« Donner des stupéfiants à un malade pour lui ménager une mort sans douleur (euthanasie) est d'ordinaire illicite. »

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Message  Roger Boivin Dim 1 Mai 2016 - 16:45



Extrait d'un ouvrage publié en 1947, avec IMPRIMI POTEST et  IMPRIMATUR ; le nom de l'auteur : le R. P. Héribert Jone, Professeur de Théologie, Docteur en droit canon ; traduit par l'abbé Marcel Gautier - 12e Édition revue :


PRÉCIS DE THÉOLOGIE MORALE CATHOLIQUE - Adapté aux règles du nouveau Code de droit canon et aux prescriptions du Code civil - no 110, en bas de la page 58 :


109. - II. Les péchés capitaux

[..]

110. [..]

,) Donner des stupéfiants à un malade pour lui ménager une mort sans douleur (euthanasie) est d'ordinaire illicite.

Il est permis d'en user ainsi avec un malade qui est bien préparé à la mort, quand il y a danger qu'il retombe dans le péché s'il n'est pas engourdi par les stupéfiants. Plusieurs auteurs estimes que cette façon d'agir est également permise quand, par ce moyen, on épargne au malade des souffrances extraordinairement pénibles et qu'on peut présumer son consentement. - D'après l'opinion générale, cela n'est pas permis s'il s'agit simplement de supprimer les angoisses ordinaires qui accompagnent l'agonie. Si le malade demande de bonne foi ce soulagement et qu'il n'y ait pas d'espoir de pouvoir l'instruire, il convient de le laisser dans sa bonne foi.

Il est toujours défendu, cependant, d'employer de tels moyens quand le malade n'est pas préparé et qu'on a espoir de pouvoir encore le préparer. Dans ce cas, si les médecins et les parents veulent donner des stupéfiants, il faut s'y opposer, autant qu'on peut.

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Message  gabrielle Lun 2 Mai 2016 - 8:41

Ce n'est pas de l'euthanasie, l'euthanasie est le fait d'injecter une dose mortelle d'un produit X dans le but de tuer la personne.
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« Donner des stupéfiants à un malade pour lui ménager une mort sans douleur (euthanasie) est d'ordinaire illicite. » Empty Le coma artificiel

Message  gabrielle Lun 2 Mai 2016 - 8:55

Discours de Pie XII à des médecins sur les problèmes moraux de l’analgésie
24 février 1957

Trois questions religieuses et morales concernant l'analgésie

Le IX' Congrès national de la Società italiana di aneslesiologia, qui s'est tenu à Rome du 15 au 17 octobre 1956, Nous a posé, par l'intermédiaire du président du Comité organiseur, le professeur Piero Mazzoni, trois questions qui portait sur Ies implications religieuses et morales de l'analgésie au regard de la loi naturelle, et surtout de la doctrine chrétienne contenue dans l'Évangile et proposée par l'Église.

Ces questions, d'un intérêt incontestable, ne manquent pas de soulever chez les hommes d'aujourd'hui des réactions intellectuelles et affectives; chez les chrétiens en particulier se manifestent à cet égard des tendances fort divergentes. Les uns approuvent sans réserve la pratique de l'analgésie; d'autres seraient enclins à la rejeter sans nuances, parce qu'elle contredirait l'idéal de l'héroïsme chrétien; d'autres encore, sans rien sacrifier de cet idéal, sont prêts à adopter une position de compromis. C'est pourquoi on Nous demande d'exprimer notre pensée au sujet des points suivants:

1. Existe-t-il une obligation morale et générale de refuser l'analgésie et d'accepter la douleur physique par esprit de foi?

2. La privation de la conscience et de l'usage des facultés supérieures provoquée par les narcotiques est-elle compatible avec l'esprit de l'Évangile?

3. L'emploi des narcotiques est licite pour des mourants ou des malades en péril de mort, à supposer qu'il existe pour cela une indication clinique? Peut-on les utiliser même si l'atténuation de la douleur s'accompagne probablement d'un abrègement de la vie?

Nature, origine et développement de l'anesthésie

L'avènement de la chirurgie moderne fut marqué au milieu du siècle dernier par deux faits décisifs: l'introduction de l'antisepsie par Lister, après que Pasteur eut prouvé le rôle des germes dans le déclenchement des infections, et la découverte d'une méthode efficace d'anesthésie. Avant qu'Horace Wells eût songé à utiliser le protoxyde d'azote pour endormir les patients, les chirurgiens étaient obligés de travailler rapidement, sommairement, sur un homme qui se débattait, en proie à d'atroces souffrances. La pratique de l'anesthésie générale allait révolutionner cet état de choses et permettre des interventions longues, délicates, et parfois d'une audace étonnante; elle assurait en effet, tant au praticien qu'au patient, les conditions primordiales de calme, de tranquillité et le «silence musculaire" indispensable à la précision et à la sécurité de tout acte chirurgical. Mais elle imposait en même temps une surveillance attentive sur les activités physiologiques essentielles l'organisme. L’anesthésique, en effet, envahit les cellules et réduit leur métabolisme, il supprime les réflexes de défense et ralentit la vie du sujet déjà compromise plus ou moins gravement par la maladie et par le traumatisme opératoire. Pleinement absorbé par son travail, le chirurgien devait en outre tenir compte à chaque instant des conditions générales de son patient: responsabilité lourde surtout en cas d'opérations particulièrement graves. Aussi a-t-on vu depuis quelques années se développer une nouvelle spécialisation médicale, celle d'anesthésiste, appelée à jouer un rôle croissant dans l'organisation hospitalière moderne.

à suivre
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Message  ROBERT. Lun 2 Mai 2016 - 12:29

.
J'ai hâte de lire la suite.
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Message  Roger Boivin Lun 2 Mai 2016 - 14:02

Roger Boivin a écrit:[..],) Donner des stupéfiants à un malade pour lui ménager une mort sans douleur (euthanasie) est d'ordinaire illicite.[..]

gabrielle a écrit:Ce n'est pas de l'euthanasie, l'euthanasie est le fait d'injecter une dose mortelle d'un produit X dans le but de tuer la personne.

La parenthèse, (euthanasie), n'est pas de moi, mais bien imprimée dans le livre en question.
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Message  gabrielle Mar 3 Mai 2016 - 7:09

Roger Boivin a écrit:
Roger Boivin a écrit:[..],) Donner des stupéfiants à un malade pour lui ménager une mort sans douleur (euthanasie) est d'ordinaire illicite.[..]

gabrielle a écrit:Ce n'est pas de l'euthanasie, l'euthanasie est le fait d'injecter une dose mortelle d'un produit X dans le but de tuer la personne.

La parenthèse, (euthanasie), n'est pas de moi, mais bien imprimée dans le livre en question.

Ce qu'il dit n'est pas cohérent...

109. - II. Les péchés capitaux

[..]

110. [..]

,) Donner des stupéfiants à un malade pour lui ménager une mort sans douleur (euthanasie) est d'ordinaire illicite.

Il est permis d'en user ainsi avec un malade qui est bien préparé à la mort, quand il y a danger qu'il retombe dans le péché s'il n'est pas engourdi par les stupéfiants. Plusieurs auteurs estimes que cette façon d'agir est également permise quand, par ce moyen, on épargne au malade des souffrances extraordinairement pénibles et qu'on peut présumer son consentement. - D'après l'opinion générale, cela n'est pas permis s'il s'agit simplement de supprimer les angoisses ordinaires qui accompagnent l'agonie. Si le malade demande de bonne foi ce soulagement et qu'il n'y ait pas d'espoir de pouvoir l'instruire, il convient de le laisser dans sa bonne foi.

Il est toujours défendu, cependant, d'employer de tels moyens quand le malade n'est pas préparé et qu'on a espoir de pouvoir encore le préparer. Dans ce cas, si les médecins et les parents veulent donner des stupéfiants, il faut s'y opposer, autant qu'on peut.

A le lire, l'euthanasie serait permise en certain cas... le document de Pie XII éclairera cela.

Pour faciliter la lecture, je vais l’ouvrir dans un autre fil... on viendra jaser ici.
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Message  Roger Boivin Mar 3 Mai 2016 - 7:30

Il est permis d'en user ainsi avec un malade qui est bien préparé à la mort, quand il y a danger qu'il retombe dans le péché s'il n'est pas engourdi par les stupéfiants.

Peut-être parle-t-il ici d'un criminel condamné à mort.
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Message  gabrielle Mar 3 Mai 2016 - 7:45

Roger Boivin a écrit:
Il est permis d'en user ainsi avec un malade qui est bien préparé à la mort, quand il y a danger qu'il retombe dans le péché s'il n'est pas engourdi par les stupéfiants.

Peut-être parle-t-il ici d'un criminel condamné à mort.

Je sais pas, mais celui qui est condamné à la peine de mort, ne reçoit rien il me semble...


La peine de mort est ordinairement appliquée pour des meurtres, comment dans le couloir de la mort, peut-il retomber dans son crime?
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Message  Roger Boivin Mar 3 Mai 2016 - 7:55

gabrielle a écrit:La peine de mort est ordinairement appliquée pour des meurtres, comment dans le couloir de la mort, peut-il retomber dans son crime?
Il peut retomber dans son crime, s'il continue à vivre, si on ne met pas fin à sa vie par la peine de mort.
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Message  gabrielle Mar 3 Mai 2016 - 8:13

Roger Boivin a écrit:
gabrielle a écrit:La peine de mort est ordinairement appliquée pour des meurtres, comment dans le couloir de la mort, peut-il retomber dans son crime?
Il peut retomber dans son crime, s'il continue à vivre, si on ne met pas fin à sa vie par la peine de mort.

Oui, mais l'euthanasie dans son véritable sens, est de tuer une personne malade.

La peine de mort c'est autre chose, c'est un châtiment.
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Message  Roger Boivin Mar 3 Mai 2016 - 8:27


J'ai regardé dans le dictionnaire étymologique, et on n'y dit que cela :

euthanasie 1771, Trévoux, du gr. eu, bien, et thanatos, mort.
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Message  Roger Boivin Mar 3 Mai 2016 - 9:04


Et, faute de n'avoir trouvé de dictionnaire catholique, voici ce que dit le dictionnaire encyclopédique universel (Grolier) 1967, (J'ai mis des points pour remplacer les mots en grec) :


euthanasie, n. f. (gr. ...., mort douce, de ...., bien, et ...., mort). Mort douce, exempte de douleurs, dans un sommeil provoqué à l'aide de substances calmantes (morphine, barbituriques), qui évite à un malade, dont l'état est désespéré, des douleurs intolérables et incessantes ou même une déchéance physique ou intellectuelle sans remède. Les partisans de l'euthanasie soutiennent, en effet, qu'il est inhumain de laisser souffrir les incurables et qu'il faudrait hâter leur fin ; ou encore qu'un médecin devrait avoir lr droit d'abréger les agonies lentes et douleureuses. Aujourd'hui aucun médecin n'hésite d'ailleurs à prescrire les analgésiques à haute dose pour adoucir la fin d'un malade condamné, pratiquant ainsi une manière d'euthanasie progressive. Mais, dans l'état actuel de nos moeurs et de la législation, l'euthanasie proprement dite peut toujours être considérée comme un assassinat et l'Académie des Sciences morales et politiques la condamne comme immorale et dangereuse (1949), de même que l'Église. - Ctr. cacothanasie.

cacothanasie, n. f. (gr. ...., mauvais, et ...., mort). Mort dans la douleur et l'angoisse. S'oppose à euthanasie.

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Message  Anne-Marie Mar 3 Mai 2016 - 10:26

gabrielle a écrit:
Ce qu'il dit n'est pas cohérent...

109. - II. Les péchés capitaux

[..]

110. [..]

,) Donner des stupéfiants à un malade pour lui ménager une mort sans douleur (euthanasie) est d'ordinaire illicite.

Il est permis d'en user ainsi avec un malade qui est bien préparé à la mort, quand il y a danger qu'il retombe dans le péché s'il n'est pas engourdi par les stupéfiants. Plusieurs auteurs estimes que cette façon d'agir est également permise quand, par ce moyen, on épargne au malade des souffrances extraordinairement pénibles et qu'on peut présumer son consentement. - D'après l'opinion générale, cela n'est pas permis s'il s'agit simplement de supprimer les angoisses ordinaires qui accompagnent l'agonie. Si le malade demande de bonne foi ce soulagement et qu'il n'y ait pas d'espoir de pouvoir l'instruire, il convient de le laisser dans sa bonne foi.

Il est toujours défendu, cependant, d'employer de tels moyens quand le malade n'est pas préparé et qu'on a espoir de pouvoir encore le préparer. Dans ce cas, si les médecins et les parents veulent donner des stupéfiants, il faut s'y opposer, autant qu'on peut.

A le lire, l'euthanasie serait permise en certain cas... le document de Pie XII éclairera cela.

Il semblerait que l'auteur emploi le terme «euthanasie» non pas en faisant référence à tuer un malade, mais plutôt en lui évitant toute souffrance lors de sa mort par le biais de médicaments.

D'ailleurs, comme l'a fait remarquer Roger, le mot «euthanasie» en lui-même, signifie «bonne mort», tel que l'on peut le lire sur Wikipédia (voir 2 Étymologie et histoire du terme) : https://fr.wikipedia.org/wiki/Euthanasie

Donc, si je comprends bien ce qui est dit sur cette page, le mot «euthanasie» ne signifiait autrefois pas la même chose qu'aujourd'hui.

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Message  Roger Boivin Mar 3 Mai 2016 - 13:03


Je vois que le R. P. Héribert Jone, dans son ouvrage PRÉCIS DE THÉOLOGIE MORALE CATHOLIQUE, 12e édition revue 1947, déjà cité plus haut, dit aussi :

211. 1. Le meutre direct d'un innocent est toujours défendu.
Il est par conséquent défendu de tuer des malades pour abréger leurs souffrances, ..
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Message  Roger Boivin Mar 3 Mai 2016 - 13:55


J'ai trouvé ça aussi dans Open library :


Euthanasie, aide au suicide et interruption de traitement - par Law Reform Commission of Canada ; Commission de réforme du droit du Canada - 1982 :

https://archive.org/stream/euthanasieaide00lawr#page/n5/mode/2up


Table des matières : https://archive.org/stream/euthanasieaide00lawr#page/n11/mode/2up


Entre autre, on y dit que c'est une opinion :

Avis

Ce document de travail présente l'opinion de la Commission à l'heure actuelle. Son opinion définitive sera exprimée dans le rapport qu'elle présentera au ministre de la Justice et au Parlement, après avoir pris connaissance des commentaires faits dans l'intervalle par le public.

https://archive.org/stream/euthanasieaide00lawr#page/n7/mode/2up

Ils préfèrent leur sale opinion à l'enseignement immuable de la Sainte Église Catholique ; et par ce fait, par conséquent ils rejettent l'Autorité divine de l'Église Catholique (la vraie, s'entend) et en usurpent ses pouvoirs.
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Message  Roger Boivin Mar 3 Mai 2016 - 14:12


Et l'année suivante, 1983, ils publient ceci : table des matières : https://archive.org/stream/euthanasieaidesu00lawr#page/n11/mode/2up

Là on n'y dit plus que c'est une opinion.
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Message  gabrielle Mer 4 Mai 2016 - 9:09

Anne-Marie a écrit:Il semblerait que l'auteur emploi le terme «euthanasie» non pas en faisant référence à tuer un malade, mais plutôt en lui évitant toute souffrance lors de sa mort par le biais de médicaments.

C'est sur ce point précis que le Pape Pie XII s'est prononcé en 1957.
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Message  Roger Boivin Mer 4 Mai 2016 - 9:52


ESSAI SUR L'EUTHANASIE : thèse présentée et publiquement soutenue devant la Faculté de médecine de Montpellier le 26 juillet 1913
par Émile Sicard :

https://archive.org/stream/b22442881#page/n3/mode/2up



Page 13, en bas :

Toutefois, écartant toute discussion aux points de vues philosophique, social ou religieux, notre but sera de borner notre étude à une simple argunentation médicale.


CONCLUSIONS


I. L’euthanasie est la mort provoquée sans souffrances pour éviter les douleurs des maladies incurables et l'angoisse de l’agonie. C’est, en somme, le suicide et l’assassinat médicalement autorisés.

II. La science comparée, l’ethnographie montrent que tous les peuples, à part quelques exceptions négligeables, réprouvent l’euthanasie.

III. Ses défenseurs sont uniquement des littérateurs et des utopistes. Il est donc nécessaire d’opposer à leurs assertions une critique purement médicale.

IV. La médecine s’oppose à l’euthanasie pour des raisons absolues.

A. — Elle a pour but de conserver la vie et non de la détruire.

B. — La médecine n’est pas une science absolue, c’est un art qui évolue et se perfectionne sans cesse. Une maladie, incurable aujourd’hui, pourra être guérissable demain.

C. — Le diagnostic ne permet pas d’aftirmer, d’une manière absolue, l’incurabilité de la maladie.

D. — Le pronostic aussi est sujet à de trop nombreuses erreurs.

E. — La naturel medicatrix est l’ensemble des forces qui résistent à la mort ; c’est le premier des éléments de guérison. Le médecin ne doit pas l’entraver.

V. Si le médecin doit conserver la vie par tous les moyens, il ne lui est pas défendu, quand ce n’est pas préjudiciable au malade, de calmer les douleurs des incurables et les affres de l’agonie.


Et à la dernière page du livre :


SERMENT


En présence des Maîtres de cette Ecole, de mes chers condisciples, et devant l'effigie d'Hippocrate, je promets et je jure, au nom de l'Etre suprême, d'être fidèle qux lois de l'honneur et de la probité dans l’exercice de la Médecine. Je donnerai mes soins gratuits à l’indigent, et n'exigerai jamais un salaire au-dessus de mon travail. Admis dans l’intérieur des maisons, mes yeux ne verront pas ce qui s’y passe ; ma langue taira les secrets qui me seront confiés, et mon état ne servira pas à corrompre les mœurs ni à favoriser le crime. Respectueux et reconnaissant envers mes Maîtres, je rendrai à leurs enfants l'instruction que j’ai reçue de leurs pères.

Que les hommes m’accordent leur estime si je suis fidèle à mes promesses ! Que je sois couvert d’opprobre et méprisé de mes confrères si j’y manque !

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