Hommage à la Papauté

Alexandre VIII (1689-1691)

Pietro Ottoboni, né à Venise en 1610, mort à Rome en 1691.

Lui aussi s’opposa à Louis XIV dans l’affaire de la Régale.

Innocent XII (1691-1700)

Antonio Pignatelli, né à Spinazzola en 1615, mort à Rome en 1700.

Il chercha, par des actes officiels, à combattre le népotisme, ce qui lui valu de nombreuses antipathies.

Clément XI (1700-1721)

Giovanni Francesco Albani, né à Urbino en 1649, mort à Rome en 1721.

Ce fut un homme d’une grande capacité morale et spirituelle.

Il publia, en 1713, la bulle Unigenitus contre le jansénisme.

Innocent XIII (1721-1724)

Michelangelo Conti, né à Rome en 1655, mort à Rome en 1724.

Il était de santé fragile, mais démontra une grande force de caractère lorsqu’il lui a fallu discipliner l’Église espagnole et la Compagnie de Jésus.

Benoît XIII (1724-1730)

Vincenzo Maria Orsini, né à Gravina en 1649, mort à Rome en 1730.

Brillant orateur, il était bien plus incliné pour la vie spirituel que par le temporel de l’Église.

Clément XII (1730-1740)

Lorenzo Corsini, né à Florence en 1652, mort à Rome en 1740.

Il fit ouvrir au public les Musées du Capitole; initia la construction de la Fontaine de Trevi et la façade de la basilique de Saint Jean du Latran.

Benoît XIV (1740-1758)

Prospero Lambertini, né à Bologne en 1675, mort à Rome en 1758.

Il fut un homme d’une grande intelligence et culture, équilibré et amateur d’art, ce qui le mena, tout naturellement, à restaurer le Colisée.

Il était estimé de tous et partout

Clément XIII (1758-1769)

Carlo Rezzonico, né à Venise en 1693, mort à Rome en 1769.

Il dut affronter une période caractérisée par un anticléricalisme exacerbé, répandu sur le continent Européen.

Les Jésuites étant alors persécutés et méprisés, il prit leur défense.

Clément XIV (1769-1774)

Giovanni Vincenzo Ganganelli, né à Sant Arcangelo di Romagna en 1705, mort à Rome en 1774.

Il se résigna, sous la pression des puissances catholiques, dont la France, à abolir l’ordre des Jésuites en 1773.

Pie VI (1775-1799)

Giannangelo Braschi, né à Cesena en 1717, mort à Valence en France en 1799.

Il condamna, non sans hésitation, la Constitution civile du clergé (1791). Bien qu’il eût reconnu la République française (1796), ses États furent envahis, et en partie annexés, par Bonaparte (traité de Tolentino, 1797) qui le fit prisonnier et le détint à Valence où il mourut.

Pie VII (1800-1823)

Gregorio Luigi Barnaba Chiaramonti, né à Cesena en 1742, mort à Romeen en 1823.

Négocia le Concordat avec Bonaparte en 1801, sacra Napoléon empereur en 1804, puis entra en conflit avec lui ; ses États furent occupés, et il fut enlevé de Rome et amené à Fontainebleau en 1812, où il dut accepter un nouveau concordat en 1813 qu’il désavoua la même année.

Il rétabli la Compagnie de Jésus.

Léon XII (1823-1829)

Annibale Sermattei Della Genga, né à Genga en 1760, mort à Rome en 1829.

Il eut une activité répressive, en Europe et dans ses États en luttant contre le carbonarisme.

Il retira les livres de Gallilée de l’Index et commença la reconstruction de la basilique Saint-Paul, détruite par un incendie, en 1823.

Pie VIII (1829-1830)

Francesco Saverio Castiglioni, né à Cingoli en 1761, mort à Rome en 1830.

Il fut un pape conciliateur.

Grégoire XVI (1834-1846)

Bartolomeo Alberto Cappellari, né à Belluno en 1765, mort à Rome en 1846.

Il réprima les insurrections dans les États pontificaux en faisant appel à l’Autriche en 1831 et à la France en 1832). Il condamna Lamennais.

Pie IX (1846-1878)

Giovanni Maria Mastai Ferretti, né à Senigallia en 1792, mort à Rome en 1878.

Il encouragea d’abord le mouvement patriotique italien puis, à partir de 1848, entra en conflit avec les patriotes pour défendre sa souveraineté temporelle. Cette lutte aboutit, en 1870, à la prise de Rome, à l’annexion des États pontificaux par l’Italie. Sur le plan spirituel, Pie IX, fidèle à son attitude intransigeante, condamna le socialisme, le rationalisme et le libéralisme du monde moderne. Il proclama le dogme de l’Immaculée Conception en 1854, et réunit le Ier concile du Vatican, en 1870.

Léon XIII (1878-1903)

Vincenzo Gioacchino Pecci, né à Carpineto Romano en 1810, mort à Rome en 1903.

Il détermina les règles de l’exégèse orthodoxe, prôna le ralliement des catholiques français à la république et donna l’impulsion au mouvement chrétien social

Saint Pie X (1903-1914)

Giuseppe Sarto, né à Riese en 1835, mort à Rome en 1914.

Il entra en conflit avec la France, à l’occasion de la séparation de l’Église et de l’État, en 1905 ; il condamna le mouvement « le Sillon » de Marc Sangnier en 1910 et le modernisme.

Son catéchisme fut l’une des oeuvres marquantes de son pontificat.

Benoît XV (1914-1922)

Giacomo della Chiesa, né à Gênes en 1854, mort à Rome en 1922.

Sa position était antibéliciste et de neutralité pendant la guerra.

Il établit des relations plus ouvertes avec lÉtat italien et repris de nouveaux contacts diplomatiques avec la France et l’Angleterre.

Il recommanda les études bibliques.

Pie XI (1922-1939)

Achille Ratti, né à Desio en 1857, mort à Rome en 1939.

Il signa avec l’État italien les accords du Latran en 1929, qui donnèrent naissance à l’État du Vatican. Il condamna l’Action française en 1926, certains aspects du fascisme, le national-socialisme et le bolchevisme. Précisant, dans Quadragesimo anno de 1931, la doctrine sociale élaborée par Léon XIII, il encouragea l’Action catholique.

Il créa Radio Vatican.


Pie XII (1939-1958)

Eugenio Pacelli, né à Rome en 1876, mort à Castel Gandolfo en 1958.

Durant la Seconde Guerre mondiale, il donna asile à de nombreux persécutés et créa un Office d’information pour les prisonniers et les réfugiés. Pie XII a accentué le caractère international de l’Église romaine en créant de nombreux cardinaux non italiens. Il proclama le dogme de l’Assomption en 1950 ; sur le plan théologique, il adopta une attitude conservatrice.