Saint presque malgré lui.

Thomas More ou Morus (1485-1535), grand chancelier d'Angleterre sous le roi Henri VIII, fut décapité sur l'ordre du roi, le 6 juillet 1535, pour avoir refusé de renier sa foi catholique. Il fut donc réellement martyr. Le récit de sa captivité et de sa mort est admirable. L'Église romaine l'a canonisé très justement en 1935. Mais cela ne doit pas nous leurrer. Il fut, toute sa vie, un humaniste profondément paganisé et ami intime d'Érasme, dont nous parlerons bientôt. Sa conversion finale reste le fruit de la grâce divine et de la liberté humaine. On ne peut lui trouver une explication simplement humaine et rien dans sa vie passée ni dans son activité intellectuelle ne pouvait laisser prévoir une telle conversion.

Son livre célèbre l'Utopie, inspiré par la République de Platon, est une œuvre vraiment subversive de la foi chrétienne. Nous avons déjà montré que l'idéal de vie exprimé dans toutes les pages du livre est totalement païen, qu'il n'y a nulle place en Utopie pour quelque religion que ce soit, puisque les Utopiens sont beaux, bons, parfaits, pleinement heureux dans la satisfaction de tous leurs instincts et l'exaltation de leurs plaisirs. ( La gnose contre la foi, Étienne Couvert., page 80 et 81)

Voilà, ce que nous espérons pour tous, une grâce comme celle que Saint Thomas reçue,

Ce n'est pas parce que nous constatons des déviations et des hérésies que nous nous érigeons en juge.

Il y a deux Cités, et qui n'est pas dans la Cité de Dieu, est nécessairement dans celle du Diable (même involontairement) mais cet involontairement, se situant au for interne, il ne nous appartient pas de le voir ni de le connaitre.

Nous jugeons ce qui tombe au for externe, et de ce jugement, personne n'est dispensé.

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Sandrine a écrit:(...)l'être humain a cette particularité de rejeter systématiquement tout ce qui lui fait peur.

gabrielle a écrit:
(...)Le piège dans lequel la quasi-majorité s'est engouffré est de placer le maintien des sacrements, au-dessus de la doctrine.(...)

gabrielle a écrit:

Sandrine a écrit:(...)l'être humain a cette particularité de rejeter systématiquement tout ce qui lui fait peur.

Je dirais que ce qui lui fait peur aussi dans la situation que nous vivons, est le vide et la crainte de la damnation.

Comment avoir une vie spirituelle sans les sacrements. Quel sera le lien qui nous unira avec Dieu. Ce qu'il faut réaliser, c'est que jamais nous perdons Dieu, et ce même si nous perdons les sacrements.

La peur de se damner est très forte. J'imagine facilement les sermons qui attisent cette crainte. Comment Dieu pourrait-il éloigner de lui pour l'éternité celui qui sur cette terre n'a pas hésité à tout lui sacrifier par amour de la Vérité.

Le piège dans lequel la quasi-majorité s'est engouffré est de placer le maintien des sacrements, au-dessus de la doctrine.

Déjà, dès le début on remarquait cette tendance, et avec les années elle n'a fait que s'accentuer.

Sandrine a écrit:

gabrielle a écrit:

Sandrine a écrit:(...)l'être humain a cette particularité de rejeter systématiquement tout ce qui lui fait peur.

Je dirais que ce qui lui fait peur aussi dans la situation que nous vivons, est le vide et la crainte de la damnation.

Comment avoir une vie spirituelle sans les sacrements. Quel sera le lien qui nous unira avec Dieu. Ce qu'il faut réaliser, c'est que jamais nous perdons Dieu, et ce même si nous perdons les sacrements.

La peur de se damner est très forte. J'imagine facilement les sermons qui attisent cette crainte. Comment Dieu pourrait-il éloigner de lui pour l'éternité celui qui sur cette terre n'a pas hésité à tout lui sacrifier par amour de la Vérité.

Le piège dans lequel la quasi-majorité s'est engouffré est de placer le maintien des sacrements, au-dessus de la doctrine.

Déjà, dès le début on remarquait cette tendance, et avec les années elle n'a fait que s'accentuer.

Oui, c'est très juste. Le piège du démon est monumental

Très fort, en effet, le Grappin pour se déguiser en ange de lumière...