Le retour d'Élie.

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Message  gabrielle Mer 18 Nov 2009, 10:58 am

1. Il est visible, mes frères, que les apôtres n’avaient point appris de l’Ecriture ce qu’ils disent ici d’Elie; mais seulement des docteurs de la loi, et que c’était un bruit commun parmi le peuple. C’est ainsi qu’il s’était répandu des traditions touchant Jésus-Christ. Ce qui fit dire à la Samaritaine: « Le Messie viendra, et lorsqu’il sera venu, il nous annoncera toutes ces choses ». (Jean, IV, 25.) C’est pourquoi les Juifs firent cette demande à saint Jean: « Etes-vous Elie ou le Prophète»? (Jean, I, 21.) Car, comme je viens de le dire, ce bruit s’était fort répandu parmi les Juifs touchant Jésus-Christ et touchant Elie, mais ils ne lui donnaient pas un bon sens.

L’Ecriture nous marque deux avènements de Jésus-Christ. L’un est déjà passé, et l’autre est encore à venir. Saint Paul nous en parle, lorsqu’il dit: « La grâce salutaire de Dieu s’est manifestée à tous les hommes pour nous apprendre à renoncer à l’impiété et aux désirs du siècle, afin de vivre avec modestie, avec piété et avec justice. » (Tit. II, 11.) Cet apôtre décrit ainsi le premier de ces deux avènements, puis il passe ensuite au second, lorsqu’il ajoute: « Dans l’attente d’une bienheureuse espérance, et de l’avènement du grand Dieu Notre-Sauveur Jésus-Christ. » (Tit. II.) Les prophètes même ont parlé de l’un et de l’autre de ces deux avènements, et ils ont dit qu’Elie serait le précurseur du second, comme saint Jean l’était du premier. C’est ce qui fait que Jésus-Christ lui donne le nom d’Elie; non parce qu’il était en effet Elie, mais parce qu’il en accomplissait le ministère, puisque saint Jean a été le précurseur du premier avènement comme Elie le doit être du second. Mais les scribes confondaient ces deux choses, et pour mieux corrompre le peuple, ils ne lui parlaient que du second avènement. Si ce Jésus, disaient-ils, était le véritable Christ, Elie serait déjà venu. Et c’est dans cette pensée que les apôtres disent ici au Fils de Dieu, « qu’il fallait qu’Elie vînt auparavant»; c’était aussi la pensée des pharisiens, lorsqu’ils envoyèrent demander à Jean s’il était Elie. Mais voyons ce que Jésus-Christ répond à cette difficulté.

« Jésus leur répondit: Il est vrai qu’Elie doit venir auparavant, et qu’il rétablira toutes choses. » (Matth. XVII, 11) Il dit qu’Elie viendrait en effet avant son second avènement; mais il ajoute qu’il était déjà venu, désignant par là son précurseur Jean-Baptiste. C’est là cet Elie qui est déjà venu; car pour le prophète Elie: « Il viendra et rétablira toutes choses » , c’est-à-dire toutes les choses que le prophète Malachie a marquées. «Le Seigneur dit: je vous enverrai Elie le Thesbite, qui réunira les coeurs des pères avec leurs enfants, afin que lorsque je viendrai je ne frappe point la terre d’une plaie (447) « qui soit incurable». (Mal. IV ,5.) Remarquez, mes frères, l’exactitude des paroles de ce prophète. Comme la ressemblance du même ministère pouvait faire donner à saint Jean le nom d’Elie, il a soin, pour éviter cette confusion, de marquer le pays de l’un, et il l’appelle « Thesbite », pour le distinguer de saint Jean qui n’était pas de cette ville. Il les distingue encore l’un de l’autre par cette seconde marque, «afin», dit-il, « que lorsque je viendrai, » je ne frappe point la terre d’une plaie qui soit « incurable » : paroles qui nous font voir quelle sera la terreur du second avènement. Car il n’est pas venu la première fois. Pour « frapper la terre ». Il dit lui-même: « Je ne suis pas venu pour juger le monde, mais pour le sauver ». (Jean, III, 16.) Le prophète Malachie marque donc cette circonstance, pour faire voir qu’Elie ne précéderait que le dernier avènement de Jésus-Christ, lorsqu’il viendrait juger le monde.

Il exprime en même temps le sujet pour lequel Elie lui servirait de précurseur. Il dit que ce serait pour persuader aux Juifs de croire en Jésus-Christ, et de ne s’exposer pas au danger de périr tous lorsqu’il viendrait. C’est ce que Jésus:Christ leur rappelle lorsqu’il dit : «Quand Elie viendra, il rétablira toutes choses », c’est-à-dire qu’il rétablira la foi des Juifs qui seront alors, et qu’il les amènera de leur incrédulité passée à une foi humble et fervente. Et il faut encore remarquer l’exactitude de ce prophète. Il ne dit pas: « Il réunira les coeurs des enfants avec leurs pères », mais «le coeur des pères avec leurs enfants ». Comme les Juifs étaient les pères des apôtres, l’Ecriture marque qu’Elie réunirait les coeurs des pères, c’est-à-dire les sentiments des Juifs avec leurs enfants, c’est-à-dire avec les apôtres, et qu’il leur ferait embrasser leur doctrine sainte.

« Mais je vous déclare qu’Elie est déjà venu, « et ils ne l’ont point connu, mais ils l’ont traité comme il leur a plu; ils feront souffrir de même le Fils de l’homme (12). Alors ses disciples, reconnurent que c’était de Jean-Baptiste qu’il leur avait parlé (13) ». Les apôtres comprennent cela d’eux-mêmes. Les docteurs de la loi, ni l’Ecriture rie leur en disaient rien. Mais comme ils devenaient plus éclairés, et plus attentifs à ce que Jésus-Christ leur disait, ils le comprennent sans difficulté, surtout après ce que Jésus-Christ leur avait déjà dit dans une autre rencontre:, « Que Jean était Elie qui doit venir ». (Matth. XI, 27.) Et il ne faut pas s’étonner si, après avoir dit « qu’Elie est déjà venu », il dit néanmoins qu’il doit venir encore pour rétablir toutes choses. L’un et l’autre était véritable. Quand il dit « qu’Elie viendrait pour rétablir tout », il marque, comme j’ai dit, le véritable Elie et la conversion des Juifs; et lorsqu’il dit « qu’il est déjà venu», il marque saint Jean qu’il appelle Elie, parce qu’il remplissait la mission que remplissait Elie. Les prophètes usent de cette manière de parler, lorsqu’ils donnent en beaucoup d’endroits le nom de «David » aux rois qui ont imité la piété et le zèle du véritable David; et lorsqu’ils appellent les, Juifs « princes de Sodome et enfants d’Ethiopie (Isaïe 1, 13)», à cause de la corruption et du dérèglement de leurs moeurs. Ainsi, parce que saint Jean avait été le précurseur du premier avènement comme Elie le devait être du second, Jésus-Christ lui donne le nom d’Elie.

2. Il le fait encore pour montrer qu’il ne combattait point les Ecritures, et qu’il s’accordait parfaitement avec les prophètes. C’est pourquoi il ajoute « Je vous déclare qu’Elie est déjà venu, et ils ne l’ont point connu, mais ils l’ont traité comme il leur a plu ». C’est-à-dire, qu’ils l’ont mis en prison, Qu’ils l’ont outragé; qu’ils l’ont fait mourir, et qu’ils ont mis sa tête dans un bassin pour être le prix de la danse d’une fille. C’est ainsi que le Fils de l’homme sera traité par eux. Vous voyez, mes frères, que Jésus-Christ fait naître l’occasion de parler encore ici de sa mort et de ses souffrances, et qu’il console la douleur que ses disciples en ressentaient, par le souvenir de ce qu’avait souffert saint Jean, et par les miracles qu’il fit aussitôt qu’il leur en eut parlé.

Car presque toutes les fois qu’il entretient ses apôtres de ce sujet, il fait quelque miracle en leur présence pour les rassurer. Lorsque l’Evangile dit : « Alors il commença à leur déclarer qu’il fallait qu’il allât à Jérusalem, et qu’il y souffrit beaucoup de choses»; il marquait par ce terme «alors », le moment que les apôtres venaient de connaître et de confesser, publiquement que Jésus-Christ était le « Fils de Dieu » : de même, lorsqu’il leur a fait voir cette vision admirable sur la montagne, et que les prophètes ont dit beaucoup de choses touchant sa gloire, il leur parle aussitôt de sa passion, et après avoir rapporté (448) la mort funeste de saint Jean il conclut: «C’est ainsi que le Fils de l’homme doit bientôt être traité par eux » . Ainsi, lorsqu’il eut chassé un démon que ses disciples n’avaient pu chasser, l’Evangile dit : « Jésus-Christ étant en Galilée dit à ses apôtres: Le Fils de l’homme doit être livré entre les mains des pécheurs qui le feront mourir, et il ressuscitera le troisième jour ». Il usait de cette conduite pour diminuer, par l’éclat de ses miracles, l’excès de la douleur que cette prédiction causait à ses disciples. C’est ce qu’il tâche de faire en cet endroit de notre Evangile, lorsqu’il rappelle en leur mémoire le traitement qu’on avait fait souffrir à saint Jean.

Que si quelqu’un me demande ici pourquoi, puisqu’Elie doit faire tant de biens lorsqu’il viendra, Dieu différait tant de l’envoyer? Je réponds que les Juifs étaient si inconvertibles alors, que prenant Jésus-Christ pour Elie, ils n’en étaient pas plus portés à croire en lui. Car nous voyons que les Juifs croyaient que Jésus-Christ était ce prophète : « Quelques-uns », disaient les apôtres, « croient que vous êtes Elie, et d’autres que vous êtes Jérémie ». D’ailleurs il n’y avait point d’autre différence entre saint Jean et Elie que celle du temps. Si cela est, me direz-vous, comment croiront-ils alors? Car l’Evangile dit formellement « qu’il rétablira toutes choses ». Je réponds premièrement qu’ils croiront alors ce prophète, parce qu’ils le connaîtront mieux; mais principalement, parce que la gloire de Jésus-Christ sera répandue alors dans toute la terre et qu’elle sera plus brillante que le soleil. Mais lorsqu’à ces raisons Dieu ajoutera encore la prédication de ce grand prophète qui publiera hardiment que Jésus est le Fils de Dieu, il ne faut point douter que les Juifs ne le reçoivent et qu’ils ne l’écoutent avec beaucoup de docilité.


SAINT JEAN CHRYSOSTOME
OEUVRES COMPLÈTES
TRADUITES POUR LA PREMIÈRE FOIS EN FRANÇAIS
SOUS LA DIRECTION DE M. JEANNIN
BAR-LE-DUC, L. GUÉRIN & Ce, EDITEURS 1865
TRADUCTION FRANCAISE DE SAINT JEAN CHRYSOSTOME
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Message  gabrielle Lun 23 Nov 2009, 9:14 am

S. Jér. Suivant une tradition des pharisiens, fondée sur un passage du prophète Malachie (Ml 4, 5), la venue d’Élie doit précéder l’avènement du Sauveur pour ramener le cœur des pères à leurs enfants, et le cœur des enfants à leurs pères, et pour tout rétablir dans le premier état. Les disciples pensèrent donc que cette transformation glorieuse était celle dont ils venaient d’être témoins sur la montagne ; comme nous le voyons par la question qu’ils lui adressent : " Les disciples l’interrogèrent alors et lui dirent : Pourquoi donc les scribes disent-ils qu’il faut qu’Élie vienne auparavant ? " C’est-à-dire : Vous êtes déjà venu dans votre gloire, pourquoi votre précurseur ne paraît-il point ? Et ce qui les porte à parler ainsi, c’est la disparition d’Élie.


S. Chrys. (hom. 57.) Ce n’est point d’après les Écritures que les disciples savaient qu’Élie devait venir, mais parce que les scribes le leur avaient appris, et cette opinion sur Élie et sur le Christ était répandue dans la classe ignorante, du peuple. Or, les scribes n’expliquaient point d’une manière conforme à la vérité l’avènement du Christ et d’Élie. En effet, les Saintes Écritures annoncent deux avènements du Christ, celui qui a déjà eu lieu et celui qui doit s’accomplir plus tard. Mais les scribes, pour tromper le peuple, ne lui parlaient que d’un seul avènement, et lui disaient que si Jésus était le Christ promis, il devait être précédé par Élie. Le Sauveur donne ici à ses disciples la solution de cette difficulté : " Mais Jésus leur répondit Il est vrai qu’Élie doit venir et rétablir toutes choses. Or, je vous déclare qu’Élie est déjà venu, " etc. Ne croyez pas que Notre-Seigneur commette une erreur en disant d’une part qu’Élie doit venir, et de l’autre qu’il est déjà venu. En effet, lorsqu’il prédit qu’Élie doit venir et rétablir toutes choses, il parle d’Élie lui-même en personne. Élie rétablira toutes choses en guérissant l’infidélité des Juifs qui existeront alors, c’est-à-dire, suivant l’Écriture, en réunissant les cœurs des pères avec leurs enfants, ce qui doit s’entendre du cœur des Juifs avec les Apôtres.

— S. Aug. (Quest. évang., 1, 21.) Ou bien, il rétablira toutes choses, c’est-à-dire ceux que la persécution de l’Antéchrist aura ébranlés ; ou bien, il rétablira toutes choses, c’est-à-dire il acquittera sa dette eu mourant.

— S. Chrys. (hom. 57.) Si la présence d’Élie doit produire de si grands biens, pourquoi Dieu ne l’a-t-il pas envoyé alors ? Nous répondons que les Juifs ont pris le Christ pour Élie et qu’ils n’ont pas cru en lui. Mais alors ils croiront en lui, car lorsqu’après une si longue attente, il viendra leur annoncer Jésus, ils seront plus disposés à recevoir sa parole. Mais lorsque le Sauveur dit qu’Élie est déjà venu, il donne le nom d’Élie à Jean-Baptiste à cause du ministère qui lui était confié ; car de même qu’Élie sera le précurseur du second avènement, Jean-Baptiste a été le précurseur du premier. Il appelle Jean-Baptiste Élie, pour montrer le rapport de son premier avènement avec l’Ancien Testament et avec les prophéties.


S. Jér. Celui donc qui doit venir en personne lors du second avènement du Sauveur est déjà venu en esprit et en vertu dans la personne de Jean-Baptiste. " Et ils ne l’ont pas connu, " etc. C’est-à-dire qu'ils l’ont méprisé et mis à mort.

— S. Hil. Ainsi, celui qui était le précurseur de l’avènement du Sauveur le fut aussi de sa passion, dans les outrages et les persécutions qu’il endura ; ce que Notre-Seigneur indique par les paroles suivantes : " C’est ainsi qu’ils feront souffrir le Fils de l’homme. "

— S. Chrys. (hom. 57.) Le Sauveur choisit l’occasion favorable pour leur parler de sa passion, en leur faisant trouver une puissante consolation dans le rapprochement qu’il en fait avec celle de Jean-Baptiste. — S. Jér. Comment peut-on dire qu’Hérode et Hérodias qui ont fait décapiter Jean-Baptiste, ont aussi crucifié Jésus-Christ, alors que nous lisons dans l’Évangile que ce furent les scribes et les pharisiens qui le mirent à mort ? Nous répondrons en peu de mots que la faction des pharisiens fut complice de la mort de Jean, et qu’Hérode joignit sa volonté à celle des Juifs qui crucifièrent le Sauveur en le renvoyant à Pilate pour qu’il fût crucifié, après s’en être moqué et l’avoir couvert de son mépris.

Rab. En rapprochant la pensée de la passion du Seigneur, qu’il leur avait souvent prédite, de la mort du précurseur, qui était un fait accompli, les disciples comprirent que c’était de Jean-Baptiste qu’il leur avait parié sous le nom d’Élie. " Alors les disciples comprirent, " etc.

— Orig. Quant à ce que Notre-Seigneur dit de Jean : " Élie est déjà venu, " etc, il ne faut pas l’entendre de l’âme d’Élie, pour ne pas tomber dans la croyance à la métempsycose, qui est contraire à la doctrine de l’Église, mais comme l’ange l’a expliqué à Zacharie, c’est-à-dire qu’il est venu dans l’esprit et la vertu d’Élie.

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Message  Roger Boivin Sam 22 Aoû 2015, 9:53 pm


Jésus est : le nouvel Adam, le véritable Isaac, le Moïse de la loi d'amour,  .. Jonas, Elie :


Toutes ces peintures des catacombes ont le Christ pour objet ; sa vie, sa doctrine, ses miracles, sa passion, sa mort, sa résurrection, son Eglise, ses promesses, y sont représentés par des symboles et des figures de l'Ancien Testament. Il est le nouvel Adam qui doit réparer, sur l'arbre de la Croix, le péché originel ; le véritable Isaac offert en sacrifice, le Moïse de la loi d'amour, la pierre qui donne l'eau de la vie éternelle, l'homme de douleur comme Job, le vainqueur de Goliath comme David, le poisson de Tobie chassant les démons et rendant la vue aux aveugles, Jonas jeté à la mer pour le salut de tous et rendu à la vie après trois jours, Elie montant au ciel et laissant à son disciple Pierre le manteau de son pouvoir et l'infaillibilité de sa doctrine.


ÉTUDE SUR L'ART CHRÉTIEN - E. CARTIER - 1879 - Pages 104-105 :

http://www.archive.org/stream/etudesurlartchr00cart#page/104/mode/2up


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Message  Roger Boivin Sam 19 Aoû 2017, 7:56 pm


Voici exactement le livre d'où vient la citation faite par Gabrielle, de S. Jean Chrysostome :


SAINT JEAN CHRYSOSTOME
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TRADUCTION FRANCAISE DE SAINT JEAN CHRYSOSTOME

Tome VII, pages 447 à 454  :

https://archive.org/stream/oeuvrescomplt07john#page/446/mode/2up
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