5ème dimanche après l'Épiphanie (2011)

Arthur Dim 06 Fév 2011, 1:40 pm

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5ème dimanche après l'Épiphanie (2011) 5e_dim10

5 ÈME DIMANCHE APRÈS L'ÉPIPHANIE

Dans les Évangiles des Dimanches après l'Épiphanie qui précèdent celui-ci, la divinité de Jésus se manifestait par ses miracles ; aujourd'hui elle s'affirme par sa doctrine qui " jeta dans l'admiration " les Juifs de Nazareth.

Jésus est notre roi, car il accueille dans son royaume non seulement les Juifs, mais aussi les Gentils. Appelés par pure miséricorde à faire partie du corps mystique du Christ, il faut donc que nous usions à notre tour de miséricorde à l'égard du prochain, puisque nous faisons en Jésus un avec lui.

Pour cela, il faut nous exercer à la patience, car dans le royaume de Dieu, ici sur terre, il y a des bons et des méchants et ce n'est que lorsque Jésus viendra pour juger les hommes, à la fin des Temps que désignent les derniers dimanches du Cycle, qu'il les séparera à tout jamais.

Commentaire sur l'Épître

" Grâce, miséricorde et paix par Dieu le Père et par Jésus-Christ notre Seigneur " dit S. Paul à l'office de nuit. " La grâce de Notre-Seigneur, en effet a surabondé et c'est une vérité certaine que le Christ Jésus est venu en ce monde pour sauver les pécheurs entre les quels je suis le premier. Mais aussi j'ai obtenu miséricorde, afin qu'en moi le premier, le Christ montrât toute sa patience, en sorte que je servisse d'exemple pour ceux qui croient en lui pour la vie éternelle ".

Puisque, dans sa grande miséricorde, Dieu nous a pardonné et nous a fait entrer dans le royaume dont Jésus est le roi, rendons par Jésus grâce à dieu et aimons-nous les uns les autres comme le Christ nous en a donné l'exemple. Et qu'y a-t-il de plus efficace pour resserrer les liens de notre fraternité surnaturelle dans le Christ que de chanter ensemble les prières de l'Église et de rendre ainsi de dignes actions de grâces par Jésus à Dieu qui est son Père et le nôtre.

Commentaire sur l'Évangile

L'Esprit-saint avait dit : " Considère toutes les oeuvres du Très-Haut, elles sont deux à deux opposées les unes aux autres ". Et l'Évangile nous montre en face du Christ le démon, en face du juste le pécheur, en face du ciel l'enfer, en face de la récompense le châtiment.

Le monde est un vaste champ, jésus, le bon semeur, y jette en pleine lumière ce que S. Paul appelle " la parole du Christ ". Cette semence a pour fruits " la paix du Christ ", " la charité par laquelle on s'aime dans le Christ ", " la prière avec le Christ ", " les paroles ou actions faites sous l'influence du Christ ".

Le démon, ce mauvais semeur, sème dans l'ombre l'ivraie qui est un violent poison. Les serviteurs du père de famille, qui sont les anges, voudraient séparer les bons d'avec les méchants, mais comme les racines du blé et de l'ivraie s'enchevêtrent et ne peuvent être séparées qu'au temps de la moisson, ce n'est qu'au jugement dernier que la justice divine fera la séparation nécessaire.

Les méchants, paille infructueuse, seront brûlés, et les bons, délivrés de leurs persécuteurs, seront tous avec Jésus dans le ciel : " Amassez le blé dans mon grenier ". Cette parabole montre que l'enfer et ses suppôts, s'acharnant à faire mal, exercent les justes dont les mérites croissent en proportion des persécutions qu'ils subissent.

HOMÉLIE de saint Augustin Évêque

Tandis que les pasteurs de l'Église agissaient d'une façon trop négligente, ou lorsque les Apôtres furent entrés dans le sommeil de la mort, le diable vint et, sur la bonne semence, jeta la semence que le Seigneur appelle de mauvais fils. Mais, demande-t-on, est-ce que ce sont les hérétiques, ou les catholiques de mauvaise vie ? En effet, on peut appeler mauvais fils les hérétiques aussi, parce que, engendrés par la même semence de l'Évangile et par le nom du Christ, ils se sont, avec leurs opinions erronées, tournés vers les faux dogmes