NOTRE BONNE SOUFFRANCE

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Message  Monique Lun 18 Jan 2010, 7:39 pm

UN SOURIRE DE LÉPREUSE


Atteinte de la lèpre, une religieuse avait dû revenir à la maison-mère, moins de trois ans après son départ pour les missions. Tout le monde la plaignait; elle, au contraire, paraissait heureuse et remerciait Dieu de cette faveur.

Un de ses oncles, qui était prêtre, vint un jour la voir et fondit en larmes en la trouvant si affreusement défigurée.

« Pourquoi pleurez-vous ? lui demanda-t-elle avec un bon sourire.

— Tu me fais tellement pitié, que je ne puis m'en empêcher », répondit-il; puis il lui demanda, à son tour, pourquoi elle l'avait accueilli en souriant.

— « Mon bon oncle, si quelqu'un était condamné à rester enfermé dans une prison jusqu'à ce que les murs s'en écroulent, et s'il les voyait tomber, il se réjouirait certainement de sa délivrance. L'âme est ainsi enfermée dans la prison du corps; nous devons nous réjouir de le voir se décomposer. Il est incontestablement certain alors que l'heure du départ pour la maison du Père approche et que la couronne du ciel nous attend bientôt. Je crois, d'une foi inébranlable, en la promesse de saint Paul : Nous savons, en effet, que si cette tente, notre demeure terrestre, vient à être détruite, nous avons une maison qui est l'ouvrage de Dieu, une demeure éternelle qui n'est pas faite de main d'homme, dans le ciel. Aussi gémissons-nous dans cette tente, dans l'ardent désir que nous avons d'être revêtus de notre demeure céleste ».

Le prêtre en quittant sa nièce lui pressa les mains avec une profonde émotion :
« Femme, ta foi est grande! » lui dit-il.

Que l'on se sent petit en présence de pareils exemples d'héroïsme et de sereine magnanimité!


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Message  Monique Mer 20 Jan 2010, 9:10 pm

UN CŒUR D'OR


Sœur Th... ne quittait plus l'infirmerie de la communauté depuis des années. Elle était atteinte du mal de Pott. Son supplice était effroyable, privilège bien rare heureusement! Le mal avait provoqué sur le dos de la patiente une plaie dont la seule vue faisait frémir les sœurs chargées du pansement. Comme la malade était incapable de rester au lit et trop faible pour demeurer assise, on avait tendu une sorte de filet sur lequel elle demeurait couchée depuis des mois. Malgré l'incommodité de cette position et la violence de ses douleurs, personne ne l'entendait jamais se plaindre.

« Le bon Dieu me veut du bien, répétait-elle au contraire, puisqu'il me juge digne de souffrir. Ne priez pas pour ma guérison mais pour que s'accomplisse en moi la divine volonté... Mon âme est un petit réceptacle qui se déverse là-haut dans l'éternité... Allez à la chapelle remercier le Sauveur de tout ce qu'il m'accorde de souffrir pour lui ».

Ces paroles suffisent à nous faire comprendre la richesse des vertus que sœur Th... avaient acquises à l'école de la souffrance.

C'est le jour de la fête de saint Joseph qu'elle devait s'en aller vers la patrie céleste. En attendant l'appel de son divin Époux, elle récita à haute voix les prières des agonisants. La mort, cependant, tardait à venir.

« Saint Joseph, s'écria-t-elle, où êtes-vous donc en ce moment? »

Comme par un caprice enfantin elle sommait de ne la point faire attendre le Patron de la Bonne Mort qu'elle avait prié tous les jours de l'assister à sa dernière heure. Mais aussitôt après, elle ajouta, soulagée :

« Ah! le voici qui vient à mon secours! »

Un dernier soupir apaisé, et sœur Th... n'avait plus besoin de son hamac.

Il y a dans toute situation une circonstance céleste, en tout objet un point de vue éternel; il y a partout, sur terre, le long de nos routes et dans nos demeures, une place pour nos genoux.
(P. Sertillanges).


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Message  Monique Ven 22 Jan 2010, 6:29 pm

A QUI POURRIONS-NOUS NOUS ADRESSER ENCORE ?


Un matin, coup de téléphone. C'est le docteur D. qui me prie de me rendre immédiatement près de sa femme : elle ne se trouvait pas bien, et on ne savait plus que faire.

Madame D. souffrait de neurasthénie depuis quelques mois déjà. Cet appel subit m'étonna d'autant plus que, ne l'ayant pas vue depuis assez longtemps, je la croyais mieux portante. Je partis immédiatement et priai, en passant, la sœur garde-malade de la paroisse de se rendre également chez la malade.

En arrivant, je trouvai Mme D. en plein délire. Plusieurs fois déjà, elle avait manifesté l'intention d'attenter à ses jours, et ce drame n'avait pu être évité que grâce à la constante vigilance de son mari. Elle était actuellement à bout de forces et à demi désespérée. Que faire ? Le médecin prétendait qu'il était impossible de la garder un jour de plus à la maison, qu'il fallait la transporter immédiatement dans une clinique pour affections nerveuses. Nous téléphonâmes aussitôt à la clinique de R.

« Pas un seul lit de disponible! »
A celle de St-X... — Même réponse.
« A qui nous adresser maintenant ? » soupira le docteur en se tournant désespérément vers moi.
Subitement, me revint alors à la mémoire, comme un éclair, un verset de psaume que je venais de lire dans mon bréviaire : Invoque-moi au jour de la détresse; je te délivrerai, et tu me glorifieras.
« A genoux, dis-je, et prions! »


Et nous nous mîmes à supplier le Divin Ami des malades et sa bonne Mère de nous aider.
J'avais administré l'extrême-onction à la malade quelques semaines plus tôt. Son état actuel ne lui permettait pas de recevoir la sainte communion. Mais notre foi fut immédiatement récompensée. Subitement, la malade se sentit mieux, et il ne fut plus question de l'envoyer à la clinique.

Lorsque je revins dans la soirée, je la trouvai rassérénée, assise dans un fauteuil. Son mari exultait.

« Ah! j'ai pu constater l'efficacité de la prière, s'écria-t-il, et combien Dieu est bon! »
Mme D. est complètement remise maintenant, et assiste tous les matins à la messe avec son mari.


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Message  Monique Lun 25 Jan 2010, 8:28 pm

ADIEU A LA CLINIQUE


Au moment de quitter la clinique après un assez long séjour, je remerciais mon infirmière de ses bons soins. Il est d'usage, en pareil cas, de faire un petit cadeau.

« Comment pourrais-je vous exprimer ma gratitude, dis-je à la religieuse, pour toutes vos bontés! Que de dévouement, il vous a fallu!
— Quel plaisir ce me fut, plutôt!
— Un beau livre vous ferait-il plaisir?
— Quand pourrais-je le lire ? Nous avons à peine le temps de souffler!
— Aimeriez-vous conserver l'image de la sainte Vierge que vous avez tant de fois admirée sur ma table ?
— Nous devons renoncer à tout.
— Préféreriez-vous une petite statue ?
— Nous devons renoncer à tout, ... comme vous!
— Comme moi?
— Eh, oui! Nous, tout de suite, vous, plus tard! Il nous faut bien tout quitter quand arrive la dernière heure! »


Elle n'avait que trop raison, la brave religieuse. Je lui promis de célébrer une messe à ses intentions et m'en allai, l'âme pleine de graves pensées.


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Message  Monique Mar 26 Jan 2010, 8:41 pm

UN BEL EXEMPLE DE SOUMISSION A LA VOLONTÉ DE DIEU


Une religieuse s'était exténuée au service des malades. Pâle et décharnée sur son lit de souffrance, elle attendait la mort.

Son frère, qui l'aimait tendrement, s'en vint la voir.
« C'était bien la peine, lui dit-il avec amertume, de t'épuiser prématurément! Pourquoi ne t'a-t-on pas relevée de tes fonctions dès les premiers symptômes de ta maladie? C'est un crime!

— Ne te fâche pas ainsi, Théodore, lui répondit sa sœur. J'ignore comment les choses se sont passées. Peut-être n'y avait-il personne pour me remplacer. Ceci ne me regarde pas. Quant à moi, il me suffit d'avoir accompli la volonté de Dieu. Je suis en sa main.

— Dis-moi, sœur, ne regrettes-tu pas maintenant d'être entrée au couvent ? Dans le monde tu aurais peut-être pu vivre longtemps, bien longtemps encore.

— Je n'en sais rien, répondit la mourante. Dans le monde, je serais aussi dans les mains de Dieu. Il sait bien, sans doute, pourquoi il me rappelle si jeune, et je répondrai volontiers au désir de mon divin époux, je suis prête. Je n'ai jamais regretté une seule seconde mon entrée au couvent, et si j'étais à même de recommencer, mille fois je le ferais. Durant ma vie, je me suis sacrifiée à la volonté divine; maintenant encore, en souffrant, je demeure tranquillement en la volonté divine! »


Cette héroïque religieuse mourut le lendemain. Elle avait vingt-huit ans. Ses dernières paroles furent :
« En route pour le ciel! »


Je ne désire pas plus vivre que mourir; si le Seigneur m'offrait de choisir, je ne choisirais rien, je ne veux que ce qu'il veut; c'est ce qu'il fait que j'aime.
(Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus).

Vraiment je suis par trop heureuse. Je fais toujours ma volonté; Pourrais-je n'être pas joyeuse Et ne pas montrer ma gaîté ? Ma joie est d'aimer la souffrance, Je souris en versant des pleurs. J'accepte avec reconnaissance L'épine au milieu de mes fleurs.
Longtemps encore je veux bien vivre, Seigneur, si c'est là ton désir. Dans le ciel je voudrais te suivre, Si cela te faisait plaisir. L'amour, ce feu de la patrie, Ne cesse de me consumer; Que me vaut la mort ou la vie? Mon seul bonheur est de taimer...
(Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus).


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Message  Monique Mer 27 Jan 2010, 8:41 pm

SOUVIENS-TOI DE SANCTIFIER LE JOUR DU SABBAT


Un jour, raconte un curé de ville, une religieuse garde-malade vint frapper à ma porte et me prier de me rendre immédiatement près d'un malade qui m'appelait d'urgence. Je partis aussitôt et trouvai le malade à l'agonie.

« J'ai été enfant de chœur, me raconta-t-il, et j'ai passé alors de bien douces heures à l'église. Quel regret j'ai conservé de toutes ces belles cérémonies! Jeune homme, je suis tombé entre les mains de mauvais camarades avec qui j'ai cessé d'aller à la messe le dimanche. Voilà plus de vingt ans que je n'ai pas mis les pieds dans une église! »

Puis, il continua en me prenant les mains, les yeux remplis de larmes amères en présence de la mort :
« De tous les péchés que j'ai commis il n'en est aucun que je regrette aussi amèrement que d'avoir profané le dimanche et de m'être conduit si mal ».

Que de mourants ont fait au prêtre le même aveu! Dieu accorda à cet homme la grâce de revenir à Lui, mais les vingt années de sa vie perdues pour Dieu, personne, ni un prêtre, ni Dieu lui-même en sa toute-puissance, ne pouvait les lui rendre.

C'est un grand commandement que le troisième commandement de Dieu, le seul du Décalogue qui commence par ce petit mot : « Souviens-toi », « Souviens-toi de sanctifier le jour du Sabbat »


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Message  Monique Jeu 28 Jan 2010, 8:22 pm

LE REFUS DE LA MAIN TENDUE


Deux frères s'étaient pris de violente querelle au sujet d'un héritage. L'un comprit la folie de son hostilité et tenta une réconciliation; l'autre s'y refusa obstinément. Le premier, en mourant, entra dans la paix éternelle; le second, qui lui survécut, fit une longue maladie. Ses fils l'assistaient près du lit où il s'agitait et se démenait, l'esprit harassé de rêves confus. Voici qu'en pleurant, il tend sans cesse dans le vide sa main décharnée comme pour atteindre quelqu'un.

« Père, qu'avez-vous ? lui demandent ses fils.
— Regardez donc! Là, là, c'est mon frère! Je voudrais lui donner la main, mais je ne le puis ».


Les enfants comprennent alors ce qui se passe dans l'âme de leur père et la tragique leçon de sa dernière heure.

Elle est toujours vraie la parole du Sauveur : « Dieu traitera sans pitié celui qui ne pardonne pas à son frère du fond de son cœur ».

Le rancunier implacable répand des tessons sur son lit de mort et se rend difficile l'accès au tribunal de Dieu.


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Message  Monique Ven 29 Jan 2010, 8:31 pm

BIENFAITS ET CONSOLATIONS DE LA PAROLE DIVINE


Il y a quelques années, le curé d'un hameau montagnard entrait dans la hutte où une pauvre paysanne alitée depuis longtemps vivait dans une réclusion presque continuelle. Elle restait souvent des journées entières, abandonnée à elle-même, tandis que les siens vaquaient à leur travail. Le prêtre lui demanda comment elle s'occupait, toute seule.

« Lorsque mon enfant revient de la messe le dimanche, répondit-elle, je lui fais répéter ce qu'on a dit en chaire. La petite, qui a douze ans, me rapporte très exactement le sermon, et cela me suffit pour toute la semaine. Je ne comprenais pas si bien, lorsque j'étais en bonne santé, combien la parole de Dieu est réconfortante et consolante ».

Le sermon du dimanche nous apprend en effet à supporter avec plus de courage les soucis et les souffrances de la terre. Bien des fidèles, peu assidus autrefois au prône dominical, ont compris sur leur lit de douleur les bienfaits de la parole divine. Mépriser la parole de Dieu, c'est se priver ici-bas des plus douces consolations, du plus réconfortant espoir à l'heure de la mort et, finalement, du bonheur éternel.

Savoir être seul. Toutes les grandes âmes ont commencé à être seules dans le monde... Il faut s'exercer de bonne heure à ce noble courage, qui est le plus difficile comme le plus grand aux yeux de Dieu et aux yeux des hommes.
(Abbé Perreyve).


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Message  Monique Lun 01 Fév 2010, 7:15 pm

UN PÈLERINAGE D'ACTION DE GRÂCE


En descendant du train à la gare d'un lieu de pèlerinage célèbre un prêtre remarqua deux infirmières qui aidaient à sortir de son compartiment une personne impotente, pour la transporter sur une voiturette.

Le lendemain matin, au sanctuaire du pèlerinage, le prêtre observa encore avec quelle ferveur cette malade, étendue sur une civière, priait.

L'après-midi, à l'heure du retour, il la retrouva à la gare avec ses deux compagnes, et crut bon de lui adresser un mot de consolation parce que la Vierge la laissait repartir sans l'avoir guérie. Mais elle lui répondit avec un doux sourire :

« Monsieur l'Abbé, ce n'est point pour implorer une faveur que je suis venue ici; c'est un pèlerinage de reconnaissance, un pèlerinage d'action de grâce que j'ai voulu faire. Il y a vingt-cinq ans je me trouvais en ce même lieu. J'avais contracté cette paralysie des deux jambes peu de temps auparavant, mais c'est la patience et la soumission à la sainte volonté divine que je demandai avant tout. Je suppliai la sainte Vierge de m'obtenir la grâce de bien profiter des souffrances que Dieu m'avait réservées. Pareil bienfait valait bien un pèlerinage d'action de grâce. Ah! si nous savions, pauvres humains que nous sommes, comprendre tous les magnifiques bienfaits de la souffrance! »

Dans l'âme unie à Dieu, c'est toujours le printemps.
(Curé d'Ars).


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Message  Monique Mar 02 Fév 2010, 8:37 pm

UNE RÉPONSE « BIEN TAPÉE »


Un orateur déblatérait dans un meeting populaire contre les religieux et surtout contre les religieuses.

A la fin, malgré les instances du président, personne ne se présentait pour la contradiction, et l'orateur souriait, certain de son facile triomphe, lorsque, au fond de la salle, un homme se leva et demanda la parole. C'était, comme on le voyait à sa mise, un ouvrier mineur.

On entendit des chuchotements derrière lui :
« Reste assis! Ne fais pas l'idiot! »

Mais il parla. Ce ne fut pas long.
« Je ne suis qu'un ouvrier, dit-il, mais ce que j'affirme, je le sais. Chez moi, continua-t-il très haut, il y avait la diphtérie. Ma femme et mon enfant étaient malades. C'est la bonne sœur qui les soignait. Ma femme a été guéri, mon gosse aussi, mais la bonne sœur a attrapé la maladie et elle en est morte! »
Puis, il se rassit.

Pendant quelques secondes, pas un bruit dans l'assemblée; mais, tout à coup et de tous les côtés à la fois, éclata une salve d'applaudissements tels que la salle n'en avait jamais entendu.


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Message  gabrielle Mer 03 Fév 2010, 8:47 am

Bien tapée... que oui!

Tous ceux qui dénigraient l'Église et ses oeuvres caritives étaient dans la majorité des cas, des blablateurs de versets bibliques bien au chaud et peinard dans leur chaumière...
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Message  Monique Mer 03 Fév 2010, 8:28 pm

JE CROIS AUX GRANDES ÂMES


C'était donc lui, cet ouvrier mineur dans toute la force de l'âge, qui avait eu la colonne vertébrale brisée par la chute d'une pierre. J'ai rarement vu pareilles souffrances. Il se déchirait le visage de douleurs, il s'arrachait les cheveux, se tordait comme un ver. Supplice infernal qui dura trois jours. Une fois, il poussa un grand gémissement, puis il me dit :

« Je veux souffrir, je le veux, je le veux pour... ma... femme...; parce qu'elle a quitté son foyer..., parce qu'elle m'a été infidèle... et qu'à ce moment (ici le malade frémit et trembla de tous ses membres)... et qu'en ce moment elle est en train de danser avec des étrangers; ... elle danse... et... (des larmes jaillirent de ses yeux rouges de douleur)..., mais je veux souffrir... pour elle... pour elle... »

J'ai cru en cet instant à l'existence des grandes âmes, de ces grandes âmes qui s'immolent, sublimement obscures, pour autrui.

Je restais là, respectueusement silencieux, près du lit, lieu sacré où souffrait pour d'autres un apôtre. Cette chambre me semblait un calvaire où s'accomplissait un holocauste pour le salut d'un autre. Cette pensée ne me lâchait pas l'esprit :

« Notre souffrance, notre souffrance morale ou physique, ne doit-elle pas être un moyen d'expier pour les fautes d'autrui? »

A notre époque, les péchés crient vers le ciel, et le Christ va à travers le monde à la recherche d'âmes capables de généreux sacrifices pour réparer l'obstination criminelle de leurs frères humains, d'âmes capables de l'accompagner sur le chemin de la croix jusqu'au Golgotha!


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Message  Monique Jeu 04 Fév 2010, 6:23 pm

UN FIDÈLE IMITATEUR DU BON PASTEUR


Quelques blessés attendent, étendus sur de la paille, qu'on les transporte à l'ambulance. L'un d'eux gémit lamentablement. Une sœur infirmière s'approche pour lui refaire son pansement, mais il l'écarte :

« Je sens que je vais mourir. Appelez vite un prêtre! »
— « Y a-t-il un prêtre ici? » demande aussitôt la religieuse.
Un grand blessé lui touche péniblement le bras :
« Conduisez-moi près de lui. Je suis prêtre. Je vais lui donner l'absolution ».


La religieuse hésite. Le soldat porte une horrible blessure au bas-ventre, et le moindre mouvement peut lui causer la mort. Mais il insiste :

« Allons! Transportez-moi. Qu'est-ce qu'une heure de vie, comparée au salut d'une âme! »

Et le prêtre-soldat essaie de se soulever. Il en est incapable. On le transporte auprès de son camarade mourant. Chaque minute comptait, car tous deux n'en avaient plus que pour quelques instants.
Lorsque le prêtre voulut donner l'absolution, il n'en eut pas la force. D'un signe, il appela la religieuse, et elle lui soutint la main pour le geste du pardon. Quelques minutes plus tard, le prêtre et son pénitent expiraient la main dans la main, et la dernière parole du prêtre fut :

« Vado ad Patrem. Je m'en vais vers mon Père ».

Pourrions-nous, en lisant ces lignes, ne pas nous incliner avec respect devant la grandeur d'âme héroïque de ce prêtre mourant, en donnant sa vie, comme le Bon Pasteur, pour sa petite brebis!


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Message  ROBERT. Jeu 04 Fév 2010, 8:39 pm

Monique a écrit:
UNE RÉPONSE « BIEN TAPÉE »


Un orateur déblatérait dans un meeting populaire contre les religieux et surtout contre les religieuses.

A la fin, malgré les instances du président, personne ne se présentait pour la contradiction, et l'orateur souriait, certain de son facile triomphe, lorsque, au fond de la salle, un homme se leva et demanda la parole. C'était, comme on le voyait à sa mise, un ouvrier mineur.

On entendit des chuchotements derrière lui :
« Reste assis! Ne fais pas l'idiot! »

Mais il parla. Ce ne fut pas long.
« Je ne suis qu'un ouvrier, dit-il, mais ce que j'affirme, je le sais. Chez moi, continua-t-il très haut, il y avait la diphtérie. Ma femme et mon enfant étaient malades. C'est la bonne sœur qui les soignait. Ma femme a été guéri, mon gosse aussi, mais la bonne sœur a attrapé la maladie et elle en est morte! »
Puis, il se rassit.

Pendant quelques secondes, pas un bruit dans l'assemblée; mais, tout à coup et de tous les côtés à la fois, éclata une salve d'applaudissements tels que la salle n'en avait jamais entendu.


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Merci mon Dieu d’avoir caché ces choses aux "sages" (placoteux et calomniateurs) et de les avoir révélé aux petits, comme cet ouvrier. Le Curé d’Ars, si je me souviens disait de ces "sages" qu’à force de "manger du curé" ils finiraient par attraper une indigestion et en mourraient…

.
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Message  Monique Ven 05 Fév 2010, 8:15 pm

LES PAUVRES RICHES


Jamais, je n'oublierai, raconte une religieuse, cette vieille dame très riche qu'on nous amena un jour à la clinique après un accident d'automobile. Ce fut tout à coup, comme s'ils sortaient de terre, l'arrivée de tous les « chers parents ». Neveux et nièces accouraient, les bras chargés de fleurs, cousins et cousines se disputaient la place. On chuchotait, on discutait, on regardait la malade avec angoisse.

Elle ouvrit soudain les yeux et jeta un regard étonné autour de la salle. Les parents s'empressèrent à ses côtés. Une nièce déposa un bouquet de roses sur son lit. Un cousin déboucha prestement une bouteille de vin rouge. Lentement la vieille douairière les dévisageait l'un après l'autre.

« Sœur Agnès, que me veulent donc tous ces gens-là ? Je ne les connais pas du tout!
— Mais Tante, c'est moi, ta petite nièce Léonie!
— Oh! vous reconnaissez tout de même bien votre neveu François! »


Or, voici ce que dit la vieille dame, si pauvre malgré toutes ses richesses — elle avait vécu sans Dieu — :

« Vous voilà tous venus ? Mais ce n'est pas pour moi; c'est pour mon argent. Ne vous tracassez donc pas; toutes mes dispositions sont prises, vous aurez tous quelque chose. Grâce! laissez-moi mourir en paix! Vous ne vous êtes guère souciés de moi pendant ma vie, c'est donc bien mon argent qui vous attire! »

La vieille dame se tourna alors vers le mur sans plus répondre aux appels déconcertés de ses parents. Je les priai de la laisser tranquille, et chacun déguerpit piteusement.

La malade inspecta prudemment la salle :
« Sont-ils enfin tous partis ? »
Je la rassurai.

— « Toute ma vie, me confia-t-elle alors en me prenant la main, je n'ai pensé qu'à l'argent. Je comprends maintenant l'insignifiance de tous les biens, au moment de partir pour le grand voyage dont on ne revient pas ».
Puis, quelques instants après, elle ajouta :
« Appelez-moi un prêtre. Sa présence m'est plus utile en ce moment que celle de tous les chers parents ».

Tant il est vrai que plus on vit uni à Dieu, plus il est facile de quitter la terre.


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Message  Monique Lun 08 Fév 2010, 7:46 pm

UNE HÉROÏNE INCONNUE


Voilà huit ans qu'elle est sur le lit, la pauvre femme ! Rhumatisme articulaire... Et toujours des souffrances et des souffrances. C'est une mère de famille : cinq enfants, éparpillés au service des autres. Le mari, simple journalier, gagne chichement son pain. De temps en temps, il vient la voir à l'asile.

Elle a dû renoncer à tout, à son mari et à ses enfants, à son foyer, à la santé, à l'usage de ses membres. Le moindre geste lui est un supplice. Mais le plus terrible, ce sont les nuits. A peine en a-t-elle passé une en huit ans qui fût calme ou tolérable. Quelle affreuse torture cache la lente marche de toutes ces heures d'insomnie, seul, le Sauveur pour qui elle supporte tout, en sait le secret.

Cette pauvre femme du peuple est véritablement héroïque, c'est une grande âme. Elle a pour devise de tout offrir au Sauveur pour la conversion des pécheurs.

« Quand la nuit a été mauvaise, je me dis, le matin, qu'elle a été très bonne pour un grand pécheur ».

Le prêtre lui apporte la sainte communion régulièrement chaque samedi; jour de fête où elle puise à la source du courage et de la patience, le Cœur de Jésus, un regain d'énergie pour continuer son chemin de croix une semaine encore.

Oui, bien qu'ignorées souvent, il en est et en grand nombre de ces âmes héroïques qui aiment Dieu passionnément. Quelqu'un du moins les connaît, Dieu lui-même qui leur dira un jour :

« C'est moi qui serai ta récompense ».

Notre temps d'hommes n'est pas un temps vide, un temps d'horloge où nous ferions de-ci, de-là, quelques faits significatifs dont l'avenir ferait la somme; notre temps est vivant; notre temps est nous-mêmes, et c'est nous-mêmes, vivants du temps, qui tissons en vivant notre éternité. (P. Sertillanges.)


A. MEYER
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Message  Monique Mar 09 Fév 2010, 7:25 pm

RÉALISATION DE LA PROMESSE DU SACRÉ-CŒUR


Dernièrement, je recevais la visite d'une demoiselle d'un certain âge qui venait, toute en larmes, me parler de son père. Il avait subi une grave opération au larynx, mais il ne s'en portait que plus mal. Un prêtre ami était allé, comme par hasard, le voir pour l'exhorter à recevoir les derniers sacrements. Le malade l'avait reçu aimablement, mais avait refusé le secours de son ministère :

« Mes péchés, je m'en arrangerai bien tout seul avec le bon Dieu ».

Je ne connaissais guère ce paroissien que de vue, pour l'avoir aperçu, de temps à autre, à l'église. Oui, j'irais le voir; mieux valait pourtant qu'il n'en fût pas prévenu.
Comme je partais, je fis cette prière en passant devant l'église :

« O Cœur de Jésus, ne considérez pas mon indignité, mais souvenez-vous de votre amour pour les pauvres pécheurs et de votre promesse d'accorder aux prêtres qui vous honorent le pouvoir de toucher les pécheurs les plus endurcis ».

J'arrivai donc, au nom du Seigneur, chez le malade. Il était assis dans un fauteuil, entouré de ses enfants. Je le saluai et lui dis qu'ayant appris sa maladie j'avais cru de mon devoir de venir lui faire visite. Il me regarda avec surprise en articulant péniblement quelques mots inintelligibles; puis, d'un geste, il pria les assistants de sortir. Un de ses enfants lui demanda ce qu'il voulait faire.

« Me confesser », répondit-il.

Resté seul avec lui, je lui adressai quelques mots pour l'exhorter à la confiance envers le cœur miséricordieux du Bon Pasteur, et il se confessa aussi bien que son état le lui permettait en manifestant un véritable repentir. De retour de l'église où j'étais allé chercher la custode et les saintes huiles, je lui fis avaler une particule de la sainte Hostie avec une cuillerée d'eau, et lui donnai l'extrême-onction.

Je repartis heureux et reconnaissant. Jamais l'aide du Divin Cœur de Jésus ne m'avait paru aussi manifeste.

Trois jours plus tard, le malade était emporté par une crise cardiaque.


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Message  Monique Jeu 11 Fév 2010, 7:46 pm

UN MÉDECIN DE CAMPAGNE ARRIÉRÉ


Voici quelques années qu'il est mort. C'était un médecin de la bonne roche, très croyant.

Pendant plusieurs dizaines d'années, on l'avait vu par tous temps, le vent, la pluie et la tempête, parcourir les hameaux de son district des Vosges, et, sur ses vieux jours, alors qu'il y avait belle lurette que tous ses confrères faisaient leurs tournées en auto, il continuait de passer à cheval de maison en maison, de village en village. Il aimait cette façon de voyager qui lui permettait, chemin faisant, de réciter tranquillement son chapelet pour ses malades. A son avis, mieux valait encore le secours du divin médecin que toutes les recettes de son art.

C'est qu'il était foncièrement religieux, ce bon docteur. Son Credo et sa propre expérience lui avaient appris que Dieu, en sa bonté, accorde à la plupart des gens une douloureuse maladie avant la mort pour leur permettre de faire ici-bas une partie au moins de leur purgatoire. Pouvait-il, en bon chrétien, contrecarrer les desseins de la Providence? Il préférait le plus souvent déconseiller les calmants à ses malades, et il n'en concédait l'usage qu'à force d'insistance de leur part. Combien il savait faire comprendre aux mourants que le Sauveur n'a pas subi sa passion et sa mort sans souffrir. Convenait-il à des chrétiens, membres du Christ, d'éviter la souffrance, alors que le Sauveur, notre tête, a tant souffert pour nous ? Le chrétien, aimait-il à répéter, doit être un crucifix vivant, l'image aussi fidèle que possible de son Maître.

Aux yeux de ses contemporains, c'était sans doute un vieil arriéré que ce simple médecin de campagne; aux yeux de l'Homme de Douleurs, il apparaîtra comme le plus grand bienfaiteur de ses nombreux malades.


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Message  ROBERT. Jeu 11 Fév 2010, 8:34 pm

Monique a écrit:
UN MÉDECIN DE CAMPAGNE ARRIÉRÉ


Voici quelques années qu'il est mort. C'était un médecin de la bonne roche, très croyant.

Pendant plusieurs dizaines d'années, on l'avait vu par tous temps, le vent, la pluie et la tempête, parcourir les hameaux de son district des Vosges, et, sur ses vieux jours, alors qu'il y avait belle lurette que tous ses confrères faisaient leurs tournées en auto, il continuait de passer à cheval de maison en maison, de village en village. Il aimait cette façon de voyager qui lui permettait, chemin faisant, de réciter tranquillement son chapelet pour ses malades. A son avis, mieux valait encore le secours du divin médecin que toutes les recettes de son art.

C'est qu'il était foncièrement religieux, ce bon docteur. Son Credo et sa propre expérience lui avaient appris que Dieu, en sa bonté, accorde à la plupart des gens une douloureuse maladie avant la mort pour leur permettre de faire ici-bas une partie au moins de leur purgatoire. Pouvait-il, en bon chrétien, contrecarrer les desseins de la Providence? Il préférait le plus souvent déconseiller les calmants à ses malades, et il n'en concédait l'usage qu'à force d'insistance de leur part. Combien il savait faire comprendre aux mourants que le Sauveur n'a pas subi sa passion et sa mort sans souffrir. Convenait-il à des chrétiens, membres du Christ, d'éviter la souffrance, alors que le Sauveur, notre tête, a tant souffert pour nous ? Le chrétien, aimait-il à répéter, doit être un crucifix vivant, l'image aussi fidèle que possible de son Maître.

Aux yeux de ses contemporains, c'était sans doute un vieil arriéré que ce simple médecin de campagne; aux yeux de l'Homme de Douleurs, il apparaîtra comme le plus grand bienfaiteur de ses nombreux malades.


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En reste-t-il des docteurs comme lui ? Ils sont rarissimes...

.
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Message  Monique Mer 17 Fév 2010, 8:31 pm

LE PETIT ESTROPIÉ


La pauvre mère se tient près de la couchette de son enfant malade. Les oreillers retournés témoignent de l'agitation fiévreuse de ce petit corps. Le voici maintenant qui repose sur les bras de sa mère. La tête, de grosseur anormale, retombe sur une poitrine déformée d'où s'échappe par secousses irrégulières un souffle semblable à un râle.

Ce petit infirme de huit ans n'a peut-être jamais connu une seule nuit sans souffrances. La phtisie a envahi cette fragile enveloppe et la fièvre consume nuit et jour le petit martyr.

Martyr, le petit Georges mérite bien ce nom en effet, tant il sait sanctifier ses douleurs par une émouvante douceur et résignation, deux vertus qu'il doit à sa chère maman.

Ce n'est pourtant pas sans peine qu'elle s'est elle-même soumise à son dur destin. Son cœur maternel souffrait trop à la vue de son petit, malade.

Un jour, prenant courage en recevant la visite d'un prêtre, elle lui avait confié son chagrin en pleurant :

« Je n'arrive pas à comprendre comment le bon Dieu peut admettre pareille chose. Pourquoi faut-il qu'un petit être innocent souffre tant!
— Si votre enfant, lui répondit le prêtre avec compassion, était mort dès ses premiers jours, après le baptême, il serait, par les mérites du Christ, un joyeux angelot du ciel; mais Dieu lui a réservé une plus grande gloire. Ne vous contentez pas de soigner son petit corps; orientez son cœur vers le ciel. Parlez-lui, comme une bonne mère s'y entend, de l'Enfant-Jésus et de ses souffrances dans la Crèche, de la Fuite en Egypte, du Fils de Dieu sur la Croix. Dieu a réservé à votre enfant la haute dignité du martyre. Aidez-le à conquérir la palme ; de la victoire, et toute votre maison en sera bénie ».


La noble mère suivit docilement le conseil du prêtre. Elle n'a plus seulement pour son petit souffreteux la compassion d'une tendre infirmière, mais une sainte vénération. Elle se fait désormais une conception beaucoup plus profonde de sa tâche maternelle. De ce jour, elle s'est attachée à diriger sans cesse le cœur de son enfant vers Dieu, et même vers le Sauveur souffrant. Avec une touchante simplicité le petit a suivi cette voie jusqu'à aimer ses douleurs.

Et la bénédiction promise à la famille? Oh, certes, elle rayonne de ce chevalet de torture. La mère la ressentit elle-même en son âme; elle l'éprouva dans la conduite de ses autres enfants dociles aux exemples de douceur et de patience de leur petit frère malade. Et lorsque, quelques mois plus tard, le bon Dieu cueillit cette fleurette de martyre pour l'ornement du jardin céleste, la maman eut le courage de prononcer, à la pensée de son bonheur éternel, cette parole de foi sublime :
« Seigneur, que votre volonté soit faite! »


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Message  Monique Jeu 18 Fév 2010, 6:30 pm

CONVERSION D'UN NOUVEAU SAÜL


Un malade assez âgé vient d'arriver à l'hôpital. L'infirmière constate aussitôt la gravité de son état. Discrètement, elle lui demande s'il ne désire pas voir le prêtre : il refuse brutalement d'un geste.

Le lendemain, la religieuse est encore plus inquiète. Le thermomètre indique près de 40° de fièvre. Nouvelle tentative pour ramener à la Maison du Père ce fils prodigue qui avoue ne s'être pas confessé depuis plus de quarante ans. Mais il écarte la religieuse d'un mot :

« Je n'ai pas besoin du prêtre. La confession ?... une invention des curés! Je n'ai pas la foi ».

La religieuse se retire, le cœur navré, mais elle redouble ses prières pour la brebis égarée.
Dans la même salle, se trouvait un autre malade qui, lui, était profondément croyant. L'endurcissement de son camarade le peinait énormément. Soudain, lui surgit à l'esprit une idée dont il espère un bon résultat. Il avait sur lui un gentil opuscule intitulé La bonne souffrance. Incidemment, au cours de la conversation, il prie son voisin de l'accepter pour l'examiner à loisir. Celui-ci n'ose pas refuser :

« Soit! j'accepte, mais sans y attacher la moindre importance ».

Il se met à le lire, il le relit dans un silence étonnant, et, le lendemain, dit à la religieuse :

« Appelez-moi un prêtre ce matin ».

Bientôt, le prêtre arrive. L'entretien dure une demi-heure. Au retour de son camarade qui avait quitté la salle :

« Mon cher, lui dit le mécréant, quelle bonne idée tu as eue de me prêter ce petit livre! Ces pages émouvantes ont brisé la glace de mon cœur. Je viens de me confesser. Ça été dur ! Penses-tu ! Tu as 45 ans ? Ma dernière confession datait d'avant ta naissance. Mais je suis heureux et content maintenant! »

Le lendemain, il reçut pieusement la sainte communion pour la première fois depuis quarante-huit ans. Quelques jours après, il était hors de danger, et quelques semaines plus tard, il rentrait chez lui, guéri de corps et d'âme.
Il revient tous les mois revoir l'aumônier de l'hôpital avec un paquet de pieuses brochures pour les faire distribuer aux malades.

Voilà comment Dieu s'était servi d'un modeste petit livre pour faire de ce Saül un nouveau Paul. Par le fait, Paul était déjà son nom de baptême.


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Message  Monique Ven 19 Fév 2010, 9:39 pm

UNE BELLE ÂME SACERDOTALE


« La grandeur d'âme qu'il avait toujours montrée dans sa vie privée et l'exercice de son ministère ne s'avéra pas moindre dans la façon dont il supporta les terribles épreuves de sa dernière maladie ».

Ainsi s'achève la notice biographique d'un vieux prêtre sur son image mortuaire. Sa photographie n'y figure pas, mais ces quelques mots, encadrés d'un liséré noir, révèlent bien la splendeur de cette âme sacerdotale transfigurée par la souffrance et entrée maintenant dans le repos éternel.

Spectacle rare, près de sa couche funèbre la religieuse qui l'avait soigné durant ses quatre dernières semaines, était si pieusement émue qu'elle en pleurait à chaudes larmes.

Jamais, malgré ses horribles souffrances, jamais elle ne l'avait entendu proférer une plainte ou exprimer un désir. Quelques instants seulement avant sa mort, elle le vit chercher d'une main tremblante son bréviaire et l'entendit chuchoter à grand-peine de ses lèvres exsangues :

« Ma Sœur, récitez avec moi le Te Deum. Dieu a été si bon! Il m'a comblé de si grandes grâces durant ma longue vie sacerdotale! Je veux l'en remercier... »

Te Deum laudamus!... Lentement, solennellement, la religieuse récita avec le mourant l'hymne d'action de grâces de l'Église. Les paroles prononcées par le prêtre devenaient de moins en moins distinctes, jusqu'à l'instant où, parvenu au verset final, il s'écria d'une voix vibrante :

« In Te speravi... En vous, Seigneur, j'ai espéré; que je ne sois pas confondu à jamais ! »

Et l'âme limpide de ce saint prêtre s'en alla vers le bon Dieu, vers Dieu qui faisait sa joie depuis sa jeunesse.

Ah! qui ne voudrait mourir ainsi!


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Message  Monique Lun 22 Fév 2010, 8:20 pm

GLOIRE AU PRÉCIEUX SANG !


A Bickesheim, mourait, en novembre 1931, le saint curé de la paroisse, l'abbé Engelbert Kleiser, aveugle depuis plus de quarante ans.

Le saint sacrifice avait été le centre et l'étoile de son ministère. Les adieux qu'il fit à son calice, quelques semaines avant sa mort, en furent une preuve émouvante.

Ne voulant être soigné que par des hommes, il avait fait appel aux frères du couvent voisin pour le veiller nuit et jour. Ce jour-là, c'était le frère Kilian, sacristain de la basilique, qui l'assistait.

« Sans un miracle, lui dit l'abbé Kleiser, il me sera désormais impossible de célébrer la sainte messe; j'ai les jambes trop faibles pour me porter. Mon calice se trouve là-bas dans l'armoire; apportez-le-moi ».

Le prêtre mourant le prit alors dans ses mains et soupira en le pressant sur son cœur :
« Il faut donc que je te dise adieu, mon cher calice, où j'ai tant de fois bu le Sang du Christ! Gloire au Précieux Sang! Gloire au Précieux Sang! Gloire au Précieux Sang!... Récitons maintenant pieusement ensemble un Pater, un Ave et un Gloria Patri en reconnaissance pour toutes les grâces qui m'ont été procurées par le saint sacrifice de la messe ».

Le prêtre rendit ensuite le calice au frère :
« Portez-le maintenant à la basilique; il lui appartient désormais. Quant à moi, voici l'heure où je vais vider jusqu'à la lie le calice de la souffrance. Cependant, que votre volonté soit faite, ô Père, et non la mienne ! »

Les prêtres doivent regarder la mort comme une des fonctions de leur sacerdoce. Elle est leur dernière messe. (Abbé Perreyve).


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Message  Monique Mar 23 Fév 2010, 7:30 pm

NOUS NE SOMMES PAS MALHEUREUX


Voici un trait que rapporte le P. Mateo, le fervent apôtre de la dévotion au Sacré-Cœur.

Au début de sa vie apostolique au service de notre Roi, Jésus-Christ, il eut un jour l'occasion de présider à l'intronisation du Sacré-Cœur dans l'humble maison de deux jeunes fiancés, la veille de leur mariage.

Quelques années plus tard, il fut de nouveau invité à aller les voir. Les deux époux étaient gravement malades, la jeune femme, presque mourante. Ils habitaient un réduit d'une indigence extrême; seule, l'image du Sacré-Cœur, richement ornée, y occupait toujours la place d'honneur.

Après leur avoir adressé quelques mots de consolation, le P. Mateo ne put s'empêcher d'ajouter, au spectacle de leur détresse :
« Vous êtes bien malheureux, mes enfants ».

Mais la jeune femme se récria aussitôt :
— « Non, Père, nous ne sommes pas malheureux! Nous avons souffert, c'est vrai, mais nous avons souffert avec Lui (elle désignait l'image du Sacré-Cœur). C'est vrai que nous avons pleuré, mais avec Lui. Lorsque vous êtes venu l'introniser chez nous, vous nous avez dit qu'il nous consolerait en toutes nos souffrances, qu'il les soulagerait. Il l'a fait ».

Et, prenant la main de son mari qui sanglotait : « Qu'en dis-tu ? » lui demanda-t-elle. Et lui de protester à son tour :
— « Nous, malheureux ? Non, nous ne l'avons jamais été cinq minutes! Oui, certainement, nous avons souffert souvent, mais être malheureux, c'est tout autre chose ! Malheureux avec Jésus ? Non, jamais ! Jésus me ravit actuellement ma jeune femme, c'est son droit; que sa sainte volonté soit faite! Mais il reviendra bientôt me chercher moi aussi, et, alors, nous serons encore bien plus heureux ensemble, chez Lui au ciel, que nous ne l'étions avec Lui en cette misérable maison ».

A vous maintenant, cher malade, quelques questions.
Le très saint Cœur de Jésus trône-t-il en votre chambre ?
Pratiquez-vous fidèlement la dévotion au très saint Cœur de Jésus, confiants en sa promesse faite à sainte Marguerite-Marie de protéger en leurs nécessités ceux qui l'honoreraient ? (Ce qui ne veut pas dire qu'il leur épargnera la souffrance).

Notre-Seigneur m'a assuré qu'il prenait un singulier plaisir d'être honoré sous la figure de ce Cœur de chair, dont il voulait que l'image fût exposée en public, afin de toucher le cœur insensible des hommes, me promettant qu'il répandrait avec abondance sur tous ceux qui l'honoreront tous les trésors et grâces dont il est rempli. Partout où cette image sera exposée pour y être singulièrement honorée, elle y attirera l'abondance de toutes sortes de bénédictions.
(Sainte Marguerite-Marie).



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Message  Monique Mer 24 Fév 2010, 7:26 pm

UNE VICTIME DU DEVOIR


Une petite bourgade sur la frontière de Belgique. On tire la sonnette du presbytère; la porte s'ouvre. Le garde-chasse raconte, tout essoufflé, comment il vient de découvrir dans la forêt un homme qui s'est tiré un coup de revolver, mais qui pourtant réclame le prêtre.

« Quel malheur! gémit la servante. M. le Curé et M. le Vicaire, qui sont tous deux alités en ce moment ».

En quelques minutes le vicaire, bien connu pour son dévouement aux malades, est prêt, malgré une forte grippe, à aller administrer le mourant. L'amour de Dieu et son grand zèle sacerdotal lui font immédiatement oublier son mal. Un homme se meurt! Pas de grippe qui tienne! Il s'agit d'une âme à sauver!

L'abbé entre vite à l'église chercher le saint sacrement, et le voilà parti. Au début, ça va à peu près; une volonté de fer et la pensée du devoir à accomplir soutiennent pendant quelque temps sa faiblesse. Bientôt pourtant le pauvre vicaire est pris de frissons, il se sent défaillir et le garde est obligé de le soutenir. Il tombe à terre en arrivant près du blessé. Son ministère achevé à grand-peine, il perd connaissance, et, lorsque le médecin arrive quelques instants plus tard, ce sont deux agonisants qu'il lui faut transporter à l'hôpital.

Leurs chambres étaient voisines, et, de temps à autre, le criminel pouvait entendre les accès de délire du prêtre, atteint maintenant de pneumonie. Quant à lui, il finit, lentement, par se remettre. Dès qu'il put sortir on le conduisit vers une tombe toute fraîche. C'est là que reposait le jeune prêtre, victime de son devoir, pour lui avoir apporté le secours des sacrements. Comme le dit la Sainte Écriture : « Il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis ».

On raconte que l'auteur de ce suicide manqué s'est fait trappiste en Hollande.



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