Paroles de Satan durant les exorcismes pour libérer Antoine Gay

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Message  Simplicius Dim 04 Juil 2010, 8:26 pm

Paroles de Satan durant les exorcismes pour libérer Antoine Gay

11
Il a y beaucoup de choses à te dire, cela me fatigue, je voudrais être détruit avant de te le dire, cela me fait trop honte de te le dire : mes souffrances vont toujours en augmentant . Oh ! Je suis forcé de te louer Ô Souverain Maître ! Tes créatures sont forcées de te louer et reconnaissent ta puissance et ta bonté, mais aussi ta justice terrible , car il est terrible de tomber entre les mains d’un Dieu vengeur ! (Le démon prononça ces paroles d’un ton lamentable , capable de faire frémir.)
O mortels qui ne réfléchissez pas, avez-vous jamais pensé à la chute de vos premiers parents ? Je vous demande de quel moyen mon infâme roi (Lucifer) s’est servi pour les perdre ; il s’est servi de la sensualité ; si vous y réfléchissiez bien , vous seriez tous des hommes de pénitence, ce n’est pas une plaisanterie, c’est votre Dieu qui me force de vous le dire ; réfléchissez un moment et vous verrez comment les hommes se perdent et si ce n’est par toujours pour satisfaire leur misérable corps.
Nous, démons, nous avons voulu aussi nous satisfaire, et nous tâchons de faire pécher les hommes comme nous avons pécher nous-même.
Qu’a pu faire Dieu de plus qu’il ne cesse de faire encore chaque jour en faveur des hommes , en faveur même des plus ingrats ! Mais l’homme se préférant à Dieu, Dieu souvent l’abandonne à lui-même, et étant ainsi abandonné, les démons le conduisent et les démons sont ses maîtres, quoique Dieu soit toujours maître de toutes les créatures .

12
Celui qui veut être aimé de Dieu, doit s’humilier sans cesse, se considérant moins que le néant : le néant n’ayant pas offensé le Souverain Maître. L’âme pénitente gémit sans cesse, je n’entends pas dire répandre des larmes matériellement, mais des gémissements d’un cœur qui se repent devant Dieu, parce que le démon ne peut pas troubler cette âme, quoiqu’elle gémisse, son cœur est content, elle voudrait n’avoir jamais connu le péché ; considérant la grandeur du Tout-Puissant, elle s’écrie : « Misérable créature, comment ai-je osé vous offenser, moi qui suis moins qu’un vermisseau ; je vous ai outragé, grandeur infinie, que mon cœur soit brisé de douleur ! Que mes yeux fondent en larmes ! O Sagesse incompréhensible ! Comment avez-vous pu me souffrir dans ce moment où j’ai péché , où je vous ai outragé avec tant d’audace ? Je pleure par les yeux du possédé ! Faut-il donc que je serve d’instrument, pour instruire les hommes, moi qui enrage de les perdre ? O Souverain Maître détruis-moi, écrase-moi, ou fais moi sortir du corps de cet homme, ou renvoie moi dans l’abîme ; permets-moi de me manifester d’une manière forte, extraordinaire , pour étonner ces ingrats mortels, permets moi de parler toutes sortes de langues, de dire les noms, prénoms des personnes, de dévoiler ce qu’il y a de plus caché, de le faire voir à nu, à la confusion de ces scélérats et scélérates ! Permets-moi d’attaquer fortement plusieurs de ceux qui se disent des bergers tandis qu’ils ne sont que des loups. Permets-moi de faire voir comment ils perdent les fidèles en se perdant eux-mêmes, comme ils attaquent le pasteur et le troupeau, car le souverain maître est le grand pasteur.

13
Cela me tue lorsqu’il me faut travailler contre moi-même, je suis battu, tellement battu que par la figure du possédé, vous voyez l’abattement du démon (en effet, le corps du pauvre affligé ressentait cette profonde affliction au point qu’il en était courbaturé et brisé).
J’attaquerai fortement la sorcellerie et la magie.

14
Celui qui sait renoncer à lui-même pour s’humilier aux pieds de la majesté divine et se prosterner en esprit et de cœur aux pieds de la divine Marie, Dieu le remplira de son esprit, l’éclairera de ses divines lumières, lui fera observer fidèlement ses devoirs, se servira de lui pour éclairer les autres et le conduira dans une éternité de bonheur qu’aucun esprit humain ne peut comprendre, il louera incessamment son Dieu, et il dira : « O Dieu infiniment grand, infiniment saint, infiniment juste, infiniment bon, vous ne dédaignez pas la plus misérable de toutes vos créatures. Qu’ai-je fait pour mériter les grâces que vous m’accordez ? Indigne que je suis . Que n’ai-je des larmes de sang pour pleurer toutes mes ingratitudes et toutes les offenses que j’ai eu le malheur de commettre contre vous moi qui suis moins qu’un moucheron, j’ai osé, indigne que je suis , vous outrager. O grandeur suprême, donnez-moi la contrition parfaite de tous mes péchés, faites que je souffre tous les tourments imaginables plutôt que de retomber dans ces désordres déplorables qui me font gémir continuellement. O divine Marie, c’est à vous que je m’adresse avec une entière confiance, vous qui ne délaissez personne, qui avez tant à cœur le salut des hommes et à qui Dieu ne peut rien refuser de tout ce que vous demandez, prenez-moi sous votre grande et puissante protection. Si vous daignez exaucer mes humbles prières, tout l’enfer ne pourra me nuire. Vous êtes en quelques sortes , maîtresse de mon sort, je peux dire que mon sort est entre vos mains ; si vous m’abandonnez, je serai perdu sans ressource ; mais non vous êtes trop bonne pour délaisser ceux qui espèrent en vous ; priez, priez pour moi la Trinité-Sainte et je suis sur de mon salut. Ah ! Que je voudrais pouvoir vous faire connaître de tous les habitants de la Terre, que je voudrais pouvoir annoncer partout votre grandeur, votre bonté et votre puissance ! Ce que je ne puis pas faire, je désire que les intelligences célestes le fassent et que les démons mêmes soient forcés de publier que vous êtes le chef d’œuvre des mains divines, que vous avez la puissance de Dieu en main, que vous êtes terrible aux démons et que tout vous est soumis. Vous êtes la créature incomparable, vous seule êtes vierge et mère, vous avez donné au monde le Rédempteur, vous faîtes un rang à part avec Saint Joseph, vous êtes auprès des trois personnes adorables de la Trinité, vous êtes donc plus élevée que tous les anges et tous les saints, vous êtes vraiment divine. J’espère en vous, je crois fermement que toutes les puissances infernales ne pourront triompher de moi . Ainsi soit-il . Que tous les anges et tous les saints vous bénissent à jamais. »
Qu’ils aillent dans asiles chercher des fous qui dicteront une prière semblable. Voilà donc une preuve qu’ils sont plus fous que le possédé : les fous le respecte, eux le méprisent.
(Par ces paroles , le démon fait allusion à ceux qui firent mettre le possédé dans un asile psychiatrique à Lyon : l’Antiquaille.)

15
Je dis , Oh Dieu de toute majesté, que tu es grand, que tu es puissant, que tu es bon, mais que tu es terrible aux démons. Je suis forcé par toi, o souverain maître , d’instruire malgré moi les hommes, moi qui suis un de leurs infâmes séducteurs.
Que tu es bon envers les mortels qui ne reconnaissent ni ta puissance ni ta bonté, ni ta justice. Que peux-tu faire de plus que tu ne fais déjà pour les hommes ? Tu fais sans cesse de nouveaux prodiges que la plupart méconnaissent ; ils se raidissent contre tes ordres, contre ta bonté, contre ta puissance, et au lieu de bien réfléchir, de bien s’humilier devant toi et de faire pénitence, non contents de se perdre, ils entraînent avec eux quantité d’âmes dans le chemin de la perdition ;
Tu me forces, o souverain maître, moi ton ennemi, Isacaron , chérubin déchu , à prêcher la vérité. Mais quantité de personnes ne croient même pas qu’il y ait des démons : elles rient de ce qui devraient les faire trembler et frémir, elles sont tellement matérielles qu’elles ne veulent croire à aucune chose surnaturelle, se rangent du côté des démons, foulent aux pieds tes divines lois, tes paroles les plus sacrées du saint évangile et vivent au dessous de la brute.

16
Nous sommes forts contre les faibles qui sont à nous, et nous sommes faibles contre les forts qui sont à Dieu.

17
Si tu veux te sauver, mets bien tout cela à profit ; mais rappelle-toi que je ferai tous mes efforts pour t’en empêcher : je ferai tout ce que je pourrai pour te perdre.

18
Je ne peux m’empêcher de tourmenter les hommes dans mon orgueil infâme, que malgré moi il faut que je satisfasse. Nous sommes des chiens enragés et nous ne pouvons nous empêcher de pousser les hommes au mal, c’ est plus fort que nous.

19
Considère l’animal le plus gros qui existe dans la mer, la baleine, suppose des moucherons qui veulent s’attacher à son corps, voilà ce que nous sommes à l’égard de la puissance de ton Dieu.

20
Nous n’avons plus rien à faire : nous faisons tout ce que nous voulons, les hommes sont à nous, nous les conduisons comme un berger conduit des troupeaux , et ils courent même après les démons comme des fous, tant ils sont matériels.

21
Sur 52 personnes qui se convertiront du vice d’impureté, seul 3 se convertiront du péché d’orgueil.
[pour 52 personnes qui arriveront à arrêter de commettre des péchés sexuels, seuls 3 arriveront à arrêter de commettre des péchés d'ogueil]

22
Nous réussissons à perdre les âmes en faisant faire de mauvaises premières communions

23
Je voudrais être anéanti, je suis plein d’orgueil ! Je suis l’infernal Isacaron, le démon de l’impudicité.
Il exprima avec quels charme et quel air enjoué il séduit les âmes ; alors il produisit sur le visage du possédé un sourire de malice infernale.
Içi , dit-il , voici une jeune fille simple et candide, j’adresse à sa famille un jeune homme qui a l’air bon, affable, qui fait le dévot, : c’est un hypocrite, il la séduit et je triomphe.

24 [ pour le webmestre: ce N° existe sur disquette Mac]

26
Dans un autre circonstance, le démon clamait contre les séductions du monde ; il sanglotait de rage et de désespoir, parce qu’il était obligé de parler contre lui-même ; puis, essuyant les yeux du possédé, il s’écria : « Sainte Madeleine, je croyais bien la perdre ! Et c’est aujourd’hui une grande sainte » . Il explique comment il est nécessaire de sa détacher du monde et ajouta : « ce sont des dards que je lance contre moi-même . »

28 (suite)
Et il ajouta que le texte de cette possession serait propageait aussi

30
Un jour Isacaron proférait d’exécrables blasphèmes contre Dieu, la Sainte Vierge, saint Joseph, et les saints anges, il disait des choses infâmes que seul l’enfer peut vomir ; alors quelqu’un lui parla de l’éternité. Il s’écria :
« O éternité ! Oh l’effroyable chose ! »
il prononça ce mot éternité de manière à glacer d’effroi. Tout à coup , il se jeta dans une rage épouvantable en demandant l’anéantissement de son être avec une énergie étonnante et une grande véhémence de langage ; il disait entre autres paroles : « que Dieu, la sainte Vierge, saint Joseph, les saints anges, et tous les saints qui sont au ciel que Satan et ses légions, tout l’enfer déchaîné, tous les hommes, tous les êtres créés, tout ce qui a vie, se ligue contre moi, Isacaron , pour m’anéantir, que tout ce qui a vie me maudisse ! » Il rugissait comme un lion furieux, c’était affreux de l’entendre. Puis , il s’écria avec un geste imposant : « Mortels qui m’écoutez, profitez de cet enseignement : c’est votre Dieu qui me force de vous dire que cet avertissement est plus fort que celui d’hier et devrait vous éviter jusqu’à l’ombre du péché. »

31
Ensuite le démon dit
« j’ai mérité mon sort, si je savais que quelqu’un voulut s’apitoyer sur moi, je voudrai pouvoir le dévoré ; je veux me plaindre, mais je ne veux pas qu’on me plaigne .»
Une autre fois il dit : « je n’ai pas le regret de m’être révolté contre Dieu, mais j’ai le regret d’avoir été chassé du Ciel. »

32
Ce qui me désole c’est de penser que la fin des temps approche, et que nous ne pourrons plus faire le mal ni perdre les âmes : l’abîme sera refermé sur nous. Maintenant nous avons un certaine liberté, Satan est depuis un certain temps sur la terre, il sera bientôt enchaîné . Depuis qu’il est déchaîné la Terre a changé de face ; on blasphème le nom du Seigneur, le saint jour du dimanche est profané, le désordre est effroyable, l’impiété augment tous les jours, il y a de quoi frissonner. »

33
« L’aveuglement des hommes est à son comble. Le mal est bien plus grand qu’on ne pense : l’on ne peux s’en faire une idée depuis que Satan est sur la Terre, et il y est depuis le 26 janvier 1846.

34
Que l’Eglise se fortifie par la paix, qu’elle se défende par l’unité, qu’elle se lie par la charité.
A la fin des temps , il y aura toutes sortes de signes : la croix doit paraître dans les airs ; la croix sera plantée partout ; nous démons nous serons chassés pour un temps de dessus la Terre ; je n’en connais pas la durée mais alors les hommes seront heureux.

35
Si vous méditiez la vie bien sur la vie de votre Sauveur et sur celle de sa Sainte Mère, je vous met au défi de faire contre Dieu, la plus légère faute. Voilà ce que le grand Maître m’ordonne de vous dire.

36
Ton archevêque de Paris (Mgr Affre) est un saint, il pratiquait la vertu et faisait pénitence en secret, il est au ciel, c’est un modèle, c’est un grand saint, il est mort martyr de la charité : son âme n’a pas été au purgatoire : elle est montée droit au ciel.

37
Le démon dit aussi quelques mots sur les grandes qualités de Saint Louis ; il parla de sa charité, et des vertus qu’il pratiquait sur la Terre en lavant les pieds aux pauvres et en leur faisant l’aumône jusque dans son palais, après les avoir servis à table de ses propres mains.

N°38 0/20

N°39 idem

38
Isacaron ayant été forcé de travailler contre lui-même, s’écria : « il est bien cruel à un esclave de se fouetter lui-même ! » et il ajouta avec colère : « O Grand Maître , tu ne veux pas me détruire, si j’avais le pouvoir, je te détruirai ! »

39
Le bon Dieu témoigne une grande bonté envers les hommes en envoyant d’infâmes démons sur la terre pour les avertir

40
« Les apôtres vinrent dire à leur Sauveur : « Maître, nous avons trouvés un homme qui n’est pas des nôtres et qui chasse les démons en votre nom, faut-il l’en empêcher ? Non, dit Jésus, laisser-le faire : celui qui est pour moi ne peut être contre moi.
Jésus dit à ses apôtres et à ses disciples : « allez par toute la Terre, enseignez les nations, baptisez-les au nom du Père du Fils et du Saint Esprit. Ceux qui croiront seront sauvés, ceux qui ne croiront pas seront condamnés. Voiçi les miracles que feront ceux qui croiront : ils chasseront les démons en mon nom , … »


Sainte Solange, fille d’un vigneron du Berry (France) avait un grand pouvoir sur les esprits de l’enfer, par sa seule présence elle délivrait les possédés
Idem pour Ste Geneviève, le vièrge de Nanterre, qui délivra ainsi des possédés à Tours et à Troyes.

NOTE en bas de page :
St Ulrich refusa un jour, par humilité, d’exorciser une femme qui était possédée, mais ayant prié pour elle, elle fut guérie.

Le concile de Laodicée ordonne que personne n’exorcise les démons dans les maisons ou dans les églises, avant d’avoir été consacré par l’évêque et le 7ème canon du IVème concile de Carthage décrète que l’exorciste recevra des mains de l’évêque un livre où seront contenus les exorcismes, et que l’évêque, en les lui remettant, lui dira : « prenez ce livre est imprimez le bien dans votre mémoire, et recevez le pouvoir d’imposer les mains sur les possédés ou les catéchumènes »
Voir le rituel romain de 1816

41
« Le clergé ne s’occupe plus des gens qui sont affligés par les possessions et les obsessions ; trop de prêtres sont plus ignorants que des enfants sur cette situation surnaturelle : ils sont dans un aveuglement effroyable jusqu’à empêcher des personnes de croire au surnaturel diabolique, bien que les démons, par la bouche des possédés, leur aient donnés des preuves nombreuses et de diverses manières. »


le démon « allumette d’impureté, chérubin s’est fait connaître la première fois à Loudun.

42
La science ne sert trop souvent qu’à la perte de l’homme, autrefois on vivait pour Dieu, aujourd’hui on vit pour le monde

43
Maudit soit Satan dont l’orgueil nous a perdu ! Maudits soient les hommes ! J e maudis tout, oui, je me maudis moi-même ! Maudite soit l’éternité ! Oh ! L’éternité ! L’éternité ! L’exécrable éternité ! O éternité ! Eternité ! Eternité ! Notre plus cruel tourment !
O mortels qui m’écoutez, proféra le démon d’une voix plaintive, profitez de ces avertissements, humiliez-vous devant votre Dieu, pratiquez la plus sublime vertu : la sainte humilité ; oui mettez-la en pratique et vous gagnerez le Paradis.

44
On fait échouer beaucoup de conversions. J’avais révélé les péchés à une quantité de personnes, leurs confesseurs sont causes qu ‘elles ne croient pas à ma mission, en les empêchant de croire à cette possession.

45
Quand j’ai dit à des prêtres qu’il laissaient travailler le dimanche et profaner le Sang du Souverain Maître, ils n’ont pas voulu en tenir compte.



46
Nous autres démons, nous ne pouvons laisser les hommes en paix. Lorsque votre Dieu vous afflige, ô bonnes âmes, vous êtes contentes , vous êtes en paix.

47
Un orgueilleux est affligé d’une petite affaire qui attaque son orgueil : il ne peut dormir ; mais celui qui est humble accepte tout patiemment , s’humilie, en toutes choses devant Dieu.

48 (= N°54)
Habitants de la Terre ! Vous n’avez qu’une chose à craindre : le péché. La faim, la soif, la mort ne sont rien, le péché seul est redoutable ! Depuis que je suis dans le corps de ce vieillard , les conseils que je suis obligé de donner n’ont jamais été mauvais.

49 N°55
J’aime mieux tenir un prêtre que 6.000. laïques, en se perdant, il perd les autres.

50 N°57
Il faut que vous ayez une grande confiance envers votre Dieu, la Sainte Vierge et Saint Joseph, dont le culte deviendra universel.
Dieu ne refuse à Saint Joseph aucune de toutes les grâces qu’il demande, mais il les demande toutes par les mains de la Mère de Dieu, le canal de grâce et de bénédiction. Et il obtient autant de grâce que l’excellente Vierge Marie. Tenez-vous toujours bien sous la protection de Marie, de Joseph et des saints anges, et vous obtiendrez le paradis.

51 N°58
Il était questions de dire vêpres et complies, le démon s’écria : « que ces louanges sont nécessaires ! Qu’elles sont agréables à Dieu ! »

52 N°59
Cette possession est la plus extraordinaire qui n’ait jamais existé, le possédé a déjà souffert deux immolations : la première par son séjour à l’ hopital psychiatrique et la deuxième c’est une maladie que je lui ai donné, une maladie diabolique.

53 N°60
Tu feras bien de faire prier pour le possédé, tu as déjà été averti ; je te dirai beaucoup de choses parce que tu a fait prier pour le possédé et Dieu t’en récompensera beaucoup plus que tu ne crois : tu auras part à toutes les prières que tu feras faire et les personnes qui prieront, leur prières seront bien plus méritoires que si elles priaient pour elles mêmes.
Dieu récompense jusqu’à un verre d’eau donné en son nom ; il tient compte d’une pensée, d’un désir de faire le bien, quand même on ne pourrait pas l ‘exécuter. Tu ne doutais pas de cela.

54 61
Je ne veux rien dire à « x » , je ne veux plus rien lui dire, il mettrait trop à profit ce que je lui dirais. J’aurai bien voulu qu’il ne vienne pas içi, si j’avais pu lui casser les bras et les jambes, je l’aurai bien fait.

55 62
Un jour, le démon pris à partie la personne qui, la première rédigea ces notes : « je voudrais bien te casser les bras et les jambes, si j’avais pu, cela te prouve la force de votre Dieu et notre faiblesse, si je pouvais t’empêcher d’écrire, je te casserais les poignets

56 63
Le démon expliqua que le chrétien ne doit se prévaloir de rien, mais tout rapporter à
Dieu .Il démontra parfaitement que nous devons tout rapportez à Dieu ; que nous ne pouvons rien faire de bien par nous-même ; que les dons, les grâces qu’il nous fait sont son œuvre, sue rien n’est à nous ; que nous ne pouvons rien sans lui ; que nous lui devons tout, puisque nous sommes ses créatures.
« Tenez-vous fortement attachés à Marie, cette puissante Reine du ciel, qui est la terreur des démons, et vous ne périrez point. Invoquez souvent Saint Joseph, lui qui est au-dessus des chérubins et des séraphins : il a un grand pouvoir.

57 65
Que votre Dieu est bon ! Combien il a d’égards pour vous ! Combien il vous aime votre Dieu dont la bonté est infinie et qui fait prêcher la vérité par d’infâmes démons pour ramener les hommes à lui !

58 66
Le mal est effroyable, il est à son comble, il n’a jamais été si grand ! Que les mauvais chrétiens sont nombreux, ainsi que les nouveaux pharisiens ! Nous approchons de la fin des temps, et si on avait bien observé, on aurait déjà observé les signes avant-coureurs. Humiliez-vous et faîtes pénitence, sinon vous périrez tous a dit votre Sauveur, ayez une grande contrition de vos fautes car le péché est bien redoutable puisqu’il offense un Dieu si grand. L’offense étant relative à la puissance, l’on devient bien criminel quand on la commet. Priez au pied de la croix votre divin Sauveur qui n’est qu’amour pour les hommes.

59 67
Moi, démon, quand je suis dans toute ma rage, dans toutes mes fureurs, qu’on me mette un petit enfant dans les bras, aussitôt je suis forcé de me calmer en présence de l’innocence et de respecter les personnes dévouées à Dieu. Les impies croient nous faire plaisir en péchant ou en s ‘en faisant gloire. Les malheureux ! Ils ne se doutent pas que dès ce moment nous devenons leur plus cruels ennemis ; et nous nous réservons de le leur démontrer en enfer, car nous devenons pour leur âmes comme des tigres voulant les déchirer !

60 68
Parfois, le démon entraînait le possédé dans les bois et la faisait se mettre tout nu, là il lui faisait couper des branches de bois pour lui faire sculpter des cannes. Il ne fut pas permis que quelqu’un le rencontra en cette tenue.

61 69
Le démon faisait souvent jeûner son possédé ou il lui faisait manger de la nourriture qu’on n’eut pas donné aux chiens. Souvent il s’est vanté des tours qu’il faisait subir au possédé : « j’ai fait manger une bonne soupe au possédé, c’était une soupe qu’il avait faite depuis longtemps, il y avait de la mousse de moisissure dessus, je lui ai fait mettre un peu de vinaigre dedans. Voilà un tour d’Isacaron. »

62 71
Saint Joseph a été conçu sans péché , et il est monté au ciel en corps et en âme ; saint Joseph tient la deuxième place (parmi les créatures) il est à côté de Marie et au-dessus des séraphins »
Puis le démon prononça cette salutation en l’honneur de saint Joseph :
« Je vous salue Joseph,
plein de grâces,
Jésus et Marie sont avec vous :
vous êtes béni entre tous les hommes
et Jésus, le fruit unique des entrailles de la Très Sainte Vierge Marie, est béni. »

63 73
Il y a 20 personnes possédés à Perpignan, cette ville est bien mauvaise, nous autres démons d’impureté, nous gouvernons en partie la ville et non seulement la ville mais le diocèse. Voilà la vérité.

La puissance de Dieu faisait parlait le démon malgré lui comme un apôtre de la Vérité.
( cf. « Je suis (…) la Vérité et la vie »)

64 76
Je dit au nom du souverain Maître que le spiritisme est tout diabolique (ajout perso car lui a dit magnétisme).
Qu’il est fait pour perdre le genre humain ; c’est une grande innovation des démons pour perdre les hommes je suis obligé de travailler à sa destruction.

65 77
Isacaron fît des réflexions très remarquables sur l’humilité, la charité et la contrition qu’un chrétien doit avoir de ses fautes , puis il ajouta : « en suivant ces conseils, on pourrait ne pas aller en purgatoire. »

66 78
Le démon se récria contre la manière dont on se tient dans les églises et parla en ces termes : « on dirait que les fidèles y assistent comme s’ils n’avaient rien à demander : ils se tiennent le front haut avec un maintien pharisaïque, au lieu de s’humilier et de se prosterner devant Dieu.

79
Saisissez promptement l’occasion de faire tout ce qui est bien. Si vous avez une bonne pensée, elle vous vient de Dieu : exécutez-la ; si vous voulez faire une aumône, faîtes-la tout de suite, ne dites pas : « c’est trop, je ne devrai donner que tant. »Toutes vos bonnes pensées viennent de Dieu, vous ne pouvez rien par vous-même.

80
L’orgueil est une bête féroce qu’on ne peut rassasier ; c’est comme un chien enragé qui est forcé de mordre. Et quand les personnes qui veulent se consacrer à Dieu, entrent dans cette voie, nous faisons tout pour les perdre.
81
Dans une circonstance, Isacaron fit un sourire diabolique, impossible à décrire, à la réminiscence d’une faute qu’il avait voulu faire commettre ; il continua son infernal sourire très longtemps et il clama : « le bien me fait horreur, je me délecte dans le mal. »

82
« Les anges fidèles désirent plus votre salut que nous autres démons votre perte. Celui qui veut recevoir beaucoup de grâce doit être humble et prier saint Joseph, les saints anges…On ne peut se faire une idée des avantages qu’il en retirerait : il progresserait dans la vertu »

83
Le démon tourmente le possédé et l ‘empêche de prier et de dire son chapelet.

84
Toutes les distractions que vous avez soit dans l’église, soit dans vos prières viennent des démons, nous enrageons quand nous vous voyons faire le bien. Lorsque vous êtes sortis de l’église nous vous laissons tranquille.

85
On lui disait : « tu ne peux rien contre Dieu »
Il répondit : « j’ai bien plus de pouvoirs que tu ne penses. »

86
Les pères et mères répondront de leurs enfants , âme pour âme, et ils ne pourraient être sauvés si ceux-ci s ‘étaient perdus par la faute de leur père et mère

87
Malheur à moi ! que les démons, que tous les tourments des damnés retombent sur moi, afin de m’anéantir. Que toutes les souffrances des créatures tombent sur moi à la fois. Que toutes les créatures du Créateur me maudissent ! Que maudit soit Belzébuth et toutes ses sales créatures ! Que par la puissance de Dieu, je leur fasse lever les quatre fers en l’air. Que je crève à l’instant aux pieds du possédé et aux vôtres. Vous ne pouvez comprendre que je souffre plus de soixante fois plus qu’en enfer ! C’est Marie qui m’a fait venir. Malheur aux diables et aux imitateurs des démons !

91
Le confesseur du possédé lui donna la permission de se donner la discipline deux jours de suite, le démon confessa qu’il en avait été très humilié.

En conscience, on doit attester la vérité quand on en a des preuves et aucune autorité n’a le pouvoir de l’empêcher ; cela vaut face aux preuves de la possession. Dieu le veut. Ces choses sont dites au nom du Souverain Maître.
Il ne faut pas craindre les dires des hommes, mais imiter son Dieu qui ne laissera pas sans récompense la plus petite chose faite à l’un des siens. Quand on manque de charité envers son prochain, on se rend coupable.



Il n’y a point de coup si fatal que l’humilité de votre Sauveur ; lorsque le possédé veut méditer sur ce sujet, il m’écrase, il me fait souffrir horriblement . Quand il prie pour ses ennemis, il m’écrase, il m’assomme.

96
Ordinairement le démon ne voulait rien dire sans que des témoins fussent présents
« C’est moi, disait-il, qui suis forcé de faire venir des témoins, bougre de scélérat que je suis. Mon Maître n’est pas un petit maître, c’est le Maître des maîtres, le Grand des grands, celui qui est tout.
Les démons de l’orgueil sont les plus forts et les plus à craindre : ils se glissent d’une manière imperceptible, prenez garde à vous.

97
Malheur au faux dévots ! Malheurs aux athées ! Malheur à tous ceux qui appartiennent à des sectes et qui restent étranger à la sainte religion, ô Eternel et Tout-Puissant !
Infâme Satan ! Voici des coups de foudre contre toi et contre tous les infâmes démons de l’orgueil : ces toi qui a inventé toutes ces fausses doctrines ; tu fais servir de tes enfants, que tu as rempli de ton maudit orgueil, pour séduire la majeure partie de l’univers ; mais bientôt tu vas être foudroyé par l’Eternel, le Tout-Puissant ; je le vois courroucé d’une manière terrible ! Tu es humilié ô grande et infâme bête.

L’homme de perdition est en ton pouvoir : tu le feras agir ce grand fou en lui donnant une partie de ta puissance, qui lui sera bientôt ôtée ; séducteur abominable ! Que vas-tu faire, maudit Antéchrist ? Tu vas donc travailler à la perte des autres ? Et en récompense tu seras placé à côté du roi de l’enfer ! Oh ! La belle place ! Abominable fou !

Heureux ceux qui te demeurerons attachés, ô Jésus-Christ, vrai Dieu et par conséquent, vrai et unique Christ, vrai Fils de Dieu, créateur de toutes choses, vrai rédempteur des hommes.
Tu veux que toutes les nations soient éclairées par toi, Souverain Maître. Tu veux que ta très sainte Croix soit plantée parmi toutes les nations. La nation juive tu vas bientôt l’éclairer ; tu lui fais dèjà apparaître quelques traits de lumière, tandis que des épaisses ténèbres environnent quantité de malheureux catholiques, parce qu’ils sont conduits par de nouveaux pharisiens.
Malheur à vous, nouveaux pharisiens, si vous ne changez de conduite ! Voyez comme un de vos séducteurs est forcé de crier contre vous, c’est moi , Isacaron, le cochon infernal.
Et toi maudit Béelzébuth, je suis forcé par le grand Maître de t’attaquer fortement, malheureux prince des démons d’avarice ! Quoique je sois associé avec toi pour perdre les hommes, tu sais que le tout-Puissant veut que notre infâme empire tombe en ruine. Malheur à ceux qui font pacte avec toi ! Malheur par conséquent aux magiciens, magiciennes que nous séduisons d’une manière horrible
O grand Maître tu m’as fait déjà crier contre le spiritisme, tu me l’as fait combattre fortement, tu m’as fait prouver qu’il était diabolique et tout cela devant un grand nombre de personnes. Tu veux ô Tout-Puissant que le spiritisme soit aboli. Ce qui est horrible à tes yeux est qu’il se trouvent des prêtres, si aveuglés par nous, esprits infernaux, qui font ce détestable métier (de magnétiseur) et laisse croire au peuple qu’il n’y a aucun mal. Aussi bien des gens se font guérir par le diable en la personne magnétisée Je déclare donc forcément que le magnétisme est une invention du diable.
O Souverain Maître, ils t’ont quitté pour nous suivre !qu’avez-vous fait malheureux ? Vous avez quitté le maître dont la bonté est infinie, pour vous donner à nous maudits esclaves ! Vous êtes biens fous, nous n’avons que des tourments inconcevables à vous offrir, une puanteur horrible !
Ne voyez-vous pas que nous sommes les exécuteurs des vengeances divines ? Mais à qui est-ce que je parle, moi, Isacaron, maudit cochon infernal ? Je parle à ceux que l’infâme Satan tient dans ses griffes, à ces orgueilleux incrédules qui ressemblent en quelque sorte à celui qui les tient d’une manière invisible à son gré sans doute.

Maudit Satan tu ne t’es pas perdu seul, tu es cause que le tiers des anges est damné pour t’avoir obéi ! Maudite bête ! Ceux que tu gouvernent ne se perdent pas seuls non plus, ils entraînent une partie considérable du pauvre malheureux peuple avec eux. Arrêtez malheureux ! Au nom du Souverain Maître, ne dévorez pas plus longtemps les pauvres brebis qui vous sont confiées, demandez au souverain médecin la guérison de la peste dont vous êtes atteints ; foulez aux pieds l’orgueil dont Satan vous nourrit, regardez l’image de votre souverain rédempteur, humiliez-vous à ses pieds et bientôt Satan emportera le venin dont il vous repaît.

98
Dieu permet les revers pour le bien spirituel des hommes, les faire rentrer en eux-mêmes et revenir à lui. Ce n’est pas un mauvais signe quand Dieu envoit des revers. Dans sa miséricorde, il fait voir par là qu’il faut s’attacher parfaitement à lui et réfléchir à ces paroles : « ne vous inquiéter ni pour la nourriture, ni pour le vêtement : chercher le royaume de Dieu et le reste vous sera donné par surcroît. » Vous le voyez très bien par toutes les personnes que Dieu afflige pour leur mériter d’avantage. Quant à ceux qui vivent dans les richesses et les délices, c’est souvent un mauvais signe. »

99
C’est Marie qui me force à vous faire voir le néant des choses de ce monde. N’oubliez jamais que les croix sont préférables à tous les honneurs et à tous les avantages. Pourquoi donc préférer sa perte à son bonheur ? Le bonheur n’est pas ici-bas, il faut donc chercher son bonheur en Dieu, celui qui possède Dieu , possède le trésor des trésors, le bien de tous les biens. Celui qui possède Dieu, possède tout. Que les hommes sont insensés !
Il faut vous consoler et vous attacher fortement à Marie : elle vous obtiendra de grandes grâces.
Il faut prendre pour protecteur saint Joseph, et avoir une grande dévotion aux saints anges.

100
A propos du livre du père Franchi « traité de l’amour du mépris de soi-même » supérieur des philippiens de Florence (Italie),
« Ne cherche pas à lire ce livre. Ce livre ne peut m’aller… »

Sans l’humilité, point de Dieu, mais un maître inexorable et terrible ! Malheur ! Malheur ! Malheur ! Malheur aux orgueilleux ! Malheur à moi , Isacaron ! C’est l’orgueil, l’ingratitude et la désobéissance qui m’ont rendu de chérubin , un cochon horrible : transformation honteuse, transformation abominable, qui fait… »
(Le démon parlait trop vite, les notes furent impossibles)
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Message  gabrielle Dim 04 Juil 2010, 9:19 pm

Référence:

Victor de Stenay
Le Diable Apôtre par la possession d'Antoine Gay, de Lyon, (1821, 1871)
éditeur : Delhomme & Briguet, 1894. 282 p.
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Message  ROBERT. Dim 04 Juil 2010, 10:00 pm

.

Merci Simplicius pour ce texte qui, dès les premières lignes, contient des vérités dont la connaissance nous est si utile.

Voilà ce qui m’a rappelé le texte suivant :



Perdre Dieu …

… Satan !! Voilà le chef d’œuvre du péché. Voilà ce que c’est que de perdre Dieu !!

Satan apparut un jour à Sainte Colette, sous la forme d’un lion rugissant. En l’apercevant, elle lui dit :


— "Ah ! misérable ! qui a perdu Dieu, retire-toi d’ici."


Le démon lui répondit :

— "Sais-tu bien ce que tu dis, petite créature ? Sais-tu bien ce que c’est que d’avoir perdu Dieu ? Avoir perdu Dieu ! répétait-il en frémissant, avoir perdu Dieu ! Nulle intelligence créée ne peut comprendre l’étendue de ce malheur irréparable. Avoir perdu Dieu, c’est être exclu de tout bien, de toute félicité, puisque toute félicité est en Lui. La peine du feu n’est rien en comparaison de la perte de Dieu".


— " Et ce qui fait l’enfer de l’enfer, s’écria la Sainte, c’est qu’il durera toute l’éternité."


— "Éternité ! éternité ! éternité !" répéta Satan avec un cri capable de fendre les pierres, SI LES CHRÉTIENS TE COMPRENAIENT, NOUS NE RÉUSSIRIONS JAMAIS À LEUR FAIRE PERDRE DIEU. »


Ces paroles prouvent que le père du mensonge fait une terrible expérience de la peine du dam, puisqu’elle lui arrache des vérités dont la connaissance nous est si utile.



(source: "Nouveau Mois de Saint Michel", d’après Saint Alphonse de Liguori, le Père Faber et l’abbé Soyer, pp.74-75, Saint-Hyacinthe, Canada 1931)

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Message  Catherine Lun 05 Juil 2010, 3:00 am

J'ai été surprise par ce passage:

62 71
Saint Joseph a été conçu sans péché , et il est monté au ciel en corps et en âme ; saint Joseph tient la deuxième place (parmi les créatures) il est à côté de Marie et au-dessus des séraphins »
Puis le démon prononça cette salutation en l’honneur de saint Joseph :
« Je vous salue Joseph,
plein de grâces,
Jésus et Marie sont avec vous :
vous êtes béni entre tous les hommes
et Jésus, le fruit unique des entrailles de la Très Sainte Vierge Marie, est béni. »

Je croyais que de toutes les créatures seule la Sainte Vierge avait été conçue sans péché, et était au ciel avec son corps et son âme?

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Message  Simplicius Lun 05 Juil 2010, 3:51 am

Catherine a écrit:J'ai été surprise par ce passage:

62 71
Saint Joseph a été conçu sans péché , et il est monté au ciel en corps et en âme ; saint Joseph tient la deuxième place (parmi les créatures) il est à côté de Marie et au-dessus des séraphins »
Puis le démon prononça cette salutation en l’honneur de saint Joseph :
« Je vous salue Joseph,
plein de grâces,
Jésus et Marie sont avec vous :
vous êtes béni entre tous les hommes
et Jésus, le fruit unique des entrailles de la Très Sainte Vierge Marie, est béni. »

Je croyais que de toutes les créatures seule la Sainte Vierge avait été conçue sans péché, et était au ciel avec son corps et son âme ?
Et bien, j'ai entendu dire cette chose de saint Joseph. Un vieux prêtre (90 ans) m'a raconté que dans sa jeunesse on envisageait sérieusement cette question. Certains même voulaient en obtenir la reconnaissant dogmatique.
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Message  gabrielle Lun 05 Juil 2010, 8:45 am

Simplicius a écrit:
Catherine a écrit:J'ai été surprise par ce passage:

62 71
Saint Joseph a été conçu sans péché , et il est monté au ciel en corps et en âme ; saint Joseph tient la deuxième place (parmi les créatures) il est à côté de Marie et au-dessus des séraphins »
Puis le démon prononça cette salutation en l’honneur de saint Joseph :
« Je vous salue Joseph,
plein de grâces,
Jésus et Marie sont avec vous :
vous êtes béni entre tous les hommes
et Jésus, le fruit unique des entrailles de la Très Sainte Vierge Marie, est béni. »

Je croyais que de toutes les créatures seule la Sainte Vierge avait été conçue sans péché, et était au ciel avec son corps et son âme ?
Et bien, j'ai entendu dire cette chose de saint Joseph. Un vieux prêtre (90 ans) m'a raconté que dans sa jeunesse on envisageait sérieusement cette question. Certains même voulaient en obtenir la reconnaissant dogmatique.

Le privilège de l'Immaculée Conception est unique et seule la Mère de Dieu est l'Immaculée.

Pour saint Joseph, je ne pense pas que l'Église étudiait la possibilité de ce privilège dans la personne de Saint Joseph. Tout au plus, peut-être a -t-il été sanctifié dans le sein de sa mère, comme saint Jean-Baptiste.

Il en va de même de son "assomption"

Pour l'Ave à Saint Joseph cette prière n'a-t'elle pas été condamnée par l'Eglise ?

Permettez-moi de citer un article du R.P. Beringer, dans son ouvrage Les Indulgences, leur usage et leur nature, ouvrage approuvé et déclaré authentique par la Sacrée Pénitencerie, dans son édition de 1925.

Cet article est tiré de la Première partie de volume I, chap. XVIII : Règles générales pour discerner les Indulgences fausses des vraies.

A l'article 228 nous lisons


Le décret du 26 mai rappelé plus haut condamne encore divers feuillets ou petits livres d'indulgences, où l'on trouve les indulgences suivantes :

a) Indulgence plénière que, après s'être confessé et avoir communié, on gagnerait chaque vendredi en récitant cette prière faite sur le modèle du Je vous salue, Marie : " Je vous salue, Marie, pleine de douleurs; le crucifié est avec vous, etc. (1)"


(1)Cette prière a été faussement attribuée à saint Bonaventure.

Une imitation analogue de l'Ave Maria, faite en l'honneur de saint Joseph, a été condamnée, le 26 avril 1876, par la Congrégation du Saint Office. Cette prière commençait ainsi : "Je vous salue, Joseph, plein de Grâce; le Seigneur est avec vous ...".

Très différente est cette autre invocation qui commence par ces mots : "Je vous salue, Joseph, fils de David, etc...". Cette prière est enrichie d'une indulgence de 100 jours, mais seulement pour les "Petites Soeurs des pauvres" et pour les religieuses et les frères des écoles chrétiennes, dans le diocèse de Viviers. Cf. Revue Théologique française, III, 50, IV, 288.
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Message  Catherine Lun 05 Juil 2010, 9:05 am

gabrielle a écrit:Il en va de même de son "assomption"

Pour l'Ave à Saint Joseph cette prière n'a-t'elle pas été condamnée par l'Eglise ?

Permettez-moi de citer un article du R.P. Beringer, dans son ouvrage Les Indulgences, leur usage et leur nature, ouvrage approuvé et déclaré authentique par la Sacrée Pénitencerie, dans son édition de 1925.

Cet article est tiré de la Première partie de volume I, chap. XVIII : Règles générales pour discerner les Indulgences fausses des vraies.

A l'article 228 nous lisons[/b]

Le décret du 26 mai rappelé plus haut condamne encore divers feuillets ou petits livres d'indulgences, où l'on trouve les indulgences suivantes :

a) Indulgence plénière que, après s'être confessé et avoir communié, on gagnerait chaque vendredi en récitant cette prière faite sur le modèle du Je vous salue, Marie : " Je vous salue, Marie, pleine de douleurs; le crucifié est avec vous, etc. (1)"


(1)Cette prière a été faussement attribuée à saint Bonaventure.

Une imitation analogue de l'Ave Maria, faite en l'honneur de saint Joseph, a été condamnée, le 26 avril 1876, par la Congrégation du Saint Office. Cette prière commençait ainsi : "Je vous salue, Joseph, plein de Grâce; le Seigneur est avec vous ...".

Très différente est cette autre invocation qui commence par ces mots : "Je vous salue, Joseph, fils de David, etc...". Cette prière est enrichie d'une indulgence de 100 jours, mais seulement pour les "Petites Soeurs des pauvres" et pour les religieuses et les frères des écoles chrétiennes, dans le diocèse de Viviers. Cf. Revue Théologique française, III, 50, IV, 288.

Ca alors!!! Shocked Je ne le savais pas du tout, de temps en temps chez nous on dit (enfin, on disait! car désormais on ne la dira plus, si c'est condamné!) cet Ave à Saint Joseph:

Je vous salue, Joseph, homme juste; la sagesse est avec vous, vous êtes béni sur tous les hommes, et béni est Jésus, le fruit de Marie votre fidèle épouse.
Saint Joseph, digne père nourricier de Jésus-Christ, priez pour nous, pécheurs, et nous obtenez de Dieu la divine Sagesse.
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Message  gabrielle Lun 05 Juil 2010, 9:14 am

Je vous salue, Joseph, plein de grâce; Jésus et Marie sont avec vous; vous êtes béni entre tous les hommes, et Jésus, le fruit de votre virginale épouse, est béni.

Saint Joseph, père nourricier de Jésus et époux de la bienheureuse Vierge, priez pour nous, vos pauvres serviteurs, maintenant et à l'heure de notre mort. Ainsi soit-il"

C'est cette prière qui est condamnée, et non la tienne.

Remarque, que j'avais eu la même réaction que toi... Shocked Shocked car cette prière venait de ce livre: Le Propagateur de la dévotion à Saint Joseph et à la Sainte famille .Sous la direction du R.P. Huguet .Paris 1874

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Message  gabrielle Lun 05 Juil 2010, 9:17 am

AVE, JOSEPH.

Je vous salue,
Joseph, Fils de David,
époux de la bienheureuse Vierge Marie,
de laquelle est né Jésus.

Saint Joseph,
père nourricier de Jésus,
priez pour nous, pécheurs,
maintenant et à l'heure de notre mort.

C'est cette prière qui est permise...
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Message  Catherine Lun 05 Juil 2010, 9:35 am

Il me semblait que cet ave à saint joseph avait été composé par saint Louis-Marie de Montfort, et effectivement il semblerait que ce soit le cas...

En cherchant sur le net j'ai trouvé ceci: (Attention dans il s'agit de sites "modernos", je pense)

http://jubilatedeo.centerblog.net/6573032-evangile-et-homelie-du-jeudi-19-mars-

http://imagessaintes.canalblog.com/archives/2009/02/19/12614484.html

Alors qu'en-est-il vraiment? scratch

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Message  Catherine Lun 05 Juil 2010, 9:36 am

Excuse, Gabrielle, j'avais pas vu tes posts avant de poster ce dernier message! Very Happy
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Message  Diane + R.I.P Lun 05 Juil 2010, 12:36 pm

49 N°55
J’aime mieux tenir un prêtre que 6.000. laïques, en se perdant, il perd les autres.

Voilà une phrase très révélatrice. Les laïques en soi, n'intéressent pas le démon.. sa cible de prédilection sont les prêtres.

Nous le constatons facilement de nos jours, en visant sur la cible conciliaire, Satan a entrainée dans la chute de ces hommes 900 millions de catholiques et par le fait même a fait comme un barrage autour des infidèles qui sont laissés à eux-mêmes par les prêtres de la secte.

J'ai déjà lu un article d'un missionnaire ( dans la secte) qui se vantait de ne pas avoir fait une seule conversion ni administré un seul baptême en 40 ans de mission. La raison de sa joie, : il avait ainsi respecter la dignité des idolâtres.

Quand on pense à ce texte


"…OR LA DOCTRINE CATHOLIQUE NOUS ENSEIGNE QUE LE PREMIER DEVOIR DE LA CHARITÉ N'EST PAS DANS LA TOLÉRANCE DES CONVICTIONS ERONNÉES, QUELQUES SINCERES QU'ELLES SOIENT, NI DANS L'INDIFFÉRENCE THÉORIQUE OU PRATIQUE POUR L'ERREUR OU LE VICE OU NOUS VOYONS PLONGÉS NOS FRERES MAIS DANS LE ZELE POUR LEUR AMÉLIORATION INTELLECTUELLE ET MORALE…"

"Cette doctrine catholique nous enseigne aussi que la source de l'amour du prochain se trouve dans l'amour de Dieu…" "Tout autre amour est illusion ou sentiment stérile et passager."
Catéchisme Catholique pour adultes, du Cardinal Gaspari, pp. 693-694, éd. Nazareth, 1959.

Abattant le berger le démon a dispersé le troupeau, la responsabilité des prêtres est terrible et écrasante.

"LE PRETRE QUI N'A PAS LE SOUCI DE LA VIE DES AUTRES, ALORS MEME QU'IL REGLERAIT BIEN SA PROPRE VIE, IL VA DANS L'ENFER AVEC LES HOMMES DONT LA VIE A ETE PERNICIEUSESaint Chrysostome cité par Saint Thomas d'Aquin dans "La chaîne d'or", tome 8, p. 409, éd. Louis Vivès, 1854.
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Message  Gérard Lun 05 Juil 2010, 3:06 pm

Votre message a été transporté vers le dossier "mariage/civil" dans le "Salon"

Merci de votre compréhension


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Message  Simplicius Lun 05 Juil 2010, 5:26 pm

J'ai découvert ce texte il y a déjà un petit moment. Il est très révélateur de l'état général du monde, malgré la facilité du salut. Il y a des choses à prendre avec des pincettes bien-sûr comme cette prière à saint Joseph qui est condamnée. C'est pourtant un bon électrochoc pour les âmes tièdes.
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Message  gabrielle Lun 05 Juil 2010, 6:13 pm

En effet, électrochoc est le bon terme... tout comme cette lettre...c'est long.. mais c'est difficile à couper.. Embarassed

la lettre de l'Au-delà…

ou

…le manuscrit de l'Enfer



Introduction

Le manuscrit suivant que nous publions a été trouvé dans les papiers d'une jeune fille morte au couvent après quelques années de vie religieuse…

L'écrit se répand rapidement en éditions multipliées parmi les lecteurs toujours plus nombreux ; il creuse l'âme d'un frémissement d'émotion, de piété, en même temps que d'un sentiment d'horreur.


Ses pages, vives et terribles, rapportent une expérience très humaine et courante de vie terrestre. Par beaucoup de côtés, elles sont très près de l'atmosphère religieuse contemporaine tout en soulevant le voile du mystère redoutable qui nous attend.
Elles ne peuvent se lire avec indifférence ou par simple curiosité ; on se trouve, à la fin, personnellement engagé vers une révision de ses propres jugements et sentiments.


Dans le drame que ce témoignage fait revivre, s'exprime, bien que ce soit d'une manière personnelle, toute la réalité humaine en même temps que divine dans laquelle se déroule chacune de nos destinées.



Préface

la lettre de l'Au-delà…

…Une de ses amies ou pour mieux dire, une jeune femme qu'elle connaissait vient d'être victime d'un accident d'automobile. Rien de plus fréquent, hélas ! de nos jours et sur toutes nos routes ! Avons-nous parfois, considéré ce que peut, ce que doit être le destin éternel de tant de jeunes hommes et de jeunes femmes qu'un accident de voiture envoie brutalement et soudainement, sans leur laisser le moindre instant de réflexion et de préparation devant leur Juge plein de bonté et de miséricorde, sans nul doute, mais plein de justice aussi ?


Le "songe d'une religieuse" consiste à recevoir une lettre de l'au-delà, une lettre que lui écrit cette jeune femme qu'elle a connue. Mais cette lettre vient de l'enfer ! Horreur ! L'enfer, son feu, son désespoir, son éternité ! Voilà un thème à réflexions qui n'est pas très courant de nos jours, dans le monde à demi-paganisé des chrétiens d'aujourd'hui.


C'est bien à propos de l'enfer que l'on peut dire avec notre bonne vieille Vulgate : les vérités ont été amoindries par les fils des hommes (Psaume XI - 2). La bible de Jérusalem, traduisant le même passage sur l'original hébreu, dit d'une manière encore plus forte : « Sauve, Yahvé ! Il n'est plus de saints. La vérité a disparu parmi les hommes ! » (Psaume XII)
La réalité de l'enfer, sa raison d'être, l'explication profonde de son éternité, voilà des vérités bien "amoindries" parmi nous, des vérités qui ont peut-être entièrement disparu de bien des âmes formées cependant au sein de la religion chrétienne. Un très grand nombre de nos frères protestants se refusent à croire à l'éternité de l'enfer… De nos jours, luthériens et calvinistes n'admettent plus qu'une sorte de purgatoire, en rejetant l'enfer.

Le petit livre qu'on va lire est consacré, sous une forme originale, à la doctrine de l'enfer et à la description d'un genre d'existence qui n'est que trop répandue de nos jours. Que de femmes et que d'hommes qui ont reçu le baptême, ont suivi vaille que vaille, des cours de religion sous le nom de catéchisme, ont fait leur première communion avec la préoccupation d'un beau costume neuf, d'un banquet familial plus copieux qu'à l'ordinaire, beaucoup plus que de la grandeur du mystère qui devait s'accomplir dans leur âme, par la rencontre d'un Dieu tout aimant, et qui, en entrant dans leur vie, ont été pris de cette ambiance de doute, de raillerie, d'incrédulité, de mondanité qui leur a fait perdre le peu de foi qui était en eux !


Qu'ont-ils fait de leur vie ? Comment l'ont-ils comprise, abordée et vécue ? La lettre de cette jeune femme, une lettre écrite de l'enfer, décrit une situation spirituelle aussi commune qu'effrayante.


[…]

Il devrait éveiller dans le cœur de tous les lecteurs, un désir et une résolution aussi farouches que salutaires : le désir d'être prêt à paraître devant le Juge infaillible et bon, la résolution de ne pas mourir sans avoir effacé par le repentir, c'est-à-dire une rétractation sincère, toutes nos fautes, afin d'éviter cette catastrophe éternelle qui se nomme l'enfer !


Non, il ne doit pas être possible de lire ces pages avec indifférence ou à titre de simple curiosité. C'est de notre éternité qu'il s'agit ici. L'enjeu est le plus formidable qui puisse être ! Bonheur éternel dans la vision de Dieu face à face, ou privation éternelle de Dieu dans la haine et le désespoir d'avoir manqué sa vie ! N'amoindrissons pas les vérités ! Ne fermons pas les yeux à la vérité. Un Dieu est mort pour nous sauver ! A son amour, répondons par la foi et l'amour !

Mgr L. Cristiani


la lettre de l'au-delà…


J'avais une amie, ou plutôt, nous étions en contact pour raison de travail à [……]. Nous étions ensemble, l'une à côté de l'autre, dans une maison de commerce.

Puis Annette se maria et je ne la vis plus.

Dans le fond, il régnait entre nous deux, depuis le début, plutôt de la courtoisie que de l'amitié. Je n'en ressentis, à cause de cela, que bien peu de privation quand elle alla, après son mariage, habiter un quartier de la ville de [……] très éloigné de ma demeure.


Pendant l'automne de 1937, je passai mes vacances au bord du lac de Garde ; ma mère m'écrivit vers la fin de la seconde semaine de septembre : « Pense donc ! Annette est morte dans un accident d'automobile. Elle a été enterrée hier au « cimetière du Bois ».


Une telle nouvelle m'épouvanta. Je savais qu'elle n'avait jamais été très religieuse. Etait-elle prête quand Dieu l'appela ainsi à l'improviste ?

Le matin suivant, j'entendis la Sainte Messe pour elle dans la chapelle des sœurs où j'avais pris pension. Je priai avec ferveur pour la paix de son âme et offrai aussi ma communion à cette intention. Mais pendant la journée, j'éprouvai un certain malaise qui augmenta vers le soir, encore plus.

Je m'endormis inquiète. Finalement, je fus réveillée comme par un coup violent. J'allumai la lumière… la pendule marquait minuit dix. Je ne vis personne ; aucun bruit ne s'entendait dans la maison. Seules les eaux du lac de Garde se brisaient d'une façon monotone sur la rive du jardin de la pension. On n'entendait pas même une brise de vent…

Pourtant, au moment de mon réveil subit, en plus du coup, j'avais cru percevoir un bruit comme celui du vent, semblable à celui qui se produisait quand mon chef de bureau, agacé, me passait une lettre de mauvaise manière.

Je me retournai de l'autre côté, récitai quelques Pater pour les âmes du Purgatoire et me rendormis…


[…]
Je m'étais levée le matin vers 6 heures pour aller à la chapelle de la maison, quand, en ouvrant la porte de ma chambre, j'aperçus une liasse de papier à lettre.

La ramasser, reconnaître l'Ecriture d'Annette et jeter un cri ne fut qu'une même chose. Les feuilles en main, j'étais tremblante. Je compris qu'avec un tel état d'esprit, je ne pourrais pas même dire un Pater, d'autant que je fus également assaillie comme par une sensation asphyxiante.

Je ne trouvai pas de meilleure solution que de sortir dehors à l'air. J'ordonnai un peu mes cheveux, je cachai la lettre dans mon sac et laissai la maison.

Une fois dehors, je grimpai par le sentier qui, de là, à partir de la route s'élève vers la montagne parmi les oliviers, les jardins des villas et les buissons de lauriers.

Le matin se levait lumineux. Les autres fois, tous les cent pas, je m'extasiais sur la vue magnifique qui, de là, s'ouvrait sur le lac et l'île de Garde, belle comme une fable. La merveilleuse couleur bleue de l'eau transparente me délassait toujours. Et je regardais étonnée, la blanche montagne Baldo qui, de l'autre côté, s'élevait lentement de 64 mètres au-dessus du niveau de la mer jusqu'à plus de 2 200 mètres.

Maintenant, au contraire, je n'avais aucun regard pour tout cela. Après un quart d'heure de route, je me laissai tomber mécaniquement sur un banc qui s'appuie sur deux cyprès où encore, deux jours auparavant, j'avais lu avec tant de plaisir la « Junger Thérèse » de Federer (« Thérèse, la jeune fille d'âge mûr » de H. Federer - 1923) Alors, pour la première fois, je ressentis que les cyprès étaient les arbres des morts ; ce qu'auparavant, dans les pays du Sud où ils se voient souvent, je n'avais jamais soupçonné.


Je pris la lettre. La signature manquait, mais c'était très certainement l'écriture d'Annette. Il ne manquait pas même l'ample boucle ornementale des "S" et des "T" dont elle avait pris l'habitude au bureau pour contrarier monsieur Gr. Le style n'était pas le sien, ou tout du moins, elle ne parlait pas comme à son habitude, parce qu'elle savait converser d'une façon extraordinairement aimable et rire de ses yeux célestes. C'était seulement quand nous discutions de questions religieuses qu'elle pouvait devenir venimeuse et prendre le ton dur de cette lettre. Voici qu'en la jugeant ainsi, je subis moi-même l'amertume de son style impitoyable.

Cet écrit du monde de l'Au-delà, je le rapporte ici, littéralement comme je l'ai lu alors. Il se présentait ainsi :


« Claire, ne prie plus pour moi ! Je suis damnée. Si je te le communique et t'en réfère plutôt longuement, ne crois pas que cela soit à titre d'amitié. Nous, ici, nous n'aimons plus personne. Je le fais comme contrainte à bien faire car « je suis du côté de cette puissance qui toujours veut le Mal et fait le Bien » (Parole de Méphistophéles dans « Faust » de Gœthe.)

En vérité, je te voudrais voir aussi aboutir à cet état où moi, désormais, j'ai jeté l'ancre pour toujours.

Ne t'étonne pas de cette intention, ici, nous pensons tous ainsi ; notre volonté est fixée dans le mal -tout du moins, en ce que, vous, vous appelez le mal- aussi, quand nous faisons quelque chose de « bien », comme moi maintenant, en t'ouvrant tout grands les yeux sur l'enfer, cela ne procède pas d'une bonne intention.

Te souviens-tu qu'il y a quatre ans, nous nous sommes connues à [……] ? Tu avais alors 23 ans et tu te trouvais là depuis six mois quand j'arrivais.

Tu me tirais de quelque embarras ; en tant que débutante, tu me donnais de bonnes adresses. Mais que veut dire « bon » ? Je louais alors ton… « amour du prochain ». Ridicule !

Ton secours dérivait d'une pure courtoisie comme du reste, déjà, je le soupçonnais. Ici, nous ne connaissons rien de bon, en personne.

Tu connais le temps de ma jeunesse. Je comblerai quelques lacunes. Selon le plan de mes parents, à dire vrai, je n'aurais jamais dû exister. Ce fut pour eux, proprement, une « disgrâce ». Quand j'arrivai au monde, mes deux sœurs avaient 14 et 15 ans.

Puissé-je n'être jamais née ! Puissé-je maintenant être anéantie et fuir ces tourments ! Aucune volonté n'égalerait celle avec laquelle je laisserais mon existence comme un vêtement de cendre, se répandant dans le néant.

Mais, je dois exister. JE dois exister ainsi, comme je me suis faite, avec une existence manquée.

Quand papa et maman, encore jeunes, quittèrent la campagne pour la ville, tous deux avaient perdu le contact avec l'Eglise, et ils sympathisèrent avec des gens éloignés de la foi ; ce fut mieux ainsi.

Ils s'étaient connus dans un lieu dansant et six mois après, ils "durent" se marier. De la cérémonie nuptiale, il ne leur resta que juste assez d'eau bénite pour que maman allât à la messe du dimanche, environ deux fois par an. Elle ne m'a jamais enseigné à prier vraiment, tout se terminait avec les soucis de la vie quotidienne, bien que notre condition fût aisée.

Des mots comme « prier », « messe », « eau bénite », « église », je les écris avec une répugnance intérieure sans pareille. J'abhorre tout cela, comme j'abhorre ceux qui fréquentent l'Eglise, et en général tous les hommes et toutes les choses. De tout, en effet, nous vient le tourment. Chaque connaissance, chaque souvenir de choses vues et sues est pour nous la cause d'une flamme cruelle. Dans chacun d'eux, en particulier, nous voyons le côté qui était Grâce, Grâce que nous avons méprisée.
Quel tourment est cela !

Nous ne mangeons pas ; nous ne dormons pas ; nous ne marchons pas avec les pieds. Spirituellement enchaînés, nous regardons, hébétés, avec hurlement et grincement de dents, notre vie manquée, haïssants et tourmentés !

M'entends-tu ? Nous buvons la haine comme l'eau ; la haine, même entre nous.

Surtout, nous haïssons Dieu. Je veux te l'expliquer. Les bienheureux, au Ciel, ne peuvent pas ne pas l'aimer parce qu'ils le voient sans voile, dans sa beauté éblouissante. Cela les rend tellement heureux qu'il est impossible de le décrire. Nous le savons, et cette connaissance nous rend furieux.

Les hommes sur la terre, qui connaissent Dieu par la création et par la révélation, peuvent l'aimer, mais ils n'y sont pas contraints.

Le croyant, je le dis en grinçant des dents, qui, en méditant, contemple le Christ en croix, bras tendus, finira par l'aimer.
Mais celui vers lequel Dieu s'avance seul comme un ouragan, comme punisseur, comme juste vengeur parce qu'un jour, il a été répudié par Lui, ainsi qu'il est advenu de nous, celui-là ne peut que le haïr, avec toute l'impétuosité de sa volonté mauvaise, éternellement. Le haïr avec la vigueur d'une libre résolution d'être séparé de Lui, résolution avec laquelle, en mourant, nous avons exhalé notre âme, et que, pas même maintenant, nous ne retirerions et que jamais nous n'aurons la volonté de retirer.


Comprends-tu maintenant pourquoi l'enfer dure éternellement ? C'est parce que notre obstination ne cessera jamais.


Contrainte, j'ajoute que Dieu est miséricordieux même pour nous. Je dis « contrainte » parce que, tout en écrivant cette lettre de propos délibéré, il ne m'est, cependant, pas permis de mentir comme je le voudrais volontiers. Je mets beaucoup de choses sur le papier contre ma volonté. Ainsi, l'emportement d'injures que je voudrais vomir, je dois l'étrangler.


Dieu est miséricordieux envers nous en ne nous laissant pas continuer à répandre sur la terre notre volonté mauvaise comme nous aurions été prêts à le faire. Cela aurait augmenté nos fautes et par suite, nos souffrances. Il nous fait mourir prématurément comme il l'a fait pour moi, ou bien il fait intervenir d'autres circonstances atténuantes.

Il se montre encore miséricordieux envers nous en ne nous contraignant pas à nous approcher de Lui plus que nous le sommes en ce lieu retiré de l'enfer, cela diminue le tourment.

Chaque pas qui m'approcherait davantage de Dieu m'occasionnerait une peine plus grande que celle qui t'arriverait pour un pas plus près d'un brasier ardent.

Tu avais été épouvantée, quand une fois, pendant une promenade, je te racontais que mon père, peu de jours avant ma première communion, m'avait dit : « Cherche à obtenir un beau vêtement, ma petite Annette, le reste n'est que comédie. »
A cause de ton épouvante, j'en ai eu presque honte. Maintenant, je m'en moque. L'unique raison de cela était que l'on admettait à la Communion qu'à dix ans seulement. A ce moment, j'étais, en ce qui me concerne, passablement prise par la manie des amusements du monde, de sorte que, sans scrupule, je me moquais des choses religieuses et je ne donnais pas grande importance à la « Première Communion ».

Que beaucoup d'enfants aillent maintenant recevoir l'Hostie dès l'âge de 7 ans nous met en fureur. Et nous faisons tout pour donner à entendre aux gens que les enfants de cet âge n'ont pas la raison suffisante. Ceux-ci doivent d'abord commettre quelque péché mortel. Alors, la blanche particule ne fait plus en eux, grand dommage comme lorsque leur cœur vit encore de la foi, de l'espérance et de la charité -pouah ! quelle pensée- reçues au baptême. Te souviens-tu que déjà, sur terre, je soutenais cette opinion ?

Je viens de parler de mon père. Souvent, il était en dispute avec ma mère. Je t'y faisais allusion, mais très rarement, parce que j'en avais honte. Chose ridicule d'avoir honte du mal ! Pour nous, ici, tout est pareil…

Mes parents ne dormaient même plus dans la même chambre ; j'étais avec ma mère et mon père restait dans la chambre voisine où il pouvait rentrer librement à n'importe quelle heure. Il buvait beaucoup et de telle façon qu'il dissipait tout notre avoir. Mes sœurs travaillaient toutes les deux, mais tout l'argent qu'elles gagnaient leur était nécessaire, disaient-elles. Aussi, ma mère commença-t-elle à travailler de son côté pour gagner quelque chose.

Dans sa dernière année de vie, mon père battait souvent ma mère quand celle-ci ne voulait rien lui donner. A mon égard, au contraire, il était toujours affable. Un jour, je te l'avais raconté, et tu t'es choquée de mon caprice, (au reste, de quoi ne t'es-tu pas choquée à mon sujet ?) un jour donc, il dut rapporter au moins deux fois les souliers qu'il m'avait achetés parce que la forme et les talons n'étaient pas assez modernes [n.d.l.r. - les détails précédents au sujet du père d'Annette et l'épisode suivant des faits ont été confirmés.]

La nuit pendant laquelle mon père fut frappé d'une apoplexie mortelle, il m'advint quelque chose que, par crainte d'une mauvaise interprétation de ta part, je n'ai jamais osé te confier. Mais maintenant, tu dois le savoir. C'est important parce qu'alors, pour la première fois, je fus assaillie de mon esprit tourmenté actuel.

Je dormais dans la chambre avec ma mère. Ses respirations régulières indiquaient son profond sommeil quand voici que je m'entendis appeler par mon nom. Une voix inconnue me disait : « Qu'arrivera-t-il si ton père meurt ? »

Je n'aimais plus mon père depuis qu'il traitait si vilainement ma mère, comme du reste, je n'aimais dès lors, absolument plus personne ; j'étais seulement affectionnée à certaines qui étaient bonnes pour moi. L'amour sans espoir de retour terrestre existe seulement dans les âmes en état de Grâce, et moi, je ne l'étais pas ;

Je répondis à la mystérieuse demande sans savoir d'où elle venait : « Mais il ne meurt pas ! » Après une brève pause, la même demande se fit clairement entendre ? La même réponse : « Mais il ne meurt pas ! » m'échappa encore brusquement de la bouche.

Pour la troisième fois, il me fut demandé : « Qu'arrivera-t-il si ton père meurt ? » Il me vint à l'esprit comment mon père venait souvent à la maison en état d'ivresse, tempêtant et maltraitant ma mère, et comment il nous avait mises dans une condition humiliante vis-à-vis de notre entourage. Indisposée, je criais : « Je m'en moque ! »

Alors, tout se tut.

Dans la matinée, quand ma mère voulut mettre en ordre la chambre de mon père, elle trouva la porte fermée à clef. Vers midi, on la força. Le cadavre de mon père, à demi-vêtu, gisait sur le lit. En allant à la cave, il avait dû lui arriver quelque accident. Depuis longtemps, il était en mauvais état de santé.

(Dieu avait-il donc lié la conversation de cet homme, bon d'une certaine façon pour sa fille, à la volonté de celle-ci ?)

- Parenthèse du manuscrit.

Marthe et toi, vous m'aviez persuadée d'entrer dans l'association des jeunes. Je n'ai jamais caché que je trouvais bien accordé à la mode paroissiale les instructions des deux directrices. Les jeux étaient amusants. Comme tu sais, j'y eus tout de suite un rôle de direction. Cela suivait mon inclination naturelle. Les promenades aussi me plaisaient. Je me laissais aller quelquefois à la confession et à la communion.

A dire vrai, je n'avais rien à confesser. Pensées et discours, pour moi, n'avaient pas d'importance et pour les actions plus grossières, je n'étais pas encore assez corrompue.

Une fois, tu m'avertissais : « Anne, si tu ne pries plus assez, tu vas à la perdition. » Je priais vraiment peu et seulement d'une façon nonchalante. Maintenant, je sais que tu avais vraiment raison. Tous ceux qui brûlent en enfer n'ont pas prié, ou prié insuffisamment.

La prière est le premier pas vers Dieu, et il demeure le pas décisif. Spécialement la prière à Celle qui fut la Mère du Christ et dont nous ne prononçons jamais le nom. Sa dévotion arrache au démon d'innombrables âmes que le péché devrait infailliblement jeter entre ses mains.

Je poursuis en me consumant de colère et seulement parce que je le dois. Prier est la chose la plus facile que l'homme puisse faire sur la terre. Et c'est justement à cette chose très facile que Dieu a lié le salut de chacun…

A qui prie avec persévérance, peu à peu, Il donne tant de lumière et le fortifie de manière telle, qu'à la fin, même le pécheur le plus endurci peut définitivement se relever, fût-il enfoncé dans la boue jusqu'au cou.

Dans les dernières années de ma vie, je n'ai plus prié comme je le devais, et ainsi, je me suis privée de la grâce sans laquelle personne ne peut se sauver.

Ici, nous ne recevons plus aucune grâce, au reste, même si nous en recevions, nous les refuserions cyniquement.

Toutes les fluctuations de l'existence terrestre ont cessé en cette vie. Pour vous, sur la terre, vous pouvez monter d'un état de péché à l'état de grâce, de l'état de grâce, tomber dans le péché, souvent par faiblesse, quelquefois par malice.

Avec la mort, ces changements sont finis, parce qu'ils ont pour cause l'instabilité de l'homme terrestre. Désormais, nous avons rejoint l'état final. Déjà, avec la croissance des ans, les changements deviennent plus rares. Il est vrai que jusqu'à la mort, on peut toujours se retourner vers Dieu ou s'en détacher. Cependant, entraîné par l'habitude, l'homme, avant de mourir, avec ses derniers faibles restes de volonté, se comporte comme il en avait l'habitude pendant sa vie. L'habitude devenue une seconde nature, il se laisse entraîner par elle. C'est ainsi qu'il advint pour moi. Depuis des années, je vivais loin de Dieu. A cause de cela, au moment du dernier appel de la Grâce, je me tournai contre Dieu.

Ce n'est pas le fait que je péchais souvent qui fut pour moi, fatal, mais plutôt que je ne voulusse plus me relever.
Plusieurs fois, tu m'as averti d'écouter les prédications, de lire des livres de piété. « Je n'ai pas le temps » était ma réponse ordinaire… rien d'autre n'augmentait davantage mon incertitude intérieure.

Du reste, je dois constater que lorsque je quittai l'association des jeunes, l'orientation était déjà tellement avancée qu'il m'aurait été extrêmement pénible de me mettre sur une autre voie. Je me sentais dans l'insécurité et non heureuse, mais devant la conversion surgissait une muraille. Tu ne soupçonnais pas cela, tu considérais le retour à Dieu comme une chose très simple : un jour, en effet, tu me disais : « Mais fais donc une bonne confession, Annette, et tout ira bien après. » Je sentais qu'il en serait ainsi, mais le monde, le démon, la chair me tenaient déjà fortement dans leurs griffes. Je n'aurais jamais cru à l'influence du démon. Et maintenant, j'atteste qu'il influe considérablement sur les personnes qui se trouvent dans les conditions où je me trouvais alors.

Seulement beaucoup de prières, faites par les autres et moi-même, jointes à des sacrifices et souffrances, auraient pu m'en arracher… et même cela, peu à peu seulement. Si l'on voit peu de possédés extérieurement, il y en a de très nombreux qui le sont intérieurement. Le démon ne peut ravir le libre-arbitre à ceux qui se donnent à son influence, mais en punition de leur apostasie, pour ainsi dire, méthodique de Dieu ; Dieu permet que le "Malin" se mette en eux.

Je hais même le démon, et pourtant il me plaît parce qu'il cherche à vous entraîner, à vous ruiner, vous autres, lui et ses satellites -les esprits tombés avec lui au commencement du temps- ils sont innombrables et rôdent sur la terre ; ils dansent comme un essaim de mouches et vous ne vous en apercevez même pas…

Ce n'est pas à nous, réprouvés, de vous tenter ; cela est réservé aux esprits tombés. A la vérité, cela accroît encore davantage leur tourment chaque fois qu'ils entraînent ici une âme. Mais, que ne fait pas la haine !…

Je marchais dans des sentiers éloignés de Dieu, et pourtant, Dieu me poursuivait. J'aplanissais la voie à la grâce en raison d'actes de charité naturelle que j'accomplissais assez souvent par simple inclination. Quelquefois, Dieu m'attirait vers une église, alors je sentais comme une nostalgie. Quand je soignais ma mère malade, malgré mon travail de bureau durant la journée, d'une certaine façon, je me sacrifiais vraiment, alors les attraits de Dieu agissaient puissamment.

Une fois, dans l'église de l'hôpital dans laquelle tu m'avais conduite pendant l'arrêt de travail de midi, il m'arriva une chose qu'alors il n'aurait fallu qu'un pas pour que j'en vienne à me convertir : j'ai pleuré… Mais la joie du monde passait de nouveau comme un torrent par-dessus la grâce, le bon grain suffoquait vraiment parmi les épines. Sous le prétexte que la religion était affaire de sentiment, comme on disait souvent au bureau, je rejetais encore cette notion de grâce comme toutes les autres…
Une fois, tu m'as attrapée parce que, à la place d'une génuflexion jusqu'à terre, je fis à peine une informe courbette en pliant le genou. Tu pensais que c'était un acte de paresse et ne semblais pas même suspecter qu'alors je ne croyais déjà plus à la présence du Christ dans le Saint Sacrement. Maintenant, j'y crois, mais seulement d'une façon naturelle, comme on croit à un orage dont on entend les effets.

En attendant, je m'étais accommodée d'une religion à ma façon. Je soutenais l'opinion qui parmi nous, au bureau, était commune, que l'âme, après la mort, allait dans un autre être de façon qu'elle continuait ainsi à pérégriner sans fin. Avec cela, l'angoissante question de l'Au-delà était résolue et rendue inoffensive.

Pourquoi ne me rappelais-tu pas la parabole du riche opulent et du pauvre Lazare, dans laquelle le Christ envoie immédiatement après la mort, l'un en enfer, l'autre au paradis ?… Il est vrai que tu n'aurais rien obtenu, rien de plus qu'avec tes autres discours de bigote…

Peu à peu, je me créais à moi-même un dieu suffisamment étoffé pour être appelé Dieu ; assez éloigné de moi pour ne devoir maintenir aucune relation avec lui, assez vague pour le laisser, selon le besoin, ressembler à un dieu panthéiste ou bien pour se laisser poétiser comme un Dieu solitaire. Ce dieu n'avait aucun paradis pour me récompenser, ni aucun enfer à m'infliger. Je le laissais en paix. En cela consistait mon adoration pour lui.

On croit volontiers à ce qui plaît, aussi au cours des ans, je me tins suffisamment convaincue de ma religion pour n'en avoir pas de souci.

Une chose seulement, aurait pu briser mon obstination : une longue et profonde douleur. Et cette douleur n'est pas venue ! Comprends-tu maintenant ce que veut dire : « Dieu châtie ceux qui l'aiment » ?

Un dimanche de juillet, l'association des jeunes organisait une excursion. Elle m'aurait bien plu, mais ses fades discours, ce comportement de bigotes, m'en ont détournée. D'ailleurs, une autre image bien différente de celle de la Madone demeurait depuis quelque temps sur l'autel de mon cœur : l'attrayant Max du magasin voisin ; déjà nous avions plaisanté ensemble plusieurs fois.

Or précisément pour ce dimanche, il m'avait invitée à une promenade. Celle avec laquelle il allait d'habitude était malade à l'hôpital. Il avait bien compris que j'avais mis les yeux sur lui.

Je ne pensais pas encore l'épouser toutefois. Il était certainement riche, mais se comportait trop gentiment avec toutes les filles. Et moi, jusqu'à ce moment, je voulais un homme qui m'appartint uniquement. Non seulement être sa femme, mais sa femme unique. J'ai toujours eu, en effet, un certain goût naturel pour la bienséance. (Il est vrai, Annette, malgré toute son indifférence religieuse, avait quelque chose de noble dans son comportement. Je m'épouvante à la pensée que même des personnes bien éduquées peuvent aller en enfer, quand, par ailleurs, elles le sont, en fait, si mal qu'elles fuient Dieu.)


Au cours de la promenade susdite, Max se prodigua en gentillesses. Et l'on ne s'en tint nullement à des conversations de prêtres comme vous. Le jour suivant, au bureau, tu me faisais des reproches parce que je n'étais pas venue avec vous. Je te racontai mon divertissement de ce dimanche. Ta première demande fut : « As-tu été à la messe ? » Sottise ! Comment pouvais-je étant donné que le départ avait été fixé pour six heures ? Tu sais encore comment, excitée, j'ajoutai : « Le bon Dieu ne fait pas attention ainsi à ces bagatelles comme vos prêtres. Maintenant, je dois confesser : « Dieu, malgré sa bonté infinie pèse les choses avec une plus grande précision qu'eux tous. »


Après cette première promenade avec Max, je vins encore une seule fois à l'association, à Noël, pour la célébration de la fête ; c'était quelque chose qui me plaisait suffisamment pour revenir encore, mais intérieurement, j'étais déjà étrangère à vous autres. Cinéma, bals, promenades se succédaient constamment. Avec Max, nous nous disputions quelquefois, mais je sus toujours l'enchaîner à moi de nouveau.

J'eus beaucoup de mal avec l'autre amie qui, au retour de l'hôpital, se comportait auprès de lui comme une obsédée. Ce fut un avantage pour moi car mon noble calme, par opposition, fit une profonde impression sur Max qui finit par décider que je serais la préférée.

J'avais su la lui rendre odieuse, en parlant froidement ; positive à l'extérieur et vomissant le venin à l'intérieur. De tels sentiments, une telle conduite préparent excellemment à l'enfer. Ils sont diaboliques, dans le sens le plus étroit du mot.

Pourquoi je te raconte cela ? C'est pour te dire comment je me détachai définitivement de Dieu…

Entre moi et Max, nous n'étions pas arrivés souvent à la très grande familiarité. Je comprenais que je me serais abaissée à ses yeux si je m'étais laissée aller complètement avant le temps, c'est pourquoi, je sus me maintenir. J'étais prête à tout, je devais le conquérir. A cette fin, rien ne m'était trop cher. En outre, peu à peu, nous nous aimions, possédant l'un et l'autre de précieuses qualités qui faisaient nous apprécier réciproquement. J'étais habile et capable, d'une agréable compagnie, aussi je tins solidement attaché et réussis, au moins dans les derniers mois avant notre mariage, à être l'unique à le posséder.

En cela consistait mon apostasie de Dieu, d'avoir fait d'une créature, mon idole… Jamais une chose pareille ne peut arriver entièrement que dans l'amour d'une personne pour l'autre sexe lorsque cet amour reste enfermé dans les satisfactions purement terrestres ; c'est aussi ce total abandon qui forme son attrait, son stimulant et son venin.

pour moi, en la personne de Max, cette adoration de moi-même me devint une religion vécue.

Pendant ce temps, au bureau, je me lançai avec âcreté contre tout ce qui était d'Eglise, les prêtres, les indulgences, le marmonnement du chapelet et semblables sottises. Tu cherchais, avec plus ou moins d'esprit, à prendre la défense de ces choses, sans soupçonner, semblait-il, que dans l'intime, je n'argumentais pas à la vérité contre elles, mais je cherchais plutôt un soutien contre ma conscience - j'avais alors besoin d'un tel soutien pour justifier mon apostasie par la raison.

Tout au fond, je me révoltais contre Dieu. Tu ne le comprenais pas ; je me tenais encore pour catholique et désirais être appelée ainsi ; j'allais même jusqu'à payer les taxes ecclésiastiques. Une certaine contre-assurance ne pouvait me nuire, pensais-je.

Il arrivait parfois, que tes réponses me frappaient mais elles n'avaient pas de prise sur moi parce que tu ne « devais » pas avoir raison.

En raison de ces fausses relations, nous avons eu, l'une et l'autre, peu de regret lorsque nous nous sommes séparées à l'occasion de mon mariage.

Avant cette cérémonie, je me confessai et communiai encore une fois, comme c'était prescrit. Moi et mon mari, nous pensions la même chose sur ce point. Pourquoi ne pas accomplir ces formalités ? Nous nous y soumîmes comme à toutes les autres.

Vous appelez indigne une telle communion. Et bien, après l'avoir faite, j'eus plus de calme dans la conscience. Ce fut du reste la dernière.

Notre vie conjugale se passait, la plupart du temps en grande harmonie. Sur toutes ces questions, nous étions du même avis. En particulier, sur ce point que nous ne voulions pas endosser la charge d'élever des enfants. A la vérité, mon mari en aurait volontiers eu un, bien sûr, mais pas plus. A la fin, je sus le dissuader encore de ce désir. Vêtements, meubles de luxe, promenades, voyages en auto et semblables distractions m'importaient davantage.


Ce fut une année de plaisir sur la terre que ce temps entre mon mariage et ma mort soudaine.

Chaque dimanche, nous allions en voiture ou bien nous rendions des visites aux parents de mon mari. (j'avais honte désormais de ma mère.) Ceux-ci glissaient à la surface de l'existence, ni plus ni moins que nous. Intérieurement, je ne me sentais jamais heureuse ; cependant, extérieurement, je riais. C'était toujours au-dedans de moi que quelque chose me rongeait. J'aurais voulu qu'après la mort, laquelle naturellement, devait être encore bien lointaine, tout fût fini.

Etant enfant, j'entendis un jour au cours d'un sermon, que Dieu récompense toute bonne œuvre que chacun accomplit et quand il ne pourra la récompenser dans l'autre vie, il le fait sur la terre, cela est très exact.

Inopinément, j'eus un héritage de la tante « Lotte » et mon mari réussit à obtenir des émoluments très honorables. Je pus alors arranger ma nouvelle habitation d'une façon attrayante. La religion ne m'envoyait plus que de loin sa lumière, pâle, faible et incertaine.

Les cafés des villes, les hôtels dans lesquels nous allions durant les voyages, ne nous portaient certainement pas à Dieu. Tous ceux qui fréquentaient ces lieux, vivaient comme nous, de l'extérieur à l'intérieur, mais non de l'intérieur à l'extérieur, l'extérieur envahissant l'intérieur, au lieu que ce soit l'inverse.

Si, dans nos voyages, au moment des vacances, nous visitions quelques cathédrales, nous n'avions d'intérêt que pour son contenu artistique. L'atmosphère religieuse que nous respirions, spécialement dans ces monuments du Moyen-Age, je savais les neutraliser avec quelques critiques de circonstance ; un frère faisant office de guide qui avait un maintien gauche ou n'était vêtu que peu proprement ; le scandale que des moines qui se faisaient passer pour pieux, vendissent des liqueurs ; l'éternelle sonnerie des cérémonies sacrées pendant que l'on ne s'occupe que de faire de l'argent… De la sorte, je chassais de moi à chaque fois, la grâce dès qu'elle passait. Je laissai libre cours à ma mauvaise humeur, en particulier à propos de certains tableaux médiévaux de l'enfer, dans les cimetières ou ailleurs, dans lesquels le démon grille les âmes sur des charbons incandescents tandis que ses compagnons aux longues queues entraînent d'autres victimes avec de longues cordes ! Claire ! On peut se tromper pour peindre l'enfer, mais on n'exagère jamais !

Le feu de l'enfer, je l'ai toujours eu en vue d'une façon spéciale. Tu, sais comment, durant une altercation à ce propos, je te tins une allumette sous le nez et te dis avec sarcasme : « A-t-elle l'odeur de l'enfer ? » Tu as éteint en hâte la flamme. Ici, personne ne l'éteint !

Le feu, je te le dis moi-même, ne signifie pas le tourment de la conscience. Le feu, c'est le feu. Cette parole de l'Evangile est à entendre littéralement : « éloignez-vous de moi, maudits, allez au feu éternel ! » « Littéralement » !

Comment un esprit peut-il être touché par le feu matériel ? Demanderas-tu. Comment peut souffrir ton âme sur la terre quand tu mets le doigt sur une flamme ? De fait, l'âme ne brûle pas ; et pourtant, quel tourment en éprouve tout l'individu !

De façon analogue, nous ici, nous sommes spirituellement liés au feu, selon notre nature et selon nos facultés. L'âme est privée de sa liberté naturelle ; nous ne pensons pas ce que nous voulons, ni comme nous le voulons. Ne regarde pas ces lignes, hébétée ; cet état, qui à vous autres, ne dit rien, me brûle sans me consumer.

Notre plus grand tourment consiste, dans la certitude que nous avons que nous ne verrons Dieu, jamais.

Comment cela peut-il nous tourmenter autant, alors que sur la terre on y demeure aussi insensible ? Tant que le couteau reste étendu sur la table, on reste indifférent. On voit s'il est affilé, on ne l'éprouve pas. Que le couteau te transperce, et tu te mettras à crier de douleur. Maintenant, nous souffrons la perte de Dieu ; avant, nous y pensions seulement.

Toutes les âmes ne souffrent pas d'une égale façon. D'autant plus pernicieusement et d'autant plus systématiquement quelqu'un a péché, d'autant plus gravement pèse sur lui la perte de Dieu et d'autant plus la suffoque la créature dont elle a abusé.

Les catholiques damnés souffrent plus que ceux des autres religions parce que, le plus souvent, ils ont reçu et méprisé plus de grâces et de lumières. Celui qui savait plus, souffre plus durement que celui qui savait moins. Ceux qui tombent par malice pâtissent plus cruellement que ceux qui tombent par faiblesse. Mais personne ne souffre plus que ce qu'il a mérité. Oh ! si du moins cela n'était pas vrai ! j'aurais ainsi une raison de haïr !

Tu me disais un jour, que personne ne va en enfer sans le savoir… Cela aurait été révélé à une sainte. Moi, j'en riais, mais ensuite, je me retranchai derrière cette déclaration : « De toute façon, en cas de nécessité, j'aurais toujours la possibilité de faire volte-face. » me disais-je secrètement. Cette pensée est juste. Vraiment, avant ma fin subite, je ne connus pas l'enfer comme il est. Aucun mortel ne le connaît. Mais j'en avais la pleine conscience. « Si tu meurs, tu vas dans le monde de l'Au-delà, tout droit, comme une flèche contre Dieu. Tu en porteras les conséquences. »

Je n'en changeai pas pour autant parce qu'enracinée par la force de l'habitude, comme je te l'ai dit déjà, j'étais poussée, entraînée par elle. Plus les hommes vieillissent, plus ils aiment leurs habitudes… Ma mort vint ainsi !

Il y a une semaine, je parle selon que vous comptez ; en regard à la douleur, je pourrais dire très bien que je brûle en enfer déjà depuis dix ans. Il y a une semaine donc, mon mari et moi, nous faisions pendant ce dimanche, une promenade… la dernière.

Le jour pointait, radieux. Je me sentais bien autant que jamais. Un sinistre sentiment de bonheur m'envahit qui serpentait en moi durant toute la journée… Quand voici qu'à l'improviste, pendant le retour, mon mari fut ébloui par une auto qui venait à toute allure. Il perdit le contrôle… « Jésus » me sortit des lèvres comme un frisson, non comme une prière, mais comme un cri. Une douleur déchirante m'opprimait toute. Et en regard de celle d'à présent, c'était une bagatelle. Puis, je perdis les sens.

Il est étrange que pendant cette matinée, il m'était venu encore à l'esprit, d'une façon inexplicable, cette pensée : « Tu pourrais encore une fois aller à la messe ». Elle retentissait en moi comme une imploration. Nettement et résolument, mon « non » trancha le fil de mes pensées. « Avec toutes ces choses, il faut en finir. Que j'en endosse toutes les conséquences ! Maintenant, je les porte. »

Ce qui advint après ma mort, tu le sais déjà. Le sort de mon mari, celui de ma mère, ce qui arriva de mon cadavre et le déroulement de mes funérailles, je les ai connus dans leur détail par le moyen des connaissances naturelles que nous avons ici. Ce qui arrive sur la Terre, nous le savons seulement d'une façon assez vague. Mais ce qui nous touche de plus près, en quelque façon, nous le connaissons. Ainsi, je vois maintenant où tu séjournes.

Moi-même, au moment de ma mort, je me réveillai soudainement du brouillard. Je me vis comme inondée d'une lumière éblouissante. J'étais au lieu même où gisait mon cadavre. Il arriva comme il arrive au théâtre lorsque, d'un coup, s'éteignent les lumières pour ne plus voir que la scène. Le rideau se divise avec grand bruit et s'ouvre sur une scène inattendue, horriblement lumineuse : la scène de ma vie…

Comme dans un miroir, mon âme se montra à elle-même : les grâces méprisées depuis ma jeunesse, jusqu'au dernier « non » en face de Dieu. Je me sentis comme un assassin auquel, durant le procès judiciaire, on vient apporter sa victime inanimée…
Me repentir ? Jamais !…

En avoir Honte ? Jamais !…

Pourtant, je ne pouvais non plus résister sous les yeux de Dieu que j'avais rejeté. Il ne me restait qu'une chose : la fuite. Comme Caïn s'enfuit du cadavre de son frère Abel, ainsi, mon âme fut poussée dehors, loin de cette vue d'horreur. Ce fut le jugement particulier : l'invisible Juge disait : « Eloigne-toi de moi ! »

…Alors mon âme, comme une ombre enduite de soufre, se précipita dans l'éternel tourment !…

Ainsi se terminait la lettre de l'enfer. Les dernières "paroles" étaient presque illisibles, tant elles étaient déformées. La lettre même, quant à elle, se réduisit en cendres entre mes mains…


Edité par la Librairie du Carmel, place du Carmel à Lisieux & par la Communauté de Fatima - b.p. 35 - 40230 Saint-Vincent-de-Tyrosse [diffusion gratuite]

Nihil obstat : P. Picard
Bayeux, 23 juin 1964

Imprimatur : P. Leroy
Bayeux, le 26 juin 1964
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Message  Gérard Mar 06 Juil 2010, 1:38 am

Bien beau témoignage !
ça donne du feu pour notre propre sanctification !
On comprend pourquoi Dieu et l'Eglise nous demande de ne surtout pas mépriser la crainte servile !
On dit au sujet des enfants que la crainte est le commencement de la sagesse et ne sommes nous pas ces enfants si on y regarde de bien près ?
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Message  gabrielle Mar 06 Juil 2010, 11:28 am

Il est vrai que la crainte est le commencement de la Sagesse, car celui qui ne craint pas Dieu ne montera jamais à la crainte amoureuse de ne pas l'offenser.

La perfection de l'amour chasse la crainte dit Saint Jean..

Ce n'est pas pour rien, que les grands saints prédicateurs, prêchaient sur l'Enfer, combien de pêcheurs ont quitté la voie de la perdition en écoutant ces semons.

De nos jours, où le silence rêgne sur ces vérités de Foi, tout le monde court en riant vers l'abîme éternel
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Message  Simplicius Mar 06 Juil 2010, 3:11 pm

gabrielle a écrit:
De nos jours, où le silence règne sur ces vérités de Foi, tout le monde court en riant vers l'abîme éternel.

Quel malheur !

Lorsqu’il était déjà proche de la descente du mont des Oliviers, toute la troupe des disciples transportés de joie se mirent à louer Dieu à haute voix pour tous les miracles qu’ils avaient vus, disant : « Béni soit celui qui vient, le roi, au nom du Seigneur ! Paix dans le ciel, et gloire au plus haut des cieux ! » De la foule quelques Pharisiens lui dirent : « Maître, réprimandez vos disciples ! » Il répondit : « Je vous les dis, si ceux-ci se taisent, les pierres crieront. » — Lc XIX, 37-40
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Message  gabrielle Mar 06 Juil 2010, 4:47 pm

Oui, c'est un grand malheur.

Dans l'extrait que vous citez, ne pourrions-nous pas dire, que les disciples = les prêtres, et que nous sommes les pierres.

Devant le silence des premiers, les deuxième se sont mis à crier la Vérité.
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Message  Simplicius Mar 06 Juil 2010, 5:14 pm

Sûrement. Je pense aussi aux Juifs qui peuvent alors prendre le dessus et nous lapider en place publique.
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Message  gabrielle Mar 06 Juil 2010, 5:21 pm

Je pense, que nous sommes présentement sous une lapidation morale, est-ce que la lapidation physique viendra?
Ce sera peut-être le cas, quand l'Antéchrist régnera..
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Message  Simplicius Mar 06 Juil 2010, 6:03 pm

gabrielle a écrit:Je pense, que nous sommes présentement sous une lapidation morale, est-ce que la lapidation physique viendra ?
Ce sera peut-être le cas, quand l'Antéchrist régnera...
Je pense que c'est une chose certaine sous le règne de l'Antéchrist. En France, l'officialisation progressive de l'Islam nous le prépare. Et au Canada, ou d'autres pays de résidence des membres de TE DEUM ?
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Message  Louis Mar 06 Juil 2010, 6:04 pm

C'est fort possible, car il y a un endroit dans l'Évangile où c'est dit qu'ils vous tueront en pensant rendre gloire à Dieu.


Dernière édition par Louis le Mar 06 Juil 2010, 6:10 pm, édité 1 fois

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Message  Simplicius Mar 06 Juil 2010, 6:09 pm

Louis a écrit:C'est fort possible, car il y a un endroit dans l'Évangile où c'est dit qu'ils vous tueront en rendant gloire à Dieu.
Avez-vous la référence svp ? Merci.
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Message  Louis Mar 06 Juil 2010, 6:12 pm

Mon cher ami, je cherche la référence et je reviens la mettre dans le post. Paroles de Satan durant les exorcismes pour libérer Antoine Gay 759485 study

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