GARCIA MORENO - Président de l'Équateur - Vengeur et Martyr du Droit Chrétien (1821-1875) - Par le R. P. A. Berthe

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Message  Roger Boivin Jeu 25 Avr 2019, 1:09 pm



GARCIA MORENO PRÉSIDENT DE L'ÉQUATEUR  
VENGEUR ET MARTYR DU DROIT CHRÉTIEN (1821-1875)

Par le R. P. A. BERTHE  de la Congrégation du T. S. Rédempteur -1892 :



Tome I : https://archive.org/details/garcamorenoprsid01bert/page/n10


Tome II : https://archive.org/stream/garciamorenopre02bert?ref=ol#page/n12/mode/2up




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Message  Roger Boivin Jeu 25 Avr 2019, 6:17 pm


En Espagnol - P. Berth - 1892 :

Tomo Primero : https://archive.org/details/garciamorenopres01bert/page/n8

Tomo Segundo : https://archive.org/details/garciamorenopres02bert/page/n6




En Espagnol - Un gran americano Garcia Moreno - Por Le Gouhir y Rodas, José - 1921 :

https://archive.org/stream/ungranamericanog00legouoft?ref=ol#page/n7/mode/2up





En Anglais - By Lady Herbert - P. Berth - 1889 :

https://archive.org/details/garciamorenopres00bertuoft/page/n7




En Anglais - GABRIEL GARCIA MORENO Régénérator of  Ecuador - By the Homble. Mrs. Maxwell-Scott -1914 :

https://archive.org/stream/gabrielgarciamor00maxwrich?ref=ol#page/n7/mode/2up

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Message  Roger Boivin Sam 27 Avr 2019, 8:05 am


LA CROIX ET L'ÉPÉE - VIE ILLUSTRÉE DE GARCIA MORENO - Par Charles d'Hallencourt - 1893 :

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k204038j.texteImage



Extrait (pp. 84-86) :


Il donnait le premier un exemple unique de désintéressement ; sans fortune personnelle, Garcia Moreno laissait a l'Etat la moitié et donnait aux pauvres la seconde moitié des douze mille piastres allouées au Président. L'armée attirait en second lieu son attention ; il fit observer sévèrement la règle de toute bonne milice contre l'insubordination, l'immoralité, l'absence des officiers ou des soldats et se montra inexorable contre les émeutiers de casernes et les menées contre les chefs.

Le soin de former les générations futures par une saine et forte instruction est le salut des peuples. En Amérique « le système diabolique de laïciser les écoles, ce qui veut dire les isoler de la morale et de la religion, » se couvrait du nom de neutralité scolaire, Garcia Moreno appelait à l'Equateur toutes les congrégations d'hommes et de femmes renommées pour leurs succès dans l'instruction de la jeunesse ; et, pour secourir les indigents et les malades., toutes celles qui se dévouent aux œuvres de miséricorde dans les hôpitaux et les prisons, etc.

[..]

Mais ce qui devait aux yeux du héros consolider toutes les réformes, assurer l'avenir de la République, c'était de faire observer partout la loi divine, de reconnaître hautement les droits de Dieu sur les peuples et la liberté de son Église. «. Garcia Moreno savait son catéchisme ; la première parole de ce sublime petit livre lui avait révélé le dernier mot de la vie :

- Pourquoi Dieu vous a-t-il créé et mis au monde ?

– Pour le connaître, l'aimer, et le servir et par ce moyen obtenir la vie éternelle.


Il avait trouvé là tout un mode de gouvernement. Car les nations aussi bien que les individus, ont été créés pour la même fin.

Là-dessus, sur cette vérité, Garcia Moreno avait fait son plan. Le peuple-Equatorien connaîtrait Dieu, il l'aimerait, il le servirait, et par ce service fécond, il arriverait à ses immortelles destinées.


https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k204038j/f83.image.texteImage


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Message  Roger Boivin Sam 27 Avr 2019, 12:34 pm


GARCIA MORENO PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE DE L'ÉQUATEUR - Par l'Abbé J.-B. DOMECQ - 1904 :

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9340482/f8.image


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Message  Roger Boivin Dim 28 Avr 2019, 3:21 pm

Ce qui suit, fait suite immédiate à la citation placée plus haut, qui est la fin du VIIe Chapitre. Je place donc aussi cet extrait, qui est le début du VIIIe Chapitre, car à mon avis c'est une belle illustration de ce que doit être le redressement de la Société par le rétablissement de l'Église dans ses Droits et ses Devoirs ; ..quoiqu'aujourd'hui, vu que c'est mondialement, et que ça prendrait plusieurs Garcia Moreno, on est contraint faut croire d'attendre Énoch et Élie pour le réaliser (excusez si l'extrait est un peu long) :


CHAPITRE VIII

Le Concordat avec le Saint Siège (1862).


« L'Église est une véritable et parfaite société, pleinement libre elle jouit de ses droits propres et constants que lui a conférés son divin fondateur, et il n'appartient pas au pouvoir civil de définir quels sont les droits de l'Église et les limites dans lesquelles elle peut les exercer.

« La puissance ecclésiastique a le droit d'exercer son autorité sans la permission et l'assentiment du gouvernement civil. »

Tels sont les termes précis de deux articles du Syllabus (1) sur l'Église et ses lois.

Garcia Moreno, le législateur et le vengeur du Droit chrétien, avait surtout à cœur la conclusion du Concordat avec le Saint-Siège. Il avait compris dès longtemps que la proposition « l'Eglise libre dans l'État libre, » offre une contradiction absurde dans les termes mêmes, puisque le tout ne peut être contenu dans la partie. Aussi adhérait-il d'esprit et de cœur à la doctrine constante de l'Église et la proclamait-il dans son Concordat, en des termes presque identiques a ceux que, deux ans plus tard, la décision du Pape formulait ainsi :

« Ni l'Église ne doit être séparée de l'État, ni l'État séparé de l'Église. »

Pour saisir l'importance de la négociation avec Rome, il faut remonter plus haut :

Les rois d'Espagne avaient obtenu du Saint-Siège, pour leurs possessions d'Amérique, a raison de la difficulté des correspondances et pour d'autres graves raisons, de nombreux privilèges relativement à la nomination des dignitaires ecclésiastiques, ainsi qu'à l'administration de leurs biens et revenus, privilèges connus sous le nom de patronat royal. Évidemment, ces concessions gracieuses octroyées aux rois catholiques disparaissaient avec la royauté, et l'Amérique républicaine retombait dans le droit commun. Mais les francs-maçons, qui voulaient s'affranchir de l'autorité de l'Église en même temps que de la couronne d'Espagne, trouvaient bon néanmoins d'hériter de tous les avantages de l'une et de l'autre souveraineté ; c'était une prétention schismatique, dont les fruits amers gâtèrent peu à peu une partie du clergé et empoisonnèrent la discipline et les mœurs. « Avec des gouvernements qui laissaient les évêchés vacants pendant un demi-siècle, ou nommaient leurs créatures à toutes les fonctions ou bénéfices, faut-il s'étonner de voir reparaître les scandales ? »

Garcia Moreno, fils dévoué et soldat de l'Église, ne pouvait tolérer l'esclavage de cette divine Mère ; pour  venger son honneur, il présentait à l'Assemblée un mémoire éloquent et demandait à conclure le Concordat.

« Afin que l'influence religieuse s'exerce avec tous ses avantages dans la vie sociale, disait-il, il faut que l'Église marche à côté du pouvoir civil dans de véritables conditions d'indépendance. Au lieu de l'absorber ou de la contrarier, l'État doit se borner à la protéger d'une manière efficace et conforme à la justice. »

Don Ignacio Ordonez, archidiacre de Cuença (2), le même qui avait été en Europe (1861) recruter les religieux et religieuses que Garcia Moreno avait appelés aux écoles et aux hospices, fut choisi comme ambassadeur pour traiter avec Pie IX les questions litigieuses.

Outre les instructions écrites et le projet de Concordat soigneusement élaboré, le président remettait à Don Ordonez le soin d'obtenir du Pape un nonce apostolique, investi de tous les pouvoirs nécessaires pour entreprendre la réforme du clergé séculier ou régulier.

Le 26 octobre 1862, le ministre de l'Équateur signait avec le cardinal Antonelli le projet de Concordat.

Par le premier article :

« La religion catholique, apostolique et romaine est reconnue la religion de l'État, à l'exclusion de tout autre culte ou de toute société condamnée par l'Église. Elle y sera conservée perpétuellement dans son intégrité, avec tous ses droits et prérogatives, conformément à l'ordre établi par Dieu et aux prescriptions canoniques. »

On voit que du premier coup, le héros chrétien renversait l'édifice du libéralisme moderne et, par sa grande et noble initiative, faisait insérer à l'avance dans la législation de son pays le texte même du Syllabus, qui allait s'exprimer ainsi dans le chapitre ayant pour titre : Erreurs qui se rapportent au libéralisme moderne :

« Même à notre époque, il est utile que la religion catholique soit regardée comme l'unique religion de l'État, à l'exclusion de tous les autres cultes.

« Ce n'est donc pas avec raison que, dans certains pays catholiques, la loi a pourvu à ce que les étrangers qui viennent s'y établir y puissent jouir chacun de l'exercice public de leurs cultes particuliers.

« Car il n'est que trop vrai que la liberté civile de tous les cultes et le plein pouvoir donné à tous de manifester publiquement toutes leurs pensées et toutes leurs opinions, jettent plus facilement les peuples dans la corruption des mœurs et de l'esprit et propagent la peste de l'indifférentisme.

Pie IX devait dire encore :

« La puissance civile ne possède aucun droit négatif sur les choses sacrées ; elle n'a pas conséquent ni le droit qu'on appelle d'exequatur (3), ni le droit qu'on nomme appel comme d'abus (4). »

Le Concordat chrétien reconnaît que : « le Souverain Pontife ayant juridiction dans toute l'Église, évêques et fidèles pourront communiquer avec lui librement, et sans que les lettres ou rescrits, pontificaux soient soumis à l'exequatur du pouvoir civil ; les évêques jouiront d'une pleine liberté dans l'administration de leurs diocèses, la convocation des synodes... Le droit de posséder et d'administrer les biens... Les causes des clercs seront dévolues à l'autorité ecclésiastique, sans qu'on puisse en appeler comme d'abus aux tribunaux séculiers... La loi du patronat demeurera supprimée. Enfin si l'Église accorde avec bienveillance au Président de la république le droit de présentation aux évêchés, le Président est tenu de choisir dans un délai de trois mois, entre trois candidats que lui désigneront les évêques de l'Équateur. »

Dans les articles concernant l'instruction, le Concordat stipule que : « L'instruction à tous les degrés se modèlera sur les principes dé l'Église catholique... Les évêques auront seuls le droit dé désigner les livres dont on devra faire usage, et de proscrire les auteurs dangereux... et le gouvernement prendra toutes les mesures nécessaires pour empêcher l'introduction des livres contraires à la religion et à la morale.

Ainsi encore la l'Équateur embrassait franchement, et proclamait au milieu de la tempête et de la nuit, le programme en dehors duquel il n'y a de salut pour personne.

Garcia Moreno appuyant ses réformes sur la pierre inébranlable de l'Église, leur donnait pour base le rocher qui demeure ferme au milieu de tous les flots. En effet, en parlant de l'enseignement chrétien, le Syllabus dira :

« La bonne constitution de la société civile ne demande nullement que les écoles populaires qui sont ouvertes à tous les enfants de chaque classe du peuple, et en général que les institutions publiques destinées à l'enseignement supérieur et à une éducation plus élevée de la jeunesse, soient affranchies de toute autorité de l'Église, de toute influence modératrice et de toute ingérence de sa part, et qu'elles soient pleinement soumises à la volonté de l'autorité civile et politique, suivant le bon plaisir des gouvernants et le courant des opinions générales de l'époque.

« Des catholiques ne peuvent approuver un système d'éducation placé en dehors de la foi catholique et de l'autorité de l'Église, et n'ayant pour but, ou du moins pour but principal, que la connaissance des choses purement naturelles et de la vie sociale ici-bas. »

C'est au milieu de la joie universelle que le délégat apostolique, Mgr Tavani, arrivait à l'Équateur. Le Président profita de cette réception officielle pour protester énergiquement, contre l'envahissement des états pontificaux et les annexions sacrilèges, que pas un gouvernement en Europe n'osait stigmatiser ni empêcher.

« Dites au Saint-Père, s'écria Garcia Moreno en terminant son discours, que si la force nous manque pour élever un rempart de fer contre l'impiété et l'ingratitude des uns, la lâcheté et l'indifférence des autres, il nous appartient au moins d'élever la voix pour condamner le crime, et d'étendre la main pour signaler le criminel.

« Dites au Saint-Père, qu'unis à lui plus étroitement que jamais en ces temps de calamités, au sommet des Andes comme sur les rives de l'Océan, nous prions pour notre Père ; nous demandons que Dieu mette un terme aux maux qu'il endure, avec l'intime et consolante conviction que ces jours d'épreuves passeront bientôt ; car si la force dispose du présent, Dieu, lui, se réserve l'avenir. »

On pouvait espérer qu'au retour prochain du plénipotentiaire Don Ordonez, le Concordat serait, publié dans la République ; mais Garcia Moreno, l'homme de fer et de principes inébranlables, était résolu à ne pas tenter la grande œuvre sociale sans l'appuyer sur la réhabilitation du clergé ; attendu qu'il ne voulait pas que l'instrument principal du bien pût se retourner contre lui, et détruire par ses scandales les réformes qu'il méditait. Pie IX, le grand et saint Pape, était en même a temps le plus doux des pères; les mesures de rigueur contre les coupables lui répugnaient, il eût désiré que Moreno entreprît la réforme par la douceur et la persuasion ; mais le Président savait mieux que personne l'impuissance des demi-mesures.

« Sans la réforme immédiate, répondait-il, le Concordat est inexécutable. Si le Saint-Père ne peut imposer la réforme, je ne puis imposer le Concordat. »

Don Ordonez dut reprendre le chemin de Rome ; il sollicita de nouveau et obtint pour le délégat les pleins pouvoirs nécessaires à la réforme et le 23 avril 1863, le Concordat fut solennellement promulgué dans tout l'Équateur.

Les villes principales, Quito en particulier, célébrèrent par des pompes inusitées ce grand et heureux événement.

Dans l'Église métropolitaine de Quito, magnifiquement décorée, après une messe solennelle, lecture ayant été donnée au peuple chrétiennes principaux articles du Concordat, le Président entouré des autorités civiles et militaires, s'avança pieusement vers l'autel, signa le traité revêtu également de la signature du délégat. Pendant le chant enthousiaste du Te Deum, le canon mêla sa voix aux tambours et aux acclamations de la foule, et le drapeau pontifical flottait à côté de celui de l'Équateur.

Cet acte de suprême sagesse politique autant que de foi chrétienne, est probablement le fait de plus haute portée de tout le XIXe siècle.

Le gouvernement d'une République n'est donc pas, comme on le prétend, nécessairement synonyme de révolution ; aucune forme de pouvoir n'est en elle-même incompatible avec la religion ; mais les républicains pas plus que les monarchistes, ne doivent appuyer un gouvernement anti-chrétien, persécuteur, impie ou indifférent, et subir les lois subversives, de l'ordre social politique et religieux.

Les évêques encouragés et soutenus par Garcia Moreno se mirent aussitôt à l’œuvre ; conciles et synodes réunis en toute liberté, édictèrent de nouveau les lois canoniques. Le Président savait au besoin soutenir les évêques ; l'un d'eux effrayé des abus, allait peut-être fermer les yeux : « Et qu'importe lui dit Garcia Moreno, il faut sacrifier sa vie, si Dieu le veut, pour l'honneur de son Église. »

Les désirs du Président relativement à la création de nouveaux sièges, furent dépassés par les nominations de Pie IX. Le premier Pape qui ait visité le Nouveau-Monde, le grand Pontife se rendait compte des distances énormes qui séparent les diocèses : « Partout où notre zélé Président veut régénérer son pays, avait-il dit à Ordonez, il faut planter une Croix ; partout où l'on plante une Croix, une peuplade se réunit, fût-ce au sommet du Chimborazo. »

Trois nouveaux évêchés, Ibarra, Riobamba et Loja, furent d'abord créés en 1862 ; celui de Porto-Viejo, dans la province de Manabi portait à sept en 1870, le nombre des évêques de l'Équateur. Quant aux religieux dégénérés, ils durent choisir entre l'observation de leur règle et la sécularisation. Ceux qui restaient fidèles purent se retremper dans l'esprit de leur vocation et se réunir aux fervents disciples de saint Ignace, de saint Philippe de Néri, de saint Dominique, de saint François, du bienheureux de la Salle, etc.

La gigantesque entreprise de Garcia Moreno ne pouvait s'accomplir sans que l'esprit du mal ne réunît contre elle toutes les batteries infernales des révolutionnaires, des libéraux et des radicaux. [..]


-----


(1) Le Syllabus est un résumé des principales erreurs modernes condamnées par l'Église ; il fut publié par Pie IX en 1864 et oblige tous les fidèles. Dans ce document, Pie IX n'enseignait rien de nouveau ; il rappelait, en les précisant, des condamnations déjà portées par ses prédécesseurs ou par lui-même.

(2) Nommé plus tard sénateur et évêque de Riobamba, Don Ordonez, exilé par la révolution qui assassina Garcia Moreno, fut transféré au siège de Quito par S. S. Léon XIII, lorsque la République redevint chrétienne

(3) Exequatur : Autorisation accordée d'exercer ses fonctions.

(4) Recours aux tribunaux civils contre les abus de l'autorité ecclésiastique.


https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k204038j/f86.image.texteImage
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