LA « NOUVELLE MESSE », SACRIFICE DE CAÏN

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Message  Diane + R.I.P Mer 04 Mar 2009, 6:28 pm

Avant d’aborder un troisième élément qui constitue essentiellement le Sacrifice proprement dit de la messe, c’est-à-dire celui de la forme consécratoire, nous allons nous arrêter sur un aspect important qui est celui de la connexion existant entre finalité, forme et matière, et qui va nous permettre de mieux situer dans son véritable contexte, l’acte consécratoire de la nouvelle messe.

Un tel aspect a été fort bien mis en relief par Adrien Loubier dans un article de Sous la Bannière, intitulé « Théocratie et droit Divin ». Nous lisons :

« Car ce qui caractérise un bon moyen c’est le choix de sa FORME. Ce qui distingua un moyen efficace d’un mauvais, c’est que sa forme est bonne, c’est-à-dire adaptée à sa fin.

Ceci relève de la métaphysique. Saint Thomas et la philosophie chrétienne, nous enseignent que c’est la fin qui spécifie la forme que l’on donne à l’œuvre qui tend à la réaliser. “ C’est la fin qui fait que la matière est matière et que la forme est forme, puisque c’est en vue de la fin que la matière reçoit une forme et que la forme perfectionne une matière ”1.

Ainsi, pour la fin qui consiste à recueillir les cendres d’un fumeur, on façonne un objet comportant un creux. Un objet sphérique ou plat ne permettrait pas d’atteindre cette fin, et ne mériterait pas le nom de cendrier.

Pour planter un clou, on prend un marteau, dont la forme est conçue pour la finalité qui est d’enfoncer des clous. Pour les arracher, on prend une tenaille, ou un pied de biche. Pas un tournevis, car sa forme n’est pas conçue pour la même fin. »

On peut donc dire en se fondant sur la même métaphysique de saint Thomas à propos de la nouvelle messe, que toute la question est de savoir à quelle fin se trouve adaptée sa forme consécratoire, forme essentiellement constituée par le choix des termes, des mots et des phrases qui « forment » le rite.




Saint Thomas d’Aquin, Les Principes de la réalité naturelle, ch. IV « Interdépendance des quatre causes »

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Message  Diane + R.I.P Jeu 05 Mar 2009, 9:54 am

LA CONSECRATION AU SEIN DE LA NOUVELLE MESSE



Ce qui vient d’être précisé nous amène à envisager la consécration au sein de la nouvelle messe, de deux manières :

1) La forme consécratoire de la nouvelle messe est-elle adaptée à la véritable fin de la véritable messe, c’est-à-dire à l’oblation sacrificielle du Christ ?

2) La forme consécratoire de la nouvelle messe est-elle adaptée à la fin œc*ménique voulue par les puissances occultes ?

1) LA FORME DU NOUVEAU RITE DE LA MESSE EST-ELLE ADAPTEE A LA VERITABLE FIN DE LA VERITABLE MESSE ?

Posons-nous d’abord cette question : en quoi consiste la forme essentielle du Sacrifice de l’autel ?

Elle consiste dans les paroles de la Consécration sorties du récit de l’institution de l’eucharistie, et bien mises en relief par une typographie spéciale. Selon le rite traditionnel, ces paroles se disent ainsi :

« Hoc est enim Corpus meum. »

« Hic est enim Calix Sanguins mei, novi et æterni testamenti : mysterium fidei : qui pro vobis et pro muftis effundetur in remissionem peccatorum. »

Voyons maintenant ce que sont devenues ces paroles dans le nouveau rite :
« Hoc est enim Corpus meum quod pro vobis tradetur. »

« Hic est enim Calix Sanguinis mei, novi et æterni testamenti qui pro vobis et pro muftis effundetur in remissionem peccatorum. »

Nous pouvons alors faire deux remarques :

– la formule « quod pro vobis tradetur » a été ajoutée à la première Consécration, celle du Corps du Christ ;

– la formule qui se trouvait entre « testamenti » et « qui pro vobis », c’est-à-dire « mysterium fidei », a été supprimée.


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Message  Diane + R.I.P Jeu 05 Mar 2009, 6:35 pm

« QUOD PRO VOBIS TRADETUR »


Envisageons tout d’abord la première de ces deux remarques : l’ajout du « Quod pro vobis tradetur ».

Chose curieuse, Luther qui voulait rendre invalide le Sacrifice sacramentel du Sauveur, était très particulièrement attaché à l’ajout de cette formule. Il en était de même pour l’archevêque de Canterbury, Cranmer, qui a joué un rôle important dans l’introduction du protestantisme en Angleterre de 1547 à 1553.
Il est une thèse qui peut aider à saisir le véritable sens de l’ajout en question, tant désiré par les ennemis de la Messe Traditionnelle ; thèse que voici :

La question qu’il faut en premier lieu se poser, est celle-ci : l’expression « quod pro vobis tradetur » répond-elle bien exactement à la signification de la forme essentielle du Sacrifice de l’autel ?

À l’évidence, il s’agit là d’une formule scripturaire qui correspond au récit de l’Institution de l’Eucharistie, opérée le soir du Jeudi Saint. Mais, ce n’est pas parce qu’elle est reproduite telle qu’elle a été prononcée par notre Divin Rédempteur, que nécessairement elle fonde le Sacrifice-Sacrement de l’autel. Il nous faut ici porter notre attention sur la différence de mode qui existe entre la Cène et le calvaire d’une part, et le Sacrifice-Sacrement de la Messe, d’autre part. D’un côté, nous avons le mode physique, de l’autre, nous avons le mode sacramentel.





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Message  Diane + R.I.P Ven 06 Mar 2009, 5:59 pm

Précisons le sens de ce second mode. Le sacrement, d’une manière générale, est le signe sensible et efficace d’une réalité surnaturelle, d’un don de grâce divine ; il doit donc signifier pleinement la réalité surnaturelle pour la produire efficacement. Si dans le Sacrifice-Sacrement de la Messe, il est des paroles qui, au sein même de la forme essentielle, ne signifient pas la réalité qu’elles doivent produire, et se trouvent insérées dans un rite cérémoniel qui contredit le sens essentiel (c’est-à-dire propitiatoire) du Sacrifice, (tel est le cas de la nouvelle messe), elles sont nulles et invalidantes, car les mots employés au mode sacramentel doivent « faire » ce qu’ils « disent ».

Car, d’un côté nous voyons le Christ, le soir du Jeudi Saint, préciser que Son Corps va être « livré » (= tradetur), et donc détruit, séparé de Son Âme le lendemain sur la croix. De l’autre côté, à la Messe, notre foi divine et catholique nous dit que le Corps du Sauveur présent dans l’Hostie, ne va pas être livré, ne va pas être détruit, puisque Jésus ne meurt pas sur l’autel en raison de la non-séparation d’avec Son Âme.

La réalité quant au mode, non quant à la substance, n’est pas la même sur la Croix et sur l’autel ; en ce sens, redisons-le, que sur la Croix, le Corps du Christ est livré, séparé de l’Âme, tandis que sur l’autel le même Corps du Christ est vivant et demeure donc uni à l’Âme. Dans la communion en effet, nous recevons le Corps bien vivant du Seigneur Jésus, avec Son Sang, Son Âme et Sa Divinité.



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Message  Diane + R.I.P Sam 07 Mar 2009, 10:17 am

De tout cela, on conclut que les paroles auxquelles Luther et Cranmer (etc.) tenaient absolument : « quod pro vobis tradetur », ne conviennent pas au Sacrifice de l’autel. N’ayant aucun sens puisqu’elles parlent d’une livraison, d’une mort qui ne se réalise pas,

et n’ayant aucune portée puisqu’elles n’ont aucune efficacité, les paroles en question sont nécessairement nulles et d’autant plus invalidantes qu’elles sont, ainsi que nous l’avons noté précédemment, insérées dans le rite cérémoniel de la nouvelle messe, vicié qu’il est par l’intention œcvménique selon laquelle il a été « fabriqué », et par la suppression du sens propitiatoire de l’Offertoire.

L’ordre sacramentel entraîne la suppression de la formule ajoutée dans la consécration de la nouvelle messe. Par contre, la Messe traditionnelle a un sens consécratoire plénier lorsqu’elle fait prononcer au prêtre ces seuls mots qui « disent » bien exactement ce qu’ils « font » : « Hoc est enim corpus meum ».

Mais alors une objection se présente à l’esprit : dans la liturgie orientale de saint Jean Chrysostome, la formule de consécration du pain ressemble en quelque sorte à celle du nouvel ordo Missae, ce qui infirme, semble-t-il, le sens de la théorie susdite.

Il faut, en réponse, bien préciser que le terme employé dans le rite oriental en question, est le participe présent passif du verbe ;

il a donc le sens de « étant livré« 1. Ce participe exprime non pas une action appelée à se réaliser, mais un état qui dure (et qui dure jusque dans l’éternité), ce qui est très différent du futur du rite latin “ tradetur ” (= sera livré), et parfaitement compatible avec l’action présente du Saint Sacrifice de l’autel.

Et il est intéressant d’ajouter que la langue grecque possède un participe passif futur. Car, c’est non pas le participe futur, mais bien le participe présent qui est employé. Il y a là une intention manifeste de ne pas « futuriser » une action, mais d’exprimer un état présent, celui de la Divine Victime.






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Message  Diane + R.I.P Sam 07 Mar 2009, 6:14 pm

« EFFUNDETUR »




Venons-en maintenant, et toujours selon la même théorie, à la deuxième Consécration dont le texte est semblable à celui de la Messe Traditionnelle, avec cette différence que la formule « mysterium fidei », ainsi que nous l’avons dit précédemment, a été ôtée des paroles consécratoires.

Nous retrouvons dans cette seconde partie de la forme essentielle du Sacrifice, un futur « effundetur », à propos du Sang qui va être versé. Mais ce futur, à l’inverse de celui de la première Consécration a un sens plénier : c’est celui d’un futur immédiat puisque l’offrande au Père par le Christ, Prêtre de Sa propre immolation victimale (figurée par la séparation du Corps et du Sang, séparation qui ne détruit pas l’union du Corps et du Sang en chaque espèce) doit se faire aussitôt après la seconde Consécration.

Remarquons, pour en revenir à ce qui a été dit plus haut, que le Sang pas plus que le Corps ne doit être livré, puisqu’il doit demeurer uni à l’Âme. Mais il doit être versé sacramentellement sous l’effet rituel de la séparation du Corps et du Sang.

Cependant le sens et la portée de ce second futur « effundetur » (= sera versé) disparaissent dans la nouvelle messe, du fait que le corps du Sauveur n’a pas été rendu présent en tant que « sujet » du Sacrifice (selon saint Thomas), au cours de la première Consécration. Comment, en effet, le Sacrifice propitiatoire qui doit se réaliser à l’aide des paroles consécratoires concernant le Sang versé, peut-il devenir réalité sacramentelle, si la première consécration n a eu aucune réalité sacramentelle ?






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Message  Diane + R.I.P Dim 08 Mar 2009, 6:22 pm

« MYSTERIUM FIDEI »


Envisageons maintenant la seconde remarque relative aux paroles de la nouvelle consécration.

Ce qui vient d’être dit et qui correspond à la thèse que nous avons annoncée met en pleine lumière l’intention pernicieuse de la disparition, à l’endroit de la seconde consécration, de la formule « mysterium fidei ». Justement, Luther (pas plus que Cranmer...), ne voulait de cette formule traditionnelle. Pourquoi ?

Parce qu’une telle formule exprime avec une force toute particulière, la foi en la Présence Réelle Sacramentelle du Rédempteur. Comme la nouvelle messe n’a plus la Présence Réelle, les mots qui disent la foi de l’Église « mysterium fidei », n’ont plus de raison d’être au sein de la seconde Consécration.

On a eu soin de les déplacer dans les acclamations publiques et le déplacement en a changé le sens. La traduction est révélatrice : nous n’avons plus « mystère de foi », mais « Il est grand le mystère de la foi ». De quel mystère s’agit-il exactement, et rivé à quelle foi ?

En terminant ce point relatif à l’altération des paroles consécratoires au sein de la nouvelle messe, nous ne pouvons pas ne pas nous poser cette question : qu’est donc devenu le Sacrifice de l’autel ? Le Divin Corps n’est plus là, le Sang Divin n’est plus là,

il n’y a plus de divine offrande expiatrice... alors la nouvelle messe n’est plus rien. Comme Luther se réjouirait, lui qui disait : « J’affirme que tous les lupanars, les homicides, les viols, les meurtres, les adultères sont moins mauvais que cette abomination de la messe papistique. » (Werke, IX – 774).


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Message  Diane + R.I.P Lun 09 Mar 2009, 10:23 am

OBJECTION
On pourrait objecter à la thèse que nous avons exposée que des rites, autres que le rite latin, reconnus par la Sainte Église, ajoutent à la forme consécratoire le « quod pro vobis tradetur », et ne mentionnent pas le « mysterium fidei ». Nous reviendrons par la suite sur cette question, à savoir que dans un rite approuvé par l’Église « en ordre », les deux modifications dont il s’agit, ne changent en rien le sens fondamental de l’oblation sacramentelle du Rédempteur, parce qu’elles sont insérées dans un rite cérémoniel qui, pris dans son ensemble, précise la signification de la forme essentielle du sacrifice de l’autel.

Ce n’est pas le cas de la nouvelle forme sacramentelle qui, elle, est insérée (ainsi que nous l’avons vu pour l’offertoire, et que nous le verrons plus loin à propos du rite cérémoniel qui va du début de l’offertoire au Canon, et du Canon avant et après la Consécration) dans un rite cérémoniel qui ne précise nullement la signification de la forme essentielle du Sacrifice de l’autel ; et non seulement qui ne précise pas cette forme, mais la contredit en ôtant le sens primordial de la propitiation. Reprenons à ce sujet Saint Paul qui enseigne formellement que le Seigneur Jésus « a été établi par Dieu pour être la victime de propitiation par la foi dans Son Sang » (Rom. III, 25-26).

En commençant ce point, nous avons posé cette question : la forme consécratoire de la nouvelle messe est-elle adaptée à la véritable fin de la véritable messe, c’est-à-dire à l’oblation sacrificielle du Christ ?

Nous pouvons aisément répondre : NON.



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Message  Diane + R.I.P Lun 09 Mar 2009, 6:17 pm

LA FORME CONSECRATOIRE DU NOUVEAU RITE DE LA MESSE EST-ELLE ADAPTEE A LA FIN ŒCUMENIQUE ?



Nous avons aussi posé une seconde question : la forme consécratoire de la nouvelle messe est-elle adaptée à la fin œcuménique voulue par les puissances occultes ?

C’est à cette question que nous allons répondre maintenant.

Demandons-nous tout d’abord : quel est le sens exact des paroles consécratoires de la nouvelle messe ? Nous avons vu précédemment qu’il y a un sens luthérien, cranmérien... dans le fait d’avoir ajouté l’expression « quod pro vobis tradetur », et d’avoir supprimé l’expression « mysterium fidei ». Dire que la forme consécratoire du nouveau rite est luthérienne, cranmérienne..., c’est par là même préciser que ladite forme a abandonné le ton intimatif de l’acte consécratoire de la Messe Traditionnelle pour adopter le ton narratif : il s’agit simplement de faire le récit de l’institution de l’Eucharistie (d’où la nouvelle appellation), le récit de la Sainte Cène. Ce qui fait qu’il y a un récit d’apparence consécratoire, il n’y a plus d’acte consécratoire.

La nouvelle messe n’est plus qu’un « mémorial » de la Cène. Ce qui est exacte¬ment identique au sens de la Cène des divers cultes protestants.

La Consécration en la nouvelle messe est le moment où les réalités naturelles que sont les hommes en travail et les choses relevant ensemble de la présentation des dons, sont sanctifiées. Mais elles ne peuvent être transsubstantiées.



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Message  Diane + R.I.P Mar 10 Mar 2009, 10:13 am

La véritable Consécration ne peut s’opérer que si le pain et le vin présents sur l’autel, sont ceux-là mêmes que l’offertoire a livrés en tant que représentant le Corps et le Sang du Christ Sauveur. Elle ne peut pas s’opérer dès lors que le pain et le vin ne sont plus, redisons-le, que des réalités naturelles sur lesquelles on a appelé la bénédiction du Très-haut.

Que fait donc la nouvelle Consécration ? Elle fait tout simplement que le pain et le vin deviennent du pain bénit et du vin bénit. C’est tout!!!

Luther, comme Cranmer, avait parfaitement compris qu’en substituant, par suite de l’emploi du futur « tradetur », le mode physique, le mode historique, au mode sacramentel, il détruisait ce qu’opère la véritable forme consécratoire de la Messe Traditionnelle. Écoutons :

« La messe n’est pas un sacrifice (propitiatoire selon le premier sens), ou l’action du sacrificateur... appelons-la bénédiction, eucharistie ou table ou Cène du Seigneur. Qu’on lui donne tout autre titre que l’on voudra pourvu qu’on ne la souille (?!) pas du titre de sacrifice ou d’action... »

Dans la nouvelle messe en effet, il n’y a plus aucune action sacrificielle sacramentelle au sein de la Consécration. Par contre, reprenons les termes employés par Luther pour caractériser sa « messe passe-partout ».




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Message  Diane + R.I.P Mar 10 Mar 2009, 6:40 pm

– Bénédiction : la nouvelle messe n’est plus qu’une simple cérémonie de bénédiction des réalités naturelles ;

– Eucharistie : tel est bien le nom que l’on donne à la nouvelle messe.

– Table : c’est en effet une table qui dans le rite nouveau remplace l’autel du Sacrifice.

– Cène du Seigneur : de fait, il s’agit d’un rappel historique du Jeudi Saint.
Précisons maintenant le dernier terme :

Mémoire du Seigneur : dès lors que la forme consécratoire de la nouvelle messe n’est plus qu’une simple narration bien soulignée par le futur « tradetur », il n’est plus question que de « faire mémoire » de la Passion du Seigneur Jésus, alors que la Messe Traditionnelle « fait » en mémoire, ce qui n’est pas du tout la même chose : l’acte sacramentel du renouvellement du Sacrifice de la Croix s’accomplit en mémoire de la Passion du Sauveur, en mémoire aussi de Sa Résurrection et de Son Ascension.

S’il est aisé de comprendre pourquoi la forme consécratoire de la nouvelle messe a choisi l’ajout du futur « tradetur », en raison du récit de l’institution de l’Eucharistie, il est non moins aisé de comprendre pourquoi l’expression « mysterium fidei » a disparu pour réapparaître après la Consécration en plein changement de sens.

À quoi en effet peut servir une telle formule insérée en la forme essentielle de la Consécration, dès lors que le récit historique a pris le pas sur l’acte consécratoire ?




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Message  Diane + R.I.P Mer 11 Mar 2009, 10:56 am

L’expression « mysterium fidei » correspond à l’insistance de l’Église sur son essentiel : la Présence Réelle du Rédempteur en vue de Son Oblation Sacrificielle. Avec la dispari¬tion de cette Divine Présence et de cette Oblation Salvatrice, disparaît en même temps ce qui est si profondément, si essentiellement mystérieux au sein de la foi catholique axée justement sur le Sacrifice propitiatoire du Christ. À propos de la forme consécratoire de la Sainte Messe, saint Thomas précise bien : « Là est contenu tout le mystère de notre salut ». Messe et Foi sont intimement liées. Prière essentielle et foi essentielle sont intrinsèquement unies. Lex orandi, lex credendi.

Pour faire pendant à Luther, parlons maintenant de l’archevêque Cranmer dont l’intervention a été si néfaste en Angleterre. Sous la plume de Judas Maccabée, le bulletin Introïbo (n° 81, juillet-août-septembre 1993, p. 3) évoque justement cette intervention.

À propos du professeur anglais, Michaël Davies, anglican converti au catholicisme « aux alentours de sa vingtième année », l’auteur de l’article intitulé. « Chronique de Judas Maccabée », écrit :

« [...] l’aventure de la réforme anglicane au XVIe siècle lui permet d’éclairer, par l’histoire de son pays, bien des points qui nous sont moins familiers qu’à lui. Par exem ple, en 1976, il publia un petit livre passionnant sur le rite institué au XVIe siècle par l’archevêque félon Cranmer : Cranmer’s Godly Order (L’Ordo pieux de Cranmer).

Il faut savoir qu’à l’époque de Cranmer, l’Angleterre utilisait un rite dit de Sarum, qui était en substance le même que celui dit de Saint Pie V, à quelques détails près. Mais les paroles de la Consécration étaient identiques. Or, Cranmer substitua à ces paroles celles que l’on trouve dans le N.O.M. (Novus Ordo Missæ] de Paul VI ! Les deux textes figurent en parallèle sur deux colonnes de la page 149 du livre de Davies.

Imaginons la réaction d’un anglais converti de l’anglicanisme ! D’autant plus que Cranmer ne faisait pas mystère de ses idées. La notion de “ Sacrifice eucharistique ” était à ses yeux “ la plus folle et la plus abominable erreur qu’on puisse imagi¬ner ”. Et il expliquait avec force détails toutes les modifications qu’il apportait au rite traditionnel, et il intitulait le sien : “ Le souper du Seigneur et la sainte communion appelée messe...". »

On comprend aisément que la nouvelle messe luthérienne, cranmérienne, etc. peut-être célébrée par quelqu’un qui n’est pas prêtre. Le Sacerdoce ministériel est lié intrinsèque¬ment à l’Oblation Sacrificielle du Rédempteur « in remissionem peccatorum ».





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Message  Diane + R.I.P Mer 11 Mar 2009, 5:43 pm

TRADUCTION FRANÇAISE DE LA FORME CONSECRATOIRE DESTINEE A LA NOUVELLE MESSE


Jusqu’ici nous avons seulement parlé à propos de la nouvelle messe, du texte latin. On a bien précisé que les diverses traductions devaient veiller à ne pas le trahir. La formule : « traduttore traditore » est bien connue, c’est pourtant une trahison qui s’exprime dans la traduction française du « récit de l’institution de l’eucharistie ». Prenons deux exemples.

1. PRO MULTIS = POUR LA MULTITUDE.

Notons tout d’abord la traduction du « pro multis » dont on a tant parlé en « pour » et en « contre ». Il est évident que la véritable traduction est « pour beaucoup ». Toutes sortes de mots latins formés sur le radical « mult » contiennent le sens de « beaucoup », de « plusieurs » : multesimus = un d’entre plusieurs ; multicavus = qui a beaucoup de cavités ; multifariam = en beaucoup de lieux ; multifidus = fendu en plusieurs parties ; multiformis = qui a plusieurs formes ; multimodis = de beaucoup de manières, etc. C’est toujours le sens de « beaucoup » ou de « plusieurs » qui est désigné par le radical « mult » (lequel a donné l’ancien mot français « moult » avec le même sens). À la rigueur, on pourrait traduire « pro multis » par « pour une multitude ». Mais la version française est erronée quand elle traduit : « pour la multitude ». Le « la » change tout le sens en l’orientant vers une Rédemption universelle.

Bien sûr, on objecte que le Seigneur Jésus est mort pour tous les hommes, ce qui relève de la foi catholique. Mais alors, si l’on voulait conserver ce sens, il faudrait, au lieu de « pro multis », avoir l’expression « pro omnibus ». Or ce n’est pas le cas. On doit donc conclure que l’expression « pour beaucoup » correspond exactement au fait que les hommes ne sont pas tous disposés à recevoir l’application des fruits de la Passion et de la mort du Christ, et c’est justement cela qui a dû contribuer à provoquer la « sueur de sang » qui a inondé le Corps du Sauveur agonisant, la nuit de la Passion !






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Message  ROBERT. Mer 11 Mar 2009, 6:11 pm

.

L'Évangile d'aujourd'hui ( mercredi de la 2e sem. du Carême ) fait justement allusion au pro multis ainsi ainsi qu'une note en bas de page dans la Bible Glaire pour Matt., XX, 28...
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Message  Diane + R.I.P Jeu 12 Mar 2009, 6:09 pm

Il est important de préciser, à propos de la traduction de « pro multis » par « pour la multitude », qu’une telle traduction révèle l’influence de la gnose kabbalistique au sein de la forme consécratoire de la nouvelle messe. En effet ladite gnose assure aux « étincelles divines » que nous sommes (étant bien entendu qu’une étincelle est de même nature que le feu qui la produit), en vertu de son dogme de l’émanation, une réintégration finale dans le Tout Divin, dans le Divin Plérôme : ce qui ôte toute responsabilité morale. Dans son ouvrage sur L’Orient chrétien, Mgr Lagier énonce cette proposition gnostique :

« Le divin qui est enchaîné dans la matière (mauvaise parce que sortie des mains du mauvais Démiurge], c’est-à-dire I’âme humaine, n’est pas responsable [en italique dans le texte] de la chair qui l’opprime. L’esprit reste pur (?) : il n’est point solidaire (en italiques dans le texte) des passions, dans les fautes commises. »

On connaît le thème gnostique de l’apocatastase qui assure le salut final, non seulement pour la multitude des hommes, mais aussi pour la multitude des démons. Ne citons à ce sujet que deux noms : Origène et Léon Bloy.
Fait symptomatique : Jean XXIII, le Concile Vatican II et Jean-Paul II proclament dans la ligne du « pro multis » au sens de « pour la multitude », que le Christ et l’humanité seraient UN en raison de l’Incarnation et de la Rédemption, que toute l’humanité participerait surnaturellement à la vie Divine !




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Message  Diane + R.I.P Ven 13 Mar 2009, 6:36 pm

Ainsi,Jean XXIII, lors de l’ouverture du concile Vatican II :

« Tous les hommes ont été sauvés dès leur naissance par le Sang du Christ. »2.
Ainsi le concile Vatican II, dans la constitution Gaudium et Spes :

« Étant donné que, dans le Christ, la nature humaine assumée n’a pas été aliénée, par le fait même, cette nature est, même en nous, élevée à une sublime dignité. Lui-même, en effet, le Fils de Dieu, par son Incarnation s’est uni à tout homme d’une certaine façon. » (n° 22).

Ainsi Jean-Paul II, dans son encyclique fameuse Redemptor Hominis (?) :

« Par l’Incarnation, le Fils de Dieu s’est uni d’une certaine manière à tout homme [...]. ».
« Jésus-Christ s’est uni à chacun pour toujours à travers ce mystère. » (13 – 1 et 3).

Encore Jean-Paul II dans Dives in misericordia :

« Sur le chemin de l’élection éternelle de l’homme à la dignité de fils adoptif de Dieu, surgit précisément dans l’histoire la Croix du Christ, Fils Unique, qui lumière née de la lumière, vrai Dieu né du vrai Dieu, est venu donner l’ultime témoignage de l’admirable alliance de Dieu avec l’humanité, de Dieu avec l’homme, avec chaque homme. » (7, 5).

Et c’est le même Jean-Paul Il qui précise que l’homme en tant qu’homme participe à la vie trinitaire de Dieu :

« [Dieu) est aussi Père : il est uni à l’homme qu’il a appelé à l’existence dans le monde visible, par un lien encore plus profond que celui de la création. C’est l’amour qui non seulement crée le bien, mais qui fait participer à la vie même de Dieu Père, Fils et Esprit-Saint. » (7, 4).

Un tel langage parait bien « courtiser » la gnose qui nous fait UN avec Dieu, ontologiquement sanctifiés et donc « indamnables ». Mais ici nous devenons par l’Incarnation-Rédemption du Seigneur Jésus « christiquement » sanctifiés et donc « indamnables ». Nous saisissons alors la ruse diabolique d’une gnose qui, en devenant christique, veut embrasser le catholicisme pour mieux l’étouffer (cela dit pour reprendre le vers célèbre de la Rodogune de Corneille : « J’embrasse mon rival, mais c’est pour l’étouffer » !).

Cité dans le n° 3 du Bulletin de la Société Augustin Barruel, sous la plume d’É. Couvert, p. 30. Cité par Wigand Siebel, Philosophie et Théologie de Karol Wojtyla, p. 43.



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Message  Diane + R.I.P Sam 14 Mar 2009, 9:45 am

Mais notre foi Catholique nous dit que le Christ S’unit à Son humaine créature et la fait enfant de Dieu le Père, non pas seulement par suite de l’Incarnation-Rédemption, mais aussi en raison de l’adhésion de ladite créature à devenir membre du Corps mystique par le Baptême (tout au moins celui de désir), et à correspondre à la Divine grâce. Il faut une conversion personnelle.

2- HIC EST CALIX SANGUINIS MEI = « CECI EST LA COUPE DE MON SANG ».

Venons-en maintenant au second exemple de trahison de la traduction française : « Ceci est la Coupe de Mon Sang ». Il s’agit là du changement de la traduction littérale du Terme « Calix » qui donne évidemment en français « Calice », en une traduction qui vide le mot « Calice » de sa substance sacrificielle propitiatoire. Ainsi le Calice tant évocateur de la Passion Rédemptrice (pensons aux paroles de la Sainte Agonie : « Père, s’il est possible, que ce Calice s’éloigne de Moi »), a dû faire place à un terme, celui de « coupe » (le « récit de l’institution » parle de « la coupe incomparable ») dont la poésie se branche¬rait aisément sur l’histoire du graal (coupe incomparable faite d’émeraudes) si intimement lié à l’ésotérisme luciférien. Écoutons le bien connu Jean Borella qui ne manque jamais une occasion de gnosticiser le catholicisme :

« [Le Christianisme] a christianisé tout le cycle des légendes onusiennes, les romans de la Table ronde et la queste du Saint Graal [...] cette coupe de la vie éternelle ren¬ferme aussi le Trésor de toute connaissance (gnostique). Elle est symbole du Cœur divin du Christ, véritable Cœur et Centre (?) du monde, qui traverse les siècles et les millénaires et les civilisations, parce que sans lui, sans cette source première d’où la vie irradie, le monde entier retournerait au néant. C’est pourquoi il est dit que cette coupe fut confiée au Paradis à notre Père Adam (?), puis gardée et transmise jusqu’au Christ (?) qui y opéra la première Transsubstantiation eucharistique (?) et à Joseph d’Arimathie qui y recueillit le sang et l’eau jaillis du Cœur transpercé, manifestant ainsi l’unité du sacrement et du sacrifice. »1




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Message  Diane + R.I.P Sam 14 Mar 2009, 6:50 pm

On peut à bon droit se poser cette question : quelle est exactement la signification liturgique du changement du Terme bien évocateur de la réalité sacrificielle qui s’accomplit en la Messe, celui de « Calice », en celui de « coupe » avec son relent de « gnose christique » liée à la « coupe de la vie éternelle » qu’est le Graal des lucifériens ? La coupe du salut, de la nouvelle messe serait-elle « le Graal christianisé » ?

Il faut savoir, ainsi que le précise Jean Vaquié, que « le Graal est l’un des thèmes favoris des ésotérismes chrétiens parce qu’il permet le passage du christianisme à la gnose par une série de transitions imperceptibles. »2

Comment nier en terminant ce second point de notre étude relative à la nouvelle forme consécratoire, que la perspective d’un œcuménisme destructeur du sens propitiatoire de la Sainte Messe, n’ait atteint son but ? Il suffit de rappeler le mot du Pasteur Viot cité précédemment :

« Beaucoup de nos ancêtres dans la foi ont préféré subir le bûcher plutôt que d’entendre cette Messe-là (la messe traditionnelle). Théologiquement, ils avaient raison car cette Messe-là n’est pas possible à nos yeux au niveau évangélique. Le fait qu’elle ait été justement interdite (?) par Rome et qu’on l’ait modifiée (notamment en ôtant le caractère propitiatoire absolument essentiel), a bien montré le désir d’ouverture œcu¬ménique de Paul VI [C.Q.F.D.] [...] Paul VI est certainement (?) un des plus grands papes de ce siècle. » (Una Voce Juillet 1985).

Nous pouvons donc maintenant répondre à la question posée au début de ce second point :

La forme consécratoire de la nouvelle messe est-elle adaptée à la fin œcuménique ?

Nous répondons : OUI.



2 Jean Vaquié, Occultisme et Foi Catholique, « Les principaux thèmes gnostiques », p. 39.





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Message  Diane + R.I.P Dim 15 Mar 2009, 6:57 pm

NI SACRIFICE, NI TRANSSUBSTANTIATION


En terminant cette étude sur la forme consécratoire de la nouvelle messe, nous citerons ce qu’a écrit l’abbé Hervé Belmont dans un article de Didasco intitulé « La réforme liturgique », à propos de l’article 55 de l’Institutio Generalis (document préliminaire au Novus Ordo Missæ, qui en précise les orientations doctrinales, laquelle parle du « récit de l’institution » (ou nouvelle forme consécratoire) :

« L’article 55 [d] [...] nomme les paroles de la consécration récit de l’institution, ce qui change leur nature puisqu’elles doivent être des paroles sacramentelles, efficaces, intimatives, et non pas un récit. La rédaction de ce paragraphe donne d’ailleurs à pen¬ser que la messe n’est rien d’autre que le don en nourriture du Corps et du Sang de Jésus-Christ, une telle affirmation fait tomber sous l’anathème du Concile de Trente (en note : Session XXII, canon 1. Denz. n° 948). Voici ce texte :

“ Le récit de l’institution : par les paroles et les actions du Christ est représentée la dernière Cène où le Christ Seigneur Lui-même institua le sacrement de Sa passion et de Sa résurrection, lorsqu’Il donna à Ses Apôtres, sous les espèces du pain et du vin, Son Corps et Son Sang à manger et à boire, et leur laissa l’ordre de perpétuer ce mystère. ”




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Message  Diane + R.I.P Lun 16 Mar 2009, 6:39 pm

Ni sacrifice, ni transsubstantiation. » (n° 48, juillet-août 1988, p. 8).
Plus de sacrifice propitiatoire dont le sacrement est le « fruit », plus de Transsubstantia¬tion, c’est la porte ouverte toute grande à un œcuménisme véritablement gnostique. Il n’est pour s’en convaincre que de citer l’abbé Barbier qui écrit en 1910 dans son ouvrage capital Les infiltrations maçonniques dans l’Église :

« Parlerai-je de l’adorable sacrement de l’Eucharistie défiguré et profané sous le nom de Mystère ineffable, où la présence réelle de notre Sauveur n’est plus que celle de Son corps pneumatique (sens essentiellement gnostique), déterminée, non plus par un miracle de la toute-puissance divine, mais par l’influence presque physique de l’intention et de la volonté des assistants. Oui, la sacrilège et infernale parodie est poussée jusque-là. Comment, demande le catéchisme gnostique, le corps et le sang pneumatiques du Christ peuvent-ils prendre les apparences du pain et du vin ? Par le phénomène de la Transélémentation ou Transsubstantiation (?) opérée par le Saint-Esprit (?). » [p. 96).


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Message  Diane + R.I.P Mar 17 Mar 2009, 6:59 pm

Il n’est pas de meilleure conclusion que de citer ce qu’à écrit dans la revue Matines (n° 18, juillet-août-septembre 1979, p. 6), Hugh Ross Williamson, à propos de l’archevêque de Canterbury, Cranmer, dont nous avons déjà parlé :« Il était assez franc sur ses intentions, ne cherchant aucunement à cacher son opinion que la puissance de “ la grande putain, c’est-à-dire du Siège pestilentiel de Rome ” résidait dans “ la doctrine papiste de la Transsubstantiation, de la présence réelle de la Chair et du Sang du Christ dans le sacrement de l’autel (comme ils disent), et du sacri¬fice et de l’oblation du Christ faits par le prêtre pour la rédemption des vivants et des morts ”. Voilà ce qu’il fallait détruire. »
C’est chose faite !!! ...

Si tel est le cas, le glaive de l’enfer a réussi à transpercer le Cœur de la Sainte Église , mais l’épouse du Christ doit résister au coup qui la frappe, puisqu’Elle a les Paroles de la Vie éternelle. La Foi ouvre toute grande la porte de l’Espérance, et notre espérance ne sera pas « confondue ». De même que la nuit touche au jour, le Sépulcre touche à la résurrection.



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Message  Diane + R.I.P Mer 18 Mar 2009, 6:56 pm

CHAPITRE III : COMPARAISON DES RITES


Comparaison du rite cérémoniel de la messe traditionnelle ou Tridentine (codifiée et canonisée par le pape saint Pie V), et du rite cérémoniel de la nouvelle messe imposée, non pas canoniquement, mais pratiquement.

Dans nos précédents chapitres, nous avons considéré, à propos de la nouvelle messe, les deux points centraux que représentent l’Offertoire en son essentiel et la Consécration. C’est là chose particulièrement importante, mais encore insuffisante, car nous sommes avec le nouveau rite en plein modernisme, en pleine gnose. Il est donc absolument nécessaire de parcourir l’ensemble du rite cérémoniel qui va de l’Offertoire à la fin du Canon. Il forme un ensemble organique avec la Consécration. Il faut donc braquer la lumière, non pas sur telle partie, ou tel détail, que des critiques adverses peuvent réussir à ébranler, mais sur un tout bien globalisé, comprenant ce qui constitue la substance même du Mystère eucharistique. Ce sont en effet les changements de ce tout substantiel qui ont porté une atteinte directe au Saint Sacrifice de la Messe. Ce tout substantiel que s’empressait de rejeter Luther :

« Cette abomination [...] qu’on appelle offertoire. C’est de là qu’à peu près tout ré-sonne et ressent le Sacrifice. C’est pourquoi, rejetant tout ce qui ressent le Sacrifice, et la totalité du Canon avec, retenons ce qui est pur (?) et saint (?). » (Formula missæ et communionis, 1523, cité par Savoir et Servir1, « La Messe a-t-elle une histoire ? »).

Ce sujet que nous nous proposons de traiter, est d’autant plus important que le but du rite cérémoniel est de bien préciser, de confirmer la signification de la forme essen¬tielle du Sacrifice du Christ. Si un tel rite parvenait à faire dévier le sens essentiel de la forme sacramentelle, il deviendrait invalidant.

Étant donné l’importance du sujet en question, nous jugeons nécessaire de revenir une nouvelle fois sur le sens essentiel de la Messe, qui est un sens propitiatoire. C’est l’Église elle-même qui le laisse entendre, lorsqu’elle fait dire au concile de Trente :

« Si quelqu’un affirme que le sacrifice de la Messe est seulement un sacrifice de louange et d’action de grâces, ou une simple commémoration du sacrifice consommé sur la croix, mais qu’il n’est pas propitiatoire [...], qu’il soit anathème. »



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Message  Diane + R.I.P Jeu 19 Mar 2009, 7:06 pm

Donc le caractère essentiel de la Messe est d’être propitiatoire : le chrétien naît du Golgotha. C’est bien en vue de la rémission des péchés que Jésus a répandu Son Sang. Saint Jean parle du Sauveur comme étant « Lui-même victime de propitiation pour nos péchés, non seulement pour les nôtres, mais pour ceux du monde entier » (l Jn. II, 2). Saint Paul nous dit que « Jésus-Christ est l’Agneau pascal immolé pour nous » (I Cor. V, 7). Le même saint Paul précise que le Christ s’est offert Lui-même en sacrifice à Son Père pour « nous racheter de toute iniquité et s’acquérir, en le purifiant, un peuple zélé pour le bien » (Ti. II, 14). Encore, Saint Paul est formel lorsqu’il écrit que le Seigneur Jésus « a été établi par Dieu pour être la victime de propitiation par la foi dans Son Sang » (Rom. III, 25-26). Enfin Pie XI précise dans Quas Primas : « Le Christ-prêtre s’est offert en victime pour les péchés et s’offre perpétuellement ».’

Les autres caractères de la Sainte Messe : latreutique, eucharistique, impétratoire, dérivent du caractère propitiatoire. On ne peut, en effet, adorer Dieu, Le remercier et Lui demander Ses grâces, qu’à la seule condition d’être purifiés par et dans le Sang Rédempteur.

Maintenant, commençons par l’Offertoire, et posons-nous cette question : le rite cérémoniel du nouvel offertoire précise-t-il, confirme-t-il le sens propitiatoire du Sacrifice de l’Autel ? Nous répondrons en comparant le rite traditionnel et le nouveau rite.


1 Dans nos différents articles relatifs à la nouvelle messe, nous citons à plusieurs reprises la brochure du M.J.C.F., Savoir et Servir : « La messe a-t-elle une histoire ? ».

Cette brochure est très intéressante dans son ensemble. Mais lorsqu’elle parle de la nouvelle messe, elle aboutit, après avoir bien indiqué la nocivité du nouveau rite, à une conclusion absolument inacceptable au regard de la foi catholique.
Nous lisons à propos du Nouvel Ordo : « [...] pris en lui-même, il n’a pas une signification catholique. Son principe immanent d’organisation n’est pas la foi catholique. Autrement dit : intrinsèquement, de par sa vertu significative propre ce n’est plus une messe catholique (en italique dans le texte). ». Cela est écrit à la page 118.

Or, à la page 119, nous nous heurtons à une contradiction évidente : « C’est cependant un rite qui est apte (en italiques dans le texte) à être utilisé comme messe – si son utilisateur en a l’intention ». Il s’agit là du problème de l’intention appliquée à un mauvais rite, étant bien entendu que l’intention ne change pas le rite. Nous parlerons de cela par la suite.



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Message  Diane + R.I.P Ven 20 Mar 2009, 7:07 pm

L’OFFERTOIRE OFFRANDE DE L’HOSTIE


– Rite traditionnel :



« Recevez, ô Père Saint, Dieu Tout-Puissant et éternel, cette Hostie sans tache que je Vous offre, moi, Votre indigne serviteur, à Vous qui êtes mon Dieu vivant et vrai, pour mes innombrables péchés, offenses et négligences : pour tous les assistants et pour tous les chrétiens vivants et morts ; afin qu’elle profite à mon salut et au leur pour la vie éternelle. Ainsi soit-il. »

Comme on le voit, cette prière s’adresse au « Père Saint », au , au « Dieu vivant et vrai » ; il s’agit bien là du Dieu de la Révélation. Elle lui présente l’hostie symbolisant la Divine Victime, puisqu’elle est dite « sans tache » et qu’elle doit servir au salut du célébrant, des assistants et de tous les chrétiens vivants et morts « pour la vie éternelle ». Le caractère propitiatoire s’affirme ici nettement, il est le but même de l’Oblation sacrifi¬cielle du Sauveur.

Et il est important de remarquer dans la prière de l’offrande de l’hostie, que le prêtre ordonné pour célébrer le Saint Sacrifice, pour être le « Sacrificateur », implore d’une manière toute particulière pour ses « péchés, offenses et négligences sans nombre » (on comprend que le ministre du culte essentiel rendu à Dieu, commence par s’accuser lui-même...), cela renforce le caractère propitiatoire de la Sainte Messe.

Une telle prière réalise une véritable synthèse de ce qu’il y a d’essentiel dans le Sacri¬fice de l’autel :

– elle dit à qui s’adresse l’offrande ;

– elle dit qui adresse l’offrande ;

– elle dit en quoi consiste l’offrande ;

– elle dit pourquoi se fait l’offrande ;

– elle dit enfin pour qui se fait l’offrande.


En somme, elle dit qu’il s’agit là d’un sacrifice offert à Dieu par Dieu Lui-même fait chair, sacrifice qui se réalise par le ministère du prêtre, seul accrédité à cet effet, et cela en vue essentiellement de la propitiation.

Qu’avons-nous dans la nouvelle messe, en regard de cette admirable prière d’offrande de l’hostie, qui à elle seule précise si clairement le caractère à la fois surnaturel et propitiatoire du Saint Sacrifice ?



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Message  Diane + R.I.P Sam 21 Mar 2009, 7:10 pm

– Rite nouveau


« Tu es béni, Dieu de l’univers, Toi qui nous donnes ce pain, fruit de la terre et du travail des honores ; nous te le présentons, il deviendra le pain de la vie.

– R : Béni soit Dieu, maintenant et toujours. »


À qui donc maintenant s’adresse l’offrande ? À un certain « Dieu de l’univers » ! Mais qui est donc ce Dieu-là ? Serait-ce un véritable « dieu œcuménique » répondant à n’importe quelle conception religieuse ? Pourquoi pas le « Grand Architecte » sorti des antres de la judéo-maçonnerie ? Pourquoi pas l’Indéterminé des gnostiques, leur Incon¬naissable, leur Être cosmique ? Pourquoi pas le fameux « Être Suprême » qui n’a nul besoin d’être présenté ? Qui est donc ce Dieu issu du « silence », alors que l’appellation « Père Saint » de la véritable messe situe bien exactement la véritable Oblation qui s’annonce.

Ici l’objet de l’offrande n’est que du pain, même s’il est appelé à devenir une fois bénit, le « pain de la vie ». Le sens est nettement naturaliste. Ainsi que nous l’avons vu dans un précédent article, l’offertoire est devenu un simple « benedicite ». Il n’est pas question de propitiation même pas de « vie éternelle », mais de vie tout court.

On comprend pourquoi le prêtre a laissé le « je » de la véritable offrande pour le « nous » : ainsi disparaît le caractère sacerdotal du ministère du prêtre et cela au profit de l’assemblée. Celle-ci est d’ailleurs invitée à « offrir » avec le prêtre, qui n’est plus que son « délégué », dans une réponse collective, comme elle le sera dans la consécration (Béni soit Dieu, etc.)

Donc, dès le début de la « Présentation des dons », nous voyons disparaître le sens du Sacrifice propitiatoire, et par conséquent le sens de la Transsubstantiation, le sens de la Présence réelle, le sens de l’oblation sacrificielle, et enfin le sens du ministère du prêtre.

Comment dès l’abord parler de « messe » ? Dès ce prologue, il s’agit bien de la « Cène » des protestants, d’un repas, d’une agape, dont on bénit le pain.

ADJONCTION DE LA GOUTTE D’EAU DANS LE CALICE.





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