MATIÈRES ET FORMES ; PUISSANCE ET ACTE

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Message  B JP Dim 24 Mar 2013, 3:30 am

M. l’abbé (aujourd’hui Mgr) Donald J. Sanborn (“Sodalitium” n°46 [mai 1998], pp. 60-69 incluses – Extraits des pp. 61-68) a écrit:



T
ÉMOIGNAGES DES THÉOLOGIENS

VALENTINUS ZUBIZARRETA

Theologia Dogmatico-Scholastica, I, Theologia fundamentalis. Bilbao, Ed.
Eléxpuru Hnos.,1937.

Est nécessaire non seulement [la succession apostolique] matérielle qui réside dans la pure et simple succession des pasteurs, mais aussi la succession formelle dans la mesure où chacun succède légitimement aux autres. L’ordre des évêques qui court depuis le commencement par les successions, se développe de telle manière « que ce premier évêque aura eu comme instituteur et prédécesseur un des apôtres ou des hommes apostoliques pourvu qu’il soit toujours resté avec les apôtres » (Tertullien, De Prescrip., c. 32 ; ML 2, 53). Pour cette raison les schismatiques et les intrus qui usurpèrent le siège par la force ou par la fraude interrompent la succession formelle et on dit qu’ils commencent une nouvelle série de pasteurs.



J. V. DE GROOT O.P.

Summa Apologetica de Ecclesia Catholica, Ratisbona, Institutum Librarium pridem G.J. Manz., 1906.

Afin que [la succession Apostolique] soit légitime il est nécessaire qu’il y ait une succession formelle et non seulement une succession matérielle. En effet la succession formelle se fonde sur les préceptes du Christ, la succession matérielle, la règle du Christ étant délaissée, consiste dans la pure et simple occupation du siège pastoral.

Dans la succession formelle il y a le droit et il y a la mission légitime ; si celle-ci fait défaut, il n’existe aucun pouvoir de juridiction.

La mission légitime dans l’Eglise n’est pas possible s’il n’y a pas la succession légitime (p. 184).



G. VAN NOORT

Tractatus de Ecclesia Christi.
Hilversi in Hollandia, 1932.

La première voie [pour constater qu’un évêque est légitime successeur des apôtres] est, que l’on puisse démontrer avec des documents historiques, qu’il est en connexion avec l’un des apôtres au moyen d’une série ininterrompue de prédécesseurs ; il est toutefois nécessaire de démontrer en même temps que personne dans toute la série n’a jamais occupé illégitimement la place de l’immédiat prédécesseur ni n’a jamais perdu sa mission après avoir été légitimement coopté ; en effet, la succession matérielle à elle seule ne prouve rien (n° 120).

Donc, quiconque se vante de la succession apostolique mais n’est pas uni au Pontife romain peut certainement avoir le pouvoir de l’ordre, peut occuper par succession matérielle le siège fondé par un apôtre, ou au moins pourrait le faire, mais n’est pas le vrai et formel successeur des apôtres dans la charge pastorale (n° 120).

En parlant de Michel Cérulaire :
Et s’il a cessé d’être membre du collège épiscopal, il a perdu nécessairement le pouvoir apostolique qu’il possédait en tant que membre de ce collège. Donc, bien qu’il continuât à occuper le siège apostolique matériellement, il ne faisait plus partie des légitimes successeurs des apôtres (n° 140).



CARDINAL CAMILLO MAZZELLA

De Religione et Ecclesia Prælectiones Scholastico-dogmaticae, Roma 1896.

[La succession apostolique] est dite pérenne ou ininterrompue, soit materialiter, dans la mesure où ne font pas totalement défaut des personnes qui sans interruption ont pris la place des apôtres, soit formaliter, dans la mesure où ces mêmes personnes ayant succédé aux Apôtres jouissent de l’autorité transmise par les apôtres eux-mêmes en la recevant de celui qui la possède en acte et peut la communiquer (p. 559).



E. SYLVESTER BERRY, D.D.

The Church of Christ. St. Louis B.
Herder Book Co., 1927.

La succession, comme entendue dans ce contexte, est la succession d’une personne après l’autre dans une charge officielle et elle peut être légitime ou illégitime. Les théologiens appellent la première succession formelle et la seconde succession matérielle. Un successeur matériel est une personne qui occupe la place officielle d’une autre à l’encontre des règles ou de la constitution de la société dont il s’agit. Celui-ci peut être appelé successeur en tant qu’il occupe matériellement la place, mais n’a pas l’autorité et ses actes n’ont pas de valeur officielle même dans le cas où il ignore occuper illégalement la charge.

Un successeur formel, ou légitime, non seulement succède dans la place du prédécesseur mais reçoit aussi l’autorité due pour exercer les fonctions de la charge avec force coactive dans la société. Il est évident que l’autorité ne peut être transmise que par une succession légitime ; c’est pourquoi l’Eglise doit avoir une succession légitime de pasteurs, ou formelle, pour transmettre l’autorité apostolique au cours des siècles. Celui qui s’introduit dans le ministère contre les lois de l’Eglise ne reçoit absolument pas l’autorité et par conséquent ne peut transmettre aucune autorité à ses successeurs (pp. 139-140).

Dans certains cas elles [les églises Orthodoxes orientales] peuvent même avoir une succession matérielle d’évêques remontant au temps des Apôtres, mais ceci leur est inutile du moment qu’elles n’ont ni unité ni Catholicité – deux éléments de distinction fondamentaux de la vraie Eglise. Elles n’ont absolument en aucun cas une succession légitime... (pp. 184-185).



M. JUGIE

Art. “Apostolicità”” In Enciclopedia Cattolica,
Città del Vaticano 1948 Vol. I, col. 1693.

La notion donc générale et complète de l’apostolicité veut dire continuité avec l’Eglise fondée par les Apôtres par succession ininterrompue de légitimes Pasteurs (apostolicité matérielle) ; et identité essentielle de ministère et de régime hiérarchico-monarchique (apostolicité formelle).



SAINT ROBERT BELLARMIN S.J.

De Romano Pontifice l. 2, c. 17.

Il faut observer que dans le Pontife coexistent trois éléments : Le Pontificat lui-même (le primat précisément), qui est une certaine forme ; la personne qui est le sujet du Pontificat (ou primat) et l’union de l’un avec l’autre. De ces éléments, seul le premier, c’est-à-dire le Pontificat lui-même provient du Christ ; la personne au contraire en tant que telle procède sans doute de ses causes naturelles, mais en tant qu’élue et désignée au Pontificat elle procède des électeurs ; il leur appartient de désigner la personne ; mais l’union elle-même procède du Christ, par le moyen (ou en le présupposant) l’acte humain des électeurs… On dit donc en vérité que les électeurs créent le Pontife et sont la cause qu’un tel soit Pontife… toutefois ce ne sont pas les électeurs qui donnent l’autorité ni ne sont cause de l’autorité. De même que dans la génération des hommes l’âme est infuse seulement par Dieu et cependant, puisque le père qui engendre en disposant la matière est cause de l’union de l’âme avec le corps, on dit que c’est un homme qui engendre un autre homme mais on ne dit pas que l’homme crée l’âme de l’homme.



RAPHAEL CERCIÀ, S.J.

Tractatus de Ecclesia Vera Christi, Neapoli Typis Caietani Migliaccio 1852.

Enfin [la succession apostolique est dite] ininterrompue tant materialiter que formaliter dans la mesure où ne font pas défaut des personnes qui sans interruption prennent la place des Apôtres et dans la mesure où ces mêmes personnes qui prennent la place des Apôtres maintiennent cette unité de foi et de communion sur lesquelles, depuis le commencement fleurissait la hiérarchie fondée sur les Apôtres. Et sur cela se fonde la notion de mission (missio) et d’appel (vocatio). En effet il y a légitime avènement (assumptio) et assignation (deputatio) à accomplir les charges apostoliques dans la mesure où quelqu’un succèdera légitimement à la place des Apôtres. Sans doute la mission et la vocation dépendent de la succession et c’est parce que quelqu’un a été fait successeur des Apôtres dans la forme prescrite par la loi, qu’il a la mission et se trouve dans l’état de vocation apostolique (p. 270).

Et en vérité l’apostolicité de l’origine exige que l’Eglise en tout temps, au moins indirectement, ait été connexe même materialiter avec les Apôtres ses fondateurs (p. 271).

Il est donc évident que dans l’Eglise la vraie succession Apostolique, et précisément ni materialiter ni formaliter, ne pourra jamais faire défaut. Si en effet l’Eglise doit toujours avoir formellement l’apostolicité de la foi et de la communion elle doit aussi toujours avoir formellement l’apostolicité de la succession. De même, comme l’Eglise doit toujours être formellement une, de la même façon elle doit être dotée formellement de la succession apostolique sans laquelle, comme nous l’avons vu, elle ne serait pas une et unique. En outre, le Christ a promis que les successeurs des Apôtres existeraient jusqu’à la fin du monde, ce qui démontre que la succession matérielle ne peut faire défaut. Puisqu’Il a aussi ajouté qu’Il accorderait son assistance à perpétuité à ses successeurs comme aux Apôtres, on conclut que même formellement la succession apostolique ne peut être ébranlée dans la vraie Eglise.

Les choses étant ainsi en matière de succession, ce que l’on doit penser de la mission apostolique est évident. Nous avons dit, justement, que la possession de la mission dépend de la possession de cette succession. Si donc l’Eglise ne peut jamais être privée de la succession considérée tant formaliter que materialiter, elle ne peut jamais non plus être dépouillée de la mission apostolique prise dans les deux sens. Si la mission persiste, perdure aussi l’attitude et l’autorité pour l’exercer (pp. 272-273).

Nous reconnaissons en effet que [les églises grecques et ruthènes] ne sont pas destituées d’une certaine apparence de succession, toutefois elle n’est que matérielle et non formelle puisque manque l’adhésion qui doit être maintenue au chef dans l’unité de foi et de gouvernement. Comme donc la succession matérielle ne sert pas aux partisans de Nestorius et d’Eutychès bien qu’elle soit plus ancienne, ainsi elle ne sert pas à l’église grecque ou ruthène. A fortiori on doit dire la même chose concernant la succession de l’église anglicane (pp. 340-341).



SERAPIUS AB I[size=9 RAGUI[/size], O.F.M. CAP.

Manuale Theologiæ Dogmaticæ, I Theologia fundamentalis. Madrid, Ed. Studium 1959.

Que dire de la succession matérielle ? La succession matérielle n’est rien d’autre qu’une suite ininterrompue d’une personne après une autre sur un siège. Et ceci peut être vérifié facilement dans les documents historiques et pour cette raison la succession matérielle est une propriété plus reconnaissable que l’Eglise elle-même. Mais la succession matérielle peut manifester la vraie Eglise seulement négativement, en d’autres termes, il n’est pas incompatible que même une église illégitime présente cette note, et de fait les églises séparées qui la possèdent ne manquent pas.



DOMENICO PALMIERI, S.J.

Tractatus de Romano Pontifice, Prati Giachetti 1891.

Par un triple fondement, l’Eglise est dite Apostolique : en raison de l’origine puisqu’elle a commencé avec les Apôtres ; en raison de la doctrine, puisqu’elle professe la foi transmise par les Apôtres ; en raison du ministère ou gouvernement, puisqu’elle est dirigée et conduite par ceux qui sont les successeurs des Apôtres en ligne ininterrompue. Si le troisième point est présent, il y a aussi les deux précédents : en effet, il y a certainement l’origine apostolique quand une succession de Pasteurs qui se succèdent l’un après l’autre a commencé par les Apôtres et il y a aussi la doctrine Apostolique, puisque l’infaillibilité a été promise à la série ininterrompue des successeurs des Apôtres.

En vérité, pour que ces éléments fondamentaux soient présents il est nécessaire que soit présent le troisième non seulement materialiter mais aussi formaliter ; et qu’ainsi la succession des Pasteurs soit formelle. La succession matérielle est une pure et simple série de Pasteurs ou Evêques qui se suivent de manière ininterrompue en remontant jusqu’aux Apôtres ou à l’un des Apôtres à partir desquels elle a commencé : la succession formelle est cette série qui en plus jouit de l’autorité transmise par les Apôtres à chaque successeur, qui par cette autorité sont constitués successeurs formellement. C’est donc pour cela que chacun des successeurs reçoit l’autorité provenant des Apôtres de ceux ou de celui qui a reçu la même autorité en acte et peut la communiquer aux autres ; il arrive de cette manière que l’autorité demeure formellement au moyen de la succession. Les successions sont toutes les deux nécessaires, et l’une ne peut exister sans l’autre ; la première cependant est plus reconnaissable, la seconde au contraire on la connaît quand on connaît la vraie Eglise.

Puisqu’ici nous traitons des caractéristiques propres de la succession, analysons-la correctement et revendiquons-la pour l’Eglise.

En vérité,
  1. la succession matérielle est nécessaire. En effet le Christ institua le ministère apostolique et voulut qu’il fût perpétuel : voici, dit-Il, je suis avec vous tous les jours, etc.… Or, il ne serait pas perpétuel si les ministres de l’Eglise n’étaient pas dans une série ininterrompue successeurs des Apôtres; ergo. Et encore : l’Eglise doit être une seule et toujours égale. Le principe de l’unité de l’Eglise est le ministère institué par le Christ ; donc il est nécessaire que dans l’Eglise il y ait toujours un unique ministère : il est nécessaire donc que l’Eglise soit dirigée par ce ministère que dès le commencement le Christ confia aux Apôtres. Et cela ne peut arriver si elle n’est pas toujours dirigée par ceux qui sont issus des Apôtres en une série ininterrompue ; si en effet elle est dirigée par d’autres qui ne peuvent pas être mis en relation avec les Apôtres, en substance elle est dirigée par un ministère qui commence par lui-même, et non par celui qu’institua le Christ. Dans ce cas l’autorité serait multiple et l’Eglise cesserait d’être une mais deviendrait multiple, le principe de l’unité se multipliant. C’est pourquoi il est aussi manifeste que la série des successeurs ne doit jamais être interrompue, si en effet à un certain point elle est interrompue, cesse ce ministère avec lequel l’Eglise doit être gouvernée et cesse le principe de sa vraie unité, l’Eglise elle-même cesse donc : mais si jamais un jour l’Eglise cesse, elle ne pourra plus être rétablie. En effet son principe efficient est le ministère des Apôtres qui consiste à enseigner, gouverner et sanctifier, et qui dans cette hypothèse n’existerait plus. Les ministres ne peuvent pas s’engendrer d’eux-mêmes, puisque le ministère doit être Apostolique et pour être Apostolique il doit provenir par transmission de la succession : « s’ils avaient été corrompus (les bons par la compagnie des mauvais) alors (au temps de Cyprien) l’Eglise n’existait pas. Répondez : d’où tire-t-elle son origine ici-bas ? D’où Donat tire-t-il son origine ? Où a-t-il été baptisé, où a-t-il été ordonné ? » dit Augustin aux Donatistes in de Baptismo, I. 2. c. 6.

  2. Mais cette succession doit être formelle. C’est elle la vraie succession afin que la seule succession matérielle ne soit pas succession seulement en apparence. Comme nous l’avons dit, l’Eglise doit toujours être dirigée avec l’autorité instituée par le Christ et avec elle seule ; en effet dans l’Eglise l’autorité est surnaturelle, c’est-à-dire qu’elle ne peut venir que de Dieu et afin que l’Eglise soit dirigée à perpétuité avec cette autorité il existe une série perpétuelle de successeurs : il faut donc que les successeurs empruntent cette même autorité que reçurent les Apôtres. Mais afin que celui qui succède obtienne l’autorité, il faut qu’il la reçoive de ceux ou de celui qui obtient en acte l’autorité provenant des Apôtres et peut la transmettre ; ni il ne peut l’acquérir de lui-même parce qu’alors il ne succéderait pas, ni il ne peut l’emprunter à celui chez qui elle ne provient pas des Apôtres, parce qu’alors il ne recevrait pas l’autorité apostolique, ni il n’est suffisant que l’on dise qu’il la reçoit de celui qui l’eut un temps parce qu’on peut la perdre, et il n’est pas suffisant que l’on dise qu’il la reçoit de celui qui la possède mais ne peut la transmettre parce qu’alors en ce cas il ne recevrait rien. Ergo. Ceci est la succession formelle. Sans doute, afin que quelqu’un ait l’autorité dans l’Eglise, la mission est demandée (Rom. X, 15 ; Col. ; I Tim. V, 22, 7 ; Tim. II. 2 ; Tit. I, 5) : mais il ne peut envoyer que celui qui obtient en acte l’autorité Apostolique et peut la transmettre. Donc, c’est de lui que l’on doit recevoir l’autorité ; donc, un successeur doit succéder formellement. Ceux par conséquent qui succèdent de cette manière sont les seuls qui puissent vraiment être dits successeurs des Apôtres ; puisqu’eux seuls obtiennent cette autorité que les Apôtres reçurent du Christ.
(pp. 286-288.)



PERES JESUITES PROFESSEURS DES FACULTES DE THEOLOGIE EN ESPAGNE

Sacrae Theologiae Summa, I : Theologia Fundamentalis, Madrid, La Editorial Catolica 1952.

L’apostolicité de la succession est double :
  1. matérielle : c’est la pure et simple succession d’une personne après l’autre dans une charge, sans la nécessaire permanence du même droit.

  2. formelle : c’est le remplacement d’une personne dans les droits et dans les devoirs d’une autre dans la mesure où elle se conforme à une charge déterminée, sans aucun changement du droit.
(n° 1178.)



CARD. LUDOVICUS BILLOT, S.J.

De Ecclesia Christi, Roma Università Pontificia Gregoriana 1927.

Et ici notez qu’il est question de la succession formelle, distincte de la succession purement matérielle qui est compatible avec l’absence de l’apostolicité. La succession matérielle consiste en la nue occupation du siège par une série continue d’évêques. La succession formelle au contraire ajoute l’identité permanente de la même personne publique, de sorte que malgré la multiplicité des titulaires, un changement substantiel n’interviendra jamais dans l’exercice et dans l’attribution de l’autorité (p. 262).
(Remarquons au passage combien cela est contraire à la thèse de Mgr Lefebvre selon laquelle le Pape est Pape quand il énonce une doctrine réellement catholique, tandis qu’il ne l’est plus quand il énonce quelque erreur [ ! …] et à celle, en tout identique, des rédacteurs du site « La Question », en tout cas du nommé “sixte” [zéro ! …] qui déclare : « je crois très certaine la démonstration suivante, qui met en lumière ce qui distingue, […], la forme de la matière, abstractivement, chez le Pape, qui est né, constitué, d’une union d’une forme de juridiction dite “accidentelle” en raison de son élévation au pontificat, forme qui lui est attribuée tant qu’il proclame la doctrine du Christ, mais qui est séparée de lui lorsqu’il s’écarte de cette doctrine » – Et qui va dire, de manière sûre, quand le Pape énonce une doctrine réellement catholique [i. e. conforme à la Tradition] et quand il énonce quelque erreur ? Nous sommes en plein “libre arbitre” c’est-à-dire en plein protestantisme ! … – Note de JP B.)




YVES DE LA BRIERE

Eglise (Question des Notes) in Dictionnaire Apologétique de la Foi Catholique.
Éd. A. D’Alès. Paris, Beauchesne 1911.

Cette « note » de la succession apostolique est diversement concevable et probante, selon qu’il s’agit d’une succession matériellement continue (sans autre indice) ou d’une succession attestée comme légitime. Dans le premier cas, la succession apostolique sera une « note » négative, permettant d’exclure toute Eglise qui ne posséderait pas, depuis les apôtres, la succession matériellement continue de ses pasteurs. Dans le second cas, la succession apostolique sera une « note » positive, permettant de reconnaître pour unique et véritable Eglise du Christ celle qui établirait le caractère légitime de la succession de ses pasteurs depuis les apôtres.

Une succession est attestée comme légitime, lorsqu’elle a lieu conformément aux règles prescrites et qu’aucun vice essentiel n’en invalide l’exercice. La chose est comprise et vérifiable parmi les hommes, de même qu’est comprise et vérifiable la régularité d’une nomination ou la validité d’un mandat officiel.

Par conséquent, dans telle Eglise locale, la succession apostolique des évêques sera matériellement continue lorsque, remontant de titulaire en titulaire du même siège, on trouve chez les apôtres l’origine de la succession. Il y aura, de la sorte, origine directement apostolique, si le siège a été fondé par les apôtres eux-mêmes. Il y aura, d’autre part, origine indirectement apostolique, si le siège n’a pas été fondé par les apôtres, mais se rattache à une succession antérieure, émanant elle-même des apôtres.

Quant au caractère de légitimité de cette succession apostolique matériellement continue, il résultera du fait que la validité de la juridiction épiscopale n’aura pas été annulée par le schisme ou l’hérésie ; c’est-à-dire par la rupture déclarée avec l’œuvre authentique de Jésus-Christ. Après semblable rupture, en effet, il ne peut évidemment pas y avoir de transmission régulière, valide, légitime, de l’autorité gouvernante, du pouvoir pastoral des apôtres : puisque, par hypothèse, on s’est notoirement exclu, séparé, de la hiérarchie apostolique on a cessé d’être un vrai « pasteur » de l’Eglise pour devenir « rebelle » à l’Eglise du Christ.

Mais où faudra-t-il chercher la preuve extérieure du caractère légitime de la succession épiscopale ? Comment établir l’absence de tout schisme, de toute hérésie, bref de toute rupture qui ait invalidé la juridiction transmise ? - La preuve de légitimité apparaîtra si l’on trouve, joints à la succession matériellement continue depuis les apôtres, deux caractères distinctifs qui seront étudiés plus loin : les « notes » d’unité visible et de catholicité visible. Ces deux caractères permettront d’exclure pratiquement toute hypothèse de schisme, d’hérésie, de rupture. Ils garantiront ainsi la validité, la légitimité de la succession apostolique dans le gouvernement de telle Eglise chrétienne.

Donc la « note » d’apostolicité, prise dans toute l’ampleur de sa signification, envelopperait les « notes » d’unité et de catholicité, qui attesteraient la légitimité successorale. C’est la réunion de ces trois notes qui formerait un critère juridique de la véritable Eglise, en manifestant la transmission régulière du pouvoir pastoral des apôtres.

En tant que distincte de l’unité et de la catholicité, la « note » d’apostolicité n’aura qu’une valeur négative et d’exclusion, puisqu’elle n’attestera pas, par elle-même, le caractère légitime de l’autorité transmise. Ce sera néanmoins acquérir un indice précieux, pour l’examen des titres de chaque communion chrétienne, que de vérifier si elle possède – ou ne possède pas – la succession continue depuis les apôtres dans le gouvernement de l’Eglise. (Tomus I, col. 1283 s.).



JOHANNES MAC GUINNES C.M.

Commenterai Theologici, Parisiis, P. Lethielleux, 1913.

Selon la doctrine catholique, l’Eglise est essentiellement apostolique dans le ministère dans ce sens, que par l’institution du Christ un groupe particulier ne peut pas en faire partie s’il n’est pas uni aux Apôtres par une série ininterrompue de pasteurs. Deux éléments, l’élément matériel et l’élément formel, concourent à créer cette union avec les Apôtres. L’élément matériel est la série même ininterrompue de pasteurs, l’élément formel consiste en la succession légitime. De plus, pour la succession légitime on exige que le double pouvoir par lequel les hommes deviennent pasteurs, c’est-à-dire le pouvoir d’ordre et de juridiction, soit transmis avec toutes les conditions essentielles prescrites par le Christ tant concernant les personnes qui confèrent ce pouvoir, que celles qui le reçoivent ou en ce qui concerne la manière de le conférer. Les deux éléments, matériel et formel, contiennent la définition de succession apostolique rapportée et expliquée par Cercià (sect. 3, lect. 8, p. 223) : « substitution publique, légitime, solennelle et jamais interrompue de personnes à la place des Apôtres pour gouverner et être pasteurs dans l’Eglise » (Tome I, n° 116).


Répondant à l’objection que les fidèles puissent se choisir les pasteurs, comme la société civile peut se donner un gouvernement :

Par droit naturel la société civile peut se donner un gouvernement, si elle ne l’a pas encore : dans l’Eglise, qui est une société surnaturelle constituée par la volonté de Dieu, il peut y exister seulement un ministère sacré et d’après les conditions établies par Dieu (ibid. n° 127).


Dans l’Eglise ont la juridiction pastorale seulement ceux qui l’ont obtenue de la source apostolique par une succession continue (médiate ou immédiate)
– Contre les partisans de Pusey.

Preuve I.
Dans l’Eglise ont la juridiction pastorale seulement ceux qui l’ont obtenue légitimement de la source où dès le commencement le Christ l’avait placée exclusivement ; et 1) le Christ a confié la juridiction ecclésiastique exclusivement aux Apôtres pris collectivement comme a un seul collège, et 2) de cette source personne ne peut obtenir légitimement la juridiction sinon par une succession continue (immédiate et médiate) ; ergo (ibid. n° 128).


Pour cela même une société hérétique ou schismatique est privée de l’apostolicité du ministère
– Contre les Protestants en général.

Preuve.
Pour l’apostolicité du ministère on requiert le pouvoir tant d’ordre que de juridiction : en effet personne ne peut exercer la charge de pasteur sinon sur les brebis qui lui sont attribuées et confiées conformément aux règles ; or les hérétiques et les schismatiques n’ont pas la juridiction, donc n’importe quelle secte hérétique ou schismatique est privée de l’apostolicité du ministère.

Preuve de la mineure.
Ce n’est que de la vraie Eglise Apostolique qu’on peut recevoir la juridiction (comme prouvé précédemment) ; or “a priori” il est impossible que l’Eglise confie les brebis à des pasteurs hérétiques ou schismatiques et “a posteriori” et dans la pratique l’Eglise a toujours eu l’habitude de déposer les évêques hérétiques ou schismatiques (ibid. n° 132).



H. HURTHER S.J.

Medulla Theologiæ Dogmaticæ, Oeniponte : Libreria Academica Wagneriana 1902.

Dans l’apostolicité du ministère on distingue un double élément : matériel, qui consiste essentiellement dans la série même des pasteurs, et formel qui consiste dans la succession légitime et proprement dite.

Il est donc nécessaire que le successeur non au moyen de la force mais d’après les lois et le rite entre dans la société en vigueur à la place du prédécesseur, et succède dans la charge et dans le rapport avec le groupe restant de pasteurs et avec l’Eglise, et que dès lors il ne se sépare pas de l’unité de l’Eglise par schisme. En effet, celui qui est l’auteur d’un schisme sera un rameau coupé et pourra commencer une nouvelle série de pasteurs qui cependant n’aura pas la continuité organique et vitale avec ses prédécesseurs. Certains groupes schismatiques d’Orient purent peut-être se glorifier d’une série matérielle de pasteurs qui remonte aux Apôtres ; mais ils sont privés de l’élément formel: ainsi aura pu être admis dans cette série un pasteur qui, ne voulant pas être successeur de son prédécesseur, se sera séparé de l’unité ecclésiastique et aura commencé une nouvelle série de pasteurs (n° 237).



ÆMIL DORSCH

Institutiones Theologiæ Fundamentalis, Oeniponte 1914 Tome II.

Est dite apostolicité du ministère cette propriété de l’Eglise par laquelle les pasteurs et les docteurs qui en ce moment la gouvernent tirent leur origine des apôtres au moyen d’une série ininterrompue de successions ; c’est pourquoi cette apostolicité est aussi dite de succession.

Donc, par le moyen de cette apostolicité non seulement dans l’Eglise il y a maintenant le même ministère matériel, mais il y a aussi formellement presque les mêmes ministres qu’il y avait depuis le commencement, dans la mesure où les ministres qui exercent maintenant la charge dans l’Eglise sont le prolongement ininterrompu des Apôtres, tant que par leur disposition ils possèdent le même ministère par légitime héritage.

Division I) La première division se produit d’après un double élément que l’on peut distinguer aussi dans l’apostolicité du ministère : l’un matériel qui consiste essentiellement dans la série même de pasteurs et l’autre formel qui consiste dans la succession légitime et proprement dite. Ainsi se distinguent l’apostolicité matérielle et l’apostolicité formelle. La première consiste dans le fait que dans une église dont le premier évêque remonte aux Apôtres, les évêques ordonnés validement se sont succédés sans interruption jusqu’à l’évêque actuel, bien que depuis un temps déterminé la mission légitime leur manque. L’apostolicité formelle est celle qui à la succession matérielle, c’est-à-dire à la valide ordination ayant existé sans interruption, ajoute la légitime mission ou juridiction ininterrompue jusqu’à aujourd’hui (p. 517).

Le ministère confié au commencement par le Christ aux Apôtres est pérenne dans l’Eglise ; c’est pourquoi dans l’Eglise il doit toujours y avoir des pasteurs, comme étaient les Apôtres : “voici que je suis avec vous [les apôtres prêchant] jusqu’à la consommation des siècles”. Or dans l’Eglise personne n’est pasteur sinon celui qui a été envoyé ; personne n’est pasteur de la même manière que les Apôtres s’il n’a pas été envoyé avec la même mission par laquelle les Apôtres aussi ont été envoyés par le Seigneur. Et encore, cette mission que les Apôtres reçurent directement du Christ, désormais ne peut se réaliser, ou tout au moins ne se réalise pas de manière aussi immédiate, mais comme elle a été transmise par les Apôtres aux premiers successeurs, ainsi elle doit être transmise ultérieurement par les successeurs légitimes. C’est pourquoi, nécessairement toute la série des ministres au cours les siècles est ramenée aux Apôtres par une certaine généalogie spirituelle et pour cela même l’Eglise, grâce à une série jamais interrompue de pasteurs remontant jusqu’aux Apôtres, doit être considérée apostolique en fonction du ministère (p. 519 s).

Bonne et fructueuse lecture et bon dimanche des Rameaux !

B JP
Invité


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Message  ROBERT. Dim 24 Mar 2013, 8:25 am

B JP a écrit:Mes plus humbles excuses à ROBERT dont j'avais cru, à tort, voir de l'ironie dans son remerciement !
(Une des conséquences de notre guèguère quelque peu continuelle – et regrettable, sans doute...)

Pas d'offense JP.
.
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MATIÈRES ET FORMES ; PUISSANCE ET ACTE - Page 2 Empty Re: MATIÈRES ET FORMES ; PUISSANCE ET ACTE

Message  AMDG Dim 24 Mar 2013, 10:56 am

@ JP B :

Bonjour !
Voici une petite méditation pour la Semaine Sainte :

« Les hommes rendront compte au jour du jugement de toutes les paroles inutiles qu'ils auront dîtes. » (Mat, V, 36)

Nous prions pour vous !

AMDG
Invité


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Message  B JP Dim 24 Mar 2013, 11:29 am

ROBERT a écrit:
B JP a écrit:Mes plus humbles excuses à ROBERT dont j'avais cru, à tort, voir de l'ironie dans son remerciement !
(Une des conséquences de notre guèguère quelque peu continuelle – et regrettable, sans doute...)
Pas d'offense JP.

Merci, ROBERT !

Cela dit, sont-ce ou plutôt ici des « paroles inutiles », prononcées du reste par quelqu'un à bout d'argument ? Very Happy...

B JP
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Message  ROBERT. Dim 24 Mar 2013, 11:44 am

B JP a écrit:
... sont-ce ou plutôt ici des « paroles inutiles », prononcées du reste par quelqu'un à bout d'argument ? Very Happy...
Very Happy
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MATIÈRES ET FORMES ; PUISSANCE ET ACTE - Page 2 Empty Re: MATIÈRES ET FORMES ; PUISSANCE ET ACTE

Message  AMDG Dim 24 Mar 2013, 1:25 pm

@ JP B

B JP a écrit:
(...) prononcées du reste par quelqu'un à bout d'argument ? ...

JP B, vous me faîtes bien rire ! Dire que nous sommes à court d'arguments...
Je vous ai prouvé, ainsi que CMI, par des textes infaillibles de l'Eglise, la fausseté de la thèse de Cassiciacum, et vous persistez dans votre erreur. Ainsi, je n'ai strictement plus rien à voir avec vous ; c'est pour cette raison que je ne répondrai plus ni ne commenterai votre argumentation en les infirmant par des textes sacrés de l’Église (car cela a déjà été fait) et je ne répondrai plus à aucune de vos interrogations ni à vos provocations.
En revanche, je répondrai, comme je vous l'ai promis après le Carême, à vos deux questions que vous ne cessez d'écrire sur différents forums.
A ce sujet-là, ne vous attendez pas à ce que je vous donne des noms précis concernant la hiérarchie de l'Eglise catholique. Je vous prouverai simplement par des textes infaillibles de l'Eglise catholique qu'elle existe bel et bien (en chair et en os) et qu'elle n'a absolument pas disparu.
Le Bon Dieu vous a permis encore une fois de vous éclairer, d'essayer de vous faire comprendre la fausseté de votre thèse, mais cela n'a servi à rien. Il me semble que la meilleure attitude à avoir avec des gens comme vous est celle que Notre-Seigneur a eu envers Pilate quand celui-ci lui demanda : "Qu'est-ce que la Vérité ?". Notre-Seigneur garda le silence.

J'ai autre chose à faire que de perdre mon temps avec des personnes qui persistent dans l'hérésie.
Je vous laisse méditer sur ces quelques textes, encore de personnes saintes, et non pas de certains gugusses...
Je vous en supplie, lisez-les attentivement, et évitez de faire des commentaires dénués de sens, comme les protestants.

« Il en viendra beaucoup sous mon nom, ils diront : je suis le Christ, ils abuseront bien des gens. »
(Mat. XXIV, 5)
« Vous rejetez le commandement de Dieu pour observer votre tradition »
(Marc VII, 9)
"Mais je vous prie, mes frères, de prendre garde à ceux qui causent des divisions et des scandales contre la doctrine que vous avez apprise, et d'éviter leur compagnie.
Car de tels hommes ne servent point Jésus-Christ Notre-Seigneur, mais leur ventre, et par des paroles flatteuses ils séduisent les âmes simples."
(Epître de Saint Paul aux Romains, XVI, 17-18)
« O Timothée, garde le dépôt évitant les nouveautés profanes de paroles. »
(Saint Paul, 1ère épître à Timothée, VI, 20)
« Si quelqu'un vous annonce autre chose que ce que vous avez reçu, qu'il soit anathème. »
(Saint Paul, Epître aux Galates, I, 9)
« Car ces personnes sont de faux apôtres, des ouvriers trompeurs, qui se transforment en apôtres de Jésus-Christ. Et on ne doit pas s'étonner, puisque Satan même se transforme en ange de lumière ».
(Saint Paul, II Corinthiens, XI, 13-14)
« Or, nous vous ordonnons, mes frères, au nom de Notre-Seigneur Jésus-Christ, de vous retirer de tous ceux d'entre vos frères qui se conduisent d'une manière déréglée, et non selon la tradition et la forme de vie qu'ils ont reçue de nous. »
(Saint Paul, II Epître aux Thessaloniciens III, 6)
« Que personne ne vous séduise par de vains discours ; car c'est pour ces choses que la colère de Dieu tombe sur les hommes rebelles à la vérité. N'ayez donc rien de commun avec eux. »
(Saint Paul, Epître aux Éphésiens, V, 6 à 7)
"Dans l'Eglise catholique elle-même, il faut veiller soigneusement à s'en tenir à ce qui a été cru partout, toujours et par tous."
"Existe-t-il une méthode sûre, générale pour ainsi dire et constante au moyen de laquelle je puisse discerner la véritable foi catholique d'avec les mensonges de l'hérésie ? (...) Que si moi ou tout autre nous voulions dépister la fourberie des hérétiques, évitez de tomber dans leurs pièges et demeurez dans une foi saine (avec l'aide de Dieu) sains nous-mêmes et inentamés, il nous fallait abriter cette foi derrière un double rempart : d'abord l'autorité de la foi divine, ensuite la tradition de l'Eglise catholique."
(Saint Vincent de Lérins, ch. II, Commonitorium)
Pour finir, nous tenons à vous remercier personnellement pour être un défenseur acharné de la thèse dite de Cassiciacum car : « Il faut qu'il y ait des hérésies, pour permettre aux hommes de vertu éprouvée de se manifester parmi nous. »
(Saint Paul, Ière épître aux Corinthiens, XI, 19)

En ce dimanche des Rameaux, c'est la dernière fois que je vous adresse la parole, et je me joins à Saint Irénée en vous disant : "Dans ma prière, je demande que les hérétiques reviennent à l'Eglise, que le Christ grandisse en eux, et qu'ils apprennent à connaître le Créateur de l'univers... En priant ainsi, je les aime d'un amour plus efficace que celui qu'ils croient se porter eux-mêmes".


AMDG
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Message  Roger Boivin Dim 24 Mar 2013, 3:08 pm

B JP a écrit:Lisez, roger, la suite de ses posts sur la page 30: vous y verrez qu’il donne lui-même ce que gabrielle n’a pas su voir (ou ne veux pas voir) les références de mes réponses qui, du reste, lui font jeter l’éponge !
Alors, il est inutile de me ramener son laïus effondré...
C'est vous-même qui l'aviez demandé à Gabrielle, et comme elle ne semble venir sur TD que le matin, alors je l'ai fait pour rendre service :

https://messe.forumactif.org/t4867-matieres-et-formes-puissance-et-acte#92410
https://messe.forumactif.org/t4867-matieres-et-formes-puissance-et-acte#92446

..à moins que ce lien que je vous ai donné: https://messe.forumactif.org/t4795p420-que-valent-les-conclaves-depuis-vaticanii-et-le-prochain#92223 , ne soit pas le bon.
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Message  B JP Dim 24 Mar 2013, 3:36 pm

Celui qui fait les citations de Mat., XXIV, 5; Marc, VII, 9; Rom., XVI, 17-18; I Tim., VI, 20; Gal., I, 9; II Cor., XI, 13-14; II Thes., III, 6; Éph., V, 6-7 et St Vincent de Lérins, ch. II, Commonitorium, doit impérativement se les appliquer à lui-même car j'ai déjà démontré à maints endroits, certes sur un autre forum, le caractère hérétique des propositions de ceux qui rejettent absolument, non pas de ceux qui ne savent pas trop quoi penser, la thèse de Cassiciacum.

Cela dit, une réponse aux âneries, qui ne se trouvent pas dans le bon fil, de ce malheureux a été faite ici.

B JP
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Message  Rosalmonte Lun 25 Mar 2013, 10:48 am

Seriez-vous en train de perdre la raison, JPB ?!?! :

j'ai déjà démontré à maints endroits, (...) le caractère hérétique des propositions de ceux qui rejettent absolument, (...) la thèse de Cassiciacum.

Qu'est-ce donc encore que ce délire ?!

Vous prenez donc vraiment votre fou-thèse pour un dogme !!!

1. Vous n'avez jamais rien démontré du tout, si ce n'est la stupidité crasse de vos théories hétérodoxes. Un rappel vous serait-il nécessaire ?

2. Les propositions de ceux qui rejettent la fou-thèse sont des textes sacrés de l'Evangile, et des textes infaillibles de Papes. Désolé pour vos délires.

En mon Ordiniare du lieu, alors ? Pourriez-vous me dire il est ?
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Message  gabrielle Lun 25 Mar 2013, 11:30 am

je fais mien le commentaire de Rosalmonte..

Il faut délirer complètement pour ériger une thèse en dogme, de plus ladite thèse fut maintes fois mis à terre, tant sur le forum que dans le livre de l'Abbé Zins, cité par notre ami Rosalmonte.

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Message  Roger Boivin Lun 25 Mar 2013, 12:15 pm

Le Cardinal Pie, évêque de Poitiers (1815-1880) écrivait :

« Mais ce qui est certain, c'est qu'à mesure que le monde approchera de son terme, les méchants et les séducteurs auront de plus en plus l'avantage. On ne trouvera quasi plus de foi sur la terre, c'est-à-dire elle aura presque complètement disparu de toutes les institutions terrestres. Les croyants eux-mêmes oseront à peine faire une profession publique et sociale de leurs croyances. La scission, la séparation, le divorce des sociétés avec Dieu, qui est donné par saint Paul comme un signe précurseur de la fin, “nisi venerit discessio primum” ira se consommant, de jour en jour. L'Église, société sans doute toujours visible, sera de plus en plus ramenée à des proportions simplement individuelles et domestiques. Elle, qui disait à ses débuts : Le lieu m'est étroit, faites-moi de la place où je puisse habiter : Angustus mihi locus, fac spatium ut habitem, elle se verra disputer le terrain pied à pied, elle sera cernée, resserrée de toutes parts : autant les siècles l'avaient fait grande, autant on s’appliquera à la restreindre. Enfin, il y aura pour l'Église de la terre comme une véritable défaite, il sera donné à la Bête de faire la guerre avec les saints et de les vaincre. L'insolence du mal sera à son comble » (Œuvres, Ed. Oudin, 1873, 4e édition).
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Message  ROBERT. Lun 25 Mar 2013, 12:21 pm

.
Une thèse ne sera jamais un dogme à ce que je sache.

Le croire serait du délire, en effet.

.
ROBERT.
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Message  Rosalmonte Lun 25 Mar 2013, 2:31 pm

Cher Robert, voici ce qu'en pense JPB (extraits):

http://foicatholique.cultureforum.net/t3698-crise-actuelle-dans-leglise-secte-conciliaire#26728


Les quatre notes de l’Église fondée par Notre-Seigneur Jésus-Christ sont parfaitement respectées par la thèse dite « de Cassiciacum » ET PAR ELLE SEULE :

• la note de Catholicité, bien évidemment

• la note de Sainteté

• la note d’Apostolicité

• et la note d’Unicité


Ceux qui attaquent obstinément et implacablement la thèse dite « de Cassiciacum » se montrent :

• ennemi de la vérité

• ennemi de l’Unique, Sainte, Catholique et Apostolique Église

• et, donc, ennemi de Dieu même, la Vérité même, Auteur de toute vérité, et Auteur de l’Unique, Sainte, Catholique et Apostolique Église !

Leur position est donc HÉRÉTIQUE !...


Et voilà le travail ! Pour notre JPB, l'Eglise catholique, c'est la fou-thèse ! :

Les quatre notes de l’Église fondée par Notre-Seigneur Jésus-Christ sont parfaitement respectées par la thèse dite « de Cassiciacum » ET PAR ELLE SEULE

Et que pense Bontemps de ceux qui refusent la fou-thèse ? Je vous le donne en mille:

Leur position est donc HÉRÉTIQUE !

Et donc voici le dogme fondamental de JPB:

EXTRA CASSICIA NULLA SALUS


Plus tard dans la soirée je commentrai davantage le vomi bontempiste, parce qu'il dit des choses gravissimes, qui sont autant d'insultes au Corps mystique de Notre-Seigneur.

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MATIÈRES ET FORMES ; PUISSANCE ET ACTE - Page 2 Empty Re: MATIÈRES ET FORMES ; PUISSANCE ET ACTE

Message  ROBERT. Lun 25 Mar 2013, 2:41 pm

.
Vous confirmez, cher Rosalmonte, ce que j'ai dit plus haut:
.
Une thèse ne sera jamais un dogme à ce que je sache.
Le croire serait du délire, en effet.
.
ROBERT.
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MATIÈRES ET FORMES ; PUISSANCE ET ACTE - Page 2 Empty LA CLEF DE LA PHILOSOPHIE SCOLASTIQUE -- P. Ferdinand Million -- 1896.

Message  Roger Boivin Mar 26 Mar 2013, 8:19 am

En passant, vue qu'on en parle, voici :

Citation (page IX) :


Quelle est la hase rationnelle de son œuvre, et par conséquent la clef de toute sa philosophie ? Cette hase, dit le savant cardinal Pecci, n'est pas autre que le système de la constitution substantielle des corps ou la théorie de la Matière et de la Forme,..

http://www.archive.org/stream/laclefdelaphilos00mill#page/n11/mode/2up

LA CLEF DE LA PHILOSOPHIE SCOLASTIQUE -- ÉTUDE Sur la Composition substantielle des Corps, d'après les principes de Saint Thomas d'Aquin -- par le P. Ferdinand Million, Missionnaire de Saint-François de Salles d'Annecy -- 1896 :

http://www.archive.org/stream/laclefdelaphilos00mill#page/n5/mode/2up

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MATIÈRES ET FORMES ; PUISSANCE ET ACTE - Page 2 Empty Re: MATIÈRES ET FORMES ; PUISSANCE ET ACTE

Message  gabrielle Mar 26 Mar 2013, 8:36 am

Les sentences de JP implique que la Bulle de Paul IV ne soit plus en vigueur.

Pourtant, elle se retrouve dans les Fontes du Code de Droit Canonique de la Sainte Église et même pire, CMI nous a déjà démontré que même dans le code Wojtylien, elle y est.

Bontemps, ne tolère aucune oppostion à sa thèse, et ce même si pour la soutenir, il doit faire preuve de mépris et d'insultes envers la Sainte Église.

Il tombe dans le ridicule, est hérétique , selon son Autorité , ceux qui ne croient pas et rejettent sa thèse, alors que nous savons tous, qu'avant ( un exemple) la proclamation du dogme de l'Assomption, personne n'aurait été hérétique de ne pas croire, après le dogme oui, mais avant non.

Et ne pas croire à une thèse pondu par GdL, ce mitré thuciste, serait de l'hérésie, franchement !
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Message  B JP Mar 26 Mar 2013, 9:52 am

TOUT est faux, de ce que vous dites, Gabrielle !
Au contraire de beaucoup sur votre forum, je n'ai jamais traité d'hérétique qui que ce soit.
Vous ne donnez que dans la calomnie...

B JP
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Message  gabrielle Mar 26 Mar 2013, 10:12 am

Rosalmonte a écrit:Cher Robert, voici ce qu'en pense JPB (extraits):

http://foicatholique.cultureforum.net/t3698-crise-actuelle-dans-leglise-secte-conciliaire#26728


Les quatre notes de l’Église fondée par Notre-Seigneur Jésus-Christ sont parfaitement respectées par la thèse dite « de Cassiciacum » ET PAR ELLE SEULE :

• la note de Catholicité, bien évidemment

• la note de Sainteté

• la note d’Apostolicité

• et la note d’Unicité


Ceux qui attaquent obstinément et implacablement la thèse dite « de Cassiciacum » se montrent :

• ennemi de la vérité

• ennemi de l’Unique, Sainte, Catholique et Apostolique Église

• et, donc, ennemi de Dieu même, la Vérité même, Auteur de toute vérité, et Auteur de l’Unique, Sainte, Catholique et Apostolique Église !

Leur position est donc HÉRÉTIQUE !...


Et voilà le travail ! Pour notre JPB, l'Eglise catholique, c'est la fou-thèse ! :

Les quatre notes de l’Église fondée par Notre-Seigneur Jésus-Christ sont parfaitement respectées par la thèse dite « de Cassiciacum » ET PAR ELLE SEULE

Et que pense Bontemps de ceux qui refusent la fou-thèse ? Je vous le donne en mille:

Leur position est donc HÉRÉTIQUE !

Et donc voici le dogme fondamental de JPB:

EXTRA CASSICIA NULLA SALUS


Plus tard dans la soirée je commentrai davantage le vomi bontempiste, parce qu'il dit des choses gravissimes, qui sont autant d'insultes au Corps mystique de Notre-Seigneur.


Subtile distinction!

Notre postion est hérétique, mais pas nous. Pourtant, nous la soutenons avec opiniâtreté.

PS: Est-ce que Pâques est déjà passé par chez vous? On ne sait jamais avec le décalage horaire! Laughing
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Message  B JP Mar 26 Mar 2013, 10:27 am

« Subtile distinction » que je fais partout et ne savez jamais faire !
C’est ce dont, très précisément, je vous accuse...

B JP
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Message  B JP Mar 26 Mar 2013, 12:21 pm

« [...] nous la soutenons avec opiniâtreté. »
Comment cela, avec opiniâtreté ?
Vous avez été rappelé(e)-(s)-(es) à l’ordre par l’Autorité dans l’Église ?

B JP
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Message  gabrielle Mar 26 Mar 2013, 1:59 pm

Du Jean-Paul à son meilleur, du grand n'importe quoi.

Bon, disons quand ces Jours-Saints, je vous laisse un peu, car c'est maintenant l'heure des enfants des ténèbres.
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Message  ROBERT. Mar 26 Mar 2013, 2:07 pm

B JP a écrit:« Subtile distinction » que je fais partout et ne savez jamais faire !
C’est ce dont, très précisément, je vous accuse...

Si j’ai bien compris, vous nous accusez de ne pas être en accord avec vous lorsque vous dites que:
.
B JP a écrit:Les quatre notes de l’Église fondée par Notre-Seigneur Jésus-Christ sont parfaitement respectées par la thèse dite « de Cassiciacum » ET PAR ELLE SEULE
.
.
Cette dernière remarque n’est que votre opinion et nous ne sommes en aucune manière ni suspectés d’hérésie, ni hérétiques, si

nous n’y adhérons point. A moins que la thèse dite "Cassiciacum" ne soit un dogme de l’Église catholique… ? Laughing

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Message  B JP Mar 26 Mar 2013, 3:17 pm

Si vous voulez savoir ce que j’ai dit et ce que j’en pense, il faut aller voir vous-même ce que j’ai écrit avec les explications que j’en donne!
Si vous vous basez sur ce que d’autres reproduise en tronquant leur citations et en les sortant de leur contexte, vous ne comprendrez jamais et nous ne pourrons pas parler le même langage...

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Message  gabrielle Mer 27 Mar 2013, 8:52 am

Avez-vous déjà pensé, Jean-Paul, que vos textes sont trop longs et vos renvois assommant.

Résumez-vous, et peut-être qu'on pourra vous lire et vous suivre dans votre pensée.
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Message  ROBERT. Mer 27 Mar 2013, 11:07 am

.
Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement. Et les mots pour le dire arrivent aisément. (Nicolas Boileau, 1674)
.
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