pour ainsi dire, son chapelain, à l'imitation de Saint Jean l'Evangéliste, mettant entre ses mains, comme le disciple bien-aimé, le fruit du Saint Sacrifice. Il fit même, à l'exemple de plusieurs grands personnages, le vœu de dire tous les samedis la messe dans les intentions de la très-sainte Vierge, et il raconte comment ce vœu lui fut inspiré par la très-sainte Vierge elle-même : " Je me souviens, dit-il, que cette tendre Mère, m'ayant accordé quelqu'intervalle dans une fièvre assez fâcheuse, elle me mit dans l'esprit d'aller visiter une petite chapelle voisine de mon prieuré, où j'étais alors, nommée Notre-Dame de Toute-Joie. Tout infirme que j'étais, je m'efforçai d'y aller à pied, et comme je me préparais à dire la sainte messe, j'entendis cette parole intérieure : Fais-moi vœu de dire une messe tous les samedis pour remercier Dieu de ce qu'il m'a faite Mère de son Fils ; et depuis ce temps j'ai tâché de remplir ma promesse sans jamais y manquer."

Dans sa maladie de 1652, la sainte Vierge, en l'assurant qu'il se rétablirait, lui fit connaître que son Fils lui rendrait la santé, afin qu'il continuât d'offrir à Dieu tous les jours le Saint-Sacrifice selon ses intentions.

De plus, il considérait la très-sainte Vierge comme…

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Message  Louis Dim 02 Avr 2017, 7:24 am

CHAPITRE XII

Vertus de M. Olier.

ARTICLE   SIXIÈME — SA  DÉVOTION À LA   TRÈS-SAINTE VIERGE.  

(suite)

De plus, il considérait la très-sainte Vierge comme le canal de toutes les grâces, et même de l'esprit sacerdotal qui devait se répandre sur le Séminaire. " Marie, disait-il, est comme un sacrement sous lequel son divin Fils distribue ses grâces, et c'est à cette source féconde que les clercs doivent puiser la vie de Jésus-Christ. Saint Jean a vu tout cela ; il représente la très-sainte Vierge comme une femme revêtue du soleil, portant sur sa tête une couronne de douze étoiles, figure des apôtres, et ayant la lune sous ses pieds ; nous apprenant par là que toute remplie et pénétrée de Jésus-Christ, figuré par le soleil, elle remplit à son tour tous les apôtres et l'Eglise, et leur donne tout ce qu'ils ont de lumière et de splendeur. Elle paraît encore avec le dragon sous ses pieds ; et c'est pour marquer que tous les apôtres, les disciples, les prêtres et les autres ministres de la hiérarchie de l'Eglise, jusqu'aux exorcistes, tiennent et reçoivent de Jésus Christ, en elle, la puissance de fouler au pied et d'écraser la tête du serpent. Conséquemment à ce dessein, Dieu a voulu que, quoique sa sainte Mère ne fût point présente à la Cène, ne devant pas être faite visiblement prêtre selon l'ordre de Melchisédech, elle fût cependant dans le cénacle, pour y recevoir l'esprit et la grâce apostolique (c'est-à-dire, l'esprit de zèle pour la gloire de Dieu et pour le salut du genre humain) ; apprenant par là à l'Eglise, que jamais elle ne serait renouvelée qu'en la société de Marie, et qu'en participant à son esprit."

Enfin, tous les écrits de ce grand serviteur de Dieu respirent la dévotion la plus tendre envers Marie, et sont remplis des considérations les plus touchantes et les plus sublimes sur la bonté, la puissance et les grandeurs de cette divine princesse.

A suivre : ARTICLE   SEPTIÈME — SON ZÈLE.

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Message  Louis Lun 03 Avr 2017, 7:36 am

CHAPITRE XII

Vertus de M. Olier.

ARTICLE   SEPTIÈME — SON ZÈLE.  

Le zèle est un fruit nécessaire de la charité. Il était si ardent dans le cœur de M. Olier, qu'il eut voulu se multiplier et se transporter jusqu’aux extrémités de la terre pour y gagner des âmes à Jésus-Christ. Semblable à la flamme, qui, par des mouvements incessants et rapides, se pousse et s'agite en tous sens, M. Olier était transporté tantôt d'un côté, tantôt d'un autre par l'impétuosité de ses désirs : il voulut d'abord, comme nous avons vu, aller en Perse, dans l'espérance de ramener à l'Eglise les hérétiques et les schismatiques de ce royaume. Le zèle des âmes lui inspira ensuite de vifs désirs d'aller en Chine :

" Ce qui me faisait soupirer dernièrement, écrivait-il à un pieux ami, lorsque j'entendais le récit de ce qui se passe dans la Chine, au Tonquin et en Cochinchine, c'est la disette d'ouvriers ; dans l'un de ces royaumes, il n'y en a que neuf pour trois cent mille personnes ; dans un autre, quatre cent mille âmes n'ont pas un prêtre ni un évêque : on vient chercher en France des missionnaires ; et je me sentirais bien porté à secourir ces pauvres états, selon les anciennes espérances que j'en ai toujours eues ; mais je n'ai que des larmes de douleur pour cette grande affaire, craignant que mon infidélité à la grâce ne me rende indigne d'un si grand bonheur. Si l'on y met obstacle, j'en serai inconsolable toute ma vie ; car j'aspire depuis longtemps à l'honneur d'aller donner ma vie et mon sang pour le salut des pauvres gentils."

Dieu ne le voulant point en Chine, son zèle le pousse du côté de l'Angleterre. " II y a huit jours, écrivait-il à la même personne, que je vous fis connaître mon orgueil en vous témoignant le désir que j'avais de suivre le P. de Rhodes, ce grand apôtre du Tonquin et de la Cochinchine ; mais ce saint homme, ou Notre-Seigneur en lui, m'a jugé indigne d'une si grande grâce......Si dans mon néant, j'osais encore aspirer à quelque chose de la solide gloire qu'on peut trouver dans le service du divin Maître en donnant sa vie et répandant son sang pour lui, je regarderais l'Angleterre comme mon espérance ; et comme ce grand homme dont je vous parle m'a dit que toutes les vues de sa jeunesse avaient été toujours d'aller du côté de la Chine, ou, s'il ne pouvait l'obtenir, d'aller du moins en Angleterre, je me suis offert à lui pour entrer dans les desseins de son zèle par tous les services que je pourrais  rendre à ce   royaume  et à toute l'Eglise......Mais après tout, je vois qu'il nous faut tenir dans notre néant ; la charité crucifiée est la plus sûre."

Enfin, ne pouvant aller ni en Perse, ni en Chine, ni en Angleterre, M. Olier désira du moins toute sa vie d'aller en Canada : " Etant instruit, disait-il, des biens qui se font en Canada, je me suis senti toujours porté à aller finir mes jours en ces quartiers, avec un zèle continuel d'y mourir pour mon Maître : qu'il m'en fasse la grâce, s'il lui plaît, je continuerai tous les jours de l'en solliciter."

Ce même zèle lui fit accepter avec joie la Cure de St.-Sulpice, malgré les oppositions de ses proches, parce qu'ils savaient que dans cette place il aurait beaucoup à travailler et à souffrir pour le service de l'Eglise...

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Message  Louis Mar 04 Avr 2017, 7:50 am

CHAPITRE XII

Vertus de M. Olier.

ARTICLE   SEPTIÈME — SON ZÈLE .  

(suite)

Ce même zèle lui fit accepter avec joie la Cure de St.-Sulpice, malgré les oppositions de ses proches, parce qu'ils savaient que dans cette place il aurait beaucoup à travailler et à souffrir pour le service de l'Eglise.

" Je sens en moi-même, dit-il dans une lettre à un de ses amis, une sainte fureur qui m'anime contre le monde; c'est un ressentiment de l'horreur qu'a Jésus-Christ dans son cœur des folies, des vanités, des erreurs du siècle. Je sens tant de désir de pouvoir en désabuser les hommes, que je ne sais comment le satisfaire, sinon dans la circonstance présente, où, en gouvernant une paroisse habitée par les plus grands du siècle, j'aurai l'occasion, pour laquelle je soupire depuis longtemps, de leur découvrir combien ils se trompent en prenant tant de soin pour les choses périssables de la terre."

" Quant il n'y aurait, disait-il ailleurs, que cette obligation de servir l'Eglise de Dieu, je serais tenu de me vouer à elle tout entier, prêt à verser jusqu'à la dernière goutte de mon sang pour elle, et de me laisser dévorer à ses enfants, s'il le fallait, à l'exemple de Notre-Seigneur, qui a fait l'un et l'autre ; puisqu'après avoir donné son sang pour nous en mourant, il nous a donné après sa mort, au très-saint Sacrement de l'autel, sa chair pour nourriture. Ah ! Continuait-il, si les martyrs ont soutenu l'Eglise par l'effusion de leur sang, pourquoi craindrions-nous de donner notre vie pour le bien de cette même Eglise, l'Epouse de Jésus-Christ, si aimable et si chère à son cœur ? Après que le Fils de Dieu s'est trouvé heureux de donner sa vie pour son Père, comment n'exposerais-je pas la mienne dans la même vue ; et aussi pour procurer aux âmes la gloire qu'il leur a méritée par sa mort ?"

Il se plaisait à considérer dans la sainte Eucharistie le motif et le modèle du zèle d'un vrai pasteur :

( Note de Louis : ce qui suit a été écrit, doit-on le rappeler, il y a plus de 350 ans:)

" Là, disait-il, Notre-Seigneur est une hostie vivante qui loue Dieu pour le monde entier ; et le pasteur n'est pas moins obligé de le louer pour tout son peuple. Notre-Seigneur rend grâces à Dieu dans le sacrement de l'autel pour tous les biens qu'il a faits et ne cesse de faire aux hommes ; et le pasteur doit le remercier continuellement pour tous les biens qu'il fait à son troupeau. Le Fils de Dieu au Saint Sacrement est hostie pour les péchés du monde ; et le pasteur doit de même crier sans cesse miséricorde pour les péchés des âmes qui sont sous sa conduite.

" Enfin, Jésus-Christ demande à son Père les grâces temporelles et spirituelles pour son Eglise ; de même aussi, le pasteur doit demander à Dieu avec instance qu'il lui plaise faire ses libéralités pour le soulagement spirituel et les nécessités corporelles de son peuple. Notre-Seigneur, en sa retraite au fond du Tabernacle, voit tout, connaît tout, quoiqu'il semble mort à tout. De son cœur amoureux et par ses mains toutes puissantes il fait tout, il soulage tout, il gouverne tout, sans que l'on voie qu'il y pense et que le bien vienne de lui ; ainsi le bon et fidèle pasteur retiré tout près de Dieu, éclairé de sa lumière, et embrasé de son amour, secourt tout par ses soins, donne ordre à tout, dispose tout.

"  De même que Notre-Seigneur envoie ses anges visiter son Eglise et la soulager dans ses afflictions, leur donnant la vertu nécessaire pour leur mission, de même le vrai pasteur envoie çà et là ses chers coopérateurs, leur mettant dans le cœur et à la bouche les sentiments et les paroles convenables."

On sent que M. Olier se peint lui-même dans ce magnifique tableau d'un vrai pasteur des âmes.

Pour satisfaire son zèle…

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Message  Louis Mer 05 Avr 2017, 7:31 am

CHAPITRE XII

Vertus de M. Olier.

ARTICLE SEPTIÈME — SON ZÈLE.  

(suite)

Pour satisfaire son zèle, il employa la prédication, dans laquelle il eut des succès prodigieux. Il s'y préparait ordinairement par l'oraison : " Je me souviens, écrivait-il à son confesseur, que lorsque je devais prêcher, je me préparais en priant ; et mon plus grand secours était lorsque j'allais me présenter pour recevoir la bénédiction de mon Maître au très-saint Sacrement ; car après l'avoir reçue, je ressentais une onction qui embaumait mon âme, et la fortifiait. Je prêchais avec autant de consolation pour les peuples que pour moi-même ; et au sortir de chaire, je me mettais en prière, me servant de l'onction de la parole de Dieu que j'avais annoncée, pour ma propre récollection."

Comme il était toujours en oraison et toujours plein de Dieu, même au milieu de ses plus grandes occupations, il était toujours prêt à annoncer la divine parole. " L'année dernière dit-il, je fus obligé de monter en chaire deux fois le jour pendant un mois entier, et je passais presque tout le reste du temps au confessionnal; ce que je ne pus faire sans un secours particulier du Saint-Esprit, auquel je m'étais entièrement abandonné."

Son confesseur lui ayant fait dire une fois lorsqu'il était à l'autel (c'était le jour des Cendres) de monter en chaire pour expliquer la cérémonie, il le fit, et avec tant de bénédiction qu'il vit tout son auditoire fondre en larmes et se jeter à genoux pour demander pardon à Dieu.

Non content d'avoir puisé ses lumières en Notre-Seigneur, il s'unissait encore à lui dans l'exercice de la prédication; et jamais personne n'a été plus fidèle à suivre cette recommandation de Dieu à un prophète :

" Vous écouterez la parole de ma bouche, et vous l'annoncerez aux peuples comme venant de moi."

Aussi rien n'était plus commun que de voir les auditeurs si touchés de ses prédications que la plupart fondaient en larmes, et qu'au sortir du sermon, les pécheurs couraient en foule aux confessionnaux pour y décharger leur conscience.

L'Esprit-Saint qui l'animait le rendait aussi intrépide devant les princes et les rois que devant le peuple. " Quand je parle de Dieu, disait-il, je ne me sens plus, je ne sens rien que lui ; il me donne tant de force et de courage, qu'il n'y a ni prince, ni potentat, ni monarque que je n'allasse  attaquer, il n'y a grandeur que je ne fusse prêt à renverser et il n'y a canton sur la terre où je ne voulusse aller planter la foi au risque de ma vie."

Enfin, la parole était, dans la bouche de cet homme de Dieu, l'instrument le plus efficace de son zèle et une arme puissante à laquelle rien ne pouvait résister…

Ce même zèle le porta aussi à écrire…

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Message  Louis Jeu 06 Avr 2017, 7:22 am

CHAPITRE XII

Vertus de M. Olier.

ARTICLE   SEPTIÈME — SON ZÈLE .  

(suite)

Ce même zèle le porta aussi à écrire, afin que par ce moyen il put parler encore après sa mort, et répandre de tout son pouvoir l'amour de Dieu jusqu'aux générations futures :

" Notre-Seigneur, dit-il, me faisant lire dernièrement saint Augustin avec goût et profit, me montrait l'avantage du don de l'écriture sur celui de la parole. Celui-ci passe avec la vie : combien d'excellentes instructions faites par ce grand Docteur, dont il ne reste plus rien ou presque rien dans l'Eglise ! Au lieu que par les ouvrages qu'il a écrits, il instruira l'Eglise jusqu'à la fin des siècles. Je ne pensais point à laisser rien par écrit, et ce n'est que depuis ce moment que j'en ai reçu le commandement."

Il fut docile à cet ordre de Dieu, et il composa plusieurs écrits pleins de lumière et d'onction, dans lesquels il est aisé de reconnaître l'assistance visible de l'Esprit-Saint. Voici les principaux de ses ouvrages, selon l'ordre des matières qui y sont traitées :

le Catéchisme Chrétien pour la vie intérieure, qui sert de fondement à toute sa doctrine, en présentant la nécessité de mourir à la vie d'Adam, et de vivre de la vie de Jésus-Christ ;

la Journée Chrétienne, où M. Olier indique la manière de s'unir à Jésus-Christ dans les différentes actions de la journée ;

l'Introduction à la vie et aux vertus chrétiennes, où il apprend encore à pratiquer, en union avec Jésus-Christ, les véritables vertus, pour détruire les inclinations corrompues de la nature ;

le Traité des SS. Ordres, que M. Olier composa pour l'usage des clercs et où les prêtres trouvent la pure doctrine de l'Eglise sur l'excellence et les devoirs du sacerdoce ;

les Lettres, au nombre de 250, où il traite avec une étonnante facilité, de tous les mystères de Notre-Seigneur et de la très-sainte Vierge, de toutes les vertus chrétiennes et sacerdotales, et de toutes les voies de la piété la plus pure et la plus sublime ;

l'Explication des cérémonies de la Grand'Messe, ouvrage admirable, qui découvre à l'âme humble et docile, des trésors infinis dans les plus simples prières de la liturgie et jusque dans les moindres cérémonies de l'Eglise.

Outre ces ouvrages, M. Olier en composa un grand nombre d’autres, qui sont restés manuscrits ; c'est de ces manuscrits que M. Faillon a tiré l'ouvrage récent qu'il vient de publier, et qu'il a intitulé : La Vie Intérieure de la Très-Sainte Vierge. Cet ouvrage vient de paraître à Rome, avec l'imprimatur du Maître du Sacré Palais, et l'approbation de deux consulteurs de la Congrégation de l'Index. Cet admirable travail, que nous connaissons, étale aux yeux du lecteur pieux et instruit, toutes les beautés de l'âme de Marie ; et nous pouvons affirmer qu'il y a bien peu d'auteurs qui aient jamais publié avec tant d'éclat, de profondeur et de magnificence, des mystères, des vertus, et des privilèges de la Mère de Dieu.

Tous ces ouvrages de M. Olier furent bien plus le fruit des lumières de Dieu que de ses réflexions et de ses recherches. Il écrivait pour l'ordinaire après son oraison, et avec une facilité et une rapidité si extraordinaire, qu'on l'a vu écrire à genoux cinq ou six heures de suite, sans être jamais incommodé par cette sorte de composition. Il sentait lui-même l'assistance de l'Esprit-Saint, qui l'éclairait et lui faisait tracer sur le papier cette belle et magnifique doctrine, avec une assurance qui ravit par une force irrésistible l'assentiment du lecteur. Son but en écrivant, était d'inspirer, même après sa mort, l'amour de la vie intérieure et chrétienne. Puisse ce vœu être exaucé ! Puissent les âmes jalouses de leur perfection, venir puiser à des sources si abondantes et si pures, la piété solide et le véritable esprit chrétien !

A suivre : Son humilité.

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Message  Louis Ven 07 Avr 2017, 1:06 pm

CHAPITRE XII

Vertus de M. Olier.

ARTICLE  HUITIÈME — SON  HUMILITÉ.

Tout l'édifice de la perfection, dans M. Olier, était fondé sur l'humilité, et reposait sur cette vertu comme sur une base inébranlable. Il se regardait comme la plus vile de toutes les créatures ; plein de la pensée de son néant qu'il ne perdait jamais de vue, il se mettait au-dessous de tous les autres, et se plaisait à les servir: les offices les plus bas, c'était ceux qu'il rendait avec le plus d'empressement. Dans un de ses voyages, étant à l'auberge, il se retira (pour quelques moments à l'écart) dans l'écurie ; comme le lieu était obscur, un autre voyageur l'ayant pris pour un des valets de la maison, lui ordonna d'avoir soin de son cheval, et sortit aussitôt. M. Olier s'empressa de faire l'office du valet d'écurie, éprouvant dans son cœur, une douce joie de pouvoir ainsi servir le prochain, et imiter les anéantissements de son Maître.

Dans ses missions, il se faisait le serviteur de tout le monde, et choisissait pour lui les choses les plus basses et les plus viles. Voici le témoignage qu'en rend un de ses collaborateurs :

" Ceux qui ont eu le bien de connaître particulièrement feu M. l'abbé Olier, ont admiré dans sa personne un assemblage des plus rares vertus, et surtout l'humilité qui en est le fondement, et les attire après elle. L'ayant accompagné dans la mission qu'il fit à Saint-Ilpize, je déclare qu'il choisit pour lui la plus mauvaise chambre de la maison ; elle était située immédiatement sous le toit, et il n'y en avait pas de si mal meublée. Pendant les repas que nous prenions en commun, il faisait lui-même la lecture d'un chapitre du Nouveau-Testament, debout et tête nue, se contentant de prendre ensuite quelque chose de ce qui restait sur la table : après la prière et action de grâces, et lorsque les autres prêtres de la mission se délassaient entr'eux, il rassemblait les pauvres du lieu, et leur faisait à chacun une aumône. C'était le moyen qu'il employait pour les disposer plus favorablement au catéchisme, qui suivait d'ordinaire cette aumône générale. Enfin, après avoir récité les vêpres, il entendait les confessions ; et c'était toujours les plus pauvres et les misérables, qui se jetaient de préférence entre ses bras, comme au port d'une bien grande charité."

M. Olier, néanmoins, n'était pas exempt des attaques de l'orgueil, mais il savait en triompher par la grâce. Voici comme il raconte une de ses victoires : …

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Message  Louis Sam 08 Avr 2017, 7:08 am

CHAPITRE XII

Vertus de M. Olier.

ARTICLE  HUITIÈME — SON  HUMILITÉ.  

(suite)

M. Olier, néanmoins, n'était pas exempt des attaques de l'orgueil, mais il savait en triompher par la grâce. Voici comme il raconte une de ses victoires :

"Au sortir d'une mission, dit-il en s'adressant à la très-sainte Vierge, lorsque nous donnions notre temps de relâche au pèlerinage de votre sainte chapelle, nous fîmes à pied le pèlerinage de Chartres, votre ville chérie. Il m'arriva à mon ordinaire, de chercher secrètement du soulagement à mon amour-propre et à mon orgueil humilié, dans la conversation d'une personne de grand mérite, et de quelques autres qui la suivaient ; mais la Providence de mon Maître me refusa ce que je cherchais. Je crus alors qu'indigne comme j'étais de cette conversation, je devais aller seul comme un pauvre excommunié, ce que je fis ; mais avec une grande grâce de Dieu ; car je me trouvai d'abord l'esprit éclairé d'une grande lumière, dans laquelle je marchai très-longtemps, sans presque sentir la fatigue du voyage. Je voyais l'horreur et l'énormité du vice de l'orgueil, qui dérobe à Dieu l'honneur qui n'appartient qu'à lui ; et je demeurai si convaincu du mépris et de la confusion due à l'homme, que je ressentais en la présence de Dieu des joies incomparables, lorsqu'en esprit je me croyais foulé aux pieds de tout le monde, jeté dans la boue et roulé dans les ruisseaux. J'aurais déclaré tous mes péchés à la face de l'univers, ne désirant que de l'honneur pour Dieu et pour moi que du mépris. "

" L'Esprit-Saint m'avait préparé à cette grâce, lorsqu'un jour de la semaine sainte, pendant une action publique de religion, plusieurs personnes m'avaient tourné en ridicule. Le démon se mit de la partie, et chercha à m'irriter par des secousses, des inquiétudes, des brouilleries que je ressentais intérieurement ; mais comme je m'abandonnais et m'unissais à l'esprit de Dieu, tout s'évanouit. Le malin esprit prit la fuite, mais si affaibli, que depuis ce temps-là, je ne me souviens pas d'avoir jamais eu de la  peine à souffrir les injures et les mépris qui me sont dus."

Les grandes faveurs qu'il recevait de Dieu, au lieu de l'enfler d'orgueil, l'humiliaient encore davantage:

"Quelque grâces qu'il y ait en nous, disait-il, nous sommes toujours les mêmes vases de terre, toujours de misérables néants, et rien de plus. Les espèces du pain et du vin au très-saint Sacrement n'ont point à se glorifier des grâces qu'elles renferment et des biens que la sainte Eucharistie opère dans les âmes parce qu'elles n'en sont point la cause, mais seulement de légères et fragiles écorces, quoi qu’elles approchent de si près la Divinité. Il en est ainsi des âmes les plus saintes et les plus remplies du Saint-Esprit : ce sont comme des écorces, qui en fort peu de temps se gâtent et se corrompent. Et de même que le corps et le sang de Notre-Seigneur cessent d'être présents sous les espèces qui sont corrompues, de même aussi à la première corruption et impureté, l'Esprit-Saint s'éloigne, et laisse ces pauvres vaisseaux dans leur corruption.

"Qu'on juge par là, si une âme peut recevoir des grâces aussi précieuses que les sacrements; et, si pour porter Notre-Seigneur en elle-même, comme le pain et le vin ; ou le Saint-Esprit, comme l'huile consacrée et le baume de la Confirmation, elle a sujet de se glorifier et de se croire plus qu'elle n'était auparavant. Ne doit-elle pas, au contraire, craindre beaucoup que Notre-Seigneur ne se retire, ne la trouvant pas assez pure pour demeurer en elle ? "

Pour affermir l'humilité dans son serviteur, Dieu lui montra un jour…

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Message  Louis Dim 09 Avr 2017, 6:17 am

CHAPITRE XII

Vertus de M. Olier.

ARTICLE  HUITIÈME — SON  HUMILITÉ.  
(suite)

Pour affermir l'humilité dans son serviteur, Dieu lui montra un jour la laideur et la difformité de son intérieur : " Je le trouvais semblable, dit-il, au corps d'un serpent mort de corruption, duquel sortaient mille bêtes venimeuses, et s'élevait une infinité de moucherons infects ; ce qui me faisait comprendre que de notre chair naissent à tous moments des pensées impures. J'en étais fort affligé, parce qu'elles interrompaient l'occupation de mon esprit en Dieu seul ; car je ne pouvais souffrir d'autre entretien qu'avec mon Dieu... Et pour ne pas émettre ici la plus grande des peines que j'ai ressenties dans tous les états amoureux de la Croix de mon Jésus, je me suis vu assiégé par le respect humain, jusqu'à croire agir toujours, non pour la gloire de Dieu seul, mais pour l'estime des hommes : voilà de toutes mes afflictions la plus pénible et la plus douloureuse ; quand, dans mes confessions, j'en étais venu là, je fondais en larmes. O mon Dieu ! mille morts plutôt que d'agir pour d'autres que pour vous ! "

Jamais ses grandes lumières et ses œuvres si éclatantes ne le tiraient de son néant.  Il en renvoyait soigneusement à Dieu toute la gloire :

"C'est son Esprit, disait il, qui se cache dans les lieux les plus sales, pour mieux faire paraître sa beauté, et aussi pour faire voir que la créature ne peut rien s'attribuer de toutes ses œuvres, puisqu'il opère tout par des instruments si vils et si méprisables. Je suis un pauvre aveugle, un ver de terre si chétif et si obscur que je m'étonne comment j'ose paraître devant le monde, moi surtout qui, pendant si longtemps, me suis vu l'objet de ses risées, et méprisé de tous ceux qui m'écoutent aujourd’hui avec admiration. Ils peuvent bien le faire après tout ; car je l'admire moi-même, sachant quelle est mon ignorance et ma stupidité... C'est lui qui a formé notre compagnie, c'est lui qui la conserve, lui qui l'éclaire, lui qui dans la complaisance qu'il daigne prendre en elle, lui procure mille appuis qu'elle ne cherche point, n'attendant rien que de sa main toute puissante et ne voulant reconnaître aucun auteur de son excellence que lui seul : et ipse fundavit eam Altissimus."

Cette humilité le tenait dans une parfaite dépendance de l'esprit de Dieu…

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Message  Louis Lun 10 Avr 2017, 6:36 am

CHAPITRE XII

Vertus de M. Olier.

ARTICLE  HUITIÈME — SON  HUMILITÉ.  

(suite)

Cette humilité le tenait dans une parfaite dépendance de l'esprit de Dieu. Il se laissait gouverner à ses impressions comme un disciple, qui, en écrivant, suit la main du maître qui le dirige. Avant d'écrire, il s'abandonnait à l'Esprit-Saint, afin qu'il daignât le conduire selon son bon plaisir. On l'a vu souvent écrire durant l'espace de deux ou trois heures, quelquefois même de cinq ou six, sans faire la moindre rature, tant ses idées étaient abondantes, et se rangeaient dans le plus bel ordre sous sa plume. Mais, comme l'apôtre St.-Paul, s'il savait user de l'abondance, il savait aussi supporter le temps de la disette :

" Gardons-nous bien, disait-il, de nous attacher aux lumières de Dieu. Demeurons aussi tranquilles et aussi joyeux dans leur privation que dans leur jouissance. Elles ne sont point à nous, mais à Dieu. Rendons-les donc à Dieu, avec un aussi grand cœur que nous les avons reçues. Agir autrement, ce serait montrer beaucoup d'imperfection, et se détourner de la source pour s'attacher au ruisseau qui souvent tarirait par la trop grande attache de notre cœur."

Enfin, il fallait que l'humilité fût bien remarquable dans ce grand serviteur de Dieu, puisque les membres de la Conférence de St.-Lazare à Paris, s'étant réunis peu de jours après sa mort, en firent principalement l'éloge dans leur assemblée. Voici comment St. Vincent de Paul lui-même rend compte de cette réunion à ses missionnaires :

" Messieurs les ecclésiastiques qui s'assemblent ici prirent pour sujet de leur entretien, mardi dernier, ce que chacun d'eux avait remarqué des vertus de M. Olier, qui était de leur compagnie ; et, entre autres choses que l'on dit,  une des plus considérables fut, que ce grand serviteur de Dieu tendait ordinairement à s'avilir dans ses paroles, et qu'entre toutes les vertus, il s'étudiait particulièrement à pratiquer l'humilité."

A suivre : Guérisons obtenues par l’intercession de M. Olier.

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Message  Louis Mar 11 Avr 2017, 7:59 am

CHAPITRE XIII

Guérisons obtenues par l'intercession de M. Olier.

ARTICLE  1ER — GUÉRISONS  OPÉRÉES EN FRANCE.

Guérison de Mlle.Manse,  fondatrice de l'Hôtel-Dieu Dieu de Montréal.

Nous commencerons par la guérison de mademoiselle Manse, qui était venue s'offrir à M. Olier pour assister les malades de Montréal, en attendant que M. de la Dauversière y eût envoyé des Hospitalières. Dans le temps qu'elle était occupée à Montréal aux œuvres de la charité envers les malades, elle s'était rompu un bras dont elle perdit même tout-à-fait l'usage par la maladresse des chirurgiens. Après environ deux ans de souffrances, elle repassa en Europe pour y consulter des médecins plus expérimentés, et amener avec elle des Hospitalières de la Flèche. La sœur Bourgeois, institutrice de la Congrégation de Ville-Marie, voulut suivre sa compagne infirme, incapable de voyager seule, et même de s'habiller. Dès qu'elles furent arrivées à Paris, un parent de mademoiselle Manse mit tout en œuvre pour procurer sa guérison. Il réunit dans ce dessein les médecins et les chirurgiens du Roi, et ceux qui avaient le plus de réputation dans Paris. Mais après avoir examiné le bras de mademoiselle Manse, ils jugèrent unanimement qu'il était entièrement mort, et que la malade n'avait point de guérison à attendre. Or, ce fut sur ces entrefaites qu'elle fut subitement guérie, comme elle nous l'apprend elle-même dans sa déclaration.

"J'avais désiré, dit-elle, de voir le cercueil de feu M. Olier, non pas dans la vue de mon soulagement, mais dans l'intention de l'honorer, l'estimant un très-grand serviteur de Dieu. J'eus la permission de le voir, le jour de la Purification de la sainte Vierge. Je savais qu'il avait, pendant sa vie, grande dévotion à ce jour. Comme je fus sur le point d'entrer dans la chapelle où repose son corps, la pensée me vint de demander à Dieu, par les mérites de son serviteur, qu'il lui plût de me donner un peu de force et quelque soulagement à mon bras, afin que je m'en pusse servir dans les choses les plus nécessaires, comme pour m'habiller, et pour accommoder notre autel de Montréal. Je dis : O mon Dieu, je ne demande point de miracle, car j'en suis indigne, mais un peu de soulagement, et que je me puisse aider de mon bras. Comme j'entrais dans la chapelle, il me prit un saisissement de joie si extraordinaire, que de ma vie je n'en sentis de semblable. Je ne puis exprimer cela, sinon en disant que c'était un effet de la grande complaisance que j'éprouvais du bonheur dont jouissait ce bienheureux serviteur de Dieu.

"J'entendis la sainte Messe, et communiai dans cette douceur extraordinaire, ne songeant point à mon bras qu'après la Messe, lorsque M. de Bretonvilliers s'en allant à la paroisse pour assister à la procession, je le priai de me donner le cœur de feu M. Olier, pour le faire toucher à mon bras. J'eus dès-lors une certaine confiance d'être exaucée. Il me l'apporta et se retira ; et moi, pensant aux grâces que Dieu avait mises dans ce saint cœur, je pris de ma main gauche ce précieux dépôt, je le portai sur ma droite, toute enveloppée qu'elle était dans mon écharpe. Au même moment, je sentis que ma main était devenue  libre, et qu'elle soutenait sans appui le poids de la boîte de plomb, où le cœur est renfermé : ce qui me surprit, m'étonna merveilleusement, et m'obligea de louer la divine bonté de la grâce qu'elle me daignait faire, de manifester en moi la gloire et le mérite de son saint serviteur. Je sentis en même temps une chaleur extraordinaire se répandre par tout mon bras, jusques aux extrémités des doigts, et l'usage de ma main me fut rendu dès ce moment ; quoiqu’elle soit toujours disloquée, je m'en sers néanmoins sans douleurs, ce qui est encore plus admirable."

Voilà ce qu'écrivit mademoiselle Manse elle-même de la main dont elle reçut le libre usage qu'elle conserva jusqu'à sa mort. La sœur Bourgeois, qui avait été témoin de cette guérison, en fait mention dans ses écrits.
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A suivre : 2° Guérison de Pierre Trescartes, soldat dans un vaisseau du roi.

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Message  Louis Mer 12 Avr 2017, 8:08 am

CHAPITRE XIII

Guérisons obtenues par l'intercession de M. Olier.

ARTICLE  1ER — GUÉRISONS  OPÉRÉES EN FRANCE.

Guérison de Pierre Trescartes, soldat dans un vaisseau du roi.

Cette guérison fit beaucoup de bruit, surtout au Havre, où elle eut lieu. Le vaisseau que montait Pierre Trescartes, ayant été attaqué par les Anglais, le 29 septembre 1666, ce soldat fut blessé d'un éclat de la pompe du navire, qu'un boulet mit en pièces et en eut le bras gauche si horriblement fracassé, que cet éclat laissa dans la plaie un clou chargé de rouille, qui n'en put être tiré qu'après huit jours, avec grands efforts. Comme la main ne tenait presque plus au bras, le chirurgien du vaisseau voulut la couper sur-le-champ, et faire même l'amputation du bras. Mais, voyant l'opposition du soldat, il différa, espérant plus de succès, s'il faisait l'opération à terre. On aborda au Havre après dix ou douze jours, et l'on transporta le blessé à l'hôpital.  La plaie empirant d'un jour à l'autre, les chirurgiens tirèrent plusieurs ossements du bras, et voulurent en venir enfin à l'amputation. Mais pendant quinze jours le malade s'y opposa, malgré les douleurs insupportables qu'il souffrait jour et nuit. Ses forces diminuèrent tellement qu'à la fin les médecins craignirent qu'il ne mourût dans l'opération.

Alors une sœur de l'hôpital, qui conservait par religion un linge trempé dans le sang de M. Olier, se sentit fortement portée à en appliquer un morceau sur la blessure du malade. Elle lui proposa donc ce moyen, en lui parlant de la sainteté du serviteur de Dieu, et l'engageant à faire une neuvaine en son honneur. Il y consentit volontiers, voulut même se confesser et communier avant qu'on lui appliquât ce linge ; et ce jour même il commença sa neuvaine, récitant chaque jour l' Ave maris Stella, le Salve Regina, quelques autres prières et trois invocations à M. Olier. Touché de sa foi, la sœur alla demander instamment à Notre-Seigneur de manifester en cette occasion la sainteté de son serviteur : ensuite elle mit sur la plaie un morceau de ce linge, en recommandant au malade de n'en rien dire au chirurgien, et de l'ôter quand il viendrait pour le panser. Pendant qu'elle lui appliquait cet objet, il s'endormit ; ses douleurs cessèrent entièrement ce jour-là même ; il n'eut plus de fièvre, et toute la corruption de sa plaie si infecte disparut.

Le lendemain, 18 novembre, le chirurgien et les médecins, étonnés d'un changement si rapide, furent d'avis d'ajourner l'amputation, et le 22 y renoncèrent tout-à-fait. Ce progrès fut si prompt, que le malade reprit son embonpoint, quitta le lit, alla à la chapelle le dernier jour de sa neuvaine, pour remercier Notre-Seigneur.

Enfin, le 30 du même mois, quatre jours après sa neuvaine, il sortit de l'hôpital, et se rendit dans l'église de Notre-Dame du Havre, pour y remercier la très-sainte Vierge des grâces qu'elle lui avait obtenues par l'intercession de son serviteur.

Le fait a été attesté par la sœur hospitalière dont nous parlons, par deux médecins et un chirurgien de l'hôpital du Havre, qui déclarèrent qu'une pareille cure, opérée en si peu de jours, leur paraissait extraordinaire et très-merveilleuse. Ce fut le témoignage que Trescartes rendit lui-même au séminaire de Saint-Sulpice, où il vint remercier son bienfaiteur sur son tombeau.

La guérison de ce soldat fit naître, dans l'hôpital du Havre, une confiance extraordinaire aux mérites de M. Olier, et fut suivie peu après de la guérison d'une fille hospitalière du même établissement, nommé Marguerite Vieillard. Elle souffrait des douleurs excessives d'un mal violent qui s'était fixé sur ses yeux. Ne recevant aucun soulagement des remèdes, et  pressée par un mouvement de dévotion extraordinaire, elle ôta tout l'appareil qui était sur ses yeux, et y appliqua un morceau de linge trempé dans le sang du serviteur de Dieu. Aussitôt le mal cessa, et la sœur Marguerite alla entendre la sainte Messe, ayant la vue aussi libre que si jamais elle n'avait eu mal aux yeux. Le médecin, la voyant guérie en moins d'une demi-heure, ne revenait pas de son étonnement. Ces guérisons extérieures occasionnèrent d'autres effets bien plus précieux que le serviteur de Dieu opéra dans les âmes : " Ils sont si merveilleux, écrivait-on du Havre, qu'il  n'est pas possible de les exprimer."

A suivre : 3° Guérisons opérées au Puy.

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Message  Louis Jeu 13 Avr 2017, 7:15 am

CHAPITRE XIII

Guérisons obtenues par l'intercession de M. Olier.

ARTICLE 1ER — GUÉRISONS  OPÉRÉES EN FRANCE.

Guérisons opérées au Puy.

Un chanoine de l'église du Puy, M. de Béget était atteint d'une fausse pleurésie et d'un mal de côté fort pressant, qui l'empêchait de se retourner ni d'un côté ni de l'autre. Ayant appris depuis quelques jours la mort de M. Olier, et se souvenant qu'il avait une de ses soutanes, il se la fit apporter, et à peine l'eût-il appliqué sur son côté, que la douleur cessa totalement. La guérison fut même si parfaite, qu'il se leva sur-le-champ, mit sur lui cette soutane, et n'éprouva durant tout le jour aucune atteinte de son mal. Mais le soir, après l'avoir quittée, il ressentit sa première douleur aussi aiguë qu'auparavant: "Incontinent, dit-il dans sa déclaration, je la repris et la mis sur mon côté, et tout aussitôt ma douleur cessa, et depuis je ne l'ai plus ressentie."

L'opinion qu'on avait de la sainteté de M. Olier fit diviser cette soutane en plusieurs morceaux ; et, par leur attouchement, Dieu opéra d'autres guérisons semblables. L'évêque du Puy nomma M. Antoine du Fornel, qui en certifia quelques-unes. L'une fut opérée en faveur d'Anne Teulha, âgée de trente-un ans, religieuse de Saint-Augustin de la ville de Saint-Didier, dite Sœur de la Trinité. Depuis six semaines, elle souffrait une grande douleur de tête, et un mal d'estomac si accablant, qu'elle ne pouvait plus se tenir debout. Un samedi, 20 octobre 1657, beaucoup plus pressée qu'à l'ordinaire par la violence de ses douleurs et entendant raconter à sa prieure quelques miracles opérés par l'intercession de M. Olier, elle se sentit fortement pressée de recourir à lui pour obtenir sa guérison. Dans ce dessein, elle reçut, des mains de la prieure, un petit morceau de la soutane dont on a parlé, et se mit à genoux devant son oratoire pour invoquer le serviteur de Dieu. Un quart-d'heure après, elle sentit son mal beaucoup diminué, et se trouva remplie d'une force extraordinaire ; en sorte que, s'étant relevée, elle marcha très-librement, et alla au chœur rendre grâces à Dieu, au grand étonnement de la communauté. Tout ceci a été déposé et attesté avec serment, par la religieuse elle-même et par son infirmière, et la guérison fut aussi constante qu'elle avait été prompte.

Le bruit s'en fut à peine répandu, qu'un prêtre nommé François Néron eut la témérité de se permettre des railleries sur la sœur de la Trinité. Il ne tarda pas à avoir besoin lui-même de recourir au même médecin. Le vendredi 26 du même mois, attaqué tout-à-coup d'un violent mal de tête avec une fièvre continue, il changea de langage. Il s'humilia devant Dieu, et, dans le fort de son mal, il demanda un morceau de la soutane de M. Olier, qu'il mit sur sa tête. Il fit au même instant une fervente prière, et tout aussitôt il éprouva que M. Olier se vengeait après sa mort comme pendant sa vie, en rendant le bien pour les injures. Il fut entièrement soulagé et ne ressentit plus aucun mal. C'est ce qu'il a déposé en personne devant nous, dit le même Antoine du Fornel, commissaire, dans le procès-verbal du dernier jour d'octobre 1657.

Le 4 mai 1658, l'évêque du Puy nomma un nouveau commissaire…

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Message  Louis Dim 16 Avr 2017, 5:57 am

CHAPITRE XIII

Guérisons obtenues par l'intercession de M. Olier.

ARTICLE  1ER — GUÉRISONS  OPÉRÉES EN FRANCE.
Guérisons opérées au Puy.

(suite)

Le 4 mai 1658, l'évêque du Puy nomma un nouveau commissaire, M. Balthazar de Ravissac, chanoine de la Cathédrale, pour informer de nouvelles guérisons. La dame Catherine Rousset et le Sieur Claude Rousset, son père, avaient été guéris, au mois de janvier 1660, par l'invocation du serviteur de Dieu. Cette dame, étant venue au Puy, certifia devant le commissaire qu'elle avait été affligée d'une perte de sang, l'espace d'un an environ, et si extraordinaire pendant dix jours, que, si le mal eût duré plus longtemps, elle n'aurait pu le soutenir sans expirer ; elle ajouta que, dans cette extrémité, elle se souvint tout-à-coup qu'elle avait un morceau d'une manchette de M. Olier ; et que, se débarrassant de tous les médicaments, elle se mit à l'invoquer avec ferveur et confiance, et qu'en moins d'une demi-heure elle fut si pleinement soulagée que le soir même elle quitta le lit, et reprit ses fonctions ordinaires. Elle rendit ce témoignage avec serment sur les saints Evangiles.

Une demoiselle du diocèse de Saint-Flour, Françoise de l'Espinasse du Passage, qui s'était convertie au Puy, l'année de la mort de M. Olier, attesta aussi, devant M. de Ravissac, une guérison opérée en sa personne par le serviteur de Dieu. Au mois de mai 1661, étant frappé d'une grave maladie, et réduite à une telle extrémité que les médecins ne lui donnaient pas une heure de vie, on fit pour elle un vœu en invoquant M. Olier et la mère Agnès de Langeac. Une demi-heure après, la mourante s'assoupit un peu, et crut voir deux personnes qui s'avançaient vers elle, vêtues d'habits d'une blancheur éclatante, dont l'une lui parut être M. Olier et l'autre la mère Agnès ; et, comme elle voulut les regarder avec plus d'attention pour se confirmer davantage dans ce jugement, la vision disparut.   Après un peu de sommeil fort tranquille, on la trouva à son réveil parfaitement guérie, quoiqu'il ne fût survenu aucune crise qui eût pu déterminer une si prompte guérison. Le frère de mademoiselle du Passage, et tous les autres qui, à son réveil, la trouvèrent sans indisposition, attribuèrent cette guérison à quelque moyen surnaturel, à cause de sa promptitude et de la grièveté du mal, la malade étant alors à l'agonie.

Aussi, depuis ce temps, mademoiselle du Passage regarda M. Olier comme son père; elle publiait partout son crédit auprès de Dieu, semait parmi les prêtres et les religieuses sa doctrine et son esprit, et leur faisait lire ses livres.
A suivre : ARTICLE  2me — GUÉRISONS OPÉRÉES À MONTRÉAL.

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Message  Louis Lun 17 Avr 2017, 6:33 am

CHAPITRE XIII

Guérisons obtenues par l'intercession de M. Olier.

ARTICLE  2me —  GUÉRISONS  OPÉRÉES  À  MONTRÉAL.

guérison de la Sœur Dufresne, Religieuse Hospitalière de l'Hôtel-Dieu de Montréal, l'an 1846.

La Sœur Dufresne était malade depuis plusieurs semaines d'une pleuropneumonie. Elle avait déjà reçu quatre fois le saint Viatique, et enfin l'Extrême Onction, et subi un traitement des plus sévères, jusque là qu'on lui avait tiré cent soixante quatorze onces de sang. Elle fut enfin abandonnée des médecins, qui regardaient sa mort comme inévitable et prochaine. On préparait même les linges nécessaires pour l'ensevelir, et on pria deux des messieurs du Séminaire de faire diacre et sous-diacre à ses funérailles. Le lendemain, qui fut le 9 décembre, la malade fut subitement guérie par l'intercession de M. Olier, ainsi que la sœur le rapporte elle-même dans la déclaration qu'elle en a faite sous la religion du serment, en présence de Mgr. Prince, coadjuteur de Montréal, et d'une commission de théologiens et de médecins, chargée de procéder à une enquête canonique :

" Le 9 décembre 1846 (lendemain de la fête de la Conception de la très-sainte Vierge), à deux heures après midi, la Sœur La Dauversière vint à l'infirmerie me présenter un scapulaire fait d'un morceau de la soutane de M. Olier. En le recevant je le baisai, pensant, en général, aux miracles qui sont rapportés dans sa vie, comme ayant été opérés par son intercession. En même temps, je conçus une si grande confiance en son crédit auprès de Dieu, que je fus portée à dire intérieurement : Je crois bien que vous pouvez me guérir, mais je demande seulement que la sainte volonté de Dieu s'accomplisse en moi: je me pensais alors au dernier jour de ma vie. Etant extraordinairement faible, je ne pus attacher moi-même le scapulaire ; on me le fixa sur la poitrine, et aussitôt mes douleurs, augmentant plus que jamais, me firent entièrement oublier la précieuse relique que j'avais le bonheur de porter. Je passai la nuit et le jour suivant dans les mêmes souffrances : j'étais si faible que l'on était obligé de me donner à boire, ne pouvant m'aider moi-même.

" Dans la soirée du 10, vers sept heures, on me leva…

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Message  Louis Mar 18 Avr 2017, 6:24 am

CHAPITRE XIII

Guérisons obtenues par l'intercession de M. Olier.

ARTICLE  2me — GUÉRISONS  OPÉRÉES  A  MONTRÉAL.

1° guérison de la Sœur Dufresne, Religieuse Hospitalière de l'Hôtel-Dieu de Montréal, l'an 1846.

(suite)

" Dans la soirée du 10, vers sept heures, on me leva pour faire mon lit, et on me recoucha aussitôt, dès qu'il fut fait. Un moment après, je sentis, depuis le sommet de ma tête jusqu'à la plante des pieds, comme si une main passait, en pressant un peu, et à mesure qu'elle passait,  je sentais un bien très-sensible, et cela dans toutes les parties de mon corps. Me trouvant parfaitement bien, je m'assis seule sur mon lit, ce que je ne pouvais faire auparavant, vu ma faiblesse qui avait toujours été très-grande. Je pouvais me tourner de côté et d'autre, sans difficulté, et sans ressentir aucune douleur. J'éprouvai aussi alors pour la première fois un grand besoin de prendre de la nourriture ; je priai donc une de mes sœurs de me donner quelque chose à manger : elle m'apporta une galette, un biscuit et du miel, et je mangeai tout cela avec appétit. Il était alors huit heures du soir.

" Une demi-heure après, la supérieure vint me visiter comme elle faisait tous les soirs. Elle me trouva assise, sans être aucunement appuyée, et me dit : Comment vous trouvez-vous, ma sœur? Je lui répondis aussitôt : Je suis bien, ma mère, je suis guérie ; c'est le scapulaire de M. Olier qui m'a guérie. Alors seulement je pensai de nouveau à M. Olier, je pris le scapulaire que je baisai avec reconnaissance et pressai sur mon cœur, je demandai à notre mère la permission d'aller à la messe le lendemain.

" A neuf heures et demie je m'endormis d'un doux sommeil jusqu'à une heure et demie, où on me donna encore quelque chose à manger. Je priai alors la sœur infirmière d'aller se coucher, l'assurant que j'étais très-bien et n'avais besoin de rien ; elle me quitta pour un moment. Me voyant seule, je voulus me lever ; ce que je fis sans aucune difficulté, marchant même dans la chambre sans aucun appui ; mais je fus effrayée de sentir toutes mes jointures craquer d'une manière singulière. Je me rendis cependant à la chambre de ma sœur La Dauversière, qui dormait profondément, ayant veillé la nuit précédente. Je l'embrassai en lui disant : Ma sœur, je suis guérie!...Qui est là? s'écria-t-elle : puis reconnaissant ma voix : Quoi ! reprit elle, ma Sœur Dufresne!...— Oui, ma sœur, c'est moi. Aussitôt elle se leva, me disant : Je vais vous reconduire à votre lit. Mais cette chère sœur était si tremblante, qu'au lieu de me soutenir, je sentais que c'était moi qui la soutenais. Je me couchai, et alors j'éprouvai des sentiments de reconnaissance, de surprise, d'étonnement dont je ne puis me rendre compte à moi-même.

"A trois heures, je repris mon sommeil jusqu'à cinq heures. Alors je demandai à manger et on me donna une tasse de lait et un biscuit.

"A sept heures on me permit de me lever, et je me revêtis de mes habits religieux. J'allai entendre la sainte Messe, demeurant à genoux, sans fatigue, pendant les principales parties de l'adorable Sacrifice. Je demeurai à l'église, pendant la psalmodie de l'Office qui suivit la sainte Messe, me préparant à me confesser, ce que je fis ensuite à genoux.

" Vers dix heures, le docteur Munro, notre médecin, vint faire sa visite à l'infirmerie ; je fus au devant de lui et lui dis: Docteur, je suis bienHé bien! ma sœur, me répondit-il, je serais moins surpris de vous voir morte que de vous voir comme je vous vois.

" Dans l'après-midi je fus au noviciat voir mes chères sœurs les novices, …

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Message  Louis Mer 19 Avr 2017, 7:40 am

CHAPITRE XIII

Guérisons obtenues par l'intercession de M. Olier.

ARTICLE  2me — GUÉRISONS  OPÉRÉES  À MONTRÉAL.

1° guérison de la Sœur Dufresne, Religieuse Hospitalière de l'Hôtel-Dieu de Montréal, l'an 1846.

(suite)

" Dans l'après-midi je fus au noviciat voir mes chères sœurs les novices, de là à ma cellule et ensuite dans les appartements de l'hôpital où sont reçus les malades de la ville. Dans ces différents trajets, j'eus plusieurs escaliers à monter et à descendre ; ce que je fis sans aucune fatigue, ne m'étant couchée cette journée-là que l'espace d'un quart-d'heure, et seulement par complaisance pour l'infirmière.

" Le lendemain je me levai à cinq heures, et descendis à l'église pour entendre la première Messe où j'eus le bonheur de recevoir la sainte communion : ce jour-là et les jours suivants, je fus obligée de descendre plusieurs fois au parloir, pour recevoir les personnes qui venaient se réjouir avec moi de ma guérison si peu attendue et si extraordinaire.

" Le 17, je vis plus de soixante personnes, et entr'autres le Supérieur du séminaire de Saint-Sulpice de Montréal, et Sa Grandeur Monseigneur Prince, évêque de Martyropolis et coadjuteur de Montréal. Je lui demandai la permission de prendre par reconnaissance le nom de Sœur Olier, pensée qui m'était venue dès les premiers moments de ma guérison. Il y consentit volontiers, me disant qu'il avait eu aussi la pensée de me donner ce beau nom.

"J'ai omis une circonstance bien remarquable. Ayant pris, pendant ma maladie, par ordre du docteur, du calomel, j'avais les dents tout ébranlées et les gencives enflées et saignantes, ainsi que le palais et la langue ; à cinq heures du soir, deux heures avant ma guérison, j'avais encore la bouche dans cet état ; vers huit heures, je vis que l'effet du calomel avait disparu entièrement, et je pus alors manger sans aucune souffrance, comme je l'ai rapporté plus haut.

"En foi de quoi j'ai signé,

" SOEUR MARIE SUSANNE DUFRESNE, dite SŒUR OLIER, Religieuse Hospitalière de Saint-Joseph.

Montréal, le 29 décembre 1846."

Cette guérison, qui eut autant de témoins qu'il y avait de personnes à l'Hôtel-Dieu, fut constatée sous serment par les principales officières de la communauté, et par plusieurs médecins, et confirmée par la déclaration authentique de Mgr. Prince, qui prononça (après toutes les informations juridiques) qu'il regardait ce fait comme miraculeux, sans vouloir toutefois anticiper sur le jugement de l'Eglise.

Nous devons ajouter que depuis cette guérison jusqu'à l'époque où nous écrivons en 1866, la Sœur Dufresne, dite maintenant Sœur Olier, a constamment joui, et jouit encore d'une parfaite santé, étant l'une des sœurs les plus saines et les plus robustes de toute la communauté.

Cette même Sœur a renouvelé sa déposition dans le procès informatif dont nous avons parlé, et le fait de sa guérison a été de nouveau constaté par un grand nombre de témoins qui ont comparu dans ce procès.

A suivre :  Guérison de la Sœur Janvière, Religieuse du couvent  de la Providence, à Montréal.

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Message  Louis Jeu 20 Avr 2017, 5:48 am

CHAPITRE XIII

ARTICLE  2me — GUÉRISONS  OPÉRÉES  À  MONTRÉAL.

Guérison de la Sœur Janvière, Religieuse du couvent  de la Providence, à Montréal.

Dans le cours de septembre 1845, la Sœur Janvière fit une chute et tomba le côté droit sur un tas de madriers ; elle éprouva alors une si grande faiblesse qu'on jugea à propos de faire venir le médecin. Il la saigna et lui donna des remèdes qui procurèrent sa guérison, au moins l'espace de sept à huit mois.

Mais vers le quinze juin de l'année suivante, elle exprima à une de ses Sœurs, la Sœur Caron, l'inquiétude qu'elle éprouvait par rapport à un ulcère qui paraissait croître à l'intérieur du sein droit. Alors je lui demandai, dit la Sœur Caron, à voir le mal, et l'ulcère me parut de la grosseur d'un œuf; néanmoins il n'était encore attaché à aucune partie du sein: Elle me dit en même temps qu'elle avait commencé à souffrir depuis un mois et demi, mais non d'une manière continue. La douleur qu'elle éprouvait était accompagnée d'une grande démangeaison, si bien que souvent elle ne pouvait se soulager qu'en appliquant de l'eau froide sur le sein. Au bout de trois semaines, la douleur avait tellement augmenté qu'elle ne lui laissait plus aucun moment de repos. Huit jours après, on fit venir le médecin, qui, après avoir visité le mal, pensa que c'était une glande. En conséquence, il prescrivit des remèdes propres à la faire fondre. On employa les mêmes remèdes pendant l'espace de quinze jours, mais sans aucun succès; ce qui fit croire au médecin que la plaie était plutôt un commencement de cancer qu'une glande, et qu'il deviendrait probablement nécessaire de faire l'amputation.

Alors il proposa de consulter un autre médecin. Celui-ci fut de même opinion que le premier. Néanmoins, craignant que la glande du sein ne fût attaquée, il crut que l'amputation deviendrait inutile. Il prescrivit un emplâtre qui fut renouvelé à diverses reprises et dont l'effet fut de faire disparaître l'inflammation extérieure, et de diminuer les douleurs pour quelques jours seulement. Depuis ce temps jusqu'au 24 novembre dernier, il ne fut employé aucun remède, quoique le mal allât toujours en augmentant.

Enfin, comme cette sœur souffrait alors des douleurs très-aigües, au point d'avoir perdu tout-à-fait le sommeil, on prit le parti de lui appliquer un emplâtre dont le but était d'atteindre l'ulcère et de le détruire en entier. Mais cet emplâtre, qu'on a appliqué à deux reprises différentes, produisit un effet tout contraire à celui qu'on en attendait. Les médecins crurent alors que le meilleur parti à prendre était de laisser guérir la plaie, pour voir s'il y aurait moyen plus tard de faire l'amputation."

Telle est la déposition faite par la Sœur Caron au mois de janvier 1847. Voici maintenant comment la Sœur Janvière elle-même racontait, dans le même temps, sa guérison :

"Le 14 de décembre dernier, on m'a apporté un scapulaire entièrement fait d'une soutane de M. Olier. Je l'ai mis aussitôt à mon cou, et le lendemain j'ai commencé, avec la communauté, une neuvaine à l'honneur de ce saint prêtre. Pendant toute cette neuvaine, et surtout pendant les trois derniers jours, j'ai souffert les douleurs les plus fortes et les plus aiguës. J'étais presque découragée ; néanmoins je ne perdis pas confiance. Le 23 au soir, veille de la communion, malgré mes souffrances, Je sentis une joie que je ne saurais exprimer. Vers minuit, l'on me fît prendre quelque chose. A minuit juste, les douleurs disparurent tout-à-coup. J'aurais désiré alors de manger, mais je m'en abstins à cause de la communion que je devais faire le matin de ce jour. Depuis ce moment je me suis toujours bien  portée et j'ai toujours joui d'un bon sommeil."

A suivre : 3º Guérison d'un enfant de trois ans…

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Message  Louis Ven 21 Avr 2017, 7:15 am

CHAPITRE XIII

ARTICLE  2me — GUÉRISONS  OPÉRÉES  À  MONTRÉAL.

Guérison d'un enfant de trois ans, nommé Marie-Armand, fils de M. Pierre Lachapelle, de la paroisse du Sault-au-Récollet, opérée en l'année 1847.

Nous laisserons parler ici le père lui-même de l'enfant, qui, pour la gloire du serviteur de Dieu, a fait sa déposition dans l'une des séances du procès informatif en faveur de M. Olier :

"Mon enfant était malade depuis dix-huit mois : il souffrait de ce que les médecins nomment les humeurs froides. La figure et le cou étaient à peu près couverts de plaies ; la violence de son mal se porta sur l'organe de la vue, et il  devint absolument aveugle. Depuis six mois il voyait à peine ; mais dans les derniers trois mois qui précédèrent sa guérison, il ne voyait assurément point. Nous le tenions constamment dans une chambre noire, la lumière ordinaire lui causant de très-grandes douleurs. Aucun médecin ne le voyait plus depuis six mois : on l'avait précédemment soumis à des traitements spéciaux ; mais tous les remèdes ayant été inutiles, nous avions cessé complètement ces traitements depuis trois mois, lorsque la pensée nous vint de faire des neuvaines de prières au serviteur de Dieu, M. Olier, dans le but d'obtenir cette guérison.  Je m'étais procuré un scapulaire fait d'un morceau de la soutane de M. Olier, et je le mis à mon enfant, déterminé à prier jusqu'à ce que le serviteur de Dieu voulût bien m'exaucer. Nous avions déjà fait deux neuvaines, lorsqu'à la fin de la seconde, ayant pris sur moi mon enfant malade, je m'aperçus, par ce qu'il disait, qu'il avait subitement et merveilleusement recouvré l'usage de ses yeux. Nous fîmes des expériences nombreuses pour mieux nous assurer du succès complet de nos prières et de notre bonheur. L'enfant voyait aussi distinctement que nous, tous les objets les moins perceptibles. Il prit dès ce jour-là le nom d'Olier, son bienfaiteur insigne, qu'il garda jusqu'à sa mort, arrivée dix-neuf ans plus tard. Pendant tout le temps qui suivit sa guérison jusqu'à sa mort, il a joui d'une vue excellente,quoiqu'il lui soit resté pendant près de cinq ans une membrane blanche qui couvrait en partie ses yeux, laquelle finit par disparaître à peu près entièrement."

Nous pourrions citer d'autres traits merveilleux de la puissante intercession de M. Olier, soit pour les corps, soit pour les âmes; mais nous craindrions de trop allonger cette notice.   Du reste, nous n'oserions prononcer si les guérisons que nous avons rapportées sont vraiment miraculeuses. Il n'appartient qu'au Souverain Pontife de discerner infailliblement le doigt de Dieu dans les opérations extraordinaires, et nous soumettons de nouveau tout notre ouvrage à son jugement. Tous ces faits ne sont pas moins de nature à inspirer, à tous ceux qui les liront, une grande confiance dans le crédit de M. Olier auprès de Dieu.

FIN.

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Message  Monique Ven 21 Avr 2017, 11:32 am

Très bonne lecture, merci Louis. flower
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Abrégé de la vie de M. Olier. - Page 4 Empty Re: Abrégé de la vie de M. Olier.

Message  ROBERT. Ven 21 Avr 2017, 12:21 pm

.
Très bon dossier sur la Vie de M. Olier.  Merci Louis.

Question subsidiaire: quelqu'un pourrait-il me dire s'il existe, encore aujourd'hui,

des scapulaires confectionnés à partir d'une soutane de M. Olier ?
Question
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