"Vous" et "Mademoiselle", 2 termes honnis par les révolutionnaires (pour Mlle Gabrielle R.)

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Message  Invité Sam 02 Juin 2012, 5:06 pm

Mlle Gabrielle R. a écrit:Ce qui m'amuse, c'est que Guillaume lors de son passage chez nous... me tutoyait et m'appellait par mon prénom... je me bidonne à chaque fois que je vois "Mademoiselle"

Mlle Gabrielle R. a écrit:Je suis comme toi... je ne comprends rien à tout ça, mais, c'est bien l'image que la tradouillerie veut donner...une classe à part, une classe propre, une classe supérieure...
Je pense, que pour arriver à les comprendre, il faut se tordre les méninges ... laissons-les à ce tordage hypocrite et restons dans le naturel et la simplicité..

Voici un extrait du récit des apparitions de la Vierge à Sainte Bernadette qui est bien connu par Mlle Gabrielle R. :

récit des apparitions de la Vierge à Sainte Bernadette a écrit:
Troisième Apparition: le Jeudi 18 février 1858.

Après avoir assisté à la messe, Bernadette descend à la Grotte vers 7 heures (par la rue de Baous (rue de la Forêt). Elle est accompagnée de Mme Millet et de Mlle Peyret. Melle Peyret tient un écritoire. Bernadette aura le bonheur de voir la Dame pendant environ une heure. Mais c'est la première fois qu'elle entendra la voix de l'Immaculée.
"Va demander à la Dame ce qu'elle veut et qu'elle le mette par écrit", avait dit Antoinette Peyret à Bernadette, en lui donnant un papier, une plume et de l'encre. Bernadette obéit.

La Dame va dire en effet ce qu'Elle veut. Elle a souri et répondu:

"Ce que j'ai à vous dire, il n'est pas besoin que je le mette par écrit."

Après s'être recueillie, l'Apparition demanda: "Voulez-vous avoir la grâce de venir ici pendant quinze jours?"

Bernadette n'en reviendra pas de cette politesse de la Dame à l'égard de la pauvre fille qu'elle était. Elle nous raconte: "Elle m'a dit: vous. Elle m'a dit d'avoir la grâce de venir ! " Aussi la réponse de Bernadette fut-elle prompte, joyeuse et confiante: "Eh ! oui, Madame, je vous le promets... si mes parents le permettent."


Dernière édition par Guillaume le Dim 17 Juin 2012, 10:50 am, édité 1 fois

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Message  ROBERT. Sam 02 Juin 2012, 5:06 pm

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Message  Eric Sam 02 Juin 2012, 5:31 pm

Le lien, Zinsiniste xxx!
Le lien, triple buse !

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Message  Sandrine Dim 03 Juin 2012, 3:17 am

Guillaume a écrit:
Voici un extrait du récit des apparitions de la Vierge à Sainte Bernadette qui est bien connu par Mlle Gabrielle R. :

récit des apparitions de la Vierge à Sainte Bernadette a écrit:
Troisième Apparition: le Jeudi 18 février 1858.

Après avoir assisté à la messe, Bernadette descend à la Grotte vers 7 heures (par la rue de Baous (rue de la Forêt). Elle est accompagnée de Mme Millet et de Mlle Peyret. Melle Peyret tient un écritoire. Bernadette aura le bonheur de voir la Dame pendant environ une heure. Mais c'est la première fois qu'elle entendra la voix de l'Immaculée.
"Va demander à la Dame ce qu'elle veut et qu'elle le mette par écrit", avait dit Antoinette Peyret à Bernadette, en lui donnant un papier, une plume et de l'encre. Bernadette obéit.

La Dame va dire en effet ce qu'Elle veut. Elle a souri et répondu:

"Ce que j'ai à vous dire, il n'est pas besoin que je le mette par écrit."

Après s'être recueillie, l'Apparition demanda: "Voulez-vous avoir la grâce de venir ici pendant quinze jours?"

Bernadette n'en reviendra pas de cette politesse de la Dame à l'égard de la pauvre fille qu'elle était. Elle nous raconte: "Elle m'a dit: vous. Elle m'a dit d'avoir la grâce de venir ! " Aussi la réponse de Bernadette fut-elle prompte, joyeuse et confiante: "Eh ! oui, Madame, je vous le promets... si mes parents le permettent."

Mlle Gabrielle R. a écrit:Ce qui m'amuse, c'est que Guillaume lors de son passage chez nous... me tutoyait et m'appellait par mon prénom... je me bidonne à chaque fois que je vois "Mademoiselle"
Comment Guillaume explique-t-il ceci ?

Question Question Question
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Message  ROBERT. Dim 03 Juin 2012, 11:31 am

Sandrine a écrit:
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Comment Guillaume explique-t-il ceci ?

Question Question Question
Au train où s’éparpille Guillaume, on va finir par être en surabondance de clous chère Sandrine.
.
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Message  Invité Lun 04 Juin 2012, 6:37 am

Mgr Gaume – Histoire de la société domestique. Paris, 1854, Tome II, pp. 518-519 a écrit:
Prêché par la réforme, développé la philosophie, chanté par la poésie antichrétienne, passé dans les mœurs, inscrit dans les lois, l'affaiblissement du pouvoir paternel n'a pas tardé à produire la diminution de la piété filiale. Les précieux usages que nous avons signalés, et qui attestaient dans les familles anciennes cette crainte révérentielle de la part des enfants, ont presque entièrement disparu. Au respect religieux pour les parents a succédé une familiarité indécente. Il est un mot qui résume, à lui seul, cet abaissement, et, si nous osons le dire, ce découronnement sacrilège de l'autorité paternelle. Ce mot, qui n'existe dans notre langue moderne que parce qu'il exprime un sentiment moderne, c'est le mot tu employé par les enfants à l'égard des auteurs de leurs jours. Le tutoiement, langage de la familiarité, convenable entre les égaux, devient indécent, et trahit la violation d'un rapport sacré, lorsqu'il va de l'inférieur au supérieur, de l'enfant au père. Il sent la farouche égalité de 93, dont il est la conséquence, comme elle-même fut la traduction des enseignements philosophiques et protestants. Partout ailleurs le bon sens chrétien a fait prompte justice de cette innovation dangereuse; elle n'a survécu que dans la famille. Là cependant elle aurait dû cesser d'abord : il est facile d'en comprendre la raison. D'un côté, l'enfant, toujours en contact avec son père et sa mère, tend à se familiariser avec eux, à oublier la distance qui les sépare; d'un autre côté, la tendresse des parents les abaisse chaque jour, en mille circonstances de détail, au niveau de l'enfant. On conçoit dès lors combien il est nécessaire pour celui-ci d'être rappelé au respect envers les auteurs de ses jours. Il faut qu'il trouve dans sa vie habituelle des usages, dans son langage même des formules qui lui redisent à chaque instant cette vertu fondamentale de la société domestique. Grâce cependant à l'abus que nous déplorons, l'enfant n'a qu'une formule appellative pour parler à son père, à sa mère, à son domestique, à son cheval ou à son chien : tous sont à la même personne.

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Message  Louis Lun 04 Juin 2012, 6:42 am

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Message  Sandrine Lun 04 Juin 2012, 8:15 am

Conclusion : Guillaume est un révolutionnaire ! Il a tutoyé Gabrielle ( et bien d'autres hein, et beaucoup plus âgés que lui ! ), c'est inadmissible, on sent la farouche égalité de 93 ! No

A moins que seules les apparences comptent ... dans ce cas, ce qui n'est pas public et lu ( comme sur internet ) , on s'en donne le droit ( de tutoyer ) ... par contre, sur un forum, il faut sortir la carte "bien pensant" et "zéro défaut" alors on fait croire qu'on est contre le tutoiement ... cela s'appelle être mondain ... chacun son truc après tout ! Rolling Eyes

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Message  gabrielle Lun 04 Juin 2012, 8:35 am

Malgré tout le respect que je dois et que j'ai envers Mgr Gaume, je suis en désaccord complet avec lui, sur l'usage du tu.

Le tutoiement des enfants envers leurs parents n'implique nullement un manque de respect...

Le tutoiement, langage de la familiarité, convenable entre les égaux, devient indécent, et trahit la violation d'un rapport sacré, lorsqu'il va de l'inférieur au supérieur, de l'enfant au père

Mgr, n'a pas connu la petite Thérèse pour formuler une généralité semblable.


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Message  Catherine Lun 04 Juin 2012, 9:11 am

gabrielle a écrit:Malgré tout le respect que je dois et que j'ai envers Mgr Gaume, je suis en désaccord complet avec lui, sur l'usage du tu.

Et bien.. moi aussi!

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Message  Invité Lun 04 Juin 2012, 5:00 pm

Hier les révolutionnaires s'attaquaient au "vous".

Aujourd'hui les féministes s'attaquent au "mademoiselle".

La raison? Sans doute, comme en 1790, la volonté d'abattre un terme qui rappelle trop la vieille France attachée à l'idéal chevaleresque : celui de l'amour courtois et de la fidélité à Dieu, à l'être aimé, jusqu'à lui vouer à jamais sa virginité.

Ce texte, d'un blogueur "tradi" (je ne donnerai pas le lien car l'auteur a des positions controversées sur d'autres sujets), éclaire assez sur la période d'inversion des valeurs que nous vivons :

Dieu seul sait à quel point la décadence et la nullité d’une époque peuvent atteindre des profondeurs abyssales… Seulement, à chaque fois, on se prend à être surpris par les dispositions que prennent les dirigeants républicains, alors que réflexion faite, elles correspondent tout à fait à la logique interne de l’idéologie démocrateuse… [XXX] revient, dans une lettre poignante, sur cette nouvelle “affaire”, la disparition du mot “mademoiselle”, jugé dégradant par les autorités féministes actuelles… Nous sommes prévenus ! La disparition des mots “Madame” et “Monsieur” ne va pas tarder à suivre… Nous serons bientôt tous des “Mondames”…

Chère Mademoiselle,

Je vous envoie cette missive pour vous renouveler ma gratitude et mon affection.
Je n’oublie pas que vous m’avez recueilli, Maman et moi, au 122 Boulevard Murat, quand j’étais enfant.
Nous étions très pauvres et, en bonne chrétienne de la paroisse Sainte-Jeanne-de-Chantal dont le vicaire était à l’époque un bon prêtre en soutane, l’abbé Lustifer ( qui allait devenir Archevêque (1) ), vous nous aviez logé dans votre modeste studio parce qu’il faisait froid dehors.
Vous étiez peintre de l’Ecole du Louvre, et vos oeuvres étaient pour l’essentiel, des ” natures mortes ” et des paysages d’Algérie où vous aviez vécu.
Vous m’aviez avoué que vous aviez perdu votre amoureux pendant la Guerre Européenne et que, depuis, sans avoir jamais été mariée, vous lui étiez restée fidèle.
Vous teniez par-dessus tout à ce titre de “Mademoiselle” qui vous rappelait cet héroïsme et cette délicatesse d’âme.
Vous m’avez appris le cartonnage, fait découvert ” Les Compagnons de la Chanson ” et Jacques Douai, et je n’oublie pas ces interminables parties de Jeu de Dames où vous me laissiez gagner souvent, avant que je me renferme dans ma petite chambre pour lire ” Tintin au Tibet “.
Sentant votre fin prochaine, chère Mademoiselle, vous m’avez appelé à votre domicile pour que je choisisse les toiles qui me feraient plaisir.
Voilà cinquante ans qu’elles sont accrochées au mur de mon bureau.
Je voulais vous faire part qu’en ce jour de Disgrâce 2012, il s’est trouvé un Premier Ministre de l’ex-France, un comptable sinistre et fadasse nommé Fillon, pour vous ôter ce beau diadème de ” Mademoiselle “.
Soumis comme une larve baveuse à des lobbies féministes ( c’est-à-dire qui haïssent les femmes, les hommes, mais pas les pédés ), ce Fillon a donné l’ordre à ses kollabos francs-maçons de supprimer la dénomination ” Mademoiselle ” des documents administratifs.
Ces dames prévaricatrices estiment que ce qualificatif fait le décompte du nombre de fois où elles se sont fait mettre, puis des maîtres, puis démettre.
Elles ont peur que ce titre révèle leur nombre d’avortements, d’amant (e)s et de sonneries au portail électronique des aéroports pour port de stérilets.
Vous avez bien fait de défuncter, ma chère Mademoiselle.
Si vous voulez rire, je vous aviserai quand je rencontrerai une gamine de 13 ans et la saluerai d’un ” Mille grâces, Madame “.
Souvenez-vous de moi dans vos prières.
J’envisage d’avertir la Grande Mademoiselle mais j’ai peur qu’elle fasse exploser la Cour de rire.

Cordialement,

(1) Jean-Marie Lustiger, né Aaron Lustiger : juîf ashkénaze, converti au catholicisme durant la seconde guerre mondiale ; "sacré" évêque selon le rite invalide de P6, il fut nommé par son ami JP2 (avec lequel il conversait couramment en yiddish) à la tête de l'archevêché occupé de Paris en 1981 et y sévit pendant près d'un quart de siècle, inspirant les déclarations de « repentance » de l’épiscopat à l'égard des Juîfs encourageant les mouvements charismatiques


Dernière édition par Guillaume le Lun 04 Juin 2012, 7:23 pm, édité 1 fois (Raison : ajout d'une note)

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Message  ROBERT. Lun 04 Juin 2012, 5:01 pm

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Message  Benjamin Lun 04 Juin 2012, 5:05 pm

Dans ce cas pourquoi avoir tutoyé Gabrielle ?
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Message  Sandrine Mar 05 Juin 2012, 11:02 am

Guillaume a écrit:

Ce texte, d'un blogueur "tradi" (je ne donnerai pas le lien car l'auteur a des positions controversées sur d'autres sujets), éclaire assez sur la période d'inversion des valeurs que nous vivons :

Spoiler:

Pour plus d'infos :
Ce texte cité par Guillaume a été écrit par Louis-Isaac Lemaistre de Sacy dit Le Maistre De Sacy Sieur De Royaumont Prieur De Sombreval

A voir ici wiki : http://fr.wikipedia.org/wiki/Louis-Isaac_Lemaistre_de_Sacy

Et le site où est publié cette lettre est ici : http://ripoublik.com/2012/02/prieur-de-sombreval-mademoiselle/
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Message  Sandrine Mar 05 Juin 2012, 11:05 am

Guillaume a écrit:

Aujourd'hui les féministes s'attaquent au "mademoiselle".

La raison? Sans doute, comme en 1790, la volonté d'abattre un terme qui rappelle trop la vieille France attachée à l'idéal chevaleresque : celui de l'amour courtois et de la fidélité à Dieu, à l'être aimé, jusqu'à lui vouer à jamais sa virginité.

Non mais, c'est du grand n'importe quoi !!! Rolling Eyes
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Message  ROBERT. Mar 05 Juin 2012, 2:09 pm

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Message  Invité Jeu 14 Juin 2012, 5:32 pm

Cet article du Nouvel Observateur (hebdomadaire français classé au centre gauche) montre bien que la disparition des "mademoiselle"des formulaires administratifs résultat de pressions de la part d'associations féministes - militant pour une utopique égalité hommes-femmes qui n'est pas, soulignons-le, dans l'ordre naturel.

La case "mademoiselle" va disparaître des formulaires
22-02-2012



Les "mademoiselle" ont vécu. Ce terme, de même que le "nom de jeune fille" ou le "nom d'épouse", va disparaître des formulaires administratifs, selon une nouvelle circulaire des services du Premier ministre, datée de mardi 21 février. Rappelant que "par le passé, plusieurs circulaires ont appelé les administrations à éviter l'emploi de toute précision ou appellation de cette nature", le document souligne que "ces préconisations méritent aujourd'hui d'être réaffirmées et prolongées pour tenir compte des évolutions de la législation".

Cette initiative de Matignon n'est peut-être pas sans rapport avec la campagne lancée par "Osez le féminisme!" et les Chiennes de garde en septembre pour la suppression "de la case 'mademoiselle'" dans les documents administratifs. Les associations féministes estiment en effet qu'il s'agit d'une discrimination à l'encontre des femmes, ainsi contraintes de faire état de leur situation matrimoniale.

"Madame" : toutes à la même enseigne

Le Premier ministre invite donc les ministres concernés et les préfets à "donner instruction" aux administrations "d'éliminer autant que possible de leurs formulaires et correspondances les termes 'mademoiselle, nom de jeune fille, nom patronymique, nom d'épouse et nom d'époux'".

Ils seront remplacés par "madame", "pris comme l'équivalent de 'monsieur' pour les hommes, qui ne préjuge pas du statut marital de ces derniers", par "nom de famille" (dans le Code civil depuis une loi de 2002) et par "nom d'usage" car les termes "nom d'époux" et "nom d'épouse" ne permettent pas "de tenir compte de manière adéquate de la situation des personnes veuves ou divorcées ayant conservé (...) le nom de leur conjoint".

Le texte rappelle en outre que "madame" et "mademoiselle" ne constituent pas "un élément de l'état civil des intéressées" et que l'alternative n'est commandée "par aucune disposition législative ou réglementaire". Les formulaires déjà imprimés pourront toutefois être utilisés "jusqu'à épuisement des stocks", est-il encore précisé.

Des "résultats" concrets exigés

En novembre, la ministre des Solidarités Roselyne Bachelot, en charge du droit des femmes, avait indiqué avoir demandé au Premier ministre François Fillon la disparition du terme "mademoiselle". Mardi, elle s'est félicitée de la circulaire, y voyant la fin d'une "forme de discrimination entre les femmes et les hommes".

La ministre précise qu'un dispositif de communication sera mis en place par la Caisse nationale des allocations familiales (Cnaf), afin d'éviter le risque de confusion des usagers entre les termes "nom de famille" et "nom d'usage".

"Osez le féminisme !" et "les Chiennes de Garde" ont également salué cette circulaire, tout en exigeant des "résultats concrets".
Elles invitent aussi "les entreprises et les organismes privés à suivre le mouvement en supprimant également ces termes de tous leurs formulaires". La ville de Fontenay-sous-Bois (Val-de-Marne) avait déjà annoncé la semaine dernière qu'elle bannissait le terme "mademoiselle" de ses formulaires.

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Message  Invité Jeu 14 Juin 2012, 5:43 pm

Voici quelques portraits de "Mademoiselles" qui édifièrent leurs contemporains par leur vie de sacrifice et leur dévotion.

Mademoiselle d'Ars
[1754-1832] châtelaine d'Ars


On aime à imaginer la première rencontre entre Jean-Marie Vianney, jeune prêtre un peu gauche et intimidé, et Marie-Anne-Colombe Ganier des Garets d’Ars, châtelaine d’Ars respectée et estimée de tous. C’était en février 1818, peu de temps après l’arrivée de M. Vianney dans sa nouvelle paroisse.

Née le 30 juin 1754, vive, femme de caractère mais surtout fervente et respectée, celle que tout le monde appelait ici Mlle d’Ars, avait passé toute la révolution au château, et ce malgré la tourmente. Elle habitait la belle bâtisse du XVIIIème à l’entrée sud du village - propriété de la famille depuis 1592 –, seule avec son valet de chambre, surnommé M. de Saint Phal.

À la mort de l’Abbé Déplace, elle avait beaucoup prié pour que Dieu envoie un saint prêtre à Ars. En janvier 1818 elle avait même fait le trajet pour Lyon afin d’intervenir auprès de M. Courbon, vicaire général ; ses prières furent largement exaucées… Monsieur Courbon précisera au jeune Jean-Marie Vianney lors de sa nomination : « Il n’y a pas beaucoup d’amour du Bon Dieu dans cette paroisse, vous y en mettrez. […] La Providence ne vous abandonnera pas. Ars possède un château où il y a une bonne demoiselle aussi charitable que pieuse qui vous aidera de ses deniers et de son influence. Elle me l’a promis ».

De leur première entrevue, on rapporte surtout que le Curé d’Ars, alors simple chapelain, demanda à la châtelaine de reprendre le mobilier de la cure appartenant au château ; il le trouvait trop luxueux à son goût. Très vite une estime réciproque naquit et elle devint vite son grand soutien, sa première pénitente qui assistait chaque matin à sa Messe. « Je n’ai pas connu de prêtre aussi pieux que notre nouveau curé – rapportera-t-elle à son frère le vicomte François – il ne quitte pas l’église, et à l’autel, c’est un séraphin, il est rempli de l’esprit de Dieu… »

Grâce à son influence, elle entraînera vite d’autres personnes, mais sous la conduite de son curé, elle gravit surtout les degrés de l’intimité avec Dieu, luttant contre la rigueur du jansénisme. M.Vianney l’invita à mettre en œuvre une charité active en lui indiquant les misères cachées, les malades à visiter, les aides discrètes à apporter, l’élan à donner. Son salon devint une sorte d’ouvroir où elle préparait des vêtements de toutes tailles pour les enfants, les personnes âgées ou les plus nécessiteux ; elle payait aussi les loyers manquants, fournissait du bois…

Le Curé d’Ars avait en haute estime sa paroissienne du château ; il la considérait comme une sainte et, après sa mort, il fit plusieurs fois son éloge en chaire, soulignant sa dévotion à la Messe quotidienne.
Elle s’éteignit à Noël 1832, s’étant confessée et ayant reçu les derniers sacrements de la main de son saint Curé. Elle fut ensevelie dans le caveau familial près de l’église, puis lorsqu’en 1855 M. Vianney inaugura le nouveau cimetière, il obtiendra que sa bienfaitrice aille reposer dans la nef de l’église, près de la petite chaire des catéchismes.

Source: http://www.arsnet.org/117.php#Mademoiselle (site du sanctuaire du Saint Curé d'Ars)






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Message  ROBERT. Jeu 14 Juin 2012, 5:54 pm

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Message  ROBERT. Jeu 14 Juin 2012, 5:55 pm

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Message  gabrielle Ven 15 Juin 2012, 7:15 am

Une question vous attend, votre pendule perd du temps.
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Message  Roger Boivin Ven 15 Juin 2012, 7:54 am


Alors, Guillaume, ça vient ?
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Message  ROBERT. Ven 15 Juin 2012, 1:37 pm

gabrielle a écrit:Une question vous attend, votre pendule perd du temps.
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Message  Invité Ven 15 Juin 2012, 5:57 pm

Mademoiselle Jaricot

Voici un témoignage de Sœur Marie-Monique de Jésus, arrière petite-nièce de Mademoiselle Jaricot, ermite dominicaine, sur son aïeule, fondatrice de la Propagation de la Foi qui a beaucoup contribué à la promotion du culte de Sainte Philomène .

Le Père David Lathoud, qui a étudié de près la biographie de Pauline-Marie Jaricot, a pu dire : « Si femme ne fut jamais plus maltraitée que Mademoiselle Jaricot, il est vrai aussi de dire que jamais femme ne fut plus aimée et soutenue par des amitiés pures et tenaces. »

Peut-être garde-t-on davantage le souvenir des dernières années de Pauline Jaricot durant lesquelles elle fut tellement maltraitée. Peut-être s’arrête-t-on sur l’image de cette femme vieillie, ruinée, méprisée, calomniée, grimpant avec peine la Montée des Chazeaux.

Soupçonne-t-on que la flamme ardente qui a habité intérieurement cette femme au cœur apostolique est toujours présente en son cœur ? Flamme qui l’a dévorée, consumée, épuisée au service de l’Eglise, des affligés et des pauvres. Flamme qui, sous l’inspiration du Saint-Esprit, l’a poussée à créer, parmi bien d’autres, les deux plus grandes œuvres du XIXe siècle : la Propagation de la Foi et le Rosaire vivant ?
Qui était donc Pauline ?

Sa charité

Nous avons de nombreux témoignages, de toute sorte, à son sujet. Témoignages bien divers, mais concordants. La charité était sa marque distinctive, le caractère le plus saillant et comme le trait de feu de sa vie si féconde. Elle était foncièrement bonne pour tous, sans distinction. Tous se sentaient à l’aise avec elle. Son abord avait quelque chose de suave et de compatissant, qui ouvrait l’âme et sanctifiait la douleur : « Elle est vraiment Mère », disait-on.

A cinquante-neuf ans elle paraissait réduite à l’extrémité de sa vie avec un corps bien affaibli, et cependant une majesté étrange émanait d’elle. « J’ai vu beaucoup de grands personnages, disait un Lyonnais, M. Ricoud, mais jamais une majesté comparable à celle que possédait Melle Pauline. Il y avait dans sa personne je ne sais quelle noblesse calme et douce qui attirait et charmait. » – « Même avec de vieux vêtements Pauline aurait pu se présenter convenablement devant le roi, le pape, car elle avait de plus en plus remarquable ce qui éclipse toute autre parure : une dignité et une distinction naturelles, rehaussées par l’irradiation de la sainteté sur son visage. »

Quand un malheur avait sévi sous quelques toits : « Allons vite à Lorette », disait-on, on y accourait avec la certitude d’y trouver un cœur ami, toujours disposé à écouter, à compatir, à soulager… les missionnaires, évêques ou simples prêtres montaient toujours là avec pleine confiance quand ils passaient à Lyon.

Lorette était le rendez-vous de quiconque avait besoin de rencontrer un grand cœur, une main ferme et tendre. Comme Pauline était toujours accessible aux affligés, aux opprimés, aux missionnaires, il y avait un va–et-vient continuel dans cette demeure. Elle offrait à tous une hospitalité large avec une cordiale simplicité. La bonté avec laquelle elle venait en aide aux faibles, aux découragés, ne se démentit jamais. Elle était une parfaite imitatrice de la charité de Jésus-Christ. Les pèlerins de Fourvière s’arrêtaient pour retremper leur âme au contact de l’âme à la fois si tendre et si élevée de l’amie du Sauveur. Comme saint Paul, son saint patron, elle pouvait dire : « Qui est-ce qui souffre sans que je brûle ? » Sa charité n’a pas connu de frontières.

Une sainte attraction faisait gravir la montée Saint Barthélémy et stationner à Lorette ; les pèlerins trouvaient une sœur, une mère dans cette Pauline-Marie « qu’il était impossible d’oublier après l’avoir vue, ne serait-ce qu’une seule fois… » (Mgr David, évêque de Saint-Brieuc). Il y avait dans sa personne tant de dignité noble et sereine, et dans son accueil tant de vraie et aimable bonté. « Il était impossible d’approcher d’elle sans être saisi et comme subjugué par l’énergie de son âme si fortement trempée et si complètement dominée par la grâce » (P. Ramière, jésuite ).

Son rayonnement spirituel

Tous ceux qui venaient à Lorette, évêques, religieux, missionnaires, chrétiens grands et petits, après y avoir été reçus avec une bonté parfaite, quittaient cette demeure en bénissant le Seigneur et sa charitable servante. Sa modestie s’effrayait à l’arrivée de quelque grand personnage : Mon Dieu, disait-elle, que viennent–ils chercher auprès d’une ignorante comme moi ? Ce qu’on venait chercher auprès d’elle c’était la vraie lumière. Eclairée par le Saint-Esprit elle avait une science qui n’est pas celle de la terre : elle possédait la Sagesse des saints. Elle passait de longues heures en adoration auprès du Saint-Sacrement. J’ai tout appris au pied de votre autel. Là elle puisait la grâce surabondante de Dieu qui régnait sur elle plus souverainement que jamais et qu’elle transmettait aux autres.

Les ecclésiastiques venaient demander à la Mère des Apôtres des conseils, des encouragements et des consolations – simples prêtres, religieux ou missionnaires, les évêques mêmes lui confiaient les épreuves et les difficultés de leur ministère ; ils recevaient des paroles vivifiantes, sorties de son cœur bienveillant.

Elle écrivait avec une facilité extraordinaire et la fécondité de son esprit lui permettait de suffire à une correspondance universelle. Des monceaux de lettres attestent la splendeur de ses relations… Ce dossier de sa gloire en ce monde elle le méprise, le réduit en cendres… « Dieu seul peut savoir le nombre d’âmes qu’elle a converties, encouragées, soutenues par ses lettres. » Sa nièce, Pauline Perrin, atteste : « Je ne saurais dire quelle est l’œuvre catholique à laquelle ma tante ait refusé son concours. Je ne saurais dire, non plus, combien son union avec Dieu était continuelle et admirable. Elle priait sans cesse. »

Le zèle du salut des âmes et la vraie charité envers le prochain : tel était son souci continuel. Une foule de gens qui la considéraient comme un oracle ne cessaient de venir écouter ses enseignements. « Quand j’arrivai à Lorette (en 1842) c’était le beau temps où l’on venait chez notre Mère comme on va chez le bon Dieu », demander et recevoir ce dont on avait besoin pour l’âme et pour le corps, atteste sa fidèle compagne, Maria Dubouis.

Quand elle avait à traiter avec de grands personnages, notamment pour le Rosaire vivant, Pauline leur offrait la fraternelle hospitalité de sa table. Tout ce grand monde ne vivait pas seulement des mets de la cuisinière mais bien plus des paroles vivifiantes qui sortaient des lèvres de la sainte hôtesse.
Elle était devenue l’objet de la vénération générale.

Contemplative, elle le fut à un degré éminent. Mais cette mystique est une Lyonnaise positive, une femme d’action. Sa méditation tourne au projet pratique, l’oraison d’amour aboutit à un plan. Contemplata aliis tradere (livrer aux autres les fruits de la contemplation). On a pu dire qu’elle fut en quelque sorte, toutes proportions gardées, la Jeanne d’Arc des missions. La Propagation de la Foi est son chef-d’œuvre. Mais elle n’est pas l’œuvre unique ni même principale de sa vie.

Sa dimension mondiale

Par le Rosaire vivant elle exerça une influence immense et acquit une notoriété mondiale.
Avant de mourir elle voulut détruire d’abord tous les papiers qui auraient pu compromettre ceux qui lui avaient été hostiles. Ensuite elle brûla tous les papiers des personnalités avec lesquelles elle avait été en relation. Il nous en reste cependant quelques vestiges.
Nous avons recueilli quelques noms de ces « grands personnages » qui ont connu et vénéré Pauline Jaricot. Ils sont nombreux et divers.

M. Dupont de Tours visita plusieurs fois Pauline : « Il était heureux de connaître cette femme qui avait le génie du bien. »

Mgr Forbin Janson fut reçu à Lorette où il s’entretint longuement avec Pauline. Il en sortit l’œuvre de la Sainte Enfance. Mgr David, évêque de Saint- Brieuc : « On peut juger de la valeur des personnes par l’impression qu’elles laissent chez les autres ; bien peu ont approché de Melle Jaricot sans éprouver une profonde admiration. » M.A. Peccoud (un érudit) disait : « J’ai vu bien des grandeurs dans ma vie ; mais aucune ne m’a frappé et ému comme cette sainte femme. »

Mgr Verolles, missionnaire, évêque de Colombie, avoua : « Quand je vois à mes pieds cette femme si admirable par ses œuvres et ses mérites, j’ai besoin de me souvenir que je suis revêtu du caractère épiscopal, car autrement je serais plutôt tenté de lui demander sa bénédiction que de lui donner la mienne. »

Le vicomte Stuart lui envoie une offrande « comme souvenir de Marie Stuart ». Mgr Gillis, évêque d’Edimbourg : « Cette œuvre se recommande encore davantage par le nom si connu et si vénéré de celle qui l’entreprend. » On trouve de nombreux témoignages de sympathie en Angleterre, notamment Newman : « Il faut avouer que le nom de la fondatrice de la Propagation de la Foi est, à lui seul, un appel direct et bien puissant à l’intérêt et au concours de tous les catholiques de la terre. »

L’abbé Desgenettes, curé de Notre-Dame des Victoires à Paris, qui connaissait et vénérait depuis longtemps Melle Jaricot, voulut lui rendre un témoignage public de respect et de reconnaissance : « Le nom de Melle Jaricot est prononcé avec louanges de Dieu, dans tout l’univers et partout, malgré la profonde humilité et l’extrême modestie de cette vertueuse personne ; il rappelle les deux œuvres prodigieuses que la divine bonté lui a donné d’établir et de fonder : la Propagation de la Foi et le Rosaire vivant. »

La duchesse d’Angoulême, fille de Louis XVI, fut « heureuse d’avoir une occasion de se recommander directement aux prières d’une si sainte femme » en regrettant de ne pouvoir secourir « la sainte femme dont le nom et les œuvres étaient depuis longtemps connus et admirés en Espagne ».

La reine Amélie, près de Londres, s’inscrivit sur la liste des bienfaiteurs. Le roi de Prusse, Frédéric-Guillaume, avait compris et admiré le dessein de Pauline concernant l’œuvre des ouvriers, qui remédiait au plus grand danger de la société en Europe. Il parut étonné qu’une simple femme eût des pensées si élevées ! L’amie de Pauline, Melle Maurin, qui a sillonné l’Europe, témoigne : « Je peux affirmer avoir recueilli moi-même, dans plusieurs contrées d’Europe, mille bénédictions pour la sainte Lyonnaise qui portait l’âme vaillante et généreuse d’un apôtre dans un faible corps. »

Sainte Sophie Barat avait une grande admiration pour l’héroïque vertu de Pauline, elle la recevait volontiers dans sa communauté du Sacré-Cœur. Enfin, rappelons les « amitiés pures et tenaces » qui ont compris en profondeur les desseins de Pauline et qui l’ont soutenue jusqu’au bout. Pauline a voulu détruire toutes les lettres de ces hauts et puissants personnages qui attestaient la vénération qu’ils avaient pour elle : le cardinal Lambruschini, le cardinal Villecourt, la Mère Saint-Laurent, Mme de Falloux, le comte et la comtesse de Brémont.

Son engagement social

Pauline Jaricot a été le véritable précurseur de tout ce qui devait s’effectuer postérieurement en faveur des masses ouvrières. Elle a été la toute première à se consacrer à la « promotion du monde ouvrier »… Elle a pris conscience de la relation entre problème ouvrier, relations sociales et conception de la société. Améliorer la condition du travail lui paraissait urgent.

Elle voulait fonder une « usine chrétienne » qui serait une pépinière d’ouvriers vertueux qui s’efforceraient de propager le bon esprit. L’Eglise, en effet, doit proposer un enseignement social. En grande âme apostolique qu’elle était, Pauline voyait toujours plus loin que les problèmes concrets des ouvriers. Elle visait une transformation de la société. Elle était persuadée que la vertu ne nuit pas au progrès de l’industrie.

« Jamais peut-être intelligence de femme ne s’est appliquée, autant que celle de Pauline Jaricot, à étudier les plaies morales de la société, et jamais peut-être, aussi, un cœur français n’a désiré autant que le sien de remédier aux maux de sa patrie. » – « J’ai entendu des hommes éminents de cette époque dire, après l’avoir entendue : "Quelle femme extraordinaire ! Où donc a-t-elle trouvé une si profonde connaissance des maux, des dangers et des besoins de la société agonisante ?" » Pauline elle-même nous répond : Bientôt les maux de ma patrie augmentant à vue d’œil, il ne me fut plus possible de mettre en doute la vérité de la lumière intérieure qui me les avait montrés si longtemps d’avance.

Ses écrits attestent que Notre Seigneur lui donna une connaissance extraordinaire des menées de l’impiété et que dès lors elle s’offrit en victime pour obtenir le salut de l’Eglise et de la France. Là se trouve la clef de sa vie.

Le saint curé d’Ars, auquel elle avait confié son projet d’usine modèle pour les ouvriers, lui dit : « Ma sœur, tout cela est beau, excellent devant le bon Maître, mais le grappin le fera payer bien cher. »

Oui, Pauline le paya bien cher : par l’immolation de tout elle-même, non seulement de sa fortune mais de sa santé, de sa réputation, de son honneur, de toute sa vie. Au comble de l’épreuve elle ne murmure pas, ne maudit pas. Jamais une parole de rancune ne lui échappe et pourtant les persécutions clandestines, émanant de chrétiens notoires, devaient lui être, de ce fait, plus sensibles. Il n’est pas de coup qu’on lui épargne. Les croix les plus douloureuses et qui étonnent un peu notre faiblesse ce sont celles qu’avec de bonnes intentions nous taillent les amis de Dieu, dit-elle. Sa grandeur éclate dans sa soumission humble à la volonté de Dieu, dans son amour qui jamais ne faiblit. Sans cette grande croix Pauline ne serait pas Pauline. Elle nous donnerait sans doute l’image d’une âme pieuse et vertueuse, mais elle ne reflèterait pas l’éblouissante beauté de la vraie grande sainteté.

Notre Seigneur la fortifiait contre l’abandon et l’ingratitude des hommes car au milieu même des plus cruelles souffrances une joie d’en haut brillait sur le visage flétri de la servante de Dieu. Les yeux attachés sur le tabernacle elle paraissait voir réellement Notre Seigneur dans le silence de la contemplation.

Le P. Catharin, l’un des postulateurs de sa cause de béatification, a compris la visée de Pauline : « Pauline a vu l’opposition naissante du capitalisme moderne et du prolétariat ouvrier. Chose surprenante au suprême degré, Pauline était prédestinée à dire son mot, à esquisser son geste en cette question sociale, mot d’une justesse singulière, geste d’une valeur unique et qui fait d’elle un guide, suivi plus tard, mais jamais dépassé... Aux yeux du monde qui ne voit pas plus loin que le monde, elle a lamentablement échoué. J’estime qu’au regard de Dieu dans lequel elle plongeait son propre regard elle a magnifiquement abouti. »

Lorette

Je sens que j’ai deux patries et deux amours sur la terre : Rome et Lyon, s’écria Pauline en revenant de son long séjour à Rome.

Elle fit trois séjours dans la Ville éternelle qu’elle vénérait comme centre de la catholicité. Elle eut l’incomparable bonheur de voir plusieurs fois Grégoire XVI dans des entretiens privés. Il était question du Rosaire vivant, des épreuves de l’Eglise et des dangers de la France. Alors qu’elle était gravement malade, il alla la visiter à la Trinité-des-Monts. Pie IX a reçu Pauline avec la tendresse d’un père et la compassion d’un cœur qui connaît par lui-même la souffrance.

Le cardinal Villecourt écrit au pape Pie IX : « Qui est-ce qui dans l’univers catholique ne connaît pas la très pieuse et très zélée fondatrice de la Propagation de la Foi, c’est-à-dire Melle Pauline Jaricot. Elle brillait naguère à Lyon, non seulement par ses vertus, mais par l’opulence de sa fortune. » Puis il lui dépeint la catastrophe qu’elle a rencontrée dans les œuvres mêmes que Dieu lui avait inspirées.

Le [soi-disant - Guillaume] cardinal Tomko, Préfet de la Congrégation de l’Evangélisation des peuples, venu à Lyon en 1999 pour célébrer le 200ème anniversaire de la naissance de Pauline, déclara : « Je n’hésite pas à dire qu’elle est la gloire de Lyon, la gloire de la France. »

Elle aima intensément Lyon, sa ville natale. Elle en fut l’ange tutélaire. Quand un incendie éclatait dans la ville, elle se plaçait aux fenêtres de sa maison de Lorette avec ses compagnes, voulant leur faire expérimenter la puissance de la prière. Elle les engageait à dire le Rosaire avec elle en conjurant Jésus, par sa sainte Mère, d’éteindre les flammes. Le premier Rosaire ne s’achevait presque jamais sans que l’intensité des flammes se ralentisse.

Peu de jours avant sa mort elle demanda qu’on rapproche son lit de la fenêtre qui donnait sur la ville de Lyon. Se trouvant à la place où elle accourait pour prier toutes les fois qu’un désastre menaçait Lyon, elle joignit les mains, regarda longtemps la cité endormie, et poussa un douloureux soupir. Puis elle demanda qu’on la rapproche le plus près possible du tabernacle.

Sa maison de Lorette fut le centre international du Rosaire vivant. Prise de scrupule, elle interrogea le saint curé d’Ars qu’elle connaissait depuis sa jeunesse : Mon père, nous habitons une maison qui ressemble à une espèce de château, n’est-ce pas une chose opposée à l’Evangile et contraire à son esprit ? – Je ne vois pas que vous deviez vous fatiguer de cela. Cette position peut même contribuer à vous humilier profondément. Vous pouvez être pauvre d’effet sans avoir l’extérieur de la pauvreté que l’on regarderait comme volontaire de votre part. C’est une occasion de supporter bien des humiliations que vous n’auriez pas si vous étiez dans un extérieur plus pauvre.

La maison de Pauline, Lorette, remarquablement restaurée par les Œuvres pontificales missionnaires, est toujours là, à mi–hauteur de la colline, entre la basilique de Fourvière et la cathédrale de Saint-Jean. Là, Pauline a vécu avec son entourage pendant plus de trente ans. Là, elle a prié, souffert, veillé sur sa ville. Là, elle a porté les épreuves de l’Eglise entière, spécialement celles de la France. Là, au cœur même de tous les combats, elle a aimé. Avec son âme profondément missionnaire elle s’est insérée dans cette longue lignée de saints et de martyrs qui ont contribué à faire la France et qui sont la gloire de Lyon : les cent soixante dix sept martyrs de Lyon, les saints Pothin, Blandine, Irénée… Pauline a laissé sa présence en ces lieux imprégnés par sa sainteté. A tous elle redit : Dieu sait tout, il peut tout et il nous aime.

Sœur Marie- Monique de Jésus
11 février 2009


Dernière édition par Guillaume le Ven 15 Juin 2012, 6:03 pm, édité 1 fois

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"Vous" et "Mademoiselle", 2 termes honnis par les révolutionnaires (pour Mlle Gabrielle R.) Empty Re: "Vous" et "Mademoiselle", 2 termes honnis par les révolutionnaires (pour Mlle Gabrielle R.)

Message  Louis Ven 15 Juin 2012, 5:59 pm

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