15ème dimanche après la Pentecôte (2010)

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Message  Arthur Dim 05 Sep 2010, 2:57 pm

15ème dimanche après la Pentecôte (2010) 15_e_d10
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15ÈME DIMANCHE APRÈS LA PENTECÔTE
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La lecture de l'Office en ce jour coïncide souvent avec celle du livre de Job. Ce pieux et riche personnage du pays de Hus, d'abord comblé de tous les biens, fut soudain accablé des maux les plus affreux qu'on puisse endurer ici-bas. " Satan, dit le livre sacré, se présenta un jour devant Dieu et lui dit : Circuivi terram, j'ai parcouru toute la terre et j'ai vu comment vous avez protégé Job, sa maison et tout ce qu'il possède. Mais étendez votre main sur lui et touchez ce qui est à lui, et vous verrez s'il ne vous maudira pas en face. Le Seigneur lui répondit : Va, tout ce qu'il a est en ton pouvoir ; seulement ne lui ôte pas la vie. Satan sortit aussitôt de devant le Seigneur ". Et bientôt Job perdit ses troupeaux, ses biens, sa famille et " fut frappé par Satan d'un ulcère malin depuis la plante des pieds jusqu'à la tête ". Et Job, assis sur un fumier, en fut réduit à ôter avec un tesson la pourriture de ses ulcères ".

L'Église, en songeant à la malice de Satan, nous fait demander que " nous soyons continuellement défendus contre les incursions des démons, contra diabolicos incursus ". Satan a l'empire de la mort, si Dieu le laissait faire, disent les Pères, il ôterait à tous les êtres la vie qu'ils possèdent. S. Paul appelle une maladie qu'il avait : "L'ange de Satan qui le soufflète ". Et c'est le démon, dit l'Écriture Sainte qui réduisit Job à un tel état que le saint homme de Dieu put s'écrier : " Le séjour des morts est devenu ma maison, j'ai préparé ma couche dans les ténèbres, j'ai dit à la pourriture : Tu es mon père ; et aux vers : Vous êtes ma mère et ma soeur. Mes chairs se sont consumées comme un vêtement rongé par les vers et mes os sont collés à ma peau ".

Aussi l'Église applique-t-elle aux Défunts le pressant appel que Job fit alors à ses amis : " Ayez pitié de moi, vous du moins, mes amis, car la main du Seigneur m'a frappé ". Mais son appel resta sans réponse et Job se tourna alors vers Dieu et il s'écria avec une ferme espérance : " Je sais que mon Rédempteur est vivant et que je ressusciterai au dernier jour et que je serai de nouveau revêtu de ma peau et que dans ma chair je verrai mon Dieu. Je le verrai moi-même et mes yeux le contempleront. Cette espérance repose dans mon sein ". Et Job décrit la joie avec laquelle il entendra un jour la voix de Dieu l'appelant à une vie nouvelle : " Vous m'appellerez et je vous répondrai, vous tendrez votre droite à l'oeuvre de vos mains ". " Le Seigneur reçut alors Job favorablement, et mettant fin aux maux dont il souffrait, il lui rendit le double de ce qu'il possédait auparavant et il le bénit plus les dernières années de sa vie qu'il ne l'avait été les premières ".

L'Église, que Job représente, demande à Dieu " d'être purifiée, protégée, sauvée et gouvernée par lui ". Avec le Psaume de l'Introït elle dit : " Penchez vers moi, Seigneur, votre oreille et exaucez-moi, car je suis pauvre et indigent. Seigneur ayez pitié de moi, car je crie vers vous durant tout le jour. Réjouissez mon âme, car je l'ai élevée vers vous. je vous louerai, Seigneur, car vous m'avez retiré de l'enfer le plus profond. "

Avec le Psaume de l'Offertoire elle ajoute : " J'ai attendu le Seigneur avec persévérance et il s'est enfin tourné vers moi, il a exaucé ma prière et il a mais dans ma bouche un cantique nouveau. Ce cantique, c'est celui des âmes chrétiennes ressuscitées à la vie de la grâce. " Il est bon, chantent-elles, de louer le Seigneur et d'annoncer sa grande miséricorde ". " Oui, vraiment le Seigneur est le grand Dieu, le grand roi qui règne sur la terre ".

Aussi l'Épître de S.Paul est-elle toute consacrée à la vie surnaturelle que l'Esprit-Saint, donné à l'Église aux fêtes de la Pentecôte, donne ou rend aux âmes. " Si nous vivons par l'Esprit, marchons aussi selon l'Esprit ", c'est-à-dire soyons humbles, doux, charitables envers ceux qui tombent, en nous rappelant que nous sommes faibles et qu'en face du souverain Juge nous porterons le poids de nos fautes personnelles. Rétribuons généreusement en biens temporels (argent, nourriture, vêtement) les personnes qui nous prêchent la parole de Dieu, (cette parole qui donne la vie), et ne nous relâchons pas car Dieu ne permet pas qu'on se moque de Lui impunément.

La récolte que nous ferons à l'heure de notre mort sera conforme à la nature de la semence que nous aurons jetée. Semons des oeuvres remplies de l'esprit surnaturel et nous moissonnerons la vie éternelle. Ne nous lassons jamais de faire le bien. Évitons les oeuvres charnelles qui sont le manque de charité, l'orgueil, l'avarice et la luxure, car ceux qui commettent le péché sont morts à la vie de la grâce et ne moissonneront que la corruption. Sortons donc de la mort et vivons donc en vrais ressuscités.

L'Évangile donne ce même enseignement en racontant la résurrection du fils de la veuve de Naïm. Jésus voyant la douleur de cette mère, fut touché de compassion. Il s'approcha du cercueil et le touchant il dit : " Jeune homme, je te l'ordonne, lève-toi ". Et aussitôt le mort se leva et commença à parler. Et tous glorifiaient Dieu en disant : "Un grand prophète a paru parmi nous et Dieu a visité son peuple ". Le Verbe, en se faisant chair, s'est approché des âmes qui gisaient dans la mort du péché et, touché par les larmes de l'Église, notre mère, il les a ressuscitées à la vie de la grâce. Puis, par l'Eucharistie, il a déposé dans les corps un germe de vie afin qu'ils ressuscitent aussi au dernier jour.

Faites, Seigneur, que notre corps et notre âme soient entièrement soumis à l'opération de l'Hostie céleste afin que ce ne soit pas notre propre sens, mais l'effet de ce sacrement qui domine toujours en nous.

Homélie de saint Augustin Évêque

La résurrection de ce jeune homme a réjoui sa mère, une veuve. La mère Église se réjouit quotidiennement de voir des hommes ressuscités spirituellement. Celui-là était mort en son corps, ceux-ci le sont en leur âme. Sa mort visible, on ne s'en inquiétait pas, on ne s'en apercevait pas. Il s'en est inquiété, celui qui connaissait les morts. Lui seul connaissait les morts, qui pouvait les rendre vivants. S'il n'était pas venu pour ressusciter les morts, l'Apôtre ne dirait pas : Lève-toi, toi qui dors, lève-toi d'entre les morts, et le Christ t'illuminera (Éphès 5,14.)
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(tiré d'un vieux missel)

Arthur

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Date d'inscription : 15/02/2009

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