Dimanche de la Passion (2011)

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Message  Arthur Dim 10 Avr 2011, 12:08 pm

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QUINZAINE DE LA PASSION

Les derniers jours qui nous séparent de Pâques ne constituent pas à proprement parler un nouveau temps liturgique ; c'est toujours le Carême qui se poursuit. Les textes illustrent le mystère de la Croix. On y relève quatre thèmes principaux :

le Christ est rejeté par son peuple,
le Christ persécuté prie son Père,
le Christ fait de cette persécution le moyen de salut,
le peuple prend conscience de son péché.

" Les étendards du Roi s'avancent, le mystère de la Croix resplendit. " L'Église porte désormais son regard sur le mystère pascal. Elle attend le jour où se dressera la Croix du Sauveur. Croix douloureuse du Vendredi saint, Croix triomphale du ressuscité.


LE REJET DU CHRIST PAR SON PEUPLE
Le temps de la Passion est déjà commencé. Non pas la Passion violente des dernières heures, mais le drame d'une lutte de plus en plus irréductible. A travers les évangiles, où nous voyons les chefs du peuple comploter pour perdre Jésus, apparaît l'opposition de nos intérêts sordides avec l'amour du Sauveur ; opposition qui déterminera bientôt l'humanité pécheresse à se débarrasser de Dieu. " Pour lequel de mes bienfaits voulez-vous me lapider ? " demande Jésus aux Juifs qui ramassent des pierres. Et ils répondent : " Ce n'est pas pour une bonne action que nous te lapidons, mais pour ton blasphème, car tu es homme et tu te fais Fils de Dieu ! " Le refus est net : les hommes ne veulent pas de celui qui se présente comme le Fils de Dieu.


LA PRIÈRE DU CHRIST
Et la plainte du Christ monte vers Dieu. C'est lui qui parle dans les chants liturgiques des jours qui viennent. Et avec lui les prophètes qui ont été persécutés pour l'avoir annoncé : Daniel, Jonas, Jérémie. Avec lui, l'Église entière qui souffre persécution pour sa fidélité à son maître. " Seigneur, arrache-moi aux mains de mes ennemis ... Que de fois je fus maltraité ! ... Et cependant, on n'a rien pu contre moi ... Sur mon dos les pécheurs ont frappé comme sur une enclume. "


LA CROIX MOYEN DE SALUT
Le Christ va mourir. Les hommes veulent sa mort. Caïphe comme grand-prêtre a prophétisé à son sujet : " Il est bon qu'un homme meure pour éviter la perte de tout le peuple. " Et Jésus lui-même accepte son sacrifice : " Quand je serai élevé de terre, j'attirerai tout à moi . " Avant de lire le récit de la Passion, nous en méditerons le sens et la portée. Si le grain de blé meurt il porte du fruit. Bien mieux que tous les sacrifices rituels, le Christ qui entre au ciel paré de son sang, purifiera notre conscience de toutes ses oeuvres de mort.


LE PÉCHÉ DU PEUPLE
A voir souffrir le Christ, à l'entendre se plaindre, nous prenons de notre péché une conscience plus vive. Jadis, en Carême, les pénitents étaient exclus de l'Église pendant le sacrifice. Plus tard, le peuple entier se considérant comme coupable, un voile fut tendu qui séparait l'assistance du choeur, où se célébrait le mystère divin. Il nous restait le voile (jusqu'à Vatican II) qui couvrait la Croix et les statues. Nous séparés par nos fautes du ciel et du Christ qui y règne. Il nous faut attendre l'absolution de Pâques que le Christ nous mérite par sa mort. Alors seulement nous pourrons à nouveau contempler le Christ triomphant. Le voile du saint des saints sera déchiré, et la Croix glorieuse apparaîtra à nos yeux.

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DIMANCHE DE LA PASSION


La Station était (avant Vatican II) dans la basilique de Saint-Pierre, élevée à l'emplacement du cirque de Néron où le prince des Apôtres mourut comme son Maître sur une croix.

Nous n'ignorons pas, dit S. Léon, que le mystère pascal occupe le premier rang parmi toutes les solennités religieuses. Notre manière de vivre durant l'année toute entière doit, il est vrai, par la réforme de nos moeurs, nous disposer à le célébrer d'une manière digne et convenable ; mais les jours présents exigent en plus haut degré notre dévotion, car nous savons qu'ils sont proches de celui où nous célébrons le mystère très sublime de la divine miséricorde.

Ce mystère est celui de la passion du Sauveur dont l'anniversaire approche. Pontife et Médiateur du Nouveau Testament, Jésus montera bientôt sur sa croix et le sang qu'il répandra, il le présentera à son Père en entrant dans le vrai Saint des saints qui est le ciel. " Voilà, chante l'Église, que brille le mystère de la Croix où la Vie a subit la mort et par sa mort nous a rendu la vie ". Et l'Eucharistie est le mémorial de cet amour immense d'un Dieu pour les hommes, car en l'instituant, Jésus a dit : " Ceci est mon corps qui sera livré pour vous ; Ceci est le calice de la nouvelle alliance en mon sang. Faites ceci en mémoire de moi ".

Et en réponse à toutes ces bontés divines que fit l'homme ? " Les siens ne le reçurent pas ", dit S. Jean, en parlant de l'accueil que firent les Juifs à Jésus. " Pour le bien on lui rendit le mal " et on ne lui réserva que des outrages. " Vous, leur dire Jésus, vous me déshonorez ". L'Évangile nous montre en effet la haine grandissante du Sanhédrin.

Abraham, le père du peuple de Dieu avait cru fermement aux promesses divines qui lui annonçaient le Christ futur, et dans les limbes, son âme, que n'a pu atteindre la mort éternelle car elle a eu foi en Jésus, s'est réjouie lorsqu'elle a vue ces promesses réalisées par le venue du Sauveur. Et les Juifs qui auraient dû reconnaître en Jésus le Fils de Dieu, plus grand qu'Abraham et les prophètes parce qu'il est éternel, méconnurent le sens de ses paroles et après l'avoir insulté, en le traitant de possédé et de blasphémateur, ils voulurent le lapider.

" Ne crains pas devant leur face, lui dit Dieu en la personne de Jérémie, car je ferai que tu craignes pas leur visage. Je t'ai établi comme une ville fortifiée et une colonne de fer et un mur d'airain contre les rois de Juda, ses princes, ses prêtres et son peuple. Et ils combattront contre toi et ne prévaudront pas parce que moi je suis avec toi, dit le Seigneur, afin que je te délivre ". " Pour moi, dit Jésus, je ne cherche pas ma propre gloire ; il est quelqu'un qui la cherche et qui juge ".

Et par la bouche du Psalmiste il continue : " Jugez-moi, ô Dieu, et séparez ma cause de celle d'un peuple qui n'est pas saint ; délivrez-moi de l'homme méchant et trompeur ". ce peuple "menteur", affirme jésus, c'est le peuple Juif. " Délivrez-moi de mes ennemis, continue le Psalmiste ; vous m'arracherez des mains de l'homme inique ". " Le Seigneur est juste, il tranchera la tête des pécheurs ". Dieu, en effet, ne permit pas aux hommes de mettre la main sur Jésus avant que ne vint son heure et lorsque son heure, celle de l'immolation, eut sonné, il arracha son Fils aux mains des méchants en le ressuscitant.

Cette mort et cette résurrection avait été annoncées par les prophètes et Isaac en avait été la figure lorsque, sur le point d'être immolé sur l'ordre de Dieu par Abraham, son père, il avait en quelque sorte été rendu à la vie par Dieu et remplacé par un bélier qui symbolisait l'Agneau de dieu sacrifié en place des hommes. Jésus devait donc, dans son premier avènement, être humilié et souffrir, et ce n'est qu'après, qu'il apparaîtra dans sa toute puissance ; mais les Juifs, aveuglés par leurs passions, n'admirent qu'un avènement ; celui qui doit se produire dans la gloire et, scandalisés par la croix de Jésus, ils le rejetèrent. Aussi Dieu les rejeta-t-il à son tour, tandis qu'il accueille avec bienveillance ceux qui mettent leur espérance en la rédemption de Jésus, et qui unissant leurs souffrances aux siennes.

" C'est avec raison et par l'inspiration de l'Esprit-Saint, dit S. Léon, que les saints Apôtres ont ordonné ces jours de jeûnes plus austères, afin que par une participation commune à la croix du Christ nous fassions, nous aussi, quelque chose qui nous unisse à ce qu'il a fait pour nous. Comme le dit S. Paul ; "Si nous souffrons avec lui, nous serons glorifiés avec lui .. Là où il y a participation à la passion du Seigneur, on peut regarder comme certaine et assurée l'attente du bonheur qu'il a promis.

Au souvenir de la Passion de Jésus dont l'anniversaire approche, rappelons-nous que, pour en ressentir les effets bienfaisants, il nous faut, comme le Maître, savoir souffrir persécution pour la justice. Et lorsque, membres de la " famille de Dieu" nous sommes persécutés avec et comme le Christ, demandons à dieu " qu'il garde nos corps et nos âmes ".


Homélie de saint Grégoire Pape


Observez, frères très chers, la mansuétude de Dieu. Il était venu pour effacer les péchés du monde, et il disait : Qui de vous me convaincra de péché ? Il ne dédaigne pas de montrer par le raisonnement qu'il n'est point pécheur, lui qui, par la vertu de sa divinité, pouvait justifier les pécheurs. Mais bien redoutable est ce qu'il ajoute : Celui qui est de Dieu, écoute les paroles de Dieu ; et si vous ne les écoutez pas, c'est que vous n'êtes pas de Dieu. Si donc celui-là écoute les paroles de Dieu, qui est de Dieu ; et si celui qui n'est point de Dieu de lui ne peut écouter ses paroles, que chacun s'interroge et écoute si, à l'oreille de son coeur, il perçoit les paroles de Dieu ; il connaîtra alors qui il est. La Vérité ordonne de désirer la patrie céleste, de fouler aux pieds les désirs de la chair, de fuir la gloire du monde, de ne point convoiter le bien d'autrui et de donner du sien largement.

Arthur

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Message  ROBERT. Mar 12 Avr 2011, 6:23 pm

Arthur a écrit:
(...) "Pour lequel de mes bienfaits voulez-vous me lapider ?" demande Jésus aux Juifs qui ramassent des pierres.

La Station était (avant Vatican II) dans la basilique de Saint-Pierre, élevée à l'emplacement du cirque de Néron où le prince des Apôtres mourut comme son Maître sur une croix.

(...)Dieu, en effet, ne permit pas aux hommes de mettre la main sur Jésus avant que ne vint son heure et lorsque son heure, celle de l'immolation, eut sonné, il arracha son Fils aux mains des méchants en le ressuscitant.


Pardonnez ma paresse de ne vous lire qu’aujourd’hui.

Merci Arthur pour ces Commentaires sur cette quinzaine de la Passion.

Mon cœur est plus dur que la pierre que je ramasse pour lapider Notre-Seigneur : voilà la manière que je Le remercie de m’avoir créé, d’avoir été tout Amour et toute Bonté à mon égard.

A cause de mes péchés sans nombre, de ma lâcheté, de mon ingratitude, de mon indifférence, Rome est devenue la risée du monde entier, le Christ est devenu un morceau de viande étalé en spectacle devant l’univers. Pardon Jésus ! Pardon !

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