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Message  gabrielle Dim 25 Mai 2014, 8:08 am

Le 25 mai

Saint Grégoire VII, pape et confesseur

Leçons des Matines avant 1960 a écrit: Le Pape Grégoire VII, connu d’abord sous le nom d’Hildebrand, était né à Sovana en Toscane. Se distinguant au plus haut degré par sa science, sa sainteté et par tous les genres de vertus, il illustra merveilleusement l’Église de Dieu toute entière. Dans sa petite enfance, alors qu’il ne connaissait pas encore ses lettres, jouant un jour aux pieds d’un ouvrier qui travaillait le bois, il forma, dit-on, comme par hasard, avec des copeaux, cette parole prophétique de David : « Il dominera d’une mer à l’autre ». Dieu conduisait la main de l’enfant et voulait montrer par là qu’il posséderait plus tard la plus haute autorité qui soit au monde. S’étant rendu à Rome, il y fut élevé sous la protection de saint Pierre. Dans sa jeunesse, s’affligeant profondément de voir la liberté de l’Église gênée par l’oppression laïque, et les mœurs du clergé tendre à la dépravation, il se retira à l’abbaye de Cluny, où l’observance et l’austérité de la vie monastique étaient alors en pleine vigueur sous la règle de saint Benoît. Une fois revêtu de l’habit monastique, il se consacra au service de la majesté divine avec une piété si ardente, que bientôt les saints religieux de ce monastère le choisirent comme prieur ; mais la divine Providence le destinait au salut d’un plus grand nombre. Hildebrand fut enlevé au monastère de Cluny, et d’abord élu Abbé du monastère de Saint-Paul-hors-les-murs, puis créé Cardinal de l’Église romaine et chargé des missions les plus importantes, sous les Pontifes Léon IX, Victor II, Etienne IX, Nicolas II et Alexandre II. Saint Pierre Damien l’appelait l’homme du conseil très saint et très pur. Envoyé en France, comme légat a latere, par le pape Victor II, il amena miraculeusement l’Évêque de Lyon, coupable de simonie, à reconnaître son crime ; et, dans le concile de Tours, contraignit Bérenger à abjurer une seconde fois son hérésie ; son énergie arrêta l’essor du schisme de Cadaloüs

Alexandre II étant mort, le moine Hildebrand fut élu souverain pontife à l’unanimité, malgré sa résistance et ses larmes, le dix des calendes de mai de l’an du Christ mil soixante-treize. Resplendissant alors comme un soleil dans la maison de Dieu, puissant en œuvres et en paroles, il travailla avec tant de zèle à affermir la discipline ecclésiastique, à répandre la foi, à reconquérir la liberté pour l’Église, à extirper les erreurs et les vices, que, depuis le temps des Apôtres, aucun Pontife, assure-t-on, ne soutint de plus grands travaux pour l’Église de Dieu, ou ne lutta plus fortement pour son indépendance, il délivra plusieurs provinces de la lèpre de la simonie. S’opposant avec constance, comme un athlète intrépide, aux entreprises sacrilèges de l’empereur Henri, Grégoire ne craignit pas de se placer comme un mur de protection devant la maison d’Israël : et quand ce même Henri fut tombé tout à fait dans le crime, il l’excommunia, le déclara privé de son royaume, et releva ses peuples du serment de fidélité.

Pendant qu’il célébrait le saint Sacrifice, de pieux personnages virent une colombe descendre du ciel, se reposer sur son épaule droite et voiler sa tête de ses ailes étendues : prodige signifiant que l’Esprit-Saint lui-même, et non la sagesse humaine, le guidait dans le gouvernement de l’Église. Rome se trouvant serrée de près par les troupes du criminel Henri, le Saint Pontife éteignit d’un signe de croix un incendie allumé par l’ennemi. Quand Robert Guiscard, chef des Normands, l’eut arraché aux mains de son persécuteur, il gagna le mont Cassin, et de là se rendit à Salerne pour y dédier une église en l’honneur de saint Matthieu. Épuisé par tant d’épreuves, il se vit, un jour que dans cette ville, il parlait au peuple, saisi d’un mal qu’il sut d’avance être mortel. Les dernières paroles de Grégoire expirant, furent : « J’ai aimé la justice et j’ai haï l’iniquité : voilà pourquoi je meurs en exil ». Innombrables furent, et les contradictions qu’eut à souffrir, et les sages décrets que porta, dans beaucoup de conciles qu’il tint à Rome, cet homme véritablement saint, ce vengeur des crimes et ce très vaillant défenseur de l’Église. Il avait passé douze années dans le souverain pontificat, lorsqu’il partit pour le ciel, l’an du salut mil quatre-vingt-cinq. Beaucoup de miracles illustrèrent sa vie et sa mort, et sa sainte dépouille fut ensevelie avec honneur dans l’église principale de Salerne.

Saint Urbain, pape et martyr

Leçon des Matines avant 1960 a écrit:Urbain était de Rome. Sous l’empereur Alexandre-Sévère il convertit, par son enseignement et la sainteté de sa vie, un grand nombre de personnes à la foi chrétienne. De ce nombre étaient Valérien, époux de la bienheureuse Cécile, et Tiburce, frère de Valérien, qui, dans la suite, subirent très courageusement le martyre. Urbain a écrit ces paroles au sujet des biens attribués à l’Église : « Les choses que les fidèles offrent au Seigneur ne doivent être employées que pour les besoins de l’Église et des Chrétiens, nos frères, ou des indigents ; parce que ce sont les oblations sacrées des fidèles, des aumônes faites en vue de racheter les péchés, et le patrimoine des pauvres ». Ce Pape siégea six ans, sept mois et quatre jours ; ayant reçu la couronne du martyre, il fut enseveli dans le cimetière de Prétextât, le huit des calendes de juin. En cinq ordinations faites au mois de décembre, il ordonna neuf Prêtres, cinq Diacres et sacra huit Évêques pour divers lieux.
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Message  gabrielle Lun 26 Mai 2014, 9:13 am

Le 26 mai

Saint Philippe Néri, confesseur


Leçons des Matines avant 1960 a écrit:Philippe de Néri, né à Florence de parents pieux et honorables, donna dès son jeune âge de clairs indices de sa future sainteté. Encore adolescent, il renonça à une succession importante qui lui venait d’un oncle, et vint se retirer à Rome, où s’étant instruit dans la philosophie et les saintes lettres, il se donna tout à Jésus-Christ. Son abstinence était telle qu’il passait souvent trois jours sans prendre aucun aliment. Adonné aux veilles, assidu à l’oraison, Philippe visitait fréquemment les sept basiliques de la Ville, et prit l’habitude de passer la nuit au cimetière de Calixte dans la contemplation des choses célestes. Devenu prêtre par obéissance, il s’employa tout entier à procurer le salut des âmes; persévérant jusqu’à son dernier jour à entendre les confessions; il engendra à Jésus-Christ un nombre presque incalculable d’enfants ; mû par le vif désir de leur assurer l’aliment quotidien de la parole de Dieu, la fréquentation des sacrements, l’assiduité à la prière, et d’autres exercices de piété, il institua la congrégation de l’Oratoire.

Blessé de l’amour de Dieu, Philippe semblait en une continuelle langueur, et son cœur brûlait d’un feu si ardent que, sa poitrine étant devenue trop étroite pour le contenir, le Seigneur l’élargit en brisant et soulevant miraculeusement deux de ses côtes. Lorsqu’il célébrait le saint Sacrifice ou priait avec grande ferveur, Philippe fut aperçu élevé de terre et environné d’une lumière éclatante. Ceux qui se trouvaient dans la misère ou le besoin furent de sa part l’objet d’une charité très étendue ; il mérita que, sous les traits d’un pauvre, un Ange vint lui demander l’aumône, et tandis qu’il portait une nuit du pain à des indigents, ce fut encore un Ange qui vint le tirer sain et sauf d’une fosse où il était tombé. Voué à l’humilité, il eut toujours de l’aversion pour les honneurs ; et des dignités ecclésiastiques, même très élevées, lui ayant été offertes à différentes reprises, il les refusa invariablement.

Philippe fut célèbre par le don de prophétie et brilla merveilleusement par celui de pénétration des cœurs. Il conserva toujours une inviolable virginité, et parvint à distinguer par leur bonne ou mauvaise odeur, ceux qui étaient chastes et ceux qui ne l’étaient pas. Parfois il apparut à des personnes absentes et leur vint en aide dans le danger. A sa parole, beaucoup de malades et de mourants revinrent à la santé, un mort même fut rappelé à la vie. Les esprits célestes et la Vierge mère de Dieu elle-même l’honorèrent souvent de leurs apparitions, et plusieurs âmes lui furent montrées montant au ciel, environnées de splendeur. Enfin, l’an du salut mil cinq cent quatre-vingt-quinze, le huitième jour des calendes de juin, en la fête du Saint-Sacrement, Philippe, ayant célébré la Messe avec les plus grands transports de joie spirituelle, et s’étant acquitté des autres fonctions de son ministère, s’endormit dans le Seigneur, après minuit, à l’heure qu’il avait prédite. Ses miracles éclatants ont porté Grégoire XV à le mettre au nombre des Saints.

Saint Eleuthère, pape et martyr

Leçon des Matines avant 1960 a écrit:Neuvième leçon. Éleuthère, né à Nicopolis en Grèce, fut d’abord Diacre du Pape Anicet, puis gouverna l’Église sous l’empire de Commode. Au commencement de son pontificat, il reçut des lettres de Lucius, roi des Bretons, qui le priait de l’admettre, ainsi que ses sujets, au nombre des Chrétiens. C’est pourquoi Éleuthère envoya dans la Grande-Bretagne Fugacius et Damien, personnages doctes et pieux, pour porter à ce prince et à sa nation, le bienfait de la foi. Irénée, disciple de Polycarpe, étant venu à Rome fut accueilli par ce Pontife avec bienveillance. A cette époque l’Église jouissait d’une grande paix et d’un profond repos, et la foi faisait beaucoup de progrès dans le monde entier, principalement à Rome. Éleuthère vécut dans le pontificat quinze ans et vingt-trois jours. Il fit au mois de décembre trois ordinations, dans lesquelles il ordonna douze Prêtres, huit Diacres et sacra quinze Évêques pour divers lieux. Il fut enseveli dans le Vatican, près du corps de saint Pierre.
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Message  gabrielle Mar 27 Mai 2014, 9:32 am

Le 27 mai

Saint Bède le vénérable, confesseur et docteur

Leçons des Matines avant 1960 a écrit:Bède, prêtre de Jarrow, né sur les confins de la Grande-Bretagne et de l’Écosse, n’avait que sept ans quand son éducation fut confiée à saint Benoît Biscop, abbé de Wearmouth. Devenu moine, il régla sa vie de telle sorte que, tout en se donnant entièrement à l’étude des arts et des sciences, il n’a jamais rien omis des règles monastiques. Il n’est pas de science qu’il n’ait acquise, grâce à des études approfondies ; mais il apporta surtout ses soins les plus assidus aux divines Écritures ; et, pour les posséder plus pleinement, il apprit le grec et l’hébreu. A trente ans, sur l’ordre de son supérieur, il fut ordonné prêtre et aussitôt, à la demande d’Acca, évêque d’Exham, il donna des leçons d’Écriture sainte ; il les appuyait si bien sur la doctrine des Saints Pères, qu’il n’avançait rien qui ne fût fortifié par leur témoignage, se servant souvent presque des mêmes expressions. Le repos lui était en horreur il passait de ses leçons à l’oraison pour retourner de l’oraison à ses leçons ; il était si enflammé par les sujets qu’il traitait, que souvent les larmes accompagnaient ses explications. Pour ne pas être distrait par les soucis temporels, il ne voulut jamais accepter la charge d’abbé qui lui fut bien des fois offerte.

Bède s’acquit un tel renom de science et de piété, que la pensée vint à Saint Sergius, pape, de le faire venir à Rome, pour qu’il travaillât à la solution des difficiles questions que la science sacrée avait alors à étudier. Il fit plusieurs ouvrages, dans le but de corriger les mœurs des fidèles, d’exposer et de défendre la foi, ce qui lui valut à un tel point l’estime générale que saint Boniface, évêque et martyr, l’appelait la lumière de l’Église ; Lanfranc, docteur des Angles, et le concile d’Aix-la-Chapelle, docteur admirable. Bien plus, ses écrits étaient lus publiquement dans les églises, même de son vivant. Et quand le fait avait lieu, comme il n’était pas permis de lui donner le nom de saint, on l’appelait vénérable, et ce titre lui a été attribué dans les siècles suivants. Sa doctrine avait d’autant plus de force et d’efficacité qu’elle était confirmée par la sainteté de sa vie et la pratique des plus belles vertus religieuses. Aussi, grâce à ses leçons et à ses exemples, ses disciples, qui étaient nombreux et remarquables, se distinguèrent-ils autant par leur sainteté que par leurs progrès dans les sciences et dans les lettres.

Enfin, brisé par l’âge et les travaux, il tomba dangereusement malade. Cette maladie, qui dura plus de cinquante jours, n’interrompit ni ses prières, ni ses explications ordinaires des Saintes Écritures : c’est pendant ce temps, en effet, qu’il traduisit en langue vulgaire, à l’usage du peuple des Angles, l’Évangile de Saint Jean. La veille de l’Ascension, sentant sa fin approcher, il voulut se fortifier par la réception des derniers sacrements de l’église. Puis il embrassa ses frères, se coucha à terre sur son cilice, répéta deux fois : Gloire au Père, et au Fils et au Saint-Esprit et s’endormit dans le Seigneur. On rapporte qu’après sa mort, son corps exhalait l’odeur la plus suave : il fut enseveli dans le monastère de Jarrow et ensuite transporté à Dublin avec les reliques de Saint Cuthbert. Les Bénédictins, d’autres familles religieuses et quelques diocèses l’honoraient comme docteur : le Saint Père Léon XIII, d’après un décret de la sacrée congrégation des Rites, le déclara Docteur de l’Église universelle et rendit obligatoires pour tous, au jour de sa fête, la Messe et l’Office des Docteurs.

Le même jour

Saint Jean Ier, pape et martyr

Leçon des Matines avant 1960 a écrit:Jean, né dans l’Étrurie gouverna l’Église sous l’empire de Justin l’Ancien, qu’il alla voir à Constantinople pour implorer son secours, parce que Théodoric ravageait l’Italie. Dieu signala par des miracles le voyage du Pontife. Un homme de condition lui ayant prêté, pour se rendre à Corinthe, le cheval dont sa femme se servait, comme étant très doux, il arriva que, dans la suite, cet animal, rendu à son maître, se montra dès lors tellement intraitable que, toutes les fois que sa maîtresse voulait le monter, il s’agitait et se secouait jusqu’à ce qu’il l’eût jetée à terre, comme s’il fût indigné de porter une femme, après avoir porté le Vicaire de Jésus-Christ ; aussi le mari et la femme donnèrent-ils le cheval au Pontife. Mais un prodige plus grand eut lieu à Constantinople, à l’entrée de la porte d’Or : car le saint Pape y rendit la vue à un aveugle, en présence d’une foule immense qui était accourue avec l’empereur au-devant du Pontife, pour lui rendre honneur. Le monarque se prosterna même à ses pieds et lui témoigna sa vénération. Les affaires étant réglées avec l’empereur, Jean retourna en Italie et écrivit aussitôt à tous les Évêques de ce pays, leur ordonnant de consacrer au culte catholique les églises des Ariens et ajoutant ces paroles : « Nous-même, durant le séjour que nous avons fait à Constantinople, pour le bien de la religion catholique et à cause du roi Théodoric, nous avons consacré dans ces contrées comme églises catholiques, toutes celles que nous avons pu recouvrer ». Théodoric, irrité de cette conduite, usa de ruse pour attirer le Pape à Ravenne et le fit jeter en prison. L’insalubrité du lieu et les dures privations que Jean eut à subir, mirent fin à sa vie en peu de jours. Il avait siégé deux ans, neuf mois et quatorze jours, et sacré durant ce temps quinze Évêques. Théodoric mourut peu après ; et saint Grégoire raconte à son sujet qu’un ermite vit ce prince précipité dans le cratère de Lipari, en présence du Pape Jean et du patricien Symmaque, qu’il avait aussi fait mourir : en sorte que ces deux hommes, de la mort desquels il était coupable, auraient assisté comme juges à sa terrible fin. Le corps de Jean, porté de Ravenne à Rome, fut enseveli dans la basilique de Saint-Pierre.
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Message  gabrielle Mer 28 Mai 2014, 9:31 am

Le 28 mai

Saint Augustin de Cantorbéry, évêque et  confesseur

Leçons des Matines avant 1960 a écrit: L’an cinq cent quatre-vingt-dix-sept, Augustin, moine du monastère de Latran à Rome, fut envoyé par Grégoire le Grand en Angleterre, avec environ quarante moines de sa communauté, pour convertir au Christ les populations de cette contrée. Il y avait alors dans le pays de Kent un roi très puissant, nommé Ethelbert. Ayant appris le motif de l’arrivée d’Augustin, il l’invita à venir avec ses compagnons à Cantorbéry, capitale de son royaume, et lui accorda de bonne grâce l’autorisation d’y demeurer et d’y prêcher le Christ. Le Saint bâtit donc près de Cantorbéry un oratoire où il résida quelque temps, et où ses compagnons et lui menèrent à l’envi un genre de vie tout apostolique.

L’exemple de sa vie, joint à la prédication de la céleste doctrine que confirmaient de nombreux miracles, gagna les insulaires, puis amena à embrasser le christianisme la plupart d’entre eux et finalement le roi lui-même, qui reçut le baptême, ainsi qu’un nombre considérable des gens de son entourage ; ces faits comblèrent de joie la reine Berthe, qui était chrétienne. Il arriva qu’un jour de Noël Augustin baptisa plus de dix mille Anglais dans les eaux d’une rivière qui coule à York, et l’on rapporte que tous ceux qui se trouvaient atteints de quelque maladie recouvrèrent la santé du corps, en même temps qu’ils recevaient le salut de l’âme. Ordonné Évêque par l’ordre de Grégoire, Augustin établit son siège à Cantorbéry dans l’église du Sauveur qu’il avait élevée, et y plaça des moines pour seconder ses travaux ; il construisit dans un faubourg le monastère de Saint-Pierre, qui porta même plus tard le nom d’Augustin. Ce même Pape Grégoire lui accorda l’usage du pallium, avec le pouvoir d’établir en Angleterre la hiérarchie ecclésiastique. Il lui envoya aussi de nouveaux ouvriers apostoliques, parmi lesquels Méliton, Just, Paulin et Rufin.

Les affaires de son Église étant réglées, Augustin réunit en synode les Évêques et les docteurs des anciens Bretons, depuis longtemps en désaccord avec l’Église romaine par rapport à la célébration de la fête de Pâques et à d’autres questions de rite. Mais comme il ne parvenait à les ramener à l’unité, ni par l’autorité du siège apostolique ni par des miracles, un esprit prophétique l’inspirant, il leur prédit leur perte. Enfin, après avoir accompli de nombreux travaux pour le Christ et d’éclatants prodiges, après avoir préposé Méliton à l’Église de Londres, Just à celle de Rochester, il désigna Laurent pour son successeur, et partit pour le ciel, le sept des calendes de juin, sous le règne d’Ethelbert. Il fut enterré au monastère de Saint-Pierre, qui devint le lieu de sépulture des Archevêques de Cantorbéry et de plusieurs rois. Les Anglais lui rendirent un culte fervent, et le souverain Pontife Léon XIII a étendu son Office et sa Messe à l’Église universelle.
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Message  gabrielle Mer 28 Mai 2014, 9:42 am

Les images des saints sont postés sur Deo Juvante

sur ce lien

http://deojuvante.forumactif.org/f15-galerie-de-portraits
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Message  gabrielle Jeu 29 Mai 2014, 7:32 am

Le 29 mai

Sainte Marie-Madeleine de Pazzi, vierge



Leçons des Matines avant 1960 a écrit:Née à Florence de l’illustre famille des Pazzi, Marie-Madeleine prit, on peut dire, dès son berceau, le chemin de la perfection. A dix ans, elle fit vœu de chasteté. Ayant revêtu l’habit de carmélite au monastère de Notre-Dame des Anges, elle se montra un modèle de toutes les vertus. Elle était si pure qu’elle ignorait absolument ce qui peut blesser la pureté. Sur l’ordre de Dieu, elle jeûna pendant cinq ans au pain et à l’eau, sauf les dimanches, où elle usait des mets permis en Carême. Elle châtiait son corps par le cilice, les flagellations, le froid, le jeûne, les veilles, l’insuffisance du vêtement et par toutes sortes de mortifications.

Le feu de l’amour divin la brûlait à ce point que, ne pouvant le supporter, elle était obligée de se rafraîchir la poitrine avec de l’eau. Souvent ravie hors d’elle-même, Marie-Madeleine avait des extases prolongées et merveilleuses ; dans ces extases, elle pénétrait les mystères célestes, et recevait de Dieu des faveurs insignes. Ainsi fortifiée elle soutint un long combat contre les princes des ténèbres, en proie qu’elle fut à la sécheresse, à la désolation, abandonnée de tout le monde et tourmentée de tentations diverses : Dieu le permettant, pour qu’elle devint le modèle d’une invincible patience et de l’humilité la plus profonde.

Sa charité envers le prochain a été particulièrement remarquable : souvent elle passait des nuits sans dormir, soit pour accomplir les tâches de ses sœurs, soit pour servir celles qui étaient malades, et elle en a guéri plusieurs en suçant leurs ulcères. Elle déplorait amèrement que les infidèles et les pécheurs fussent en voie de perdition, et s’offrait à endurer tous les tourments pour leur salut. Une vertu héroïque l’ayant fait renoncer, bien des années avant sa mort, à toutes les délices dont le Ciel la comblait, elle répétait souvent : « Souffrir et non mourir ». Enfin, épuisée par une longue et douloureuse infirmité, elle alla se réunir à l’Époux, le vingt-cinq mai -mil six cent sept, à l’âge de quarante et un ans. De nombreux miracles accomplis avant et après sa mort l’ont rendue célèbre. Clément IX l’a inscrite au nombre des saintes Vierges, et son corps s’est jusqu’à présent conservé sans corruption.

http://deojuvante.forumactif.org/t918-sainte-marie-madeleine-de-pazzi#13219
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Message  gabrielle Ven 30 Mai 2014, 8:58 am

Le 30 mai

Saint Félix, pape et martyr

Dom Guéranger, l’Année Liturgique a écrit:Les saints papes de l’âge primitif apparaissent en groupe sur cette dernière partie du Cycle pascal. Aujourd’hui, c’est Félix Ier, un martyr de la persécution d’Aurélien au IIIe siècle. Le détail de ses actes ne s’est pas conservé ; nous savons seulement qu’il proclama le dogme de l’Incarnation avec une admirable précision dans une lettre à l’Église d’Alexandrie, dont un fragment fut lu avec éloge dans les deux conciles œcuméniques d’Éphèse et de Chalcédoine.

Un autre trait emprunté aux usages de l’Église de ces temps orageux nous montre le saint Pontife empressé à faire rendre aux saints martyrs l’honneur qui leur est dû. Il ordonna qu’on célébrerait le divin Sacrifice sur leurs tombeaux ; et l’Église pratique encore aujourd’hui un reste de cette prescription en exigeant que tous les autels, fixes ou portatifs, contiennent au moins quelques reliques des martyrs. Nous aurons occasion de revenir sur cet usage.

Vous avez imité dans sa mort votre Maître divin, ô saint Pontife ; car vous avez donné comme lui votre vie pour votre troupeau. Comme lui aussi vous sortirez vivant du tombeau, et votre âme bienheureuse viendra rejoindre ce corps qui a souffert la mort en témoignage de la vérité que vous annonciez dans Rome. Jésus est le premier-né entre les morts  ; après l’avoir suivi dans sa passion, vous le suivrez dans sa résurrection. Votre corps fut déposé dans ces souterrains glorieux que la piété de l’Église de votre temps décora du nom de Cimetières, qui signifie un lieu préparé pour le sommeil. Vous vous réveillerez, ô Félix, en ce grand jour où la Pâque recevra son dernier accomplissement ; priez afin que nous ayons part avec vous à la bienheureuse résurrection. Obtenez que les grâces de la solennité pascale se conservent en nous, et disposez nos cœurs à la visite de l’Esprit-Saint, qui confirme dans les âmes l’œuvre accomplie par le divin auteur du salut.

http://deojuvante.forumactif.org/t932-saint-felix-ier-martyr#13269

En France

Sainte Jeanne d'Arc

Obéissant aux avertissements divins, après avoir surmonté les difficultés d’un long voyage, elle arriva au château de Chinon, en Touraine, et, ayant convaincu le roi Charles de la vérité de sa mission divine, elle partit pour Orléans. En peu de jours, par un terrible assaut, elle infligea trois défaites aux ennemis, prit leurs places fortes et fit triompher son étendard. De là, après quelques faits de guerre où le secours de Dieu se manifesta de façon merveilleuse, elle conduisit Charles à Reims pour y recevoir l’onction du sacre royal. Elle ne pensa pas pour autant qu’elle devait se reposer ; mais comme elle avait reçu du ciel l’annonce que, par la permission de Dieu, elle devait tomber au pouvoir de l’ennemi, elle accepta de bon cœur ce qui devait nécessairement arriver.

Jeanne, faite prisonnière à Compiègne, vendue aux ennemis, bientôt conduite à Rouen, y fut traduite en jugement et accusée de toutes sortes de crimes, sauf de fautes contre la chasteté. Pour Jésus, elle supporta tout avec patience. Le procès ayant été conduit par des juges très corrompus, la vierge innocente et douce fut condamnée à la peine du feu. Ayant donc reçu le réconfort de la sainte Eucharistie qu’elle avait désirée si longtemps, les yeux tournés vers la croix et répétant très souvent le nom de Jésus, elle s’envola au ciel, le 30 mai, n’ayant pas encore accompli sa vingtième année. L’Église Romaine, qu’elle avait toujours aimée et à qui elle en avait souvent appelé, prit soin de la justifier de tout crime, sous le pontificat de Calixte III. Vers la fin du dix-neuvième siècle, Léon XIII permit d’introduire la cause de la Pucelle d’Orléans. Puis le Souverain Pontife Pie X la mit au rang des Bienheureuses, et Benoît XV au nombre des saintes Vierges. Enfin Pie XI, accédant aux vœux des évêques français, la déclara et institua patronne secondaire de la France, après la Très Sainte Vierge en son Assomption.



Hymne
Salut, Vierge au cœur viril,
patronne de la France !
En supportant de cruels tourments,
tu nous représentes l’image du Christ.

Lorsque, entendant les voix célestes,
remplie de la lumière de Jésus,
tu dévoiles les destins du pays,
les juges se taisent, pleins de crainte.

Étouffée par les flammes,
tu appelles Jésus, et embrassant
étroitement la croix, c’est vers lui que,
semblable à la candide colombe, tu t’envoles.

Admise parmi les chœurs bienheureux des Vierges,
aide tes concitoyens ;
que par ta prière, à chacun
soit donnée la couronne de gloire.

Louange soit au Père et au Fils,
honneur au Saint Paraclet,
qui blesse d’amour les cœurs
et réconforte les languissants. Amen.

http://deojuvante.forumactif.org/t192p45-sainte-jeanne-d-arc#13270
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Message  gabrielle Sam 31 Mai 2014, 8:09 am

Le 31 mai

Bienheureuse Marie Reine.

Sermon de saint Pierre Canisius Prêtre.

Pourquoi n’adresserions-nous pas à la très Sainte Vierge Marie le titre de Reine, à la suite de Damascène, d’Athanase et des autres, puisque son père David, roi illustre, aussi bien que son fils, Roi des rois et Seigneur des seigneurs dont l’empire est sans fin, reçoivent dans les Écritures la louange la plus éclatante ? Elle est reine, en outre, si nous la comparons à ceux qui, pareils à des rois, ont obtenu la royauté céleste avec le Christ, souverain Roi, à titre de cohéritiers et, selon la parole de l’Écriture, établis avec lui comme sur le même trône. Et elle est la Reine qui ne le cède à aucun des élus, mais elle l’emporte en dignité sur les Anges aussi bien que sur les hommes, d’autant plus que rien ne peut l’emporter sur elle en sublimité et en sainteté, puisque seule elle a le même Fils que Dieu le Père et que, n’ayant au-dessus d’elle que Dieu et le Christ, elle voit tout le reste au-dessous d’elle.

Le grand Athanase a dit de façon remarquable : Marie est tenue non seulement pour Mère de Dieu, mais encore, exactement et véritablement, pour Reine et Souveraine, puisque le Christ, né de cette Vierge Mère, demeure Dieu et Seigneur tout autant que Roi. C’est donc à cette Reine qu’on rapporte la parole du Psalmiste : La Reine s’est tenue à ta droite, dans son vêtement d’or. On a donc raison d’appeler Marie non seulement Reine du ciel, mais encore Reine des cieux, comme mère du Roi des Anges, comme amie et épouse du Roi des cieux. C’est donc bien toi, très auguste Reine, c’est toi, Mère très fidèle, ô Marie, que nul n’implore pieusement en vain, à qui tous les mortels sont liés par le souvenir éternel de tes bienfaits, c’est toi que je prie et supplie inlassablement et avec respect de vouloir bien ratifier et agréer tous les témoignages de ma dévotion envers toi, de daigner mesurer les faibles hommages que je te présente selon le zèle avec lequel ma volonté les offre, et de daigner les recommander à ton Fils tout-puissant.

De l’Encyclique du Pape Pie XII .

Les monuments de l’antiquité chrétienne, les prières de la liturgie, le sens religieux inné du peuple chrétien, les œuvres d’art, nous ont fourni des témoignages qui affirment l’excellence de la Vierge Mère de Dieu en sa dignité royale. Nous avons aussi prouvé que les raisons déduites par la théologie du trésor de la foi divine confirment pleinement cette vérité. De tant de témoignages cités, il se forme un concert dont l’écho résonne au loin pour célébrer le caractère suprême de la gloire royale de la Mère de Dieu et des hommes, « élevée désormais au royaume céleste au-dessus des chœurs angéliques. » ; Ayant acquis, après de mûres et longues réflexions, la conviction que de grands avantages en découleront pour l’Église si cette vérité solidement démontrée resplendit avec plus d’évidence aux yeux de tous, comme une lampe brille davantage posée sur son candélabre, par Notre Autorité Apostolique, Nous décrétons et instituons la Fête de Marie Reine que l’on célébrera chaque année dans le monde entier le 31 mai.(  Encyclique Ad cœli Reginam, du 11 octobre 1954. Institution de la fête.)

C’est cet Évangile que reprend sa Sainteté Pie XII comme argument théologique pour prouver que Marie est reine.

« L’argument principal sur lequel se fonde la dignité royale de Marie, déjà évident dans les textes de la tradition antique et dans la sainte liturgie, est sans aucun doute sa maternité divine. Dans les Livres Saints, en effet, on affirme du Fils qui sera engendré par la Vierge : « Il sera appelé Fils du Très-Haut et le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David, son père et il régnera dans la maison de Jacob éternellement, et son règne n’aura pas de fin » (Lc 1, 32-33).

En outre, Marie est proclamée « Mère du Seigneur » (par Élisabeth). Il s’en suit logiquement qu’elle-même est Reine, puisqu’elle a donné la vie à un Fils qui, même comme homme, était, à cause de l’union hypostatique de la nature humaine avec le Verbe, Roi et Seigneur de toutes choses » (Encycl. Ad cœli Reginam).

http://deojuvante.forumactif.org/t933-bienheureuse-marie-reine

Le même jour

Sainte Pétronille, vierge


Dom Guéranger, l’Année Liturgique a écrit:L’Église n’accorde qu’un souvenir à cette illustre vierge dans l’Office d’aujourd’hui ; mais nous ne laisserons pas de lui rendre nos hommages. Au douze de ce mois nous avons fêté la noble Flavia Domitilla, décorée de la double palme de la virginité et du martyre ; Aurélia Pétronilla paraît avoir appartenu comme elle à la race impériale des Flaviens. Les plus antiques traditions nous la recommandent comme la fille spirituelle du Prince des Apôtres ; et si elle n’eut pas la fortune de répandre son sang pour la foi du Christ comme Domitilla, elle offrit à l’Époux divin l’hommage suprême de la virginité. De très anciens documents nous apprennent qu’ayant été demandée en mariage par un patricien de Rome du nom de Flaccus, elle réclama trois jours pour réfléchir à la proposition. Son refuge fut auprès du Seigneur auquel elle s’était vouée ; et Flaccus s’étant présenté le troisième jour, trouva le palais dans le deuil, avec tout l’appareil des solennelles funérailles que l’on préparait pour la jeune vierge qui s’était envolée comme la colombe aux approches de l’oiseleur.

Au VIIIe siècle, le pape saint Paul Ier retira des Catacombes le corps de sainte Pétronille, qui reposait au Cimetière de Domitilla, sur la voie Ardéatine. On le trouva renfermé dans un sarcophage de marbre, dont le couvercle était orné de dauphins aux quatre angles. Paul le déposa dans une petite église qu’il éleva près du flanc méridional de la basilique vaticane.

La France a professé longtemps une tendre vénération pour sainte Pétronille. Pépin le Bref fit transporter à Rome sa fille Gisèle qui venait de naître, demandant qu’elle reçût le baptême des mains du pape saint Paul Ier près du tombeau de la noble vierge. L’église bâtie par ce pontife fut longtemps appelée la Chapelle des rois de France. Louis XI la fit restaurer et la dota richement, et son fils Charles VIII lui donna de nouvelles marques de sa munificence. Cette église, où l’on remarquait de nombreuses sépultures françaises, fut détruite au XVIe siècle par suite des dispositions que nécessitait la construction de la nouvelle basilique de Saint-Pierre, et le corps de sainte Pétronille fut transféré sous l’un des autels de la partie occidentale de ce temple auguste. Il ne convenait pas que la dépouille mortelle de l’illustre vierge fût éloignée de la Confession du Prince des Apôtres qui l’avait initiée à la foi, et préparée pour les noces éternelles.

Nous associons votre triomphe à nos joies pascales, ô fille de Pierre ! Nous vénérons à travers les siècles votre mémoire bénie. Vous avez dédaigné le monde avec ses délices et ses honneurs, et votre nom virginal se lit en tète des fastes de la sainte Église Romaine qui s’honore d’avoir été votre mère. Aidez-la maintenant de vos prières, et souvenez-vous aussi de la France, qui longtemps vous voua un culte fervent. Protégez tous ceux qui vous implorent, et donnez-nous de célébrer avec un saint enthousiasme les solennités qui se multiplient en ces jours.

http://deojuvante.forumactif.org/t934-sainte-petronille#13275
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Message  gabrielle Dim 01 Juin 2014, 7:48 am

Sainte Angèle Merici, vierge

La fête fut transférée au 1er juin lors de l’institution de la fête de la Bse Marie Reine en 1955.


Leçons des Matines avant 1960 a écrit:Angèle de Mérici naquit à Desenzano, petite ville des états de Venise, dans le diocèse de Vérone, sur les bords du lac de Garde. Issue de parents pieux, Angèle prit, dès son jeune âge, le plus grand soin du lis de sa virginité, qu’elle avait résolu de conserver toujours intact. Ayant en horreur toutes les parures féminines, elle ne négligea rien pour faire disparaître les charmes de son visage et la beauté de sa chevelure, afin de ne plaire qu’au céleste Époux des âmes. Devenue orpheline étant encore dans la fleur de l’adolescence, elle tenta de s’enfuir dans un désert pour y mener une vie plus austère, mais un de ses oncles l’empêcha de mettre ce dessein à exécution. Toutefois elle sut observer à la maison ce qu’il ne lui était pas permis de pratiquer dans la solitude. Outre un fréquent usage du cilice et de là discipline, elle ne mangeait un peu de viande que dans la maladie, ne prenait de vin qu’aux fêtes de la Nativité et de la Résurrection du Seigneur, et passait même plusieurs jours sans prendre aucune nourriture. Appliquée à la prière, elle prenait sur la terre nue un court et léger sommeil. Le démon, sous la forme d’un ange de lumière, ayant cherché à lui faire illusion, elle le reconnut aussitôt et le mit en fuite. Enfin, après avoir renoncé à son patrimoine, et adopté l’habit et la règle du tiers ordre de saint François, elle joignit la pauvreté évangélique au mérite de la virginité.

Elle ne négligea aucun devoir de charité envers le prochain ; elle donnait aux pauvres, tout ce qui lui restait de la nourriture qu’elle avait mendiée ; on la voyait empressée à soigner les malades. Angèle parcourut, non sans réputation de sainteté, un grand nombre de localités, consolant les affligés, réconciliant les ennemis, retirant de grands pécheurs de la fange du vice. Très fréquemment réconfortée par le pain des Anges, unique objet de son avidité, elle était transportée en Dieu par un si grand amour, que bien souvent on l’a trouvée ravie hors de ses sens. Elle visita avec une piété profonde les lieux saints de Palestine. Pendant ce voyage, ayant perdu la vue en touchant aux rivages de l’île de Candie, elle l’y recouvra au retour et échappa, miraculeusement aussi, aux mains des barbares et à l’imminence d’un naufrage. Elle se rendit enfin à Rome, sous le pontificat de Clément VII, dans le but de vénérer la pierre ferme de l’Église, et avec le vif désir de gagner les abondantes indulgences du jubilé. Le souverain Pontife, dans un entretien avec Angèle, remarqua sa sainteté, et il en parla avec de très grands éloges ; ce fut seulement après avoir reconnu que le Ciel l’appelait ailleurs, qu’il lui permit de quitter Rome.

Étant revenue à Brescia, où elle se logea près l’église de Sainte-Afre, Angèle institua dans cette ville, sur l’ordre d’une voix céleste qui s’était fait entendre dans une vision, une nouvelle société de vierges, avec une discipline particulière et des règles empreintes de sainteté, mettant cet institut sous le patronage de sainte Ursule, chef invincible d’une armée de vierges. Peu avant de mourir, elle prédit que cet institut se perpétuerait. Enfin, presque septuagénaire, comblée de mérites, elle s’envola au ciel, le six des calendes de février de l’an mil cinq cent quarante. Son corps, que l’on garda trente jours avant de l’inhumer, demeura flexible et conserva les apparences de la vie. Il fut déposé dans l’église de Sainte-Afre, parmi les autres reliques des Saints qui s’y trouvent en grand nombre. Plusieurs miracles se produisirent aussitôt sur son tombeau. Le bruit s’en étant répandu, non seulement à Brescia et à Desenzano, mais ailleurs encore, on commença à donner à Angèle le nom de Bienheureuse et à placer son image sur les autels. Saint Charles Borromée lui-même, peu d’années après la mort de la servante de Dieu, affirma publiquement à Brescia qu’elle méritait d’être mise par le Saint-Siège au nombre des saintes Vierges. Clément XIII ratifia et confirma par un décret ce culte populaire, approuvé déjà par plusieurs Évêques, et encouragé par de nombreux induits des souverains Pontifes. Enfin, après de nouveaux miracles régulièrement constatés, Pie VII, dans la solennelle canonisation qu’il fit en la basilique Vaticane, le vingt-quatre mai mil huit cent sept, inscrivit Angèle sur la liste des saintes Vierges.

http://deojuvante.forumactif.org/t502-sainte-angele-de-merici#5934
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Message  gabrielle Lun 02 Juin 2014, 7:56 am

Le 2 juin

Les saints martyrs Marcellin et Pierre et Saint Érasme, évêque et martyr.


Leçon des Matines avant 1960 a écrit: L’exorciste Pierre, mis en prison, sous l’empereur Dioclétien, par le juge Sérénus, pour avoir confessé la foi chrétienne, délivra du démon qui l’agitait, Pauline, fille d’Artémius, directeur de la prison. Frappés de ce prodige, le père et la mère de la jeune fille, toute sa famille et les voisins qui étaient accourus, embrassèrent la religion de Jésus-Christ. Pierre les amena au Prêtre Marcellin qui les baptisa tous. A cette nouvelle, Sérénus fit comparaître devant lui Pierre et Marcellin, les reprit durement, et joignit les menaces et l’intimidation à la sévérité de ses reproches pour les amener à renoncer au Christ. Marcellin lui ayant répondu avec une assurance toute chrétienne, le juge ordonna de le frapper à coups de poing, de le séparer de Pierre, de l’enfermer nu, sans nourriture et sans lumière, dans un cachot jonché de fragments de verre. Par son ordre aussi, Pierre fut à son tour étroitement enchaîné. Mais ces tourments ne faisant qu’accroître en tous deux la foi et le courage, ils persévérèrent dans leur confession ; et condamnés à avoir la tête tranchée, ils rendirent ainsi à Jésus-Christ un témoignage éclatant. Dans la Campanie, sous l’empire de Dioclétien et de Maximien, l’Évêque Érasme fut frappé avec des fouets garnis de plomb et à coup de bâton, on le plongea ensuite dans la résine, le plomb fondu, la poix brûlante, la cire et l’huile bouillantes ; mais il échappa sain et sauf à tous ces supplices, et ce miracle convertit un grand nombre de personnes à la foi du Christ. Ramené de nouveau en prison, et chargé de lourdes chaînes de fer, Érasme fut miraculeusement délivré par un Ange. Maximien lui fit encore subir à Formies divers autres supplices, entr’autres, il ordonna de le revêtir d’une tunique d’airain rougie au feu ; mais avec le secours de Dieu, le saint Martyr surmonta ces nouveaux tourments. Enfin, après avoir confirmé dans la foi ou converti un grand nombre de personnes, il obtint la palme d’un illustre martyre.

Cardinal Schuster, Liber Sacramentorum a écrit:Le pape Damase, en des vers célèbres, raconte qu’il a appris, encore enfant, les détails du supplice des deux saints ; il les tenait du bourreau lui-même qui les avait décapités :

MARCELLINE • TVOS • PARITER • PETRE • NOSSE • TRIVMPHOS
PERCVSSOR • RETVLIT • DAMASO • MIHI • CVM • PVER • ESSEM
HÆC • SIBI • CARNIFICEM • RABIDVM • MANDATA • DEDISSE
SENTIBVS • IN • MEDIIS • VESTRA • VT • TVNC • COLLA • SECARET
NE • TVMVLVM • VESTRVM • QVISQVAM • COGNOSCERE • POSSET
VOS • ALACRES • VESTRIS • MANIBVS • MVNDASSE • SEPVLCRA
CANDIDVLO • OCCVLTE • POSTQVAM • IACVISSE • SVB • ANTRO
POSTEA • COMMONITAM • VESTRA • PIETATE • LVCILLAM
HIC • PLACVISSE • MAGIS • SANCTISSIMA • CONDERE • MEMBRA

« O Marcellin, et vous aussi, ô Pierre, contemplez vos triomphes. Quand j’étais encore enfant, le bourreau lui-même me rapporta qu’il avait reçu l’ordre du cruel tyran de vous couper la tête au milieu d’une forêt, afin que personne ne pût ensuite connaître le lieu de votre sépulture. Vous, alors, de vos mains, purifiâtes votre tombe avec diligence. Cependant, après avoir reposé quelque temps ignorés dans la grotte purifiée par vous, vous daignâtes en avertir Lucilla, qui préféra déposer ici votre dépouille sacrée. »

http://deojuvante.forumactif.org/t935-saint-erasmeeveque-et-martyr#13277
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Message  gabrielle Mer 04 Juin 2014, 7:59 am

Le 4 juin

Saint François de Caracciolo

Leçons des Matines avant 1960 a écrit:François, appelé d’abord Ascanio, naquit à Santa-Maria-de-Villa dans les Abruzzes, de la noble famille des Caracciolo. Dès ses premières années, il se fit remarquer par une vive piété. Encore adolescent, il résolut, pendant une grave maladie, de s’attacher entièrement au service de Dieu et du prochain. Il partit pour Naples, se prépara au sacerdoce, et s’étant inscrit dans une pieuse confrérie, se livra à la contemplation et à l’œuvre du salut des pécheurs ; il se dévouait aussi à exhorter les condamnés à mort. Il arriva qu’une lettre destinée à un autre lui fut remise par erreur ; lettre dont les pieux auteurs, Jean Augustin Adorno et Fabrice Caracciolo, appelaient le destinataire à fonder un nouvel institut religieux. Frappé de ce fait étrange, et admirant les desseins de la volonté divine, Ascanio se joignit à eux avec empressement. S’étant retirés dans une solitude des Camaldules, ils y arrêtèrent les règles du nouvel Ordre ; et venus à Rome, ils en obtinrent la confirmation du Pape Sixte-Quint, qui voulut qu’on les appelât Clercs réguliers mineurs. Ils ajoutèrent aux trois vœux ordinaires celui de ne point rechercher les dignités.

Ascanio Caracciolo, en faisant sa profession solennelle, prit le nom de François, à cause de sa dévotion particulière à saint François d’Assise. Adorno étant mort deux ans après, François fut mis malgré lui à la tête de tout l’Ordre ; et dans cette charge, donna de très beaux exemples de toutes les vertus. Plein de sollicitude pour le développement de son Ordre, il demandait de tout son cœur à Dieu cette grâce, par des prières, des larmes et des mortifications continuelles. Dans ce but, il se rendit trois fois en Espagne vêtu en pèlerin, et mendiant sa nourriture de porte en porte. Il eut à supporter en chemin les épreuves les plus pénibles, mais ressentit d’une façon merveilleuse l’appui du Tout-Puissant : grâce à sa prière, le navire qui le portait fut préservé d’un naufrage imminent. Pour arriver à ses fins dans ce royaume, il eut beaucoup à travailler et à souffrir ; mais ayant surmonté l’opposition de ses ennemis avec une force d’âme singulière, la renommée de sa sainteté et la munificence des rois catholiques Philippe II et Philippe III, l’aidèrent à fonder plusieurs maisons de son Ordre ; ce qu’il fit en Italie avec le même succès.

François excella tellement dans l’humilité, qu’arrivé à Rome et reçu dans un hospice de pauvres, il choisit un lépreux pour compagnon, et refusa constamment les dignités ecclésiastiques que Paul V lui offrait. Il conserva toujours intacte sa virginité, et gagna même à Jésus-Christ des femmes qui avaient eu l’impudence de tendre des pièges à sa chasteté. Brûlant d’un ardent amour pour le divin mystère de l’Eucharistie, il passait des nuits presque entières en adoration devant le Saint-Sacrement et voulut que ce pieux exercice fût perpétuellement pratiqué dans son Ordre, comme en étant la marque distinctive. Il favorisa de tout son pouvoir le culte de la Vierge Mère de Dieu. Sa charité envers le prochain était des plus vives. Il eut en partage le don de prophétie et celui de scruter les cœurs. A l’âge de quarante-quatre ans, se trouvant un jour en prière dans la sainte maison de Lorette, il eut connaissance de sa fin prochaine et se dirigea aussitôt vers les Abruzzes ; arrivé dans le bourg d’Agnoni, il fut pris d’une fièvre mortelle, chez les disciples de saint Philippe de Néri. Après avoir reçu avec une très grande dévotion les sacrements de l’Église, il s’endormit paisiblement dans le Seigneur, la veille des nones de juin de l’an mil six cent huit, en la vigile de la fête du Corps du Christ. Sa sainte dépouille fut transportée à Naples, et inhumée avec honneur dans l’église de Sainte-Marie-Majeure, où il avait jeté les premiers fondements de son Ordre. Plus tard, l’éclat de ses miracles détermina le souverain Pontife Clément XIV à l’inscrire solennellement au nombre des Bienheureux. De nouveaux prodiges ayant éclaté, Pie VII le mit au nombre des Saints en mil huit cent sept.

http://deojuvante.forumactif.org/t936-saint-francois-de-caracciolo#13278
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Message  gabrielle Jeu 05 Juin 2014, 8:48 am

Le 5 juin

Saint Boniface, évêque et martyr

Leçons des Matines avant 1960 a écrit:Boniface, nommé d’abord Winfrid, naquit en Angleterre, à la fin du septième siècle. Dès son enfance, il n’eut que de l’éloignement pour le monde, et tourna ses vœux vers la vie monastique. Son père ayant tenté vainement de changer sa résolution en faisant valoir à ses yeux les attraits du siècle, il entra dans un monastère, et, sous la direction du bienheureux Wolfard, se forma à toute espèce de vertus et de sciences. A l’âge de trente ans il reçut le caractère sacerdotal. Prédicateur assidu de la parole divine, il n’était animé, dans cette fonction, que du désir de gagner des âmes. Ayant à cœur de voir s’étendre le règne de Jésus-Christ, il ne cessait de pleurer en pensant à la multitude de barbares qui, plongés dans l’ignorance, étaient asservis au démon. Comme ce zèle des âmes s’accroissait de jour en jour avec une ardeur inextinguible, il consulta la volonté divine par des prières accompagnées de larmes, et obtint du supérieur du monastère la permission de partir pour les rivages de la Germanie.

Quittant l’Angleterre en bateau avec deux compagnons, il vint à la ville de Doreste en Frise ; mais comme une guerre très violente s’était déclarée entre Radbod, roi des Frisons, et Charles Martel, il prêcha l’Évangile sans résultat ; il revint donc en Angleterre, et retourna dans son monastère, au gouvernement duquel on l’éleva malgré lui. Deux ans après, il abdiqua sa charge du consentement de l’Évêque de Winchester, et partit pour Rome, afin que l’autorité apostolique le déléguât à la conversion des Gentils. Arrivé à Rome, Grégoire II le reçut avec bonté et changea son nom de Winfrid en celui de Boniface. Envoyé en Germanie, il annonça le Christ aux peuples de la Thuringe et de la Saxe ; et comme pendant ce temps-là le roi des Frisons, Radbod, ennemi acharné du nom chrétien, était mort, Boniface se dirigea de nouveau vers la Frise, où, en compagnie de saint Willibrod, il prêcha durant trois ans l’Évangile avec tant de fruit, que, les statues des idoles ayant été détruites, d’innombrables églises furent élevées au vrai Dieu.

Sollicité par saint Willibrod pour qu’il acceptât la dignité épiscopale, il s’y refusa afin de travailler plus librement et plus activement au salut des infidèles. S’étant avancé en Germanie, il détourna plusieurs milliers de Hessois du culte du démon. Appelé à Rome par le Pape Grégoire, il fut sacré Évêque, après avoir fait une admirable profession de foi. De là, il retourna vers les peuples germains et délivra presque entièrement la Hesse et la Thuringe des restes de l’idolâtrie. De si grand mérites valurent à Boniface d’être élevé par Grégoire III à la dignité archiépiscopale. S’étant rendu à Rome pour la troisième fois, il fut nommé par le souverain Pontife légat du Siège apostolique. Revêtu de cette autorité, il fonda quatre évêchés et réunit plusieurs synodes, parmi lesquels le mémorable concile de Leptines, dans le diocèse de Cambrai, en Belgique, et contribua alors puissamment à augmenter la foi parmi les Belges. Créé Archevêque de Mayence par le Pape Zacharie, il sacra par l’ordre du même Pontife, Pépin, roi des Francs. Après la mort de saint Willibrod, l’Église d’Utrecht lui fut confiée et il la gouverna d’abord par l’intermédiaire d’Eoban, ensuite par lui-même, lorsque, déchargé de l’Église de Mayence, il vint se fixer à Utrecht. Les Frisons étant retombés dans l’idolâtrie, il entreprit de nouveau de leur prêcher l’Évangile. Comme il était occupé de ce devoir pastoral, des hommes barbares et impies l’attaquèrent aux bords de la Burda. Enveloppé dans un sanglant massacre avec Eoban, associé à son épiscopat, et beaucoup d’autres, il eut comme eux les honneurs de la palme du martyre. Le corps de saint Boniface fut transporté à Mayence, puis enseveli, comme il l’avait demandé de son vivant, dans le monastère de Fulde, fondé par lui et devenu illustre par les nombreux miracles de ce Saint. Le souverain Pontife Pie IX a étendu son Office et sa Messe à l’Église universelle.

http://deojuvante.forumactif.org/t937-saint-boniface-eveque-et-martyr#13279

Vie de Saint Boniface complète ici, travail d'Arthur.

https://messe.forumactif.org/t1341-saint-boniface
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Message  gabrielle Ven 06 Juin 2014, 6:46 am

Le 6 juin

Saint Norbert, évêque et confesseur


Leçons des Matines avant 1960 a écrit:Norbert, issu de très nobles parents, reçut dans sa jeunesse une éducation distinguée. Placé ensuite à la cour même de l’empereur, il méprisa les attraits du monde et désira s’enrôler dans la milice ecclésiastique. Ayant été initié aux saints ordres, il ne voulut plus porter de vêtements qui sentissent la mollesse ou la somptuosité et, couvert d’une melote, se donna tout entier à la prédication de la parole de Dieu. Après avoir renoncé à des prébendes assez importantes et distribué son patrimoine aux pauvres, il commença un genre de vie d’une austérité remarquable, ne faisant par jour qu’un seul repas, le soir, et cela avec les seuls aliments permis pendant le carême, marchant nu-pieds et portant des vêtements en lambeaux, malgré les rigueurs de l’hiver. Ainsi puissant en œuvres et en paroles, il ramena quantité d’hérétiques à la foi, de pécheurs à la pénitence, d’ennemis à la paix et à la concorde.

Comme il était à Laon, l’Évêque le pria de ne pas s’éloigner de son diocèse. S’étant alors choisi une retraite dans un lieu désert appelé Prémontré, et après y avoir réuni treize compagnons, il institua l’Ordre de Prémontré pour lequel, dans une vision miraculeuse, saint Augustin lui donna une règle. La renommée de sa sainteté se répandait de plus en plus et un grand nombre de disciples venant à lui tous les jours, son Ordre fut confirmé par Honorius II et d’autres Papes ; il construisit de nombreux monastères et son institut se propagea d’une façon admirable.

Appelé à Anvers, il y détruisit la détestable hérésie de Tanquelin. Son esprit prophétique et ses miracles le rendirent célèbre. Finalement, ayant été élevé, malgré sa résistance, sur le siège archiépiscopal de Magdebourg, il s’y montra ferme à défendre la discipline ecclésiastique et particulièrement le célibat des Prêtres. Au concile de Reims, il seconda singulièrement Innocent II, et s’étant rendu à Rome avec d’autres Évêques, il réprima le schisme de Pierre de Léon. Enfin cet homme de Dieu, plein de l’Esprit-Saint et chargé de mérites, s’endormit dans le Seigneur à Magdebourg, l’an du salut mil cent trente-quatre, le six juin.

http://deojuvante.forumactif.org/t938-saint-norbert-eveque-et-martyr#13281
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Message  Roger Boivin Ven 06 Juin 2014, 10:53 am


L'hérésie de Tanquelin :


[..] Un laïque nommé Tanquelin ou Tanquelme prêcha dans la Belgique les erreurs les plus monstrueuses. Il enseignait que les sacrements de l'Église catholique étaient des abominations; que les prêtres, les évêques et le pape même n'étaient rien et n'avaient rien de plus que les laïques; que l'Église n'était renfermée que dans ses disciples, et qu'il ne fallait pas payer la dîme. Il s'appliqua d'abord à gagner les femmes, et par leur moyen séduisit bientôt les maris. Le libertinage le plus honteux était le fruit et souvent l'amorce de la séduction. Car les personnes du sexe qu'il avait gagnées devenaient bientôt les victimes de sa passion, et se croyaient fort honorées de l'amour du prétendu prophète (2). Les esprits étaient tellement fascinés que ce malheureux abusait des filles en présence de leurs mères, et des femmes en présence de leurs maris, sans que de part ou d'autre on parût le trouver mauvais.

Il ne prêcha d'abord que dans les ténèbres et en secret dans l'intérieur des maisons; mais quand il eut formé une secte qui pouvait le mettre en état de ne rien craindre des puissances, il parut en public escorté de trois mille hommes armés qui le suivaient partout. Splendidement vêtu!, la pompe qui l'entourait avait quelque chose de celle d'un roi, et quand il prêchait, on déployait son étendard, ses gardes avaient l'épée nue, frappant par cet appareil les yeux du peuple stupide, qui écoutait comme un ange de Dieu cet ange de Satan. Ces succès inspirèrent tant d'orgueil à Tanquelin que, s'égalant au Fils de Dieu, il disait que si Jésus-Christ était Dieu, parce qu'il avait le Saint-Esprit, lui aussi devait être reconnu pour Dieu, puisqu'il avait reçu la même plénitude de l'Esprit-Saint. Quelques-uns l'adorèrent en effet comme un Dieu, et il donnait lui-même l'eau dans laquelle il s'était baigné à boire aux malades, comme un remède salutaire au corps et à l'âme.

La libéralité pour les intérêts de la secte est la première vertu que les chefs de parti inspirent à leurs disciples. Les peuples séduits donnaient de grandes sommes à cet imposteur. Cependant comme elles ne suffisaient pas pour satisfaire son avidité, il eut recours à un stratagème aussi impie qu'insensé. Prêchant un jour à une grande foule de peuple, il fit mettre à côté de lui un tableau de la Ste Vierge, et, mettant sa main sur celle de l'image, il eut l'impudence de dire à la Mère de Dieu(l): « Vierge Marie, je vous prends aujourd'hui pour mon épouse. » Puis se tournant vers le peuple : « Voilà, dit-il, que j'ai épousé la Ste Vierge ; c'est à vous à fournir aux frais des fiançailles et des noces. » En même temps, ayant fait placer à côté de l'image deux troncs, [..]

Histoire de l'Eglise catholique en France, d'après les documents les plus ... - Par Jean-Nicolas Jäger - page 95 ( le lien que voici donne sur la page 97 ) :
http://books.google.ca/books?id=BHN4KDrtaEQC&pg=PA97&lpg=PA97&dq=l%27h%C3%A9r%C3%A9sie+de+Tanquelin&source=bl&ots=6I-L3lXCkR&sig=vKIwZuy9nEWxhInJuu56J27khC4&hl=fr&sa=X&ei=wNGRU8KpH8TJ8AGr5YHoDw&ved=0CEwQ6AEwCQ#v=onepage&q=l%27h%C3%A9r%C3%A9sie%20de%20Tanquelin&f=false

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Message  gabrielle Lun 09 Juin 2014, 8:22 am

Le 9 juin

Saints Prime et Félicien, martyrs

Dom Guéranger, l’Année Liturgique a écrit:Les roses et les lis alternent sans fin dans la couronne tressée, par les siècles à l’Épouse du Fils de Dieu. En ce monde qui le sait si peu, tout n’a qu’un but : donner dès ici-bas les attraits du ciel à l’Église, agencer sa parure pour l’éternité ; parure sublime, faite des vertus des saints, qui doit rendre l’élue du Verbe digne de s’asseoir à la droite de l’Époux au plus haut des cieux [1]. Le Cycle sacré, en sa révolution annuelle, nous donne l’image du travail incessant par lequel l’Esprit-Saint, diversifiant les mérites des serviteurs de Dieu, compose ainsi pour les noces éternelles l’admirable variété des ornements de l’Église dont ils sont les membres. Deux martyrs, empourprés de leur sang, viennent aujourd’hui relever la blancheur éclatante des œuvres de Norbert ; leur gloire est de celles que n’éclipse aucune autre ; mais ils n’en disposent pas moins nos yeux, par cette variété merveilleuse, à contempler délicieusement aussi la douce lumière que Marguerite, la perle de l’Écosse, projettera demain sur le monde.

Prime et Félicien, Romains opulents, étaient déjà parvenus à la maturité de l’âge, quand la voix du Seigneur se fit entendre à eux pour les retirer de la vanité des idoles. Frères par le sang, ils le devinrent plus encore par leur commune fidélité à l’appel de la grâce. Ensemble ils se montrèrent les intrépides soutiens des confesseurs du Christ, au milieu des atroces persécutions qui sévirent sur l’Église dans la seconde moitié du troisième siècle de notre ère. Un même combat devait aussi terminer leur vie ici-bas, et les engendrer le même jour au ciel. Ils méritèrent de devenir, dans leurs précieux restes, le trésor principal du célèbre sanctuaire consacré sur le mont Cœlius au premier des martyrs.

Vétérans des combats du Seigneur, apprenez-nous quelle force il convient d’apporter à tout âge au service de Dieu. Moins heureux que nous ne le sommes, vous connûtes tard l’Évangile et les richesses sans prix qu’il confère au chrétien. Mais votre jeunesse fut renouvelée comme celle de l’aigle au saint baptême [2], et durant trente années l’Esprit-Saint produisit en vous des fruits innombrables. Lorsqu’enfin, dans une extrême vieillesse, eut sonné l’heure du triomphe final, votre courage égala celui des plus valeureux combattants. C’était la prière alimentée par les paroles des psaumes qui soutenait en vous un tel héroïsme, ainsi qu’en témoignent les actes de votre martyre. Réveillez parmi nous la foi dans la parole de Dieu ; ses promesses nous feront, comme à vous, mépriser la vie présente. Rappelez la piété aux sources vraies qui fortifient rame, à la connaissance, à l’usage quotidien des formules sacrées qui rattachent si sûrement la terre au ciel d’où elles sont descendues.

1] Apoc. XIX, 7-8 ; Psalm. XLIV, 10.

[2] Psalm. CII, 5.


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Message  gabrielle Mar 10 Juin 2014, 7:29 am

Le 10 juin

Sainte Marguerite d'Écosse, reine et veuve.

Dom Guéranger, l’Année Liturgique a écrit:Une semaine s’est écoulée depuis le jour où, s’élevant de la terre de France dédiée au Christ par ses soins, Clotilde apprenait au monde le rôle réservé à la femme près du berceau des peuples. Avant le christianisme, l’homme, amoindri par le péché dans sa personne et dans sa vie sociale, ne connaissait pas la grandeur en ce point des intentions divines ; la philosophie et l’histoire ignoraient l’une et l’autre que la maternité pût s’élever jusqu’à ces hauteurs. Mais l’Esprit-Saint, donné aux hommes pour les instruire de toute vérité [1], théoriquement et pratiquement, multiplie depuis sa venue les exemples, afin de nous révéler l’ampleur merveilleuse du plan divin, la force et la suavité présidant ici comme partout aux conseils de l’éternelle Sagesse.

L’Écosse était chrétienne depuis longtemps déjà, lorsque Marguerite lui fut donnée, non pour l’amener au baptême, mais pour établir parmi ses peuplades diverses et trop souvent ennemies l’unité qui fait la nation. L’ancienne Calédonie, défendue par ses lacs, ses montagnes et ses fleuves, avait jusqu’à la fin de l’empire romain gardé son indépendance. Mais, inaccessible aux armées, elle était devenue le refuge des vaincus de toute race, des proscrits de toutes les époques. Les irruptions, qui s’arrêtaient à ses frontières, avaient été nombreuses et sans merci dans les provinces méridionales de la grande île britannique ; Bretons dépossédés, Saxons, Danois, envahisseurs chassés à leur tour et fuyant vers le nord, étaient venus successivement juxtaposer leurs mœurs à celles des premiers habitants, ajouter leurs rancunes mutuelles aux vieilles divisions des Pictes et des Scots. Mais du mal même le remède devait sortir. Dieu, pour montrer qu’il est le maître des révolutions aussi bien que des flots en furie, allait confier l’exécution de ses desseins miséricordieux sur l’Écosse aux bouleversements politiques et à la tempête.

Dans les premières années du XIe siècle, l’invasion danoise chassait du sol anglais les fils du dernier roi saxon, Edmond Côte de fer. L’apôtre couronné de la Hongrie, saint Etienne Ier, recevait à sa cour les petits-neveux d’Édouard le Martyr et donnait à l’aîné sa fille en mariage, tandis que le second s’alliait à la nièce de l’empereur saint Henri, le virginal époux de sainte Cunégonde. De cette dernière union naquirent deux filles : Christine qui se voua plus tard au Seigneur, Marguerite dont l’Église célèbre la gloire en ce jour, et un prince, Edgard Etheling, que les événements ramenèrent bientôt sur les marches du trône d’Angleterre. La royauté venait en effet de passer des princes danois à Édouard le Confesseur, oncle d’Edgard ; et l’angélique union du saint roi avec la douce Édith n’étant appelée à produire de fruits que pour le ciel, la couronne semblait devoir appartenir après lui par droit de naissance au frère de sainte Marguerite, son plus proche héritier. Nés dans l’exil, Edgard et ses sœurs virent donc enfin s’ouvrir pour eux la patrie. Mais peu après, la mort d’Édouard et la conquête normande bannissaient de nouveau la famille royale ; le navire qui devait reconduire sur le continent les augustes fugitifs était jeté par un ouragan sur les côtes d’Écosse. Edgard Etheling, malgré les efforts du parti saxon, ne devait jamais relever le trône de ses pères ; mais sa sainte sœur conquérait la terre où le naufrage, instrument de Dieu, l’avait portée.

Devenue l’épouse de Malcolm III, sa sereine influence assouplit les instincts farouches du fils de Duncan, et triompha de la barbarie trop dominante encore en ces contrées jusque-là séparées du reste du monde. Les habitants des hautes et des basses terres, réconciliés, suivaient leur douce souveraine dans les sentiers nouveaux qu’elle ouvrait devant eux à la lumière de l’Évangile. Les puissants se rapprochèrent du faible et du pauvre, et, déposant leur dureté de race, se laissèrent prendre aux charmes de la charité. La pénitence chrétienne reprit ses droits sur les instincts grossiers de la pure nature. La pratique des sacrements, remise en honneur, produisait ses fruits. Partout, dans l’Église et l’État, disparaissaient les abus. Tout le royaume n’était plus qu’une famille, dont Marguerite se disait à bon droit la mère ; car l’Écosse naissait par elle à la vraie civilisation. David Ier, inscrit comme sa mère au catalogue des Saints, achèvera l’œuvre commencée ; pendant ce temps, un autre enfant de Marguerite, également digne d’elle, sainte Mathilde d’Écosse, épouse d’Henri Ier fils de Guillaume de Normandie, mettra fin sur le sol anglais aux rivalités persévérantes des conquérants et des vaincus par le mélange du sang des deux races.

Nous vous saluons, ô reine, digne des éloges que la postérité consacre aux plus illustres souveraines. Dans vos mains, la puissance a été l’instrument du salut des peuples. Votre passage a marqué pour l’Écosse le plein midi de la vraie lumière. Hier, en son Martyrologe, la sainte Église nous rappelait la mémoire de celui qui fut votre précurseur glorieux sur cette terre lointaine : au VIe siècle, Colomb-Kil, sortant de l’Irlande, y portait la foi. Mais le christianisme de ses habitants, comprimé par mille causes diverses dans son essor, n’avait point produit parmi eux tous ses effets civilisateurs. Une mère seule pouvait parfaire l’éducation surnaturelle de la nation. L’Esprit-Saint, qui vous avait choisie pour cette tâche, ô Marguerite, prépara votre maternité dans la tribulation et l’angoisse : ainsi avait-il procédé pour Clotilde ; ainsi fait-il pour toutes les mères. Combien mystérieuses et cachées n’apparaissent pas en votre personne les voies de l’éternelle Sagesse ! Cette naissance de proscrite loin du sol des aïeux, cette rentrée dans la patrie, suivie bientôt d’infortunes plus poignantes, cette tempête, enfin, qui vous jette dénuée de tout sur les rochers d’une terre inconnue : quel prudent de ce monde eût pressenti, dans une série de désastres pareils, la conduite d’une miséricordieuse providence faisant servir à ses plus suaves résolutions la violence combinée des hommes et des éléments ? Et pourtant, c’est ainsi que se formait en vous la femme forte [2], supérieure aux tromperies de la vie présente et fixée en Dieu, le seul bien que n’atteignent pas les révolutions de ce monde.

Loin de s’aigrir ou de se dessécher sous la souffrance, votre cœur, établi au-dessus des variations de cette terre à la vraie source de l’amour, y puisait toutes les prévoyances et tous les dévouements qui, sans autre préparation, vous tenaient à la hauteur de la mission qui devait être la vôtre. Ainsi fûtes-vous en toute vérité ce trésor qui mérite qu’on l’aille chercher jusqu’aux extrémités du monde, ce navire qui apporte des plages lointaines la nourriture et toutes les richesses au rivage où les vents l’ont poussé [3]. Heureuse votre patrie d’adoption, si jamais elle n’eût oublié vos enseignements et vos exemples ! Heureux vos descendants, si toujours ils s’étaient souvenus que le sang des Saints coulait dans leurs veines ! Digne de vous dans la mort, la dernière reine d’Écosse porta du moins sous la hache du bourreau une tête jusqu’au bout fidèle à son baptême. Mais on vit l’indigne fils de Marie Smart, par une politique aussi fausse que sacrilège, abandonner en même temps l’Église et sa mère. L’hérésie desséchait pour jamais la souche illustre d’où sortirent tant de rois, au moment où l’Angleterre et l’Écosse s’unissaient sous leur sceptre agrandi ; car la trahison consommée par Jacques Ier ne devait pas être rachetée devant Dieu par la fidélité de Jacques II à la foi de ses pères. O Marguerite, du ciel où votre trône est affermi pour les siècles sans fin, n’abandonnez ni l’Angleterre à qui vous appartenez par vos glorieux ancêtres, ni l’Écosse dont la protection spéciale vous reste confiée par l’Église de la terre. L’apôtre André partage avec vous les droits de ce puissant patronage. De concert avec lui, gardez les âmes restées fidèles, multipliez le nombre des retours à l’antique foi, et préparez pour un avenir prochain la rentrée du troupeau tout entier sous la houlette de l’unique Pasteur [4].

[1] Johan. XVI, 13.

[2] Prov. XXXI, 10-31.

[3] Ibid.

[4] Johan. X, 16.


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Message  gabrielle Mer 11 Juin 2014, 8:11 am

Le 11 juin

Saint Barnabé, apôtre

Lecture du saint Évangile selon saint Matthieu.

En ce temps-là : Jésus dit à ses disciples : Voici que je vous envoie comme des brebis au milieu des loups. Et le reste.

Homélie de saint Jean Chrysostome.

Après avoir banni tout souci du cœur de ses disciples, après les avoir armés du pouvoir d’opérer des miracles, après les avoir rendus étrangers à toutes les choses de ce monde, après les avoir délivrés de toute sollicitude temporelle, après les avoir faits comme de fer et de diamant, alors seulement le Sauveur leur annonce les maux auxquels ils vont être exposés. Bien des avantages résultaient de cette prédiction : premièrement, les Apôtres apprenaient ainsi à connaître la prescience extraordinaire de leur Maître ; en second lieu, nul d’entre eux ne pouvait dès lors attribuer des maux si pénibles à la faiblesse de Jésus ; de plus, ceux que ces maux devaient atteindre n’en seraient point troublés comme d’événements imprévus et inattendus ; enfin, ils étaient prémunis contre l’émotion excessive qu’ils pourraient ressentir lorsque Jésus leur en parlerait aux approches mêmes de sa passion.

Pour leur apprendre ensuite qu’il s’agit vraiment d’une guerre d’un genre nouveau, d’une bataille bien différente des batailles ordinaires, puisqu’il les envoie sans armes, avec un seul vêtement, sans chaussure, sans bâton, sans ceinture ni besace, et qu’il leur ordonne d’attendre leur nourriture des personnes qui les accueilleront, il ne se borne pas à ce qu’il vient de dire, il affirme une fois encore sa puissance inexprimable par ces paroles : Dans cette entreprise, montrez la douceur des brebis quoique vous ayez des loups à affronter ; vous ne marchez pas seulement contre des loups, mais vous allez même au milieu des loups. Avec la douceur des brebis, il veut qu’ils aient aussi la simplicité des colombes. C’est alors surtout que ma force éclatera, quand les loups seront vaincus par les brebis, lorsque celles-ci, aventurées au milieu de ces bêtes cruelles, déchirées par d’innombrables morsures, loin d’être dévorées, convertiront même leurs ennemis, en leur communiquant leur propre nature.

Et certes, changer les sentiments de ses ennemis, transformer leurs âmes, est un prodige beaucoup plus grand, beaucoup plus admirable que de les exterminer, surtout lorsque douze hommes suffisent à cette tâche, et que la terre entière est infestée de loups. Rougissons donc, nous qui faisons l’opposé et qui, avec la rage des loups, attaquons nos ennemis. Sans nul doute, tant que nous agirons en brebis, nous vaincrons ; si nombreux que soient les loups qui nous environnent, nous en viendrons à bout et nous en triompherons ; mais, si nous-mêmes, nous devenons des loups, nous serons vaincus, car alors il nous est retiré le secours du pasteur, qui fait paître, non pas des loups, mais des brebis.

http://deojuvante.forumactif.org/t941-saint-barnabe-apotre#13287
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Message  gabrielle Jeu 12 Juin 2014, 6:40 am

Le 12 juin

Saint Jean de Saint-Facond, confesseur



Leçons des Matines avant 1960 a écrit:Jean, issu d’une noble famille de Sahagun (Saint-Facond) en Espagne, fut obtenu de Dieu par les prières et les bonnes œuvres de ses pieux parents, restés longtemps sans enfant. Dès son jeune âge, il donna des signes remarquables de sa future sainteté. On le vit souvent adresser, d’un lieu élevé où il avait pris place, la parole aux autres enfants, pour les exhorter à la vertu et au culte de Dieu, ou pour apaiser leurs querelles. Confié, dans son pays même, aux moines bénédictins de Saint-Facond, il fut initié par eux aux premiers éléments des belles-lettres. Pendant qu’il s’appliquait à ces études, son père lui procura le bénéfice d’une paroisse ; mais le jeune homme ne voulut à aucun prix conserver les avantages de cette charge. Admis parmi les familiers de l’Évêque de Burgos, il devint son intime conseiller à cause de sa remarquable intégrité ; l’Évêque le fit prêtre et chanoine et lui donna de nombreux bénéfices. Mais Jean quitta le palais épiscopal pour servir Dieu plus paisiblement, et, renonçant à tous ses revenus ecclésiastiques, s’attacha à une petite chapelle, où tous les jours il célébrait la messe et parlait souvent des choses de Dieu, à la grande édification de ses auditeurs.

S’étant rendu plus tard à Salamanque pour y étudier, et ayant été reçu au célèbre collège de Saint-Barthélemy, il exerça le ministère sacerdotal de telle sorte que, tout en se livrant à ses chères études, il n’en était pas moins assidu aux pieuses assemblées. Tombé gravement malade, il fit vœu de s’imposer une discipline plus sévère ; et, pour accomplir ce vœu, donna d’abord à un pauvre presque nu le meilleur des deux seuls vêtements qu’il possédait, puis se rendit au monastère de Saint-Augustin, alors très florissant par sa sévère observance. Admis dans ce couvent, il surpassa les plus avancés par son obéissance, son abnégation, ses veilles et ses prières. On lui confia le soin de la cave, et il lui suffit de toucher un petit fût de vin pour en tirer pendant une année entière ce qui était nécessaire à tous les religieux. Au bout d’une année de noviciat, il reprit, sur l’ordre du préfet du couvent, le ministère de la prédication. Salamanque était alors déchirée à ce point par les factions, que toutes les lois divines et humaines y étaient confondues ; des massacres avaient lieu presque à chaque heure, les rues et les places, et même les églises, regorgeaient du sang de personnes de toutes conditions et principalement de la noblesse.

Tant par ses prédications que par des entretiens particuliers, Jean parvint à calmer les esprits, et ramena la tranquillité dans la ville. Ayant vivement blessé un haut personnage en lui reprochant sa cruauté envers ses inférieurs, celui-ci envoya pour ce motif deux cavaliers sur son passage pour le mettre à mort. Déjà ils s’approchaient de lui, quand Dieu permit qu’ils fussent saisis de stupeur et immobilisés ainsi que leurs chevaux, jusqu’à ce que, prosternés aux pieds du saint homme, ils eussent demandé grâce pour leur crime. Ce seigneur, frappé lui-même d’une terreur subite, désespérait déjà de survivre ; mais, ayant rappelé Jean et s’étant repenti de ce qu’il avait fait, il fut rendu à la santé. Une autre fois, des factieux qui poursuivaient Jean avec des bâtons eurent les bras paralysés et ne recouvrèrent leurs forces qu’après avoir imploré leur pardon. Pendant sa Messe, Jean voyait notre Seigneur présent, et s’abreuvait des célestes mystères à la source même de la divinité. Souvent il pénétrait les secrets des cœurs, et prédisait l’avenir avec une rare sagacité. La fille de son frère étant morte à l’âge de sept ans, il la ressuscita. Enfin, après avoir prédit le jour de sa mort et avoir reçu avec une grande dévotion les sacrements de l’Église, il rendit le dernier soupir. Après comme avant sa mort, de nombreux miracles firent éclater sa gloire. Ces miracles furent constatés selon les rites de l’Église, et Alexandre VIII l’inscrivit au nombre des Saints.

http://deojuvante.forumactif.org/t942-saint-jean-de-saint-facond-confesseur#13289

Ce même jour

Sts BASILIDE, CYRIN, NABOR et NAZAIRE, martyrs

Leçon des Matines avant 1960 a écrit: Basilide, Cyrin, Nabor et Nazaire, soldats romains, nobles par la naissance et illustres par la vertu, embrassèrent la religion chrétienne sous l’empire de Dioclétien. Comme ils prêchaient le Christ, Fils de Dieu, Aurélien, préfet de Rome, les fit saisir et les somma de sacrifier aux dieux ; ils méprisèrent ses ordres et on les jeta en prison. Pendant qu’ils priaient, soudain une très vive lumière remplit d’éclat la prison et brilla aux yeux de tous ceux qui s’y trouvaient. Marcellus, gardien de la prison, frappé de cette lumière céleste, crut en Jésus-Christ et beaucoup d’autres avec lui. Basilide et ses compagnons ayant été élargis par l’ordre de l’empereur Maximien, furent de nouveau chargés de chaînes après avoir été battus avec des scorpions, parce que, malgré la défense impériale, ils n’avaient à la bouche que le nom du Christ leur Dieu et Seigneur. Amenés aux pieds de l’empereur après sept jours d’incarcération, ils persistèrent à tourner en dérision les fausses divinités - et confesser avec constance Jésus-Christ leur Dieu. Condamnés à mort pour ce motif, ils eurent la tête tranchée. Leurs corps, jetés aux bêtes féroces, en furent respectés, et les Chrétiens les ensevelirent avec honneur.

http://deojuvante.forumactif.org/t943-saint-basillide-martyr#13290
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Message  gabrielle Ven 13 Juin 2014, 8:32 am

Le 13 juin

Saint Antoine de Padoue, confesseur et docteur

Dom Guéranger, l’Année Liturgique a écrit:Réjouis-toi, heureuse Padoue, riche d’un trésor sans prix [1] ! Antoine, en te léguant son corps, a plus fait pour ta gloire que les héros qui te fondèrent en ton site fortuné, que les docteurs de ton université fameuse. Cité chérie du Fils de Dieu, dans le siècle même qui le vit prendre chair au sein de la Vierge bénie, il envoyait Prosdocime t’annoncer sa venue ; et tout aussitôt, répondant aux soins de ce disciple de Pierre, ton sol fertile offrait au Seigneur Jésus la plus belle fleur de l’Italie dans ces premiers jours, la noble Justine, joignant aux parfums de sa virginité la pourpre du martyre : mère illustre, à qui tu devras de voir se reformer dans tes murs les phalanges monastiques présentement dispersées ; nouvelle Debbora, qui bientôt étendra sur Venise ta rivale son patronage glorieux, et, unissant sa force suppliante à la puissance du lion de saint Marc, obtiendra du Dieu des armées le salut de la chrétienté dans les eaux de Lépante. Aujourd’hui, comme si, ô Padoue, tes gloires natives ne suffisaient pas aux ambitions pour toi de l’éternelle Sagesse, voici que du fond de l’antique Ibérie, Lisbonne est contrainte de te céder sa perle la plus précieuse. Au milieu des troubles qui agitent l’Église et l’empire, dans la confusion qu’amène l’anarchie au sein des villes italiennes, Antoine et Justine partageront le soin de ta défense contre les tyrans ; l’Occident tout entier bénéficiera de cette alliance redoutable sur terre et sur mer aux ennemis de la paix et du nom chrétien. Combats nouveaux, qu’aime le Seigneur [2] ! Quand cessent de se montrer les forts en Israël, Dieu se lève et triomphe par les petits et les faibles. L’Église alors en paraît plus divine.

Le temps de Charlemagne n’est plus. L’œuvre de saint Léon III subsiste toujours ; mais les césars allemands ont trahi Rome, dont ils tenaient l’empire. L’homme ennemi, laissé libre, a semé l’ivraie dans le champ du Père de famille ; l’hérésie germe en divers lieux, le vice pullule ; et si les papes, aidés des moines, sont parvenus, en d’héroïques combats, à rejeter le désordre en dehors du sanctuaire, les peuples, exploités trop longtemps par des pasteurs vendus, restent sur la défiance, et se détachent maintenant de l’Église. Qui les ramènera ? Qui fera sur Satan cette nouvelle conquête du monde ? C’est alors que, toujours présent et vivant dans l’Église, l’Esprit de la Pentecôte suscite les fils de Dominique et de François. Milice nouvelle organisée pour des besoins nouveaux, ils se jettent dans l’arène, poursuivant l’hérésie dans ses repaires les plus secrets comme au grand jour, tonnant contre les vices des petits et des grands, combattant l’ignorance ; partout dans les campagnes et les villes ils se font écouter, déconcertant les faux docteurs tout à la fois par les arguments de la science et du miracle, se mêlant au peuple qu’ils subjuguent par la vue de leur héroïque détachement donné en spectacle au monde, et qu’ils rendent au Seigneur repentant et affermi, en l’enrôlant par foules compactes dans leurs tiers-ordres devenus en ces temps le refuge assuré de la vie chrétienne. Or, de tous les fils du patriarche d’Assise, le plus connu, le plus puissant devant les hommes et devant Dieu, est Antoine, que nous fêtons en ce jour.

Sa vie fut courte : à trente-cinq ans, il s’envolait au ciel. Mais ce petit nombre d’années n’avait pas empêché le Seigneur de préparer longuement son élu au ministère merveilleux qu’il devait remplir : tant il est vrai que, dans les hommes apostoliques, ce qui importe pour Dieu et doit faire d’eux l’instrument du salut d’un plus grand nombre d’âmes, est moins la durée du temps qu’ils pourront consacrer aux œuvres extérieures, que le degré de leur sanctification personnelle et leur docile abandon aux voies de la Providence. On dirait, pour Antoine, que l’éternelle Sagesse se plaît, jusqu’aux derniers temps de son existence, à déconcerter ses pensées. De ses vingt années de vie religieuse, il en passe dix chez les Chanoines réguliers, où, à quinze ans, l’appel divin a convié sa gracieuse innocence ; où, tout entière captivée par les splendeurs de la Liturgie, l’étude des saintes Lettres et le silence du cloître, son âme séraphique s’élève à des hauteurs qui le retiennent, pour jamais, semble-t-il, dans le secret de la face de Dieu. Soudain l’Esprit divin l’invite au martyre : et nous le voyons, laissant son cloître aimé, suivre les Frères Mineurs aux rivages où plusieurs d’entre eux ont déjà conquis la palme glorieuse. Mais le martyre qui l’attend est celui de l’amour ; malade, réduit à l’impuissance avant que son zèle ait pu rien tenter sur le sol africain, l’obéissance le rappelle en Espagne, et voici qu’une tempête le jette sur les côtes d’Italie.

On était dans les jours où, pour la troisième fois depuis la fondation de l’Ordre des Mineurs, François d’Assise réunissait autour de lui son admirable famille. Antoine, inconnu, perdu dans l’immense assemblée, vit les Frères à la fin du Chapitre recevoir chacun leur destination, sans que personne songeât à lui ; le descendant de l’illustre famille de Bouillon et des rois d’Asturies restait oublié dans ces assises de la sainte pauvreté. Au moment du départ, le ministre de la province de Bologne, remarquant l’isolement du jeune religieux dont personne ne semblait vouloir, l’admit par charité dans sa compagnie. A l’ermitage du Mont Saint-Paul, devenu sa résidence, on lui confia le soin d’aider à la cuisine et de balayer la maison, comme l’emploi qui semblait répondre le mieux à ses aptitudes. Durant ce temps, les chanoines de Saint-Augustin pleuraient toujours celui dont la noblesse, la science et la sainteté faisaient naguère la gloire de leur Ordre.

L’heure arriva pourtant, où la Providence s’était réservé de manifester Antoine au monde ; aussitôt, comme on l’avait dit du Sauveur lui-même, le monde entier se précipita sur ses pas [3]. Autour des chaires où prêchait l’humble Frère, ce ne furent que prodiges dans l’ordre de la nature et dans l’ordre de la grâce. A Rome il méritait le noble titre d’arche du Testament, en France celui de marteau des hérétiques. Il nous est impossible de suivre en tout sa trace lumineuse ; mais nous ne devons pas oublier qu’en effet, une part principale revient à notre patrie dans les quelques années de son puissant ministère.

Saint François avait grandement désiré évangéliser lui-même le beau pays de France, ravagé par l’odieuse hérésie ; il lui envoya du moins le plus cher de ses fils, sa vivante image. Ce que saint Dominique avait été dans la première croisade contre les Albigeois, Antoine le fut dans la seconde. C’est à Toulouse qu’a lieu le miracle de la mule affamée, qui laisse sa nourriture pour se prosterner devant l’Hostie sainte. De la Provence au Berry, les diverses provinces entendent sa parole ardente ; tandis que le ciel réconforte par de délicieuses faveurs son âme restée celle d’un enfant, au milieu de ses triomphes et de l’enivrement des multitudes. Dans une maison solitaire du Limousin, sous le regard de son hôte, c’est le saint Enfant Jésus, rayonnant d’une admirable beauté, qui descend dans ses bras et lui prodigue ses caresses en réclamant les siennes. Un jour d’Assomption qu’il était tout triste, au sujet de certain passage de l’Office d’alors peu favorable à l’entrée de la divine Mère au ciel en corps et en âme, Notre-Dame vient le consoler dans sa pauvre cellule, l’assure de la véritable doctrine, et le laisse ravi des charmes de son doux visage et de sa voix mélodieuse. A Montpellier, comme il prêchait dans une église de la ville au milieu d’un immense concours, il se rappelle qu’il est désigné pour chanter à l’heure même dans son couvent l’Alléluia de la Messe conventuelle ; il avait oublié de se faire remplacer ; profondément chagrin de cette omission involontaire, il incline la tête ; or, tandis que, penché sur le bord de la chaire, il semble dormir, ses Frères le voient paraître au chœur, et remplir son office ; après quoi, reprenant vie devant son auditoire, il achève avec éloquence le sermon commencé.

C’est dans cette même ville de Montpellier où il enseignait la théologie aux Frères, que son Commentaire des Psaumes ayant disparu, le voleur fut contraint par Satan lui-même à rapporter l’objet dont la perte causait au Saint les plus vifs regrets. Plusieurs voient dans ce fait l’origine de la dévotion qui reconnaît Antoine comme le patron des choses perdues : dévotion appuyée dès l’origine sur les miracles les plus éclatants, et que des grâces incessantes ont confirmée jusqu’à nos jours.

[1] Ant. festi ad Benedictus, ap. Minores.

[2] Judic. V, 8.

[3] Johan. XII, 19.

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Message  gabrielle Sam 14 Juin 2014, 9:10 am

Le 14 juin

Saint Basile le Grand, évêque, confesseur et docteur

Leçons des Matines avant 1960 a écrit: Basile, noble Cappadocien, après avoir étudié à Athènes les lettres profanes en compagnie de son intime ami Grégoire de Nazianze, acquit dans un monastère une connaissance admirable des sciences sacrées ; en peu de temps sa doctrine et sa sainteté furent telles, qu’on lui donna le surnom de Grand. Appelé à prêcher l’Évangile de Jésus-Christ dans le Pont, il ramena dans la voie du salut cette province qui s’était éloignée des habitudes chrétiennes. Eusèbe, Évêque de Césarée, se l’adjoignit bientôt pour instruire le peuple de cette ville, et Basile lui succéda sur ce siège. Il se montra l’ardent défenseur de la consubstantialité du Père et du Fils ; l’empereur Valens, irrité contre lui, fut vaincu par de tels miracles, qu’en dépit de sa volonté bien arrêtée de l’envoyer en exil, il dut abandonner son projet.

Étant sur le point de porter le décret de bannissement contre Basile, le siège où il voulait s’asseoir se brisa ; de trois roseaux qu’il prit pour écrire ce décret, aucun ne laissa couler l’encre ; et comme il n’en persistait pas moins dans la résolution de rédiger ce décret impie, sa main droite, énervée et toute tremblante, refusa d’obéir. Valens effrayé mit en pièces de ses deux mains le papier fatal. Pendant la nuit qu’on avait donnée à Basile pour délibérer, l’impératrice fut torturée de douleurs d’entrailles et son fils unique tomba gravement malade. L’empereur terrifié, reconnaissant son injustice, appela Basile ; en sa présence, l’enfant commença d’aller mieux, mais Valens ayant invité ensuite les hérétiques à voir le petit malade, il mourut peu après.

Basile était d’une abstinence et d’une continence admirables ; il se contentait d’une seule tunique et gardait un jeûne rigoureux. Assidu à la prière, il y employait souvent toute la nuit. Il garda une virginité perpétuelle. Dans les monastères qu’il fonda, la vie des moines fut réglée de telle sorte qu’elle réunit on ne peut mieux les avantages de la solitude et de l’action. Ses nombreux écrits sont pleins de science, et personne, au témoignage de Grégoire de Nazianze, n’expliqua les Livres saints avec plus d’abondance et de vérité. Sa mort arriva le premier janvier ; n’ayant vécu que par l’esprit, il semblait ne garder de son corps que les os et la peau.

http://deojuvante.forumactif.org/t944-saint-basile-le-grand-confesseur-et-docteur#13292


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Message  gabrielle Dim 15 Juin 2014, 8:04 am

Le 15 juin

Sts VITE (GUY), MODESTE et CRESCENCE


Leçon des Matines avant 1960 a écrit:Vite fut baptisé tout enfant à l’insu de son père, qui, l’ayant appris, n’omit rien pour détacher son fils de la religion chrétienne ; et comme l’enfant demeurait inébranlable, il le livra au juge Valérien pour être battu de verges ; Vite persistant néanmoins dans sa résolution, on le rendit à son père. Pendant que celui-ci cherchait de plus grands châtiments, le jeune Vite, averti par un Ange et conduit par Modeste et Crescence, qui l’avaient élevé, gagna une terre étrangère. Là, sa sainteté arriva à un tel éclat, que sa renommée parvint jusqu’à Dioclétien. L’empereur, qui avait un fils tourmenté par le démon, appela le Saint pour l’en délivrer ; mais, cette délivrance une fois obtenue, le prince ingrat tenta, par l’offre des plus grandes récompenses, d’amener le libérateur de son fils au culte des faux dieux, et, ne pouvant y réussir, il le fit jeter en prison, chargé de chaînes, avec Modeste et Crescence. Les trouvant plus inébranlables que jamais, l’empereur donna l’ordre de les plonger dans une chaudière remplie de plomb fondu, de poix et de résine embrasée ; comme les trois enfants hébreux, ils y chantèrent des hymnes au Seigneur. On les en retira pour les jeter à un lion ; mais le lion se coucha devant eux et lécha leurs pieds. Enflammé de colère de voir la foule touchée par ce miracle, Dioclétien les fit étendre sur le chevalet, où leurs membres furent mis en pièces et leurs os rompus. Au même moment se produisirent des éclairs, du tonnerre et de grands tremblements de terre qui renversèrent les temples des dieux et tuèrent beaucoup de monde. Une femme noble, appelée Florence, recueillit les restes des Martyrs et, les ayant embaumés de parfums, les ensevelit honorablement.

http://deojuvante.forumactif.org/t945-sts-vite-guy-modeste-et-crescence#13293
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Message  gabrielle Mer 18 Juin 2014, 9:04 am

Le 18 juin

Saint Ephrem, diacre, confesseur et docteur

Leçons des Matines avant 1960 a écrit: Éphrem de nationalité syrienne naquit à Nisibi, ville de Mésopotamie. Son père, qui était prêtre des idoles en même temps qu’il s’adonnait aux travaux des champs le chassa de sa demeure. Il était alors jeune encore, et il se rendit chez l’évêque saint Jacques de qui il reçut le baptême. Il fit en peu de temps de tels progrès dans la sainteté et dans la science, qu’il ne tarda pas à être chargé d’enseigner dans la florissante école de Nisibi. Après la mort de l’évêque Jacques, les Perses s’étant emparés de Nisibi, Éphrem partit pour Édesse : il y demeura quelque temps parmi les moines de la montagne, puis, pour se soustraire à des visites trop nombreuses, embrassa la vie érémitique. Ordonné diacre de l’Église d’Édesse et refusant par humilité le sacerdoce, il brilla de l’éclat de toutes les vertus et s’appliqua à acquérir, par la vraie pratique de la sagesse, la piété et la religion. Fixant en Dieu seul toute son espérance, il dédaignait tout ce qui est humain et éphémère, et aspirait assidûment à ce qui est divin et éternel.

Une inspiration divine le conduisit à Césarée, en Cappadoce. Là il rencontra Basile le porte-parole de l’Église, et tous deux se lièrent d’une heureuse amitié. A cette époque, d’innombrables erreurs assaillaient l’Église de Dieu. Pour les réfuter et pour expliquer avec soin les mystères de Notre-Seigneur Jésus-Christ, Éphrem publia de nombreux travaux écrits en syrien et presque tous traduits en grec ; saint Jérôme atteste qu’il s’acquit ainsi une telle célébrité que, dans certaines églises, on faisait la lecture publique de ses écrits après celle des Saintes Écritures.

Ces publications, pleines d’une doctrine si lumineuse, méritèrent à ce grand Saint que, de son vivant déjà, on l’honora comme un Docteur de l’Église. Il composa aussi des hymnes poétiques en l’honneur de la Très Sainte Vierge Marie et des Saints, ce qui lui valut d’être justement appelé par les Syriens, la cithare du Saint-Esprit, et se fit surtout remarquer par son extraordinaire et tendre dévotion à la Vierge immaculée. Il mourut plein de mérites à Édesse, en Mésopotamie, le quatorze des calendes de juillet, sous le règne de Valens. Cédant aux instances de nombreux Cardinaux, Patriarches, Archevêques, Évêques, abbés et familles religieuses, le Pape Benoît XV, après avoir pris l’avis de la Sacrée Congrégation des Rites, le déclara Docteur de l’Église universelle.

http://deojuvante.forumactif.org/t582-saint-ephrem#7442
Le même jour

Sts Marc et Marcellien, martyrs



Dom Guéranger, l’Année Liturgique a écrit:Nous connaissons déjà les athlètes généreux dont la victoire excite aujourd’hui l’allégresse de l’Église. Dans le récit qu’elle consacre le 20 janvier à son grand martyr et défenseur saint Sébastien, Marc et Marcellien apparaissent comme la plus illustre conquête du vaillant chef des cohortes prétoriennes. D’autres héros, gagnés au Christ par son zèle intrépide, remplissent de leurs noms les fastes sacrés du Martyrologe ; mais c’est à l’occasion des deux chevaliers romains dont ce jour rappelle le triomphe, que Sébastien, préparant par l’apostolat son propre martyre, engendra au Seigneur tant de valeureux chrétiens qui forment autour de lui une phalange glorieuse.

La captivité, les tourments pour la foi, la condamnation à mort, n’avaient point ébranlé le courage des deux frères. Une épreuve plus terrible leur était réservée, dans le spectacle de la désolation où cette sentence plongea tous ceux qu’ils aimaient sur la terre ; leur famille, qui n’était point chrétienne, n’avait pas assez de larmes pour déplorer un tel sort. Le père, la mère, chargés d’années, les femmes des confesseurs amenant avec elles leurs petits enfants, reprochaient aux soldats du Christ l’abandon où leur mort allait les réduire tous. Sébastien, qui profitait des libertés que lui donnait son titre pour fortifier les chrétiens dans les prisons, était présent à la scène ; son noble cœur comprit l’affreux combat livré dans ces âmes que rien de personnel n’avait pu émouvoir. Allant lui-même au-devant de la mort en se révélant chrétien dans une telle circonstance, il raffermit les martyrs. Dieu donna en outre une efficacité si grande à ses paroles, qu’elles convertirent tous les païens présents. Marc et Marcellien eurent la joie de voir ceux dont les plaintes déchirantes avaient tout à l’heure un si douloureux retentissement dans leurs âmes, applaudir maintenant à leur constance et demander le baptême. Aussi montrèrent-ils un bonheur sans mélange dans le redoutable supplice qui ouvrit devant eux le ciel, et que raconte leur courte Légende.

L’Esprit-Saint vous remplissait de sa force, glorieux martyrs ; et l’amour qu’il versait dans vos cœurs changeait en délices des tourments qui effraient notre faible courage. Mais combien peu, en effet, devaient compter pour vous les souffrances de ce corps périssable, après avoir triomphé des tortures de l’âme ! La désolation de ceux que vous aimiez plus que la vie, et qu’il vous fallait laisser dans un désespoir en apparence sans issue, fut bien le point culminant de votre martyre. Celui-là seul ne le comprendrait pas, qui mériterait le reproche fait par saint Paul aux païens de son temps d’être sans affection [2] : or, quand le monde présentera de nouveau cette note odieuse, ce sera le signe des derniers jours, dit encore l’Apôtre [3]. Et pourtant l’amour humain le plus pur doit céder à celui de Dieu : « Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi, dit le Seigneur, n’est pas digne de moi ; et celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi, n’est pas digne de moi » [4]. Vous le comprîtes, ô saints martyrs ; vos proches, qui cherchaient à vous séparer du Seigneur, n’allaient plus être que des ennemis à vos yeux [5]. Et au même moment, le Seigneur, qu’on ne dépasse point en générosité, vous rendait ces êtres si chers, en les prenant, par un miracle de sa grâce, avec vous et comme vous pour lui-même. Ainsi complétez-vous les enseignements qui nous furent donnés dans ces derniers jours par sainte Julitte et saint Cyr, par saint Vite et ses glorieux compagnons. Faites, ô vainqueurs de si rudes combats, que le courage et l’amour croissent en nous dans la même mesure que la lumière et la connaissance de nos devoirs envers Dieu.

[2] Rom. I, 31.

[3] II Tim. III, 1-3.

[4] Matth. X, 37.

http://deojuvante.forumactif.org/t946-saints-marc-et-marcellin-martyrs#13295
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Message  gabrielle Jeu 19 Juin 2014, 9:35 am

Le 19 juin
Sainte Julienne Falconieri, vierge

Leçons des Matines avant 1960 a écrit:Julienne, de la noble famille des Falconiéri, eut pour père l’illustre fondateur de l’église dédiée à la Mère de Dieu saluée par l’Ange, monument splendide dont il fit tous les frais et qui se voit encore à Florence. Il était déjà avancé en âge, ainsi que Reguardata, son épouse, jusque-là stérile, lorsqu’on l’année mil deux cent soixante-dix, leur naquit cette enfant. Au berceau, elle donna un signe non ordinaire de sa sainteté future, car on l’entendit prononcer spontanément de ses lèvres vagissantes les très doux noms de Jésus et de Marie. Dès l’enfance, elle s’adonna tout entière aux vertus chrétiennes et y excella de telle sorte que saint Alexis, son oncle paternel, dont elle suivait les instructions et les exemples, n’hésitait pas à dire à sa mère qu’elle avait enfanté un ange et non pas une femme. Son visage, en effet, était si modeste, son cœur resta si pur de la plus légère tache, que jamais, dans tout le cours de sa vie, elle ne leva les yeux pour considérer le visage d’un homme, que le seul mot de péché la faisait trembler et qu’il advint un jour qu’au récit d’un crime, elle tomba soudain presque inanimée. Elle n’avait pas encore achevé sa quinzième année, que, renonçant aux biens considérables qui lui venaient de sa famille et dédaignant les alliances d’ici-bas, elle voua solennellement à Dieu sa virginité entre les mains de saint Philippe Béniti, et la première reçut de lui, l’habit dit des Mantellates.

L’exemple de Julienne fut suivi par beaucoup de nobles femmes, et l’on vit sa mère elle-même se ranger sous la direction de sa fille. Aussi, leur nombre augmentant peu à peu, elle établit ces Mantellates en Ordre religieux, leur donnant pour vivre pieusement, des règles qui révèlent sa sainteté et sa haute prudence. Saint Philippe Béniti connaissait si bien ses vertus que, sur le point de mourir, il ne crut pouvoir recommander à personne mieux qu’à Julienne non seulement les religieuses, mais l’Ordre entier des Servîtes, dont il avait été le propagateur et le chef. Cependant elle n’avait sans cesse que de bas sentiments d’elle-même ; maîtresse des autres, elle servait ses sœurs dans toutes les occupations domestiques même les plus viles. Passant des jours entiers à prier, elle était très souvent ravie en extase. Elle employait le temps qui lui restait, à apaiser les discordes des citoyens, à retirer les pécheurs de leurs voies mauvaises et à soigner les malades, auxquels, plus d’une fois, elle rendit la santé en exprimant avec ses lèvres le pus qui découlait de leurs ulcères. Meurtrir son corps par les fouets, les cordes à nœuds, les ceintures de fer, prolonger ses veilles ou coucher sur la terre nue lui était habituel. Chaque semaine, pendant deux jours, elle n’avait pour seule nourriture que le pain des Anges ; le samedi, elle ne prenait que du pain et de l’eau, et, les quatre autres jours, elle se contentait d’une petite quantité d’aliments grossiers.

Cette vie si dure lui occasionna une maladie d’estomac qui s’aggrava et la réduisit à l’extrémité alors qu’elle était dans sa soixante-dixième année. Elle supporta d’un visage joyeux et d’une âme ferme les souffrances de cette longue maladie ; la seule chose dont elle se plaignit, c’était que, ne pouvant retenir aucune nourriture, le respect dû au divin Sacrement la tint éloignée de la table eucharistique. Dans son angoisse, elle pria le Prêtre de consentir au moins à lui apporter ce pain divin que sa bouche ne pouvait recevoir et à l’approcher de sa poitrine. Le Prêtre, ayant acquiescé à son désir, à l’instant même, ô prodige ! Le pain sacré disparut et Julienne expira, le visage plein de sérénité et le sourire aux lèvres. On connut le miracle lorsque le corps de la Vierge dut être préparé selon l’usage pour la sépulture : on trouva, en effet, au côté gauche de la poitrine, imprimée sur la chair comme un sceau, la forme d’une hostie représentant l’image de Jésus crucifié. Le bruit de cette merveille et de ses autres miracles lui attira la vénération non seulement des habitants de Florence, mais de tout l’univers chrétien ; et cette vénération s’accrut tellement pendant près de quatre siècles entiers, qu’enfin le Pape Benoît XIII ordonna qu’au jour de sa Fête il y eût un Office propre dans tout l’Ordre des servites de la Bienheureuse Vierge Marie. Sa gloire éclatant de jour en jour par de nouveaux miracles, Clément XII, protecteur généreux du même Ordre, inscrivit Julienne au catalogue des saintes Vierges.

http://deojuvante.forumactif.org/t489-sainte-julienne-de-falconieri
Le même jour
Saints Gervais et Protais, martyrs
Dom Guéranger, l’Année Liturgique a écrit:

La simple mémoire consacrée en ce jour aux glorieux frères dont le nom fut autrefois si célèbre dans tout l’Occident, ne doit pas diminuer leur mérite à nos yeux. L’Esprit du Fils de Dieu, chargé de maintenir en l’Épouse cette note divine de la sainteté qui doit, jusqu’aux derniers jours, la faire reconnaître à la fois des anges et des hommes, ne cesse, à chaque génération, de susciter des saints nouveaux qui attirent plus spécialement les hommages des siècles dont leurs vertus sont l’exemple et la gloire. Mais si, dans tous les âges, un juste mouvement de gratitude pour les bienfaits présents du Paraclet conduit l’Église à célébrer, d’une façon particulière, ceux de ses enfants qui viennent d’accroître ainsi plus récemment par le spectacle de leur vie l’éclat de sa noble parure, les dernières manifestations de l’Esprit d’amour ne lui font pas oublier pour cela les anciennes. Gervais et Protais ne sont plus honorés par cette fête solennelle, précédée d’une vigile, dont le sacramentaire Gélasien nous a conservé le souvenir ; mais la place qu’ils occupaient dans les litanies de l’Église romaine, comme représentants de l’armée des martyrs, leur a été maintenue. De préférence à un grand nombre de saints dont la fête est d’un rit supérieur à la leur, c’est vers eux que se tourne l’Église dans les plus solennelles de ses supplications : qu’il s’agisse d’obtenir à la terre, en de pieuses processions, l’éloignement des fléaux et les bénédictions de la vie présente ; ou que, prosternée, l’assemblée sainte du peuple chrétien uni à ses pontifes implore les grâces d’une consécration abondante pour ses autels ou ses temples, pour les futurs dépositaires du sacerdoce, les vierges ou les rois.

Les historiens des rites sacrés nous apprennent que l’Introït qui se chante à la Messe de nos deux saints martyrs : Le Seigneur donnera la paix à son peuple, est un monument de la confiance de saint Grégoire le Grand dans leur secourable puissance. Reconnaissant des résultats déjà obtenus, il remettait à leurs soins, par le choix de cette antienne, la pacification complète de l’Italie en butte à l’invasion lombarde et aux revendications de la cour de Byzance.

Deux siècles auparavant, saint Ambroise avait éprouvé le premier la vertu spéciale de pacification que le Seigneur Christ, en retour de leur mort, semble attacher aux ossements mêmes de ses glorieux témoins. Pour la deuxième fois, l’impératrice Justine et l’arien Auxence dirigeaient contre l’évêque de Milan l’assaut des puissances réunies de la terre et de l’enfer ; pour la deuxième fois, sommé d’abandonner une église, Ambroise avait répondu : « Ce n’est pas au prêtre à livrer le temple » [4]. Aux soldats envoyés pour prêter main-forte aux envahisseurs du saint lieu, il avait dénoncé l’excommunication s’ils passaient outre ; et, sachant qu’ils étaient engagés à Dieu par leur baptême avant de l’être au prince, les soldats avaient fait le cas qu’il convenait d’une consigne sacrilège. A la cour, effrayée de l’indignation universelle et qui le priait maintenant de calmer le peuple soulevé par des mesures odieuses : « Il est en mon pouvoir de ne pas l’exciter, avait-il dit ; mais l’apaisement appartient à Dieu ». Lorsqu’enfin les troupes ariennes qu’on put rassembler cernèrent la basilique où se trouvait Ambroise, on vit au nom de l’indivisible et pacifique Trinité tout ce peuple s’enfermer dans l’église avec son évêque, et soutenir par la seule force de la divine psalmodie et des hymnes sacrées un siège d’un nouveau genre. Mais le dernier acte de cette guerre de deux ans contre un homme désarmé, l’événement qui acheva la déroute de l’hérésie, fut la découverte des reliques précieuses de Gervais et de Protais, que Milan possédait sans les connaître, et qu’une inspiration du ciel révéla au pontife.

Écoutons l’évêque raconter les faits, dans la simplicité si suave de sa grande âme, à sa sœur Marcelline. Consacrée depuis longtemps par le Pontife suprême à l’Époux des vierges, Marcelline était de ces âmes toutes-puissantes dans leur humilité, que le Seigneur place presque toujours à côté des grands noms de l’histoire de l’Église, pour être leur force devant Dieu : coopératrices ignorées des œuvres éclatantes, dont le plus souvent l’intervention de prière et de souffrances ne doit être connue qu’au jour où se révéleront les réalités éternelles. Déjà Ambroise avait tenu sa sœur informée des détails de la première campagne dirigée contre lui : « Puisque dans presque toutes vos lettres, lui disait-il alors, vous vous enquérez avec sollicitude de ce qui touche l’Église, voici ce qui se passe. Le lendemain du jour où vous me mandiez l’anxiété que vous donnaient vos songes, le poids des graves inquiétudes fondit sur nous » [5].

La lettre suivante, au contraire, respire déjà le triomphe et la liberté reconquise. « Le frère à sa dame et sœur, plus chère que ses yeux et sa vie. J’ai l’habitude de ne rien laisser ignorer à votre sainteté de ce qui arrive ici en votre absence ; sachez donc aussi que nous avons trouvé des saints martyrs. Lorsqu’en effet je m’occupais de dédier la basilique que vous savez, beaucoup se mirent à m’interpeller d’une seule voix, disant : Dédiez-la comme la basilique Romaine. Je répondis : Je le ferai, si je trouve des reliques de martyrs. Et aussitôt m’envahit comme l’ardeur de quelque présage. Qu’ajouterai-je ? Le Seigneur a donné sa grâce. Malgré la crainte des clercs eux-mêmes, j’ordonnai de creuser la terre au lieu qui est devant la balustrade des saints Félix et Nabor. Je trouvai les signes voulus : on amena même des possédés auxquels nous devions imposer les mains, et il arriva qu’à la première apparition des saints martyrs, lorsque nous gardions encore le silence, une femme [6] d’entre eux fut saisie et renversée à terre devant le saint tombeau. Nous y trouvâmes deux hommes d’une grandeur étonnante, comme dans les temps anciens, tous les ossements entiers, quantité de sang. Il y eut grand concours de peuple durant ces deux jours. A quoi bon les détails ? Les saints corps dans leur intégrité, disposés comme il était convenable, nous les avons transportés sur le soir à la basilique de Fausta ; là, veilles toute la nuit, imposition des mains. Le jour suivant, translation à la basilique qu’ils appellent Ambrosienne ; pendant le trajet, guérison d’un aveugle » [7].

Ambroise ensuite rapporte à Marcelline les discours qu’il prononça dans la circonstance. Nous n’en citerons qu’un passage : « Seigneur Jésus, disait le pontife, je vous rends grâces d’avoir suscité près de nous l’esprit des saints martyrs en un temps où votre Église réclame de plus grands secours. Que tous connaissent quels défenseurs je désire, qui puissent défendre et n’attaquent pas. Je t’ai acquis ceux-là, peuple saint, utiles à tous, funestes à personne. Ce sont là les gardiens que j’ambitionne, ce sont là mes soldats. A leur sujet, je ne crains point l’envie ; je souhaite leur secours à ceux-là même qui me jalousent. Qu’ils viennent donc, et qu’ils voient mes gardes ; je ne nie pas m’entourer de telles armes. Comme pour le serviteur d’Élisée, quand l’armée des Syriens assiégeait le prophète, Dieu a ouvert nos yeux. Nous voici, mes frères, déchargés d’une honte qui n’était pas minime : avoir des défenseurs, et n’en rien savoir !... Voici que d’un sépulcre sans gloire sont tirés de nobles restes, trophées que le ciel voit enfin. Contemplez ce tombeau humide de sang, taches glorieuses, marques du triomphe, ces reliques inviolées en leur lieu, dans le même ordre qu’au premier jour, cette tête séparée des épaules. Les vieillards se rappellent maintenant avoir autrefois entendu nommer ces martyrs, et lu l’inscription de leur tombe. Notre ville avait perdu ses martyrs, elle qui avait ravi ceux des cités étrangères. Quoique cela soit un don de Dieu, cependant je ne puis nier la grâce par laquelle le Seigneur Jésus daigne illustrer les temps de mon épiscopat : ne méritant pas d’être martyr moi-même, je vous ai acquis ces martyrs. Qu’elles viennent maintenant, ces victimes triomphales, prendre place au lieu où le Christ est hostie ; mais, sur l’autel celui qui a souffert pour tous, sous l’autel ceux-ci qu’a rachetés sa passion. Je m’étais destiné cette place, car il est digne que le pontife repose où il avait coutume de présenter l’oblation ; mais je cède la droite aux victimes sacrées : ce lieu était dû aux martyrs » [8].

Ambroise devait en effet, dix ans plus tard, venir prendre place à son tour sous l’autel de la basilique Ambrosienne ; il occupa le côté de l’Épître, laissant celui de l’Évangile aux deux martyrs. Au IXe siècle, un de ses successeurs, Angilbert, réunit les trois corps vénérés dans un même sarcophage de porphyre, qui fut établi dans le sens de la longueur de l’autel, au-dessus des deux tombes primitives. C’est là qu’après mille ans écoulés, grâce aux travaux nécessités par les réparations de la basilique, ils apparurent de nouveau, le 8 août 1871, non plus dans le sang qui avait au IVe siècle révélé les martyrs, mais sous une nappe d’eau profonde et limpide : image touchante de cette eau de la Sagesse [9] qui avait coulé si abondamment des lèvres d’Ambroise, devenu l’hôte principal du saint tombeau. C’est là que, non loin de la tombe de Marcelline devenue elle-même un autel, le pèlerin de nos temps amoindris, l’âme remplie des souvenirs du vieil âge, vénère encore ces restes précieux ; car ils demeurent inséparables toujours, dans la châsse de cristal où, placés sous la protection immédiate du Pontife romain [10], ils attendent maintenant la résurrection.

Il est court, le récit de vos combats, ô saints martyrs ! Mais si les enseignements de votre vie ne sont point parvenus jusqu’à nous dans le détail que nous aurions souhaité, nous pouvons dire avec Ambroise, lorsqu’il vous présentait à son peuple : « Cette éloquence est la meilleure, qui sort du sang ; car le sang a une voix retentissante, pénétrant de la terre au ciel » [11]. Faites-nous comprendre son fort langage. Les veines des chrétiens doivent être toujours prêtes à rendre leur témoignage au Dieu rédempteur. Nos générations n’auraient-elles plus de sang dans leurs veines appauvries ? Guérissez leur incurable affaissement ; ce que ne peuvent plus les médecins des âmes, Jésus-Christ le peut toujours.

Levez-vous donc, ô glorieux frères ; enseignez-nous la voie royale du dévouement et de la souffrance. Ce ne peut être en vain que nos yeux misérables ont pu, dans ces temps, vous contempler comme ceux d’Ambroise ; si Dieu vous révèle de nouveau à la terre après tant de siècles, il a en cela les mêmes vues qu’autrefois : relever par vous l’homme et la société d’une servilité funeste, chasser l’erreur, sauver l’Église qui ne peut périr, mais qu’il aime à délivrer par ses saints. Reconnaissez par de dignes services la protection dont Pierre, malgré sa captivité, couvre vos restes. Que Milan soit digne de vous et d’Ambroise. Visitez encore tant de contrées, proches ou lointaines, qu’enrichit autrefois le sang trouvé dans votre tombe. La France, qui vous fut si dévouée, qui plaça cinq de ses cathédrales sous votre vocable glorieux, attend de vous un secours spécial : ranimez en elle, ô martyrs, la dévotion des anciens jours ; dégagez-la des sectes et des traîtres ; qu’elle se retrouve bientôt le soldat de Dieu !

http://deojuvante.forumactif.org/t947-saints-gervais-et-protais-martyrs#13297

[4] Ambr. Ep. XX.

[5] Ep. XX.

[6] Urna du texte latin est pris pour una par les meilleurs interprètes.

[7] Ep. XXII.

[8] Ep. XXII.

[9] Prov. XVIII, 4 ; XX, 5 ; Eccli. XV, 3 ; etc.

[10] Constitutio Pii IX fortiter qui attingit a fine usque ad finem.

[11] Ep. XXII.
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Message  gabrielle Ven 20 Juin 2014, 9:10 am

Le 20 juin

Saint Silvère, pape et martyr


Dom Guéranger, l’Année Liturgique a écrit:La succession des Papes est l’un des objets principaux auxquels s’emploie l’Esprit-Saint depuis sa venue dans le monde. Leur légitimité, comme successeurs de Pierre, est en effet intimement liée à la légitimité de l’Église elle-même en qualité d’Épouse du Fils de Dieu ; et c’est pourquoi, chargé de conduire l’Épouse à l’Époux, l’Esprit ne permet pas qu’elle s’égare à la suite des intrus. L’inévitable jeu des passions humaines, intervenant dans l’élection du vicaire de l’Homme-Dieu, peut quelque temps parfois rendre incertaine la transmission du pouvoir spirituel ; mais lorsqu’il est avéré que l’Église, en possession de sa liberté gardée ou reconquise, reconnaît dans un Pape jusque-là douteux le Pontife souverain, cette reconnaissance est la preuve que, de ce moment du moins, l’occupant du Siège apostolique est investi par Dieu même. Cette doctrine, l’Esprit-Saint la confirme en lui donnant, dans le Pontife que nous célébrons aujourd’hui, la consécration du martyre.

Saint Agapit Ier venait de mourir à Constantinople, où Théodat, roi des Goths, avait obtenu qu’il se rendît pour apaiser la colère de Justinien excitée par ses trahisons. A peine la nouvelle de cette mort fut-elle parvenue au prince arien, que, dans la crainte de voir porter au trône pontifical un élu défavorable à ses prétentions, il désigna impérativement comme successeur du Pape défunt le diacre Silvère. Deux mois après, la justice de Dieu frappait le tyran et délivrait l’Église. Nul doute que Rome n’eût alors été dans son droit, en rejetant le chef qu’on avait prétendu lui imposer de vive force : ce n’est point aux princes que le Seigneur a remis l’élection de son vicaire en terre. Mais, étranger aux violences dont sa personne avait été l’occasion, Silvère par ailleurs était digne en tout du pontificat suprême ; le clergé romain, redevenu libre, ne songea point à lui retirer une adhésion jusque-là discutable ; et dès ce moment, chef incontesté de l’Église, le successeur d’Agapit apparut comme le véritable élu du Seigneur. Dans un temps plein d’embûches, il comprit ce qu’exigeait le devoir de sa charge, et préféra un exil qui devait lui coûter la vie à l’abandon du poste où l’avait mis l’Esprit-Saint. L’Église reconnaissante le constate en sa courte Légende. Aussi, lorsque la mort vint frapper le Pontife dans la terre de son bannissement, l’armée des martyrs ouvrit ses rangs pour le recevoir.

Les eaux de la tribulation ont traversé votre âme [2], saint Pontife. Ce ne sont point les césars idolâtres qui furent vos persécuteurs. Ce ne fut pas même, comme pour Jean Ier votre prédécesseur presque immédiat sur le siège pontifical et dans l’arène du martyre, un prince hérétique qui déchargea sur vous sa haine de sectaire. Mais la rancune d’une femme indigne, servie par des trahisons parties du sanctuaire, s’acharna contre vous. Avant même que la mort eût fait en vous son œuvre, il se serait trouvé quelqu’un parmi vos fils pour convoiter le lourd fardeau de votre héritage. Mais quel homme donc eût pu dénouer l’indissoluble lien qui vous attachait à l’Église ? L’usurpateur n’eût été qu’un intrus ; jusqu’à ce que les mérites tout-puissants de votre mort glorieuse eussent obtenu le changement du mercenaire en légitime pasteur, et fait de Vigile lui-même l’héritier de votre courage [3]. Ainsi l’invisible chef de l’Église aurait-il permis, pour la honte de l’enfer, que l’ambition portât ses scandales dans le Saint des Saints même. L’inébranlable foi des peuples, en ce siècle qui fut le vôtre, n’en devait point souffrir ; et la lumière résultant de ces faits lamentables apprendrait mieux aux âges suivants que le caractère personnel d’un pape, et ses fautes mêmes, n’affectent point les célestes prérogatives assurées par Dieu au vicaire de son Christ. Gardez en nous, ô Silvère, le fruit de ces tristes enseignements. Bien pénétré des vrais principes, le peuple chrétien ne verra jamais s’affaiblir en lui le respect dû à Dieu dans ses représentants, quels qu’ils soient ; et le scandale, d’où qu’il vienne, sera impuissant à entamer sa foi.

2] Psalm. LXV, III, 2.

[3] Notre rôle ici n’est point de devancer l’Église dans la défense de quelques-uns de ses Pontifes. Toutefois, l’apologétique a d’autres devoirs ; le nôtre est de rappeler que la mémoire du successeur de saint Silvère a trouvé de savants défenseurs. Vigile n’est point, il est vrai, l’objet d’un culte public, et dès lors l’Église n’a pas à répondre de sa sainteté ; il en est autrement pour Silvère ; mais toute apologie du premier qui ne va pas à diminuer la grandeur morale de ce dernier, garantie par l’Église, est licite et louable.

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Message  gabrielle Sam 21 Juin 2014, 9:05 am

Le 21 juin

Saint Louis de Gonzague, confesseur


Leçons des Matines avant 1960 a écrit: Louis, fils de Ferdinand de Gonzague, marquis de Castiglione et d’Esté, parut naître au ciel avant de naître à la terre, car sa vie se trouvant en danger, on se hâta de le baptiser. Il garda avec tant de fidélité cette première innocence, qu’on l’aurait cru confirmé en grâce. Dès qu’il eut l’usage de sa raison il s’en servit pour s’offrir à Dieu, et mena chaque jour une vie plus sainte. A l’âge de neuf ans, il fit, à Florence, devant l’autel de la bienheureuse Vierge, qu’il ne cessa d’honorer comme sa mère, le vœu d’une perpétuelle virginité ; par un insigne bienfait du Seigneur, il devait la conserver sans qu’aucune révolte du corps ou de l’âme vînt jamais l’éprouver. Il se mit, dès cet âge, à réprimer si fortement les autres troubles intérieurs, qu’il n’en ressentit, dans la suite, plus même le premier mouvement. Il maîtrisait si bien ses sens et surtout ses yeux, que, non seulement il ne regarda jamais Marie d’Autriche, quoiqu’il dût la saluer presque tous les jours pendant plusieurs années, étant au nombre des pages d’honneur de l’infant d’Espagne ; mais qu’il s’abstenait même de considérer le visage de sa propre mère. Aussi fut-il appelé à juste titre un homme sans la chair, ou un ange dans la chair.

A la garde des sens, Louis joignait la mortification corporelle. Il jeûnait trois fois la semaine, se contentant d’ordinaire d’un peu de pain et d’eau ; mais, à vrai dire, son jeûne semble avoir été, en ce temps, perpétuel, puisque la quantité de nourriture prise à ses repas égalait à peine une once. Souvent aussi il déchirait sa chair, trois fois en un même jour, au moyen de cordes ou de chaînes ; quelquefois des laisses de chien lui servaient de discipline et des éperons remplaçaient pour lui le cilice. Trouvant sa couche trop molle, il y glissait secrètement des morceaux de bois, afin de la rendre plus dure et de s’éveiller plus tôt pour prier ; il passait en effet une grande partie de la nuit dans la contemplation des choses divines, couvert d’un seul vêtement, même au plus fort de l’hiver, demeurant à genoux sur le sol, ou bien encore courbé et prosterné par faiblesse ou fatigue. Parfois il gardait une complète immobilité dans la prière, trois, quatre ou cinq heures de suite, tant qu’il n’avait pas au moins durant une heure, évité toute distraction. La récompense de cette constance fut une stabilité d’esprit telle que sa pensée ne s’égarait jamais durant l’oraison, mais restait perpétuellement fixée en Dieu comme en une sorte d’extase. Pour s’attacher uniquement au Seigneur, Louis, ayant enfin triomphé des résistances de son père, après un très rude combat de trois années, et renoncé en faveur d’un frère à ses droits sur la principauté de ses ancêtres, vint à Rome s’associer à la Compagnie de Jésus, à laquelle il s’était entendu appeler par une voix céleste, lorsqu’il se trouvait à Madrid.

Dès le noviciat, on commença à le regarder comme un maître en toutes sortes de vertus Sa fidélité aux règles, et même aux moindres lois était d’une exactitude extrême ; son mépris du monde sans égal ; sa haine de lui même, implacable ; son amour pour Dieu, si ardent, qu’il consumait peu à peu ses forces corporelles. Aussi en vint-on à lui prescrire de détourner pour un temps sa pensée des choses divines ; mais en vain s’efforçait-il de fuir son Dieu, qui partout se présentait à lui. Également animé d’une admirable charité envers le prochain, Louis contracta auprès des malades qu’il servait avec zèle dans les hôpitaux publics, un mal contagieux, qui dégénéra en une lente consomption. Au jour qu’il avait prédit, le treize des calendes de juillet, au début de sa vingt-quatrième année, il passa de la terre au ciel, après avoir demandé qu’on le flagellât et qu’on le laissât mourir étendu sur le sol. Dieu le montra à sainte Madeleine de Pazzi en possession d’une si grande gloire, que la sainte n’aurait pas cru qu’il y en eût de semblable en paradis. Elle affirma qu’il avait été d’une sainteté extraordinaire, et que la charité avait fait de lui un martyr inconnu. De nombreux et éclatants miracles le rendirent illustre et leur preuve juridique décida Benoît XIII à inscrire aux fastes des Saints cet angélique jeune homme, et à le donner, principalement à la jeunesse studieuse, comme un modèle d’innocence et de chasteté, en même temps qu’un protecteur.

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