LE TRIPLE MENSONGE

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Benjamin
Roger Boivin
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Message  B JP Lun 08 Juil 2013, 2:43 pm



LE TRIPLE MENSONGE

du concile dit "pastoral" et prétendu non infaillible

____________________

 Dans le premier numéro des Cahiers de Cassiciacum, de mai 1979, le R.P. Michel-Louis Guérard des Lauriers (O.P.) d’heureuse mémoire, écrivait, en pages 12 et suivantes :

cette Déclaration (Dignitatis humanæ personæ) aurait dû, eu égard au mode de la promulgation, être infaillible 1. Et cela, pour l’ensemble des trois raisons que voici.

  1. La Déclaration : Dignitatis humanæ personæ ressorti, de l’aveu de Paul VI lui-même, au Magistère ordinaire solennel ; et en effet, elle émane de la plus haute autorité doctrinale qui soit dans l’Eglise, savoir le Pape et le Concile ensemble.

    Ensemble, même physiquement, c’est-à-dire autant qu’il est possible de l’être. Paul VI n’a pas simplement demandé une consultation à tous les évêques de la chrétienté disséminés, comme l’on fait Pie IX et Pie XII, en vue de définir l’Immaculée Conception et l’Assomption. Paul VI avait avec lui tous les évêques de la chrétienté par lui convoqués. Ensemble, ils récapitulaient par conséquent l’Eglise catholique romaine "qui est le Corps mystique du Christ"2. Ils réalisaient les conditions mêmes que Jésus voulut réaliser lorsqu’ayant convoqué "les Onze" [Pierre et les autres Apôtres, Judas excepté], Il leur fit l’infaillible promesse : "Voici, je suis avec vous, tous les jours [c’est-à-dire toujours]"3. Si de telles conditions n’entraînaient pas ipso facto, ex se 1, que le Christ fût, comme Il l’a promis, "avec" Son Epouse bien aimée, il faudrait conclure que Celui qui est la Vérité même4 eût trompé.


  2. La Déclaration Dignitatis… traite d’une doctrine reçue et définie par la Tradition, et solennellement récapitulée par Pie IX dans le Syllabus et dans l’Encyclique Quanta cura 1.


  3. Cette Déclaration est expressément présentée comme étant intégrée au donné révélé.5

    C’est qu’en effet le contenu n’en est pas simplement une doctrine1 concernant l’ordre naturel, assumé dans l’ordre surnaturel. D’emblée au contraire, cette doctrine1 est affirmée en vertu du rapport qu’elle soutient immédiatement avec la Révélation : " la dignité même de la personne humaine, telle que l’ont fait connaître la Parole de Dieu1 et la raison humaine".

    Il en résulte inéluctablement ceci. Le contenu de la Déclaration est présenté dans cette même Lumière dont le Magistère et lui seul est en droit dépositaire1. La qualification du contenu par rapport à la Lumière révélante est donc la même que celle de l’acte par lequel le Magistère présente ce contenu comme étant révélé.

    Autrement dit, préciser quelle est la signification de la "parole de Dieu" ne peut être qu’un acte du Magistère. Si les clauses [juridiques] de cet acte sont telles qu’elles devraient en garantir l’inspiration divine et partant l’infaillibilité, la doctrine qu’affirme cet acte et qui est déclarée comme étant conforme à cette inspiration divine, cette doctrine devrait ipso facto être promulguée sous la note d’infaillibilité. 1

    Autrement dit encore, si l’autorité de l’Ecriture n’était pas prétendument mais effectivement invoquée, on pourrait alléguer que la Déclaration porte sur une doctrine d’ordre naturel dont l’estimation n’appartient pas formellement au Magistère de l’Eglise6. La qualification de la Déclaration, en tant que celle-ci émane du Magistère, pourrait ne pas s’appliquer au contenu de la Déclaration, lequel ne relèverait pas formellement de la compétence du Magistère6. 1

    Mais il n’en est rien. C’est en fonction de l’Ecriture que la Déclaration entend préciser ce en quoi consiste la dignité de la personne humaine. L’affirmation relève donc formellement du Magistère de l’Eglise. Dès lors, la qualification qui appartient à l’acte de l’affirmation en tant que celui-ci procède du Magistère appartient ipso facto au contenu du même acte, qui se trouve placé sous la mouvance du Magistère. 1



Vatican II a soupé avec Satan, se référant à la parole de Dieu en vue de tromper plus efficacement1. Mais "on ne se moque pas de Dieu"7. C’est la parole de Dieu, présente quoique égarée en ces lieux, qui y rend nous l’allons voir décisive la condamnation de Vatican II.

Récapitulons en effet les trois raisons qui précèdent.

En vertu de la troisième, la Déclaration a la même qualification que l’acte d’où elle émane. C’est-à-dire que le contenu est une vérité déclarée sous la note d’infaillibilité, si l’acte est un acte infaillible du Magistère. Or, eu égard aux deux premières raisons, cet acte engage l’infaillibilité, ou du moins le devrait. Car si, en vertu même des conditions dans lesquelles il est posé, cet acte n’engageait pas l’infaillibilité, aucune affirmation émanant du Magistère ordinaire universel8 ne pourrait être déclarée infaillible, en raison de l’acte même de la promulgation ; ce qui est manifestement faux91
Notes :


  1. C’est JPB qui souligne d’un trait et/ou en gras. D’une manière générale, les soulignés en italiques sont dans le texte lui-même.


  2. Note 4 dans le texte lui-même : « Pie XII. Encyclique Mystici Corporis Christi. »


  3. Note 2 dans le texte lui-même : « Matt. 28.20 (Cf note 20). »
    La note 20 dans le texte (pp. 31-32) n’ayant pas un rapport direct avec notre propos et un peu trop longue pour être rapportée ici, concernait cette citation de saint Matthieu.


  4. Note 5 dans le texte lui-même : « Jean 14.6. »


  5. Note de JPB : Revoyons cette "Déclaration Dignitatis humanæ personæ" dans sa partie la plus litigieuse :
    « Le concile du Vatican déclare que la personne humaine a droit à la liberté religieuse. Cette liberté consiste en ce que tous les hommes doivent être soumis à toute contrainte de la part tant des individus que des groupes sociaux et de quelque pouvoir humain que ce soit, de telle sorte qu’en matière religieuse nul ne soit forcé d’agir contre sa conscience, ni empêché d’agir dans de justes limites selon sa conscience, en privé comme en public, seul ou associé à d’autres. Il déclare en outre que le droit à la liberté religieuse a son fondement dans la dignité de la personne humaine telle que l’ont fait connaître la Parole de Dieu et la raison elle-même. Ce droit de la personne humaine à la liberté religieuse dans l’ordre juridique de la société doit être reconnu de telle manière qu’il constitue un droit civil. » (C’est JPB qui souligne d’un trait ou/et en gras.)


  6. Note de JPB : et, donc, ne relèverait pas de l’infaillibilité. " Mais il n’en est rien… " (Cf. paragraphe suivant.)
    Attention : En disant que la "Déclaration Dignitatis humanæ personæ" et son contenu relèvent de l’infaillibilité, nous n’affirmons nullement qu’ils sont infaillibles (puisque nous reconnaissons qu’ils sont hérétiques) mais nous affirmons qu’ils devraient l’être. (S’ils avaient été promulgués par le Pape et les évêques à lui unis.)


  7. Note 6 dans le texte lui-même : « Gal. 6.7. »


  8. Note 7 dans le texte lui-même : « La locution "Magistère ordinaire universel" a été employé par le Concile Vatican I. Constitutio Dei Filius, de Fide catholica, cap. 3. "Doivent être crues, de foi divine et catholique, toutes les choses qui sont contenues dans la parole de Dieu, soit écrite soit transmise par la tradition, et qui sont proposées comme étant divinement révélées et comme devant être crues par l’Eglise, (C’est JPB qui souligne – voir commentaire à la fin de cette note), que ce soit par jugement solennel ou par le magistère ordinaire et universel1 [sive solemni judicio sive ordinario et universali magisterio]."
    « Les deux mots que nous soulignons et universali ont été ajoutés au troisième schéma, discuté et approuvé chapitre par chapitre, du 18 mars au 12 avril 1870. Ils ont été retenus, et ils ont fait partie du texte définitif, approuvé à l’unanimité par 667 "pères" présents, le 24 avril 1870. La raison de cette addition a été officiellement exprimée par Mgr Martin. "En sorte que nul ne puisse supposer qu’il s’agisse du Magistère infaillible en tant que celui-ci est propre au Siège apostolique. (Il ne s’agit donc pas de l’infaillibilité pontificale. Précision de JPB.) Il n’a nullement été dans notre intention de soulever, soit directement soit indirectement, la question de l’infaillibilité du souverain Pontife." (Mgr Martin. Précision de JPB.)

    « Voici les considérants circonstanciés dont cet amendement fut l’aboutissant. La dernière phrase de ce paragraphe était, dans le troisième schéma, (cf. M.L. Guérard des Lauriers. Dimensions de la Foi, tome II excursus I, pp. 213-218), libellé comme suit : "et qui sont proposés par l’Eglise comme devant être crues, que ce soit par jugement solennel ou par le magistère ordinaire [sive solemni judicio sive ordinario magisterio]. Plusieurs amendements furent proposés (Mansi, tome 51, p. 304 A9-D7, Em 48-53) demandant ou la suppression de cette formule qui paraissait peu claire, ou son explication : remplacement de proponuntur par definiuntur ; précision de chaque membre de la dichotomie : ‘sive solemni in concilio generali judicio, sive ordinario Romani pontificis… magisterio’ ; spécification du motif de la foi ‘tamquam divinitus revelata de fide credenta proponuntur’. Les quatrième et cinquième schémas retinrent cette dernière suggestion (de Mgr Dupanloup) ; ils adjoignirent en outre le mot ordinario, ‘en sorte que nul ne puisse penser qu’il s’agit ici, du magistère infaillible du Saint Siège apostolique, ce magistère infaillible s’opposant aux Conciles généraux’. Le mot universali a la même signification que dans les lettres apostoliques du Saint Père, savoir magistère de toute l’Eglise répandue dans l’univers (magisterium totius Ecclesiæ per orbem dispersæ)"1 (Mansi, tome 51, p. 322 B 15-17).

    « Le "Magistère ordinaire universel" dont il est question dans ces deux textes, l’un de Pie IX lui-même, l’autre par lui approuvé, jouit de l’infaillibilité, puisque lui sont attribuées des affirmations qui doivent être crues de Foi divine. Et comme "ordinaire universel" est contraposé à "jugement solennel", ces deux documents confirment que le Magistère peut être infaillible, même s’il ne s’exerce pas selon le mode extraordinaire précisé par Vatican I. (Dans Pastor æternus. Précision de JPB.) En quoi consiste ce mode "ordinaire universel" du Magistère ? Conformément aux explications que nous venons de citer, confirmées par Pie XII dans l’Encyclique Humani generis, le mode "ordinaire universel" comprend au moins certaines Encycliques, et certainement celles qui réaffirment et précisent une doctrine traditionnelle. (Telle Quanta cura. Parenthèse de JPB.) Et puisque, Pie IX le précise, cet exercice infaillible doit être attribué au Magistère de "toute" l’Eglise : lorsque celle-ci est "dispersée", il appartient a fortiori à ce même Magistère, lorsque toute l’Eglise est rassemblée. Si le Pape et le Concile, réunis ensemble, posent un acte magistériel, cet acte est ipso facto un acte du Magistère universel, que celui-ci d’ailleurs soit "ordinaire" ou "extraordinaire" ; dans le cas contraire, il faudrait nier l’existence même du Magistère ordinaire universel. Il faut donc conclure que la promulgation du Concile Vatican II par Paul VI constitue un acte solennel de ce Magistère ; et que, par conséquent, les documents promulgués auraient dû être vrais, et que ceux dont la nature l’exige (comme la Déclaration doctrinale Dignitatis humanæ personæ – précision de JPB) auraient dû être promulgués sous la note d’infaillibilité. »

    Commentaire de JPB
    . On pourrait objecter, à cette dernière phrase : « A condition d’être proposés comme devant être cru par (toute) l’Eglise ». La citation suivante tirée d’un article de feu Mgr M.L. Guérard des Lauriers, "Sophisme et truisme (de Michel Martin)" paru dans le N° 5 des Cahiers de Cassiciacum (décembre 1980) pages 34-35, prouve qu’ils le sont ipso facto :

    « … la définition promulguée par "Pape et Concile œcuménique" s’impose ipso facto à chacun des "pères" du Concile. Or, ceux-ci récapitulent : en tant qu’ils doivent eux-mêmes acquiescer à la définition qu’ils promulguent, toute l’Eglise enseignée ; en tant qu’ils doivent communiquer ladite définition aux fidèles dont ils sont les pasteurs, toute l’Eglise enseignante. L’œcuménicité entraîne que, par l’acte posé, l’Eglise se juge et s’oblige elle-même ; cela, évidemment, n’est possible que dans le Christ, car Lui seul peut réaliser pour Son épouse ce qu’Il est Seul à pouvoir affirmer de Soi-Même : "Quoique je rende témoignage de moi-même, mon témoignage est vrai" (Jean VIII, 14).

    « (Ce critère) se trouve, il est vrai, confirmé dans les schémas des Conciles, par les anathèmes, lesquels sont des excommunications solennelles. Telle doctrine doit évidemment être tenue par toute l’Eglise si, du seul fait qu’on la refuse, on est hors de l’Eglise. Il ne faut cependant pas ériger comme étant premier ce qui, en réalité, est subordonné. Ce qui est premier, ce sont les textes des Conciles qui affirment la vérité ; les anathèmes qui condamnent l’erreur ne peuvent être que subordonnés. La prescription, faite à toute l’Eglise, d’adhérer à telle doctrine, est enclose dans l’œcuménicité de l’acte par lequel cette doctrine est promulguée. Les anathèmes n’ont rôle que de confirmation utile ; autrement d’ailleurs, on réduirait aux anathèmes les textes qui, par eux-mêmes, sont certainement promulgués avec la note d’infaillibilité. 1

    « (Michel Martin) allègue que Vatican II n’obligerait pas les fidèles, du fait que Jean XXIII et Paul VI préconisèrent "d’utiliser le remède de la miséricorde… [ce qui est] exactement le contraire des anathema sit". (M [pour Michel Martin, in de Rome et d’ailleurs, N° 8, pp. 24-26] 24, fin de la page). Mais cette allégation repose sur une confusion. Il y a, d’une part, l’obligation ; et, d’autre part, les sanctions portées contre quiconque manque à cette obligation. Que l’autorité s’abstienne de fulminer les sanctions, n’implique nullement qu’elle renonce à prescrire l’obligation. Un père ne donnerait-il un ordre véritable que s’il y associe une éventuelle punition ? L’Eglise cesserait-elle, parce qu’elle use de miséricorde, de se manifester comme étant infaillible ? Pastor æternus ( la définition de l’infaillibilité pontificale – précision de JPB) n’affirme nullement que "prescrire à toute l’Eglise" doive s’accompagner de sanctions. Le supposer n’est qu’une "pieuse" mais fantaisiste aberration, par laquelle on vise à sécuriser le désir de "sauver" Jean-Paul II et Vatican II sous le couvert du Droit Canon. 1 (Je rappelle que cela date de 1980… Note de JPB.)

    « Ajoutons enfin que la prescription faite à tous les fidèles figure explicitement dans le texte de Paul VI que nous avons cité (N° 1 des Cahiers de Cassiciacum, note 8 [10 ci-dessous] pp. 15-16 – précision de JPB) :

    «"… le Magistère suprême ordinaire est si manifestement authentique qu’il doit être accueilli par tous les fidèles…".

    « Et, en ce qui concerne la liberté religieuse, la volonté expresse d’obliger toute l’Eglise a été confirmée par les faits. C’est par application de cette doctrine que le catholicisme a cessé d’être religion d’état, en Espagne et en Suisse. Réaliser les conséquences d’une doctrine dans les cas où celle-ci n’était pas encore appliquée, c’est, de la part de l’autorité, signifier a fortiori que cette doctrine doit être tenue par tous comme étant la vérité. »


  9. Note 8 dans le texte lui-même : « Cette affirmation découle de ce qui précède, savoir : au point de vue théologal, les trois raisons que nous avons précisées ; et, au point de vue canonique, les documents que nous venons de citer (notes 6 – 8 ci-dessus). On ne manquera pas cependant d’évoquer, en contre-partie, la Déclaration par laquelle Paul VI confirma ce que le Concile Vatican II avait affirmé de lui-même. Citons l’Osservatore Romano du 13 janvier 1966, donnant le compte rendu de l’audience du mercredi 12 janvier 1966. (Qui, mieux que l’auteur des textes lui-même, peut donner la bonne interprétation de ces textes ? Observation entre parenthèses de JPB.)

    « "Certains se demandent quelle est l’autorité, quelle est la qualification théologique, que le Concile a entendu attribuer à ses enseignements, attendu qu’il a évité de donner des définitions dogmatiques solennelles engageant le Magistère infaillible de l’Eglise. quiconque se reporte à la déclaration conciliaire du 6 mars 1964, réitérée le 16 novembre 1964, sait quelle est la réponse. Etant donné le caractère pastoral du Concile, celui-ci a évité de proclamer selon le mode ‘extraordinaire’ des dogmes affectés de la note d’infaillibilité. (Paul VI ne dit pas que le Concile n’a pas proclamé mais seulement qu’il a évité de le faire, et il ne parle pas, dans cette phrase, du mode ordinaire universel. Observation de JPB.) Cependant, (c’est toujours Paul VI qui parle – note de JPB), le Concile a attribué à ses enseignements l’autorité du Magistère suprême ordinaire ; lequel est si manifestement authentique qu’il doit être accueilli par tous les fidèles selon les normes qu’a assignées le Concile, compte tenu de la nature et du but de chaque document." 1.

    « On notera, dans ce texte, deux formules auxquelles on a généralement attribué une portée catégorique sur laquelle nous revenons ci-dessous, bien qu’elles soient, en réalité, insidieusement évasives.

    « Il est dit, en effet, que le Concile a attribué à ses enseignements l’autorité du Magistère suprême ordinaire ; il n’est pas dit que le Concile appartient au magistère ordinaire. Comment d’ailleurs pourrait-on l’affirmer ? Un Concile œcuménique n’est-il pas, dans l’Eglise, un fait extra-ordinaire ? Ou bien, Paul VI et le Concile ensemble ont-ils voulu suggérer, en se gardant bien de l’affirmer, qu’en vertu de Vatican II c’est l’"état conciliaire", le "conciliarisme", qui doit devenir dans l’Eglise l’état ordinaire… ? C’est du moins ce qui est arrivé. Et comme l’"autorité" l’a pour le moins toléré, il faut conclure que tel était bien le dessein de l’"autorité".

    « La seconde formulation évasive concerne l’infaillibilité. "Le Concile a évité de proclamer selon le mode extraordinaire, des dogmes affectés de la note d’infaillibilité". Paul VI ne dit pas : "le Concile n’a pas proclamé…", mais "le Concile a évité…" ; le Concile a-t-il réussi ? 1 De plus, la note d’infaillibilité est exclue selon le "mode extraordinaire" ; mais comme "les enseignements de Vatican II ont [seulement] l’autorité du magistère suprême ordinaire", il n’est pas exclu que certains de ces enseignements se trouvent proclamés sous la note d’infaillibilité, eu égard à "la nature et du but du document" dans lequel ils sont insérés.

    « On voit donc que, si on l’analyse avec rigueur, la Déclaration de Paul VI, n’infirme pas ce qu’impose d’ailleurs l’évidence. Un Concile œcuménique approuvé par le Pape appartient pour le moins au Magistère ordinaire universel de l’Eglise. De soi, c’est-à-dire si les choses sont conformes à ce qu’en exige la nature, les documents qui émanent d’une telle assemblée, qui relèvent formellement de la lumière de Foi, et qui traitent d’une doctrine déjà solennellement promulguée, sont ipso facto promulgués avec la note d’infaillibilité. Vatican II a pu s’affirmer "ordinaire" ; mais il n’a pas fait et ne pouvait faire qu’une promulgation dont les clauses entraînent l’infaillibilité puisse ne pas devoir être infaillible.»

    Je précise encore (JPB) : Nous n’affirmons nullement que ce conciliabule est infaillible (puisque nous reconnaissons qu’il est erroné) mais nous affirmons qu’il devrait l’être. (S’il avait été promulgué par le Pape de qui les évêques unis à lui reçoivent leur autorité.)



Je me permets de rappeler que le R.P. GuÉrard des Lauriers était l’un des meilleurs théologiens thomistes du XXème siècle. Autrefois professeur à l’Université Pontificale du Latran, c’est lui qui rédigea le fameux opuscule signé des Cardinaux Ottaviani et Bacci, Bref examen critique du Novus Ordo Missæ et Mgr Lefebvre écrivait de lui le 2 février 1977 * : « Qui mieux que le P. Guérard des Lauriers peut apporter une contribution avertie à la solution de ce problème ? » (Il s’agissait alors du problème de la validité du Nouvel Ordo.) C’est dire la compétence de celui qui restera un maître incontesté et incontestable.

* : Cité dans le supplément au N° 2 des Cahiers de Cassiciacum, page 12, 1ère col., en bas.



En pages 17-18 du N° 1 des Cahiers de Cassiciacum (mai 1979), il écrivait encore :


Le Concile Vatican II a rappelé et précisé nombre de vérités. Il a habituellement employé un "mode de signifier" qui est ambigu. Tellement qu’une Nota prævia a été nécessaire pour éclaircir a posteriori sur un point essentiel *, quelle est la signification du document majeur, savoir la Constitutio Lumen gentium, Constitutio dont la portée est de soi, et s’est manifestée en fait, comme étant dogmatique, quoi qu’il en soit de l’affirmation émanant du Concile lui-même sous l’"autorité" de Paul VI. 8 (note 9,ci-dessus).


De cette ambiguïté ont résulté les multiples erreurs que le post-conciliarisme a placées, non sans raison par conséquent, sous l’égide du Concile lui-même. Ces viciosités, pour graves qu’elles soient, n’eussent cependant pas suffi, à elles seules, pour mettre en doute que le Concile Vatican II ait été un authentique fait ecclésial, c’est-à-dire un chaînon assuré dans le développement homogène de la doctrine catholique. (...)

* : Note 9 dans le texte lui-même : « Nous renvoyons à l’étude publiée dans la revue Forts dans la Foi, supplément du N° 24 : Le cheval de Troie dans la Cité de Dieu, quel est-il au juste ? »


On voit donc bien par ces longues citations que :


  1. Le concile Vatican II ne fut pas seulement "pastoral" mais qu’il fut également doctrinal (comme dans la Déclaration "Dignitatis humanæ personæ" ou la "Constitutio Lumen gentium" déclarée, par le Concile lui-même, dogmatique) ;
  2. Ces citations (qui constituent des raisons péremptoires au regard de la doctrine catholique et de la Foi) ayant été écrites dès 1979 et n’étant pas inconnues de la Fraternité Saint-Pie-X et autres tant elles ont occasionné de polémiques sans être formellement contredites ni démenties mais simplement la plupart du temps ignorées volontairement (comme dans le cas de la retraite de Noël au nouvel an 2003 au Pointet), cela étant, donc, déclarer en 2002 ce concile ou, plutôt, ce "conciliabule vaticandeux" (ou " Vatican d’eux ") le déclarer, dans ces conditions, comme étant "pastoral", constitue bien, hélas ! un premier mensonge ;
  3. Ce concile relève de l’infaillibilité, pour le moins, du Magistère ordinaire et universel (nous verrons plus bas, si Dieu veut, cher lecteur, l’aspect de la non-infaillibilité de la pastorale) et, si les textes doctrinaux de ce conciliabule avaient été promulgués par le Pape et les évêques à lui unis, ils seraient effectivement infaillibles. Aussi, le déclarer nécessairement non infaillible constitue donc un second mensonge.




On nous assène, pour prétendre que le 2ème concile du Vatican ne pouvait pas être infaillible, que les critères de l’infaillibilité pontificale (qui n’ont rien à voir ici) telles que définies dans Pastor æternus, n’ont pas été réalisées dans ce fameusement triste conciliabule. Notamment que Paul VI n’aurait pas inclus, dans la promulgation des textes, les formules habituelles d’obligation à l’égard de toute l’Eglise.



Cependant, Paul VI a bien ajouté, pour chacun de ces textes, la formule de promulgation suivante (tirée de l’ouvrage "Concile œcuménique Vatican II – Constitutions, Décrets, Déclarations", Editions du Centurion, 1967, page 116) :



Tout l’ensemble et chacun des points qui ont été édictés dans
cette Constitution* dogmatique1 ont plu aux Pères. Et Nous, en vertu du pouvoir apostolique que Nous tenons du Christ, en union avec les vénérables Pères, Nous les approuvons, arrêtons et décrétons dans le Saint-Esprit, et Nous ordonnons que ce qui a été ainsi établi en Concile soit promulgué pour la gloire de Dieu.



Rome, à Saint-Pierre, le 21 novembre 1964.**
Moi, Paul, Evêque de l’Eglise Catholique.
(Suivent les signatures des Pères)

Hæc omnia et singula quæ in hac Constitutione dogmatica1

edicta sunt placuerunt Patribus. Et Nos, Apostolica a Christo Nobis tradita potestate, illa una cum Venerabilibus Pattribus, in Spiritu Sancto approbamus ac statuimus et quæ ita synodaliter statuta sunt ad Dei ploriam promulgariubemus.



Romæ, apud S. Petrum, die XXI mensis Novembris anno MCMLXIV.

Ego Paulus Catholicæ Ecclesiæ Epicopus.

(Sequuntur Patrum subsignationes)


* C’est la partie soulignée d’un trait par JPB dans cette citation qui se trouve à la fin de chaque texte promulgué. Le présent texte de promulgation est celui de la "Constitution dogmatique" sur l’Eglise, Lumen gentium.


** Pour cette "constitution dogmatique" Lumen gentium.





Pourquoi donc Paul VI aurait-il ordonné que ce soit promulgué pour la gloire de Dieu si ce n’avait pas été pour rendre l’adhésion, à ce qui est ainsi approuvé, arrêté et décrété, obligatoire à toute l’Eglise ?



On voit donc la fausseté de cette affirmation insidieuse selon laquelle Paul VI, en promulguant les textes de Vatican II, n’aurait pas eu l’intention d’obliger tous les fidèles. C’est là un autre aspect de ce second mensonge qui se trouve ainsi confirmé comme tel.



Mais ce n’est pas tout.



Attardons-nous un peu, si vous le voulez bien cher lecteur, sur cette proposition maintes fois répétée envers et contre tout, selon laquelle le concile Vatican II n’ayant été prétendument que pastoral, il n’aurait pas pu, paraît-il, être infaillible.



Certainement, les personnes qui affirment une telle chose n’ont jamais entendu parler de l’infaillibilité pratique de l’Eglise ; et, si elles sont doctes, cette affirmation devient perverse car combien même Vatican II, par extraordinaire que ce fût, n’eût été que pastoral, il n’en aurait pas moins relevé de l’infaillibilité.



Qu’est-ce à dire ?



Il existe dans l’Eglise, un triple pouvoir que Notre-Seigneur Jésus-Christ a conféré à Ses Apôtres : le pouvoir d’enseignement ou magistériel (le Magistère), le pouvoir de gouvernement ou de juridiction (direction des âmes) et le pouvoir de sanctification (par les Sacrements). Cela est expressément enseigné par Sa Sainteté Pie XII dans l’Encyclique Mystici Corporis du 29 juin 1943 et rappelé par M. l’abbé Bernard Lucien en octobre 1980 au bas de la page 14 du supplément au N° 5 des Cahiers de Cassiciacum dans un article contre, à l’époque, l’abbé Williamson professeur à Ecône. (C’est dire que les gens de la Fraternité Saint-Pie-X ne peuvent ignorer la chose.)



En vertu des pouvoirs de gouvernement et de sanctification, tous les Conciles, même doctrinaux, sont pastoraux*. Et, en vertu de ces pouvoirs de gouvernement et de sanctification, tous les Conciles œcuméniques, même dans leur aspect pastoral, sont, ex se, infaillibles.

* Comment l’Eglise, qui est Mère de Charité, pourrait-Elle faire des Conciles qui ne soient pas pastoraux ? Surtout lorsqu’ils sont œcuméniques. Tous les Conciles doctrinaux sont éminemment pastoraux.



Sinon, le fidèle n’aurait aucune assurance que l’Eglise dirige bien son âme vers le port du Salut…



La pastorale relève, bien évidemment, de la discipline, dans l’Eglise. (Et le rite de la Messe, bien évidemment aussi, en fait intégralement partie…) Or, l’abbé Lucien l’a bien rappelé en novembre1979 au bas de la page 5 du supplément au N° 2 des Cahiers de Cassiciacum : « Il est au moins certain qu’une discipline approuvée et constituée par l’Eglise ne peut être dangereuse et nuisible. »



Cela ressort de la condamnation, en 1794 par le Pape Pie VI dans la Constitution Auctorem fidei, de 85 propositions tirées des actes du synode diocésain de Pistoia (Toscane) tenu en 1786, notamment de la 78ème de ces propositions.



Ce synode, inspiré par le fébronianisme (doctrine opposée aux prérogatives du Saint Siège) et le jansénisme, avait édicté dans sa 78ème proposition ceci :


dans chaque article*, il faut distinguer ce qui se rapporte à la foi et à l’essence de la religion de ce qui est propre à la discipline ; …dans cette discipline même, il faut distinguer ce qui est nécessaire ou utile pour retenir les fidèles dans le bon esprit, de ce qui est inutile ou trop pesant pour la liberté des enfants de la nouvelle alliance, et encore plus de ce qui est dangereux et nuisible, comme conduisant à la superstition et au matérialisme.

* : (proposé par notre Mère la Sainte Eglise catholique. Note de JPB.)

(Cité par l’abbé B. Lucien, ibidem, note 6.)



L’abbé B. Lucien exposait (ibid. p. 5) donc, en novembre 1979, le motif de la condamnation par Pie VI de cette 78ème proposition :


parce que, par la généralité de ses expressions, elle inclut et soumet à l’examen prescrit même la discipline constituée et approuvée par l’Eglise, comme si l’Eglise, qui est régie par l’Esprit de Dieu, pouvait constituer une discipline non seulement inutile et même plus onéreuse que ce que permet la liberté chrétienne, mais encore dangereuse, nuisible, conduisant à la superstition et au matérialisme.



Pour ces raisons
, la proposition de Pistoie a été condamnée comme
fausse, téméraire, scandaleuse, pernicieuse, offensante pour les oreilles pies, pour l’Eglise et pour l’Esprit de Dieu par qui elle est régie, injurieuse, au minimum erronée.

(Souligné en italiques par l’abbé Lucien.)


L’aimable lecteur qui aura eu la bonté et la patience d’arriver à ce point, tirera lui-même les conséquences évidentes qui s’imposent au sujet de l’obéissance due à celui que la Fraternité Saint-Pie-X reconnaît pour son Pape pour ce qui est du rite de la Messe et à propos du prétendu Concile pastoral non infaillible.



Simplement cette remarque concernant ce dernier point : puisque la discipline relève également de l’infaillibilité (pratique) de la sainte Eglise (sinon le fidèle ne serait plus assuré d’être dirigé par elle vers le port du Salut), un Concile œcuménique, même uniquement pastoral, est, de soi, pratiquement INFAILLIBLE. L’histoire de la condamnation de la 78ème proposition du synode de Pistoia confirme dans les faits cette affirmation déjà énoncée plus haut pour ses raisons théologiques.



C’est pourquoi, prétendre que le conciliabule (bien évidemment erroné) de Vatican II ne relèverait pas de l’infaillibilité de l’Eglise en raison de son aspect uniquement pastoral, constitue un troisième mensonge.



Par cette série de différents mensonges, ceux qui les profèrent et les diffusent, trompent les simples et les faibles et égarent les âmes. Et, à leur sujet, une question se pose : Qui servent-ils ?



A qui profitent donc ces mensonges ? Certainement pas à l’Eglise Catholique, Maîtresse de vérité et que l’on ne peut servir par le mensonge !...



En la fête de l’Annonciation, 25 mars 2003 ;



Jean-Paul Bontemps

B JP
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Message  B JP Mar 09 Juil 2013, 11:40 am


Récapitulons :
  1. Affirmer que le conciliabule vaticandeux serait seulement pastoral, constitue un premier mensonge.

  2. Affirmer que le conciliabule vaticandeux, contrairement à tous les Conciles œcuméniques, ne relèverait pas, de soi, de l'infaillibilité, en particulier qu'il n'aurait pas voulu obliger toute l'Eglise, constitue un deuxième mensonge.

  3. Affirmer que, pour cette raison qu'il ne serait que pastoral, le conciliabule vaticandeux ne relèverait pas de l'infaillibilité, constitue un troisième mensonge.

Mais ce n'est pas tout :
Insinuer, d'une manière générale, que ce qui relève du domaine pastoral et est officiellement promulgué dans l'Eglise et particulièrement par quelqu'un qui est censé être Pape, ne se rattacherait pas à l'infaillibilité, est une hérésie dans laquelle baignent tous ceux qui, incontinents et contre toute logique, cherchent à tout prix à défendre Montini et ses successeurs vaticandeux !...

B JP
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Message  poipoipo Jeu 11 Juil 2013, 9:58 am

Merci pour cet exposé B JP.

Pour ma part, j'ai encore plusieurs questions à propos du sédévacantisme. Les voici :

1) Y a-t-il d'autres textes infaillibles, à part le Syllabus de Pie IX, qui entrent en contradiction avec Vatican II?

2) Est-ce vrai que vous considérez tous les sacrements administrés après 1969 (même le baptême) comme invalides? Si oui, pourquoi? Même si Paul VI n'était pas pape, il y avait tout de même tous les évêques réunis, et ils savaient sûrement ce qu'ils faisaient, non?

3) Considérez-vous même comme invalides les sacrements administrés de manières traditionnelle après 1969 (comme ceux de la fsspx et ceux de la fssp)?

4) Selon vous, est-ce vrai que parmi les gens d'aujourd'hui, seuls les sédévacantistes seront sauvés?

5) Refusez-vous la théorie de l'évolution?

6) Que reprochez-vous au sédéprivationnisme?

7) Est-ce vrai que vous doutez de la sainteté de saint Josemaría Escrivá de Balaguer? Si oui, pourquoi? Personnellement, j'ai lu sa biographie et il m'a l'air des plus catholiques. De même pour l'Opus Dei, que je connais bien. D'ailleurs, vous n'avez qu'à lire son livre de prière Chemin pour vous en convaincre.

Merci d'avance pour vos réponses

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Message  Roger Boivin Jeu 11 Juil 2013, 12:47 pm

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Message  Benjamin Jeu 11 Juil 2013, 1:26 pm

poipoipo a écrit:1) Y a-t-il d'autres textes infaillibles, à part le Syllabus de Pie IX, qui entrent en contradiction avec Vatican II?

Bonsoir poipoipo,

Il faudrait plutôt poser la question dans l'autre sens : "quels documents de Vatican II entrent en contradiction avec le Magistère infaillible ?", la réponse à cette question étant : TOUS...

J'avais mis en ligne une page Internet avec des tableaux permettant de comparer les documents de Vatican II avec le Magistère de l'Église, mais cette page a été supprimée.

Faute de mieux, je vous renvoie donc à un fichier PDF qui réunit sous forme de listes ce que j'avais présenté en tableaux : [ EDIT : LIEN RETIRÉ ]

Pour l'instant je n'ai pas le temps de répondre à toutes vos autres questions, excusez-moi...

(peut-être d'autres membres pourront-ils vous répondre en attendant)


Dernière édition par Benjamin le Jeu 11 Juil 2013, 4:39 pm, édité 1 fois (Raison : Lien retiré)
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Message  Rosalmonte Jeu 11 Juil 2013, 3:34 pm

Réponses en bleu, cher poipoipoi.


poipoipo a écrit:Merci pour cet exposé B JP.

Faites gaffe avec JPB. Pour cent stupidités qu'il pond, il y a une demi chose intelligente. Il est guérardien, c'est un mouvement sectaire qui dit que les papes de V2 sont papes matériellement, mais pas formellement.

Pour ma part, j'ai encore plusieurs questions à propos du sédévacantisme. Les voici :

1) Y a-t-il d'autres textes infaillibles, à part le Syllabus de Pie IX, qui entrent en contradiction avec Vatican II?

A mon avis, là où on voit le plus la contradiction, c'est entre Quanta Cura de Pie IX et Dignitatis Humanae de Paul 6, voyez plutôt:

Quanta Cura a écrit:Et de fait, vous le savez parfaitement, Vénérables Frères, il s'en trouve beaucoup aujourd'hui pour appliquer à la société civile le principe impie et absurde du " naturalisme ", comme ils l'appellent, et pour oser enseigner que " le meilleur régime politique et le progrès de la vie civile exigent absolument que la société humaine soit constituée et gouvernée sans plus tenir compte de la Religion que si elle n'existait pas, ou du moins sans faire aucune différence entre la vraie et les fausses religions ". Et contre la doctrine de la Sainte Écriture, de l'Église et des saints Pères, ils affirment sans hésitation que : " la meilleure condition de la société est celle où on ne reconnaît pas au pouvoir le devoir de réprimer par des peines légales les violations de la loi catholique, si ce n'est dans la mesure où la tranquillité publique le demande ". À partir de cette idée tout à fait fausse du gouvernement des sociétés, ils ne craignent pas de soutenir cette opinion erronée, funeste au maximum pour l'Église catholique et le salut des âmes, que Notre Prédécesseur Grégoire XVI, d'heureuse mémoire, qualifiait de " délire " : " La liberté de conscience et des cultes est un droit propre à chaque homme. Ce droit doit être proclamé et garanti par la loi dans toute société bien organisée. Les citoyens ont droit à l'entière liberté de manifester hautement et publiquement leurs opinions quelles qu'elles soient, par les moyens de la parole, de l'imprimé ou tout autre méthode sans que l'autorité civile ni ecclésiastique puisse lui imposer une limite ".

Au milieu donc d'un telle perversité d'opinions corrompues, Nous souvenant de Notre charge Apostolique, dans notre plus vive sollicitude pour notre très sainte religion, pour la saine doctrine, et pour le salut des âmes à Nous confiées par Dieu et pour le bien de la société humaine elle-même, Nous avons jugé bon d'élever à nouveau Notre Voix Apostolique. En conséquence, toutes et chacune des opinions déréglées et des doctrines rappelées en détail dans ces Lettres, Nous les réprouvons, proscrivons et condamnons de Notre Autorité Apostolique ; et Nous voulons et ordonnons que tous les fils de l'Église catholique les tiennent absolument pour réprouvées, proscrites et condamnées.


Ceci, Pie IX l'a proclamé de façon infaillible, de par son autorité apostolique, pour la sainte doctrine et le salut des âmes.

Or, ce qu'a proclamé l'antipape Paul 6 dans le décret Dignatis Humanae du conciliabule Vatican 2 est l'exact contraire, pratiquement mot pour mot, de ce qu'a infailliblement, expressément et définitivement condamné Pie IX
. Voyons plutôt:

Dignitatis humanae a écrit:Ce Concile du Vatican déclare que la personne humaine a droit à la liberté religieuse (...)
le droit à la liberté religieuse a son fondement réel dans la dignité même de la personne humaine telle que l’ont fait connaître la Parole de Dieu et la raison elle-même. Ce droit de la personne humaine à la liberté religieuse dans l’ordre juridique de la société doit être reconnu de telle manière qu’il constitue un droit civil. (...)

La liberté ou absence de toute contrainte en matière religieuse qui revient aux individus doit aussi leur être reconnue lorsqu’ils agissent ensemble.
(...)
Les communautés religieuses ont aussi le droit de ne pas être empêchées d’enseigner et de manifester leur foi publiquement, de vive voix et par écrit.
(...)
Qui plus est, cette doctrine de la liberté a ses racines dans la Révélation divine,
(...)
L’Église, donc, fidèle à la vérité de l’Évangile, suit la voie qu’ont suivie le Christ et les Apôtres lorsqu’elle reconnaît le principe de la liberté religieuse comme conforme à la dignité de l’homme et à la Révélation divine, et qu’elle encourage une telle liberté. Cette doctrine, reçue du Christ et des Apôtres, elle l’a, au cours des temps, gardée et transmise
(...)
Tout l’ensemble et chacun des points qui ont été édictés dans cette déclaration ont plu aux Pères du Concile. Et Nous, en vertu du pouvoir apostolique que Nous tenons du Christ, en union avec les vénérables Pères, Nous les approuvons, arrêtons et décrétons dans le Saint-Esprit, et Nous ordonnons que ce qui a été ainsi établi en Concile soit promulgué pour la gloire de Dieu.

On a donc un "pape" qui déclare dans le Saint-Esprit ce qui a été condamné dans le Saint-Esprit par son prédécesseur. Paul 6, en tant que pasteur et docteur universel, par une déclaration solennelle d'un apparent concile œcuménique, arrête et décrète dans l'Esprit-Saint une hérésie formellement et infailliblement condamnée.

Or, la Foi en le dogme de l'infaillibilité pontificale nous oblige à tenir une telle chose pour impossible de la part d'un Pontife romain. Il est impossible qu'un pape déclare dans l'Esprit-Saint une hérésie condamnée par l'Eglise. Cela est contraire à la Foi. Et pourtant, ce que la Foi nous oblige à croire impossible à un véritable pape, Paul 6 l'a fait.

Par conséquent, la Foi nous oblige à conclure que Paul 6 n'était déjà plus, ou n'avait jamais été pape lors de la proclamation de Dignatis Humanae.


2) Est-ce vrai que vous considérez tous les sacrements administrés après 1969 (même le baptême) comme invalides? Si oui, pourquoi? Même si Paul VI n'était pas pape, il y avait tout de même tous les évêques réunis, et ils savaient sûrement ce qu'ils faisaient, non?

Non pas le baptême, ni le mariage. Pour le reste oui, tout est invalide.

3) Considérez-vous même comme invalides les sacrements administrés de manières traditionnelle après 1969 (comme ceux de la fsspx et ceux de la fssp)?

Cela dépend. Pour ceux qui ont le pouvoir d'ordre, comme la FSSPX, les sacrements sont valides, mais la plupart du temps illicites. Pour les FSSP, il est difficile de se prononcer quant à la validité: si le ministre a le pouvoir d'ordre, on est dans le même cas que la FSSPX. Si non, on est dans le même cas que l'église conciliaire.

4) Selon vous, est-ce vrai que parmi les gens d'aujourd'hui, seuls les sédévacantistes seront sauvés?

Non. La seule chose que je puis vous répondre, c'est que seuls les catholiques sont sauvés. Voyez la réponse que je vous ai faite dans le forum à Dumouch (Abenader). Il faut toutefois bien comprendre ceci: le sédévacantisme n'est ni un mouvement, ni une église, ni un courant, c'est un constat.

5) Refusez-vous la théorie de l'évolution?

L'évolution au sein de chaque espèce est facilement constatable. Ce que je refuse, c'est l'évolution d'une espèce à une autre, comme quoi un jour un poisson s'est mis à marcher, puis s'est transformé en cheval, puis en singe, puis en homme.

6) Que reprochez-vous au sédéprivationnisme?

C'est qui ceux-là ?

7) Est-ce vrai que vous doutez de la sainteté de saint Josemaría Escrivá de Balaguer? Si oui, pourquoi? Personnellement, j'ai lu sa biographie et il m'a l'air des plus catholiques. De même pour l'Opus Dei, que je connais bien. D'ailleurs, vous n'avez qu'à lire son livre de prière Chemin pour vous en convaincre.

Voyez ce dossier: https://messe.forumactif.org/t740-l-opus-dei

Merci d'avance pour vos réponses

Je tiens à signaler deux choses: la première, c'est que ces réponses n'engagent que moi. La seconde, c'est que le lien de Benjamin est dangereux: il vient des feneyistes - un groupe sectaire qui refuse le baptême de désir. Il y a des trucs bons, et des trucs pourris. Je vous conseille plutôt le face à face de l'abbé Zins: http://www.a-c-r-f.com/documents/Abbe_ZINS-Face_a_face.pdf

Bon courage poipoipoi ! Que Dieu vous garde et fasse triompher la Vérité dans votre âme !


Dernière édition par Rosalmonte le Jeu 11 Juil 2013, 3:45 pm, édité 1 fois
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Message  Rosalmonte Jeu 11 Juil 2013, 3:37 pm

le lien de Benjamin est dangereux

Ceci dit sans nullement vouloir vous offenser, cher Benjamin, ni critiquer votre travail de mise en page. Mais j'ai bien vérifié ce document, il y a pas mal d'erreurs. Je me suis retrouvé plus d'une fois à vouloir l'utiliser, mais je me suis fait rembarrer parce que je n'avais pas bien vérifié, et cela a desservi à la cause.
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Message  B JP Jeu 11 Juil 2013, 4:26 pm

Rosalmonte a écrit:Faites gaffe avec JPB. Pour cent stupidités qu'il pond, il y a une demi chose intelligente. Il est guérardien, c'est un mouvement sectaire qui dit que les papes de V2 sont papes matériellement, mais pas formellement.
Rosalmonte baigne, comme le montre ce message, dans le schisme et l'hérésie tel un protestant !

B JP
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Message  Benjamin Jeu 11 Juil 2013, 4:29 pm

Rosalmonte a écrit:
le lien de Benjamin est dangereux

Ceci dit sans nullement vouloir vous offenser, cher Benjamin, ni critiquer votre travail de mise en page. Mais j'ai bien vérifié ce document, il y a pas mal d'erreurs. Je me suis retrouvé plus d'une fois à vouloir l'utiliser, mais je me suis fait rembarrer parce que je n'avais pas bien vérifié, et cela a desservi à la cause.

Merci de l'info.

Il n'y a pas d'offense... Et je m'excuse d'avoir moi-même utilisé ce document sans tout vérifier. Le lien est désormais enlevé.
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Message  poipoipo Ven 12 Juil 2013, 1:03 pm

"6) Que reprochez-vous au sédéprivationnisme?

C'est qui ceux-là ?"

C'est ceux qui disent que les pape post-concile sont papes matériellement et non formellement. Vous avez dit que c'est une secte. Pouquoi? Qu'est-ce qui nous dit que le sédéprivationnisme est faux?

Encore une autre question :
Comment sait-on que les sacrements post-concile sont invalides?

poipoipo
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Message  B JP Ven 12 Juil 2013, 2:35 pm

poipoipo a écrit:
"6) Que reprochez-vous au sédéprivationnisme?

C'est qui ceux-là ?"

C'est ceux qui disent que les pape post-concile sont papes matériellement et non formellement. Vous avez dit que c'est une secte. Pouquoi? Qu'est-ce qui nous dit que le sédéprivationnisme est faux?

[...]


  1. Que signifie pour vous « papes matériellement » ?
    Voilà une expression bien impropre : ce que le “sédéprivationnisme” comme vous dites, auquel je me rattache au vu de la description que vous en donnez, appelle « “pape” materialiter », n'est pas Pape (formellement) mais n'est seulement que l'élu d'un conclave (conclave apparemment légitime) qui n'est pas pour autant Pape en acte mais seulement en puissance car il lui manque la forme du Pontificat pour être réellement Pape.
    Or, quelque chose en puissance, c'est quelque chose qui n'existe pas encore, qui n'existe pas réellement.

  2. « Vous avez dit que c'est une secte. Pouquoi? »
    Ils disent que c'est une secte car, pour eux, tous ceux qui ne pensent pas exactement comme eux, sont des sectes ! (Alors que la thèse qui établit ce que je viens de dire dans le point précédent est, et demeure une opinion libre qui n'est condamnée par aucune Autorité dans l'Eglise autre que la leur propre...)

  3. « Qu'est-ce qui nous dit que le sédéprivationnisme est faux? »
    Leur Très Haute Autorité personnelle Exclamation  LE TRIPLE MENSONGE 80494 

B JP
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Message  Rosalmonte Ven 12 Juil 2013, 6:00 pm

poipoipo a écrit:"
Encore une autre question :
Comment sait-on que les sacrements post-concile sont invalides?

ça mon gars, il faut que vous lisiez des études qui traitent du sujet pour le comprendre. En voici quelques unes:

http://www.phpbbserver.com/micael/viewtopic.php?p=264&sid=209f580591e5ced497f9ece65bddf4cd&mforum=micael

http://www.a-c-r-f.com/documents/Rev_CEKADA-Absolument_nul_et_entierement_vain.pdf

http://www.a-c-r-f.com/documents/Rev_CEKADA-Toujours_nuls.pdf

http://www.a-c-r-f.com/documents/LHR-Ils_ont.pdf


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Message  gabrielle Dim 14 Juil 2013, 7:42 am

Je crois que les réponses de Rosalmonte sont très bien, il faut prendre le temps de lire sinon, vous n'arriverez jamais à comprendre,

Un pape materialiter et non formaliter, c'est ben simple, ça existe pas, alors attention à ceux que vous nommez "sédéprivasionnisme" ça conduit très loin de la Sainte Église, en fait cela est très près de la FSSPX.
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Message  poipoipo Dim 14 Juil 2013, 1:41 pm

Est-ce que Paul VI a utilisé son infaillibilité pour approuver les nouvelles formes sacramentelles?

poipoipo
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Message  B JP Dim 14 Juil 2013, 1:59 pm

poipoipo a écrit:Est-ce que Paul VI a utilisé son infaillibilité pour approuver les nouvelles formes sacramentelles?
Voyons, poipoipo ! Il est prouvé que, au moins depuis le 7 décembre 1965, Giovanni Battista Montini n'était pas (formellement) Pape.
Alors, quand en 1968, il a commencé a créer, inventer de toute pièce ou approuver, comme vous voudrez, « les nouvelles formes sacramentelles », il ne pouvait en aucun cas utiliser une infaillibilité qu'il ne pouvait pas posséder...
Conséquemment, « les nouvelles formes sacramentelles » ne sont pas d'Église et sont tous invalides.

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Message  B JP Dim 14 Juil 2013, 2:06 pm

poipoipo a écrit:Est-ce que Paul VI a utilisé son infaillibilité pour approuver les nouvelles formes sacramentelles?
Voyons, poipoipo ! Il est prouvé que, au moins depuis le 7 décembre 1965, Giovanni Battista Montini n'était pas (formellement du moins) Pape.
Alors, quand en 1968, il a commencé a créer, inventer de toute pièce ou approuver, comme vous voudrez, « les nouvelles formes sacramentelles », il ne pouvait en aucun cas utiliser une infaillibilité qu'il ne pouvait pas posséder...
Conséquemment, « les nouvelles formes sacramentelles » ne sont pas d'Église et sont toutes invalides.

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Message  B JP Dim 14 Juil 2013, 3:37 pm

Ici, Gabrielle,
votre serviteur a écrit:
[...] [Ce qu'on] appelle « “pape” materialiter », n'est pas Pape (formellement) mais n'est seulement que l'élu d'un conclave (conclave apparemment légitime) qui n'est pas pour autant Pape en acte mais seulement en puissance car il lui manque la forme du Pontificat pour être réellement Pape.
Or, quelque chose en puissance, c'est quelque chose qui n'existe pas encore, qui n'existe pas réellement.

[...]

3. « Qu'est-ce qui nous dit que le sédéprivationnisme est faux? »
Leur Très Haute Autorité personnelle Exclamation  LE TRIPLE MENSONGE 80494 


, vous avez écrit

[...]

Un pape materialiter et non formaliter, c'est ben simple, ça existe pas, [...]

LE TRIPLE MENSONGE 154224 
Saint Thomas d'Aquin revisité par Gabrielle Exclamation  LE TRIPLE MENSONGE 80494 


Puis, Gabrielle, vous avez ajouté
[...] alors attention à ceux que vous nommez "sédéprivasionnisme" ça conduit très loin de la Sainte Église, en fait cela est très près de la FSSPX.
Mais vous, Gabrielle, qui conduisez très près loin de la Sainte Église puisque vous affirmez implicitement qu’en l’absence de véritable Pape depuis le conciliabule vaticandeux il n'y a cependant pas d'électeurs du Pape, vous opposant en cela à la pérennité de la Papauté (pérennité qui était déjà de Foi divine puisque c’est le Christ Lui-même qui a ainsi institué l’Église et a voulu cette pérennité qui est également de Foi catholique depuis la Constitution Apostolique Pastor Æternus du Concile du Vatican – 18 juillet 1870) vous opposant donc à ce qui est de Foi divine et catholique, conformément à mon point n° 3 dans ma citation ci-dessus, en disant ce que je viens de reproduire de ce que vous prétendez, vous conduisez très près (et c'est un euphémisme) de l'usurpation de l'Autorité : c'est en effet par votre seule Très Haute Autorité personnelle que vous affirmez ce que vous dites Exclamation  Very Happy 
CQFD... Very Happy 

B JP
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Message  B JP Dim 14 Juil 2013, 3:49 pm

Vous venez, Gabrielle, de prouver vous même le bien fondé de mon allégation selon laquelle c'est par votre Très Haute Autorité personnelle que vous affirmez que le sédéprivationnisme est faux. Laughing 
Merci beaucoup ! LE TRIPLE MENSONGE 759485 

B JP
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Message  poipoipo Dim 14 Juil 2013, 4:00 pm

Je voulais dire :

Est-ce que Paul VI a voulu utilisé son infaillibilité pour approuver les nouvelles formes sacramentelles de manière à ce qu'elles seraient infailliblement approuvées s'il avait été pape?

poipoipo
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Message  B JP Dim 14 Juil 2013, 4:29 pm

Vous ne trouvez pas, poipoipo, que c'est là une question oiseuse ?
Il n'était pas Pape. Point final ! Il n'y a pas d'infaillibilité, même si « [il avait]voulu ».
Avec des si, on fait des bûches : on rêve et plane dans l'irréel...

B JP
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Message  poipoipo Dim 14 Juil 2013, 5:36 pm

Pourriez-vous simplement répondre à la question? J'en ai besoin dans ma recherche (qui est une recherche de vérité en fait).


poipoipo
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Message  poipoipo Dim 14 Juil 2013, 5:45 pm

J'aimerais vous présenter une tentative de réconciliation entre DH de Vatican II, et le Syllabus de Pie IX. J'aimerais vos opinions (bon, en fait je me doute bien que vous allez rester sédévacantistes mais peu importe, vos opinions peuvent être constructives). Voici :

Tout homme a deux devoirs :
1) faire le bien
2)faire ce que sont intellect lui montre comme bien (même si ce n'est pas en fait le vrai bien, car ne pas faire une chose que l'on croit bonne est un péché, même si cette chose est en réalité mauvaise)

Cela fait qu'une personne croyant à une fausse religion aura deux devoirs contradictoires : adhérer à l'Église (1), et suivre sa fausse religion(2). On ne pourra la forcer à suivre son devoir 1, car faire une chose que l'on croit mauvaise est un péché, même si en soi cette chose est bonne. Pour cela, l'Église a toujours refusé les conversions forcées.
La personne en question ne pourra donc que suivre son devoir (2), c'est à dire suivre sa fausse religion. Si elle croit sincèrement qu'elle fait le bien, elle fera partie de l'Église, quoi qu'imparfaitement et sans le savoir, et pourra donc être sauvée.
Vatican II lui, affirme le droit de chacun de ne pas être empêché de suivre sa conscience dans de justes limites. Ce droit découle logiquement du devoir 2 que nous avons souligné, ainsi que de l'interdiction faite par l'Église même de procéder à des conversions forcées. Mais contrairement à ce qu'ont cru certains, cette affirmation de Vatican II ne supprime pas le devoir 1 que nous avons également souligné, à savoir le devoir d'appartenir à l'Église.
Quand Pie IX condamne la proposition " Il est libre à chaque homme d'embrasser et de professer la religion qu'il aura réputée vraie d'après la lumière de la raison", il condamne l'idée "qu'aucune contrainte, aucune obligation ne s'oppose à suivre la fausse religion réputée vraie par la raison", et il a raison, car le devoir 1 s'oppose toujours au devoir 2 dans le cas d'une personne de fausse religion. Vatican II n'a fait qu'affirmer un droit découlant du devoir 2, mais n'a pas nier le devoir 1, alors que Pie IX n'a fait que condamner ceux qui nient le devoir 1.

Si j'en viens maintenant de manière plus précise à DH, de Vatican 2, je crois pouvoir résoudre de manière plus explicite la contradiction avec le Syllabus.  En effet, que dit VII par DH? Que tout homme a le droit de ne pas être empêché de suivre sa conscience, mais ce dans de justes limites . Et qu'est-ce que condamne Pie IX à la suite de Grégoire XVI? Que "la liberté de conscience et des cultes est un droit propre à chaque homme. Ce droit doit être proclamé et garanti par la loi dans toute société bien organisée. Les citoyens ont droit à l'entière liberté de manifester hautement et publiquement leurs opinions quelles qu'elles soient, par les moyens de la parole, de l'imprimé ou tout autre méthode sans que l'autorité civile ni ecclésiastique puisse lui imposer une limite."
Ainsi, toute la différence se fait par cette notion de limites. Ce qu'ont condamné les anciens papes, c'est la liberté de conscience exprimée sans limites. Mais Vatican II, insiste plusieurs fois sur le fait que cette liberté ne peut s'exprimer que dans de justes limites. Dans un passage cependant, on pourrait croire que DH est définitivement indéfendable car il est marqué : Les communautés religieuses ont aussi le droit de ne pas être empêchées d’enseigner et de manifester leur foi publiquement, de vive voix et par écrit.
Cela semble justifier la propagation de l'hérésie. Mais ce passage est aussitôt compensé par ce qui suit :  "Mais, dans la propagation de la foi et l’introduction des pratiques religieuses, on doit toujours s’abstenir de toute forme d’agissements ayant un relent de coercition, de persuasion malhonnête ou peu loyale, surtout s’il s’agit de gens sans culture ou sans ressources. Une telle manière d’agir doit être regardée comme un abus de son propre droit et une atteinte au droit des autres."
Cela exclut de pouvoir propager l'hérésie dans la simple foule des citoyens, qui par définition est souvent ou peut être sans culture ou sans ressources suffisantes pour combattre l'hérésie. Cela n'empêche pas par contre les hérétiques d'essayer de propager leur fois parmi les catholiques qui savent à quoi s'en tenir. Mais cela et nécessaire car cela développe un dialogue entre catholiques et hérétiques nécessaire pour la conversion des hérétiques.

Voilà comment donc il me semble possible de résoudre la contradiction entre DH et le Magistère antérieur. Qu'en pensez-vous?

poipoipo
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Message  B JP Dim 14 Juil 2013, 7:15 pm

Poipoipo est un agent ennemi !
Voir ce votre pauvre serviteur a écrit dans « Le coin de JP B » (faire une recherche avec ces mots sur Google), fil « PREUVE DE LA VACANCE (au moins formelle) DU SAINT-SIÈGE », surtout les messages 3 à 5.

B JP
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Message  Benjamin Lun 15 Juil 2013, 8:21 am

poipoipo a écrit:J'aimerais vous présenter une tentative de réconciliation entre DH de Vatican II, et le Syllabus de Pie IX. J'aimerais vos opinions (bon, en fait je me doute bien que vous allez rester sédévacantistes mais peu importe, vos opinions peuvent être constructives). Voici :

On ne peut pas "réconcilier" l'enseignement de la Sainte Église avec celui de ses ennemis ! Vatican II est l'œuvre des serviteurs du Démon et ses textes entrent volontairement en contradiction avec le Magistère de l'Église. Ce n'est pas parce que j'ai retiré un lien comportant des erreurs qu'il faut faire comme si vous n'aviez pas compris : l'opposition est systématique, totale, voulue par ceux qui ont rédigé et proposé ces documents. Les Sacrements et la Liturgie ont été remplacés, les Catéchismes et le Droit Canon aussi, certains Saints ont été "bannis", les Autels détruits, les fidèles jetés dehors, les bâtiments volés. Même les prières les plus simples ont été modifiées, même le Notre Père ! Il n'y a rien de commun entre nous et ces usurpateurs. C'est la guerre !

poipoipo a écrit:Tout homme a deux devoirs :
1) faire le bien
2)faire ce que sont intellect lui montre comme bien

Passons sur le délire qui commence ici...

Et Dieu dans tout ça ? On L'oublie ? Shocked
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Message  poipoipo Lun 15 Juil 2013, 11:41 am

Euh...Dites vous êtes sûrs que ça va? Alors premièrement je n'ai jamais caché que je ne suis pas sédévacantiste, mais cela ne fait pas de moi un "agent ennemi". Votre problème c'est que vous voyez des conspirations secrètes partout où il n'y a pas de sédévacantisme.
Deuxièmement, il est absurde de soutenir que "l'opposition est systématique, totale". La plupart des passages de VII sont, sans aucun doute possible, catholiques. Voyez par exemple dans DH :
"C’est pourquoi, tout d’abord, le saint Concile déclare que Dieu a lui-même fait connaître au genre humain la voie par laquelle, en le servant, les hommes peuvent obtenir le salut et le bonheur dans le Christ. Cette unique vraie religion, nous croyons qu’elle subsiste dans l’Église catholique et apostolique à laquelle le Seigneur Jésus a confié le mandat de la faire connaître à tous les hommes, lorsqu’il dit aux Apôtres : « Allez donc, de toutes les nations faites des disciples, les baptisant au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit, et leur apprenant à observer tout ce que je vous ai prescrit » (Mt 28, 19-20). Tous les hommes, d’autre part, sont tenus de chercher la vérité, surtout en ce qui concerne Dieu et son Église ; et, quand ils l’ont connue, de l’embrasser et de lui être fidèles."
De plus Benjamin ajoute : "certains Saints ont été "bannis"
Pourriez-vous me donner l'exemple d'un seul saint qui aurait été banni (en précisant ce que vous entendez par "banni")?

Si j'en vient maintenant à mon supposé délire. Vous dites : "Et Dieu dans tout ça ? On L'oublie ?"

Mais où est-ce que selon vous j'aurais oublié Dieu? Faire le bien n'est-ce pas pour vous synonyme de plaire à Dieu?

poipoipo
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