In plurimis, 5 mai 1888. La position de S.S. Léon XIII sur l'esclavage.

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Message  gabrielle Mar 19 Juil 2016, 9:19 am

In plurimis, 5 mai 1888. La position de S.S. Léon XIII  sur l'esclavage. Titre11

Note de Louis : Voici une table des matières pour le sujet suivant. Les liens seront déposés au fur et à mesure de la publication des titres. Les Nº sont ajoutés pour faciliter la mise en page des liens. Bien à vous.

1. Abolition de l'esclavage au Brésil.
2. Enseignements de Dieu sur la domination de l'homme.
3. Le péché originel est la source de tous les maux.
4. L'esclavage dans l'antiquité.
5. Iniquité et inhumanité de l'esclavage.
6. L'égalité prêchée par les Apôtres.
7. Le Christ est le fondateur de l'union fraternelle de tous les hommes.
8. Efforts de l'Eglise pour soulager la vie servile.
9. Ses enseignements touchant les devoirs réciproques des maîtres et des serviteurs.
10. Observations de ces préceptes par les premiers chrétiens.
11. Saint Chrysostome a vivement attaqué l'esclavage chez les Grecs.
12. Chez les Latins, saint Ambroise s'est fait remarquer pour le même motif.
13. Les soins de l'Eglise deviennent de plus en plus grands pour la tutelle des esclaves.  
14. Exemples cités par saint Jérôme, saint Clément, Salvien.
15. Zèle des Pontifes Romains et des Conciles pour l'affranchissement des esclaves. Sollicitude de saint Grégoire le Grand, de Pie II, de Léon X, d'Urbain VIII, de Benoit XIV, de Pie VII, de Grégoire XVI, pour l'abolition de l'esclavage.
16. La traite des nègres en Afrique.
17. Éloge du bienheureux Pierre Claver.
18. Exhortations au clergé brésilien.
19. Recommandations aux esclaves affranchis.


ABOLITION DE L'ESCLAVAGE AU BRÉSIL

LETTRE
DE N. T. S. P. LÉON XIII
AUX.  ÉVÊQUES BRÉSILIENS
A nos Vénérables Frères les Evêques du Brésil,

LÉON XIII PAPE

Vénérables Frères, Salut et Bénédiction Apostolique.

Au milieu des manifestations si nombreuses et de si grande piété que presque toutes les nations ont accomplies et continuent d accomplir chaque jour, pour Nous féliciter a avoir atteint heureusement le cinquantenaire de Notre sacerdoce, il en est une qui Nous a particulièrement touche et c'est celle qui Nous est venue du Brésil à l'occasion de cet heureux événement la liberté a été légalement rendue à un grand nombre de ceux qui dans le vaste territoire de cet empire, gémissaient sous le joug de la servitude.

Cette œuvre, toute empreinte de miséricorde chrétienne et due au zèle d'hommes et de femmes charitables, agissant en cela de concert avec le clergé, a été offerte au divin auteur et dispensateur de tout bien en témoignage de reconnaissance pour la faveur qui Nous a été si bénignement accordée d'atteindre sain et sauf l'âge de Notre année jubilaire.

Cela nous a été particulièrement agréable et consolant, surtout parce que Nous en avons reçu la confirmation de l'attente, si vivement chère, que les Brésiliens voudraient abolir désormais et extirper complètement la barbarie de l'esclavage. Cette volonté du peuple a été secondée par le zèle éminent de l'empereur et de son auguste fille, de même que par ceux qui dirigent la chose publique, au moyen des lois qui ont été rendues et sanctionnées à cet effet. La joie que Nous en avons éprouvée, Nous l'avons manifestée, au mois de janvier dernier, à l'envoyé que l'auguste empereur avait délégué auprès de Nous, en ajoutant même que Nous devions écrire à l'Episcopat au sujet des malheureux esclaves (1).

Nous tenons, en effet, auprès de tous les hommes la place du Christ, Fils de Dieu, qui a été tellement embrasé de l'amour du genre humain, que non seulement il n'a pas hésité, en prenant notre nature, à vivre au milieu de nous, mais qu'il a aussi aimé à se donner le nom de Fils de l'homme, en attestant qu'il s'était mis en rapport avec nous pour « annoncer aux captifs la délivrance (1) », et afin que, affranchissant le genre humain de la pire des servitudes, qui est celle du péché, «il renouvelât toutes choses en lui, et ce qui est au ciel, et ce qui est sur la terre (2) », et rétablit ainsi dans sa dignité première toute la race d'Adam, précipitée dans la ruine de la faute commune. Saint Grégoire-le-Grand a dit opportunément à ce sujet : «Puisque notre Rédempteur, auteur de toute créature a voulu dans sa clémence revêtir la chair humaine, afin que par la grâce de sa divinité, le lien de notre servitude étant brisé il nous rendît l'antique liberté, c'est chose salutaire de rendre par le bienfait de l'affranchissement à la liberté, dans laquelle ils sont nés les hommes que la nature a fait libres dès l'abord et à laquelle le droit des gens a substitué le joug de la servitude (3) ».

Il convient donc, et c'est bien le propre de notre ministère apostolique, de seconder et de favoriser puissamment tout ce gui peut assurer aux hommes, soit pris séparément, soit en société, les secours aptes à soulager leurs nombreuses misères, dérivées, comme le fruit d'un arbre gâté, de la faute des premiers parents, et ces secours, de quelque genre qu'ils soient, sont non seulement très efficaces pour la civilisation, mais ils conduisent aussi convenablement à cette rénovation intégrale de toutes choses, que Jésus-Christ, Rédempteur des hommes, s'est proposée et a voulue.

Or, au milieu de tant de misères, il faut vivement déplorer celle de l'esclavage auquel une partie considérable de la famille humaine est assujettie depuis bien des siècles, gémissant ainsi dans la douleur de l'abjection, contrairement à ce que Dieu et la nature ont d'abord établi.




(1) «  A l'occasion de notre Jubilé..... Nous désirons donner au Brésil  un témoignage tout particulier de Notre paternelle affection, au sujet » de l'émancipation des esclaves ». (Réponse à l'Adresse du ministre du Brésil, de Souza Correa.)
(1) Is. LXI, I : Luc, IV, 19. — (2) Ephes. I, 10. — (3) Lib. VI, ep. 12

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Message  Roger Boivin Mar 19 Juil 2016, 9:41 am


Le voici en Open library :


Lettres apostoliques de s.s. Léon XIII : encycliques, brefs etc. - Tome deuxième - pages 144 et suivantes :

https://archive.org/stream/lettresapostoliq02cath#page/144/mode/2up


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Message  gabrielle Mer 20 Juil 2016, 8:45 am

Enseignement de Dieu sur la domination de l’homme

En effet, l'Auteur suprême de toutes choses avait décrété que l'homme eût à exercer cette domination royale sur les animaux des bois, des mers et des airs, et non que les hommes eussent à exercer cette domination sur leurs semblables : « Ayant créé l'homme raisonnable à son image, dit saint Augustin, Dieu a voulu qu'il ne fût le maître que des créatures dépourvues de raison ; de telle sorte que l'homme eût à dominer non pas les autres hommes, mais les animaux (4). » D'où il suit «que l'état de servitude se comprend avec raison comme imposé au pécheur. Aussi le nom d'esclave n'a pas été employé par l'Ecriture avant que le juste Noé eût puni par ce nom le péché de son fils. C'est donc la faute qui a mérité ce nom et non pas la nature (5). »

(4) Gen. I, 26. — (5) Gen. I, 25, Noé, c. XXX,

à suivre

Le péché originel la source de tous les maux.
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Message  gabrielle Jeu 21 Juil 2016, 8:39 am

Le péché originel la source de tous les maux.

De la contagion du premier péché ont dérivé tous les maux et notamment cette perversité monstrueuse par laquelle il y a eu des hommes qui, perdant le souvenir de l'union fraternelle d'origine, au lieu de pratiquer, sous l'impulsion de la nature, la bienveillance et la déférence mutuelles, n'ont écouté que leurs passions et ont commencé à considérer les autres hommes comme leur étant inférieurs et à les traiter, par conséquent, comme des animaux nés pour le joug. De là, et sans tenir le moindre compte ni de la communauté de nature, ni de la dignité humaine, ni de l'image divine imprimée dans l'homme, il est arrivé au moyen des querelles et des guerres qui éclatèrent ensuite, que ceux qui se trouvaient l'emporter par la force s'assujettissaient les vaincus, et quoique de même race, se partageaient graduellement en individus de deux catégories distinctes, c'est-à-dire les esclaves vaincus assujettis aux vainqueurs leurs maîtres.
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Message  gabrielle Sam 23 Juil 2016, 8:14 am

L’esclavage dans l’antiquité

L'histoire des anciens temps nous montre ce lamentable spectacle jusqu'à l'époque du divin Rédempteur ; la calamité de la servitude s'était propagée chez tous les peuples et tellement réduit était devenu le nombre des hommes libres, qu'un poète de l'empire put proférer cette atrocité que « le genre humain ne vit que pour le petit nombre (1). » Cela fut en vigueur chez les nations mêmes les plus policées, chez les Romains, où la domination d'un petit nombre s'imposait à la multitude ; et, cette domination s'exerçait avec tant de perversité et d'orgueil, que les troupes d'esclaves étaient considérées comme des biens, non comme des personnes, comme des choses, dépouillées de tout droit et dépourvues même de la faculté de conserver la vie et d'en jouir. « Les serviteurs sont au pouvoir  des maîtres, et ce pouvoir émane du droit des gens, car on peut  observer qu'il existe exactement chez tous les peuples le pouvoir  pour les maîtres de disposer de la vie et de la mort des esclaves  et tout ce qui est acquis par l'esclave l'est au profit du maître (2). » Par suite d'une aussi profonde perturbation morale, il fut impunément et publiquement permis aux maîtres d'échanger leurs esclaves, de les vendre de les livrer en héritage de les battre, de les tuer d'en abuser pour leurs passions et leur cruelle superstition.

Bien plus, ceux qui étaient réputés les plus sages parmi les gentils, des philosophes insignes, très versés dans le droit, se sont efforcés de se persuader eux-mêmes et les autres, par un suprême outrage au sens commun, que la servitude n'est autre chose que la condition nécessaire de la nature; et ils n'ont pas rougi d'enseigner que la race des esclaves cède de beaucoup, en faculté intellectuelle et en beauté corporelle, à la race des hommes libres ; qu'il faut, partant, que les esclaves, comme des instruments dépourvus de raison et de sagesse, servent en toutes choses aux volontés de leurs maîtres.

(1) Lucan Phars. V. 343. - (2) Justinian. Inst., l. I, tit. 8. n. 1.
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Message  gabrielle Dim 24 Juil 2016, 7:46 am

Iniquité et inhumanité de l'esclavage

Cette doctrine inhumaine et inique est souverainement détestable et telle qu'une fois acceptée, il n'est plus d'oppression, si infâme et barbare soit-elle, qui ne se soutienne impunément avec une certaine apparence de légalité et de droit.

L'histoire est pleine d'exemples du grand nombre de crimes et de pernicieux fléaux qui en ont résulté pour les nations ; la haine en a été excitée dans le cœur des esclaves, tandis que les maîtres se sont vus réduits à vivre dans une appréhension et une crainte perpétuelle ; les uns préparaient les torches incendiaires de leur fureur, les autres persistaient de plus en plus dans leur cruauté ; les Etats étaient ébranlés et exposés à tout moment à la ruine par la multitude des uns et par la force des autres ; de là, en un mot, les tumultes et les séditions, le pillage et l'incendie, les combats et les massacres.

La foule des mortels était opprimée par cette profonde abjection d'autant plus misérablement qu'elle était plongée dans les ténèbres, de la superstition, alors que, dans la plénitude des temps marquée par la sagesse divine, une admirable lumière resplendit du haut du ciel et la grâce du Christ Sauveur se répandit abondamment sur tous les hommes ; en vertu de ce bienfait, ils furent rachetés du dur servage du péché et élevés à la très noble dignité de fils de Dieu.
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Message  gabrielle Mar 26 Juil 2016, 7:42 am

L’égalité prêchée par les Apôtres

Aussi les Apôtres, dès l'origine de l'Eglise, eurent-ils soin d'enseigner et d'inculquer, entre autres préceptes d'une vie très sainte celui qui, plus d'une fois, a été écrit par saint Paul aux hommes régénérés par l'eau du Baptême : « Vous êtes tous enfants de Dieu  par la foi dans le Christ Jésus ; vous tous, en effet, qui êtes baptisés  au nom du Christ, vous êtes revêtus du Christ lui-même. Il n'y a  ni Juif, ni Grec, ni esclave ni homme libre, ni mâle ni femelle, vous êtes tous une même chose dans le Christ Jésus (1). Il n'y a  ni Gentil ni Juif ni circoncis, ni incirconcis, ni barbare, ni Scythe,  ni esclave ni maître mais il y a en toutes choses et pour tous le  Christ (2). En vérité nous avons été tous baptisés dans un même Esprit et dans un même corps aussi bien les Juifs que les Gentils, les esclaves que les hommes libres, et tous nous avons été abreuvés en un même Esprit (3). "

Enseignements bien précieux, honorables et salutaires, dont l'efficacité a non seulement rendu et accru au genre humain sa dignité, mais a aussi amené les hommes, quels que soient leur pays, leur langue, leur condition, à s'unir très étroitement par les liens d'une affection fraternelle. Cette charité du Christ dont saint Paul était vraiment embrasé, il l'avait puisée dans le cœur de celui qui s'était fait miséricordieusement le frère de tous et de chacun des hommes, et qui les avait tous, sans en excepter ou en oublier un seul, tellement ennoblis de sa propre noblesse qu'il les avait admis à participer à la nature divine. Par cette charité même, se formèrent et furent divinement agrégées les races qui se constituèrent d'une manière admirable pour l'espoir et le bonheur public, alors que, dans la suite des temps et des événements et grâce à l'œuvre persévérante de l'Eglise, la société des nations put se constituer sous une forme chrétienne et libre, renouvelée à l'instar de la famille.

(1) Gal. III, 26-28. — (2) Coloss. III, 11. — (3) I Cor. XII, 13.
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Message  gabrielle Mer 27 Juil 2016, 8:15 am

Le Christ est le fondateur de l'union fraternelle de tous les hommes.


Dès l'origine, en effet, l'Eglise consacra un soin tout spécial afin que le peuple chrétien reçût et observât, comme de juste, dans une-question si importante, la pure doctrine du Christ et des Apôtres. Désormais, grâce au nouvel Adam, qui est le Christ, il subsiste une union fraternelle des hommes et des peuples entre eux ; de même qu'ils ont tous une seule et même origine dans l'ordre de la nature, de même aussi, dans l'ordre surnaturel, ils ont tous une seule et même origine de salut et de foi ; tous sont également appelés à l'adoption d'un seul Dieu, leur Père à tous, en tant qu'il les a tous rachetés lui-même à grand prix ; tous sont admis à participer au divin banquet ; tous sont membres d'un même corps ; à tous sont offerts les bienfaits de la grâce et ceux de la vie immortelle.
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Message  gabrielle Jeu 28 Juil 2016, 8:19 am

Efforts de l'Eglise pour soulager la vie servile.

Cela posé comme base et fondement, l'Eglise s'est efforcée, en tendre Mère, d'apporter quelque soulagement aux charges et à l'ignominie de la vie servile : et elle a efficacement défini et inculqué les droits et les devoirs réciproques entre les maîtres et les serviteurs, conformément à ce que les Apôtres avaient affirmé dans leurs épîtres.
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Message  gabrielle Sam 30 Juil 2016, 8:33 am

Ses enseignements touchant les devoirs réciproques des maîtres et des serviteurs.

Voici, en effet, les avertissements que les princes des Apôtres donnaient aux esclaves qu'ils avaient gagnés au Christ : « Soyez  soumis en tout respect, non seulement aux bons et aux humbles, mais aussi aux méchants (1). Obéissez à vos maîtres selon  la chair avec crainte et respect, comme au Christ lui-même, ne  servant pas pour l'apparence, comme pour plaire aux hommes,  mais comme des serviteurs du Christ, accomplissant de tout cœur  la volonté de Dieu, servant avec bon vouloir, comme si vous  serviez le Seigneur et non les hommes ; sachant d'ailleurs que  chacun, qu'il soit libre ou esclave, recevra de Dieu ce qu'il aura fait  de bon (2). » C'est encore saint Paul qui dit à Timothée ; « Que  tous ceux qui sont sous le joug de la servitude tiennent leurs maîtres pour dignes de tout honneur ; ceux qui ont pour maîtres des  fidèles, loin de les mépriser, qu'ils les servent mieux encore,  parce que ce sont des frères et des fidèles bien-aimés qui participent des mêmes bienfaits. Voilà ce qu'il vous faut enseigner et  recommander (3); » Il écrit de même à Tite d'enseigner aux serviteurs « à être soumis à leurs maîtres, à leur plaire en toutes choses,  à ne pas les contredire, à ne pas leur nuire, mais à montrer en  toute chose la bonté de leur foi, afin que la doctrine de Dieu notre  Sauveur resplendisse en tous (4). »

(1) Petr. II, 18. — (2) Eph. VI, 5-8. — (3) I Tim. VI, 1-2. — (4) Tit. II, 9-10.
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Message  gabrielle Mar 02 Aoû 2016, 8:14 am

Observations de ces préceptes par les premiers chrétiens.

Aussi ces premiers disciples de la foi chrétienne comprirent-ils fort bien que cette fraternelle égalité des hommes dans le Christ ne devait absolument pas amoindrir ou effacer le respect, l'honneur, la fidélité et les autres devoirs auxquels ils étaient tenus envers leur maîtres ; et il en résulta de nombreux bienfaits de nature à rendre plus sûr l'accomplissement de ces derniers en même temps qu'à en alléger la pratique devenue plus douce, et à produire enfin des fruits abondants pour mériter la gloire céleste.

Ils professaient, en effet, le respect envers leurs maîtres et ils les honoraient comme des hommes revêtus de l'autorité de Dieu, de qui dérive tout pouvoir ; ils n'étaient pas mus en cela par la crainte des châtiments, ou par l'astuce ou par le stimulant du gain, mais par la conscience de leur devoir, par l'ardeur de leur charité.

Réciproquement, les justes exhortations de l'Apôtre s'adressaient aux maîtres, afin qu'ils traitassent avec bonne grâce les serviteurs en retour de leur service. « Et Vous, maîtres, agissez-en de même  envers eux ; ne les menacez pas, sachant bien que le Seigneur  qui est au ciel est aussi bien le leur que le vôtre, et qu'il n'y a  pas devant lui d'acception de personnes (1). » Ils étaient exhortés pareillement à considérer que, de même qu'il n'est pas juste pour le serviteur de se plaindre de son sort, puisqu'il est « l'affranchi du Seigneur», de même aussi il ne saurait être permis à l'homme libre car il est « le serviteur du Christ (2) », de faire preuve d'un esprit hautain et de commander avec orgueil. Par là, il était ordonné aux maîtres de reconnaître la dignité humaine dans leurs serviteurs et de les traiter convenablement, les considérant comme n'étant pas d'une nature différente, mais égaux à eux par la religion et par la communauté de servitude envers la majesté du commun Seigneur.

(1) Ephes. VI, 9.-(2) 1. Cor. VII, 22
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Message  gabrielle Mer 03 Aoû 2016, 8:04 am

Ces lois si justes et si propres à harmoniser les diverses parties de la société domestique furent pratiquées par les Apôtres eux-mêmes. Bien remarquable à ce propos est l'exemple de saint Paul, lorsqu'il écrivait, plein de bienveillance, en faveur d'Onésime, l'esclave fugitif de Philémon, qu'il renvoya à celui-ci avec cette tendre recommandation: « Accueille-le comme mon bien-aimé,.....non pas comme  un esclave, mais comme un frère chéri et selon le Seigneur; que  s'il t'a nui en quelque chose ou s'il est ton débiteur, impute cela  à moi-même (3) ».

Pour peu que l'on compare l'une et l'autre manière d'agir, celle des païens et celle des chrétiens, envers les serviteurs, on voit aisément que l'une était cruelle et pernicieuse, l'autre pleine de douceur et d'humanité, et certes, nul n'osera frustrer l'Eglise du mérite qui lui revient pour s'être faite l'instrument d'une aussi grande bonté. On en sera d'autant plus convaincue si l'on considère attentivement avec quelle douceur et quelle prudence l'Eglise a extirpé et détruit l'abominable fléau de l'esclavage.

Elle n'a pas voulu, en effet, procéder hâtivement à l'affranchissement des esclaves et à la sollicitude de leur liberté, ce qu'elle n'aurait pu faire évidemment que d'une façon tumultueuse, qui eût tourné à leur propre détriment et à celui de la chose publique. C'est pourquoi, s'il arrivait parmi la multitude d'esclaves qu'elle avait agrégés au nombre de ses fils que quelqu'un, alléché par l'espoir de la liberté, eût recours à la violence et à la sédition, l'Eglise réprouvait et réprimait toujours ces efforts condamnables, et elle employait, par le moyen de ses ministres, le remède de la patience. Elle enseignait aux esclaves à se persuader qu'en vertu de la lumière de la sainte foi et du caractère reçu du Christ, ils étaient sans doute de beaucoup supérieurs en dignité aux maîtres païens, mais qu'ils en étaient tenus plus strictement envers l'Auteur et le Fondateur même de la foi à ne point concevoir contre eux des desseins adverses et à ne manquer en quoi que ce soit au respect et à l'obéissance qui leur est due; du moment d'ailleurs qu'ils se savaient appelés au royaume de Dieu, doués de la liberté de ses fils et appelés à des biens non périssables ils ne devaient pas s'affliger de l'abjection et des maux de la vie éphémère mais  les yeux et le cœur élevés au ciel, ils devaient se consoler et se confirmer dans leurs saintes résolutions. Ce fut tout d'abord aux hommes réduits en servitude que l'apôtre saint Pierre s'adressa lorsqu'il écrivit: « La grâce consiste à supporter par devoir de conscience envers Dieu  les afflictions et à souffrir même injustement. C'est en cela, en  effet, que consiste votre vocation, parce que le Christ a souffert  pour nous, vous laissant l'exemple pour que vous en suiviez les  traces (1). »

(3) Ad Phil. 12-18.

(1) I. Petr. II. 19-21.
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Message  gabrielle Ven 05 Aoû 2016, 8:19 am

Cette gloire si haute de la sollicitude unie à la modération, qui fait resplendir admirablement la divine vertu de l'Eglise, s'accroît encore par la force d'âme on ne peut plus éminente et invincible qu'elle put elle-même inspirer et soutenir parmi tant d'humbles esclaves. C'était un admirable spectacle que l'exemple des bonnes mœurs qu'ils donnaient à leurs maîtres, non moins que de leur extrême patience dans tous les labeurs sans qu'il fût jamais possible de les induire à préférer les ordres iniques de leurs. maîtres aux saints commandements de Dieu; si bien que, d'un esprit imperturbable et d'un visage serein, ils livraient leur vie au milieu des plus atroces tourments. Eusèbe célèbre la mémoire de l'invincible constance d'une vierge d'Arabie qui, plutôt que de céder à la débauche d'un maître impudique, affronta courageusement la mort, et au prix de son sang, demeura fidèle à Jésus-Christ. On peut admirer d'autres exemples semblables donnés par des esclaves qui résistèrent fermement, jusqu'à subir la mort, à des maîtres qui s'en prenaient à la liberté de leur âme et à la foi qu'ils avaient jurée à Dieu. Quant à des esclaves chrétiens qui pour d'autres motifs, auraient résisté à leurs maîtres ou trempé dans des conspirations pernicieuses aux Etats l'histoire n'en cite pas un seul.
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Message  gabrielle Sam 06 Aoû 2016, 9:01 am

Saint Chrysostome a vivement attaqué l'esclavage chez les Grecs.

Lorsque vint pour l'Eglise l'ère de la paix et de la tranquillité, les saints Pères entreprirent d'exposer avec une admirable sagesse les enseignements apostoliques sur l'union fraternelle des cœurs parmi les chrétiens, et avec une égale charité, ils appliquèrent ces enseignements au profit des esclaves, en s'efforçant de persuader que les maîtres avaient sans doute des droits légitimes sur le travail de leurs serviteurs, mais qu'il ne leur était aucunement permis d'avoir sur la vie un pouvoir absolu et de se livrer à de cruels sévices.

Saint Chrysostome s'est fait remarquer chez les Grecs en traitant souvent ce point, en affirmant, d'un cœur et d'un langage franc, que l'esclavage, d'après l'antique signification du mot, était déjà supprimé dès ce temps-là, par un insigne bienfait de la foi chrétienne, au point que, parmi les disciples du Seigneur, cela semblait et était de fait un nom sans réalité. Le Christ, en effet (c'est ainsi en résumé que raisonne le saint Docteur), du moment que, par sa souveraine miséricorde envers nous, il effaça la faute contractée à l'origine, guérit aussi la corruption qui en avait résulté dans les diverses classes de la société humaine ; par conséquent, de même que, grâce à lui, la mort a perdu ses terreurs et n'est qu'un tranquille passage à la vie bienheureuse, de même aussi l'esclavage a été supprimé.

Le chrétien, s'il ne se fait plus l'esclave du péché, ne saurait être appelé esclave. Tous ceux qui ont été régénérés et adoptés par Jésus-Christ sont complètement frères ; c'est de cette nouvelle procréation et de cette adoption dans la famille de Dieu même, et non de l'illustration de la lignée, que dérive notre gloire ; et pour que la forme de cette fraternité évangélique produise un fruit plus abondant, il est de toute nécessité que, jusque dans les rapports extérieurs de la vie, on voit se manifester un échange cordial d'égards et de bons offices, de telle sorte que les esclaves soient traités sur le même pied que les domestiques et les gens de la maison et que les chefs de famille leur fournissent, non seulement ce qui est nécessaire à l'entretien de la vie, mais aussi tous les secours de la religion. Enfin, de la remarquable salutation que saint Paul envoie à Philémon, en souhaitant la grâce et la paix à l'Eglise qui est dans sa maison (1), il résulte comme un enseignement bien établi que les maîtres et les serviteurs parmi lesquels existe la communauté de la foi doivent également avoir entre eux la communauté de la charité (2).

(1) Ad Phil. V. 2. - (2) Hom. XXIX, in Gen., or. in Lazar., Hom. XIX, in ep. I ad Cor., Hom I in ep. ad Phil.
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Message  gabrielle Lun 08 Aoû 2016, 9:06 am

Chez les Latins, saint Ambroise s'est fait remarquer pour le même motif.

Chez les Latins, nous pouvons mentionner à bon droit saint Ambroise qui a si diligemment recherché à ce même sujet toutes les raisons des rapports sociaux et qui, mieux que personne, a précisé, d'après les lois chrétiennes, ce qui revient en propre à l'une et à l'autre catégorie d'hommes ; et pas n'est besoin de dire que ses doctrines s'accordaient pleinement avec celles de saint Chrysostome (3).

Ces enseignements, on le voit, étaient donnés en toute justice et utilité ; et, ce qui est capital, ils ont été entièrement, fidèlement pratiqués partout où s'est implanté le christianisme.

S'il n'en avait pas été ainsi, Lactance, cet éminent défenseur de la religion, n'aurait certes pas osé dire, en parlant en quelque sorte comme témoin : « D'aucuns nous font ce reproche : N'y a-t-il  pas quelque différence entre chacun de vous? Aucunement et il  n'est d'autre motif pour lequel nous nous donnons l'un à l'autre le nom de frère, sinon parce que nous nous croyons égaux; car,  du moment que nous, envisageons toutes les choses humaines, non  au point de vue du corps, mais de l'esprit, et bien que la condition  des corps soit diverse, néanmoins, il n'y a pas d'esclave pour  nous, mais nous les tenons tous pour frères et nous les appelons  tels pendant que nous sommes co-serviteurs quant à la religion." (4).

3 De Abr. de Jacob, et vita beata c. III. de Patr. Joseph.c. IV. Exhort.virgin. c.I.

4 Divin.Instit I. V. c. 16.
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Message  gabrielle Mar 09 Aoû 2016, 8:16 am

Les soins de l'Eglise deviennent de plus en plus grands pour la tutelle des esclaves.

Les soins de l'Eglise pour la tutelle des esclaves se manifestaient de plus en plus et n'omettant aucune occasion, ces soins tendaient à obtenir, avec la prudence voulue, que la liberté leur fût enfin donnée, ce qui eût grandement profité aussi à leur salut éternel.

Les annales de l'histoire ecclésiastique fournissent le témoignage que les faits ont répondu à cette sollicitude.
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Message  gabrielle Mer 10 Aoû 2016, 8:19 am

Exemples cités par saint Jérôme, saint Clément, Salvien.


De nobles dames elles-mêmes, dignes des louanges de saint Jérôme, y contribuèrent puissamment. Salvien rapporte à ce sujet que, dans les familles chrétiennes, même dans celles qui n'étaient pas très riches, il arrivait souvent que les esclaves, par un généreux affranchissement, étaient rendus à la liberté. Bien plus, saint Clément avait grandement loué longtemps auparavant la preuve de charité qu'avaient donnée quelques chrétiens, lesquels, offrant leurs personnes à la place d'autres, s'étaient assujettis à la servitude pour affranchir des esclaves qu'ils ne pouvaient délivrer autrement (1).

C'est pourquoi, autre que l'affranchissement des esclaves, commence d'avoir lieu dans les temples comme un acte de piété, l'Eglise l'institua comme tel, en recommandant aux fidèles de l'accomplir dans leurs testaments à titre d'acte agréable à Dieu et digne à ses yeux de grand mérite et de récompense ; de là ces mots par lesquels l'ordre d'affranchissement était donné aux héritiers : « Pour l'amour de Dieu, pour le salut » ou « pour le mérite de mon âme. » Rien n'a été épargné de ce qui pouvait servir pour la rançon des captifs ; les biens donnés à Dieu étaient vendus ; on faisait fondre les vases sacrés d'or et d'argent ; on aliénait les ornements et les richesses des basiliques, comme l'ont fait plus d'une fois les Ambroise, les Augustin, les Hilaire, les Eloi, les Patrice, beaucoup d'autres saints personnages.

(1) I Ep. ad Cor, c. 55.
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Message  gabrielle Jeu 11 Aoû 2016, 8:56 am

Zèle des Pontifes Romains et des Conciles pour l'affranchissement des esclaves.

Sollicitude de saint Grégoire le Grand, de Pie II, de Léon X, d'Urbain VIII,
de Benoit XIV, de Pie VII, de Grégoire XVI, pour l'abolition de l'esclavage.

De grandes choses ont été faites en faveur des esclaves par les Pontifes romains, qui ont vraiment été toujours les tuteurs des faibles et les vengeurs des opprimés. Saint Grégoire le Grand en rendit à la liberté le plus grand nombre qu'il lui fut possible, et au Concile romain de l'an 597, il voulut que la liberté fût accordée à ceux qui se résoudraient à embrasser la vie monastique. Adrien 1er enseigna que les esclaves pouvaient librement contracter mariage, même contre la volonté de leurs maîtres. Ën 1167, il fut ouvertement intimé par Alexandre III au roi maure de Valence de ne livrer aucun chrétien à la servitude, attendu que nul n'est esclave de parla nature et que Dieu a fait tous les hommes libres. En 1198, Innocent III approuva et confirma, à la demande des fondateurs, Jean de Matha et Philippe de Valois, l'Ordre de la Très Sainte-Trinité pour le rachat des chrétiens qui étaient tombés au pouvoir des Turcs. Un Ordre semblable celui de Notre-Dame de la Merci fut approuvé par Honorius III et ensuite par Grégoire IX, Ordre que saint Pierre Nolasque avait fondé avec cette loi sévère que les religieux qui en feraient partie se livreraient eux-mêmes à l'esclavage à la place des chrétiens captifs, si cela était nécessaire pour les racheter. Grégoire IX aussi assura à la liberté un plus ample rempart en décrétant qu'il était défendu de vendre à l'Eglise des esclaves et il ajouta des exhortations aux fidèles pour que en expiation de leurs fautes ils offrissent leurs esclaves à Dieu et à ses saints.

D'autres nombreux bienfaits de l'Eglise sont également à signaler à ce propos. C'est elle, en effet, qui a constamment défendu en employant à ce sujet la sévérité de ses peines, les esclaves contre les procédés violents et les pernicieux outrages de leurs maîtres ; à ceux qui étaient opprimés par la violence, elle offrait le refuge de ses temples ; elle ordonna d'admettre les affranchis à rendre témoignage en justice, et elle ne ménagea pas la correction à ceux qui se permettaient, par des artifices condamnables, de réduire en. servitude les hommes libres. Elle favorisa d'autant plus volontiers la liberté des esclaves qui, de quelque façon que ce fût, se trouvaient lui appartenir selon les temps et les lieux, soit en établissant que tout lien d'esclavage pouvait être brisé par l'évêque en fayeur de ceux qui, pendantun certain temps, auraient fourni des preuves louables, soit en permettant facilement à l'évêque de déclarer libres, de son autorité souveraine, ceux qui dépendaient de lui.
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Message  gabrielle Ven 12 Aoû 2016, 8:08 am

Il faut attribuer à l'esprit de miséricorde et au pouvoir de l'Eglise que la sévérité des lois civiles ait été mitigée en faveur des esclaves et que les adoucissements introduits à cet effet par saint Grégoire le Grand aient été adoptés dans les Codes des nations, comme cela fut fait grâce surtout à Charlemagne, qui les introduisit dans ses Capitulaires, de même qu'ensuite Gratien dans son Décret. Enfin, dans la suite des âges, les monuments, les lois, les institutions ont constamment proclamé par de magnifiques témoignages la souveraine charité de l'Eglise envers les esclaves, dont elle n'a jamais laissé sans tutelle l'humiliante condition et qu'elle a toujours cherché à soulager.

Aussi ne saurait-on jamais assez honorer et remercier l'Eglise catholique et proclamer qu'elle a bien mérité de la prospérité des peuples, en détruisant l'esclavage par un bienfait inappréciable du Christ rédempteur, et en assurant aux hommes la liberté, la fraternité et l'égalité véritables.
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Message  gabrielle Sam 13 Aoû 2016, 8:33 am

La traite des nègres en Afrique.

Au déclin du xve siècle, alors que le funeste fléau de l'esclavage ayant presque cessé chez les nations chrétiennes, les Etats s'efforçaient de se consolider sur la base de la liberté évangélique et d'étendre au loin leur empire, le Siège Apostolique veilla avec le plus grand soin à empêcher que les mauvais germes ne vinssent quelque part à pousser de nouveau. Il dirigea dans ce but sa diligente prévoyance vers les régions nouvellement découvertes de l'Afrique, de l'Asie et de l'Amérique ; le bruit avait couru, en effet, que les chefs des expéditions, quoique chrétiens, avaient fait servir peu justement leurs armes et leur talent pour établir et imposer l'esclavage parmi ces populations inoffensives. C'est que l'âpre nature du sol qu'il s'agissait de subjuguer, non moins que les richesses métalliques à exploiter et qui exigeaient des travaux considérables, induisirent à adopter des desseins tout à fait injustes et inhumains. On commença de faire dans ce but une sorte de trafic d'esclaves amenés de l'Ethiopie, ce que l'on appela ensuite la traite des noirs et qui se propagea excessivement dans ces colonies. Par un semblable excès, on en vint à pratiquer à l'égard des peuples, généralement désignés sous le noms d'Indiens, une oppression pareille à l'esclavage.

Dès qu'il connut avec certitude cet état de choses, Pie II s'adressa sans retard à l'autorité épiscopale compétente par une lettre dans laquelle il blâma et condamna une aussi grave iniquité. Peu après, Léon X mit en œuvre, autant qu'il put, ses bons offices et son autorité auprès du Portugal et de l'Espagne pour qu'ils prissent à cœur d'extirper complètement pareil excès, non moins contraire à la religion qu'à l'humanité et à la justice. Néanmoins, cette calamité jetait de profondes racines, par suite de la persistance de sa cause ignoble, qui était l'inextinguible soif du gain. Alors Paul III, préoccupé dans sa charité paternelle de la condition des esclaves indiens, en vint à la détermination extrême de se prononcer sur cette question publiquement et pour ainsi dire à la face de toutes les nations, par un décret solennel portant que l'on devait reconnaître une triple faculté juste et propre à tous ces naturels, à savoir que chacun d'eux pouvait être maître de sa personne, qu'ils pouvaient vivre en société d'après leurs lois et qu'ils pouvaient acquérir et posséder des biens. Il le confirma plus amplement encore par des lettres au cardinal-archevêque de Tolède, en édictant que ceux qui agiraient contre ce décret seraient frappés d'interdit et que le pouvoir de les absoudre était pleinement réservé au Pontife Romain (1)

(1) Veritas ipsa,  2  Jun.  1559.
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Message  gabrielle Lun 15 Aoû 2016, 8:59 am

Avec une sollicitude égale et une même constance, d'autres Pontifes, tels qu'Urbain VIII, Benoît XIV, se montrèrent successivement les vaillants défenseurs de la liberté en faveur des Indiens et des noirs et de ceux qui n'avaient pas encore reçu la foi chrétienne. Ce fut aussi Pie VII qui, à l'occasion du Congrès tenu à Vienne par les princes confédérés de l'Europe, appela la commune attention, entre autres, sur cette traite des noirs dont il a été parlé, afin qu'elle fût complètement abolie, de même qu'elle était déjà tombée en désuétude dans beaucoup de pays. Grégoire XVI, également, admonesta gravement ceux qui violaient sur ce point les lois et les devoirs de l'humanité; il renouvela à l'appui les décrets et les peines édictés par le Siège Apostolique, et il n'omit rien de ce qui pouvait amener les nations lointaines à imiter en cela la mansuétude des nations européennes pour abhorrer et éviter l'ignominie et la cruauté de l'esclavage (2). Il Nous est arrivé très opportunément à Nous-même de recevoir les félicitations des dépositaires suprêmes du pouvoir public pour avoir obtenu, grâce à de persévérantes instances que l'on fit droit aux réclamations prolongées et si justes de la nature et de la religion.

Un autre souci Nous reste cependant, qui Nous préoccupe vivement, au sujet d'une affaire semblable et qui réclame Notre sollicitude. C'est que si l'ignoble traite d'êtres humains a réellement cessé sur mer, elle n'est que trop largement pratiquée sur terre, et avec trop de barbarie, notamment dans certaines contrées de l'Afrique.

Du moment, en effet, qu'aux yeux des mahométans, les Ethiopiens et les habitants de nations semblables sont considérés comme étant à peine en quelque chose supérieurs aux brutes, il est aisé de concevoir en frémissant avec quelle perfidie et quelle cruauté ils les traitent. Ils font subitement irruption, à la manière et avec la violence des voleurs, dans les tribus de l'Ethiopie, qu'ils surprennent à l'improviste ; ils envahissent les villes; les campagnes et les villages, dévastant et pillant toutes choses; ils emmènent comme une proie facile à prendre les hommes, les femmes et les enfants, pour les conduire de vive force aux marchés les plus infâmes.

(2) In supremo Apostolatus fastigio, 3 Dec. 1837.
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Message  gabrielle Mar 16 Aoû 2016, 9:00 am

C'est de l'Egypte, du Zanzibar et en partie aussi du Soudan, comme d'autant de stations, que partent ces abominables expéditions; les hommes chargés de chaînes sont contraints de parcourir un long chemin, soutenus à peine par une nourriture misérable, accablés d'horribles coups; ceux qui ne peuvent l'endurer sont voués à la mort; ceux qui survivent sont condamnés à être vendus en troupe et étalés devant les acheteurs cruels et cyniques. Chacun de ceux ainsi vendus et livrés se voit exposé à la déplorable séparation de sa femme, de ses enfants, de ses parents, et le maître au pouvoir duquel il échoit l'assujettit à un esclavage très dur et abominable, l'obligeant même à embrasser la religion de Mahomet.

Nous avons, à Notre grande douleur, entendu naguère ces choses de la bouche de quelques-uns de ceux qui avaient été témoins, les larmes aux yeux, d'une aussi infâme ignominie, et leur récit est confirmé par les récents explorateurs de l'Afrique équatoriale. II résulte même de leur témoignage que le nombre des Africains vendus chaque année de la sorte, à l'instar des troupeaux de bêtes, ne s'élève pas à moins de quatre cent mille, dont la moitié environ, après avoir été accablés de coups le long d'un âpre chemin, succombent misérablement, de telle sorte que les voyageurs, combien c'est triste à dire! en suivent la trace, faite des restes de tant d'ossements.

Qui ne serait touché à la vue de tant de maux? Pour Nous qui tenons la place du Christ, le Libérateur et le Rédempteur très aimant de tous les hommes, et qui Nous réjouissons si vivement des mérites si nombreux et si glorieux de l'Eglise envers toutes sortes de malheureux, c'est à peine si Nous pouvons exprimer de quelle commisération Nous sommes pénétré envers ces populations infortunées, avec quelle immense charité Nous leur tendons les bras, combien Nous désirons ardemment pouvoir leur procurer tous les secours et les soulagements possibles afin que, affranchis de l'esclavage des hommes en même temps que de celui de la superstition, il leur soit enfin donné de servir le seul vrai Dieu, sous le joug très suave du Christ, et d'être admis, avec Nous, au divin héritage. Dieu veuille que tous ceux qui sont en possession du commandement et du pouvoir ou qui veulent sauvegarder le droit des gens et de l'humanité ou qui se dévouent sincèrement aux progrès de la religion s'efforcent tous ardemment, sur Nos instances et Nos exhortations de réprimer d'empêcher et d'abolir cette traite la plus ignoble et la plus infâme qui se puisse imaginer!


En attendant et tandis que, grâce à un mouvement plus accentué du talent et de l'activité, de nouvelles voies sont ouvertes vers les régions africaines et de nouvelles relations commerciales y sont fondées, que les hommes voués à l'apostolat s'efforcent de leur mieux d'obtenir qu'il soit pourvu au salut et à la liberté des esclaves, ils n'obtiendront de succès en cela qu'autant que, soutenus par la grâce divine, ils se consacreront tout entiers à propager Notre très sainte foi et travailleront de plus en plus ardemment à son développement, car c'est le fruit insigne de cette foi de favoriser et d'engendrer admirablement la liberté « dans laquelle nous avons  été affranchis par le Christ (1).

(1) Galat. IV, 31.
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Message  gabrielle Mer 17 Aoû 2016, 9:29 am

Eloge du bienheureux Pierre Claver.

A cet effet, Nous les exhortons à considérer, comme dans un miroir de vertu apostolique, la vie et les œuvres de Pierre Claver à qui Nous avons décerné récemment la gloire des autels; qu'ils tiennent les yeux fixés sur lui. L'admirable constance avec laquelle il se dévoua tout entier pendant quarante années consécutives, au milieu de ces malheureux troupeaux d'esclaves noirs, lui valut d'être vraiment considéré comme l'apôtre de ceux dont il se disait lui-même et se faisait le serviteur assidu. Si les missionnaires ont soin de retracer et de reproduire en eux la charité et la patience de cet apôtre, ils deviendront assurément de dignes ministres de salut, des consolateurs, des messagers de paix, et il leur sera donné, Dieu aidant, de convertir la désolation, la barbarie, la férocité en l'heureuse prospérité de la religion et de la civilisation.

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Message  gabrielle Jeu 18 Aoû 2016, 9:02 am

Exhortations au clergé brésilien

Nous sentons maintenant le besoin de diriger vers Vous, Vénérables Frères, Notre pensée et Nos présentes Lettres, pour Vous manifester de nouveau et pour partager avec Vous la grande joie que Nous éprouvons au sujet des décisions qui ont été publiquement adoptées dans l'empire du Brésil relativement à l'esclavage. Du moment, en effet, qu'il a été pourvu par la loi à ce que tous ceux qui se trouvent encore dans la condition d'esclaves aient désormais à être admis au rang et aux droits des hommes libres, non seulement cela Nous semble en soi, bon, heureux et salutaire, mais Nous y voyons aussi confirmée et encouragée l'espérance d'actes dont il faut se réjouir pour l'avenir des intérêts civils et religieux. Ainsi le nom de l'empire du Brésil sera à bon droit célèbre avec louange chez toutes les nations les plus civilisées, et en même temps le nom de l'auguste empereur dont on rapporte cette belle parole, qu'il ne désire rien tant que de voir promptement aboli dans ses Etats tout vestige d'esclavage.

Mais, pendant que ces prescriptions des lois s'accomplissent, Nous Vous conjurons de Vous dévouer activement de tout Votre pouvoir et de consacrer Vos soins les plus diligents à l'exécution de cette œuvre, qui doit surmonter des difficultés certes non légères. C'est à Vous de faire en sorte que les maîtres et les esclaves s'accordent entre eux dans une pleine entente et en bonne foi, que rien ne soit violé en fait de clémence ou de justice, mais que toutes les transactions soient légitimement et chrétiennement résolues. Il est souverainement à souhaiter que la suppression et l'abolition de l'esclavage, voulue de tous, s'accomplisse heureusement, sans le moindre détriment du droit divin ou humain, sans aucun trouble public, et de façon à assurer l'utilité stable des esclaves eux-mêmes dont les intérêts sont en cause.
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Message  gabrielle Ven 19 Aoû 2016, 7:45 am

Recommandations aux esclaves affranchis.

A chacun de ceux-ci, aussi bien à ceux qui sont déjà libres qu'à ceux qui vont le devenir, Nous signalons avec un zèle pastoral et un cœur paternel quelques salutaires enseignements choisis dans les oracles du grand Apôtre des nations.

Qu'ils gardent religieusement un souvenir et un sentiment de reconnaissance et qu'ils s'efforcent de le professer avec soin envers ceux à l'œuvre et aux desseins desquels ils doivent d'avoir recouvré la liberté. Qu'ils ne se rendent jamais indignes d'un si grand bienfait et que jamais non plus ils ne confondent la liberté avec la licence des passions; qu'ils s'en servent, au contraire, comme il convient à des citoyens honnêtes, pour le travail d'une vie active, pour l'avantage et le bien de la famille et de l'Etat. Qu'ils remplissent assidûment, non pas tant par crainte que par esprit de religion, le devoir de respecter la majesté des princes, d'obéir aux magistrats, d'observer les lois : qu'ils s'abstiennent d'envier les richesses et la supériorité d'autrui, car on ne saurait assez regretter qu'un grand nombre parmi les plus pauvres se laissent dominer par cette envie, qui est la source de beaucoup d'œuvres d'iniquités, contraires à la sécurité et à la paix de l'ordre établi. Contents plutôt de leur sort et de leurs biens, qu'ils n'aient rien de plus à cœur, et qu'ils ne désirent rien tant que les biens célestes pour l'obtention desquels ils ont été mis sur la terre et rachetés par le Christ : qu'ils soient animés de piété envers Dieu   leur Maître et Libérateur; qu'ils l'aiment de  toutes leurs forces, qu'ils en observent les commandements en toute fidélité. Qu'ils se réjouissent d'être les fils de son Epouse  la Sainte Eglise qu'ils s'efforcent d'être dignes d'elle et de répondre autant qu'ils peuvent à son amour par le leur propre.

Insistez, Vénérables Frères, pour que les affranchis soient profondément imbus de ces enseignements, afin que, comme Nous le désirons par-dessus tout, et comme c'est aussi Votre désir et celui de tous les bons, la religion recueille la première et assure à jamais dans toute l'étendue de L'Empire, les fruits de la liberté qui est octroyée.

Afin que tout cela soit heureusement réalisé, Nous demandons et implorons de Dieu les grâces les plus abondantes et l'aide maternelle de la Vierge immaculée. Comme gage des faveurs célestes et en témoignage de Notre bienveillance paternelle, Nous accordons affectueusement la Bénédiction apostolique à Vous, Vénérables Frères, au clergé et à tout le peuple.

Donné à Rome, près Saint-Pierre, le 5 mai 1888, en la onzième année de Notre Pontificat.

LÉON XIII, PAPE.
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