Marc d'Éphèse, les Grecs et le concile de Florence.

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Message  Louis Jeu 15 Fév 2018, 11:35 am

« Il  est en dignité le second après le Fils, parce qu’il tient de lui l’être, et il reçoit de lui, et nous l’annonce, et dépend absolument de cette cause. »

Marc d’Éphèse, au concile de Florence, rejeta avec acharnement l’authenticité de ce passage.
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Source, paragraphe g

Rohrbacher, livre quatre-vingt-deuxième, a écrit:
Ce qui augmentait la difficulté c'est que le texte de saint Basile n'était pas le même dans tous les exemplaires. Dans ceux que produisaient les Latins il était tout à fait en leur faveur. Eunomius avait conclu, de ce que le Saint-Esprit était le troisième en ordre dans la Trinité, qu'il était le troisième en nature. Saint Basile disait dans sa réfutation :

« Quelle nécessité y a-t-il, de ce qu'il est le troisième pour la dignité et pour l'ordre, qu'il soit aussi le troisième pour la nature? Car, pour la dignité, il est le second après le Fils, ayant de lui l'être, et recevant de lui, et nous l'annonçant, et dépendant absolument de cette cause ; voilà ce que nous apprend la doctrine de la piété (2) »

Marc d'Éphèse convint que ce texte se trouvait ainsi dans plusieurs exemplaires, mais il prétendait que ces paroles : « Ayant de lui l'être, et recevant de lui, et nous l'annonçant, et dépendant absolument de cette cause, » étaient une addition qui ne se trouvait pas dans le plus grand nombre d'exemplaires à Constantinople.

Aussitôt le provincial des Dominicains [Jean de Monténégro] produisit un exemplaire grec, récemment apporté de Constantinople par Nicolas de Cusa, et qui, d'après le parchemin et le caractère des lettres, paraissait avoir plus de six cents ans, sans aucune trace de rature ni d'addition, et dans lequel pourtant le texte se trouvait complet. Il ajouta que, d'après l'histoire et les actes des conciles, ce n'étaient pas les Latins qui avaient coutume d'altérer ces actes. Voilà ce que nous apprend l'auteur grec des actes de Florence (1).  

Saint Antonin, qui assistait à ces séances par ordre du Pape, rapporte une autre particularité. Les Grecs paraissant ainsi convaincus d'avoir retranché ces paroles de Basile, l'empereur dit qu'on ne devait pas s'arrêter à quelques exemplaires qui avaient cette addition, mais au plus grand nombre des exemplaires grecs qui ne l'avaient pas. Le cardinal Julien [Césarini] répondit aussitôt : « Puisque Votre Majesté a voulu venir elle-même à ce combat, ne devait-elle pas avoir apporté ses armes, sans les attendre au fort de la mêlée ? » Les Grecs demeurèrent sans réplique et vaincus (2).

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(2). Mansi, t. 31, col. 767.  —  (1). Id. ibid., col. 767 et 769. — (2).  Antonin, tit.  22, cap. 13.

( Source et les fils suivants : 1; 2; 3.)

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Message  ROBERT. Jeu 15 Fév 2018, 2:11 pm

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Comme on peut le constater, les émules de Marc d’Éphèse font encore des siennes en 2018...
ROBERT.
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