La Jasante de la Vieille. Poème.
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La Jasante de la Vieille. Poème.
( Ça l'a pas rapport avec Noël, mais en tout cas ! )
Roger Boivin- Nombre de messages : 13157
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: La Jasante de la Vieille. Poème.
Merci cher Roger !
JCMD67- Nombre de messages : 3567
Date d'inscription : 19/02/2009
Re: La Jasante de la Vieille. Poème.
C'est spécial comme texte... je ne comprends pas tous les mots ( accents)...
gabrielle- Nombre de messages : 19596
Date d'inscription : 25/01/2009
Re: La Jasante de la Vieille. Poème.
Merci Roger, c’est assez particulier comme monologue !
Diane + R.I.P- Nombre de messages : 5488
Date d'inscription : 28/01/2009
Re: La Jasante de la Vieille. Poème.
Diane a écrit:Merci Roger, c’est assez particulier comme monologue !
Tout à fait d'accord, surtout qu'au début il y a une pointe de révolte très subitle, sur le fait que "Louis" n'a pas de sépulture chrétienne.
Or, cela était une loi de l'Église pour les pécheurs publiques etc... et le texte donne à comprendre que le garçon serait un meutrier mort par la guillotine.
gabrielle- Nombre de messages : 19596
Date d'inscription : 25/01/2009
Re: La Jasante de la Vieille. Poème.
.
Très bien Roger. Merci. Dialogue spécial, particulier en effet.
Je rejoins les explications de Gabrielle.
Je reconnais quelques expressions d'ici.
Très bien Roger. Merci. Dialogue spécial, particulier en effet.
Je rejoins les explications de Gabrielle.
Je reconnais quelques expressions d'ici.
ROBERT.- Nombre de messages : 34713
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: La Jasante de la Vieille. Poème.
Jehan Rictus
(Gabriel Randon de Saint-Amand, dit)
(1867-1933)
Jasante (*) de la " Vieille "
(1902)
Tu ne tueras point.
BONJOUR... C'est moi... moi ta m'man
J'suis là... d'vant toi... au cimetière
(Aujord'hui y' aura juste un an
Un an passé d'pis ton affaire.)
Louis?
Mon petit... m'entends-tu seul'ment ?
T'entends-ty ta pauv'moman d'mère
Ta " Vieille ", comm'tu disais dans l'temps
Ta " Vieille ": qu'alle est v'nue aujord'hui
Malgré la bouillasse et la puïe
Et malgré qu'ça soye loin... Ivry !
Alorss... on m'a pas trompée d'lieu ?
C'est ben ici les " Condamnés " ?
C'est là qu't'es d'pis eun' grande année ?
Mon dieu mon dieu ! Mon dieu mon dieu !
Et où donc? Où c'est qu'on t'as mis ?
D'quel côté? Dis-moi... mon ami ?
C'est plat et c'est nu comm'la main :
Ya pas eun'tombe... pas un bout d'croix,
Ya rien qui marqu'ta fosse à toi...
Pas un signe... pas un nom d'baptème
Et rien non pus pour t'abriter !
(J'dis pas qu'tu l'as point mérité
Mais pour eun' mèr' c'est dur tout d'même !)
Louis... tu sais ?... Faut que j'te confesse
Depis un an ... d'pis... ton histoire
J'suis pus tournée qu'aux idées noires
Et j'ai l'coeur rien qu'à la tristesse :
Aussi présent j'suis tout'sangée
J'suis blanchie... courbée... ravagée
Par la honte et par le tourment
(Si tu pourrais m'voir à présent
Tu m'donn'rais pus d'quatre-vingts ans !)
Et pis, j'ai eu ben d'la misère...
(Ça m'a fait du tort tu comprends)
Quand on a su qu'j'étais ta mère
J'ai pus trouvé un sou d'ouvrage,
On m'a méprisée dans l'quartier,
Et l'a fallu que j'déménage.
Depis... dans mon nouveau log'ment
J'vis seule et j'peux pas dir'comrnent
Comme eun' dormeuse, eun' vrai' machine
J'cause à personn' de mon malheur
J'pense à toi et tout l'jour je pleure
Mêm' quand que j'suis à ma cuisine.
L'matin ça m'prend dès que j'me lève
J'te vois... j'te cause... tout haut... souvent
Comm'si qu'tu s'rais encor vivant !
J'mange pus... j'dors pus tant ça m'fait deuil
Et si des fois j'peux fermer l'oeil
Ça manqu'pas... tu viens dans mes rêves.
C'te nuit encor j't'ai vu plein d'sang
Tu t'nais à deux mains ta pauv'tête
Et tu m'faisais - " Moman... Moman " !
Mais moi j'pouais rien pour t'aider
Moi... j'étais là à te r'garder
Et j'te tendais mon tabellier !
................................................
Penses Louis dans l'temps... quand t'étais p'tit
Qui qu'aurait cru... qui m'aurait dit
Qu'tu finirais comm' ça un jour,
Et qu'moi on m'verrait v'nir ici ;
Quand t'étais p'tit t'étais si doux !
Présent... je r'vois tout not' passé
Lorsque t'allais su'tes trois ans.
Et qu'ton pepa m'avait quittée
En m'laissant tout'seule à t'él'ver
Comme ej't'aimais... comme on s'aimait
Qu'on n'était heureux tous les deux
Malgré souvent des moments durs
Quand y avait rien à la maison.
Comme ej't'aimais... comme on s'aimait
C'était toi ma seul' distraction
Mon p'tit mari... mon amoureux !
C'est pas vrai, est-ce pas ? C'est pas vrai
Tout c'qu'on a dit d'toi au procès ?
Su'les jornaux c'qu'y avait d'écrit
Ça n'était ben sûr qu'des ment'ries ?
Mon p'tit à moi n'as pas été
Si mauvais qu'on l'a raconté...
(Sûr qu'étant môme... comm'tous les mômes
T'étais des fois ben garnement,
Mais pour crapule on peut pas l'dire.)
T'étais si doux... et pis... si beau
Mignon peut êt'... mais point chétif
A caus' que moi j't'avais nourri.
T'étais râblé, frais et rosé,
T'étais tout blond et tout frisé
Comme un n'amour... comme un agneau...
J'ai cor de toi eun' boucle ed'tifs
Et deux quenott's, comm'deux grains d'riz
Mon plaisir... c'était l'soir venu,
Avant que d'te mette au dodo,
De t'déshabiller tout " entière "
Tant c'était divin d'te voir nu,
Et j't'admirais... j'te cajolais
J'te faisais " proutt " dans ton p'tit dos
Et j'te bisais ton p'tit darrière
(J't'aurais mangé si j'aurais pu !)
Et pis t'étais si caressant
Et rusé et intelligent !
Oh ! intelligent... fallait voir,
Pour c'qui regardait la mémoire
T'apprenais tout c'que tu voulais,
Tu promettais... tu promettais...
(Et dir'qu't'es là d'ssous à présent
Par tous les temps qu'y neige ou pleuve
Ah ! qué crèv'-coeur ! Qué coup d'couteau !
On a ratissé mon château
On m'a esquinté mon chef-d'oeuvre ! )
J'en ai-ty passé d'ces jornées
Durant des années... des années
A turbiner pir' qu'un carcan
Pour gagner not'pain d'tous les jours
Et d'quoi te garder à l'école...
Et j'en ai-ty passé d'ces nuits,
(Toi dans ton p'tit lit endormi),
A coude auprès de l'abat-jour
Jusqu'à la fin de mon pétrole !
Des fois… ça s'tirait en longueur
Mes pauv's z'yeux flanchaient à la peine
Alorss en bâillant dans ma main
J'écoutais trotter ton p'tit coeur
Et souffler ta petite haleine,
Et rien qu'ça m'donnait du courage,
Pour me r'mett' dar-dare à l'ouvrage
Qu'y m'fallait livrer le lend'main :
Que d'fois j'ai eu les sangs glacés
Ces nuits-là pour la moindre toux
J'avais toujours peur pour le croup,
Rapport au mauvais air du faubourg
Où nous aut's on est entassés.
T'rapell's-tu quand tu t'réveillais
Le croissant chaud... l'café au lait ?
T'rappell's-tu comme ej't'habillais ?
Eh ben... pis nos sorties, l'Dimanche...
Tes beaux p'tits vernis... ta rob'blanche.
(T'étais si fin... si gracieux
Tu faisais tant plaisir aux yeux
Qu'on voyait les genss se r'tourner
Pour te regarder trottiner.)
Ah ! en c'temps-là dis mon petit,
De qui c'est qu't'étais la fifille,
L'amour, le trésor, le Soleil,
De qui c'est que t'étais l'Jésus ?
De ta Vieille... est-ce pas? De ta Vieille...
Qui faisait tout's tes volontés ?
Qui t'as pourri ? Qui t'as gâté ?
Qui c'est qui n't'as jamais battu ?
Et l'année d'ta fluxion d'poitrine
Qui t'as soigné, veillé, guéri ?
C'est y moi ou ben la voisine ?
Et à présent qu'te v'la ici
Comme un chien crevé... eune ordure
Comme un fumier... eun' pourriture
Sans un brin d'fleurs, sans eun' couronne,
N'avec la crêm' dos criminels...
Qui c'est qui, malgré tout, vient t'voir ?
Qui qui t'esscuse et qui t'pardonne ?
Qui c'est qu'en est la pus punie ?
C'est ta Vieille... toujours... ta fidèle,
Ta pauv'vieill' loqu'de Vieille vois-tu !
.........................................
Mais j'bavarde... moi... j'use ma salive
La puie cess'pas... la nuit arrive
Faut que j'men aill' moi... il est l'heure :
Présent... c'est si loin où j'demeure...
Et pis quoi... qu'est-c'que c'est qu'ce bruit ?
On croirait comm' quéqu'un qui s'plaint ! ...
On jur'rait de quéqu'un qui pleure...
Oh ! Louis... réponds, c'est p'têt ben toi
Qui t'fais du chagrin dans la Terre...
Seigneur ! si j'allais cor te voir
Comme c'te nuit dans mon cauch'mar
(Tu vourais pas m'fair' cett' frayeur ?)
Oh ! Louis... si c'est toi... tiens-toi sage
Sois mignon... j'arr'viendrai bentôt...
Seul'ment... fais dodo... fais dodo,
Comme aut'fois dans ton petit lit,
Tu sais ben... ton petit lit cage..
Chut! ... c'est rien qu'çà... pleur'pas... j'te dis
Fais dodo va... sois sage... sage,
Mon pauv'tout nu... mon malheureux
Mon petiot... mon petit petiot.
(*) Jasante, terme argotique du mot prière
(Gabriel Randon de Saint-Amand, dit)
(1867-1933)
Jasante (*) de la " Vieille "
(1902)
Tu ne tueras point.
BONJOUR... C'est moi... moi ta m'man
J'suis là... d'vant toi... au cimetière
(Aujord'hui y' aura juste un an
Un an passé d'pis ton affaire.)
Louis?
Mon petit... m'entends-tu seul'ment ?
T'entends-ty ta pauv'moman d'mère
Ta " Vieille ", comm'tu disais dans l'temps
Ta " Vieille ": qu'alle est v'nue aujord'hui
Malgré la bouillasse et la puïe
Et malgré qu'ça soye loin... Ivry !
Alorss... on m'a pas trompée d'lieu ?
C'est ben ici les " Condamnés " ?
C'est là qu't'es d'pis eun' grande année ?
Mon dieu mon dieu ! Mon dieu mon dieu !
Et où donc? Où c'est qu'on t'as mis ?
D'quel côté? Dis-moi... mon ami ?
C'est plat et c'est nu comm'la main :
Ya pas eun'tombe... pas un bout d'croix,
Ya rien qui marqu'ta fosse à toi...
Pas un signe... pas un nom d'baptème
Et rien non pus pour t'abriter !
(J'dis pas qu'tu l'as point mérité
Mais pour eun' mèr' c'est dur tout d'même !)
Louis... tu sais ?... Faut que j'te confesse
Depis un an ... d'pis... ton histoire
J'suis pus tournée qu'aux idées noires
Et j'ai l'coeur rien qu'à la tristesse :
Aussi présent j'suis tout'sangée
J'suis blanchie... courbée... ravagée
Par la honte et par le tourment
(Si tu pourrais m'voir à présent
Tu m'donn'rais pus d'quatre-vingts ans !)
Et pis, j'ai eu ben d'la misère...
(Ça m'a fait du tort tu comprends)
Quand on a su qu'j'étais ta mère
J'ai pus trouvé un sou d'ouvrage,
On m'a méprisée dans l'quartier,
Et l'a fallu que j'déménage.
Depis... dans mon nouveau log'ment
J'vis seule et j'peux pas dir'comrnent
Comme eun' dormeuse, eun' vrai' machine
J'cause à personn' de mon malheur
J'pense à toi et tout l'jour je pleure
Mêm' quand que j'suis à ma cuisine.
L'matin ça m'prend dès que j'me lève
J'te vois... j'te cause... tout haut... souvent
Comm'si qu'tu s'rais encor vivant !
J'mange pus... j'dors pus tant ça m'fait deuil
Et si des fois j'peux fermer l'oeil
Ça manqu'pas... tu viens dans mes rêves.
C'te nuit encor j't'ai vu plein d'sang
Tu t'nais à deux mains ta pauv'tête
Et tu m'faisais - " Moman... Moman " !
Mais moi j'pouais rien pour t'aider
Moi... j'étais là à te r'garder
Et j'te tendais mon tabellier !
................................................
Penses Louis dans l'temps... quand t'étais p'tit
Qui qu'aurait cru... qui m'aurait dit
Qu'tu finirais comm' ça un jour,
Et qu'moi on m'verrait v'nir ici ;
Quand t'étais p'tit t'étais si doux !
Présent... je r'vois tout not' passé
Lorsque t'allais su'tes trois ans.
Et qu'ton pepa m'avait quittée
En m'laissant tout'seule à t'él'ver
Comme ej't'aimais... comme on s'aimait
Qu'on n'était heureux tous les deux
Malgré souvent des moments durs
Quand y avait rien à la maison.
Comme ej't'aimais... comme on s'aimait
C'était toi ma seul' distraction
Mon p'tit mari... mon amoureux !
C'est pas vrai, est-ce pas ? C'est pas vrai
Tout c'qu'on a dit d'toi au procès ?
Su'les jornaux c'qu'y avait d'écrit
Ça n'était ben sûr qu'des ment'ries ?
Mon p'tit à moi n'as pas été
Si mauvais qu'on l'a raconté...
(Sûr qu'étant môme... comm'tous les mômes
T'étais des fois ben garnement,
Mais pour crapule on peut pas l'dire.)
T'étais si doux... et pis... si beau
Mignon peut êt'... mais point chétif
A caus' que moi j't'avais nourri.
T'étais râblé, frais et rosé,
T'étais tout blond et tout frisé
Comme un n'amour... comme un agneau...
J'ai cor de toi eun' boucle ed'tifs
Et deux quenott's, comm'deux grains d'riz
Mon plaisir... c'était l'soir venu,
Avant que d'te mette au dodo,
De t'déshabiller tout " entière "
Tant c'était divin d'te voir nu,
Et j't'admirais... j'te cajolais
J'te faisais " proutt " dans ton p'tit dos
Et j'te bisais ton p'tit darrière
(J't'aurais mangé si j'aurais pu !)
Et pis t'étais si caressant
Et rusé et intelligent !
Oh ! intelligent... fallait voir,
Pour c'qui regardait la mémoire
T'apprenais tout c'que tu voulais,
Tu promettais... tu promettais...
(Et dir'qu't'es là d'ssous à présent
Par tous les temps qu'y neige ou pleuve
Ah ! qué crèv'-coeur ! Qué coup d'couteau !
On a ratissé mon château
On m'a esquinté mon chef-d'oeuvre ! )
J'en ai-ty passé d'ces jornées
Durant des années... des années
A turbiner pir' qu'un carcan
Pour gagner not'pain d'tous les jours
Et d'quoi te garder à l'école...
Et j'en ai-ty passé d'ces nuits,
(Toi dans ton p'tit lit endormi),
A coude auprès de l'abat-jour
Jusqu'à la fin de mon pétrole !
Des fois… ça s'tirait en longueur
Mes pauv's z'yeux flanchaient à la peine
Alorss en bâillant dans ma main
J'écoutais trotter ton p'tit coeur
Et souffler ta petite haleine,
Et rien qu'ça m'donnait du courage,
Pour me r'mett' dar-dare à l'ouvrage
Qu'y m'fallait livrer le lend'main :
Que d'fois j'ai eu les sangs glacés
Ces nuits-là pour la moindre toux
J'avais toujours peur pour le croup,
Rapport au mauvais air du faubourg
Où nous aut's on est entassés.
T'rapell's-tu quand tu t'réveillais
Le croissant chaud... l'café au lait ?
T'rappell's-tu comme ej't'habillais ?
Eh ben... pis nos sorties, l'Dimanche...
Tes beaux p'tits vernis... ta rob'blanche.
(T'étais si fin... si gracieux
Tu faisais tant plaisir aux yeux
Qu'on voyait les genss se r'tourner
Pour te regarder trottiner.)
Ah ! en c'temps-là dis mon petit,
De qui c'est qu't'étais la fifille,
L'amour, le trésor, le Soleil,
De qui c'est que t'étais l'Jésus ?
De ta Vieille... est-ce pas? De ta Vieille...
Qui faisait tout's tes volontés ?
Qui t'as pourri ? Qui t'as gâté ?
Qui c'est qui n't'as jamais battu ?
Et l'année d'ta fluxion d'poitrine
Qui t'as soigné, veillé, guéri ?
C'est y moi ou ben la voisine ?
Et à présent qu'te v'la ici
Comme un chien crevé... eune ordure
Comme un fumier... eun' pourriture
Sans un brin d'fleurs, sans eun' couronne,
N'avec la crêm' dos criminels...
Qui c'est qui, malgré tout, vient t'voir ?
Qui qui t'esscuse et qui t'pardonne ?
Qui c'est qu'en est la pus punie ?
C'est ta Vieille... toujours... ta fidèle,
Ta pauv'vieill' loqu'de Vieille vois-tu !
.........................................
Mais j'bavarde... moi... j'use ma salive
La puie cess'pas... la nuit arrive
Faut que j'men aill' moi... il est l'heure :
Présent... c'est si loin où j'demeure...
Et pis quoi... qu'est-c'que c'est qu'ce bruit ?
On croirait comm' quéqu'un qui s'plaint ! ...
On jur'rait de quéqu'un qui pleure...
Oh ! Louis... réponds, c'est p'têt ben toi
Qui t'fais du chagrin dans la Terre...
Seigneur ! si j'allais cor te voir
Comme c'te nuit dans mon cauch'mar
(Tu vourais pas m'fair' cett' frayeur ?)
Oh ! Louis... si c'est toi... tiens-toi sage
Sois mignon... j'arr'viendrai bentôt...
Seul'ment... fais dodo... fais dodo,
Comme aut'fois dans ton petit lit,
Tu sais ben... ton petit lit cage..
Chut! ... c'est rien qu'çà... pleur'pas... j'te dis
Fais dodo va... sois sage... sage,
Mon pauv'tout nu... mon malheureux
Mon petiot... mon petit petiot.
(*) Jasante, terme argotique du mot prière
Roger Boivin- Nombre de messages : 13157
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: La Jasante de la Vieille. Poème.
Ça ne doit pas être traduisible en d'autres langues ! ..d'où l'importance en public de bien s'exprimer en un français universel .
Roger Boivin- Nombre de messages : 13157
Date d'inscription : 15/02/2009
Re: La Jasante de la Vieille. Poème.
roger a écrit:Ça ne doit pas être traduisible en d'autres langues ! ..d'où l'importance en public de bien s'exprimer en un français universel .
Merci du texte, Roger.
ROBERT.- Nombre de messages : 34713
Date d'inscription : 15/02/2009
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