Suite de Saint Matthieu (Chap. XV, vv. 1- 21) par Saint Jean Chrysostôme. (Extraits)

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Message  ROBERT. Ven 14 Juin 2013, 2:59 pm

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"ALORS DES DOCTEURS ET DES PHARISIENS DE JÉRUSALEM VINRENT,

ET LUI DIRENT: POURQUOI VOS DISCIPLES, ETC.,"

(Chap. XV, vv.1- 21)  



Par Saint Jean Chrysostôme.



ANALYSE.



1. Les Pharisiens se plaignent à Jésus de ce que ses disciples violaient les traditions
des anciens en négligeant de se laver les mains avant de se mettre à table.

2. Que les Juifs tenaient moins à la loi de Dieu qu’à leurs traditions qui n’étaient pas toujours
indifférentes et innocentes comme celle de se laver les mains avant le repas,
mais qui étaient parfois mauvaises et subversives de la loi divine, comme celle qui permettait
de refuser l’assistance à son père, sous prétexte que ce que l’on aurait pu lui donner était consacré à Dieu.

3. Précaution et prudence de Jésus-Christ dans l’abrogation des anciennes observances.

4. Combien les apôtres eux-mêmes étaient portés à se scandaliser en entendant parler contre la loi de Moïse.

5 et 6. Que la pureté des chrétiens consiste à avoir non les mains, mais l’âme pure.
— Combien nous offensons Dieu lorsque nous le prions avec une âme corrompue par le péché.
— Que c’est celui qui offense qui reçoit le mal et non celui qui est offensé.




1. "Alors,"  dit l’Evangile. Et quand donc ? Et qu’est-ce à dire ? C’est-à-dire, lorsqu’il eut fait tant de miracles, et qu’il eut guéri tant de malades par le seul attouchement de la frange de ses habits. Et cette circonstance du temps, soigneusement exprimée, nous fait mieux voir jusqu’où allait la malice de ces hommes, malice qui ne pouvait céder à rien.



Pourquoi est-il marqué que ces docteurs et ces pharisiens étaient "de Jérusalem"?  C’est parce qu’ils étaient répandus partout et divisés dans toutes les douze tribus: mais ceux de Jérusalem étaient les pires de tous, étant plus honorés que les autres, et par suite plus orgueilleux. Et considérez de quelle manière Jésus-Christ les prend par eux-mêmes, et par leur propre demande.



"Pourquoi vos disciples violent-ils la tradition des anciens ? Car ils ne lavent point leurs mains, lorsqu’ils prennent leur repas (Matthieu XV, 2)."  Ils ne disent pas: Pourquoi vos disciples violent-ils "la loi de Moïse" ?  Mais, pourquoi violent-ils "la tradition des anciens ?"  Cela nous fait voir que ces prêtres avaient introduit plusieurs nouvelles maximes. Cependant Moïse avait défendu très expressément que personne n’eût la témérité de rien changer dans la loi, d’y rien ajouter ou d’en retrancher la moindre chose: "Vous n’ajouterez rien,"  dit-il, "à ce que je vous commande aujourd’hui, et vous n’en retrancherez rien." (Deutéronome IV, 2) Les pharisiens avaient néanmoins violé cette ordonnance en introduisant de nouvelles traditions, comme était celle de ne se point mettre à table sans se laver les mains, de laver leurs vases d’airain, et de se laver eux-mêmes.



Lorsqu’ils devaient ne penser qu’à se délivrer de toutes ces cérémonies, parce que le temps en était passé, ils en inventaient au con traire tous les jours de nouvelles, dont ils se surchargeaient volontairement. Ils craignaient, si ces lois s’abolissaient, de perdre leur autorité, et ils voulaient se rendre redoutables aux peuples par cette liberté qu’ils prenaient de faire de nouvelles lois. Cet état de choses en vint à un tel excès, qu’on n’osait pas violer leurs lois, lorsqu’on violait sans crainte celles de Dieu même; et ils s’étaient établis dans une si grande autorité, que c’était un crime que de contrevenir à leurs ordonnances. En quoi certes ils se rendaient doublement coupables premièrement en prenant la liberté de faire de nouvelles lois; et en second lieu, en vengeant si sévèrement la violation de leurs ordonnances, lorsqu’ils étaient si indifférents pour la profanation de la loi de Dieu.




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JEANNIN, licencié ès-lettres professeur de rhétorique au collège de l'Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc, L. Guérin & Cie, éditeurs, 1865, Tome VII - Tome VIII, p. 1-91

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"ALORS DES DOCTEURS ET DES PHARISIENS DE JÉRUSALEM VINRENT,

ET LUI DIRENT: POURQUOI VOS DISCIPLES, ETC.,"

(Chap. XV, vv.1- 21)



Par Saint Jean Chrysostôme.



ANALYSE.


1. Les Pharisiens se plaignent à Jésus de ce que ses disciples violaient les traditions
des anciens en négligeant de se laver les mains avant de se mettre à table.

2. Que les Juifs tenaient moins à la loi de Dieu qu’à leurs traditions qui n’étaient pas toujours
indifférentes et innocentes comme celle de se laver les mains avant le repas,
mais qui étaient parfois mauvaises et subversives de la loi divine, comme celle qui permettait
de refuser l’assistance à son père, sous prétexte que ce que l’on aurait pu lui donner était consacré à Dieu.

3. Précaution et prudence de Jésus-Christ dans l’abrogation des anciennes observances.

4. Combien les apôtres eux-mêmes étaient portés à se scandaliser en entendant parler contre la loi de Moïse.

5 et 6. Que la pureté des chrétiens consiste à avoir non les mains, mais l’âme pure.
— Combien nous offensons Dieu lorsque nous le prions avec une âme corrompue par le péché.
— Que c’est celui qui offense qui reçoit le mal et non celui qui est offensé.



 1. (suite)  Ils s’adressent donc à Jésus-Christ, et sans lui parler des vases d’airain ou d’autres et d’autres observances qui eussent paru par trop ridicules, ils s’attachent à ce qui leur paraissait plus considérable, et tâchent, autant que j’en puis juger, de l’irriter et de le mettre en colère. Ils parlent d’abord de leurs "anciens", afin que si Jésus-Christ les méprisait, il donnât par là prise contre lui.



Mais voyons d’abord pourquoi les disciples mangeaient sans laver leurs mains. Ils n’affectaient point de ne se laver jamais: ils n’en faisaient point une règle; mais ils commençaient à mépriser tout ce qui était superflu, ils ne s’attachaient plus qu’à ce qui était nécessaire. Ainsi ils ne se faisaient plus une loi ou de se laver, ou de ne pas se laver, mais ils en usaient indifféremment selon les rencontres. Car comment ceux qui négligeaient si fort le soin même de la nourriture, eussent-ils pu en avoir pour ces puérilités ?   Comme il arrivait donc souvent que les apôtres, à cause des occurrences qui se présentaient, mangeaient sans laver leurs mains; comme lorsqu’ils mangèrent dans le désert ou qu’ils rompirent des épis de blé, les pharisiens leur en font ici un crime, parce que leur faux zèle négligeait toujours les choses les plus importantes, et ne s’attachait qu’aux basses et aux superflues.



Que fait Jésus-Christ en cette rencontre ? Il ne répond point à leur question. Il n’entreprend point de justifier ses disciples; mais c’est par une accusation qu’il répond à leur accusation, il leur reproche leur témérité, et leur apprend qu’il sied mal à celui qui est coupable lui-même des plus grands crimes, de reprendre dans les autres avec chaleur les fautes les plus légères. Lorsque vous méritez qu’on vous reprenne vous-mêmes, leur dit-il, vous osez reprendre les autres !



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(Chap. XV, vv.1- 21)



Par Saint Jean Chrysostôme.



ANALYSE.


1. Les Pharisiens se plaignent à Jésus de ce que ses disciples violaient les traditions
des anciens en négligeant de se laver les mains avant de se mettre à table.

2. Que les Juifs tenaient moins à la loi de Dieu qu’à leurs traditions qui n’étaient pas toujours
indifférentes et innocentes comme celle de se laver les mains avant le repas,
mais qui étaient parfois mauvaises et subversives de la loi divine, comme celle qui permettait
de refuser l’assistance à son père, sous prétexte que ce que l’on aurait pu lui donner était consacré à Dieu.

3. Précaution et prudence de Jésus-Christ dans l’abrogation des anciennes observances.

4. Combien les apôtres eux-mêmes étaient portés à se scandaliser en entendant parler contre la loi de Moïse.

5 et 6. Que la pureté des chrétiens consiste à avoir non les mains, mais l’âme pure.
— Combien nous offensons Dieu lorsque nous le prions avec une âme corrompue par le péché.
— Que c’est celui qui offense qui reçoit le mal et non celui qui est offensé.




 1. (suite)  Mais remarquez, mes frères, lorsque Jésus-Christ veut se dispenser de quelque ordonnance de la loi, quel ordre il garde, et comme il se justifie. Il ne vient pas tout d’un coup au crime de cette transgression dont on l’accuse. Il ne dit point: ce n’est rien: c’est une chose superflue.  Cette réponse eût rendu ses adversaires plus insolents, il commence par réprimer leur audace en leur objectant d’autres infractions de la loi en des choses plus importantes, et en leur reprochant d’autres crimes qui les couvraient de confusion.




Il ne dit pas non plus que ses disciples sont irrépréhensibles, en passant par-dessus ces ordonnances, afin de ne donner aux pharisiens aucune prise sur lui. il ne dit point encore qu’ils aient fait une faute, parce qu’il ne veut pas autoriser les traditions judaïques. Il évite de même d’attaquer les anciens. Il ne parle point contre eux, comme contre des prévaricateurs et des méchants, pour empêcher qu’ils n’aient horreur de lui, comme d’un calomniateur, et comme d’un impie. Il rejette tous ces moyens pour s’attacher à celui que l’Evangile marque. Il semble blâmer ceux qui lui parlent, mais il attaque en effet ceux qui avaient osé établir ces lois. Ainsi sans dire un mot des anciens, il les comprend dans le reproche qu’il fait à ceux qui lui parlent, et fait voir qu’ils sont tombés dans deux grandes fautes. La première, parce qu’ils n’ont pas obéi aux véritables lois de Dieu; et la seconde, parce qu’ils leur en ont substitué d’autres par complaisance pour les hommes. Il semble qu’il leur dise: C’est cela même qui vous perd, que vous soyez si soumis en tout à vos anciens. Il ne le dit pas néanmoins en termes formels, mais il le marque tacitement par ces paroles:



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Message  ROBERT. Sam 15 Juin 2013, 2:12 pm

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(Chap. XV, vv.1- 21)



Par Saint Jean Chrysostôme.



ANALYSE.


1. Les Pharisiens se plaignent à Jésus de ce que ses disciples violaient les traditions
des anciens en négligeant de se laver les mains avant de se mettre à table.

2. Que les Juifs tenaient moins à la loi de Dieu qu’à leurs traditions qui n’étaient pas toujours
indifférentes et innocentes comme celle de se laver les mains avant le repas,
mais qui étaient parfois mauvaises et subversives de la loi divine, comme celle qui permettait
de refuser l’assistance à son père, sous prétexte que ce que l’on aurait pu lui donner était consacré à Dieu.

3. Précaution et prudence de Jésus-Christ dans l’abrogation des anciennes observances.

4. Combien les apôtres eux-mêmes étaient portés à se scandaliser en entendant parler contre la loi de Moïse.

5 et 6. Que la pureté des chrétiens consiste à avoir non les mains, mais l’âme pure.
— Combien nous offensons Dieu lorsque nous le prions avec une âme corrompue par le péché.
— Que c’est celui qui offense qui reçoit le mal et non celui qui est offensé.



1. (suite)  "Pourquoi vous-mêmes violez-vous le commandement de Dieu pour suivre votre tradition (Matthieu XV, 3)?  Car Dieu a fait ce commandement: Honorez votre père et votre mère; et cet autre: Que celui qui outragera de paroles son père ou sa mère, soit puni de mort (Matthieu XV, 4). Et cependant vous dites: Quiconque dira à son père ou à sa mère: Tout ce dont j’aurais pu vous assister, est déjà consacré à Dieu, satisfait à la loi (Matthieu XV, 5), quoiqu’après cela il n’honore et n’assiste point son père ou sa mère; et ainsi vous avez rendu inutile le commandement de Dieu par votre tradition (Matthieu XV, 6)."


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Message  ROBERT. Sam 15 Juin 2013, 2:16 pm

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ANALYSE.


1. Les Pharisiens se plaignent à Jésus de ce que ses disciples violaient les traditions
des anciens en négligeant de se laver les mains avant de se mettre à table.

2. Que les Juifs tenaient moins à la loi de Dieu qu’à leurs traditions qui n’étaient pas toujours
indifférentes et innocentes comme celle de se laver les mains avant le repas,
mais qui étaient parfois mauvaises et subversives de la loi divine, comme celle qui permettait
de refuser l’assistance à son père, sous prétexte que ce que l’on aurait pu lui donner était consacré à Dieu.

3. Précaution et prudence de Jésus-Christ dans l’abrogation des anciennes observances.

4. Combien les apôtres eux-mêmes étaient portés à se scandaliser en entendant parler contre la loi de Moïse.

5 et 6. Que la pureté des chrétiens consiste à avoir non les mains, mais l’âme pure.
— Combien nous offensons Dieu lorsque nous le prions avec une âme corrompue par le péché.
— Que c’est celui qui offense qui reçoit le mal et non celui qui est offensé.





 2. Il ne dit pas par la tradition de vos anciens; mais "par votre tradition": comme il n’a pas dit: Vos anciens ont dit, mais "vous dites"; afin que ce terme les offensât moins. Comme les pharisiens voulaient montrer que les apôtres violaient la loi, Jésus-Christ leur montre au contraire qu’ils tombaient eux-mêmes dans ce crime, et que ses disciples étaient innocents. Car on ne peut donner pour loi ce qui n’est ordonné que par les hommes (c’est pourquoi Jésus-Christ dit ici tradition et non pas loi) et surtout par des hommes qui ont été les plus grands violateurs de la loi. Et comme cette tradition qui commandait de laver ses mains avant que de se mettre à table n’était point formellement contraire à la loi de Dieu, Jésus-Christ en rapporte une autre qui lui était entièrement opposée. Voici ce que c’est :


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Message  ROBERT. Sam 15 Juin 2013, 2:18 pm

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Par Saint Jean Chrysostôme.



ANALYSE.


1. Les Pharisiens se plaignent à Jésus de ce que ses disciples violaient les traditions
des anciens en négligeant de se laver les mains avant de se mettre à table.

2. Que les Juifs tenaient moins à la loi de Dieu qu’à leurs traditions qui n’étaient pas toujours
indifférentes et innocentes comme celle de se laver les mains avant le repas,
mais qui étaient parfois mauvaises et subversives de la loi divine, comme celle qui permettait
de refuser l’assistance à son père, sous prétexte que ce que l’on aurait pu lui donner était consacré à Dieu.

3. Précaution et prudence de Jésus-Christ dans l’abrogation des anciennes observances.

4. Combien les apôtres eux-mêmes étaient portés à se scandaliser en entendant parler contre la loi de Moïse.

5 et 6. Que la pureté des chrétiens consiste à avoir non les mains, mais l’âme pure.
— Combien nous offensons Dieu lorsque nous le prions avec une âme corrompue par le péché.
— Que c’est celui qui offense qui reçoit le mal et non celui qui est offensé.



 2. (suite)  Ils avaient appris aux jeunes gens à mépriser leur père et leur mère sous prétexte de piété. Ils avaient pour cela inventé cet artifice. Lorsque le père demandait à son fils une brebis ou un veau, ou quelque autre chose semblable, cet enfant lui répondait: Ce que vous désirez de moi, mon père, n’est plus en ma puissance. Il est déjà consacré à Dieu et je ne puis vous le donner. Ils commettaient ainsi un double crime.  Car d’un côté ils n’offraient rien à Dieu et ils trompaient de l’autre l’attente de leurs parents sous prétexte de piété. Ainsi ils déshonoraient leur père à cause de Dieu, et ils déshonoraient Dieu dans leurs pères.




Cependant Jésus-Christ ne leur fait point d’abord ce reproche. Il leur rapporte premièrement la loi de Dieu, par laquelle il leur fait voir jusqu’où doit aller le respect des enfants envers leurs pères: "Honorez", dit-il, "votre père et votre mère, afin que vous viviez longtemps sur la terre." Et ailleurs: "Que celui qui maudira son père ou sa mère, meure de mort !"





Mais il ne s’arrête pas aux seules récompenses que Dieu promet à ceux qui honoreraient leur père. Il passe à une matière plus effrayante et parle de la punition qui serait inévitable aux enfants qui déshonoreraient ceux dont ils ont reçu la vie. Il voulait par ce moyen les frapper de crainte et faire rentrer en eux-mêmes ceux d’entre eux qui auraient encore quelque reste de sentiment. En un mot, il leur fait voir à tous qu’ils avaient mérité la mort. Si celui qui déshonore son père par ses paroles en est puni, combien plus le doit être celui qui le déshonore par ses actions, ou plutôt qui non seulement le déshonore lui-même, mais qui apprend encore aux autres à le déshonorer ?  Comment donc, vous qui êtes indignes de vivre, osez-vous accuser mes disciples ? Faut-il s’étonner que vous me traitiez si outrageusement, moi qui vous suis inconnu, puisque vous ne traitez pas mieux mon Père en violant ses ordonnances ? Ainsi il leur montre partout que le mépris qu’ils font de lui découle comme de sa source, du mépris qu’ils font de son Père.




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ANALYSE.


1. Les Pharisiens se plaignent à Jésus de ce que ses disciples violaient les traditions
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mais qui étaient parfois mauvaises et subversives de la loi divine, comme celle qui permettait
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4. Combien les apôtres eux-mêmes étaient portés à se scandaliser en entendant parler contre la loi de Moïse.

5 et 6. Que la pureté des chrétiens consiste à avoir non les mains, mais l’âme pure.
— Combien nous offensons Dieu lorsque nous le prions avec une âme corrompue par le péché.
— Que c’est celui qui offense qui reçoit le mal et non celui qui est offensé.




 2. (suite)  Quelques-uns expliquent autrement ces paroles : Dõron, õ eàn éXs õpheletès, et ils prétendent  qu’elles veulent dire ceci: Je ne vous dois aucun honneur, et, si je vous en rends, c’est par un don pur et gratuit. Mais Jésus-Christ n’a pas témoigné parler d’un si grand outrage. Saint Marc s’explique plus clairement, car il se sert du mot "Corban "qui ne signifie proprement ni pardon ni présent, mais "offrande". (Marc VII, 11)



Après donc que Jésus-Christ leur a montré qu’il n’était pas raisonnable que ceux qui foulaient aux pieds la loi de Dieu accusassent avec tant de chaleur ceux qui ne violaient que les traditions des hommes, il confirme ce qu’il leur a dit par un passage des prophètes. Comme il les a déjà confondus, il le fait encore davantage, et s’appuie, comme il fait presque partout, sur l’autorité de l’Ecriture, pour montrer qu’il s’accordait en toutes choses avec Dieu. Mais que dit le Prophète ? "Hypocrites, Isaïe a bien prophétisé de vous quand il a dit (Matthieu XV, 7): Ce peuple est proche de moi en paroles, et il m’honore des lèvres, mais son cœur est bien éloigné de moi. Et c’est en vain qu’ils m’honorent, publiant des maximes et des ordonnances humaines (Matthieu XV, 8)." On ne peut assez admirer le rapport qui se trouve entre les paroles du prophète et celles de l’Evangile, et comment Isaïe a prédit si longtemps auparavant la corruption de ce peuple. Car il avait longtemps auparavant fait aux Juifs le même reproche que Jésus-Christ leur fait ici: "Vous violez les commandements de Dieu,"  leur dit Jésus-Christ: Ils m’honorent en vain, avait dit le Prophète: "Vous suivez," dit Jésus-Christ, vos propres maximes de préférence aux lois de Dieu: Ils publient, dit le Prophète, des maximes et des ordonnances humaines.


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1. Les Pharisiens se plaignent à Jésus de ce que ses disciples violaient les traditions
des anciens en négligeant de se laver les mains avant de se mettre à table.

2. Que les Juifs tenaient moins à la loi de Dieu qu’à leurs traditions qui n’étaient pas toujours
indifférentes et innocentes comme celle de se laver les mains avant le repas,
mais qui étaient parfois mauvaises et subversives de la loi divine, comme celle qui permettait
de refuser l’assistance à son père, sous prétexte que ce que l’on aurait pu lui donner était consacré à Dieu.

3. Précaution et prudence de Jésus-Christ dans l’abrogation des anciennes observances.

4. Combien les apôtres eux-mêmes étaient portés à se scandaliser en entendant parler contre la loi de Moïse.

5 et 6. Que la pureté des chrétiens consiste à avoir non les mains, mais l’âme pure.
— Combien nous offensons Dieu lorsque nous le prions avec une âme corrompue par le péché.
— Que c’est celui qui offense qui reçoit le mal et non celui qui est offensé.



 3. Après que Jésus-Christ a confondu ses adversaires par sa parole, qu’il les a réfutés par le témoignage de leur propre conscience, et par l’autorité du Prophète, il ne leur adresse plus son discours et il les quitte enfin, parce qu’ils étaient inconvertibles. Il se tourne vers le peuple et  lui apprend une vérité très importante, et pleine d’une grande instruction. Il prend occasion de ce qu’il venait de dire, et il s’en sert pour rejeter la distinction des viandes et pour abolir cet usage. Et remarquez qu’il ne le fait qu’après qu’il a guéri les lépreux, qu’il nous a dispensés de l’observance du sabbat, qu’il s’est fait reconnaître pour le Maître de la mer et de la terre, qu’il a établi de nouvelles lois et qu’il a ressuscité les morts.  



Après tant de marques de sa divinité et de sa puissance souveraine, il commence enfin à parler des viandes, pour en abolir la distinction. Il avait différé jusque-là de donner aucune atteinte à cette règle, parce qu’elle s’enfermait tout le judaïsme et qu’en la détruisant il détruisait en même temps tout le reste. On en devait conclure qu’il fallait-de même abolir la circoncision: mais Jésus-Christ ne le dit pas expressément, parce que cette loi, beaucoup plus ancienne que les commandements de Moïse, était encore alors dans une plus grande vénération. C’était un point sur lequel il se réservait de statuer par ses disciples après sa résurrection. La circoncision était un point si important parmi les Juifs que les apôtres, voulant la détruire, sont obligés auparavant de la confirmer et de la maintenir, pour l’anéantir ensuite avec plus de facilité. Mais remarquez avec quelle sagesse Jésus-Christ introduit ici la loi.




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Message  ROBERT. Dim 16 Juin 2013, 9:40 am

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"ALORS DES DOCTEURS ET DES PHARISIENS DE JÉRUSALEM VINRENT,

ET LUI DIRENT: POURQUOI VOS DISCIPLES, ETC.,"

(Chap. XV, vv.1- 21)



Par Saint Jean Chrysostôme.



ANALYSE.


1. Les Pharisiens se plaignent à Jésus de ce que ses disciples violaient les traditions
des anciens en négligeant de se laver les mains avant de se mettre à table.

2. Que les Juifs tenaient moins à la loi de Dieu qu’à leurs traditions qui n’étaient pas toujours
indifférentes et innocentes comme celle de se laver les mains avant le repas,
mais qui étaient parfois mauvaises et subversives de la loi divine, comme celle qui permettait
de refuser l’assistance à son père, sous prétexte que ce que l’on aurait pu lui donner était consacré à Dieu.

3. Précaution et prudence de Jésus-Christ dans l’abrogation des anciennes observances.

4. Combien les apôtres eux-mêmes étaient portés à se scandaliser en entendant parler contre la loi de Moïse.

5 et 6. Que la pureté des chrétiens consiste à avoir non les mains, mais l’âme pure.
— Combien nous offensons Dieu lorsque nous le prions avec une âme corrompue par le péché.
— Que c’est celui qui offense qui reçoit le mal et non celui qui est offensé.



 3. (suite)  "Et ayant appelé à lui le peuple, il leur dit: Écoutez et comprenez bien ceci (Matthieu XV, 10)."  Il ne leur déclare pas tout d’un coup ce qu’il leur veut dire. Il les rend attentifs d’abord en leur parlant d’une manière obligeante (c’est ce que l’évangéliste marque par ce mot: "Et ayant appelé à lui le peuple"), puis en choisissant le moment favorable. Après qu’il a confondu les pharisiens et qu’il leur a fermé la bouche par le reproche du Prophète, il commence alors à établir sa loi, lorsque ce peuple était plus disposé à recevoir ce qu’il devait dire.



Il ne se contente pas d’appeler simplement ce peuple, il demande son attention en disant: "Écoutez et comprenez bien ceci;" comme s’il disait: Ce que je vais vous dire a besoin d’une grande application, et vous devez bien m’écouter pour le comprendre. Si vous avez témoigné tant de déférence pour des hommes qui ont violé la loi de Dieu, et qui ne vous ont appris que des traditions humaines, combien en devez-vous plus avoir pour moi qui vous instruis de la vraie sagesse, et qui vous donne des lumières proportionnées au temps bienheureux auquel Dieu vous a fait naître. Il ne dit point que cette distinction des viandes fût une chose superflue et inutile; que Moïse en cela eût fait une ordonnance déraisonnable, ou qu’il ne l’eût fait que par condescendance. Mais en leur parlant d’une manière familière, et en se servant d’une comparaison commune, il leur confirme ce qu’il leur dit, par ce qui arrive tous les jours dans la nature.




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Message  ROBERT. Lun 17 Juin 2013, 10:10 am

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ET LUI DIRENT: POURQUOI VOS DISCIPLES, ETC.,"

(Chap. XV, vv.1- 21)



Par Saint Jean Chrysostôme.



ANALYSE.


1. Les Pharisiens se plaignent à Jésus de ce que ses disciples violaient les traditions
des anciens en négligeant de se laver les mains avant de se mettre à table.

2. Que les Juifs tenaient moins à la loi de Dieu qu’à leurs traditions qui n’étaient pas toujours
indifférentes et innocentes comme celle de se laver les mains avant le repas,
mais qui étaient parfois mauvaises et subversives de la loi divine, comme celle qui permettait
de refuser l’assistance à son père, sous prétexte que ce que l’on aurait pu lui donner était consacré à Dieu.

3. Précaution et prudence de Jésus-Christ dans l’abrogation des anciennes observances.

4. Combien les apôtres eux-mêmes étaient portés à se scandaliser en entendant parler contre la loi de Moïse.

5 et 6. Que la pureté des chrétiens consiste à avoir non les mains, mais l’âme pure.
— Combien nous offensons Dieu lorsque nous le prions avec une âme corrompue par le péché.
— Que c’est celui qui offense qui reçoit le mal et non celui qui est offensé.



3. (suite) "Ce n’est pas ce qui entre dans la bouche qui rend l’homme impur, mais c’est ce qui en sort qui le rend impur (Matthieu XV, 11)."   Il se sert toujours de comparaisons naturelles, lorsqu’il établit des lois ou qu’il prononce des sentences. Les pharisiens et les docteurs écoutant ceci ne le contredisent point, ils ne lui disent point: que nous dites-vous ?  Après que Dieu a fait mille ordonnances touchant le discernement des viandes, osez-vous maintenant les ruiner par cette ordonnance nouvelle ?   Comme Jésus-Christ les avait réfutés et couverts de confusion, en découvrant la corruption de leur cœur et le secret de leurs pensées, ils se retirent sans oser rien répondre.



Et remarquez, mes frères, avec quelle retenue Jésus-Christ leur parle, et comment il n’ose pas d’abord se déclarer contre le discernement des viandes. Il ne dit pas absolument: Ce ne sont pas les viandes qui rendent l’homme impur; mais: "Ce n’est pas ce qui entre dans la bouche qui rend l’homme impur;"  ce qui se pouvait entendre des mains qu’on ne lavait pas avant que de se mettre à table. Et quoique Jésus-Christ l’entendît de la nourriture, le peuple néanmoins le pouvait prendre en ce sens. Cette distinction des viandes s’observait si exactement que saint Pierre même, après la résurrection, dit à Dieu: "Non, Seigneur, je n’ai jamais rien mangé qui fût souillé ou impur." (Actes  X, 7)



Car bien que cet apôtre parlât de la sorte plutôt à cause des autres, et seulement pour se justifier à l’égard de ses accusateurs, en leur montrant qu’il avait voulu résister à Dieu même sur ce point, et que toutes ses résistances avaient été inutiles, il ne laisse pas néanmoins de faire voir par ces paroles combien on avait d’égard à cette observance et avec quelle exactitude elle se pratiquait. C’est pourquoi Jésus-Christ n’exprime pas formelle ment le mot de "viandes", et qu’il use de cette expression: "ce qui entre dans la bouche."




Et de peur même de s’être fait entendre encore trop clairement par ce terme, il voile encore son discours par ce qu’il ajoute pour le terminer : "Mais un homme ne devient point impur pour manger sans avoir lavé ses mains," comme pour témoigner que ce n’était que de ce sujet qu’il parlait dans tout son discours. C’est pourquoi, comme je l’ai déjà remarqué, il ne dit pas: "Un homme ne devient point impur pour manger des viandes;"  mais, "sans avoir lavé ses mains;" comme s’il n’eût voulu établir que ce point dans tout ce qu’il dit ici, afin que les pharisiens ne pussent le contredire. Ces paroles néanmoins scandalisèrent non le peuple, mais les pharisiens et les docteurs.




"Alors les disciples s’approchant de Jésus-Christ lui dirent: Savez-vous bien que les pharisiens ayant entendu ce que vous venez de dire, en ont été scandalisés (Matthieu XV, 12)?"   C’était sans aucun sujet, puisque Jésus-Christ n’avait rien dit qui fût contre eux. Mais que fait le Sauveur en cette rencontre ? Il ne se met point en peine de lever ce scandale. Il prononce au contraire cette sentence terrible:




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Message  ROBERT. Lun 17 Juin 2013, 10:13 am

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(Chap. XV, vv.1- 21)




Par Saint Jean Chrysostôme.



ANALYSE.


1. Les Pharisiens se plaignent à Jésus de ce que ses disciples violaient les traditions
des anciens en négligeant de se laver les mains avant de se mettre à table.

2. Que les Juifs tenaient moins à la loi de Dieu qu’à leurs traditions qui n’étaient pas toujours
indifférentes et innocentes comme celle de se laver les mains avant le repas,
mais qui étaient parfois mauvaises et subversives de la loi divine, comme celle qui permettait
de refuser l’assistance à son père, sous prétexte que ce que l’on aurait pu lui donner était consacré à Dieu.

3. Précaution et prudence de Jésus-Christ dans l’abrogation des anciennes observances.

4. Combien les apôtres eux-mêmes étaient portés à se scandaliser en entendant parler contre la loi de Moïse.

5 et 6. Que la pureté des chrétiens consiste à avoir non les mains, mais l’âme pure.
— Combien nous offensons Dieu lorsque nous le prions avec une âme corrompue par le péché.
— Que c’est celui qui offense qui reçoit le mal et non celui qui est offensé.




3. (suite) "Toute plante qui n’aura point été plantée par mon Père qui est dans le ciel, sera arrachée (Matthieu XV, 13)."  Car Jésus-Christ savait lorsqu’il fallait négliger les scandales, ou lorsqu’il fallait y avoir égard.  Il dit ailleurs: "Afin que nous ne les scandalisions point, allez jeter votre filet dans la mer;"  au lieu qu’il dit ici: "Laissez-les, ce sont des aveugles qui conduisent des aveugles: que si un aveugle conduit un autre aveugle, ils tomberont tous deux dans le précipice (Matthieu XV, 14)."  Ce qui porta les apôtres à représenter à Jésus-Christ le scandale des pharisiens, ce n’était pas tant la douleur qu’ils en ressentaient, que le trouble dont ils étaient eux-mêmes quelque peu émus pour avoir entendu ces paroles.  Mais comme ils n’osaient exprimer au Sauveur leurs propres sentiments, ils mettent en avant les pharisiens pour obtenir ainsi l’éclaircissement qu’ils désiraient. Et pour voir qu’en effet c’était là leur pensée, il ne faut que considérer ce que fait saint Pierre, le plus zélé de tous les apôtres, et qui les prévenait toujours.




"Pierre lui dit: Expliquez-nous cette parabole (Matthieu XV, 15)."  Il cache à Jésus-Christ le trouble qu’il sentait dans son cœur; et n’osant dire clairement qu’il était aussi scandalisé de ces paroles, il tâche de se guérir de son scandale par l’explication qu’il en demande. C’est pourquoi Jésus-Christ lui fait ce reproche. "Et Jésus lui répondit: Quoi ! Vous avez encore vous-même si peu d’intelligence (Matthieu XV, 16)?"   Mais examinons ici, mes frères, cette parole du Sauveur: "Toute plante qui n’aura point été plantée par mon Père qui est dans le ciel, sera arrachée." Les Manichéens soutiennent que ces paroles se doivent entendre de l’ancienne loi; mais ce qui les précède doit fermer la bouche à ces impies. Car si cela se pouvait entendre de la loi, comment Jésus-Christ aurait-il voulu un peu auparavant la soutenir avec tant de force ?  Comment aurait-il dit aux pharisiens: "Pourquoi vous-mêmes violez-vous la loi de Dieu pour suivre votre tradition ?"  Comment se serait-il aussi servi de l’autorité du Prophète, en disant: "Ce peuple m’honore des lèvres; mais son cœur est bien éloigné de moi ?" Ce n’est donc point de la loi que Jésus-Christ parle en ce lieu; mais des traditions des Juifs. Si Dieu a dit: "Honorez votre père et votre mère,"  comment peut-on ne pas regarder comme une "plante" de Dieu, ce qui a été dit par Dieu même ?




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Message  ROBERT. Lun 17 Juin 2013, 10:16 am

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(Chap. XV, vv.1- 21)



Par Saint Jean Chrysostôme.



ANALYSE.


1. Les Pharisiens se plaignent à Jésus de ce que ses disciples violaient les traditions
des anciens en négligeant de se laver les mains avant de se mettre à table.

2. Que les Juifs tenaient moins à la loi de Dieu qu’à leurs traditions qui n’étaient pas toujours
indifférentes et innocentes comme celle de se laver les mains avant le repas,
mais qui étaient parfois mauvaises et subversives de la loi divine, comme celle qui permettait
de refuser l’assistance à son père, sous prétexte que ce que l’on aurait pu lui donner était consacré à Dieu.

3. Précaution et prudence de Jésus-Christ dans l’abrogation des anciennes observances.

4. Combien les apôtres eux-mêmes étaient portés à se scandaliser en entendant parler contre la loi de Moïse.

5 et 6. Que la pureté des chrétiens consiste à avoir non les mains, mais l’âme pure.
— Combien nous offensons Dieu lorsque nous le prions avec une âme corrompue par le péché.
— Que c’est celui qui offense qui reçoit le mal et non celui qui est offensé.



4. Mais la suite fait bien voir encore qu’il ne parle que contre les pharisiens, et contre leurs traditions humaines. Car il dit aussitôt après: "Ce sont des aveugles qui conduisent des aveugles."  Il est clair qu’il se serait exprimé autrement s’il eût voulu parler de la loi, et qu’il eût dit par exemple: "c’est un aveugle qui conduit des aveugles."  S’il ne parle pas ainsi, c’est qu’il voulait détourner de la loi et faire retomber sur les seuls pharisiens tout le poids de sa condamnation.  Puis pour séparer d’eux le peuple qui les écoutait, il dit: "Si un aveugle conduit un autre aveugle, ils tomberont tous deux dans le précipice."  C’est déjà un grand mal que d’être aveugle; mais lorsque nous sommes en cet état, bien loin de prendre un guide, vouloir même être le conducteur des autres, c’est un double et un triple mal. Si un aveugle doit tout craindre lorsqu’il est sans guide, combien est-il plus en danger lorsqu’il veut être lui-même le guide et le conducteur des autres ?



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(Chap. XV, vv.1- 21)



Par Saint Jean Chrysostôme.



ANALYSE.


1. Les Pharisiens se plaignent à Jésus de ce que ses disciples violaient les traditions
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2. Que les Juifs tenaient moins à la loi de Dieu qu’à leurs traditions qui n’étaient pas toujours
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3. Précaution et prudence de Jésus-Christ dans l’abrogation des anciennes observances.

4. Combien les apôtres eux-mêmes étaient portés à se scandaliser en entendant parler contre la loi de Moïse.

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 4. (suite)  Que dit donc saint Pierre à Jésus-Christ ? Il ne lui dit point: Seigneur, que venez-vous de dire, ou à quel dessein nous parlez-vous de la sorte ?  Il se contente de le prier d’éclaircir ce qui lui paraissait obscur. Il ne l’accuse point d’avoir rien dit qui pût blesser la loi; il craignait trop que Jésus-Christ ne remarquât qu’il s’était scandalisé. Mais pour montrer encore que ce n’était point son ignorance mais son scandale qui le faisait parler de la sorte, il ne faut que considérer que cette parole dont il demande l’éclaircissement n’avait rien d’obscur. C’est pourquoi Jésus-Christ lui fait ce reproche ainsi qu’aux autres disciples: "Quoi ! Vous avez encore vous-mêmes si peu d’intelligence ?"  



Peut-être que le peuple qui écoutait ces paroles n’y comprenait rien; et que les apôtres scandalisés en demandèrent l’éclaircissement comme de la part des scribes; et qu’après avoir entendu ces grandes menaces: "Toute plante qui n’aura point été plantée par mon Père qui est dans le ciel, sera arrachée: Laissez-les, ce sont des aveugles qui conduisent des aveugles;"  ces paroles les étonnèrent, et qu’ils demeurèrent dans le silence. Mais saint Pierre toujours plein de feu ne put se taire en cette rencontre. Il s’approcha de Jésus-Christ et lui dit: "Expliquez-nous cette parabole."  Et c’est alors que Jésus-Christ leur fit ce reproche: "Quoi! Vous avez encore vous-mêmes si peu d’intelligence ?"    Ce qu’il leur dit pour dissiper cette préoccupation qui les avait scandalisés.



Il poursuit encore: "Ne comprenez-vous pas que tout ce qui entre dans la bouche descend dans le ventre, et est jeté au lieu secret (Matthieu XV, 17)? Mais ce qui sort de la bouche part du cœur: et c’est ce qui rend l’homme impur (Matthieu XV, 18). Car c’est du cœur que partent les mauvaises pensées, les meurtres, les adultères, les fornications, les larcins, les faux témoignages, les médisances (Matthieu XV, 19). Ce sont là les choses qui rendent l’homme impur; mais un homme ne devient point impur pour manger sans avoir lavé ses mains (Matthieu XV, 20)."



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ANALYSE.


1. Les Pharisiens se plaignent à Jésus de ce que ses disciples violaient les traditions
des anciens en négligeant de se laver les mains avant de se mettre à table.

2. Que les Juifs tenaient moins à la loi de Dieu qu’à leurs traditions qui n’étaient pas toujours
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mais qui étaient parfois mauvaises et subversives de la loi divine, comme celle qui permettait
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3. Précaution et prudence de Jésus-Christ dans l’abrogation des anciennes observances.

4. Combien les apôtres eux-mêmes étaient portés à se scandaliser en entendant parler contre la loi de Moïse.

5 et 6. Que la pureté des chrétiens consiste à avoir non les mains, mais l’âme pure.
— Combien nous offensons Dieu lorsque nous le prions avec une âme corrompue par le péché.
— Que c’est celui qui offense qui reçoit le mal et non celui qui est offensé.




 4.(suite)  Remarquez, mes frères, avec quelle force Jésus-Christ leur parle. Il se sert pour les guérir d’une comparaison naturelle, lorsqu’il leur dit: "Descend dans le ventre et est jeté ensuite dans le lieu secret."  Il se proportionne ainsi à leur faiblesse. Car il dit que la nourriture que l’on prend ne demeure pas, mais qu’elle est rejetée, quoique, quand même elle demeurerait dans l’homme, elle ne le rendrait pas impur. Mais ils n’étaient pas encore capables de supporter cette parole. Il semble que Jésus-Christ leur dise: Moïse ne dit rien des viandes pendant qu’elles demeurent dans le corps, mais quand elles en sortent; c’est alors qu’il commande qu’on lave ses habits sur le soir, et qu’on soit pur, marquant ainsi le temps que le corps se purge lui-même. Mais ce qui entre au contraire dans le cœur, y demeure, et rend l’homme aussi impur lorsqu’il en sort, que lorsqu’il y demeurait.



Jésus-Christ met en premier lieu "les pensées mauvaises," parce que les Juifs y étaient sujets; et sans les accuser encore des crimes effectifs qui passent dans l’action extérieure, il fait voir seulement qu’au lieu que les viandes impures sortent du corps, les pensées mauvaises demeurent au contraire dans le cœur. Ce qui n’entre qu’extérieurement en nous en est rejeté de même; mais ce qui naît au-dedans de nous, nous souille lorsqu’il y demeure, et encore plus lorsqu’il en sort.  Il leur parle de la sorte, parce qu’ils étaient incapables, comme je l’ai déjà dit, de comprendre cette haute vérité exprimée sans ménagement et dans toute sa pureté.



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ANALYSE.


1. Les Pharisiens se plaignent à Jésus de ce que ses disciples violaient les traditions
des anciens en négligeant de se laver les mains avant de se mettre à table.

2. Que les Juifs tenaient moins à la loi de Dieu qu’à leurs traditions qui n’étaient pas toujours
indifférentes et innocentes comme celle de se laver les mains avant le repas,
mais qui étaient parfois mauvaises et subversives de la loi divine, comme celle qui permettait
de refuser l’assistance à son père, sous prétexte que ce que l’on aurait pu lui donner était consacré à Dieu.

3. Précaution et prudence de Jésus-Christ dans l’abrogation des anciennes observances.

4. Combien les apôtres eux-mêmes étaient portés à se scandaliser en entendant parler contre la loi de Moïse.

5 et 6. Que la pureté des chrétiens consiste à avoir non les mains, mais l’âme pure.
— Combien nous offensons Dieu lorsque nous le prions avec une âme corrompue par le péché.
— Que c’est celui qui offense qui reçoit le mal et non celui qui est offensé.





 4. (suite)  Saint Marc rapporte qu’il disait ceci pour montrer que toutes les viandes étaient pures. Cependant il ne dit point clairement qu’un homme ne devenait pas impur pour manger des viandes défendues. Cette parole eût été trop forte pour eux: C’est pourquoi il change son discours et dit: "Un homme ne devient point impur pour manger sans avoir lavé ses "mains."



note: il est évident que Saint Jean Chrysostôme parle des églises dans son temps… Il n’est pas question de fréquenter les temples montiniens des Intrus !!! Retenons cette parole de Notre-Seigneur : "Vous avez toujours les pauvres avec vous…" (Matthieu XXVI, 11)



Apprenons donc, mes frères, quelles sont les choses qui rendent les hommes vraiment impurs: mais apprenons-les pour les détester. Nous voyons assez de personnes qui ont soin d’avoir des habits propres et de laver leurs mains, lorsqu’ils viennent à l’église, mais ils n’ont pas le même soin d’y offrir à Dieu une âme pure. Je ne dis point ceci pour blâmer ceux qui se lavent les mains ou la bouche, lorsqu’ils viennent dans nos églises; mais pour les exhorter à se purifier comme Dieu nous le commande, non par l’eau, mais par les vertus et la sainteté de la vie. Les médisances, les calomnies, les blasphèmes, les paroles de colère, ou de raillerie, ou de dissolution, et celles qui sont déshonnêtes, sont comme des ordures qui souillent la bouche. Si votre conscience vous rend témoignage que vous n’êtes point tombé dans ces dérèglements de langue, entrez avec confiance dans l’église. Mais si vous vous y êtes laissé aller, pourquoi travaillez-vous inutilement à laver votre bouche avec l’eau, lorsque vous négligez de la purger de tant d’ordures ? Si vous aviez les mains pleines de boue, oseriez-vous les lever au ciel pour prier ? Vous rougiriez de le faire en cet état, quoiqu’il n’y eût en cela aucun mal: et vous ne craignez pas de prier, lorsque vos mains sont pleines de sang et de crimes ? Comment êtes-vous si scrupuleux dans des choses indifférentes, et si indifférents lorsque vous devriez être scrupuleux ?


COMMENTAIRE SUR L'ÉVANGILE SELON SAINT MATTHIEU. SAINT JEAN CHRYSOSTÔME, ŒUVRES COMPLÈTES TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS SOUS LA DIRECTION DE M.
JEANNIN, licencié ès-lettres professeur de rhétorique au collège de l'Immaculée-Conception de Saint-Dizier. Bar-le-Duc, L. Guérin & Cie, éditeurs, 1865, Tome VII - Tome VIII, p. 1-91

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Gras ajoutés.
à suivre…
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Suite de Saint Matthieu  (Chap. XV, vv. 1- 21) par Saint Jean Chrysostôme. (Extraits) Empty Re: Suite de Saint Matthieu (Chap. XV, vv. 1- 21) par Saint Jean Chrysostôme. (Extraits)

Message  ROBERT. Mar 18 Juin 2013, 10:20 am

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Suite de Saint Matthieu  (Chap. XV, vv. 1- 21) par Saint Jean Chrysostôme. (Extraits) Saint_13
 
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"ALORS DES DOCTEURS ET DES PHARISIENS DE JÉRUSALEM VINRENT,

ET LUI DIRENT: POURQUOI VOS DISCIPLES, ETC.,"

(Chap. XV, vv.1- 21)



Par Saint Jean Chrysostôme.



ANALYSE.


1. Les Pharisiens se plaignent à Jésus de ce que ses disciples violaient les traditions
des anciens en négligeant de se laver les mains avant de se mettre à table.

2. Que les Juifs tenaient moins à la loi de Dieu qu’à leurs traditions qui n’étaient pas toujours
indifférentes et innocentes comme celle de se laver les mains avant le repas,
mais qui étaient parfois mauvaises et subversives de la loi divine, comme celle qui permettait
de refuser l’assistance à son père, sous prétexte que ce que l’on aurait pu lui donner était consacré à Dieu.

3. Précaution et prudence de Jésus-Christ dans l’abrogation des anciennes observances.

4. Combien les apôtres eux-mêmes étaient portés à se scandaliser en entendant parler contre la loi de Moïse.

5 et 6. Que la pureté des chrétiens consiste à avoir non les mains, mais l’âme pure.
— Combien nous offensons Dieu lorsque nous le prions avec une âme corrompue par le péché.
— Que c’est celui qui offense qui reçoit le mal et non celui qui est offensé.




  5. EXTRAITS:



…Si quelqu’un venait se prosterner devant vous, et vous embrasser les pieds avec des mains pleines d’ordures, n’est-il pas vrai qu’au lieu d’écouter ses prières, vous le rejetteriez avec horreur ? Pourquoi traitez-vous Dieu plus indignement que vous ne traiteriez un homme ?



…le démon se plaît dans les médisances et dans les outrages. C’est comme un lit délicieux où il trouve son repos.



…Souvenons-nous quel est Celui devant qui nous nous présentons; pour quel sujet nous y venons, et ce que nous prétendons. Nous nous approchons d’un Dieu devant qui les séraphins tremblent, que les chérubins n’osent regarder; devant qui ils sont contraints de voiler leur face, parce qu’ils ne peuvent supporter l’éclat de ce visage adorable. Nous nous approchons d’un Dieu qui habite dans une lumière inaccessible,



…Prosternons-nous donc devant lui de corps et d’esprit, afin qu’il nous relève lui-même.




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Message  ROBERT. Mar 18 Juin 2013, 10:26 am

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Suite de Saint Matthieu  (Chap. XV, vv. 1- 21) par Saint Jean Chrysostôme. (Extraits) Saint_13
 
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"ALORS DES DOCTEURS ET DES PHARISIENS DE JÉRUSALEM VINRENT,

ET LUI DIRENT: POURQUOI VOS DISCIPLES, ETC.,"

(Chap. XV, vv.1- 21)



Par Saint Jean Chrysostôme.



ANALYSE.


1. Les Pharisiens se plaignent à Jésus de ce que ses disciples violaient les traditions
des anciens en négligeant de se laver les mains avant de se mettre à table.

2. Que les Juifs tenaient moins à la loi de Dieu qu’à leurs traditions qui n’étaient pas toujours
indifférentes et innocentes comme celle de se laver les mains avant le repas,
mais qui étaient parfois mauvaises et subversives de la loi divine, comme celle qui permettait
de refuser l’assistance à son père, sous prétexte que ce que l’on aurait pu lui donner était consacré à Dieu.

3. Précaution et prudence de Jésus-Christ dans l’abrogation des anciennes observances.

4. Combien les apôtres eux-mêmes étaient portés à se scandaliser en entendant parler contre la loi de Moïse.

5 et 6. Que la pureté des chrétiens consiste à avoir non les mains, mais l’âme pure.
— Combien nous offensons Dieu lorsque nous le prions avec une âme corrompue par le péché.
— Que c’est celui qui offense qui reçoit le mal et non celui qui est offensé.




6.  EXTRAITS :


Vous me demandez peut-être qui est assez misérable pour n’être pas humble quand il prie ?



…Si vous voulez accuser quelqu’un dans vos prières, accusez-vous vous-même. Si vous voulez en priant armer votre langue contre les fautes de quelqu’un, que ce soit contre les vôtres.



Personne ne peut vous faire de tort si vous ne vous en faites pas vous-même le premier.



…Ce n’est pas celui qui souffre une injure que je trouve à plaindre, c’est celui même qui la fait.



…Dirait-on qu’un malade qui dans une fièvre violente aurait pris à un autre un vase plein d’eau fraîche pour satisfaire la soif qui le brûle aurait fait grand tort à celui auquel il a fait ce larcin ? Ne dirait-on pas plutôt qu’il se serait perdu lui-même, puisqu’il a augmenté sa fièvre, et qu’il a rendu sa maladie plus dangereuse ?



…en jouissant ici d’un heureux calme nous nous avancions avec un plaisir ineffable vers ce bienheureux port que nous désirons; et que nous y trouvions toutes les richesses du ciel, que je vous souhaite, par la grâce et par la miséricorde de Notre-Seigneur Jésus-Christ, à qui est la gloire et l’empire, maintenant et toujours, et dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.




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