Samedi de la Passion
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Samedi de la Passion
Homélie de saint Augustin Évêque
Alors qu'on avait vu Lazare ressuscité, et un si grand miracle ayant été publié avec une telle évidence, et manifesté avec un tel éclat qu'on ne pouvait ni cacher le fait ni le nier, voyez ce qu'imaginèrent les Princes des prêtres : Ils songèrent à faire mourir aussi Lazare. O stupide pensée et aveugle cruauté ! le Seigneur Jésus Christ, qui a pu ressusciter un mort de maladie, ne pourrait ressusciter un mort de mort violente ! En donnant la mort à Lazare, enlèverez-vous au Seigneur sa puissance ? S'il vous paraît qu'il y a une différence entre ressusciter un mort et ressusciter un tué, voici que le Seigneur a fait l'un et l'autre : il a ressuscité Lazare mort, et il s'est ressuscité lui-même, alors qu'on l'avait tué.
Le lendemain, une foule nombreuse, qui était venue pour la fête, ayant appris que Jésus venait à Jérusalem, prit des branches de palmier et alla au-devant de lui, et ils disaient : Hosanna ! Béni celui qui vient au nom du Seigneur, le roi d'Israël ! Les branches de palmier symbolisent la louange et sont l'emblème de la victoire ; car le Seigneur en mourant devait vaincre la mort et, par le trophée de la croix, triompher du démon, prince de la mort. Le mot Hosanna est un appel suppliant : au dire de quelques-uns, qui connaissent la langue hébraïque, il exprime plutôt un sentiment du coeur qu'une pensée déterminée, comme ces mots de la langue latine appelées interjections. C'est ainsi que nous disons hélas ! quand nous pleurons, et ah ! quand nous sommes joyeux.
Le foule lui donnait donc ces louanges : Hosanna ! Béni celui qui vient au nom du Seigneur, le roi d'Israël ! Quelle torture l'esprit haineux des princes des Juifs ne devait-il pas souffrir, quand une si grande foule acclamait le Christ comme son Roi ? Mais qu'était-ce pour le Seigneur que d'être Roi d'Israël ? Quelle grande gloire était-ce pour le Roi des siècles, de devenir Roi des hommes ? Car le Christ n'est pas Roi d'Israël pour exiger un tribut, équiper une armée qui combatte et lutte contre des ennemis temporels ; mais il est Roi d'Israël pour gouverner des âmes, pourvoir à leur éternité, et conduire au royaume des cieux tous ceux qui croient en lui, qui espèrent en lui et qui l'aiment.
Alors qu'on avait vu Lazare ressuscité, et un si grand miracle ayant été publié avec une telle évidence, et manifesté avec un tel éclat qu'on ne pouvait ni cacher le fait ni le nier, voyez ce qu'imaginèrent les Princes des prêtres : Ils songèrent à faire mourir aussi Lazare. O stupide pensée et aveugle cruauté ! le Seigneur Jésus Christ, qui a pu ressusciter un mort de maladie, ne pourrait ressusciter un mort de mort violente ! En donnant la mort à Lazare, enlèverez-vous au Seigneur sa puissance ? S'il vous paraît qu'il y a une différence entre ressusciter un mort et ressusciter un tué, voici que le Seigneur a fait l'un et l'autre : il a ressuscité Lazare mort, et il s'est ressuscité lui-même, alors qu'on l'avait tué.
Le lendemain, une foule nombreuse, qui était venue pour la fête, ayant appris que Jésus venait à Jérusalem, prit des branches de palmier et alla au-devant de lui, et ils disaient : Hosanna ! Béni celui qui vient au nom du Seigneur, le roi d'Israël ! Les branches de palmier symbolisent la louange et sont l'emblème de la victoire ; car le Seigneur en mourant devait vaincre la mort et, par le trophée de la croix, triompher du démon, prince de la mort. Le mot Hosanna est un appel suppliant : au dire de quelques-uns, qui connaissent la langue hébraïque, il exprime plutôt un sentiment du coeur qu'une pensée déterminée, comme ces mots de la langue latine appelées interjections. C'est ainsi que nous disons hélas ! quand nous pleurons, et ah ! quand nous sommes joyeux.
Le foule lui donnait donc ces louanges : Hosanna ! Béni celui qui vient au nom du Seigneur, le roi d'Israël ! Quelle torture l'esprit haineux des princes des Juifs ne devait-il pas souffrir, quand une si grande foule acclamait le Christ comme son Roi ? Mais qu'était-ce pour le Seigneur que d'être Roi d'Israël ? Quelle grande gloire était-ce pour le Roi des siècles, de devenir Roi des hommes ? Car le Christ n'est pas Roi d'Israël pour exiger un tribut, équiper une armée qui combatte et lutte contre des ennemis temporels ; mais il est Roi d'Israël pour gouverner des âmes, pourvoir à leur éternité, et conduire au royaume des cieux tous ceux qui croient en lui, qui espèrent en lui et qui l'aiment.
Arthur- Nombre de messages : 1614
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