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Message  gabrielle Lun 29 Déc 2014, 7:02 am

Le 29 décembre

Saint Thomas de Cantorbéry, évêque et martyr

Thomas, né à Londres, en Angleterre, succéda à Théobald, Évêque de Cantorbéry. Il avait exercé auparavant, et avec honneur, la charge de chancelier et il se montra fort et invincible dans les devoirs de l’épiscopat. Henri II, roi d’Angleterre, ayant voulu, dans une assemblée des prélats et des grands de son royaume, porter des lois contraires à l’intérêt et à la dignité de l’ Église, Thomas s’opposa à la cupidité du roi avec tant de constance, que, n’ayant voulu fléchir, ni devant les promesses ni devant les menaces, il se vit obligé de se retirer secrètement, parce qu’il allait être emprisonné. Bientôt tous ses parents, ses amis et ses partisans furent chassés du royaume, après qu’on eut fait jurer à tous ceux dont l’âge le permettait, d’aller trouver Thomas, afin d’ébranler, par la vue de l’état pitoyable des siens, cette sainte résolution, dont ne l’avaient nullement détourné ses propres souffrances. Il n’eut égard ni à la chair ni au sang, et aucun sentiment trop humain n’ébranla sa constance pastorale.

Il se rendit auprès du Pape Alexandre III, qui le reçut avec bonté et le recommanda aux moines du monastère de Pontigny, de l’Ordre de Cîteaux, vers lequel il se dirigea. Dès qu’Henri l’eut appris, il envoya des lettres menaçantes au Chapitre de Cîteaux, dans le but de faire chasser Thomas du monastère de Pontigny. Le saint homme, craignant que cet Ordre ne souffrît quelque persécution à cause de lui, se retira spontanément, et sur l’invitation de Louis, roi de France, il alla demeurer auprès de lui. Il y resta jusqu’à ce que, par l’intervention du Souverain Pontife et du roi, il fut rappelé de l’exil, et rentra en Angleterre à la grande satisfaction du royaume entier. Comme il s’appliquait, sans rien craindre, à remplir les devoirs d’un bon pasteur, des calomniateurs vinrent rapporter au roi qu’il entreprenait beaucoup de choses contre le royaume et la tranquillité publique : en sorte que ce prince se plaignait souvent de ce que, dans son royaume, il y avait un Évêque avec lequel il ne pouvait avoir la paix.

Ces paroles du roi ayant fait croire à quelques détestables satellites qu’ils lui causeraient un grand plaisir s’ils faisaient mourir Thomas, ils se rendirent secrètement à Cantorbéry, et allèrent attaquer l’Évêque, dans l’église même où il célébrait l’Office des Vêpres. Les clercs voulant leur fermer l’entrée du temple, Thomas accourut aussitôt, et ouvrit lui-même la porte, en disant aux siens : « L’église de Dieu ne doit pas être gardée comme un camp ; pour moi, je souffrirai volontiers la mort pour l’Église de Dieu. » Puis, s’adressant aux soldats : « De la part de Dieu, dit-il, je vous défends de toucher à aucun des miens. » Il se mit ensuite à genoux, et après avoir recommandé l’Église et son âme à Dieu, à la bienheureuse Marie, à saint Denys et aux autres patrons de sa cathédrale, il présenta sa tête au fer sacrilège, avec la même constance qu’il avait mise à résister aux lois très injustes du roi. Ceci arriva le quatre des Calendes de janvier, l’an du Seigneur onze cent soixante et onze ; et la cervelle du Martyr jaillit sur le pavé du temple. Dieu l’ayant bientôt illustré par un grand nombre de miracles, le même Pape Alexandre l’inscrivit au nombre des Saints.

http://deojuvante.forumactif.org/t1015-saint-thomas-de-cantorbery-eveque-et-martyr#13479
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Message  gabrielle Mer 31 Déc 2014, 7:51 am

Le 31 décembre

Saint Silvestre, pape et martyr

Silvestre était romain, et son père se nommait Rufin. Dès sa jeunesse, il eut pour maître le Prêtre Cyrinus, dont il imita parfaitement la science et les mœurs. Tant que sévit la persécution, il demeura caché sur le mont Soracte ; mais à l’âge de trente ans, il fut ordonné Prêtre de la sainte Église romaine, par le Pontife Marcellin. Comme il s’acquittait de cet office d’une manière digne de toute louange, surpassant tous les autres clercs, il fut, dans la suite, choisi pour succéder au Pape Melchiade, sous l’empereur Constantin, qui venait d’accorder, par une loi la paix à l’Église du Christ. Dès qu’il eut pris en main le gouvernement de l’Église, il encouragea fortement Constantin (illustre déjà par l’apparition d’une croix dans le ciel et par sa victoire sur le tyran Maxence), à protéger et à propager la religion chrétienne. Comme une vieille tradition de l’Église romaine le rapporte, il lui fit reconnaître les portraits des Apôtres, le lava dans les eaux du saint baptême et le purifia de la lèpre de l’infidélité.


Aussi le pieux empereur, à l’instigation de Silvestre, auquel il avait accordé la faculté de construire des temples publics pour les fidèles du Christ, confirma cette faculté de son propre exemple. Il érigea, en effet, beaucoup de basiliques : celle de Latran, dédiée au Christ Sauveur, de saint Pierre au Vatican, de saint Paul sur la voie d’Ostie, de saint Laurent dans l’Agro Verano, de la sainte Croix dans le palais Sessorianus, des saints Pierre et Marcellin et de sainte Agnès sur les voies Lavicane et Nomentane, et d’autres encore. L’empereur les orna avec splendeur d’images saintes, et les enrichit avec magnificence par les dons et les domaines qu’il leur assigna. Sous le pontificat de Silvestre fut tenu le premier concile de Nicée, où ses légats présidèrent et où Constantin assista. La sainte foi catholique y fut expliquée par trois cent dix-huit Évêques ; Arius et ses sectateurs furent condamnés. A la demande des Pères, Silvestre confirma encore ce concile dans un synode tenu à Rome, où Arius fut de nouveau condamné. Silvestre rendit beaucoup de décrets utiles à l’Église de Dieu, et qui restent connus sous son nom : à savoir, que l’Évêque seul consacrerait le Chrême ; que, dans l’administration du baptême, le Prêtre oindrait avec du Chrême le sommet de la tête du baptisé ; que les Diacres porteraient la dalmatique à l’église, qu’ils auraient sur le bras gauche le manipule de lin ; enfin que le sacrifice de l’autel ne serait offert que sur un voile de lin.

On rapporte que saint Silvestre fixa aussi, pour tous ceux qui entreraient dans les ordres, un certain temps, durant lequel ils devraient exercer successivement leur ordre dans l’Église, avant d’être élevés au degré supérieur. Il statua encore qu’un laïque ne pourrait porter d’accusation contre un ecclésiastique, et qu’un clerc ne plaiderait pas sa cause devant un tribunal séculier. Il voulut qu’à l’exception du Samedi et du Dimanche, les jours de la semaine fussent désignés sous le nom de Féries, comme on avait déjà commencé à le faire auparavant dans l’Église, pour signifier que les clercs doivent ne s’occuper absolument que de Dieu seul, se dégageant de tout ce qui est étranger à son service. La grande sainteté de Silvestre, et sa bonté envers les pauvres, répondirent constamment à cette sagesse céleste avec laquelle il gouvernait l’Église. Il pourvut à ce que les ecclésiastiques dans le besoin vécussent en commun avec ceux qui étaient riches, et à ce que l’on procurât aux vierges consacrées les ressources nécessaires pour leur subsistance. Il vécut dans le pontificat vingt et un ans, dix mois et un jour. Il fut enterré dans le cimetière de Priscille, sur la voie Salaria. En sept ordinations du mois de décembre, il ordonna quarante-deux Prêtres et vingt-cinq Diacres et consacra soixante-cinq Évêques pour divers lieux.

http://deojuvante.forumactif.org/t1016-saint-silvestre-pape-et-martyr#13480
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Message  ROBERT. Mer 31 Déc 2014, 3:13 pm

Le 31 décembre

Saint Silvestre, pape et martyr

 ...La sainte foi catholique y fut expliquée par trois cent dix-huit Évêques; Arius et ses sectateurs furent condamnés. A la demande des Pères, Silvestre confirma encore ce concile dans un synode tenu à Rome, où Arius fut de nouveau condamné...

A ce qu'on peut voir, les sectateurs ne datent pas d'hier...

La secte de Montini, perpétuée par Bergoglio, n'a donc rien inventé.

Dans le temps de Saint Sylvestre, il y avait une autorité visible pour condamner Arius & Cie.

Aujourd'hui, il n'y aucune autorité visible pour condamner les infâmes traîtres Montini-Karol-Ratzi-Bergoglio...
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Message  gabrielle Lun 05 Jan 2015, 7:37 am

Le 5 janvier

Vigile de l'Épiphanie

Lecture du saint Évangile selon saint Matthieu.

En ce temps-là : Hérode étant mort, voici qu’un Ange du Seigneur apparut en songe à Joseph, en Egypte, et dit : Lève-toi, prends l’Enfant et sa Mère, et va dans le pays d’Israël.

Homélie de saint Jérôme, Prêtre.

Ce passage nous fait entendre que non seulement Hérode, mais aussi les prêtres et les Scribes méditaient en ce même temps la perte du Seigneur. « Joseph se levant, prit l’enfant et sa mère. » L’Évangéliste ne dit point : Il prit son fils et son épouse, mais « l’enfant et sa mère », parce qu’il est le nourricier et non le mari.

« Mais ayant appris qu’Archélaüs régnait en Judée à la place d’Hérode, son père, il appréhenda d’y aller. » Beaucoup tombent ici dans l’erreur, par ignorance de l’histoire. ils croient qu’Hérode dont on annonce la mort, est celui par qui fut raillé le Sauveur, au temps de sa passion. Or, cet Hérode qui, dans la suite, se lia d’amitié avec Pilate, est le fils de celui-ci, et le frère d’Archélaüs.


« Il sera appelé Nazaréen. » Si l’Évangéliste avait en vue un passage précis des Écritures, il n’eût point dit : « selon qu’il a été dit par les Prophètes », mais, par le Prophète. En parlant ainsi au pluriel, il indique qu’il prend non les paroles, mais le sens des Écritures. Nazaréen signifie saint : que le Seigneur doive être saint, c’est ce que rappelle toute l’Écriture.
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Message  gabrielle Mar 06 Jan 2015, 7:53 am

Un oubli pour le 5 janvier Embarassed

Saint Télesphore , pape et martyr

Dom Guéranger, l’Année Liturgique

La sainte Église Romaine fait mémoire en ce jour d’un de ses Papes Martyrs, saint Télesphore. Ce Pontife monta sur le Siège Apostolique l’an 127 ; et parmi les décrets qu’il rendit, on remarque celui par lequel il établissait l’usage de célébrer la Messe durant la nuit de Noël, pour honorer l’heure de là Naissance du Christ, et un autre dans lequel il décrète que l’Hymne Angélique Gloria in excelsis Deo serait chantée ordinairement au commencement du saint Sacrifice. Cette piété du saint Pape envers le grand mystère que nous célébrons en ces jours, rend sa mémoire plus vénérable encore à l’époque de l’année où elle tombe. Télesphore souffrit un glorieux martyre, selon l’expression de saint Irénée, et fut couronné de la gloire céleste, l’an 138.
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Message  ROBERT. Mar 06 Jan 2015, 11:34 am

.

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Saint Télesphore, Pape et Martyr, priez pour nous.
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Message  gabrielle Dim 11 Jan 2015, 6:25 am

Le 11 janvier (2015)

Saint Hygin, pape et martyr


Dom Guéranger, l’Année Liturgique

Hygin est le 9e pape. Il régna entre 136 environ et 140–142.

On lui doit l’instauration des parrains et marraines lors du baptême afin d’assister le nouveau-né dans sa vie future. Il a également décidé que toutes les églises devraient être consacrées.

Il est mort en martyr sous Marc Aurèle


L’Église fait aujourd’hui la mémoire de saint Hygin, Pape et Martyr. Ce saint Pontife occupa la Chaire Apostolique sous le règne d’Antonin, et termina par le martyre un Pontificat de quatre années. La plupart de ses actions nous sont restées inconnues ; mais nous vénérons en lui un des anneaux de cette sublime succession de Pontifes qui nous rattache, par saint Pierre, à Jésus-Christ. Plein de fidélité et de force, il porta tout le poids de l’Église, à cet âge des persécutions durant lequel le Pontife suprême fut constamment une victime vouée à la mort. Il obtint de bonne heure la palme immortelle, et alla rejoindre, aux pieds de l’Emmanuel, les trois Mages qui avaient annoncé le salut à la Grèce, sa patrie. Prions-le d’accompagner de ses vœux l’offrande que nous faisons au divin Enfant, dans ces jours où il ne nous demande pas notre sang par le martyre, mais nos cœurs par la charité.

http://deojuvante.forumactif.org/t1019-saint-hygin-martyr#13491
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Message  gabrielle Mer 14 Jan 2015, 7:29 am

Le 14 janvier

Saint Hilaire, évêque, confesseur et docteur

Hilaire, né en Aquitaine de famille noble, excella en doctrine et en éloquence. Engagé d’abord dans le mariage, il y mena une vie presque monastique ; créé ensuite Évêque de Poitiers à cause de ses rares vertus, il s’acquitta de la charge épiscopale de façon à mériter les plus grandes louanges de la part des fidèles. C’était à l’époque où l’empereur Constance persécutait les Catholiques, employant la terreur, la spoliation des biens, l’exil, et toutes sortes de cruautés, s’ils ne voulaient pas passer au parti des Ariens ; Hilaire, s’opposant aux efforts de l’Arianisme comme un mur inébranlable, attira sur lui toute la fureur des hérétiques. Aussi beaucoup de pièges lui furent tendus, et enfin, par les artifices de Saturnin, Évêque d’Arles, il se vit exilé par le synode de Béziers et relégué en Phrygie. Dans son exil, il ressuscita un mort et écrivit contre les Ariens ses douze livres sur la Trinité.

Quatre ans après, un concile ayant été rassemblé à Séleucie, ville d’Isaurie. Hilaire fut contraint d’y assister. Il partit ensuite pour Constantinople où il remarqua l’extrême péril de la foi, et demanda, par trois requêtes publiques, audience à l’empereur, afin de disputer devant lui de la foi avec ses adversaires. Mais comme Ursace et Valens, Évêques ariens qu’Hilaire avait réfutés dans ses écrits, craignaient la présence d’un homme si savant, ils persuadèrent à Constance de le rétablir dans son évêché, comme pour lui faire honneur. Ce fut alors que l’Église des Gaules, selon l’expression de saint Jérôme, embrassa Hilaire revenant de ses combats contre les hérétiques. Saint Martin le suivit jusqu’à sa ville épiscopale, et fut depuis élevé au gouvernement de l’Église de Tours ; la sainteté de sa vie montra dans la suite combien il avait profité des leçons d’un tel maître.

Depuis lors, Hilaire gouverna l’Église de Poitiers dans une grande tranquillité. Il amena la Gaule entière à condamner l’impiété des Ariens. Il écrivit plusieurs livres d’une admirable érudition. Saint Jérôme, dans sa lettre à Læta, atteste qu’ils peuvent tous être lus sans’ crainte d’y rencontrer l’erreur. « On peut, dit-il, lire sans aucun risque les livres d’Hilaire. » II s’en alla au ciel le jour des ides de janvier, sous les empereurs Valentinien et Valens, l’an de la naissance de Jésus-Christ trois cent soixante-neuf. Un grand nombre de Pères et plusieurs conciles ont donné à Hilaire le nom de Docteur insigne de l’Église, et dans quelques diocèses il était honoré sous ce titre : enfin, sur les instances du synode de Bordeaux, le souverain Pontife Pie IX, après avoir pris l’avis de la sacrée Congrégation des Rites, a déclaré et confirmé saint Hilaire Docteur de l’Église universelle, et ordonné qu’au jour de sa fête, il fût partout honoré de ce titre à la Messe et à l’Office.

http://deojuvante.forumactif.org/t1020-saint-hilaire-eveque-confesseur-et-docteur

Saint Félix, prêtre et martyr

Le culte de St Félix gagna Rome grâce à la basilique dont il était le titulaire ad Portam Pincianam, sa fête était déjà célébrée sous St Grégoire le Grand (+604). St Paulin de Nole contribua beaucoup à la diffusion du culte de St Félix, qui bien que mort de mort non violente hérita du titre de martyr à cause des persécutions qu’il subit.


Félix, Prêtre de Nole, s’étant élevé avec force contre le culte des idoles, fut persécuté de diverses manières par les infidèles, puis jeté en prison. Délivré la nuit par un Ange, il reçut l’ordre de chercher Maximien, Évêque de Nole : celui-ci, se voyant accablé de vieillesse, et craignant de ne pouvoir supporter les supplices des persécuteurs, s’était caché dans une forêt. Félix, conduit par Dieu, parvint au lieu où se trouvait le saint Évêque, il l’aperçut gisant à terre et presque sans vie ; après l’avoir ranimé, il le prit sur ses épaules, et le confia, pour le rétablir, aux soins d’une veuve chrétienne. Comme Félix reprenait de nouveau de leur impiété les adorateurs des idoles, ils voulurent se précipiter sur lui, mais fuyant leur poursuite, il se cacha dans l’intervalle étroit de deux murailles. L’entrée de ce lieu parut soudain couverte de toiles d’araignées, en sorte que personne ne put soupçonner qu’on était venu s’y cacher à l’heure même. Félix, s’évadant de cette retraite, demeura caché trois mois dans la maison d’une pieuse femme. Lorsque l’Église de Dieu commença à jouir d’un peu de repos, il revint à Nole, où il fit beaucoup de conversions par les exemples de sa vie, ses enseignements et ses miracles. Il refusa constamment l’épiscopat de cette ville, s’endormit dans le Seigneur, et fut enseveli près de Nole au lieu appelé in Princis.

http://deojuvante.forumactif.org/t1021-saint-felix-de-nole-pretre-et-martyr
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Message  gabrielle Jeu 15 Jan 2015, 6:50 am

Le 15 janvier

Saint Paul ermite, confesseur

Selon St Jérôme, St Paul aurait été le premier des Pères du désert de la Thébaïde (Égypte) où il serait mort vers 342

Paul, l’instituteur et le maître des Ermites, naquit dans la basse Thébaïde ; il n’avait que quinze ans lorsqu’il perdit son père et sa mère. Quelque temps après, pour fuir la persécution de Dèce et de Valérien et pour servir Dieu avec plus de liberté, il se retira dans une caverne du désert. C’est là qu’un palmier lui fournissant de quoi se nourrir et se vêtir, il vécut jusqu’à l’âge de cent treize ans : alors saint Antoine, qui en avait quatre-vingt-dix, le visita, d’après un avertissement de Dieu. Ils se saluèrent de leurs propres noms, bien qu’ils ne se connussent point auparavant, et pendant qu’ils se complaisaient à s’entretenir du royaume de Dieu, un corbeau, qui jusqu’alors avait toujours apporté à Paul la moitié d’un pain, en déposa un tout entier auprès d’eux.

Après le départ du corbeau : « Voyez, dit Paul, comment le Seigneur vraiment bon, vraiment miséricordieux, nous a envoyé notre repas. Il y a déjà soixante ans que je reçois chaque jour la moitié d’un pain, et maintenant, à votre arrivée, Jésus-Christ a donné une ration double pour ses soldats. » Ils prirent donc leur nourriture avec action de grâces, au bord d’une fontaine ; ayant ainsi réparé leurs forces et rendu de nouveau grâces à Dieu, selon la coutume, ils passèrent la nuit dans les louanges divines. Au point du jour, Paul, sachant que sa mort était proche, en avertit Antoine, et le pria d’aller chercher, pour ensevelir son corps, le manteau qu’il avait reçu de saint Athanase. Antoine, étant en route pour revenir, vit l’âme de Paul monter au ciel parmi les chœurs des Anges et dans la compagnie des Prophètes et des Apôtres.

Quand il fut arrivé à la cellule de Paul, il le trouva à genoux, la tête levée, les mains étendues vers le ciel et le corps inanimé. Il l’enveloppa du manteau et chanta des hymnes et des Psaumes, selon la tradition chrétienne. Comme il n’avait pas d’instrument pour creuser la terre, deux lions accoururent du fond du désert et s’arrêtèrent près du corps du bienheureux vieillard, donnant à entendre qu’ils le pleuraient à leur manière. Ils creusèrent la terre avec leurs griffes à l’envi l’un de l’autre et firent une fosse capable de contenir un homme. Lorsqu’ils furent partis, Antoine déposa le saint corps en ce lieu, et le couvrant de terre, il lui dressa un tombeau à la manière des chrétiens. Quant à la tunique de Paul, qu’il avait tissue de feuilles de palmier comme on fait les corbeilles, il l’emporta avec lui, et tant qu’il vécut, il se servit de ce vêtement aux jours solennels de Pâques et de la Pentecôte.

http://deojuvante.forumactif.org/t1023-saint-paul-ermite-confesseur

Le même jour

Saint Maur, abbé

Dom Guéranger a écrit:Maur, Romain de naissance, eut pour père Eutychius, de l’ordre des Sénateurs. Encore enfant, il fut offert à Dieu par son père, pour vivre sous la discipline de saint Benoit. Formé à l’école d’un si grand et si habile maître, il atteignit le sublime degré de la perfection monastique avant même les premières années de l’adolescence, en sorte que Benoit lui-même admirait et recommandait ses vertus, ayant coutume de le proposer à l’imitation des autres, comme le modèle de l’observance régulière. Il macérait sa chair par le cilice, par les veilles et par un jeûne continuel, tandis qu’il récréait son esprit par une oraison assidue, par de pieuses larmes et par la lecture des saintes lettres. Durant le carême, il ne mangeait que deux fois la semaine, et en si petite quantité, qu’il semblait plutôt goûter les mets que s’en nourrir. Il se tenait debout pour prendre son sommeil, et, lorsqu’une trop grande fatigue l’y contraignait, il dormait assis. D’autres fois, il reposait sur un monceau de chaux et de sable que recouvrait un cilice. Le temps de son repos était si court, que toujours il faisait précéder l’Office de la nuit par de longues prières, souvent même par l’entière récitation du psautier.

Il donna l’exemple d’une admirable obéissance, lorsque, par l’ordre du bienheureux Père, courant au lac dans les eaux duquel Placide était en péril, il marcha à pied sec sur les flots ; puis, saisissant l’enfant par les cheveux, il retira saine et sauve des eaux cette victime que Dieu réservait pour le tranchant du glaive. Ce furent ces excellentes vertus qui portèrent le bienheureux Père à l’associer à ses sollicitudes, comme déjà il l’avait associé à ses miracles dès son entrée dans la vie monastique. Elevé au degré sacré du Diaconat par le commandement du saint Patriarche, il rendit la parole et l’agilité à un enfant muet et boiteux par le simple attouchement de son étole.

Envoyé dans les Gaules par le même saint Benoit, à peine y était-il arrivé, qu’il eut révélation de l’entrée triomphante de son bienheureux Père dans les cieux. Après bien des sollicitudes et de pénibles travaux, il promulgua la Règle que le saint Législateur lui avait donnée écrite de sa main. Il construisit à Glanfeuil, en Anjou, un célèbre monastère qu’il gouverna durant quarante ans ; et la renommée de son nom et de ses actions y brilla d’un tel éclat, que les plus nobles seigneurs de la cour du roi Théodebert volèrent sous ses étendards, pour servir dans une milice plus sainte.

Deux ans avant sa mort, il abdiqua la conduite du monastère, et se retira dans une cellule proche d’un oratoire de Saint-Martin. Là, il s’exerça aux œuvres de la plus rigoureuse pénitence, et descendit dans l’arène pour combattre l’ennemi du genre humain qui menaçait de faire périr ses moines. Dans cette lutte, il eut pour consolateur un Ange de lumière, qui lui découvrit les ruses de l’esprit de malice, et aussi la volonté divine, et qui l’invita à conquérir la couronne avec ses Disciples. Avant donc envoyé au ciel, comme les avant-coureurs de son triomphe, plus de cent de ces valeureux soldats qu’il devait suivre bientôt lui-même, il se fit porter dans l’oratoire, où, s’étant muni du Sacrement de vie, étendu sur le cilice, semblable à une victime présentée à l’autel, il expira d’une mort précieuse, âgé de plus de soixante-dix ans, ayant propagé merveilleusement dans les Gaules la discipline monastique, et étant devenu célèbre par d’innombrables miracles avant et après sa mort.

http://deojuvante.forumactif.org/t1024-saint-maur-abbe
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Message  Roger Boivin Jeu 15 Jan 2015, 9:54 am

gabrielle a écrit:
Félix, Prêtre de Nole, s’étant élevé avec force contre le culte des idoles, fut persécuté de diverses manières par les infidèles, puis jeté en prison. Délivré la nuit par un Ange, il reçut l’ordre de chercher Maximien, Évêque de Nole : celui-ci, se voyant accablé de vieillesse, et craignant de ne pouvoir supporter les supplices des persécuteurs, s’était caché dans une forêt. Félix, conduit par Dieu, parvint au lieu où se trouvait le saint Évêque, il l’aperçut gisant à terre et presque sans vie ; après l’avoir ranimé, il le prit sur ses épaules, et le confia, pour le rétablir, aux soins d’une veuve chrétienne. Comme Félix reprenait de nouveau de leur impiété les adorateurs des idoles, ils voulurent se précipiter sur lui, mais fuyant leur poursuite, il se cacha dans l’intervalle étroit de deux murailles. L’entrée de ce lieu parut soudain couverte de toiles d’araignées, en sorte que personne ne put soupçonner qu’on était venu s’y cacher à l’heure même. Félix, s’évadant de cette retraite, demeura caché trois mois dans la maison d’une pieuse femme. Lorsque l’Église de Dieu commença à jouir d’un peu de repos, il revint à Nole, où il fit beaucoup de conversions par les exemples de sa vie, ses enseignements et ses miracles. Il refusa constamment l’épiscopat de cette ville, s’endormit dans le Seigneur, et fut enseveli près de Nole au lieu appelé in Princis.


Dans mon Missel Gaspar lefebvre, 1952, on y dit que saint Félix est mort vers 250.

Wiki cite les miracles attribués à mahomet :

La toile d'araignée et le nid de pigeon devant l'entrée de la caverne, lors de la venue des troupes mecquoises qui voulaient entrer dans la grotte où Mahomet et ses compagnons se sont cachés. Ce récit a inspiré François Coppée pour L’Araignée du Prophète. http://fr.wikipedia.org/wiki/Mahomet

le voici raconté ici :

Mais ici, tout comme pour d’autres situations auxquelles il a fait face tout au long de sa vie, Allah a miraculeusement sauvé notre Prophète (pbsl). Lorsque les Mecquois ont finalement atteint l’entrée de la grotte, ils ont vu une toile d’araignée à l’entrée et des pigeons avaient fait leurs nids et pondus leurs œufs là. Ainsi, pensant que personne ne se trouvait à l’intérieur, ils commencèrent à regarder ailleurs. En effet, lorsqu’on réfléchit à cela, on pourrait considérer la présence d’une toile d’araignée intacte comme une preuve que personne ne se trouve à l’intérieur puisque toute personne qui y entrerait aurait déchiré la toile. Le même raisonnement est valable pour les pigeons. Certainement, c’était là un miracle d’Allah, le Tout-Puissant, Détenteur de la royauté sur toutes choses, Qui a ordonné à l’araignée de tisser sa toile et ordonné aux pigeons de se mettre à l’entrée de la grotte. Rien de mal n’arriva donc à notre Prophète (pbsl) ni à Abou Bakr (ra). http://www.harunyahya.fr/fr/Articles/98542/les-miracles-de-notre-prophete

Mahomet est né vers 570 et mort en 632. http://fr.wikipedia.org/wiki/Mahomet

Alors cette histoire là, du soi-disant miracle de Mahomet, semble tout à fait plagiée sur celle de Saint Félix.
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Message  ROBERT. Jeu 15 Jan 2015, 12:05 pm

roger a écrit:  
Alors cette histoire là, du soi-disant miracle de Mahomet, semble tout à fait plagiée sur celle de Saint Félix.

Belle recherche, Roger. Merci.

Satan, singe de Dieu;

Mahomet, singe des Saints de Dieu.

Berlingot, Grand singe des singes des Saints de Dieu.
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Message  gabrielle Jeu 15 Jan 2015, 12:15 pm

Bravo Roger! L'islam n'est même ps capable d'inventer ses propres histoires, elle a pris les saints de notre religion pour les plagiés...
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Message  Roger Boivin Jeu 15 Jan 2015, 1:00 pm

J'en remets une couche :

roger a écrit:
Spoiler:

Mais ici, tout comme pour d’autres situations auxquelles il a fait face tout au long de sa vie, Allah a miraculeusement sauvé notre Prophète (pbsl). Lorsque les Mecquois ont finalement atteint l’entrée de la grotte, ils ont vu une toile d’araignée à l’entrée et des pigeons avaient fait leurs nids et pondus leurs œufs là. Ainsi, pensant que personne ne se trouvait à l’intérieur, ils commencèrent à regarder ailleurs. En effet, lorsqu’on réfléchit à cela, on pourrait considérer la présence d’une toile d’araignée intacte comme une preuve que personne ne se trouve à l’intérieur puisque toute personne qui y entrerait aurait déchiré la toile. Le même raisonnement est valable pour les pigeons. Certainement, c’était là un miracle d’Allah, le Tout-Puissant, Détenteur de la royauté sur toutes choses, Qui a ordonné à l’araignée de tisser sa toile et ordonné aux pigeons de se mettre à l’entrée de la grotte. Rien de mal n’arriva donc à notre Prophète (pbsl) ni à Abou Bakr (ra). http://www.harunyahya.fr/fr/Articles/98542/les-miracles-de-notre-prophete

Spoiler:

Plus imposteur que ça, tu meurs !

Et après on dira qu'on a le même Dieu !

TOUS LE MÊME DIEU ? : http://deojuvante.forumactif.org/t464-tous-le-meme-dieu
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Message  ROBERT. Jeu 15 Jan 2015, 1:11 pm

roger a écrit:J'en remets une couche :

roger a écrit:
Spoiler:

Mais ici, tout comme pour d’autres situations auxquelles il a fait face tout au long de sa vie, Allah a miraculeusement sauvé notre Prophète (pbsl). Lorsque les Mecquois ont finalement atteint l’entrée de la grotte, ils ont vu une toile d’araignée à l’entrée et des pigeons avaient fait leurs nids et pondus leurs œufs là. Ainsi, pensant que personne ne se trouvait à l’intérieur, ils commencèrent à regarder ailleurs. En effet, lorsqu’on réfléchit à cela, on pourrait considérer la présence d’une toile d’araignée intacte comme une preuve que personne ne se trouve à l’intérieur puisque toute personne qui y entrerait aurait déchiré la toile. Le même raisonnement est valable pour les pigeons. Certainement, c’était là un miracle d’Allah, le Tout-Puissant, Détenteur de la royauté sur toutes choses, Qui a ordonné à l’araignée de tisser sa toile et ordonné aux pigeons de se mettre à l’entrée de la grotte. Rien de mal n’arriva donc à notre Prophète (pbsl) ni à Abou Bakr (ra). http://www.harunyahya.fr/fr/Articles/98542/les-miracles-de-notre-prophete

Spoiler:

Plus imposteur que ça, tu meurs !
.
Beaucoup sont disparus en effet. Mais ils sont encore légion !

Et après on dira qu'on a le même Dieu !
.
Dieu aura son heure, soyez-en sûr, car on ne se moque pas impunément de Dieu.


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Message  gabrielle Ven 16 Jan 2015, 6:51 am

Le 16 janvier

Saint Marcel Ier, pape et martyr

Marcel, né à Rome, exerça le pontificat depuis Constance et Galère jusqu’à Maxence. Ce fut à son instigation que Lucine, matrone romaine, établit l’Église de Dieu héritière de ses biens. Le nombre des fidèles s’étant accru dans Rome, il institua de nouveaux Titres (ou paroisses), et partagea la ville comme en différents districts, pour y administrer les sacrements de baptême et de pénitence à ceux qui embrasseraient la religion chrétienne, ainsi que pour l’utilité des fidèles et pour la sépulture des Martyrs. Maxence, enflammé de colère par cette sage administration, menaça Marcel de rigoureux supplices, s’il ne déposait le pontificat et ne sacrifiait aux idoles.

Comme Marcel méprisait les paroles insensées d’un homme, le tyran l’envoya dans les écuries impériales pour qu’il y prît soin des bêtes qu’on nourrissait aux dépens du public. Marcel y passa neuf mois en prières et en jeûnes continuels, visitant par ses lettres les paroisses qu’il ne pouvait visiter en personne. Tiré de là par les clercs de Rome, il reçut l’hospitalité chez la bienheureuse Lucine, et dédia dans sa demeure une église qui est aujourd’hui désignée sous le Titre de Saint-Marcel : les Chrétiens allaient y prier et le bienheureux Marcel y prêchait lui-même.

Maxence, ayant connaissance de ces faits, ordonna d’amener dans cette église les bêtes de ses écuries et commanda qu’elles soient gardées, par Marcel. C’est en ce lieu que, souffrant de la malpropreté et accablé de tribulations, il s’endormit dans le Seigneur. Son corps fut enseveli le 17 des calendes de février, par la bienheureuse Lucine, au cimetière de Priscille, sur la voie Salaria. Il siégea cinq ans, un mois, et vingt-cinq jours. Il écrivit une épître aux Évêques de la province d’Antioche, au sujet de la primauté de l’Église romaine, qu’il prouve devoir être appelée le chef des Églises, et y dit aussi que nul concile ne peut être légitimement célébré sans l’autorité du Pontife romain. Il ordonna à Rome, au mois de décembre, vingt-cinq Prêtres, deux Diacres et sacra vingt et un Évêques pour divers lieux.

http://deojuvante.forumactif.org/t1025-saint-marcel-ier-martyr#13499
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Message  ROBERT. Ven 16 Jan 2015, 10:23 am

gabrielle a écrit:
Le 16 janvier

Saint Marcel Ier, pape et martyr




...Comme Marcel méprisait les paroles insensées d’un homme, le tyran l’envoya dans les écuries impériales pour qu’il y prît soin des bêtes...

...C’est en ce lieu que, souffrant de la malpropreté et accablé de tribulations, il s’endormit dans le Seigneur.


Cette belle vérité concernant Saint Marcel me fait un peu penser à celle de Saint Joseph de Cupertino,

qui s'occupait des animaux dans la ferme de sa Communauté, si je me souviens bien:


https://messe.forumactif.org/t2205-saint-joseph-de-cupertino-18-septembre#41977
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Message  gabrielle Sam 17 Jan 2015, 8:02 am

Le 17 janvier

Saint Antoine, abbé


Dom Guéranger, l’Année Liturgique

Qu’aujourd’hui, l’Orient et l’Occident s’unissent pour célébrer le Patriarche des Cénobites, le grand Antoine. Avant lui, la profession monastique existait déjà, comme le démontrent d’irrécusables monuments ; mais il apparaît comme le premier des Abbés, parce que le premier il a établi sous une forme permanente les familles de moines, livrés au service de Dieu, sous la houlette d’un pasteur.

D’abord hôte sublime de la solitude, et fameux par ses combats avec les démons, il a laissé se réunir autour de lui les disciples que ses œuvres merveilleuses et l’attrait de la perfection lui avaient conquis ; et le déserta vu, par lui, commencer les monastères. L’âge des Martyrs touche à sa fin ; la persécution de Dioclétien sera la dernière ; il est temps pour la Providence, qui veille sur l’Église, d’inaugurer une milice nouvelle. Il est temps que le caractère du moine se révèle publiquement dans la société chrétienne ; les Ascètes, même consacrés, ne suffisent plus. Les monastères vont s’élever de toutes parts, dans les solitudes et jusque dans les cités, et les fidèles auront désormais sous les yeux, comme un encouragement à garder les préceptes du Christ, la pratique fervente et littérale de ses conseils. Les traditions apostoliques de la prière continuelle et de la pénitence ne s’éteindront pas, la doctrine sacrée sera cultivée avec amour, et l’Église ne tardera pas à aller chercher, dans ces citadelles spirituelles, ses plus vaillants défenseurs, ses plus saints Pontifes, ses plus généreux Apôtres.

Car l’exemple d’Antoine inspirera les siècles à venir ; on se souviendra à jamais que les charmes de la solitude et les douceurs de la contemplation ne surent le retenir au désert, et qu’il apparut tout à coup dans les rues d’Alexandrie, au fort de la persécution païenne, pour conforter les chrétiens dans le martyre. On n’oubliera pas non plus que, dans cette autre lutte plus terrible encore, aux jours affreux de l’Arianisme, il reparut dans la grande cité, pour y prêcher le Verbe consubstantiel au Père, pour y confesser la foi de Nicée, et pour soutenir le courage des orthodoxes. Qui pourrait jamais ignorer les liens qui unissaient Antoine au grand Athanase, ou ne pas se rappeler que cet illustre champion du Fils de Dieu visitait cet autre Patriarche, au fond de son désert, qu’il procurait de tous ses moyens l’avancement de l’œuvre monastique, qu’il plaçait dans la fidélité des moines l’espoir du salut de l’Église, et qu’il voulut écrire lui-même la vie sublime de son ami ?

C’est dans cet admirable récit qu’on apprend à connaître Antoine ; c’est là que se révèlent la grandeur et la simplicité de cet homme qui fut toujours si près de Dieu. Âgé de dix-huit ans, déjà héritier d’une fortune considérable, il entend lire à l’église un passage de l’Évangile où notre Seigneur conseille à celui qui veut tendre à la vie parfaite de se désapproprier de tous les biens terrestres. Il ne lui en faut pas davantage ; aussitôt il se dessaisit de tout ce qu’il possède, et se fait pauvre volontaire pour toute sa vie.

L’Esprit-Saint le pousse alors vers la solitude, où les puissances infernales ont dressé toutes leurs batteries pour faire reculer le soldat de Dieu ; on dirait que Satan a compris que le Seigneur a résolu de se bâtir une cité au désert, et qu’Antoine est envoyé pour en dresser les plans. Alors commence une lutte corps à corps avec les esprits de malice, et le jeune Égyptien demeure vainqueur à force de souffrances. Il a conquis cette nouvelle arène dans laquelle se consommera la victoire du christianisme sur le Prince du monde.

Après vingt ans de combats qui l’ont aguerri, son âme s’est fixée en Dieu ; et c’est alors qu’il est révélé au monde. Malgré ses efforts pour demeurer caché, il lui faut répondre aux hommes qui viennent le consulter et demander ses prières ; des disciples se groupent autour de lui, et il devient le premier des Abbés. Ses leçons sur la perfection chrétienne sont reçues avec avidité ; son enseignement est aussi simple que profond, et il ne descend des hauteurs de sa contemplation que pour encourager les âmes. Si ses disciples lui demandent quelle est la vertu la plus propre à déjouer les embûches des démons, et à conduire sûrement l’âme à la perfection, il répond que cette vertu principale est la discrétion.

Les chrétiens de toute condition accourent pour contempler cet anachorète dont la sainteté et les miracles font bruit dans tout l’Orient. Ils s’attendent aux émotions d’un spectacle, et ils ne voient qu’un homme d’un abord aisé, d’une humeur douce et agréable. La sérénité de ses traits reflète celle de son âme. Il ne témoigne ni inquiétude de se voir environné de la foule, ni vaine complaisance des marques d’estime et de respect qu’on lui prodigue ; car son âme, dont toutes les passions sont soumises, est devenue l’habitation de Dieu.

Il n’est pas jusqu’aux philosophes qui veulent explorer la merveille du désert. Les voyant venir, Antoine leur adresse le premier la parole : « Pourquoi donc, ô philosophes, leur dit-il, avez-vous pris tant de peines pour venir visiter un insensé ? » Déconcertés d’un tel accueil, ces hommes lui répondirent qu’ils ne le croyaient pastel, mais qu’ils étaient au contraire persuadés de sa haute sagesse. « A ce compte, reprit Antoine, si vous me croyez sage, imitez ma sagesse. » Saint Athanase ne nous apprend pas si la conversion fut le résultat de leur visite. Mais il en vint d’autres qui osèrent attaquer, au nom de la raison, le mystère d’un Dieu incarné et crucifié. Antoine sourit en les entendant débiter leurs sophismes et finit par leur dire : « Puisque vous êtes si bien établis sur la dialectique, répondez-moi, je vous prie : A quoi doit-on plutôt croire quand il s’agit de la connaissance de Dieu, ou à l’action efficace de la foi, ou aux arguments de la raison ? » — « A l’action efficace de la foi, » répondirent-ils. — « Eh bien ! reprit Antoine, pour vous montrer la puissance de notre foi, voici des possédés du démon, guérissez-les avec vos syllogismes ; ou si vous ne le pouvez, et que j’y parvienne par l’opération de la foi, et au nom de Jésus-Christ, avouez l’impuissance de vos raisonnements, et rendez gloire à la croix que vous avez osé mépriser. » Antoine fit trois fois le signe de la croix sur ces possédés, et invoqua le nom de Jésus sur eux : aussitôt ils furent délivrés.

Les philosophes étaient dans la stupeur et gardaient le silence. « N’allez pas croire, leur dit le saint Abbé, que c’est par ma propre vertu que j’ai délivré ces possédés ; c’est uniquement par celle de Jésus-Christ. Croyez aussi en lui, et vous éprouverez que ce n’est pas la philosophie, mais une foi simple et sincère qui fait opérer les miracles. » On ignore si ces hommes finirent par embrasser le christianisme ; mais l’illustre biographe nous apprend qu’ils se retirèrent remplis d’estime et d’admiration pour Antoine, et avouèrent que leur visite au désert n’avait pas été pour eux sans utilité.

Cependant le nom d’Antoine devenait de plus en plus célèbre et parvenait jusqu’à la cour impériale. Constantin et les deux princes ses fils lui écrivirent comme à un père, implorant de lui la faveur d’une réponse. Le saint s’en défendit d’abord ; mais ses disciples lui ayant représenté que les empereurs après tout étaient chrétiens, et qu’ils pourraient se tenir offensés de son silence, il leur écrivit qu’il était heureux d’apprendre qu’ils adoraient Jésus-Christ, et les exhorta de ne pas faire tant d’état de leur pouvoir, qu’ils en vinssent à oublier qu’ils étaient hommes. Il leur recommanda d’être cléments, de rendre une exacte justice, d’assister les pauvres et de se souvenir toujours que Jésus-Christ est le seul roi véritable et éternel.

Ainsi écrivait cet homme qui était né sous la persécution de Décius, et qui avait bravé celle de Dioclétien : entendre parler de Césars chrétiens, lui était une chose nouvelle. Il disait au sujet des lettres de la cour de Constantinople : « Les rois de la terre nous ont écrit ; mais qu’est-ce que cela doit être pour un chrétien ? Si leur dignité les élève au-dessus des autres, la naissance et la mort ne les rendent-elles pas égaux à tous ? Ce qui doit nous émouvoir bien davantage et enflammer notre amour pour Dieu, c’est la pensée que ce Maître souverain a non seulement daigné écrire une loi pour les hommes, mais qu’il leur a aussi parlé par son propre Fils. »

Cependant, cette publicité donnée à sa vie fatiguait Antoine, et il lui tardait d’aller se replonger dans le désert, et de se retrouver face à face avec Dieu. Ses disciples étaient formés, sa parole et ses œuvres les avaient instruits ; il les quitta secrètement, et ayant marché trois jours et trois nuits, il arriva au mont Colzim, où il reconnut la demeure que Dieu lui avait destinée. Saint Jérôme fait, dans la Vie de saint Hilarion, la description de cette solitude. « Le roc, dit-il, s’élève à la hauteur de mille pas : de sa base s’échappent des eaux dont le sable boit une partie ; le reste descend en ruisseau, et son cours est bordé d’un grand nombre de palmiers qui en font une oasis aussi commode qu’agréable à l’œil. » Une étroite anfractuosité de la roche servait d’abri à l’homme de Dieu contre les injures de l’air.

L’amour de ses disciples le poursuivit, et le découvrit encore dans cette retraite lointaine ; ils venaient souvent le visiter et lui apporter du pain. Voulant leur épargner cette fatigue, Antoine les pria de lui procurer une bêche, une cognée et un peu de blé, dont il sema un petit terrain. Saint Hilarion, qui visita ces lieux après la mort du grand patriarche, était accompagné des disciples d’Antoine qui lui disaient avec attendrissement : « Ici, il chantait les psaumes ; là, il s’entretenait avec Dieu dans l’oraison ; ici, il se livrait au travail ; là, il prenait du repos, lorsqu’il se sentait fatigué ; lui-même a planté cette vigne et ces arbustes, lui-même a disposé cette aire, lui-même a creusé ce réservoir avec beaucoup de peines pour l’arrosement du jardin. » Ils racontèrent au saint, en lui montrant ce jardin, qu’un jour des ânes sauvages étant venus boire au réservoir, se mirent à ravager les plantations. Antoine commanda au premier de s’arrêter, et lui donnant doucement de son bâton dans le flanc, il lui dit : « Pourquoi manges-tu ce que tu n’as pas semé ? » Ces animaux s’arrêtèrent soudain, et depuis ils ne firent plus aucun dégât.

Nous nous laissons aller au charme de ces récits ; il faudrait un volume entier pour les compléter. De temps en temps, Antoine descendait de sa montagne, et venait encourager ses disciples dans les diverses stations qu’ils avaient au désert. Une fois même il alla visiter sa sœur dans un monastère de vierges, où il l’avait placée, avant de quitter lui-même le monde. Enfin, étant parvenu à sa cent cinquième année, il voulut voir encore les moines qui habitaient la première montagne de la chaîne de Colzim, et leur annonça son prochain départ pour la patrie. A peine de retour à son ermitage, il appela les deux disciples qui le servaient depuis quinze ans, à cause de l’affaiblissement de ses forces, et il leur dit :

« Mes fils bien-aimés, voici l’heure où, selon le langage de la sainte Ecriture, je vais entrer dans la voie de mes pères. Je vois que le Seigneur m’appelle, et mon cœur brûle du désir de s’unir à lui dans le ciel. Mais vous, mes fils, les entrailles de mon âme, n’allez pas perdre, par un relâchement désastreux, le fruit du travail auquel vous vous êtes appliqués depuis tant d’années. Représentez-vous chaque jour à vous-mêmes que vous ne faites que d’entrer au service de Dieu et d’en pratiquer les exercices : par ce moyen, votre bonne volonté sera plus énergique, et ira toujours croissant. Vous savez quelles embûches nous tendent les démons. Vous avez été témoins de leurs fureurs, et aussi de leur faiblesse. Attachez-vous inviolablement à l’amour de Jésus-Christ ; confiez-vous à lui entièrement, et vous triompherez de la malice de ces esprits pervers. N’oubliez jamais les divers enseignements que je vous ai donnés ; mais je vous recommande surtout de penser que chaque jour vous pouvez mourir. »

Il leur rappela ensuite l’obligation de n’avoir aucun commerce avec les hérétiques, et demanda que son corps fût enseveli dans un lieu secret, dont eux seuls auraient connaissance. « Quant aux habits que je laisse, ajouta-t-il, en voici la a destination : vous donnerez à l’évêque Athanase une de mes tuniques, avec le manteau qu’il m’avait apporté neuf, et que je lui rends usé. » C’était un second manteau que le grand docteur avait donnée Antoine, celui-ci ayant disposé du premier pour ensevelir le corps de l’ermite Paul. « Vous donnerez, reprit le saint, l’autre tunique à l’évêque Sérapion, et vous garderez pour vous mon cilice. » Puis, sentant que le dernier moment était arrivé, il se tourna vers les deux disciples : « Adieu, leur dit-il, mes fils bien-aimés ; votre Antoine s’en va, il n’est plus avec vous. »

C’est avec cette simplicité et cette grandeur que la vie monastique s’inaugurait dans les déserts de l’Égypte, pour rayonner de là dans l’Église entière ; mais à qui ferons-nous hommage de la gloire d’une telle institution, à laquelle seront désormais attachées les destinées de l’Église, toujours forte quand l’élément monastique triomphe, toujours affaiblie quand il est en décadence ? Qui inspira à Antoine et à ses disciples l’amour de cette vie cachée et pauvre, mais en même temps si féconde, sinon, encore une fois, le mystère des abaissements du Fils de Dieu ? Que tout l’honneur en revienne donc à notre Emmanuel, anéanti sous les langes, et cependant tout rempli de la force de Dieu.

http://deojuvante.forumactif.org/t273-saint-antoine-l-ermite#2830
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Message  Roger Boivin Sam 17 Jan 2015, 1:06 pm

Missel  gaspar lefebvre 1952 :

S. Antoine, Abbé

Après S. Paul, le père des anachorètes, le cycle de Noël nous fait honorer S. Antoine, le père des cénobites. Se retirant au désert d'Égypte dès l'âge de dix-huit ans, il y vécut en ermite. Le démon, afin de l'effrayer et de le faire quitter sa solitude, lui apparaissait sous les formes les plus hideuses ; mais Dieu le rendit redoutable à ses ennemis : un mot de sa bouche réduisait ces monstres à néant. Sa sainteté attira bientôt les âmes désireuse de voir s'affirmer en elles avec plus de perfection la royauté du Christ. En groupant les solitaires sous sa direction, S. Antoine posa les premiers jalons de la vie commune. Il leur donna cette doctrine profonde, large et sûre, mûrie dans la solitude et la prière, où l'ascèse catholique n'a jamais cessé de puiser. Il soutint aussi une lutte des plus rudes contre l'arianisme, et avec S. Athanase qui l'honorait de son amitié, défendit avec succès le dogme de la divinité du Christ. Il mourut vers 356, à l'âge de 105 ans. - Manifestons, par la perfection de notre vie, que nous participons à la vie divine de Notre-Seigneur Jésus-Christ.
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Message  gabrielle Dim 18 Jan 2015, 7:07 am

Le 18 janvier

Chaire de Saint Pierre à Rome.



Sermon de saint Léon, Pape.

Lorsque les douze Apôtres, après avoir reçu par l’Esprit-Saint le don de parler toutes les langues, se furent distribué les diverses parties de la terre, et qu’ils eurent ainsi pris possession du monde pour l’instruire de l’Évangile, le bienheureux Pierre, prince de l’ordre apostolique, fut destiné pour la citadelle de l’empire romain, afin que la lumière de la vérité, révélée pour le salut de toutes les nations, se répandît plus efficacement de cette capitale, comme d’une tête dans le corps entier du monde. Quelle nation, en effet, ne comptait pas des représentants dans cette ville, ou quels peuples pouvaient ignorer ce que Rome avait appris ?


C’était là que devaient être écrasées les opinions de la philosophie, là que devaient être dissipées les vanités de la sagesse terrestre, là que le culte des démons devait être confondu ; l’impiété du paganisme sacrilège devait être détruite dans ce lieu même où la superstition avait eu soin de réunir tout ce que de vaines erreurs avaient inventé, en quelque lieu que ce soit. C’est donc en cette ville que tu ne crains pas de venir, ô bienheureux Apôtre Pierre et pendant que l’Apôtre saint Paul, le compagnon de ta gloire, est encore occupé à fonder d’autres Églises, tu entres dans cette forêt peuplée de bêtes farouches, tu marches sur cet océan profond et troublé, avec plus de courage qu’au jour où tu marchais sur la mer.


Déjà tu as instruit les peuples de la circoncision, qui ont cru à ta parole ; déjà tu as fondé l’Église d’Antioche, où commença à paraître le nom si digne de chrétien ; déjà tu as rempli de la prédication des lois évangéliques le Pont, la Galatie, la Cappadoce, l’Asie et la Bithynie ; maintenant, sans douter du futur progrès de ton œuvre comme sans ignorer la durée restreinte de ta vie, tu viens arborer sur les remparts de Rome le trophée de la croix du Christ, là même où les décrets divins t’ont préparé l’honneur de la puissance, et la gloire de là Passion.

http://deojuvante.forumactif.org/t1026-chaire-de-saint-pierre-a-rome-18-janvier#13502

Le même jour

Sainte Prisque, vierge et martyre

Prisque, noble vierge romaine, fut accusée à l’âge de treize ans d’être chrétienne, sous l’empire de Claude, et conduite par son ordre au temple d’Apollon pour sacrifier aux idoles. Comme elle détestait cette impiété, on la souffleta rudement et on la mit en prison ; puis, en ayant été retirée, et persévérant avec constance dans la foi, Prisque fut cruellement battue de verges, frottée de graisse bouillante et de nouveau enfermée en prison. Trois jours après, on l’exposa dans l’amphithéâtre pour y être dévorée par un lion ; mais celui-ci, oubliant sa férocité, se jeta humblement à ses pieds. Elle eut encore à souffrir dans son cachot de la privation de toute nourriture durant trois jours ; on l’étendit ensuite-sur le chevalet, on la déchira avec des ongles de fer, on la jeta dans un brasier, mais miraculeusement préservée, elle en sortit saine et sauve. Elle eut enfin la tête tranchée hors de la ville, et joignit à la palme de la virginité la couronne du martyre. Son corps fut enterré par les Chrétiens sur la voie d’Ostie, à dix milles de Rome, le quinzième jour des calendes de février.

http://deojuvante.forumactif.org/t1027-sainte-prisque-vierge-et-martyre#13507
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Message  gabrielle Lun 19 Jan 2015, 8:04 am

Le 19 janvier

Saints Marius, Marthe, Audifax et Abachus, martyrs

Marius, né en Perse d’une famille noble, vint à Rome sous l’empire de Claude, avec Marthe, sa femme, qui était d’une noblesse égale à la sienne, et leurs deux enfants, Audifax et Abachus : leur but était d’y vénérer les tombeaux des Martyrs. Arrivés dans cette ville, ils consolaient les Chrétiens qui étaient dans les chaînes, les assistaient de leurs biens et les servaient, et ils ensevelissaient les corps des Saints. C’est pourquoi ils furent tous quatre arrêtés ; et comme ni les menaces des impies ni la terreur ne pouvaient les ébranler et les décider à sacrifier aux dieux, on les frappa d’abord à coups de bâtons, on les tira avec des cordes, on les brûla ensuite avec des lames ardentes, et on les déchira avec des ongles de fer. Enfin on leur coupa les mains, et après les leur avoir attachées au cou, on les conduisit à travers les rues, et on les martyrisa sur la voie Cornélia à treize milles de Rome, en un lieu qui s’appelait Nymphe. Marthe, qui avait exhorté avec véhémence son mari et ses fils à souffrir courageusement les supplices pour la foi de Jésus-Christ, mourut la première, et ensuite les autres eurent la tête tranchée dans la même sablière. On jeta leurs corps au feu ; mais Félicité, noble matrone romaine, les en fit retirer à demi brûlés, et les fit enterrer dans sa propriété.

http://deojuvante.forumactif.org/t1029-sts-marius-marthe-audifax-et-abachus-martyrs

Le même jour

Saint Canut IV, roi, martyr
Dom Guéranger a écrit:Canut IV, fils de Suénon Esthritius, roi de Danemark, fut illustre par sa foi, sa piété et la pureté de ses mœurs ; et, dès ses plus tendres années, il donna des marques d’une excellente sainteté. Ayant pris le sceptre de ses pères aux acclamations de tout son peuple, il s’employa avec ardeur aux progrès de la religion ; il augmenta les revenus des églises, et les enrichit de meubles précieux. Embrasé de zèle pour la propagation de la foi, il attaqua, mais par une guerre juste, les peuples barbares, et, les ayant vaincus et domptés, il les soumit à la loi chrétienne. Devenu glorieux par un grand nombre de victoires, et plus opulent que jamais, il déposa son diadème royal aux pieds du Christ crucifié, soumettant ainsi sa personne et son royaume à Celui qui est le Roi des rois et le Seigneur des seigneurs. Il châtiait son corps par les jeûnes, les cilices et les disciplines. Assidu à la prière et à la contemplation, prodigue envers les pauvres, bienfaisant pour tous, jamais il ne s’écarta du sentier de la justice et de la loi divine.

Par la pratique de ces vertus et de beaucoup d’autres, le saint roi marchait à grands pas vers le sommet de la perfection. Or, il arriva que Guillaume, duc de Normandie, ayant envahi l’Angleterre avec une armée formidable, les Anglais implorèrent l’aide des Danois. Canut, ayant résolu de venir à leur secours, confia l’expédition à son frère Olaus. Celui-ci, poussé du désir de régner, tourna ses armes contre le roi, après avoir excité contre lui les soldats et le peuple. Il ne manqua pas de prétextes pour fomenter la rébellion ; car le roi ayant publié des lois pour obliger ses sujets de payer les dîmes aux églises, et de garder les préceptes de Dieu et de l’Église, et porté des peines contre les transgresseurs, un grand nombre d’hommes pervers et criminels murmurèrent d’abord, puis soulevèrent le peuple, et tramèrent enfin la mort du saint roi.

Canut, sachant, par la connaissance qu’il avait de l’avenir, qu’il devait bientôt mourir pour la justice, ayant même prédit le jour de son trépas, se rendit à l’église de saint Alban, Martyr, à Odensée, comme au heu destiné pour son combat, et, s’étant muni des sacrements, il recommanda sa fin au Seigneur. Bientôt la multitude des conjurés arriva ; ils s’efforcèrent de mettre le feu à l’église, d’en briser les portes et de l’envahir. Mais, n’en ayant pu venir à bout, ils s’approchèrent des fenêtres et ne cessèrent de lancer, avec acharnement, des cailloux et des flèches sur le saint Roi, qui priait, à genoux, pour ses ennemis. Accablé sous les pierres et sous les dards, et percé enfin d’une lance, il tomba, les bras étendus, devant l’autel, et reçut la couronne d’un glorieux martyre, au temps où Grégoire VII occupait le trône apostolique. Dieu illustra bientôt son martyr par de nombreux miracles ; car le Danemark fut puni de ce meurtre sacrilège par une grande famine, et par diverses calamités. Beaucoup de personnes tourmentées de diverses maladies reçurent la guérison et la santé au tombeau du saint Roi. Une nuit que la Reine voulut enlever secrètement son corps pour le transporter ailleurs, il parut du ciel tout à coup une grande splendeur qui l’épouvanta, et lui fit abandonner son entreprise.

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Message  ROBERT. Lun 19 Jan 2015, 12:42 pm

gabrielle a écrit:
Le 18 janvier

Chaire de Saint Pierre à Rome.


Sermon de saint Léon, Pape.
 

...C’était là que devaient être écrasées les opinions de la philosophie, là que devaient être dissipées les vanités de la sagesse terrestre, là que le culte des démons devait être confondu; l’impiété du paganisme sacrilège devait être détruite dans ce lieu...


gras et soulignés ajoutés.

C'est comme si Saint Léon voyait, dans son temps, la situation actuelle à Rome. Crying or Very sad
.
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Message  gabrielle Mar 20 Jan 2015, 7:57 am

Le 20 janvier

Saint Fabien, pape et martyr et Saint Sébastien, martyr

Dom Guéranger, l’Année Liturgique

Deux grands Martyrs partagent, sur le Cycle, les honneurs de cette journée : l’un, Pontife de l’Église de Rome ; l’autre, l’un des fidèles de cette Église-Mère. Fabien reçut la couronne du martyre l’an 25o, sous la persécution de Décius ; la persécution de Dioclétien couronna Sébastien en 288. Nous considérerons séparément les mérites de ces deux athlètes du Christ.

A l’exemple de ses prédécesseurs, saint Clément et saint Anthéros, le saint Pape Fabien prit un soin particulier de faire rédiger les Actes des Martyrs ; mais la persécution de Dioclétien, qui nous a privés d’un si grand nombre de ces précieux monuments condamnés aux flammes par les Édits impériaux, nous a ravi le récit des souffrances et du martyre de notre saint Pontife. Quelques traits seulement de sa vie pastorale sont arrivés jusqu’à nous ; mais nous pouvons prendre une idée de ses vertus, par l’éloge que fait de lui saint Cyprien, qui l’appelle un homme incomparable, dans une Lettre qu’il écrit au Pape saint Corneille, successeur de Fabien. L’évêque de Carthage célèbre aussi la pureté et la sainteté de la vie du saint Pontife, qui domina d’un front tranquille les orages dont l’Église fut agitée de son temps. On aime à contempler cette tête calme et vénérable sur laquelle une colombe alla se reposer, pour désigner dans Fabien le successeur de Pierre, le jour où le peuple et le clergé de Rome étaient réunis pour l’élection d’un Pontife, après le martyre d’Anthéros. Ce rapport avec le Christ désigné pour le Fils de Dieu, dans les eaux du Jourdain, par la divine colombe, rend plus sacré encore le touchant caractère de Fabien. Dépositaire de la puissance de régénération qui réside dans les eaux depuis le baptême du Christ, il eut à cœur la propagation du Christianisme ; et parmi les Evêques qu’il sacra pour annoncer la foi en divers lieux, l’Église des Gaules en reconnaît plusieurs pour ses principaux fondateurs.

Les jours de votre Pontificat furent longs et orageux, ô Fabien ! Mais, pressentant l’avenir de paix que Dieu réservait à son Église, vous ne vouliez pas que les grands exemples de l’âge des Martyrs fussent perdus pour les siècles futurs, et votre sollicitude veillait à leur conservation. Les flammes nous ont ravi une grande partie des trésors que vous aviez amassés pour nous ; à peine pouvons-nous formuler quelques détails de votre propre vie ; mais nous en savons assez pour louer Dieu de vous avoir choisi dans ces temps difficiles, et pour célébrer aujourd’hui le glorieux triomphe que remporta votre constance. La colombe qui vous désignait comme l’élu du ciel, se reposant sur votre tête, vous marquait comme le Christ visible de la terre ; elle vous dévouait aux sollicitudes et au martyre ; elle avertissait l’Église entière de vous reconnaître et de vous écouter. Vous donc, ô saint Pontife, qui avez eu ce trait de ressemblance avec l’Emmanuel dans le mystère de l’Épiphanie, priez-le pour nous afin qu’il daigne se manifester de plus en plus à nos esprits et à nos cœurs. Obtenez-nous de lui cette docilité à sa grâce, cette dépendance d’amour à l’égard de ses moindres volontés, ce détachement de toutes choses, qui furent l’élément continuel de votre vie, au milieu de cette tourmente qui menaça, durant quinze années, de vous engloutir. Enfin un dernier tourbillon vous enleva, calme et préparé, pour vous porter, par le martyre, jusque dans le sein de Celui qui avait déjà accueilli un si grand nombre de vos brebis. Nous aussi, nous attendons la vague qui doit nous détacher de la grève, et nous pousser jusqu’au ciel ; demandez, ô Pasteur, qu’elle nous trouve prêts. Si l’amour du divin Enfant vit en nous, si nous imitons, comme vous, ô Fabien, la simplicité de la colombe, notre voie est sûre. Nous offrons nos cœurs ; hâtez-vous de les préparer.

Après les glorieux Apôtres Pierre et Paul, qui font sa principale gloire, Rome inscrit en tête de ses fastes ses deux plus vaillants martyrs, Laurent et Sébastien, et ses deux plus illustres vierges, Cécile et Agnès. Or, voici que la partie actuelle du Cycle réclame, pour faire honneur au Christ naissant, une partie de cette noble cour. Laurent et Cécile paraîtront à leur tour pour accompagner d’autres mystères ; aujourd’hui, l’invincible chef de la cohorte prétorienne, Sébastien, est appelé à faire son service près de l’Emmanuel ; demain, Agnès, douce comme l’agneau, intrépide comme le lion, sera admise auprès de l’Époux divin qu’elle a préféré à tout. Le caractère chevaleresque de Sébastien offre plusieurs traits de ressemblance avec celui du grand Archidiacre : l’un dans le sanctuaire, l’autre dans le siècle, ont défié avec un mâle courage les tortures et la mort. A moitié rôti, Laurent défie le tyran de le retourner de l’autre côté ; Sébastien, tout hérissé de flèches meurtrières, n’a pas plutôt senti se cicatriser ses plaies, qu’il court se présenter devant Dioclétien, et appelle un nouveau martyre. Mais nous n’avons à nous occuper aujourd’hui que de Sébastien.

Qu’on se figure un jeune homme, s’arrachant à tous les liens qui le retenaient à Milan sa patrie, par le seul motif que la persécution n’y sévit pas avec assez de rigueur, tandis que la tempête, à Rome, est dans toute sa violence. Il tremble pour la constance des Chrétiens ; mais il sait que, plus d’une fois, les soldats du Christ, couverts de l’armure des soldats de César, se sont introduits dans les prisons, et ont ranimé le courage des confesseurs. C’est la mission qu’il ambitionne, en attendant le jour où il pourra lui-même saisir la palme. Il vient donc soutenir ceux que les larmes de leurs parents avaient ébranlés ; les geôliers même, cédant à l’empire de sa foi et de ses miracles, affrontent le martyre, et jusqu’à un magistrat romain demande à se faire instruire de la doctrine qui donne tant de puissance aux hommes. Comblé des marques de la faveur de Dioclétien et de Maximien-Hercule, Sébastien dispose dans Rome d’une influence si salutaire pour le Christianisme, que le saint pape Caïus le proclame le Défenseur de l’Église.

Après avoir envoyé au ciel d’innombrables martyrs, le héros obtient enfin la couronne pour laquelle il soupirait. Par sa courageuse confession il encourt la disgrâce de Dioclétien, auquel il préfère l’Empereur céleste qu’il avait servi uniquement sous le casque et la chlamyde. Il est livré aux archers de Mauritanie qui le dépouillent, l’enchaînent et le percent de leurs flèches. Si les pieux soins d’Irène le rappellent à la vie, c’est pour expirer sous les coups, dans un hippodrome attenant au palais des Césars.

Tels sont les soldats de notre Roi nouveau-né ; mais avec quelle recherche sa munificence les honore ! Rome chrétienne, capitale de l’Église, s’élève sur sept Basiliques principales, comme l’ancienne Rome sur sept collines ; le nom et la tombe de Sébastien décorent l’un de ces sept sanctuaires. Hors les murs de la ville éternelle, sur la voie Appienne, la Basilique de Sébastien est assise dans la solitude ; elle garde le corps du pieux Martyr et Pontife Fabien ; mais les premiers honneurs de ce temple sont pour l’illustre chef de la milice prétorienne, qui avait voulu être enseveli dans ce lieu, comme un fidèle serviteur, près du puits au fond duquel furent cachés plusieurs années les corps des saints Apôtres, quand il fallut les soustraire aux recherches des persécuteurs.

En retour du zèle de saint Sébastien pour les âmes des fidèles, qu’il désira tant préserver de la contagion du paganisme, Dieu lui a donné d’être l’intercesseur du peuple chrétien contre le fléau de la peste. Ce pouvoir du saint Martyr a été éprouvé, dès l’an 680, à Rome, sous le pontificat de saint Agathon.

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Message  gabrielle Mer 21 Jan 2015, 8:07 am

Le 21 janvier

Sainte Agnès, vierge et martyre


Du Livre de saint Ambroise, Évêque : des Vierges.

Nous célébrons aujourd’hui la naissance au ciel d’une Vierge, recherchons la pureté. C’est la fête d’une Martyre, immolons des victimes. C’est la fête de sainte Agnès, que les hommes soient dans l’admiration, que les enfants ne perdent pas courage, que les épouses s’étonnent, que les vierges imitent. Mais que pouvons-nous dire qui soit digne de celle dont le nom même n’est pas vide d’éloge [3] ? Son dévouement à Dieu était au dessus de son âge, sa vertu surpasse la nature : en sorte que son nom me semble ne pas lui venir d’un choix humain mais être une prédiction de martyre, une annonce de ce qu’elle devait être. Le nom de cette Vierge indique la pureté. Je l’appellerai Martyre et je l’aurai assez louée. La louange a de l’étendue quand on en est l’objet sans la rechercher. Personne n’est plus digne d’éloges que celui qui peut être loué de tous. Cette Martyre a autant de hérauts pour la louer qu’il y a d’hommes qui prononcent son nom.


On rapporte qu’elle avait treize ans quand elle souffrit le martyre. La cruauté du tyran fut d’autant plus détestable qu’il n.’épargna pas un âge si tendre ; mais remarquons plutôt la grande puissance de la foi qui trouve des témoins de cet âge. Y avait-il place en un si petit corps pour les blessures ? Et celle qui n’avait pas de quoi recevoir le fer, avait de quoi vaincre le fer. Elle est intrépide entre les mains sanglantes des bourreaux, elle ne s’émeut pas tandis qu’on tire avec bruit de lourdes chaînes, elle offre tout son corps au glaive du soldat furieux ; elle ignore encore ce que c’est que la mort, mais elle est prête, si on la traîne malgré elle aux autels des idoles, à tendre les mains vers le Christ, du sein des flammes, et à former jusque sur le brasier sacrilège, ce signe qui est le trophée du Seigneur victorieux. Elle passe son cou et ses mains dans les fers qu’on lui présente, mais aucun ne pouvait serrer des membres si petits. Nouveau genre de martyre ! Cette Vierge n’est pas encore apte au supplice, et déjà elle est mûre pour la victoire ; à peine peut-elle combattre, et elle est capable de remporter la couronne ; elle avait contre elle le préjugé de son âge, et elle pratiqua la vertu des maîtres.
.

L’épouse n’irait pas aux noces avec autant de hâte que cette sainte Vierge en mettait à se diriger d’un pas rapide vers le lieu de son supplice, joyeuse de son approche. Tous versaient des larmes, elle seule ne pleurait pas. La plupart admiraient avec quelle facilité, prodigue d’une vie à laquelle elle n’avait pas encore puisé, elle la donnait comme si elle l’eût épuisée. Tous étaient surpris qu’elle se montrât déjà témoin de la divinité, à un âge où elle ne pouvait encore disposer d’elle-même. Combien de menaces n’employa pas le sanguinaire tyran pour l’intimider ; combien de caresses pour la persuader ; et combien d’hommes la souhaitèrent pour épouse ! Mais elle de répondre : « La fiancée fait injure à l’époux si elle désire plaire à d’autres. Celui-là m’aura seul, qui, le premier, m’a choisie. Que tardes-tu, bourreau ? Qu’il périsse ce corps que peuvent aimer des yeux auxquels je ne veux pas plaire. » Elle se présenta, elle pria, elle courba la tête. Vous eussiez vu le bourreau saisi de crainte, comme si lui-même eût été Condamné ; sa main tremblait, son visage était pâte pour le péril d’autrui, pendant qu’une jeune fille voyait sans crainte son propre danger. Voici donc dans une seule victime un double martyre de pureté et de religion. Agnès demeura vierge et elle obtint le martyre.

[3] « Le saint Docteur fait ici allusion au mot agneau, dont on peut dériver le nom à Agnès. Il le considère ensuite comme formé du mot grec agnoi, qui signifie pure. (Dom Guéranger).

http://deojuvante.forumactif.org/t237-sainte-agnes#2442
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Message  ROBERT. Mer 21 Jan 2015, 12:36 pm

.
Tout le commentaire de Saint Ambroise aurait pu être re-cité in extenso;

commentaire à point nommé de Dom Guéranger.


gabrielle a écrit:
Le 21 janvier

Sainte Agnès, vierge et martyre

Du Livre de saint Ambroise, Évêque: des Vierges. a écrit:
…Mais que pouvons-nous dire qui soit digne de celle dont le nom même n’est pas vide d’éloge [3] ?
…La louange a de l’étendue quand on en est l’objet sans la rechercher.
…Et celle qui n’avait pas de quoi recevoir le fer, avait de quoi vaincre le fer.
…Elle passe son cou et ses mains dans les fers qu’on lui présente, mais aucun ne pouvait serrer des membres si petits. Nouveau genre de martyre ! Cette Vierge n’est pas encore apte au supplice, et déjà elle est mûre pour la victoire; (…) et elle pratiqua la vertu des maîtres.
…Vous eussiez vu le bourreau saisi de crainte, comme si lui-même eût été condamné...
.

[3] « Le saint Docteur fait ici allusion au mot agneau, dont on peut dériver le nom à Agnès. Il le considère ensuite comme formé du mot grec agnoi, qui signifie pure. (Dom Guéranger).
.
.
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Message  gabrielle Jeu 22 Jan 2015, 7:43 am

Le 22 janvier
Saints Vincent et Anastase, martyrs

Le 22 janvier 304 ou 305, l’évêque de Saragosse, Valère, et son diacre, Vincent, furent mis à mort. Un siècle plus tard, St Augustin déclare que l’anniversaire de St Vincent est célébré partout où le nom de l’Empire Romain ou Chrétien s’étend [1].

Le moine perse Anastase fut mis à mort en 628 et son chef fut transporté à Rome, où il était vénéré vers 650.

Entre le XIe et le XIIe siècle, les deux fêtes fusionnèrent, comme celles de St Fabien et de St Sébastien le 20 janvier.

En 1221, les reliques de St Vincent furent apportées d’Espagne et placée dans la basilique dédiée à St Anastase.


Vincent, né à Huesca, dans l’Espagne citérieure, s’adonna à l’étude dès l’enfance, et fut instruit dans les saintes lettres par Valère, Évêque de Saragosse. Ce Prélat ne pouvant s’acquitter par lui-même du devoir de la prédication, à cause de la difficulté qu’il avait à parler, lui confia la charge de prêcher l’Évangile, ce qui fut rapporté à Dacien, que Dioclétien et Maximien avaient établi gouverneur de la province ; il donna ordre de saisir Vincent à Saragosse, et de le lui amener chargé de chaînes à Valence. Là, le Saint fut battu de verges, et torturé sur le chevalet, en présence de nombreux témoins ; mais ni la violence des tourments, ni la rudesse ou la douceur des paroles, ne purent le détourner de sa résolution ; après avoir été étendu sur un gril posé sur des charbons ardents, déchiré avec des ongles de fer, brûlé avec des lames ardentes, il fut de nouveau ramené dans la prison qu’on avait jonchée de têts de pots cassés, afin que son corps nu, accablé de sommeil, fût tourmenté par les têts aigus, sur lesquels il reposerait.

Mais tandis qu’il était enfermé dans son cachot ténébreux, une très vive splendeur brilla soudain et illumina toute la prison ; cette lumière ravit de la plus profonde admiration tous ceux qui étaient présents, et le fait fut rapporté à Dacien par le gardien de la prison. Celui-ci ordonna de faire sortir Vincent de son cachot, et de retendre sur une couche molle ; c’est ainsi qu’il s’efforça de séduire par les délices celui qu’il n’avait pu amener à faire sa volonté par les supplices. Mais le courage invincible de Vincent, fortifié par la foi et l’espérance en Jésus-Christ, triompha de tout ; ayant vaincu le feu, le fer et la cruauté des bourreaux, il s’envola victorieux pour recevoir la céleste couronne du martyre, le onze des calendes de février. Comme son corps avait été jeté et laissé sans sépulture, un corbeau le défendit miraculeusement avec ses griffes, son bec et ses ailes contre un loup et contre les oiseaux. A cette nouvelle, Dacien commanda de jeter le corps en pleine mer ; mais Dieu voulut que les flots le ramenassent sur le rivage, et les Chrétiens l’ensevelirent.

Anastase, moine persan, après avoir visité les lieux saints de Jérusalem, sous l’empire d’Héraclius, souffrit avec constance, à Césarée de Palestine, les liens et les fouets pour la religion du Christ. Peu après, les Perses le soumirent à divers supplices pour la même cause et enfin le roi Chosroès lui fit trancher la tête, en même temps qu’à soixante-dix autres Chrétiens. Ses reliques, furent portées d’abord à Jérusalem, dans le monastère où il avait fait profession de la vie monastique, et ensuite à Rome, où on les plaça dans le monastère situé aux Eaux Salviennes.

[1] St Augustin, in festo martyris Vincentii, III, sermon 276, 14, P.L. 38 col. 1257.
http://deojuvante.forumactif.org/t785-saint-vincent-et-saint-anastase-manrtyr#11172
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