L'AUTORITE DANS LA FAMILLE

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Message  Monique Dim 14 Aoû 2022, 7:10 am

Par sa Sainteté le Pape Pie XII


Il y a quelques jours, chers nouveaux époux, lorsque sous le regard de Dieu et en présence du prêtre, vous faisant vous-mêmes ministres du grand sacrement que vous receviez, vous avez échangé solennellement et librement vos consentements de mener une indissoluble communauté de vie, vous avez senti en votre âme, pendant cet acte sacré, que vous étiez et agissiez dans des conditions d'égalité parfaite; de sorte que le contrat matrimonial a été conclu par vous en pleine indépendance, comme entre des personnes ayant des droits strictement identiques. Votre dignité humaine s'y est manifestée dans toute la grandeur de sa libre volonté ; mais en ce moment même vous avez fondé une famille; or, toute famille est une société de vie, toute société bien ordonnée veut un chef; et toute autorité de chef vient de Dieu. Donc, la famille fondée par vous a aussi un chef, investi par Dieu d'autorité : autorité sur celle qui s'est donnée à lui pour compagne, pour en constituer le premier noyau et sur ceux qui, avec la bénédiction du Seigneur, viendront l'accroître et la réjouir, comme de vigoureux rejetons autour du tronc de l'olivier.

Oui, l'autorité du chef de famille vient de Dieu, comme est venue de Dieu à Adam, la dignité et l'autorité du premier chef du genre humain, pourvu de tous les dons à transmettre à sa race; aussi fut-il le premier formé, et Eve ensuite, et ce n'est pas Adam, dit saint Paul qui fut séduit, mais la femme qui, séduite, est tombée dans la transgression (Tim. 2, 13-14).

Oh ! la curiosité d'Eve à regarder le beau fruit du paradis terrestre, ainsi que sa conversation avec le serpent, quel dommage ne causèrent-elles pas au premier homme, à elle et à tous ses enfants, à nous aussi !

A elle, outre les innombrables misères et douleurs, Dieu lui dit qu'elle serait soumise au mari (Gcn. 3.16). Epouses et mères chrétiennes, ne vous laissez jamais surprendre par le désir d'usurper le sceptre de la famille. Que votre sceptre — sceptre d'amour — soit celui que met en votre main l'Apôtre des Nations; vous serez sauvées, en devenant mères, pourvu que vous persévériez dans la foi, dans la charité et dans la sainteté, unies à la modestie (I. Tim. 2.15).

Dans l'état de sainteté, au moyen de la grâce, les conjoints sont également et immédiatement unis avec le Christ. Ceux, en effet, qui ont été baptisés dans le Christ et se sont revêtus de lui, écrivait saint Paul, sont tous des enfants de Dieu, et il n'y a pas de différence entre homme et femme, parce que tous ne sont qu'un dans le Christ Jésus (Gal. 3, 26-28). Par contre, toute autre est la condition dans l'Eglise et dans la famille, en tant qu'elles sont sociétés visibles. C'est pourquoi le même Apôtre donnait l'avertissement suivant : « Je veux que vous sachiez que le chef de tout homme, c'est le Christ, que le chef de la femme c'est l'homme, et que le chef du Christ c'est Dieu. » (I. Cor. 11.3.)


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Mari et femme
(Audience du 10 septembre 1941)
Sa Sainteté le Pape Pie XII


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Message  Monique Lun 15 Aoû 2022, 7:10 am

De même que le Christ, en tant qu'homme, est soumis à Dieu, et que tout chrétien est soumis au Christ dont il est membre, de même, la femme est sujette à l'homme, lequel, en vertu du mariage, est devenu avec elle « une seule chair » (Matth. 19, 6). Le grand Apôtre éprouvait le besoin de rappeler cette vérité et ce fait fondamental aux convertis de Corinthe à qui beaucoup d'idées et d'habitudes du monde païen auraient pu facilement les faire oublier, mal comprendre et dénaturer. N'éprouverait-il pas le besoin d'adresser les mêmes avertissements à de nombreux chrétiens d'aujourd'hui ? Ne respire-t-on pas de nos jours un air malsain de paganisme renaissant ?

Les conditions de vie, telles qu'elles découlent actuellement de l'état économique et social, en ce qui concerne le choix des professions, les arts et les métiers, et l'admission des hommes et des femmes dans les usines, les bureaux et les divers emplois, tendent à créer et à introduire pratiquement une large parité des activités de la femme et de celles de l'homme, de sorte que fréquemment les époux se trouvent dans une situation presque égale.

Très souvent, mari et femme exercent des professions du même ordre, apportent par leur travail personnel au budget familial une contribution à peu près équivalente, tandis que par ce même travail ils sont appelés à mener une vie bien indépendante l'une de l'autre. Et pendant ce temps, les enfants que Dieu leur envoie, comment sont-ils surveillés, gardés, éduqués, instruits ? On les voit, Nous ne dirons pas abandonnés, mais fréquemment confiés dès le début à des mains étrangères, formés et guidés bien plus par d'autres que par leurs mères, que l'exercice de leur profession retient loin d'eux.

Quoi d'étonnant si le sens de la hiérarchie familiale s'affaiblit et finit peu à peu par se perdre, si le gouvernement du père et la vigilance de la mère n'arrivent pas à rendre joyeuse et à faire aimer la communauté domestique ?

Et pourtant, la conception chrétienne du mariage que saint Paul enseignait à ses disciples d'Ephèse comme à ceux de Corinthe, ne pourrait être ni plus nette ni plus claire : « Que les femmes soient soumises à leurs maris, comme au Seigneur; car le mari est le chef de la femme, comme le Christ est le Chef de l'Eglise...


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Message  Monique Mar 16 Aoû 2022, 7:12 am

Or, de même que l'Eglise est soumise au Christ, les femmes doivent être soumises à leurs maris en toutes choses. Maris, aimez vos femmes comme le Christ a aimé l'Eglise et s'est livré lui-même pour elle... Que chacun de vous, de la même manière, aime sa femme comme soi-même, et que la femme vénère son mari. » (Eph. 5, 22-25, 33.)

Cette doctrine et cet enseignement de Paul, que sont-ils, sinon l'enseignement et la doctrine du Christ ? De cette manière le divin Rédempteur est parvenu à restaurer ce que le paganisme avait bouleversé. Ni Athènes ni Rome, phares de civilisation, qui ont cependant répandu tant de lumière sur les liens de la famille, n'ont réussi, ni par les hautes spéculations de la philosophie, ni par la sagesse de la législation, ni par la sévérité de la censure, à mettre la femme à sa véritable place dans la famille.

Dans le monde romain, malgré le respect et la dignité dont était entourée la mère de famille : Uxor dignitatis nomen est, non voluptatis (Spartiani Aelius Verus 5, 12), elle était, suivant l'antique droit quiritaire, juridiquement sujette au pouvoir total et illimité du mari , qui exerçait la domination dans la maison Aussi, l'austère censeur Caton proclamait devant le peuple romain : Majores nostri nullam, ne privatam quidem rem agere feminas sine tutore auctore votuerunt; in manu esse parentum, fratrum, virorum (Tit. Liv. Ab Urbe Cond, 1. XXXIV, c. 2). Mais au cours des siècles suivants, tout ce droit païen des anciens étant tombé en désuétude (Gati Institut. III, 17), cette discipline de fer disparut et les femmes devinrent pratiquement indépendantes de toute autorité du mari.

Sans doute, il est resté de nobles exemples de femmes et de mères excellentes, imitatrices des antiques matrones, comme cette Ostoria, d'illustre famille, dont un sarcophage récemment découvert dans les grottes vaticanes a conservé l'éloge contenu dans son épitaphe (probablement du VIIe siècle après Jésus-Christ) : incomparabilis casiitatis et amoris erga maritum exempli femina; document immortel qui montre aussi que les vertus de chasteté et de fidélité conjugale, devenues alors malheureusement trop rares, ne cessaient pas de recueillir l'estime des Romains.

Mais à ces caractères irréprochables s'opposait le nombre toujours croissant de femmes, spécialement de la haute société, qui, dédaigneuses, esquivaient les devoirs de la maternité pour s'adonner à des occupations et prendre des allures qui jusqu'alors étaient seulement le propre des hommes, tandis qu'avec la multiplication des divorces la famille allait se dissolvant, les mœurs féminines et les affections déviaient du droit chemin de la vie vertueuse, au point d'arracher à Sénèque la plainte amère bien connue : « Y a-t-il désormais une femme qui rougisse de rompre le mariage, après que d'illustres et nobles dames comptent leurs années, non suivant le nombre de consuls, mais de leurs maris, et divorcent pour se marier, et se marient pour divorcer ? » (Senec. De beneficiis 1. III, 16, 2). La femme exerce une grande puissance sur les mœurs publiques et privées, car elle a une grande puissance sur l'homme; rappelez-vous qu'Eve, séduite par le serpent, tendit le fruit défendu à Adam et celui-ci en mangea également.


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Message  Monique Mer 17 Aoû 2022, 7:19 am

Rétablir dans la famille la hiérarchie indispensable à son unité, comme à son bonheur et en même temps rétablir l'amour conjugal dans sa primitive et véritable grandeur, fut une des plus grandes œuvres du christianisme depuis le jour où le Christ affirma à la face des Pharisiens et du monde : « Quod ergo Deus conjuxit, homo non separet. »(Math. 19.6.) Ce que Dieu a uni, que l'homme ne s'avise pas de le séparer.

C'est la hiérarchie essentielle et naturelle découlant de l'unité du mariage; la divine Providence en la créant l'a dotée de qualités distinctes, se complétant mutuellement, qualités dont il a voulu gratifier l'homme et la femme : « Ni l'homme sans la femme, ni la femme sans l'homme, dans le Seigneur» (I. Cor. 11, 11) s'écriait saint Paul. A l'homme, la primauté dans l'unité, la vigueur du corps, les dons nécessaires pour le travail, grâce auquel il doit pourvoir, en l'assurant, à l'entretien de la famille; à lui, en effet, il a été dit : « Tu gagneras ton pain à la sueur de ton front » (Gen. 3, 19).

A la femme, Dieu a réservé la douleur de l'enfantement, les peines de l'allaitement et de la première éducation des enfants pour lesquels les meilleurs soins de personnes étrangères ne remplaceront jamais toutes les affectueuses sollicitudes de l'amour maternel.

Mais tout en maintenant ferme cette dépendance de la femme envers le mari, sanctionnée dans les premières pages de la Révélation (Gen. 3, 16) l'Apôtre des Nations rappelle que le Christ, tout miséricorde pour nous et pour la femme, a adouci le reste de rigueur qui subsistait encore au fond de l'ancienne loi, en montrant par son union divine avec l'Eglise comment l'autorité du Chef et l'obéissance de l'épouse, sans diminuer en rien, peuvent se transfigurer par la force de l'amour, d'un amour imitant celui qui l'unit à son Eglise, et comment la constance du commandement et la docilité respectueuse de l'obéissance peuvent et doivent, dans un amour actif et réciproque, aller jusqu'à l'oubli de soi et au généreux don réciproque.

De là aussi naît et se consolide la paix domestique, laquelle, telle une fleur de l'ordre et de l'affection, est définie par saint Augustin : l'accord dans le commandement et l'obéissance entre ceux qui vivent ensemble : ordinata imperandi obediendique concordia cohabitantium (De civit. Dei, 1. XIX, c. 14). Tel doit être le modèle de vos familles chrétiennes.

Maris, vous avez été investis de l'autorité. Au foyer, chacun de vous est le chef, avec toutes les obligations et les responsabilités que ce titre comporte. N'hésitez donc pas à exercer cette autorité; ne vous soustrayez pas à ces devoirs, ne fuyez pas ces responsabilités. Que l'indolence, la négligence, l'égoïsme et les passe-temps ne vous fassent pas abandonner le gouvernail du navire familial confié à vos mains. Mais envers la femme que vous avez prise pour compagne de votre vie, de quelle délicatesse, de quel respect de quelle affection devra, en toute circonstance joyeuse ou triste, faire preuve votre autorité! Que vos ordres, ajoute le grand Evêque cité tout à l'heure, aient la douceur du conseil, et dans le conseil l'obéissance puisera courage et réconfort. Dans la maison du chrétien qui vit de la foi et n'est encore qu'un pèlerin éloigné de la cité céleste, ceux-là même qui commandent sont les serviteurs de ceux à qui ils paraissent donner des ordres; car ils commandent non par envie de dominer, mais pour conseiller, non par orgueil de prévaloir, mais par désir de se montrer bon et prévoyant. (S. Augustin, I. c.)


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Message  Christian Mer 17 Aoû 2022, 8:02 am

On est tellement loin de tout ca aujourd'hui,hiérarchie familiale?c'est un peu n'importe quoi.Tout est accepté comme normal:Famille a 4 parents,familles reconstituées,familles pas de parents,enfants,élevés avec le cellulaire comme éducation,parents qui n'ont plus le temps et qui travaillent et leur enfants a la garderie a la semaine.L'autorité familiale seras souvent remplacée plutot pas les influences sociales qui mèneront a un échec pour les enfants dans cette société démunis des valeurs de Dieu notre créateur.Ce que je penses aussi est qu'il est vrai qu'il faut reconnaitre aujourd'hui que la femme a beaucoup de dons pour exercer des métiers d'hommes et que souvent le font mieux.
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Message  Eric Mer 17 Aoû 2022, 6:12 pm

Christian a écrit:Ce que je penses aussi est qu'il est vrai qu'il faut reconnaitre aujourd'hui que la femme a beaucoup de dons pour exercer des métiers d'hommes et que souvent le font mieux.
Pareil, Christian.
D'ailleurs, comme le poète, je vois bien qu'aujourd'hui (et plus que jamais) la femme est clairement l'avenir de l'homme !
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Message  Monique Jeu 18 Aoû 2022, 7:18 am

Prenez exemple sur saint Joseph. Il contemplait près de lui la Très Sainte Vierge, meilleure, plus sainte, plus élevée que lui; un souverain respect lui faisait vénérer en elle la Reine des Anges et des hommes, la Mère de son Dieu, et cependant il restait et agissait à son poste de chef de la Sainte Famille, et il ne manquait à aucune des hautes obligations qu'un tel titre lui imposait.

Quant à vous, épouses, élevez vos âmes. Ne vous contentez pas d'accepter, de subir presque cette autorité de l'époux à qui Dieu vous a soumises par les dispositions de la nature et de la grâce; vous devez vous y soumettre avec sincérité et amour, avec l'amour respectueux que vous portez à l'autorité même de Notre Seigneur, d'où provient tout pouvoir de chef. Nous le savons bien : de même que l'égalité dans les études, les écoles, les sciences, les sports, les concours, fait monter dans de nombreux cœurs féminins des sentiments d'orgueil, de même, votre sensibilité ombrageuse de jeunes femmes modernes indépendantes ne se pliera pas peut-être sans difficulté à la sujétion domestique. Autour de vous, bien des voix, vous la représenteront comme quelque chose d'injuste, vous suggéreront une plus fière indépendance, vous rediront qu'en tout vous êtes égales à vos maris, et même en beaucoup de points supérieures. N'écoutez pas comme autant d'Eve ces paroles perfides, tentatrices, trompeuses; ne vous laissez pas détourner du seul chemin qui peut conduire même ici-bas au véritable bonheur. La plus grande indépendance à laquelle vous avez un droit sacré, c'est l'indépendance d'une âme solidement chrétienne en face des exigences du mal. Là où le devoir s'impose, et avertit hautement votre esprit et votre cœur, quand vous êtes en face d'une demande quelconque qui va contre les imprescriptibles préceptes de la loi divine, et contre vos devoirs non moins imprescriptibles de chrétiennes, d'épouses, de mères, alors conservez, défendez respectueusement, tranquillement, affectueusement mais fermement, mais inébranlablement la sainte et inaliénable indépendance de votre conscience.

Il y a parfois dans la vie de brillants moments d'héroïsme et de victoire, dont les anges et Dieu restent les seuls et invisibles témoins. Mais pour le reste, lorsqu'on vous demande le sacrifice d'une fantaisie, d'une préférence personnelle, fut-elle la plus légitime, soyez heureuses que ces légers renoncements vous gagnent chaque jour davantage le cœur qui s'est donné à vous, accroissent et renforcent constamment l'intime union de pensées, de sentiments, de volontés, qui seule saura vous rendre agréable et doux l'accomplissement de votre haute mission auprès de vos enfants, mission que compromettrait gravement tout manque de concorde entre vous.

Et puisque dans la famille, comme dans toute autre association de deux ou trois personnes visant la même fin, est indispensable une autorité qui, tout en sauvegardant efficacement leur union, les guide et les dirige, vous devez aimer ce lien qui, de deux volontés, en fait une seule, encore que sur le chemin de l'existence l'un précède et l'autre suive; vous devez l'aimer de tout l'amour que vous portez à votre foyer domestique.

Puisse la Bénédiction Apostolique que Nous vous donnons du fond de Notre cœur paternel, être pour vous, chers nouveaux époux, le gage de grâces toujours plus abondantes, à mesure que vous avancez sur la route de la vie, grâces qui vous aideront à persévérer dans cette union de vos âmes et dans l'entière fidélité à vos devoirs réciproques.


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Message  Monique Ven 19 Aoû 2022, 7:00 am

Parents et enfants

Unie par un double et solide lien, elle va se développer et croître, chers nouveaux époux, la famille que vous venez de fonder avec tant de joie et d'espérance au pied de l'autel, devant le prêtre. Ce lien assemble et groupe étroitement sous le toit commun les conjoints entre eux et les parents avec les enfants. Au premier vagissement d'un berceau, la mère et le père tressaillent; proches parents et amis prodiguent leurs félicitations. Et, à l'aurore de cette première vie, voici qu'apparaît pour la première fois l'autorité du père, puis celle de la mère. Tous deux conscients du devoir qui leur incombe ont hâte de voir le baptême faire de ce tout petit un enfant de Dieu ;

effacer en lui la faute originelle, lui communiquer la vie de la grâce et lui ouvrir les portes du paradis; car le royaume des deux appartient aux enfants (Math., 19.14). Oh ! combien une telle pensée ne doit-elle pas ennoblir un père, qui se glorifie de sa foi dans le Christ, et réconforter une mère désireuse du salut de ses enfants. C'est ainsi que chaque petit être, en recevant le sceau de l'adoption divine, en buvant à la source de l'eau surnaturelle, commence dans l'Eglise, tel un voyageur, sa marche sur les routés incertaines et dangereuses du monde.

Que deviendra un jour cet enfant ? Les tout petits sont des roseaux agités par le vent; des fleurs de la corolle desquelles même les zéphyrs détachent quelques pétales; des plates-bandes vierges où le Seigneur a déposé les semences de la bonté, mais que guettent les sens et les pensées du cœur humain, de ce cœur enclin au mal dès l'adolescence (Gen. 8, 21), par l'orgueil de la vie et la convoitise des yeux et de la chair (Cfr. I, Jean, 2, 16). Qui raffermira ces roseaux? Qui protégera ces fleurs ? Qui cultivera ces plates-bandes et y fera germer les semences de la bonté, malgré les influences perfides du mal ? En premier lieu, l'autorité qui gouverne la famille et les enfants; la vôtre, ô parents.


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Message  Monique Sam 20 Aoû 2022, 6:55 am

De nos jours, pères et mères se plaignent fréquemment de ne plus parvenir à se faire obéir de leurs enfants. Des bambins capricieux qui n'écoutent personne. Des adolescents qui méprisent toute direction. Des jeunes gens et des jeunes filles ne pouvant souffrir le moindre conseil, sourds à tout avertissement, ne visant qu'à l'emporter dans les jeux et les compétitions, prétendant tout faire à leur tête, persuadés qu'eux seuls comprennent bien les nécessités de la vie moderne.

Bref, affirme-t-on, la nouvelle génération n'est pas, d'ordinaire, — il y a pourtant de bien belles et chères exceptions — disposée à s'incliner devant l'autorité du père et de la mère. Et quelle est la raison de cette attitude indocile ? Celle qu'on en donne généralement, c'est qu'aujourd'hui les enfants, bien souvent, n'ont plus le sentiment de la soumission, du respect dû à leurs parents et à leurs paroles. Dans l'atmosphère de l'ardente et juvénile arrogance au milieu de laquelle ils vivent, tout les incite à faire fi de toute déférence envers les parents, et ils la perdent; tout ce qu'ils voient et entendent autour) d'eux finit par accroître, enflammer, exaspérer] leur inclination naturelle et indomptée à l'indépendance, leur mépris du passé, leur fougue vers l'avenir.

Si Nous parlions en ce moment à des enfants ou à des jeunes gens, Nous examinerions et exposerions les causes de leur rare et pénible obéissance. Nous adressant, au contraire, à vous, nouveaux époux, qui aurez bientôt à exercer l'autorité paternelle et maternelle, Nous voulons attirer votre attention sur un autre aspect de cette question si importante.

L'exercice normal de l'autorité dépend non seulement de ceux qui doivent obéir, mais encore, dans une large mesure, de ceux qui ont à commander. En termes plus clairs : autre chose est le droit de posséder l'autorité et le droit de donner des ordres, et autre chose est le prestige moral qui constitue et rehausse l'autorité effective, efficace, laquelle parvient à s'imposer aux autres, et à obtenir en fait l'obéissance.

Le premier droit vous est conféré par Dieu, en vertu de l'acte même qui vous rend père et mère. La seconde prérogative, il faut l'acquérir et la conserver, elle peut être perdue comme elle peut être augmentée. Or, le droit de commander à vos enfants sera presque sans effet, s'il n'est pas accompagné de ce pouvoir et de cette autorité personnelle sur eux, qui vous donne l'assurance d'être réellement obéis. De quelle façon, par quel ingénieux moyen pourrez-vous donc acquérir, conserver, étendre ce pouvoir moral ?


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Message  Monique Dim 21 Aoû 2022, 7:09 am

Dieu accorde à certains le don naturel du commandement, le don de savoir imposer à autrui sa propre volonté. C'est un don précieux. Qu'il soit tout entier dans l'âme ou pour une grande part dans la personne, dans l'attitude, dans la parole, dans le regard, dans le visage, il serait souvent difficile de le dire, mais c'est en même temps un don redoutable. N'en abusez pas, si vous le possédez, dans vos rapports avec vos enfants : vous risqueriez de fermer, sous l'influence de la crainte, leurs âmes, d'en faire des esclaves et non des enfants affectueux. Tempérez cette force par l'expansion de l'amour, qui réponde à leur affection, par la bonté suave, patiente, empressée, encourageante. Ecoutez le grand Apôtre saint Paul qui vous exhorte : « Pères, ne provoquez pas vos enfants à la colère, afin qu'ils ne se découragent pas. » (Coloss. 3, 21).

Rappelez-vous parents, que la rigueur n'est méritoire que lorsque le cœur est doux.
Allier la douceur à l'autorité, c'est vaincre et triompher dans la lutte dans laquelle vous engage votre tâche de parents. Du reste, pour tous ceux qui commandent, la condition fondamentale de la domination bienfaisante sur les volontés des autres, c'est la maîtrise de soi-même, de ses propres passions et impressions. Une autorité quelconque n'est forte et respectée que lorsque les sujets ont l'impression qu'elle est dirigée dans ses mouvements par la raison, par la foi, par le sentiment du devoir; les sujets sentent alors qu'au devoir de celte autorité doit répondre leur propre devoir.

Si les ordres que vous donnez à vos enfants, si les réprimandes que vous leur adressez, procèdent d'impulsions du moment, d'accès d'impatience, d'imagination ou de sentiments aveugles ou mal pondérés, il arrivera forcément que la plupart s'avéreront arbitraires, incohérents, peut-être même injustes et inopportuns. Aujourd'hui vous serez envers ces pauvres petits d'une exigence irraisonnable, d'une sévérité inexorable; demain vous laisserez tout passer. Vous commencerez par leur refuser une petite chose qu'un moment après, fatigués de leurs plaintes et de leurs bouderies, vous leur accorderez avec des démonstrations de tendresse, désireux d'en finir une bonne fois avec une scène qui vous irrite les nerfs.

Pourquoi donc ne savez-vous pas dominer vos mouvements d'humeur, modérer vos caprices, vous gouverner vous-mêmes, alors que vous entendez et voulez gouverner vos enfants ? Si, à certains moments, il vous semble que vous n'êtes pas tout à fait maîtres de vous-mêmes, remettez à plus tard, à une meilleure heure, la réprimande que vous vouliez faire, la punition que vous croyez devoir infliger. La paisible et tranquille fermeté de votre esprit conférera à vos paroles et au châtiment une efficacité bien différente, une autorité éducative plus réelle que s'ils étaient provoqués par une passion mal maîtrisée.


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Message  Monique Lun 22 Aoû 2022, 7:40 am

N'oubliez pas que les enfants, même les plus petits, sont tous yeux pour observer et noter, et qu'ils s'apercevront tout de suite de vos changements d'humeur. Dès le berceau, à peine seront-ils arrivés à distinguer d'une autre femme leur maman, qu'ils auront vite fait de se rendre compte du pouvoir qu'ont sur des parents faibles un caprice, des pleurs; ils n'auront pas honte, dans leur innocente petite malice, d'en abuser. Gardez-vous donc de tout ce qui pourrait diminuer votre autorité auprès d'eux.

Gardez-vous de gaspiller cette autorité qui, par de continuelles et insistantes recommandations et observations, finirait par les lasser; ils ne les écouteront plus et n'y ajouteront plus aucune importance. Gardez-vous de tromper ou d'induire en erreur vos enfants par des raisons ou des explications inexistantes ou fausses, données au petit bonheur, pour vous tirer d'embarras et vous libérer de questions importunes.

S'il ne vous semble pas bon de leur exposer les vraies raisons d'un ordre émané de vous ou d'un fait, il sera préférable de faire appel à leur confiance en vous, à leur amour pour vous. Ne falsifiez pas la vérité; passez-la plutôt sous silence; vous ne soupçonnez pas quels troubles et quelles crises peuvent naître, en ces petites âmes, le jour où elles s'apercevront qu'on a abusé de leur crédulité naturelle.

Gardez-vous aussi de laisser transparaître un signe quelconque de désunion entre vous, une différence quelconque entre vous dans la façon de traiter vos enfants. Ils s'aviseraient bien vite de se servir de l'autorité de la mère, contre celle du père ou de celle du père contre la mère, et résisteraient difficilement à la tentation d'exploiter pareille disparité pour la satisfaction de toutes leurs fantaisies.

Gardez-vous enfin d'attendre que vos enfants aient grandi en âge pour manifester votre autorité sur eux, douce et calme, mais en même temps ferme et franche, ne cédant à aucune scène de larmes ni de colère; dès le début, dès le berceau et les premières lueurs de leur raison toute naïve, faites en sorte qu'ils éprouvent et sentent sur eux le contact de mains caressantes et délicates, mais aussi sages et prudentes, vigilantes et énergiques.


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Message  Monique Mar 23 Aoû 2022, 7:53 am

Autorité sans faiblesse, telle doit être la vôtre ; mais autorité toute imprégnée d'amour et soutenue par l'amour. Si vraiment l'amour paternel et maternel — amour chrétien sous tous les rapports et non complaisance égoïste plus ou moins inconsciente — inspire vos ordres, vos enfants en seront touchés et le seconderont au fond de leur âme, sans qu'il soit besoin de beaucoup de paroles; car le langage de l'amour est plus éloquent dans le silence de l'action que dans les accents des lèvres. Mille petits indices, une inflexion de la voix, un geste imperceptible, une légère expression du visage, un geste d'approbation, leur révéleront, mieux que toutes les protestations, quelle affection anime une défense qui les peine, quelle bienveillance se cache dans une recommandation qui les contrarie; et alors, la parole de l'autorité apparaîtra à leur cœur, non comme un poids pesant ou un joug odieux à secouer le plus tôt possible, mais comme la suprême manifestation de votre amour.

Et avec l'amour ne faut-il pas aussi l'exemple ? Vos enfants, prompts imitateurs par nature, comment pourront-ils apprendre â obéir, s'ils voient en toute occasion la mère ne faire aucun cas des ordres de leur père; bien plus, se plaindre de lui; si, au sein du foyer, ils entendent continuellement des critiques irrespectueuses contre toute autorité ; s'ils remarquent que leurs parents sont les premiers à ne pas accomplir ce que leur commandent Dieu et l'Eglise ? Faites, au contraire, qu'ils aient sous les yeux un père et une mère qui, dans leur façon de parler et d'agir, donnent l'exemple du respect envers les autorités légitimes, de la fidélité constante à leurs propres devoirs. A ce spectacle si édifiant, plus profitable que n'importe quelle exhortation étudiée, ils apprendront ce qu'est la véritable obéissance chrétienne, et de quelle manière eux-mêmes devront la pratiquer envers leurs parents.

Soyez persuadés, chers nouveaux époux, que le bon exemple est le plus précieux patrimoine que vous puissiez laisser à vos enfants. C'est la vision ineffaçable d'un trésor d'œuvres et d'action, de paroles et de conseils, d'actes pieux et de pas vertueux, qui s'imprimera toujours vivante dans leur mémoire et dans leur esprit, comme l'un des souvenirs les plus émouvants et les plus chers. Elle leur rappellera et ressuscitera vos personnes, aux heures de doute et d'incertitude entre le bien et le mal, entre le danger et la vic¬toire. Dans les moments sombres, quand le ciel devient noir, vous leur réapparaîtrez dans un horizon qui éclairera et dirigera leurs pas sur le chemin que vous avez déjà parcouru vous-mêmes, en accomplissant ce travail et cette tâche qui sont le prix du bonheur d'ici-bas et du ciel. Est-ce là un rêve ? Non ! la vie que vous inaugurez en fondant un nouveau foyer n'est pas un rêve; c'est un sentier où vous cheminez, investis d'une dignité et d'une autorité qui doivent être une école et un apprentissage pour ceux de votre sang, pour vos descendants.


« Malgré ces précautions, vos visites doivent être rares et absolument nécessaires; car, avec les femmes, il y a toujours plus à perdre qu'à gagner. Leur légèreté donne aux confesseurs plus de travail qu'elle ne rapporte de fruit; aussi, conseillerai-je toujours de cultiver préférablement les maris. Il y a plus d'avantage à instruire les hommes, dont la nature est plus forte et plus constante. D'ailleurs, la piété des femmes et le bon ordre des familles dépendent très-ordinairement de la vertu des hommes.

« Quand vous serez arrivé à Ormuz, après avoir prudemment considéré l'état des choses, vous verrez où il conviendra que vous demeuriez, soit dans l'hôpital, soit dans la maison de la Miséricorde, ou dans un petit logement qui n'en soit pas éloigné.

« Si je vous appelle au Japon, vous écrirez aussitôt au recteur du collège de Goa par deux ou trois voies différentes, afin qu'il vous remplace par un de nos Pères, capable de consoler la ville d'Ormuz. Enfin, je vous recommande vous-même à vous-même, mon cher Gaspard; surtout, n'oubliez jamais que vous êtes membre de la Compagnie de Jésus !

« Dans les affaires particulières, l'expérience vous fera sentir ce qui sera le plus à la gloire de Dieu; car, en fait de prudence, l'usage est le meilleur maître.

« Souvenez-vous de moi dans vos prières et vos saints sacrifices, et recommandez  à ceux que vous dirigerez de prier pour moi le Maître que nous servons.

« Lisez ces instructions toutes les semaines, afin de n'en rien oublier.

« Plaise au Seigneur de vous conduire, de vous garder dans votre voyage, et cependant d'être toujours avec nous !



En implorant de Lui cette grâce pour vous et pour tous les parents chrétiens, Nous vous donnons, chers époux nouveaux, avec toute l'effusion de Notre cœur, la Bénédiction Apostolique.

FIN
Monique
Monique

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Date d'inscription : 26/01/2009

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