Nouvelle mariologie issue du modernisme :

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Message  Roger Boivin Ven 26 Oct 2012, 9:41 am

roger a écrit:
En fait, ce que l'on peut voir, c'est que les modernistes font du Rosaire ce qu'ils ont fait de la Messe en les trafiquant tout deux, des instruments pour en arriver à leur fin : substituer un simulacre de foi à la vraie foi catholique, s'en servir de filet pour le diable, ce nouvel esprit de leur nouvelle pentecôte.

Et sur cela se greffe une nouvelle mariologie ; mariologie qu'il serait bon d'en dresser les grandes lignes. Alors si l'on veut bien m'aider dans ce travail, ce serait très apprécié.
Ce qui me vient tout de suite là à l'esprit, c'est qu'on dit que Marie est la mère de l'Église ; et on a rajouté aux Litanies de la sainte Vierge : Marie Mère de l'Église. Je n'en saisie pas encore la fausseté, mais jamais l'Église auparavant n'avait dit cela de la Très sainte Vierge, c'est nouveau.

https://messe.forumactif.org/t2145p15-y-a-t-il-un-rosaire-moderniste#87832

Ben voilà, c'est un début, ..d'en ouvrir au moins le fil.

Quiconque veut étoffer cela est bienvenue.

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Message  Louis Ven 26 Oct 2012, 10:29 am


La doctrine qui applique à Marie le titre de mère de l'Eglise est la doctrine fausse qui affirme que l'Eglise a une mère et que cette mère est Marie.

Il faut bien distinguer entre la doctrine qui affirme que Marie est la mère de l'Eglise et celle qui tient que Marie est la mère des fidèles ( Jn 19:27), mère des chrétiens, mère du Rédempteur. Dans sa sainteté, sa pureté et son humilité Marie correspond à l'Eglise. C'est pourquoi Marie est l'image et le prototype de l'Eglise. Ce que l'Eglise signifie pour les fidèles correspond à ce que Marie signifie pour les fidèles. L'Eglise est la mère des fidèles comme Marie est la mère des fidèles. Par contre, la doctrine proclamant Marie, mère de l'Eglise, supprime cette égalité entre Marie et l'Eglise en plaçant Marie au-dessus de l'Eglise.


Il faut répudier la doctrine déclarant Marie mère de l'Eglise, parce qu'elle enlève à la mère de Dieu sa position vis-à-vis de l'Eglise et parce qu'elle ne permet plus qu'on reconnaisse l'Eglise comme institution et comme mère des fidèles.

Il y convient de bien distinquer: Puisque l'Eglise est la mère des fidèles, on ne voit pas pourquoi elle a encore besoin d'une mère. Par le titre mère de l'Eglise Marie est vue comme se trouvant en dehors de l'Eglise, voire au-dessus d'elle, alors qu'elle est fait partie de l'Eglise bien qu'elle soit supérieure à tous les membres de l'Eglise.

Il n'y a que le Christ qui est au-dessus de l'Eglise, parce qu'il en est la tête, et qu'il a doté Son Eglise ici-bas de pouvoirs hiérarchiques auxquels Marie n'a point part. Enfin une institution comme l'Eglise n'a pas besoin d'une mère, ce sont plutôt les hommes en chair et en sang qui ont besoin d'une mère, et les fidèles. De plus, Marie n'a pas mis au monde l'Eglise dotée de pouvoirs hiérarchiques, mais chaque fidèle dans le Christ.

La doctrine déclarant Marie mère de l'Eglise a comme conséquence, que l'Eglise est séparée de la sainteté et de la pureté de Marie, que l'Eglise apparaît non plus comme l'Epouse du Christ sans tache ni ride (Ep 5:27) mais comme pécheresse ayant besoin de purification et comme peuple de Dieu pérégrinant, composé de pécheurs.

Réf: catéchisme de l'Oratoire


https://messe.forumactif.org/t2358p15-marie-mere-de-l-eglise#45887

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Message  Roger Boivin Ven 26 Oct 2012, 11:37 am



Merci Louis.

Marie étant membre de l'Église, comme pourrait-elle être sa propre mère à elle-même !
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Message  Roger Boivin Ven 26 Oct 2012, 11:40 am

A propos de mariologie, - en espérant que ces textes qu'on y place dans ce lien soient authentiquement publiés -, voici ce que j'ai trouvé :

Pie XII 1954

RADIOMESSAGE AU CONGRÈS MARIAL INTERNATIONAL
(24 octobre 1954) 1


La première session du Congrès s'est tenue au Palazzo Pio à Rome le dimanche 24 octobre ; le Saint-Père adressa par radio le message suivant aux très nombreux congressistes, parmi lesquels une pléiade de dix cardinaux, de nombreux archevêques, êvêques, secrétaires de Congrégations, abbés, le syndic de Rome, le ministre italien Silenzi, le président du comité mondial pour les congrès de l'apostolat des laies. Le cardinal Ottaviani, assesseur du Saint-Office, présidait ; notons la présence des ambassadeurs de Pologne, France, Colombie, Uruguay, Autriche, Brésil.

Parmi les fruits salutaires nombreux en matière de religion qu'attendait Notre âme en décidant une Anne Mariale à célébrer par toute la terre, Nous désirions surtout que la dignité unique de la Mère de Dieu et l'éclat de son rôle et de ses privilèges soient plus profondément étudiés et soient exposés plus clairement au peuple chrétien. C'est donc avec un grand plaisir intérieur que Nous avons appris le projet de réunion dans cette Ville d'un Congrès mariai, à la fin de l'Année Mariale ; non seulement Nous avons approuvé cette initiative, mais Nous l'avons accompagnée de Notre faveur spéciale et munie de Notre Bénédiction. Maintenant donc que se célèbre l'ouverture solennelle de cette assemblée, ce n'est pas une mince consolation pour Nous que de parler paternellement à votre salutaire assemblée de savants si nombreux, chers fils, qui vous êtes assemblés à Rome de toutes les parties du monde catholique, pour traiter avec science et érudition, près du tombeau du Prince des Apôtres et sous les auspices de celui à qui il a été dit : « Confirme tes frères2 », selon les règles de la doctrine sainte, au sujet de la gloire, de la grâce et de la puissance d'une telle Vierge et Mère.

La mariologie, qui fait partie des sciences théologiques, demande surtout à s'appuyer sur les fondements solides de la doctrine théologique et cela est d'autant plus nécessaire que la recherche se fait plus profonde et que les vérités concernant la mariologie sont comparées et reliées plus strictement entre elles et avec les autres vérités de la théologie sacrée, comme on a commencé à le faire avec un zèle louable après la définition solennelle par Notre Prédécesseur Pie IX du dogme de l'Immaculée Conception de la Bienheureuse Vierge Marie et comme cela se fait de notre temps non sans une abondance toujours croissante de fruits. Mais ces recherches ne sont pas toujours faciles et accessibles, car pour les poursuivre et mener à terme s'unissent des méthodes dites tant « positives » que « spéculatives », qui sont régies chacune par leurs lois et leurs procédés. Et le travail de recherche, en Mariologie également, progressera avec d'autant plus de sécurité et de fécondité que demeurera sous les yeux de tous ce qui est établi « en matière de foi et de moeurs » comme la règle immédiate et universelle de vérité pour tout théologien3 : le saint Magistère de l'Eglise. Car — ainsi que Nous l'avons exposé dans la Lettre Encyclique Humani ge-neris — Dieu a donné le Magistère à son Eglise « aussi pour éclairer et dégager ce qui n'était contenu dans le dépôt de la foi que d'une manière obscure et comme implicite » 4. L'explication et l'interprétation authentique de ce dépôt, le Divin Rédempteur les a confiées au seul Magistère de l'Eglise ; mais aux théologiens incombe le grand rôle d'approfondir, par l'autorité et sous la conduite de l'Eglise, la nature de chacune des vérités, de scruter et expliquer leurs liens réciproques, selon les règles de la doctrine sacrée 5.

Pour l'accomplissement de cette fonction, il faut tenir compte de la double source de la doctrine catholique, les Ecritures et la Tradition. Les Saintes Lettres racontent certes plusieurs merveilles de la Très Sainte Vierge, dans les livres tant de l'Ancien que du nouveau Testament ; bien plus, ses fonctions et dons les plus excellents, Maternité virginale, Sainteté sans tache, y sont affirmés en termes exprès, et c'est presque le portrait de la Vierge et son visage qui y sont décrits en vives couleurs. Mais il s'éloignerait considérablement de la vérité, celui qui penserait pouvoir définir pleinement et expliquer entièrement par les seules Ecritures sacrées la dignité et sublimité de la Très Sainte Vierge, ou qui estimerait pouvoir interpréter convenablement cette Sainte Ecriture sans assez tenir compte de la Tradition catholique et du Magistère sacré. Plus qu'ailleurs s'applique ici surtout ce que Nous avons dit « que la théologie dite positive ne peut être ramenée au rang d'une science purement historique » 6.

Et semblablement, il n'est pas permis d'étudier et expliquer les documents de la Tradition, en négligeant ou mésestimant le saint Magistère ainsi que la vie et le culte de l'Eglise, tels qu'ils se manifestent au cours des siècles. Parfois, en effet, les documents de l'antiquité, pris séparément, si on les examine uniquement en eux-mêmes, apportent peu de lumière ; alors qu'en les unissant et comparant avec la vie liturgique de l'Eglise et avec la foi, la dévotion, la piété du peuple chrétien — que dirige et soutient le même Magistère — les témoignages de la vérité catholique deviennent éclatants. Et en fait, à tous les siècles de son existence, l'Eglise, non seulement dans l'enseignement et la définition de la foi, mais aussi dans son culte et dans les exercices de piété et la dévotion des fidèles, est dirigée et gardée par le Saint-Esprit, et c'est le même Esprit qui « la dirige infailliblement vers la connaissance des vérités révélées » 1. C'est pourquoi les spécialistes de la science mariologique, eux aussi, dans l'exploration et l'appréciation des témoignages et documents anciens ou actuels, doivent avoir complètement devant les yeux cette conduite perpétuelle et toujours efficace du Saint-Esprit lorsqu'ils examinent et exposent exactement la force et l'importance des paroles et des faits.

Par la religieuse observation de ces règles, la Mariologie fera de vrais et durables progrès, dans l'étude toujours plus approfondie des grâces et dignités de la très Bienheureuse Vierge. De cette sorte également, cette discipline pourra progresser en utilisant cette juste voie moyenne, qui la mettra en garde contre

toute fausse et immodérée exagération de la vérité et la séparera de ceux qui sont troublés par la crainte vaine d'accorder à la très Bienheureuse Vierge plus qu'il n'est juste ou — comme ils le disent parfois — que les honneurs et pieuses prières à la Mère n'enlèvent quelque chose à l'honneur et à la confiance au Divin Rédempteur lui-même. Au contraire, la Bienheureuse Mère de Dieu, puisqu'elle aussi est descendante d'Adam, ne possède aucun privilège et aucune grâce qui ne soient dus à son Fils, Rédempteur du genre humain ; et c'est pourquoi, en admirant et célébrant les dons et grandeurs de la Mère, nous admirons et célébrons la divinité, la bonté, l'amour, la puissance du Fils lui-même, et jamais ne déplaira au Fils rien de ce que nous aurons accompli à la louange de la Mère, comblée par lui de tant de faveurs. Tous les dons prodigués par le Fils à sa Mère sont en vérité si grands qu'ils dépassent immensément les dons et grâces de tous les hommes et de tous les anges, puisqu'il n'est aucune dignité qui puisse jamais dépasser ou égaler la Maternité divine ; Marie en effet, comme le dit le Docteur Angélique, par le fait qu'elle est Mère de Dieu, possède une dignité en quelque manière infinie de par le bien infini qui est Dieu 8. Bien qu'il soit vrai qu'aussi la Bienheureuse Vierge est, comme nous, membre de l'Eglise, il n'en est cependant pas moins vrai que dans le Corps Mystique du Christ elle est un membre absolument à part.

Nous souhaitons donc ardemment, chers Fils, qu'ayant ces normes devant les yeux, vous exposiez et discutiez avec érudition, science, compétence et piété les questions que vous avez entrepris d'approfondir ; et enfin que vos forces réunies fassent en sorte que selon le voeu universel, les louanges de la très Bienheureuse Mère de Dieu et notre Mère, ainsi que la gloire du Divin Rédempteur qui l'a ornée et enrichie de si considérables grâces et dignités, en reçoivent de très grands accroissements.

Mais parce que l'application et le travail des hommes ne peuvent rien accomplir si Dieu ne favorise et inspire l'oeuvre, Nous Nous empressons d'y joindre Nos prières, pour qu'il vous aide dans sa bienveillance des lumières de sa sagesse et des secours de la grâce, en gage desquels Nous vous accordons à vous tous et à chacun de vous en particulier avec grande affection la Bénédiction apostolique, témoignage de Notre bienveillance.

• a. a. s„ xxxxv, 1053, p. 591. cf. Documents Pontìficaux lg53i p

1 D'après le texte latin de l'Osservatore Romano des 25 et 26 octobre 1954.

2 Lue, 22, 32.

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Source :http://www.clerus.org/bibliaclerusonline/pt/cqi.htm

Roger Boivin
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