L'Église ne peut être en danger.

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Message  Roger Boivin Mar 17 Juin 2014, 11:36 pm


L'histoire du zèle inconsidéré et orgueilleux d'Oza ( I. paralip. XIII ) est pleine de leçons pour nous, même dans ses moindres détails.

C'est manquer de foi que de penser que l'Église est en danger, que de prendre ses souffrances pour des dangers, et c'est aussi manquer de foi que de croire que nous pourrons la secourir par des moyens de notre invention ; mais c'est manquer de foi de la façon la plus coupable que de douter de l'arrivée du secours de Dieu comme Dieu le voudra, et au temps où Dieu le voudra. Nous n'avons qu'une manière bien simple de secourir l'Église dans tous les temps et dans tous les lieux : c'est l'obéissance à ses lois, à ses coutumes, aux désirs exprimés par son Chef.

« Et lorsqu'on fut arrivé près de l'aire de Chidon, Oza étendit la main pour soutenir l'Arche, parce qu'il vit qu'un des bœufs l'avait fait un peu pencher en regimbant ; c'est pourquoi le Seigneur fut irrité contre Oza, et il le frappa pour avoir touché l'Arche, et il tomba mort devant le Seigneur. »


( DE LA DÉVOTION À L'ÉGLISE - sermon prêché à Londres par le Père Faber, le jour de la Pentecôte. )



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Message  ROBERT. Mer 18 Juin 2014, 7:34 am

.
 Très belle réflexion du Père Faber. Merci Roger.
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Message  gabrielle Mer 18 Juin 2014, 9:12 am

Merci Roger... gardons la Foi.
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Message  Roger Boivin Dim 18 Jan 2015, 8:55 am


L'Église, c'est Jésus-Christ même. Il est son chef, elle est son corps. Ses triomphes, ses souffrances sont les triomphes et les souffrances de Jésus; sa foi est la voix de Jésus ; ses sacrements sont l'attouchement de sa main divine; son chef visible est son Vicaire, et tout ce qui arrive à l'Église sur la terre est partagé par le Fils de Dieu. L’Église de Dieu nous doit donc être chère à cause de lui, car tout ce qui l'atteint affecte le Cœur sacré, et nous ne pouvons offrir de meilleure réparation au sacré Cœur de notre divin Seigneur que par notre fidélité, jusqu'à la mort même, à l’Église de Dieu.

J'ai parlé il y a quelque temps sans réserve et peut-être avec trop de hardiesse des souffrances de l’Église. Je ne dis pas de ses dangers, car elle ne peut avoir de dangers. Qui entendit jamais parler des dangers de Jésus ? Nous avons entendu parler de la Passion de Jésus ; aussi pouvons nous parler des souffrances de son Église. Mais l’Église ne peut être en danger. L’Église est l’Église de Dieu, et l'homme est sous ses pieds. L'homme ne peut avoir aucune domination sur elle. Si j'ai parlé ainsi, c'est que je voyais une erreur subtile et malfaisante se glisser dans le cœur de plusieurs. Ils envisagent la prospérité en ce monde comme la pierre de touche de la faveur de Dieu, ce qui est plus digne d'un juif que d'un chrétien. La croix de Notre-Seigneur nous enseigne que la passion est le signe de sa présence. Regarder l'adversité en ce monde comme une marque de disgrâce de la part de Dieu quand nous avons le Calvaire devant nous, c'est une hérésie. Ainsi, quand je parlais sur la crise actuelle, mon langage était destiné à réveiller dans nos cœurs cette perpétuelle conviction, que si l’Église de Dieu devait être crucifiée demain, si le monde devait l'emporter, elle serait encore le corps mystique de Jésus ; que si le monde était triomphant demain et devait s'enorgueillir pour un temps de sa souveraineté, il n'en serait pas moins toujours le royaume de l’Antéchrist. Mais je tiens aujourd'hui d'autres vérités en réserve. Maintenant je veux traiter un autre thème, plus brillant, plus joyeux, sans doute, sans être plus vrai ni plus nécessaire. Je veux dire les gloires du Saint-Siège dans ces derniers jours, gloires plus grandes que les premières. Nous lisons dans la sainte Écriture que les anciens et le peuple d'Israël se mirent à pleurer en voyant le second temple qui fut bâti après la captivité de Babylone, car ils se rappelaient les gloires et la splendeur du premier qui avait été élevé par leurs pères. Alors le prophète Aggée leur dit : « La gloire de cette dernière maison sera plus grande que celle de la première.» Il en sera de même pour le Saint-Siège dans ces derniers jours de conflits sur la terre : ses gloires seront plus grandes même que dans ses premiers temps, plus grandes qu'aux jours de ses Pontifes martyrisés, qu'aux jours de ses premiers pouvoirs surnaturels et de ses miracles, qu'aux jours où pour la première fois le Saint-Siège envoya ses représentants spirituels pour convertir le monde et pour lui soumettre les empires. Toutes ces gloires seront effacées par celles des derniers jours. De même que la lumière de l'aurore se retrouve dans la splendeur du midi, ainsi les gloires de son matin se retrouveront pleines et resplendissantes dans ses derniers jours. Comme la force et la flexibilité de la jeunesse se retrouvent dans la maturité de l'âge viril, ainsi les Pontifes des derniers âges seront investis de la gloire et de la majesté des premiers. Le sujet dont je vais vous entretenir est donc celui-ci : la vitalité impérissable du Saint-Siège, son invincible fermeté dans la souffrance, deux grands dons que Dieu lui a faits, et qui, dans le cours des siècles, ont toujours été, sont encore maintenant et seront de plus en plus manifestés lumineusement au monde. La vie et la force qui ont paru dans les trois premiers siècles des martyrs n'étaient que le prélude de cette vie et de cette force qui ont soutenu le Saint-Siège dans les derniers jours de sa lutte.
Conférences prêchées à Londres sur le pouvoir temporel du vicaire de Jésus-Christ - Henry Edward Manning, Chambellan, Ruffet - 1863 - Page 286 :

https://books.google.fr/books?id=PuLHF4JdRd8C&hl=fr&pg=PR1#v=onepage&q&f=false

Merci Franc.



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Message  ROBERT. Dim 18 Jan 2015, 11:48 am

roger a écrit:



...J'ai parlé il y a quelque temps sans réserve et peut-être avec trop de hardiesse des souffrances de l’Église. Je ne dis pas de ses dangers, car elle ne peut avoir de dangers. Qui entendit jamais parler des dangers de Jésus ? Nous avons entendu parler de la Passion de Jésus ; aussi pouvons nous parler des souffrances de son Église. Mais l’Église me peut être en danger. L’Église est l’Église de Dieu, et l'homme est sous ses pieds. L'homme ne peut avoir aucune domination sur elle....

Conférences prêchées à Londres sur le pouvoir temporel du vicaire de Jésus-Christ - Henry Edward Manning, Chambellan, Ruffet - 1863 - Page 286 :

https://books.google.fr/books?id=PuLHF4JdRd8C&hl=fr&pg=PR1#v=onepage&q&f=false

Merci Franc.


L'Église ne peut être en danger. 956204  Merci à Franc et à Roger.
.
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Message  Roger Boivin Sam 21 Nov 2015, 10:48 am


L'ŒUVRE DE LA SECTE JUDEO-MAÇONNIQUE.


« Ces sectes ont pour but principal de combattre l'Eglise de Jésus-Christ, et s'il se pouvait, même faire disparaître le catholicisme de la surface de la terre.

A notre époque, les facteurs du mal parais-sent s'être coalisés dans un même effort, sous l'impulsion et avec l'aide d'une société.

La société des Francs-Maçons est le point central d'où les autres sectes procèdent et où elles aboutissent. Dans l'espace d'un demi-siècle elle a fait d'innombrables progrès. Elle ne craint plus rien, elle ne recule devant aucun adversaire.

Des retraites ténébreuses où elle machine ses embûches, la voici qui fait irruption dans le grand jour des sociétés. Employant l'audace et la ruse, elle a envahi tous les rangs de la hiérarchie sociale et prend au sein des Etats modernes une puissance qui équivaut presque à la souveraineté.

Elle trouve trop souvent soutien et faveur auprès de ceux qui gouvernent, au grand détriment des nations.

Si, d'une part, elle fait une guerre impie à l'ordre spirituel, d'autre part, elle secoue et ébranle les fondements de l'ordre civil. Elle veut détruire de fond en comble toute la discipline religieuse et sociale qui est issue des institutions chrétiennes et lui en substituer une nouvelle dont les principes fondamentaux et les lois sont empruntés au rationalisme pour régler, non seulement la vie publique, mais encore la vie privée, sous le prétexte de revendiquer les droits de l'homme et de réformer la société.
»

LÉON XIII, Passim.


CHAPITRE XXII.

Juifs et Francs=Maçons.


« Sur cette pierre, je bâtirai mon Eglise et les portes de l'enfer ne prévaudront pas contre elle. Examinez bien la force de ces paroles. Ce ne sont pas les hommes seulement qui attaqueront l'Eglise sans pouvoir l'entamer ; mais l'enfer et les démons, avec toutes leurs manœuvres, ne prévaudront jamais contre elle.

L'oracle ne dit pas qu'ils ne combattront point contre elle ; au contraire, il déclare qu'ils la combattront, mais qu'ils n'en triompheront pas. Toutes les conjurations auront beau se déchaîner contre l'Eglise et vous entraîner, vous, dans les enfers, l'Eglise elle-même subsistera toujours immobile.

Pourquoi permettre ces épreuves, qu'il aurait pu empêcher s'il l'eût voulu ? IL ne l'a pas voulu, pour manifester sa force en la sauvant des portes de la mort, au moment où elles semblaient assurées de la victoire : il permet à la tempête de se soulever ; il ne permettra pas au navire d'être englouti. Jésus-Christ, à la tête du vaisseau de son Eglise, ne commande pas aux flots de s'apaiser ; il l'arrache à leur fureur ; il laisse la mer irritée gronder et mugir autour du vaisseau de l'Eglise ; il a pourvu à sa solidité. Et tandis que les peuples s'unissent de toutes parts pour la combattre, que les démons se déchaînent avec plus de rage pour la renverser et l'engloutir, que les vagues mutinées de tant de conjurations diverses fondent sur elle, non seulement vous la voyez inébranlable au milieu des attaques, mais c'est elle qui triomphe de tous ses ennemis, qui en calme les fureurs.
»

Saint Jean Chrysostome.



Importance de la question traitée dans cette section et difficultés qu'elle offre. — Juifs et Francs-Maçons. — Ils poursuivent le même but et agissent de concert. — La haine des Juifs contre l'œuvre du Christ. — La Franc-Maçonnerie est vraiment fille de la juiverie. :

[..]

Les pourquoi de la guerre mondiale : les œuvres des hommes et les voies de Dieu de la Renaissance a nos jours appelant un regard sur les temps antérieurs et sur les possibilités de l'avenir (1919) - par Mgr Henri Delassus -  1920 - Livre II, Tome second, pages 245-246 :

https://archive.org/stream/lespourquoidelag22dela#page/246/mode/2up

Table des matières : https://archive.org/stream/lespourquoidelag22dela#page/422/mode/2up



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Message  Roger Boivin Jeu 28 Jan 2016, 9:27 am



Page 103 :

Qu'y a-t-il de plus mystérieux que la conduite de Dieu dans le gouvernement des peuples et celui de son Eglise ? Qui nous expliquera ses desseins sur le peuple juif, dépositaire, dans l'Ancien Testament, de la vraie foi ? Que signifient le séjour des patriarches en Egypte et la persécution à laquelle ils sont en butte ? Que veulent dire ces pérégrinations, au désert, de tout un peuple pendant quarante années ; cette succession ininterrompue d'abondance et de pénurie, de miracles et d'abandon deDieu ? Tout cela ne fait-il pas songer à l'âme exilée dans le désert de cette vie, aspirant à la vraie terre promise, tantôt jouissant des intimes communications de Dieu, éclairée par sa grâce comme par une colonne de feu, tantôt plongée dans d'épaisses ténèbres et sevrée de la douce présence de son Dieu ?

Ensuite, quel est le sens de ces courtes années de paix et de prospérité accordées au peuple juif dans la Terre promise, années suivies de privations de toutes sortes, suivies même de la captivité, du schisme et de la dispersion au milieu des nations ? Ce peuple n'est-il pas le peuple de Dieu, ne doit-il pas garder intact le trésor de la foi ?

Que signifient cette apostasie générale la vraie religion, la faiblesse des quelques Juifs restés fidèles, les combats des Macchabées et l'immolation successive de ces vaillants guerriers ?

Et, après l'Incarnation, l'histoire de l'Eglise est-elle plus claire à nos yeux ? Trois siècles de persécutions, des hérésies naissant à toutes les époques et entraînant parfois dans l'erreur la plus grande partie des fidèles, des schismes perpétuellement renouvelés, des peuples sans nombre ensevelis depuis des siècles dans les ténèbres du paganisme, l'hostilité ininterrompue des pouvoirs humains, le triomphe de l'erreur et du mal, l'oppression du Vicaire de Jésus-Christ !

Dieu ne pouvait-Il pas entourer son Eglise de gloire et la revêtir de puissance ? Ne pouvait-Il pas la faire briller comme un soleil aux yeux de toutes les nations, chasser à jamais les ténèbres de l'idolâtrie, éteindre les hérésies et prosterner tous les puissants de la terre aux pieds de son Pontife ? Sans doute, Dieu aurait pu le faire, mais sa divine et insondable Sagesse ne l'a pas voulu. Non, l'histoire de l'Eglise doit être une succession de triomphes et de défaites apparentes, de joies et de tristesses, d'alarmes et de sécurité, de grandeur et d'humiliation.

Mais, par ces voies obscures qui aveuglent notre raison, Dieu atteint, d'une extrémité à l'autre du monde et du temps, le but qu'il se propose. Il dispose tout avec une suavité infinie en faveur des âmes qu'il a créées. Et l'Eglise enfantera à la gloire des élus sans nombre, et la puissance du mal se brisera éternellement contre son apparente faiblesse, et pas une àme ne sera négligée, pas une seule, depuis le commencement du monde jusqu'à sa fin, ne sera privée des secours et des lumières nécessaires, pas une seule ne se perdra par la faute du divin Pasteur.



LA BONNE VOLONTÉ - Par Joseph Schrijvers de la Congrégation du Très Saint Rédemteur - 1922 :

https://archive.org/stream/labonnevolont00schr#page/102/mode/2up


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Message  Roger Boivin Jeu 28 Jan 2016, 9:48 am



Page 120 :

On s'étonne parfois des revirements soudains qui se manifestent au cours des siècles en faveur du catholicisme ; on ne sait à quoi attribuer cette perpétuelle vigueur d'une Eglise persécutée de tout temps par les pouvoirs humains, mutilée par les hérésies, déchirée par ses propres enfants.

La vraie raison en est qu'elle compte dans son sein des âmes qui ne vivent que pour Dieu, victimes d'amour qui arrêtent son bras vengeur, brasiers toujours ardents dont les étincelles progagent au loin le feu du divin amour.



LA BONNE VOLONTÉ - Par Joseph Schrijvers de la Congrégation du Très Saint Rédemteur - 1922 :

https://archive.org/stream/labonnevolont00schr#page/120/mode/2up


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Message  Roger Boivin Ven 19 Fév 2016, 8:11 am



« Nous n'avons pas de Pape "Seigneur, restez avec nous car le soir arrive et la nuit tombe." (Luc 24,29) » :

https://messe.forumactif.org/t5853-nous-n-avons-pas-de-pape-seigneur-restez-avec-nous-car-le-soir-arrive-et-la-nuit-tombe-luc-2429


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Message  Roger Boivin Sam 27 Fév 2016, 10:26 pm



SEIZIÈME CONFÉRENCE

Cette Conférence a été faite le jour de Pâques.

LES TRIOMPHES DE L'ÉGLISE


Nous avons reconnu et salué dans l'Eglise l'image vivante de l'Homme-Dieu, à des traits qu'on ne saurait ni nier ni contrefaire.

Pareille à l'Homme-Dieu, dont la naissance, prédite pendant quatre mille ans par une suite de prophéties, s'est accomplie dans le temps marqué, au milieu des plus étonnants prodiges, l'Eglise se présente aux regards, d'un côté avec tous les prophètes pour précurseurs, qui annoncent l'éternité de son règne, de l'autre avec douze bateliers pour fondateurs, un pêcheur pour chef, et la parole pour unique ressource.

Examinez-la au dehors et au dedans. Au dehors, elle se détache nettement, dans le cours des siècles, des sociétés qui ont usurpé son nom, en faisant rayonner avec un merveilleux éclat le triple caractère de son unité doctrinale, de son expansion universelle et de ses traditions apostoliques.

Au dedans, elle satisfait, quand on étudie sa constitution, les regards les plus difficiles, puisqu'elle appelle et qu'elle groupe autour de l'autel ou réside L'Homme-Dieu toutes les forces de l'intelligence et de la matière, dans la double ordonnance des esprits et des corps assujettis à ses lois.

Sa parole est celle de l'Homme-Dieu, puisqu'elle participe aux privilèges de la Divinité même, ayant, d'un côté, une infallibilité pleine de raison comme d'assurance, fondée en droit comme en fait ; de l'autre, une immutabilité que rien n'altère, ni le génie varié des hommes, ni le nombre et l'insolence des hérésies, ni les progrès des sciences, ni les entraînements du temps.

Sa sainteté est celle de l'Homme-Dieu, car elle a pour ambition de lui ressembler ; pour moyens d'action, les sacrements qu'il a institués ; pour instruments, le sacerdoce qu'il a établi ; pour fruits, les vertus héroïques dont il a lui-même donné l'exemple.

Sa souveraineté est celle de l'Homme-Dieu. Spirituelle par essence, mêlée au monde par nécessité, elle fait des lois, elle administre des intérêts, elle prononce des peines au nom de Celui qui lui a donné la garde et le soin des âmes.

Ses œuvres sont celles de l'Homme-Dieu, soit dans l'ordre naturel et humain qu'elle comble de ses bienfaits soit dans l'ordre surnaturel et divin où elle fait éclater ses miracles.

Ce n'était pas encore assez. L'Homme-Dieu, après avoir laissé à son Église sa vie, sa parole, son sceptre, le secret de ses œuvres, a voulu se faire reconnaître aussi en elle par le don des souffrances. Vouée dès sa naissance aux mêmes traitements de l'Homme-Dieu, l'Église porte toujours sur sa tête une couronne d'épines, dans ses mains le roseau de la Passion, et sur ses chastes épaules la pourpre dérisoire que l'on jeta sur les épaules du Roi des rois. Elle trouve partout le jardin des Oliviers, les tribunaux de la montagne du Calvaire, parce qu'elle est partout abandonnée, partout condamnée, partout mise à mort.

Mais rassurez-vous ; l'Église, qui semble, depuis dix-huit siècles, descendre tous les jours au tombeau, ressuscite tous les jours, à l'exemple de Jésus-Christ, dont nous célébrons aujourd'hui la glorieuse résurrection : dernier trait de ressemblance entre l'Homme-Dieu et son Église, qui complète ces admirables similitudes et qui justifie la parole par laquelle nous avons ouvert ces conférences : l'Église est l'incarnation permanente de l'Homme-Dieu dans l'humanité.

Les triomphes de l'Église sont, comme les attaques dont elle est l'objet, l'histoire même de tous les siècles. La force et l'esprit n'ont pas cessé de se liguer contre elle, elle n'a pas cessé de vaincre et la force et l'esprit. On croit toujours l'avoir mise au tombeau, mais ce tombeau, creusé par l'imagination, reste toujours vide. On ne sait ce qui doit le plus surprendre, ou de la perpétuité d'une telle attaque ou de la perpétuité d'une telle victoire ; le monde, ancien en a eu le spectacle, le monde moderne l'a encore sous les yeux ; étudions-le dans ces deux tableaux, qui feront l'objet et le partage de cette conférence, et vous reconnaîtrez à cette résurrection toujours ancienne et toujours nouvelle de l'Église, le triomphe permanent de l'Homme-Dieu et de son ouvrage.

Quelle allégresse, ô Vierge sainte, pour vos entrailles maternelles ! Nous célébrons aujourd'hui deux résurrections qui vous comblent de gloire : celle de Jésus-Christ, ce fruit du ciel, que vous avez mis au monde dans l'étable de Bethléem, et celle de l'Église, ce fruit de la terre, que vous avez adopté dans les angoisses de la croix. Réjouissez-vous, ô Vierge sainte, car de tels enfants res citent pour ne plus mourir : Regina cœli, etc.

[..]



L'ÉGLISE, OEUVRE DE L'HOMME-DIEU -- Conférences -- Par Mgr Besson -- 1876 :

https://archive.org/stream/lgliseoeuvrede00bess#page/418/mode/2up


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Message  Roger Boivin Ven 11 Mar 2016, 8:14 am

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Message  Roger Boivin Mar 06 Sep 2016, 3:54 pm


Elias quidem venturus est, et restituet omma (Matth. xxvn). — Elie viendra et rétablira toutes choses ; il rendra à Dieu par ses actions toute la gloire que l'ennemi lui aura ravie par ses crimes, et cela en qualité de son apôtre. Ce n'est pas une qualité trop relevée pour ce saint homme do dire qu'il reviendra en qualité d'apôtre. S. Ambroise lui donne ce nom, quand il dit qu'Elie et Hénoch viendront avec ce titre : Henoch et Elias, qui ultimo tempore futuri surit Apostolï. Quelle extraordinaire mission de voir sortir un homme âgé de trois ou quatre mille ans, un homme de l'ancien testament, que Dieu a gardé par miracle pour venir prêcher l'Evangile à la fin des siècles ! quel spectacle de le voir paraître une seconde fois dans le monde, mais avec le même pouvoir et la même application que les Apôtres quand ils furent envoyés par le Fils de Dieu i la conquête des nations, avec un pouvoir absolu de faire des miracles, avec la grâce de la prédication, avec les lumières des premiers apôtres, revêtu du sac de la pénitence et de la mortification, comme le témoigne l'Apocalypse ! Selon plusieurs docteurs, il est assez probable que dans cette occasion Elie aura quelque chose de l'apostolat de S. Pierre, et qu'il fera pendant quelque temps la fonction de chef visible de l'Eglise. Ils croient que, comme S. Pierre et S. Paul ont été envoyés pour la fonder, Hénoch et Elie seront députés pour la défendre : avec cette différence, qu'Hénoch sera pour prêcher aux gentils, comme S. Paul, et Elie pour convertir les Juifs, comme S. Pierre. Et comme S. Pierre, qui était particulièrement attaché au salut des Juifs, fut établi le chef de l'Eglise, ainsi Elie, en ces derniers temps, aura la même dignité. Mais, quoi qu'il en soit de ce caractère de son apostolat, disons qu'il s'acquittera de sa commission avec un zèle digne de son ministère et des victoires qu'il a remportées autrefois, mais convenable à l'état pitoyable de l'Eglise.

Source :

LA BIBLIOTHÈQUE DES PRÉDICATEURS - Tome XV, panégyriques II - Les saints Fondateurs d'Ordres Religieux - 1868 -
LE PROPHÈTE ÉLIE, Père et Fondateur des religieux du Mont-Carmel (pp. 149 à 188) - p. 167 :

https://archive.org/stream/labibliothquedes15houd#page/166/mode/2up


https://messe.forumactif.org/t7290-selon-plusieurs-docteurs-elie-aura-la-fonction-de-chef-visible-de-l-eglise#131514
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Message  Roger Boivin Dim 02 Oct 2016, 7:49 am


Missel Dom Gaspar Lefebvre, 1952, XXe Dimanche Après la Pentecôte - Extrait du commentaire :


Les lectures que l'Église fait à l'office divin à cette époque sont souvent celles des Machabées. - Après la captivité de Babylone, le peuple de Dieu était revenu à Jérusalem et y avait reconstruit le Temple. Mais il fut bientôt châtié de nouveau par Dieu à la suite de nouvelles infidélités. Antiochus Épiphane s'empara de Jérusalem et pilla le Temple, puis il publia un édit publiant prohibant partout l'exercice de la religion juive ; des autels furent élevées un peu partout aux idoles et le nombre des apostats devint tellement grand qu'il semblait que la foi d'Abraham, de Moïse et d'Israël dût disparaître. Dieu suscita alors quelques héros. ..
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Message  Roger Boivin Mer 04 Juil 2018, 10:20 pm


L’Église, son institution, son unité - A. Lettre encyclique de Sa Sainteté Léon XIII - du 29 juin 1896 - SATIS COGNITUM (extrait) :

Louis a écrit:
I. Providence de Dieu

Dans l’institution de l’Eglise

607

c) Perpétuité des deux éléments

Mais comme l'Eglise est telle par la volonté et par l'ordre de Dieu, elle doit rester telle sans aucune interruption, jusqu'à la fin des temps, sans quoi elle n'aurait évidemment pas été fondée pour toujours, et la fin même à laquelle elle tend serait limitée à un certain terme dans le temps et dans l'espace : double conclusion contraire à la vérité. Il est donc certain que cette réunion d'éléments visibles et invisibles, étant, par la volonté de Dieu, dans la nature et la constitution intime de l'Eglise, doit nécessairement durer autant que durera l'Eglise elle-même.

C'est pourquoi saint Jean Chrysostome nous dit : « Ne te sépare point de l'Eglise ; rien n'est plus fort que l'Eglise. Ton espérance, c'est l'Eglise ; ton salut, c'est l'Eglise ; ton refuge, c'est l'Eglise. Elle est plus haute que le ciel et plus large que la terre. Elle ne vieillit jamais, sa vigueur est éternelle. Aussi l'Ecriture, pour nous montrer sa solidité inébranlable, l'appelle une montagne 1. » Saint Augustin ajoute : « Les infidèles croient que la religion chrétienne doit durer un certain temps dans le monde, puis disparaître. Elle durera donc autant que le soleil : tant que le soleil continuera à se lever et à se coucher, c'est-à-dire tant que durera le cours même des temps, l'Eglise de Dieu, c'est-à-dire le Corps du Christ, ne disparaîtra point du monde 2. » Et le même Père dit ailleurs : « L'Eglise chancellera si son fondement chancelle ; mais comment pourrait chanceler le Christ ? Tant que le Christ ne chancellera point, l'Eglise ne fléchira jamais jusqu'à la fin des temps. Où sont ceux qui disent : « L'Eglise a disparu du monde », puisqu'elle ne peut pas même fléchir ? 3 »

_________________________________________________________________

1. S. JEAN CHRYSOSTOME, Hom. de capto Eutropio, n. 6. PG 52, 402. — 2. S. AUGUSTIN, In Psalm. LXXI, 8. PL 36, 906. — 3. S. AUGUSTIN, Enarratio in Psal. CIII, sermo II, n. 5. PL 37, 1353.

https://messe.forumactif.org/t5422-leglise-son-institution-son-unite#102893
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