Baïanisme ou Bayanisme: explication.

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Message  Louis Mar 22 Nov 2016, 2:34 pm

Baïanisme ou Bayanisme: explication. Bergie10
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Pour la source, cliquez sur l'image en haut à gauche.

Nous éditerons ce fil pour y déposer les liens dès leur parution.

Bonne lecture à tous.

Bien à vous.

Note de Louis : Dans le texte original, les verbes à l’imparfait, à la 3ème du singulier et di pluriel,  se terminent  par –oit, –oient;  j’ai mis –ait et –aient , comme c’est l’usage courant pour nous.


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1. Intro…

2. Comme les anges et les hommes…

3. Quant à l'état de nature tombée…

4. Les erreurs de Baïus, d'Hessels et de leurs sectateurs…

5. Ce système, comme le remarque..

6. Il n'est pas nécessaire d'être…

Pour un complément : INFO


Dernière édition par Louis le Mar 22 Nov 2016, 3:02 pm, édité 2 fois

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Bienheureux l'homme qui souffre patiemment la tentation, parce qu'après avoir été éprouvé, il recevra la couronne de vie, que Dieu a promise à ceux qui l'aiment. S. Jacques I : 12.
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Message  Louis Mar 22 Nov 2016, 2:35 pm

BAIANISME ou BAYANISME, erreurs de Baïus et de ses disciples.

Michel Baïus ou de Bay, né en 1513 à Melin, dans le territoire d'Ath en Hainaut, après avoir étudié à Louvain et passé successivement par tous les grades de cette université, y reçut le bonnet de docteur en 1540, et fut nommé l'année suivante, par Charles V, pour y remplir une chaire d'Ecriture sainte, avec Jean Hessels, son compagnon d'études et son ami. Il enseigna dans ses écrits, et fit imprimer diverses erreurs sur la grâce, le libre arbitre, le péché originel, la charité, la mort de Jésus-Christ, etc. Elles sont contenues dans soixante-seize propositions, condamnées d'abord en 1576 par le pape Pie V.

On peut rapporter toutes les propositions de Baïus à trois chefs principaux : les unes regardent l'état d'innocence ; les autres l'état de nature tombée ou corrompue par le péché ; les autres enfin l'état de nature réparée par le Fils de Dieu fait homme et mort en croix;

Comme les anges et les hommes…

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Message  Louis Mar 22 Nov 2016, 2:39 pm


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Baïanisme ou Bayanisme

(suite)

1° Comme les anges et les hommes sont sortis des mains de Dieu justes et innocents,  Baïus et ses disciples ont prétendu que la destination de ces créatures à la béatitude céleste, que les grâces qui les y menaient de proche en proche, n'étaient pas des dons gratuits, mais des dons inséparables de la condition des anges et du premier homme; que Dieu les leur devait, tout comme il devait à ce dernier la vue, l'ouïe et les autres facultés naturelles.

Selon le principe fondamental de Baïus, une créature raisonnable et sans tache ne peut avoir d'autre fin que la vision intuitive de son Créateur; Dieu n'a pu, sans être lui-même l'auteur du péché, créer les anges et le premier homme que dans un état exclusif de tout crime, ni par conséquent les destiner qu'à la béatitude céleste : cette destination était à la vérité un don de Dieu, mais qu'il ne pouvait leur refuser sans déroger à sa bonté, à sa sainteté, à sa justice. Telle est la doctrine de Baïus, dans son livre De prima hominis justitiâ, surtout chap. 8. Elle est exprimée dans les propositions 21, 23, 24, 26, 27, 55, 71 et 72, condamnées par la bulle de Pie V.

2° Conséquemment Dieu a été dans l'obligation indispensable de départir aux anges et à l'homme les moyens nécessaires pour arriver à leur fin ; d'où il résulte que toutes les grâces, soit actuelles, soit habituelles, qu'ils ont reçues dans l'état d'innocence, leur étaient dues comme une suite naturelle de leur création.

3° Le mérite des vertus et des bonnes actions était de même espèce, c'est-à-dire, naturel, ou, ce qui revient au même, le fruit de la première création.

4° La félicité éternelle attachée à ces mérites était de même ordre, c'est-à-dire, une pure rétribution, où la libéralité gratuite de Dieu n'entrait pour rien; c'était une récompense et non une grâce.

5° L'homme innocent était à l'abri de l'ignorance, des souffrances et de la mort, en vertu de sa création; l'exemption de tous ces maux était une dette que Dieu payait à l'état d'innocence, un ordre établi par la loi naturelle, toujours invariable, parce qu'elle a pour objet ce qui est essentiellement bon et juste.

C'est la doctrine expresse des propositions 53, 69, 70 et 75 de Baïus. Voyez Le Père Duchesne, Hist. du Baïanisme[/i], liv. 2, p. 477, 180; et livre 4, pag. 356 et 361 ; et le Traité hist. et dogm. sur la doctrine de Baïus, par l'abbé de La Chambre, tome 1, chap. 2, pag. 49 et suiv.

Quant à l'état de nature tombée…

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Message  Louis Mar 22 Nov 2016, 2:40 pm


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Baïanisme ou Bayanisme

(suite)

Quant à l'état de nature tombée, voici les erreurs de Baïus et de ses sectateurs sur la nature du péché originel, sa transfusion et ses suites.

1° Dans leur système, le péché originel n'est autre chose que la concupiscence habituelle dominante.

2° Cette idée supposée, la transfusion du péché d'Adam n'est plus un mystère qui révolte la raison ; ce péché se transmet de la même manière que l'aveuglement , la goutte et les autres maladies physiques de ceux dont on tient la naissance : cette communication se fait indépendamment de tout arrangement arbitraire  de la part de Dieu ; tout péché, par sa nature, a la force d'infecter le transgresseur et  toute sa postérité, comme a fait le péché originel, proposition 50. Cependant ce dernier est en nous sans aucun rapport à la volonté du premier père, proposition 46.

Sur les suites  du péché originel, Baïus dit,

1°  que le libre arbitre, sans la grâce, n'a de force que pour pécher, proposition 28.

2º Qu'il ne peut éviter aucun péché, proposition 29; que tout ce qui en sort, même l'infidélité négative, est un péché; que l'esclave du péché obéit toujours à la cupidité dominante ; que jusqu'à ce qu'il agisse par l'impulsion de la charité, toutes ses actions partent de la cupidité et sont des péchés, propositions 34, 36, 64, 68, etc.

3° Qu'il ne peut y avoir en lui aucun amour légitime dans l'ordre naturel, pas même de Dieu, aucun acte de justice, aucun bon usage du libre arbitre, ce qui paraît dans les infidèles, dont toutes les actions sont des péchés, comme les vertus des philosophes sont des vices, propositions 25 et 26.

Ainsi, selon Baïus, la nature tombée et destituée de la grâce, est dans une impuissance générale à tout bien, et toujours déterminée au mal que sa cupidité dominante lui propose. Il ne lui reste ni liberté de contrariété, ni liberté de contradiction exempte de nécessité : incapable d'aucun bien, elle ne peut produire d'action qui ne soit un péché ; nécessitée au mal, elle s'y porte au gré du penchant qui la domine, et n'en est ni moins criminelle ni moins punissable devant Dieu. Voyez les auteurs cités ci-dessus.

Les erreurs de Baïus, d'Hessels et de leurs sectateurs…

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Message  Louis Mar 22 Nov 2016, 2:41 pm

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Les erreurs de Baïus, d'Hessels et de leurs sectateurs, ne sont pas moins frappantes touchant l'état de nature réparée par le Rédempteur : ils disent formellement que la rétribution de la vie éternelle s'accorde aux bonnes actions, sans avoir égard aux mérites de Jésus-Christ ; qu'elle n'est pas même, à proprement parler, une grâce de Dieu, mais l'effet et la suite de la loi naturelle, en vertu de laquelle le royaume céleste est le salaire de l'obéissance à la loi ; que toute bonne œuvre est de sa nature méritoire du ciel, comme toute mauvaise est de sa nature méritoire de la damnation ; que le mérite des œuvres ne vient pas de la grâce sanctifiante, mais seulement de l'obéissance à la loi ; que toutes les bonnes actions des catéchumènes, qui précèdent la rémission de leurs péchés, comme la foi et la pénitence, méritent la vie éternelle, propositions 11, 12,13,18, 69.

La justification des adultes, selon Baïus, de justif.,cap. 8, et de justitia, c. 3 et 4, consiste dans la pratique des bonnes œuvres et la rémission des péchés. En conséquence, il soutient que les sacrements de baptême et de pénitence ne remettent point la coulpe du péché, mais la peine seulement; qu'ils ce confèrent point la grâce sanctifiante; qu'il peut y avoir dans les pénitents et les catéchumènes une charité parfaite, sans que les péchés leur soient remis ; que la charité, qui est la plénitude de la loi, n'est pas toujours jointe avec la rémission des péchés ; que le catéchumène vit dans la justice avant d'avoir obtenu la rémission de ses péchés ; qu'un homme en péché mortel peut avoir une charité même parfaite, sans cesser d'être sujet à la damnation éternelle; parce que la contrition, même parfaite, jointe à la charité et au désir du sacrement, ne remet point la dette de la peine éternelle, hors le cas de nécessité ou de martyre, sans la réception, actuelle du sacrement, propositions 31, 54,55,67,68, etc.

Comme dans le système de Baïus on est formellement justifié par l'obéissance à la loi, ce docteur et ses disciples disent qu'ils ne reconnaissent d'autre obéissance à la loi que celle qui coule de l'esprit de charité, proposition 6 ; point d'amour légitime dans la créature raisonnable , que cette louable charité que le Saint-Esprit répand dans le cœur, et par laquelle on aime Dieu, et que tout autre amour est cette cupidité vicieuse qui attache au monde, et que saint Jean réprouve, proposition 38.

Leur doctrine n'est pas moins erronée sur le mérite et la valeur des bonnes œuvres; puisqu'ils avancent d'un côté que, dans l'état de la nature réparée, il n'y a point de vrais mérites qui ne soient gratuitement conférés à des indignes; et que de l'autre ils prétendent que les bonnes œuvres des fidèles qui les justifient , ne peuvent pas satisfaire à la justice de Dieu pour les peines temporelles qui restent à expier après la rémission des péchés, ni les expier ex condigno; ces peines, selon eux, ne pouvant être rachetées, même par les souffrances des saints, propositions 8, 57, 74. Voyez les auteurs cités ci-dessus, et l'Abrégé du Traité de la grâce de Tournely, par M. Montagne.

Ce système, comme le remarque…

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Message  Louis Mar 22 Nov 2016, 2:43 pm


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Ce système, comme le remarque solidement ce dernier théologien, est un composé bizarre de pélagianisme, quant à ce qui regarde l'état de nature innocente; de luthéranisme et de calvinisme, pour ce qui concerne l'état de nature tombée. Quant à l'état de nature réparée, les sentiments de Baïus sur la justification, l'efficacité des sacrements et le mérite des bonnes œuvres, sont directement opposés à la doctrine du concile de Trente : ils ne pouvaient éviter les différentes censures qu'ils ont essuyées.

En effet, dès 1552, Ruard Tapper, Josse Ravestin, Ritchou, Cunner et d'autres docteurs de Louvain s'élevèrent contre Baïus et Hessels, qui répandaient les premières semences de leurs opinions.

En 1560, deux gardiens des cordeliers de France en déférèrent dix-huit articles à la faculté de théologie de Paris, qui les condamna par sa censure du 27 juin de la même année.

En 1567 parut la bulle de Pie V, du ler octobre, portant condamnation de soixante-seize propositions qu'elle censurait in globo, mais sans nommer Baïus. Le cardinal de Granvelle, chargé de l'exécution de ce décret, l'envoya à Morillon, son vicaire général, qui le présenta à l'université de Louvain, le 29 décembre 1567.

La bulle fut reçue avec respect, et Baïus parut d'abord s'y soumettre ; mais ensuite il écrivit une longue apologie de sa doctrine, qu'il adressa au pape, avec une lettre du 8 janvier 1569. Pie V, après un mûr examen, confirma, le 13 mai suivant, son premier jugement, et écrivit un bref à Baïus, pour l'engager à se soumettre sans tergiversation. Baïus hésita quelque temps; et se soumit enfin, en donnant à Morillon une révocation des propositions condamnées.

Mais après la mort de Josse Ravestin, arrivée en 1570, Baïus et ses disciples remuèrent de nouveau. Grégoire XIII, pour mettre fin à ces troubles, donna une bulle le 29 janvier 1579, en confirmation de celle de Pie V son prédécesseur, et choisit, pour la faire accepter par l'université de Louvain, François Tolet, jésuite, et depuis cardinal. Alors Baïus rétracta ses propositions, et de vive voix, et par un écrit signé de sa main, daté du 24 mars 1580.

Dans les huit années suivantes jusqu’à la mort de Baïus, les contestations se réveillèrent, et ne furent assoupies que par un corps de doctrine dressé par les théologiens de Louvain, et adopté par ceux de Douai. Jacques Janson, professeur de théologie à Louvain, voulut ressusciter les opinions de Baïus, et en chargea le fameux Cornélius Jansénius son élève, qui, dans son ouvrage intitulé Augustinus, a renouvelé les principes et la plupart des erreurs de Baïus. Voyez JANSENISME. Quesnel ensuite a répété mot pour mot, dans ses Réflexions morales, un grand nombre de propositions condamnées par Pie V et Grégoire XIII. Voyez QUESNELLISME.

Il n'est pas nécessaire d'être…

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Message  Louis Mar 22 Nov 2016, 2:46 pm

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Il n'est pas nécessaire d'être profond théologien pour démontrer que le système de Baïus est absurde en lui-même.

Sur quoi fondé soutient-il que Dieu devait à la nature innocente tous les privilèges et les avantages accordés à Adam?

Dieu sans doute ne peut pas créer l'homme en état de péché, cela serait contraire à sa sainteté et à sa justice ; mais comment prouvera-t-on que Dieu doit à l'homme exempt de péché telle mesure de dons spirituels et corporels, tel degré de bonheur et de bien-être pour le présent et pour l'avenir ?

On ne peut fonder cette prétention que sur les sophismes des anciens philosophes et des manichéens touchant l'origine du mal. Dieu, essentiellement maître de ses dons et tout-puissant, peut en accorder plus ou moins à l'infini et en telle mesure qu'il lui plait. C'est le principe qu'a posé saint Augustin avec raison, pour réfuter les manichéens.

Il y a de l'absurdité à supposer que Dieu doit quelque chose à une créature à laquelle il ne doit pas même l'existence. Dans cette hypothèse ridicule, il serait impossible de concilier la permission du péché avec la justice, la sagesse, la sainteté et la bonté de Dieu. S'il devait tant de faveurs à l'homme innocent, pourquoi ne lui devait-il pas aussi la grâce efficace pour persévérer dans l'innocence ?

Dès que le principe fondamental de Baïus est évidemment faux et sent le manichéisme, toutes les conséquences qu'il en tire ne sont pas moins fausses.

Dans ce même système, la rédemption du monde par Jésus-Christ est absolument nulle. Le genre humain avait tout perdu par le péché d'Adam : que lui a rendu Jésus-Christ ? De quoi l'a-t-il racheté ou délivré? Nous n'en savons rien.

Les expressions pompeuses, par lesquelles l'Ecriture sainte nous vante le bienfait de  la rédemption, les actions de grâces que l'Eglise chrétienne en rend à Dieu, le titre de Sauveur du monde,etc., sont des mots vides de sens : le dogme fondamental du christianisme n'est qu'un rêve de l'imagination.

Si au moins ce système était consolant, capable de nous inspirer l'amour de Dieu et le goût des bonnes œuvres, on ne serait plus surpris de l'opiniâtreté avec laquelle il a été soutenu ; mais il n'en est aucun qui soit plus propre à désoler et à décourager les âmes vertueuses, à faire envisager Dieu comme un tyran, et notre existence comme un malheur.

Il est très-faux que saint Augustin en soit l'auteur; s'il l'était, comme on ose le prétendre , il s'ensuivrait seulement, qu'après avoir mal raisonné contre les manichéens, il a encore plus mal argumenté contre les pélagiens, et qu'entraîné par la chaleur de la dispute, il est tombé dans des excès répréhensibles ; mais il n'en est rien. Voyez SAINT AUGUSTIN.

Nous ne sommes pas surpris de voir un luthérien, tel que Mosheim, confondre ensemble les opinions de Luther, de Baïus, de Jansénius, des augustiniens, des thomistes ; supposer que c'est le sentiment de saint Augustin, et prétendre que l'on n'en a jamais montré la différence. Hist ecclés. du seizième siècle, sect. 3, lre part., c. 4, § 38. On peut le croire, quand on n'a pas lu les ouvrages de ce saint docteur, et que l'on ne s'est pas donné la peine de confronter les divers systèmes ; mais un théologien bien instruit sait aisément les distinguer.

L'apologie que Baïus a faite de ses propositions condamnées n'est ni sincère ni solide ; il ne les justifie qu'en abusant des passages de saint Paul et de saint Augustin, comme a fait Luther, et comme font encore tous les faux augustiniens.    

FIN.

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