Histoire du Prophète Élie le Thesbite.

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Message  Roger Boivin Mar 03 Aoû 2010, 11:47 pm

Saint et glorieux Prophète ELIE le Thesbite.
 


Le Saint et grand Prophète Elie, cet ange dans la chair qui reçut de Dieu le pouvoir d'ouvrir et de fermer les cieux, était originaire de Thishbé en Galaad.

On raconte qu'au moment de sa naissance son père vit des hommes vêtus de blanc l'envelopper de langes de feu et, en lui attribuant son nom, ils lui donnèrent à manger une flamme, symbole du zèle divin qui allait le dévorer pendant toute sa vie. Dès son enfance, il observait rigoureusement tous les commandements de la Loi et se tenait en permanence devant Dieu par une virginité impassible, un jeûne permanent et une prière ardente, qui rendirent son âme comme le feu et firent de lui le modèle de la vie monastique.

Achab ayant accédé au trône du royaume du Nord, qui avait fait schisme depuis Jéroboam, porta à son comble l'impiété et la dépravation de ses prédécesseurs. Encouragé par sa femme, l'exécrable Jézabel, il persécutait les Prophètes et tous les hommes qui restaient fidèles à Dieu, et s'adonna au culte des faux dieux : Baal et Astarté. Le Prophète Élie se rendit alors auprès du roi et lui déclara :
« Il vit le Seigneur, Dieu des Armées, le Dieu d'Israël, devant lequel je me tiens aujourd'hui! Non, il n'y aura,ces années, ni rosée ni pluie, si ce n'est par une parole de ma bouche ! »
À la parole du Prophète une terrible sécheresse s'abattit alors, comme une fièvre, sur la terre: tout fut desséché, dévasté, brûlé ; hommes, femmes, enfants, animaux domestiques et bêtes sauvages, tous mouraient faute de nourriture, les sources tarissaient, les plantes se flétrissaient, et rien n'échappait au fléau que Dieu avait permis, dans l'espoir que la famine porterait le peuple d'Israël au repentir et à la conversion.

Sur ordre de Dieu, le Prophète, qui était vêtu d'une peau de mouton et d'un pagne de cuir, quitta le royaume d'Israël et se rendit au torrent de Chorrath (Kerrith), situé au-delà du Jourdain. Il s'abreuvait de l'eau du torrent et le Seigneur lui envoyait des corbeaux - animaux considérés comme impurs par les Juifs et réputés pour leur cruauté envers leur progéniture - pour lui apporter du pain au matin et de la viande le soir, incitant ainsi son Prophète à la miséricorde envers le peuple souffrant. Quand le torrent vint à se tarir lui aussi, Dieu envoya son serviteur à Sarepta de Sidon, lui faisant observer au long de la route les effets désastreux de la sécheresse pour l'inviter, encore une fois, à la compassion. Il parvint chez une pauvre veuve païenne, qui était en train de ramasser du bois en vue de faire cuire du pain pour elle et son fils. Malgré la nécessité extrême dans laquelle elle se trouvait, elle mit avant toutes choses les devoirs de l'hospitalité, et dès que le Prophète le lui demanda, elle prépara à son intention une galette, avec la farine et l'huile qui lui restait. Elle reçut sans retard la récompense de son hospitalité : à la parole du Prophète sa jarre de farine et sa cruche d'huile ne désemplirent pas, jusqu'à ce que la pluie revint. Elie était hébergé chez cette veuve depuis quelques jours, quand son fils vint à mourir. Comme la femme, dans sa douleur, accusait l'homme de Dieu d'avoir apporté le malheur sur sa maison, Élie prit l'enfant, le monta à l'étage où il demeurait et, après avoir soufflé à trois reprises sur le corps inanimé en invoquant à grands cris le Seigneur, il rendit le jeune garçon vivant à sa mère, prophétisant ainsi la résurrection des morts.

La sécheresse affligeait la contrée depuis plus de trois ans, et une grande partie de la population avait déjà été décimée ; mais Dieu, respectant le serment de son Prophète, ne voulait pas montrer sa miséricorde avant qu'Élie n'eût compris qu'Il ne désire pas la mort des pécheurs mais qu'ils se convertissent. Il envoya alors le Prophète auprès du roi Achab, pour lui annoncer que le fléau allait bientôt cesser. Élie apparut devant le roi stupéfait de voir venir à lui, librement, celui qu'il avait fait rechercher partout, et il l'invita à rassembler tout le peuple d'Israël sur le mont Carmel, afin qu'il soit témoin de sa confrontation avec les 450 prophètes de Baal et les 400 prophètes des bois sacrés entretenus par l'infâme Jézabel. Une fois cette grande assemblée réunie, Élie dit aux faux prophètes : « Jusques à quand boiterez-vous sur les deux jarrets? Si le Seigneur est Dieu, allez à sa suite! Si c'est Baal, allez à lui! » Il prescrivit d'apprêter deux taureaux pour le sacrifice et de les placer sur le bûcher, mais sans allumer de feu, et il laissa les faux prophètes sacrifier les premiers. Ceux-ci invoquèrent à grands cris le dieu Baal, en se lacérant, de l'aube jusqu'au soir, mais en vain. Élie se moquait d'eux, les encourageant à crier plus fort, de peur que leur dieu ne soit endormi ou occupé à quelque autre affaire. Le soir venu, le Prophète érigea un Autel avec douze pierres, représentant les douze tribus d'Israël, creusa un large fossé autour de l'Autel, sur lequel il avait placé le taureau dûment dépecé, et il ordonna de verser, à trois reprises, de l'eau en abondance sur la victime, de manière à ce qu'elle remplisse le fossé en débordant. Puis il poussa un grand cri vers le ciel, invoquant le Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob. Aussitôt un feu tomba du ciel et dévora l'holocauste, le bois et l'eau. Le peuple entier tomba alors la face contre terre en criant : « Vraiment le Seigneur est le seul Dieu! » Sur l'ordre d'Élie, on s'empara des faux prophètes, et l'homme de Dieu les égorgea de ses propres mains au torrent de Cisson. Il annonça ensuite à Achab que la sécheresse allait bientôt cesser, puis monta au sommet du Carmel et, se penchant vers la terre, la tête entre les genoux et l'intelligence rassemblée dans le cúur, il se mit en prière. À sept reprises il envoya son serviteur observer l'horizon, en direction de la mer, et la septième fois un petit nuage apparut, le ciel s'obscurcit et la pluie tomba en abondance, répandant sur la terre la bénédiction céleste.

Quand la reine Jézabel apprit le massacre de ses prophètes, elle entra dans une terrible colère et jura de se venger. Élie, qui n'avait pas craint la foule des faux prophètes, fut abandonné par la grâce de Dieu et, gagné par la pusillanimité, il s'enfuit à Bersabée dans la terre de Juda. Épuisé par sa marche dans le désert, il s'assit à l'ombre d'un arbre et demanda à Dieu de reprendre sa vie. Un Ange du Seigneur lui apparut alors, et lui présenta une galette de pain et une cruche d'eau. Revigoré par cette assistance divine, il put marcher quarante jours dans le désert, jusqu'à la montagne de Dieu, l'Horeb. Il entra dans le creux du rocher où Moïse s'était jadis caché, et Dieu lui adressa, de nuit, la parole. Élie répondit : « Je suis rempli de zèle jaloux pour le Seigneur tout-puissant, car les fils d'Israël ont abandonné Ton alliance, abattu Tes Autels et tué Tes Prophètes; et je suis resté tout seul et ils cherchent à m'enlever la vie. » Dieu lui ordonna de sortir et de se tenir sur la montagne pour le voir. Il y eut alors un violent ouragan qui fendit les montagnes et brisa les rochers, mais le Seigneur n'était pas dans l'ouragan; et après l'ouragan, un tremblement de terre, mais le Seigneur n'était pas dans le tremblement de terre; et après le tremblement de terre, un feu, mais le Seigneur n'était pas dans le feu. Après le feu, on perçut le bruit d'une brise légère.

Dès qu'il l'entendit, Élie se voila la face de son manteau et se tint sous la grotte, car Dieu était dans la brise légère Le Seigneur lui affirma que, loin d'être le seul juste, sept mille autres Israélites n'avaient pas fléchi les genoux devant Baal, et il lui ordonna de s'en retourner par le même chemin conférer l'onction royale à Hazaèl, comme roi de Syrie, et à Jéhu, comme roi d'Israël, puis d'oindre Élisée pour successeur. Ayant trouvé Élisée occupé à labourer avec douze paires de búufs, Élie jeta sur lui son manteau et fit de lui son disciple.

Le roi Achab continuait cependant à commettre des actes d'impiété et il s'était accaparé la vigne de Nabot de Yizréel, en le faisant mourir sur le conseil de Jézabel. Le Prophète Élie, qui était resté dans le silence pendant quelque temps, fut envoyé par le Seigneur à Samarie et dit au roi : « À l'endroit même où les chiens ont lapé le sang de Nabot, les chiens laperont ton sang à toi aussi, et les prostituées se vautreront dans ton sang ». Il ajouta que le malheur allait s'abattre sur toute la maison d'Achab et que les chiens dévoreraient le corps de Jézabel sur l'avant-mur d'Yizréel. A ces mots, le roi fut saisi de componction: il déchira ses vêtements, se revêtit d'un sac et observa un jeûne. Le Seigneur regarda avec faveur son repentir et annonça par son Prophète qu'Il ne donnerait libre cours à Sa colère que sous le règne de son fils.

Achab mourut peu après, et son fils Ochozias, homme superstitieux, prit le pouvoir. Étant tombé malade, il envoya des messagers en quête d'un oracle auprès de Baal Zéboud à Éqron (Akkaron). Le Prophète Élie se présenta devant les messagers, annonçant que le roi ne se relèverait pas. Quand ils transmirent ce message, en donnant la description du Prophète, le roi, comprenant qu'il s'agissait d'Élie, envoya une troupe de cinquante hommes pour l'arrêter. Mais à deux reprises, sur l'injonction du Prophète, un feu descendit du ciel et dévora les soldats. Le troisième officier, l'ayant supplié de l'épargner, Élie obtempéra et se rendit auprès du roi, lui annonçant de vive voix qu'il allait périr, parce qu'il avait eu recours aux faux dieux. Ochozias mourut effectivement peu de jours après, et son frère Joram devint roi d'Israël. Pendant les douze années de son règne, il fit supprimer le culte de Baal, mais ne mit pas fin au péché de Jéroboam, qui avait provoqué le schisme dans le peuple de Dieu et avait encouragé l'idolâtrie. C'est pourquoi Dieu fit venir le malheur sur sa maison et réalisa la prophétie prononcée par Élie au temps d'Achab : Jéhu s'empara du pouvoir, à la suite d'une conspiration contre Joram et, entrant dans la ville d'Yizréel, il fit mettre à mort Jézabel en la précipitant du haut d'une fenêtre. Son sang éclaboussa le mur et les chiens dévorèrent son corps avant qu'on n'ait pu l'ensevelir.

Au bout de quinze ans de ministère prophétique, ayant accompli la mission que Dieu lui avait confiée, Élie se rendit de Galgal à Béthel, accompagné d'Élisée qui refusait de quitter son maître. De là, ils se rendirent à Jéricho. Arrivé sur la rive du Jourdain, Élie prit son manteau de peau de mouton, le roula et frappa les eaux, qui se divisèrent pour les laisser passer à pied sec. Élisée lui ayant demandé de recevoir double part de son esprit prophétique, Élie répondit : « Si tu me vois pendant que je serai enlevé au ciel, il en sera ainsi pour toi. » Alors qu'ils marchaient ainsi dans le désert en devisant, un char de feu tiré par des chevaux flamboyants apparut entre eux. Élie monta dans le char et fut emporté "comme" au ciel, dans un tourbillon, tandis qu'Élisée criait : « Père, père, char d'Israël et son attelage ! » Il saisit le manteau du Prophète, qui était tombé sur lui, et frappant les eaux à deux reprises, il put traverser le Jourdain, salué par les Fils des Prophètes qui criaient: « L'esprit d'Élie s'est reposé sur Elisée ! »

En étant ainsi enlevé dans les hauteurs avec son corps, le Prophète Élie préfigurait l'Ascension de Notre Seigneur Jésus-Christ, et par l'envoi de son manteau sur son disciple, il annonçait la descente du Saint-Esprit, le jour de la Pentecôte.

Représentant éminent de l'ordre prophétique et parvenu par son zèle au sommet de la vertu, Élie fut jugé digne de voir, face à face, la gloire du Dieu incarné, en compagnie de Moïse et des trois Apôtres, le jour de la Transfiguration, qui annonçait le Second Avènement de Notre Seigneur Jésus-Christ. En descendant du Thabor, les disciples demandèrent au Seigneur si Élie devait venir avant la résurrection des morts pour rétablir toutes choses, comme l'enseignent les Prophètes. Le Christ leur répondit : « Élie est déjà venu, et ils ne l'ont pas reconnu, mais l'ont traité à leur guise », en faisant allusion à Saint Jean Baptiste qui était venu préparer Sa venue, avec l'esprit et la puissance d'Élie. De même que Jean fut le Précurseur du premier avènement dans la chair du Fils de Dieu, ainsi Élie sera, croit-on, le précurseur de Son second et glorieux avènement, à la fin des temps.




http://www.histoire-russie.fr/saints_fetes/textes/elie_prophete.html


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Message  Roger Boivin Mer 04 Aoû 2010, 9:58 pm


Encore l'histoire d'Élie, cette fois tirée de :

L'HISTOIRE UNIVERSELLE DE L'ÉGLISE CATHOLIQUE, tome 2, pages 298-301 - par l'Abbé René François Rohrbacher, DOCTEUR EN THÉOLOGIE DE L'UNIVERSITÉ CATUOLIQUE DE LOUVAIN, PROFESSEUR AU SEMINAIRE DE NANCY, ETC. 1842.



Or, l'ange de Jéhova dit à Elic de Thesbé : Lève-loi et monte à la rencontre des envoyés du roi de Samarie, et dis-leur : Est-ce qu'il n'y a pas un Dieu en Israël, puisque vous allez consulter Beelzebub, le dieu d'Accaron ? C'est pourquoi voici ce que dit Jéhova : Tu ne descendras point du lit sur lequel tu es monté, mais tu mourras de mort.

Les messagers revinrent donc et racontèrent au roi, qui s'étonnait de leur prompt retour, ce que l'homme qu'ils avaient rencontré leur avait dit. Interrogés sur son signalement, ils répondirent que c'était un homme couvert de poil, peut-être de poil de chameaux comme Jean-Baptiste, avec une ceinture de cuir sur les reins. C'est Elie de Thesbé, reprit le roi, et de suite il envoya, pour l'arrêter, un capitaine de cinquante hommes avec sa troupe. Celui-ci le trouvant assis sur le sommet d'une montagne, apparemment le Carmel, lui dit : Homme de Dieu, le roi vous commande de descendre. Si je suis un homme de Dieu, répliqua Elie, que le feu descende du ciel et te dévore, toi et tes cinquante ! Aussitôt le feu descendit du ciel et le dévora, lui et ses cinquante. Le roi envoya un autre capitaine avec le même nombre d'hommes, qui pouvait ignorer, aussi bien qu'Ochozias, pourquoi le premier tardait à revenir. Ils eurent le même sort. Le digne fils d'Achab et de Jézabel envoya un troisième avec ses cinquante. Celui-ci s'humilia devant le prophète, à qui l'ange de Jéhova ordonna d'aller avec lui trouver le roi.

Quand Elie parut devant Ochozias, il lui dit ce qu'il avait dit déjà aux messagers envoyés à Accaron : Ainsi parle Jéhova : Parce que tu as envoyé des messagers pour consulter Beelzebub, le dieu d'Accaron, comme s'il n'y avait point un Dieu en Israël dont tu puisses interroger la parole, tu ne descendras point du lit sur lequel tu es monté, mais tu mourras de mort. Et il mourut, selon la parole de l'Eternel, qu'Elie avait dite

Or, dans le temps que l'Eternel voulut enlever Elie au ciel dans un tourbillon, Elie et Elisée s'en allaient de Galgala. Et Elie dit à Elisée : Je te prie, demeure ici; car Jéhova m'a envoyé à Béthel.. Mais Elisée dit : Vive Jéhova et vive ton âme ! je ne t'abandonnerai point. Ils s'en allèrent donc ensemble à Béthel. Et les enfants des prophètes qui étaient à Béthel vinrent dire à Elisée : Savez-vous bien que Jéhova vous enlevera aujourd'hui votre maître ?Il répondit : Je le sais bien, gardez le silence.

Par ces enfants des prophètes, on entend les disciples des prophètes. Depuis que les prêtres et les lévites s'étaient retirés d'Israël sur les terres de Juda, les prophètes en tenaient lieu pour ainsi dire. Autour d'eux se réunissaient une foule de disciples, qui vivaient dans la retraite, séparés du reste du peuple, avec un habit particulier, dans une espèce de communauté et sous un supérieur que Dieu leur donnait; ils formaient comme un ordre religieux. Malgré les persécutions de Jézabel et d'Achab, nous en voyons un grand nombre à Béthel, à Jéricho, sur le mont Carmel. Ils enseignaient la religion, peut-être même les autres sciences. Les Israélites fidèles s'assemblaient avec eux pour célébrer les fêtes du Seigneur et s'instruire de sa loi. C'est parmi eux que Dieu suscitait d'ordinaire les prophètes proprement dits.

A Béthel, Elie dit à Elisée comme il avait dit à Galgala : Je te prie, demeure ici; car Jéhova .m'a envoyé à Jéricho. Mais il dit : Vive Jéhova et vive ton âme ! je ne t'abandonnerai point. Ils s'en allèrent donc ensemble à Jéricho. Et les enfants des prophètes qui étaient à Jéricho vinrent dire à Elisée : Savez-vous bien que Jéhova vous enlèvera aujourd'hui votre maître ? Il répondit : Je le sais, gardez seulement le silence.

Et Elie lui dit : Je te prie, demeure ici; car Jéhova m'a envoyé jusqu'au Jourdain. Mais il répondit: Vive Jéhova et vive ton âme ! je ne t'abandonnerai point. Ils s'en allèrent donc tous deux ensemble. Mais cinquante d'entre les enfants des prophètes les suivirent, lesquels s'arrêtèrent au loin vis-à-vis d'eux. Et ils étaient tous deux debout sur le Jourdain. Alors Elie prit son manteau, le plia et frappa les eaux, qui se divisèrent deçà et delà ^ et ils passèrent tous deux à pied sec. Lorsqu'ils furent passés, Elie dit à Elisée : Demande-moi ce que tu veux que je te fasse avant que je sois enlevé d'auprès de toi. Elisée dit : Qu'il me revienne une portion de deux dans votre esprit, faisant allusion à la double part qu'avait dans la succession du père l'ainé de la famille. Tu m'as demandé une chose difficile, répondit Elie ; cependant, si tu me vois lorsque je serai enlevé d'auprès de toi, tu auras ce que tu as demandé; mais si tu ne me vois pas, tu ne l'auras point.



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Message  Roger Boivin Mer 04 Aoû 2010, 9:58 pm


Et pendant qu'ils poursuivaient leur chemin et s'entretenaient ensemble, voilà un char de feu et des chevaux de feu qui les séparèrent tout d'un coup l'un de l'autre ; et Elie monta au ciel dans un tourbillon. Or, Elisée le voyait et criait : Mon père ! mon père! char d'Israël et son conducteur ! Après quoi il ne le vit plus. Et il prit ses vêtements et les déchira en deux. Et il ramassa le manteau d'Elie qu'il avait laissé tomber, s'en retourna et s'arrêta sur le bord du Jourdain. Et il prit le manteau d'Elie qui lui était tombé, en frappa les eaux et dit : Où est maintenant Jéhova, le Dieu d'Elie ? Il frappa les eaux, et elles se divisèrent deçà et delà, et il passa au travers. A cette vue, les enfants des prophètes qui étaient à Jéricho et vis-à-vis de ce lieu-là, se dirent : L'esprit d'Elie s'est reposé sur Elisée. En venant au-devant de lui, ils l'adorèrent, prosternés eu ferre, et dirent : Voilà avec vos serviteurs cinquante hommes forts qui peuvent aller chercher votre maître ; car peut-être que l'Esprit de Jéhova l'aura enlevé et jeté quelque part sur une montagne ou dans une vallée. Elisée leur répondit : N'envoyez point ; mais ils le contraignirent à y consentir et à leur dire : Envoyez-y. Ils envoyèrent donc cinquante hommes qui, l'ayant cherché pendant trois jours, ne le trouvèrent point. Ils revinrent ensuite trouver Elisée, qui demeurait à Jéricho, et il leur dit : Ne vous avais-je pas dit : N'envoyez point ?

C'est avec cette brièveté et cette simplicité que l'Ecriture sainte raconte la glorieuse assomption d'Elie. Mais quelle vie dans ce récit simple et sublime !

Dieu lui-même a fait l'éloge de son prophète par la bouche du fils de Sirac.

« Et Elie, prophète, se leva comme un feu, et ses paroles brillaient comme un flambeau. Il envoya la famine sur le peuple, et ceux qui l'irritaient parleur haine furent réduits à un petit nombre ; car ils ne pouvaient soutenir les ordres du Seigneur. Au nom du Seigneur, il ferma le ciel, et trois fois en fit descendre le feu. Quelle gloire, ô Elie, ne vous êtes-vous pas acquise par vos merveilles ! Et qui peut se glorifier comme vous ? Vous qui, par la parole du Seigneur-Dieu, avez fait sortir un mort des enfers et l'avez arraché à la mort. Vous qui avez précipité les rois dans l'abîme, qui avez brisé sans peine leur puissance et étendu sur leur lit les triomphateurs. Vous qui écoutez sur le mont Sinaï le jugement du Seigneur, et sur le mont Horeb les arrêts de sa vengeance. Vous qui sacrez les rois pour venger les crimes, et qui laissez après vous des prophètes pour vos successeurs. Vous qui avez été enlevé au ciel dans un tourbillon de feu et dans un char traîné par des chevaux qui lancent la flamme. Vous qui êtes destiné dans les Ecritures à exercer la répréhension dans les temps, pour apaiser la colère avant qu'elle n'éclate, convertir le cœur du père au fils et rétablir les tribus de Jacob. »

Ces dernières paroles font allusion à la prédiction de Malachie : Voilà que je vous envoie Élie, le prophète, aux approches du jour de Jéhova, jour grand et terrible. Et il convertira le cœur des pères aux enfants, et le cœur des enfants aux pères, de peur qu'en arrivant je ne frappe d'anathème la terre (Malachie, 4).


Sur ce fondement, la synagogue s'attendait qu'Elie précéderait le Christ. Le Christ venu a confirmé cette créance, mais en distinguant deux avènements. Les disciples lui ayant demandé, en descendant du Thabor, où ils avaient vu apparaître Moïse et Elie, pourquoi donc les scribes et les pharisiens disent-ils qu'Elie doit venir d'abord ? il répondit : Il est vrai, Elie viendra et rétablira toutes choses. Je vous dis aussi qu'Elie est déjà venu, et ils ne l'ont pas connu, mais ils lui ont fait comme il leur a plu. Les disciples comprirent qu'il leur parlait de Jean-Baptiste, mis à mort par Hérode, qui était venu dans l'esprit et la vertu d'Elie, et duquel il leur avait déjà dit auparavant : Si vous voulez le prendre, il est Elie qui doit venir. Ainsi, Elie est venu, dans la personne de Jean, pour préparer à l'avènement du Christ-Sauveur ; Elie viendra dans sa propre personne, rétablira toutes choses pour préparer à l'avènement du Christ-Juge. Voilà comme l'a entendu la tradition chrétienne.

La même tradition adjoint au prophète Elie le patriarche Enoch, dont l'Ecriture dit qu'il a été enlevé de la terre pour donner la pénitence aux nations. Elle voit en eux ces deux témoins qui, avec la puissance de commander à la nature, doivent venir, dans les derniers temps, prêcher la dernière pénitence aux derniers hommes qui seront. Enoch et Elie ont été enlevés, dit Tertullien, leur mort a été différée pour qu'ils éteignent un jour l'antechrist par leur sang. Un témoin d'avant le déluge, un témoin d'après le déluge viendraient ainsi rappeler la vérité au monde, à l'approche du dernier jugement.




http://books.google.ca/books?id=K8dDAAAAIAAJ&pg=PA525&lpg=PA525&dq=l%27histoire+catholique+du+proph%C3%A8te+%C3%89lie&source=bl&ots=X_QHRA23B4&sig=Z4EbrjJyxNHiBJd3NvgrE83EVmA&hl=fr&ei=mvxZTI70HoehnQfzkJ2HCQ&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=7&ved=0CC4Q6AEwBg#v=onepage&q&f=false


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Message  ROBERT. Mer 04 Aoû 2010, 10:01 pm

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Je devrais vous lire demain Roger ! study

Ce soir, je caille Sleep comme dirait ma mère !
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