La dépravation amenée par l'immodestie du vêtement.

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Message  Louis Ven 03 Juil 2020, 11:45 am

LETTRE

DE  LA  SACRÉE  CONGRÉGATION  DU  CONCILE

SUR  LA  MODESTIE  DU VÊTEMENT

(15 août 1954) (1)

Cette lettre est adressée aux Évêques et traite de l'immodestie  du vêtement.

EXTRAITS

Quand l'Auguste Pontife édicta qu'une Année Mariale serait célébrée par toute la terre, dans l'Encyclique pour le centenaire de la définition du dogme de l'Immaculée Conception de la Bienheureuse Vierge Marie 2 , il exhorta les Évêques, tout le clergé et l'ensemble du peuple chrétien à travailler de plus en plus ardemment au renouveau des mœurs chrétiennes, sous la conduite et le patronage de la très aimante Mère de Dieu et de nous tous, pour que tous reproduisent, avec le plus grand zèle, en regardant filialement en elle, son image dans leur vie, chacun selon sa condition. Il proclama qu'il faut en premier lieu presser vivement « la jeunesse généreuse et inexpérimentée à grandir pure et intacte, et à ne pas laisser la fleur éclatante de son âge se corrompre, s'imprégner du souffle du siècle, se faner dans les vices ; à diriger et régler convenablement ses penchants déréglés et ses passions envahissantes, et — dans l'éloignement de tous les pièges — à se détourner de ce qui est dommageable et mauvais, pour s'élever vers tout ce qui est saint, aimable, noble » 3. déplorer qu'elles n'aient pas produit, en ce qui concerne les mœurs privées et publiques, tous les résultats souhaités par le Souverain Pontife.

Or, si ces exhortations du Pasteur Suprême ont provoqué des résultats salutaires non négligeables, il n'en faut pas moins déplorer qu'elles n'aient pas produit, en ce qui concerne les mœurs privées et publiques, tous les résultats souhaités par le Souverain Pontife.

Personne en effet n'ignore que surtout en cette période estivale se voient ça et là des spectacles qui ne peuvent pas ne pas offenser les yeux et les âmes de ceux qui n'ont pas négligé ou totalement méprisé la vertu chrétienne et la pudeur humaine. Non seulement sur les plages, non seulement dans les centres de tourisme à la campagne, mais presque partout, même par les rues de la ville ou du village, dans les lieux privés et publics, et assez fréquemment même dans les édifices consacrés à Dieu, s'est répandue une mode vestimentaire indigne et impudente ; et c'est surtout l'âme de la jeunesse, facilement infléchie au vice, qui se trouve en très grave péril de perdre son innocence, ornement le plus grand et le plus beau de l'âme et du corps. La parure féminine, si on peut l'appeler une parure, les vêtements des femmes « si on doit les appeler vêtements, car il n'y a rien en eux qui puisse protéger le corps ou même la pudeur » 4, sont parfois tels qu'ils semblent plutôt rechercher l'impudeur que la pudeur.

Il s'y ajoute que tout ce qui se fait et se montre de mal et de honteux en privé et en public, les journaux, revues et brochures de toutes sortes le rapportent effrontément, les spectacles cinématographiques dans leurs salles très fréquentées le présentent sous les yeux de tous, dans l'éclat de la lumière mouvante, au point de troubler profondément par des séductions malsaines non seulement la jeunesse impressionnable et présomptueuse, mais aussi l'âge avancé. Il n'est personne qui ne voie combien grands sont les maux qui s'ensuivent, quels dangers considérables menacent les mœurs publiques.

C'est pourquoi il est nécessaire et que la beauté de la chasteté mise en pleine lumière soit recommandée à tous, et que les séductions et attraits des vices soient réprimés et empêchés autant qu'on le peut, et enfin que tous soient rappelés aux bonnes mœurs avec la sévérité nécessaire ; car, comme le dit le plus grand orateur Romain : « Souvent nous voyons vaincus en chasteté ceux qui ne seraient vaincus d'aucune (autre) manière » 5.

Il s'agit, comme chacun le voit, d'une question très grave, à laquelle est unie le plus intimement non seulement la vertu chrétienne, mais aussi la santé du corps, la force également et le progrès de la société humaine. C'est très justement qu'un très ancien poète a dit à ce sujet : « C'est le commencement de la débauche de dévêtir les corps en public » 6. On voit donc facilement qu'une affaire de cette importance n'intéresse pas seulement l'Eglise, mais aussi ceux qui tiennent le gouvernail de l’État, car eux aussi doivent désirer que les forces du corps, que les énergies de la vertu ne soient pas affaiblies et brisées.

(…)

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1 D'après  le texte latin des A. A. S., XXXXVI, 1954,  p. 458.
2 Cf. Lettre Encyclique Fulgens Corona, A. A. S.,   XXXXV,   1953,   p. 577 ; Documents Pontificaux 1953, p. 371.
3 Ibid., p. 588 ; Documents   Pontificaux 1953, p. 385.
4 Sénèque, De  ben., VII,  9.
5 Cicéron,   Tusc.,   II,   28.
6 Ennius, dans Cicéron : Tusc., IV, 33.

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Bienheureux l'homme qui souffre patiemment la tentation, parce qu'après avoir été éprouvé, il recevra la couronne de vie, que Dieu a promise à ceux qui l'aiment. S. Jacques I : 12.
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