A propos de l'Édit de Milan

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Message  Louis Sam 30 Juil 2011, 11:27 am

Arnaud Dumouch a écrit:L'Eglise n'a pas toujours enseigné cela mais elle s'est mis à l'enseigné à partir de l'Edit de Milan où, portée par la puissance de l'Empereur, elle put persécuter les autres cultes.

Avant, au temps de sa faiblesse et persécution, elle demandait simplement d'exister, librement, comme les autres cultes dans l'empire, comme les Juifs qui, eux aussi, avaient le privilège de ne pas à avoir faire brûler de l'encens aux dieux.

Lisez les Père de cette époque de persécution (Justin par exemple) et vous verrez comme le ton change chez les Pères d'après l'Edit de Milan.


On the 8th day of December, 1965, … The Second Vatican Council was over…

The most extreme reformer, Cardinal Suenens, executed a mental war-dance of triumph. He looked back to the Council of Milan, held in 313, by which the Emperor Constantine gave complete toleration to Christians, and made their faith equal to what, until then, had been the official State religion. That decree had always been a landmark in Church history.

But now the Belgian primate…could throw all such epoch-making reminders overboard. He was on the winning side. He bid defiance to those who differed from him. ‘The age of Constantine is over!’

Moreover, he claimed he would be able to draw up an impressive list of theses that, having been taught in Rome yesterday, had been believed, but at which the Council Fathers had snapped their fingers.
Louis, traduction approximative, a écrit:

Le 8e jour de décembre 1965… Le Concile Vatican II était terminé…

Le réformateur le plus extrême, le cardinal Suenens, a exécuté une danse de guerre mentale de triomphe. Il regarda le Concile de Milan, tenu en 313, par lequel l'empereur Constantin donna aux chrétiens une entière tolérance et a mis leur foi sur un pied d’égalité à ce qui, jusqu'alors, avait été la religion officielle d'Etat. Ce décret avait toujours été un jalon dans l'histoire de l'Église.

Mais maintenant, le Primat de Belgique … pourrait jeter tous ces rappels qui ont fait époque par-dessus bord. Il était du côté des vainqueurs. Il a renchéri en défiant ceux qui différaient de pensée. « L'époque de Constantin est finie! »

D'autre part, il a affirmé qu'il serait en mesure de dresser une liste impressionnante de thèses qui, étant apprises hier à Rome, avaient été crues, mais auxquelles les Pères du Concile ont brisé les doigts.

Le 28 avril 1969, Paul VI avait annoncé la fondation de la Commission théologique internationale, une institution parallèle à la Congrégation pour la Doctrine de la Foi.

À cette occasion, le sérieux magazine français "Informations Catholiques Internationales" (n. 336 - 15 mai 1969, p. 9) avait donné la liste des 30 théologiens sélectionnés pour la Commission. Sur cette liste est présenté, entre autres, Henri de Lubac, parmi les membres des fondateurs des Sources chrétiennes :


A propos de l'Édit de Milan  Lubac_10

Et qui remarque-t-on sur la page couverture de ce nº 336 de ICI ?

A propos de l'Édit de Milan  Suenen10


Dernière édition par Louis le Sam 30 Juil 2011, 6:41 pm, édité 1 fois (Raison : ajout de la citation d'Arnaud Dumouch)

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Message  Louis Sam 30 Juil 2011, 12:55 pm

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TEXTES ET DOCUMENTS

L'Edit de Milan


« Nous, Constantin et Licinius augustes, venus à Milan sous d'heureux auspices et recherchant avec sollicitude tout ce qui intéresse le bien de la chose publique, entre beaucoup de choses que nous avons jugées utiles, et pour mieux dire avant toutes choses, nous avons pensé qu'il fallait poser les règles dans lesquelles seraient contenues le culte et le respect de la Divinité (1).

C'est à savoir que nous accordons aux chrétiens et à tous autres toute liberté de suivre la religion qu'ils choisiront : en vue de quoi la divinité qui réside au ciel veuille bien être favorable et à nous et à ceux qui vivent sous notre empire. Par ce sage et salutaire conseil, nous faisons donc savoir notre volonté, afin que la liberté de suivre ou d'embrasser la religion chrétienne ne soit refusée à personne, mais qu'il soit licite à chacun de dévouer son âme à la religion qui lui convient... (2).

Cette concession que nous leur faisons à eux, chrétiens, absolument et simplement, votre sagesse comprendra que nous l'accordons également à tous ceux qui veulent suivre leur culte ou leurs rites particuliers. Car il convient à la tranquillité de notre temps que chacun dans les choses divines puisse suivre le mode qui lui convient.

Mais nous décrétons ceci de plus en faveur des chrétiens que les lieux ou ils avaient coutume auparavant de se réunir... s'ils ont été confisqués, soit par le fisc, ou par quelque autre, leur soient restitués, sans aucun prix, et même sans aucune répétition de la plus-value, immédiatement, sans aucune restriction ; et ceux qui ont reçu ces biens en don doivent les rendre sur le champ aux chrétiens.

Ceux qui les ont acquis ou reçus des premiers donateurs, s'ils veulent obtenir quelque indemnité de notre clémence, qu'ils s'adressent au préfet qui a juridiction dans la province, et notre bienveillance tiendra compte de leurs pertes.

Les biens eux-mêmes doivent être remis sans délai au corps des chrétiens (3) et comme ces mêmes chrétiens ont, à notre connaissance, perdu non seulement leurs lieux de réunion habituels, mais même des propriétés qui appartenaient non pas à chacun en particulier, mais à leur corporation (4), vous ordonnerez de même sans aucune hésitation que ces biens-là soient rendus à chaque corps et chaque réunion de chrétiens... en ayant, pour le rachat du prix et pour l'indemnité, les égards indiqués ci-dessus... en raison de quoi, comme nous l'avons dit plus haut, que la bienveillance divine que nous avons déjà éprouvée en plusieurs occasions demeure envers nous ferme et stable à perpétuité. »


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(1) Haec enim in primis ordinanda esse credimus quibus divinitatis reventia contineretur.
(2) In colendo quod quisque diligeret habeat liberam facultatem.
(3) Corpori christianorum.
(4) Ad jus corporis eorum.

Lact., De mort. pers., 48. — Eus., Hist. eccl., X, 5,

(DE BROGLIE, L'Eglise et l'Empire romain au IVe siècle, t. I, pp. 241- 43.)

Tiré de Histoire de l’Église, tome I, Dom Ch. Poulet, 1926.

Note de Louis: J’ai changé la numérotation pour éviter toute confusion, et aéré les 2 paragraphes.


Dernière édition par Louis le Sam 30 Juil 2011, 6:36 pm, édité 2 fois (Raison : erreur technique)

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Message  Louis Sam 30 Juil 2011, 6:43 pm

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J'ai édité le premier post afin de rajouter la citation d'Arnaud Dumouch.

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Message  Gérard Sam 30 Juil 2011, 7:31 pm

Merci à vous Louis pour l'Edit de Milan que j'ai cherché partout sans jamais avoir pu le trouver avant pour vos soins.

Sans doute, c'est un Edit de liberté religieuse et non pas la reconnaissance de la vraie et seule religion comme l'exige la Royauté sociale de NSJC.
De la part du Païen, Constantin, cela reste un acte de moindre justice envers l'Eglise catholique et ses membres et le passage très estimable de la persécution à la liberté de culte et même de propagation et de l'évangélisation des peuples païens et barbares.

Beaucoup trop d'apologétistes ont voulu faire de Constantin un chrétien remarquable. Il n'était pas baptisé, il s'est ingéré, le premier, avec indiscrétion dans les affaires de l'Eglise et dans le choix des évêques et des papes, il a persécuté saint Athanase et c'étaient les évêques ariens qui étaient à sa cour et qui l'ont baptisé sur son lit de mort, au nom de je ne sais quelle divinité puisqu'ils ne croyaient pas en la divinité de J-C...
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Message  ROBERT. Dim 31 Juil 2011, 10:20 am

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Merci Louis d’avoir publié l’Édit de Constantin, ce qui remet les pendules à l’heure concernant toutes les faussetés à propos de celui-ci.

Pour l’annexe concernant Suenens, on voit que les libéraux et modernos de tout acabit, trépignaient d’impatience, en attendant leur heure de triomphe. Suite à la mort de Pie XIl, ils furent lâchés "loose", comme on dit ici.

Saviez-vous que Montini fut placé en tête de liste et ce, dès 1945, pour être le prochain "pape" après Pie XII ? D’autres intervenants viendront plus tard apporter un texte à ce sujet…


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Message  ROBERT. Dim 31 Juil 2011, 2:25 pm


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Merci Louis d’avoir publié l’Édit de Constantin, ce qui remet les pendules à l’heure concernant toutes les faussetés à propos de celui-ci.

Pour l’annexe concernant Suenens, on voit que les libéraux et modernos de tout acabit, trépignaient d’impatience, en attendant leur heure de triomphe. Suite à la mort de Pie XIl, ils furent lâchés "loose", comme on dit ici.

Saviez-vous que Montini fut placé en tête de liste et ce, dès 1945, pour être le prochain "pape" après Pie XII ? D’autres intervenants viendront plus tard apporter un texte à ce sujet…


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A ce propos, voici ce qu’un ami m’envoie :




27/03/2006
Lettre de Marc Winckler

Marc Winckler raconte dans une lettre comment, après avoir été arrêté plusieurs fois par les Allemands pendant la Seconde Guerre mondiale, il fut ensuite, par un retournement de situation, amené à fréquenter de près la Cour Pontificale.

Voici ce qu’il écrivait au R.P. Guérard des Lauriers :

«Mon Révérend Père,

Vous m'avez demandé de mettre par écrit le récit de quelques souvenirs romains vieux de trente ans.

Les hasards de la guerre m'avaient conduit en Italie après diverses aventures et mésaventures dont plusieurs arrestations par les Allemands, notamment après un article de journal, paru en 1942, qui me désignait comme Juif. Et voilà un catholique mis d'abord aux abois, puis à toute sortes de caresses et d'honneurs lorsque la roue eut enfin tourné. Elle commença à tourner en ce qui me concerne dans la joie spirituelle, jusqu'au jour où elle tourna mal.

Jouissant du privilège immense à l'époque de la Poste aux Armées, qui permettait d'acheminer vers la France et vice-versa la correspondance des nombreux Monseigneurs, Révérends et Révérendes de toute couleur (d'habit) résidant à Rome, j'avais fait la connaissance de beaucoup de monde et appris bien des choses, car la Cour Pontificale était encore une Cour. A mi-chemin entre l'Orient et l'Occident, entre hier et demain, elle était pleine de survivances et de saveurs qu'on ne connaît plus depuis que les Chefs d'Etats sont des gens bardés de dix sortes de polices armées, et véhiculés à une allure folle dans des sortes de trains de catafalques blindés.

Officier interprète d'italien, je me consacrais aux tâches habituelles dans les Etats-Majors. Il me restait du loisir. »

De par ses contacts, Winckler fut présenté à Mgr Montini, qui n’était autre que l’aumônier de l'Association des diplômés d'Université à Rome. Il était alors Substitut au Secrétariat d'Etat.

« Mes nouveaux amis m'en avaient fait un portrait enthousiaste, en ajoutant : «Il est des nôtres». Comprenne qui pourra. Je garde un souvenir ébloui de ces messes et de ces homélies, dans l'extraordinaire chapelle baroque de la Sapienza, une chapelle pour contes de fées, où l'assemblée chaleureuse créait une sorte d'ambiance et comme une grâce sensible, sans que je sache trop à quoi l'attribuer. Je m'en veux de n'avoir conservé aucun souvenir précis d'aucun passage de ces homélies ; c'était chatoyant, il y avait des mots qui jouaient comme la lumière dans un haut vitrail.

Nous étions contents et lui aussi. Au demeurant, la mode était à l'éloquence. Le Souverain Pontife régnant avait involontairement imposé son style et chacun s'essayait à être svelte, à être ascète, à être mystique, à avoir de longues mains (je ne sais pas si l'on allait jusqu'à dormir par terre). Dans son bureau, Mgr MONTINI était actif, direct et précis. Il aurait souhaité que je pousse, à Paris, à la création d'une association semblable à la sienne. Les diplômés parisiens n'ont pas eu besoin de moi ; quant aux étudiants ils ont su montrer, en 1968, de quoi ils sont capables une fois bien imprégnés et chauffés à point.

Le lobby qui avait cru au début du siècle réussir son coup avec le Cardinal RAMPOLLA, c'est-à-dire hisser l'un des siens au sommet de l'Eglise pour la remodeler à sa propre image, ce groupe de pression n'avait pas désarmé. Et l'espoir de la victoire était d'autant plus vif, l'impatience d'autant plus grande, que les circonstances avaient joué en sa faveur depuis la mort de S.S. PIE X.

La révolution avait assis sa puissance sur un système financier prodigieux, sur «la victoire des démocraties», sur un empire soviétique fortifié, sur de nouveaux moyens mondiaux de propagande et de pression, et sur le discrédit, en raison de l'effondrement hitlérien, de tout ce qui ressemblait à l'anticommunisme ; et dans l'Eglise, sur la peur, pour beaucoup d'évêques, de religieux et de séculiers, de passer pour des vaincus ou des attardés.

Je me rappelle encore les distinctions établies par PIE XII dans son discours de Noël 1944 au sujet du mot «démocratie». Cela, comme on dit, ne passa pas la rampe. Et je me rappelle la confidence désolée du Cardinal SUHARD qui avait suivi le conseil du Nonce de se rallier au Gouvernement de Vichy, dont la «légitimité» n'était pas reconnue par celui de la France «Libre». Le bon Cardinal ne se remettait pas de la poignée de main manquée. Quant au Cardinal TISSERANT, il ruminait ce qui est devenu, lors du Concile, le point de départ du décret sur la liberté religieuse. Il était, quant à lui, le chef incontesté du «parti gaulliste en soutane», et il avait l'œil - si l'on peut dire - sur tous les évêques de France. Qui me contredira si j'avance que RONCALLI et MONTINI lui doivent leur élection ?

Mais qui, en revanche, a préparé de longue main la possibilité de ces élections dont l'une a rendu possible la suivante ? Il est facile de répondre, mais veuillez enregistrer qu'il est dangereux de s'aventurer sur ce terrain. Je comprends parfaitement l'attitude prudente de ceux qui préfèrent croire que c'est l'Esprit Saint qui a Lui-même manifesté Son choix. Peut-être l'avait-Il manifesté autrement, peut-être n'en a-t-on pas tenu compte, seul le Bon Dieu pourrait nous le dire puisque les Cardinaux, paraît-il, s'engagent au secret...

Quoi qu'il en soit, depuis l'arrivée de Jacques MARITAIN comme ambassadeur auprès du Saint Siège, cadeau bête et méchant de Georges BIDAULT, j'avais cessé de servir la messe à Mgr MONTINI. Car en cette conjoncture, les membres de l'association ne se gênèrent plus pour affirmer leur progressisme. Mes amis, disons le mot, étaient franchement modernistes. MARITAIN avait envahi le groupe MONTINI, et il n'y en avait plus que pour l'humanisme intégral. J'avais fui.

Mais puisque c'est un témoignage que vous me demandez, j'affirme qu'il y avait à Rome précisément ce que vous cherchez à savoir, et que vous me permettrez d'appeler le lobby montinien, ou le groupe Rampolla, et qu'un actif Monseigneur, ayant beaucoup d'entregent, que je rencontrais souvent et pour qui j'avais une sincère amitié, apprenant que j'avais été présenté à Mgr MONTINI, que je l'admirais et que j'avais l'air de le suivre, me crut sans doute assez mûr pour faire un pas décisif dans la voie de l'efficacité.

Je me rappelle le ton mystérieux qu'il prit - Mgr PIGNEDOLI, c'est de lui qu'il s'agit - pour me parler de la grande revanche qu'on préparait. Il me fit le récit tout au long du veto de l'Autriche, dont le résultat, pour lui, fut de replonger l'Eglise pendant un demi-siècle dans l'obscurantisme et l'isolement du Moyen-Âge ; il insista sur la nécessité d'une ouverture et d'une adaptation de l'Eglise ; enfin il me fit entrevoir une ère nouvelle, et pour très bientôt, et avec un succès certain, grâce à celui qui réussirait là où le Cardinal RAMPOLLA eut le malheur d'échouer.

Je le regardai avec de grands yeux. Il crut que cela signifiait : «Mais qui est-ce ?» ; il répondit sans parabole : «Vous lui servez la Messe tous les jeudis».


J'avoue que je devais avoir l'air bête ; et je l'étais, car j'étais à cent lieues de me douter de ce qu'on attendait de moi pour le succès de MONTINI, le nouveau désiré des collines temporelles et des nations (unies).

Il fallut pourtant bien que je reprenne mes esprits. C'était sérieux. Le sympathique Mgr PICNEDOLI était fort lié avec MONTINI, puisqu'il le suivit dans son «honorable» éloignement milanais ; il est actuellement cardinal chargé de missions délicates (comme d'engager les Catholiques du Viêtnam à accueillir pour l'honneur de Dieu et pour la paix les troupes communistes du Viêt-Cong).

Nous étions le 2 janvier 1945, le soir tombait ; il y avait réception chez le vénérable prince E. de NAPLES RAMPOLLA, et mon cher Monseigneur m'avait fait inviter. C'était dans un palais cossu, de style 1880 ; les salons étaient brillants, les lustres rutilants, les hôtes, les invités respiraient l'aisance ; les parfums des jeunes filles et des femmes, l'odeur des alcools, des cigarettes blondes, toute cette ambiance à la fois somptueuse et mondaine me changeait des papalini, ces patriciens qui, depuis la prise de Rome, avaient condamné la porte principale de leur palais en signe de protestation et dès lors n'avaient point bénéficié des faveurs de la Maison de Savoie.

Vous le savez déjà, mon cher Père, je n'ai pas répondu aux avances du «Vénérable» prince qui était pour ainsi dire le miroir aux alouettes du fameux lo (là aussi, «vous m'avez compris»). Je pensais, en sortant de cette réception, au titre d'un petit livre italien que je lisais dans mon enfance: «Le cose più grande di lui» (Les choses qui le dépassent) ; et je pensais davantage encore au fameux « Santo » de Fogazzaro...

Sans doute y a-t-il eu, y aura-t-il encore des caractères d'une trempe particulière, capables, au mépris des larmes et du sang, de dire : «Je m'arrangerai pour...» et «Je ferai en sorte que...», mais pousser la fourberie au degré de perfection où nous la voyons aujourd'hui, cela tient du mysterium iniquitatis, mystère si puissant qu'il va jusqu'à rendre aveugles et sourds même les meilleurs, sans oublier les «saints» prêtres disciples de S. Timoré... Ils n'ont, par exemple, jamais entendu parler des maladies et de la mort étrange de PIE XII ; et quand on leur donne des preuves, ils s'empressent de les récuser ou de faire le silence. Ce sont des silencieux de l'Eglise, des bons toutous muets.

Heureusement, il existe encore quelques «Domini canes» !

Je vous prie d'agréer, etc.»

Le 11 février 1977.

Marc WINCKLER. »

Lettre publiée dans les "Cahiers de Cassiciacum" n° 1, mai 1979, p.101-105.

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Message  gabrielle Lun 01 Aoû 2011, 8:07 am

D'après Eusèbe de Césarée, Constantin est mort le dimanche de Pentecôte 22 mai 337. Il est inscrit dans la plupart des calendriers byzantins le 21 mai avec sa mère Hélène, parfois le 22 .
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Message  Louis Lun 01 Aoû 2011, 12:16 pm

Histoire de l'Église, T.I., p. 117 a écrit:L'année suivante (NDLR : soit 337), Constantin mourait à son tour. Ce prince avait rendu à l'Eglise les plus grands services ; longtemps resté catéchumène, il se fit baptiser au moment de mourir. Toutefois, « le catholicisme a le droit de lui tenir rigueur d'avoir traité comme inexistante la primauté de Rome, de s'être laissé endoctriner par l'oligarchie arienne, et d'avoir toléré que cette oligarchie s'instituât comme si elle avait quelque titre à parler au nom du catholicisme et à le régenter avec l'appui du prince ». Byzance, où il avait transporté son gouvernement, allait devenir la capitale d'une religion d'Etat.

Après 337, Athanase rentre à Alexandrie...

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Message  Eric Sam 24 Sep 2011, 8:05 am

Encore au sujet de l'Édit de Milan :

L'Encyclique Magni faustique eventus, du 8 mars 1913, portant indiction du Jubilé universel accordé pour le XVIe centenaire de l'Édit de Milan (313), définit en quatre mots l'Édit lui-même : Pax tandem Ecclesiae concessa : la paix enfin concédée à l'Église, le premier octroi de paix fait à l'Église par le pouvoir civil, après trois siècles d'existence dont les deux premiers s'étaient écoulés sur pied de guerre, et le troisième avait été marqué par des alternances de tolérance et de persécution. (Voir travaux de Mgr Batiffol, Correspondant du 10 mars ; du P. Marcel Viller, Etudes du 20 mai ; du Dr Brunner, Petrusblatter des 9, 16, 23 et 30 mai ; 6 et 13 juin).
La déclaration de guerre fut portée par Néron, en l'an 64 : c'est le fameux édit dont il est si souvent question dans la littérature des deux premiers siècles sous le nom d'institutum neronianum et qui demeurera loi de l'État jusqu'au premier tiers du IIIe siècle (règne d'Alexandre Sévère) : «Qu'il n'y ait pas de chrétiens : ne sint christiani
C'est très simple : on n'a pas droit d'être chrétien, un chrétien n'a pas droit d'exister ; il faut, ou cesser d'être chrétien, ou cesser d'exister : non licet esse christianum .. non licet esse vos ; tout l'interrogatoire des proconsuls se réduit à une question : interrogavi ipsos an essent christiani (Pline le Jeune).


L'ami du clergé, Tome trente-cinquième, année 1913, Doctrine, p. 635


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Message  Eric Sam 24 Sep 2011, 9:31 am


Et S. Pierre, dans sa Ire Épître écrite sous le feu de cette première per­sécution de l'an 64, ne demande aux fidèles qu'une chose : à savoir, que l'on n'ait jamais à formuler contre eux d'autre chef d'accusation que celui-là, la profession chrétienne : Nemo autem vestrum patiatur ut homicida, aut fur, aut maledicus, aut alienorum appetitor ; si autent ut CHRISTIANUS, non erubescat, glo­rificet autem Deum in isto nomine... et sans en être surpris, sans se laisser démonter pour autant, quasi novi atiquid vobis contingat ; sed communicantes Christi passionibus gaudete... (I Petr. IV, 12-16).
L'édit néronien va donc rester loi de l'État durant près de deux siècles, appliqué avec plus ou moins de rigueur et de méthode suivant les circonstances, suivant que les magistrats témoignaient de plus ou moins de zèle, souvent aussi au gré des passions populaires. Il y a eu, après des périodes de fureur générale, quelques accalmies locales, mais qui, elles, n'ont jamais été générales : il y a toujours eu des points de l'Empire où la procédure juridique continuait a fonctionner contre le délit de christianisme, contre l'esse christianum. La loi existait, applicable toujours.


L'ami du clergé, Tome trente-cinquième, année 1913, Doctrine, p. 635 et 636


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Message  Gérard Sam 24 Sep 2011, 9:52 am

L'Edit de Milan trop bien nommé :
Pax tandem Ecclesiae concessa : la paix enfin concédée à l'Église, le premier octroi de paix fait à l'Église par le pouvoir civil

Constantin a mis fin à la persécution sanglante contre les chrétien...mais pas plus!
Il a continué de lui résister en refusant le baptême.
Il a continué de la persécuter en se mettant du côté des évêques ariens contre Saint Athanase. Ces éveques ariens l'ont baptisé sur son lit de mort au Nom du Père et du Saint Esprit auxquels ils croyaient mais en omettant probablement J-C à qui ils refusaient la divinité.

Par conséquent, Constantin n'est qu'un paën, partisan de la liberté religieuse.
Et Clovis un catholique sorti de l'infidélité par un baptême publique.

Raison pour laquelle l'Empire romain n'a pas fait grand chose pour l'Eglise catholique alors que Clovis a été à l'origine, par son exemple engagé, de l'éclosion des nations catholiques...tout juste sorties de la barbarie...et que Dieu a bénies ces nations et les a vouées à un développement inversement proportionnel à la chute et la fin de l'Empire Romain.
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Message  Eric Sam 24 Sep 2011, 10:30 am


L'unique adoucissement qu'elle ait reçue, c'est le célèbre rescrit de Trajan à Pline le Jeune proconsul de Bithynie (en l'an 112) : Conquirendi non sunt ; si deferantur et arguantur, puniendi sunt...
Trajan maintient le délit de christianisme, mais il n'estime pas les chrétiens assez dangereux pour ordonner qu'ils soient poursuivis d'office comme on ferait de révolutionnaires ou de brigands : s'ils abjurent ce nom de chrétiens et qu'ils fassent la preuve de cette abjuration en sacrifiant à nos dieux, ils seront absous ; et ce nom de chrétiens, une fois effacé, ne laissera après lui aucun passé coupable dont la justice ait à demander compte.
Peut-on désirer un témoignage plus authentique, plus officiel, de l'innocence des mœurs chrétiennes ? Qui negaverit se christianum esse, idque re ipsa manifestum fecerit, id est supplicando dis nostris, quamvis suspectus in prœteritum, veniam ex pœnitentia impetret. La prière de saint Pierre « Que personne d'entre vous n'ait à être frappé pour quelque crime que ce soit, mais seulement à titre de chrétien », a donc été admirablement exaucée de Dieu et des fidèles ; et c'est Trajan qui nous en est garant.


L'ami du clergé, Tome trente-cinquième, année 1913, Doctrine, p. 636


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Message  Eric Sam 24 Sep 2011, 10:49 am



Au début du siècle suivant, en 202, édit de Septime Sévère, qui laisse subsister l'édit néronien et probablement aussi le rescrit de Trajan, du moins en ce qui touche les chrétiens de vieille date : car, vis-à-vis des nouveaux chrétiens, des convertis, Septime Sévère crée une jurisprudence nouvelle. Pour ceux-là, le conquirendi non sunt de Trajan est effacé.
Au lieu d'attendre qu'un accusateur les traduise devant le tribunal, les magistrats reçoivent ordre de les poursuivre directement, et avec eux, sans doute, les complices de leur conversion. Avant tout, il faut couper court à toute propagande.
Mais la propagation de l'Évangile est dans les desseins d'un Maître plus souverain que les Césars de Rome. Renan a fait coïncider avec la mort de Marc-Aurèle (en 180) la fin du monde antique ; et c'est vrai en ce sens que le IIIe siècle va voir, en même temps que la confiscation de l'Empire par des gens venus de partout, d'Afrique ou d'Asie ou même de chez les Barbares, un singulier élargissement du vieil esprit romain, élargissement « cosmopolite et syncrétiste » dont le christianisme sera le premier à bénéficier.

L'ami du clergé, Tome trente-cinquième, année 1913, Doctrine, p. 636


à suivre ....


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Message  Eric Sam 24 Sep 2011, 2:00 pm

C'est le fils et successeur même de Septime Sévère, Caracalla (211-217), qui étend à tous les hommes libres sans distinction le droit de cité : mesure d'un universalisme révolutionnaire, qui marque la fin de la conception antique de la cité romaine.
C'est Elagabal (218-222), triste individu, Syrien qui transporte de Syrie à Rome les pires orgies de l'Orient, mais bien trop peu Romain pour persécuter l'Église au nom de la religion nationale, et préoccupé plutôt d'abaisser devant le Baal d'Emèse les vieux dieux de Rome : il oublie les chrétiens.
Après lui, c'est son cousin Alexandre Sévère (222 235), qui ne lui ressemble guère par les mœurs, qui est une des plus nobles âmes du paganisme de ce temps-là, mais qui n'est pas plus « Romain » que lui, et qui, loin de vouloir supprimer le Christ, lui fait au contraire, dans le lararium de son palais, une place parmi Abraham, Orphée et autres âmes « exemplaires », animae sanctiores. Non seulement il est sympathique à la personne du Christ ; mais peu s'en faut que sous son règne l'Église ne soit reconnue, voici à quelle occasion : un litige s'étant élevé entre la corporation des cabaretiers et l'Église de Rome, à propos d'un terrain autrefois dépendant du domaine public et où les chrétiens voulaient établir un lieu de culte, Alexandre résolut l'affaire par un rescrit : — « Mieux vaut, déclara-t-il, que Dieu soit adoré d'une manière quelconque en ce lieu, que d'en faire don aux cabaretiers ».
Parole grosse de conséquences : il était donc permis d'adorer Dieu « d'une manière quelconque », fût-ce la manière chrétienne. C'était la levée de l'interdiction légale qui frappait les chrétiens ; et l'historien d'Alexandre, le païen Lampride, l'exprime nettement quand il écrit : Christianos esse passus est, formule qui implique abolition du Non licet esse vos. Aussi, autant qu'il est possible de le déduire des textes qui nous sont restés, pense-t-on que c'est à cette époque-là que les chrétiens ont acquis le libre exercice de leur culte, la libre manifestation de leur constitution hiérarchique, plus encore, le droit de propriété collective. — Acquisition précaire, comme on va voir : Alexandre Sévère n'avait rien de l'étoffe politique et militaire d'un Constantin, rien surtout de sa foi chrétienne, et ses conseillers restaient tenacement antichrétiens ; mais tout de même c'est lui qui a commencé à compter avec l'Église, qui a officiellement introduit, dans les relations entre l'Église et l'Empire, un esprit nouveau ; et son rescrit, qui n'a pas eu le temps de développer toutes ses conséquences, peut cependant aux yeux de l'historien qui se rend compte de la suite des choses, passer pour la première annonce de l'Édit constantinien de Milan.


L'ami du clergé, Tome trente-cinquième, année 1913, Doctrine, p. 636


à suivre ....
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Message  Gérard Sam 24 Sep 2011, 2:44 pm

L'ami du Clergé a écrit :

Alexandre Sévère n'avait rien de l'étoffe politique et militaire d'un Constantin, rien surtout de sa foi chrétienne, et ses conseillers restaient tenacement antichrétiens.

La "foi chrétienne" de Constantin sans le baptême, c'est quoi au juste ?
Et les conseillers de Constantin, les évêques ariens avec lesquels ils persécutaient Saint Athanase étaient donc tenacement chrétiens ?

Serait-ce possible de voir plus justement dans l'avènement de Constantin et son Edit de Milan, la seule main de la Miséricorde de Dieu sur l'Eglise indépendamment du mérite supposé (quoique objectivement absent) des hommes ?
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Message  Eric Sam 24 Sep 2011, 5:16 pm

Une cervelle vrillée et (ou parce que) anti-cléricale, a écrit:
Sans doute, c'est un Edit de liberté religieuse (....)
Or :
L'Encyclique Magni faustique eventus, du 8 mars 1913, portant indiction du Jubilé universel accordé pour le XVIe centenaire de l'Édit de Milan (....)

L'ami du clergé, Tome trente-cinquième, année 1913, Doctrine, p. 635
Gégé,
Nous connaissons tous (plus ou moins), ici, vos idées tordues fondées sur le sable qui étaye vos "pieuses réflexions" ....
Gardez les (ces idées tordues) pour le peu que vous impressionnez encore .... en privé peut-être !
Mais n'accusez plus jamais (même indirectement) NOTRE SAINT PAPE PIE X d'avoir favorisé la liberté religieuse !
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Message  Eric Sam 24 Sep 2011, 5:33 pm

Gérard a écrit:L'Edit de Milan trop bien nommé :
Pax tandem Ecclesiae concessa : la paix enfin concédée à l'Église, le premier octroi de paix fait à l'Église par le pouvoir civil

Constantin a mis fin à la persécution sanglante contre les chrétien...mais pas plus!
Il a continué de lui résister en refusant le baptême.
Il a continué de la persécuter en se mettant du côté des évêques ariens contre Saint Athanase. Ces éveques ariens l'ont baptisé sur son lit de mort au Nom du Père et du Saint Esprit auxquels ils croyaient mais en omettant probablement J-C à qui ils refusaient la divinité.

Par conséquent, Constantin n'est qu'un paën, partisan de la liberté religieuse.
Et Clovis un catholique sorti de l'infidélité par un baptême publique.

Raison pour laquelle l'Empire romain n'a pas fait grand chose pour l'Eglise catholique alors que Clovis a été à l'origine, par son exemple engagé, de l'éclosion des nations catholiques...tout juste sorties de la barbarie...et que Dieu a bénies ces nations et les a vouées à un développement inversement proportionnel à la chute et la fin de l'Empire Romain.
Comprendrez-vous ceci :
Tout imparfaite que fût sa foi de néophyte, il comprit qu'un chrétien ne croit jamais pour soi tout seul, et voulut que la doctrine dont il acceptait pour lui-même l'influence rayonnât sur l'Empire et sur le monde.


L'ami du clergé, Tome trente-cinquième, année 1913, Doctrine, p. 715
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Message  Gérard Dim 25 Sep 2011, 12:32 am

Eric a écrit :
Gégé,
Nous connaissons tous (plus ou moins), ici, vos idées tordues fondées sur le sable qui étaye vos "pieuses réflexions" ....
Gardez les (ces idées tordues) pour le peu que vous impressionnez encore .... en privé peut-être !
Eric, nous connaissons tous les vôtres aussi et nous les supportons avec charité... sans être impressionnés.

D'ailleurs lorsque j'ai montré les erreurs sur la crainte servile, qui, pourtant dataient de bien avant le Concile, avec Nihil obstat et imprimatur, Lorsque ces erreurs ont été très humblement reconnues comme telles, je n'ai eu que votre silence.
S'agissait-il alors de mes "idées tordues fondées sur le sable qui étayent mes "pieuses réflexions" ...."
ou s'agissait-il de votre parti pris, hargne et manque d'objectivité récurent ?

Lorsque vous faites une accusation contre quiconque justifiez-là s'il vous plait.
En effet, vous lancez ainsi vos banderilles à mon adresse:

Mais n'accusez plus jamais (même indirectement) NOTRE SAINT PAPE PIE X d'avoir favorisé la liberté religieuse !


Or, non seulement je n'ai pas accusé ni directement ni indirectement NOTRE SAINT PAPE PIE X d'avoir favorisé la liberté religieuse mais j'ai fait cette appréciation très favorable et louable sur sa définition de l'Edit de Milan:

L'Edit de Milan trop bien nommé :
Pax tandem Ecclesiae concessa : la paix enfin concédée à l'Église, le premier octroi de paix fait à l'Église par le pouvoir civil

Ce que logiquement et sans aucune ambiguité j'ai commenté ainsi :

Constantin a mis fin à la persécution sanglante contre les chrétien...mais pas plus!
Il a continué de lui résister en refusant le baptême.
Il a continué de la persécuter en se mettant du côté des évêques ariens contre Saint Athanase. Ces éveques ariens l'ont baptisé sur son lit de mort au Nom du Père et du Saint Esprit auxquels ils croyaient mais en omettant probablement J-C à qui ils refusaient la divinité.

Je m'aperçois qu'il vous est plus facile de me donner des noms d'oiseaux que de réfuter les arguments historiques que j'ai avancés à la défaveur de Constantin...ce que sans doute vous n'auriez pas manqué de faire si les faits historiques avaient été faux.

Eric a écrit à mon adresse :
Une cervelle vrillée et (ou parce que) anti-cléricale, a écrit:
Sans doute, c'est un Edit de liberté religieuse (....)

Alors, vous Eric qui n'êtes pas cette "cervelle vrillée et anti-cléricale" expliquez-nous comment cet Edit de Milan qui donne un droit égal à toutes les religions n'est pas un Edit de liberté religieuse...et ainsi nous aurons appris quelque chose d'intéressant et certainement quelque chose de très étonnant et nouveau !!!

Pour revenir à l'Edit de Milan, il a été décidé et signé par Constantin SEUL. Il n'y a donc ni l'approbation du Pape régnant ni celle de NOTRE SAINT PAPE PIE X.

Jusque-là c'était la mort assurée pour tout chrétien. Avec l'Edit de Milan, c'était la vie et la possibilité d'exercer le culte...infiniment plus librement qu'avec le Concordat doublé des Articles Organique de 1801...où l'Etat maçon était là comme un rapace sur l'Eglise pour la censurer, l'humilier et la priver de sa liberté et de tous ses droits.


« ...Que fera un gouvernement qui, après avoir proscrit la religion catholique, après l'avoir persécutée par les lois les plus scandaleuses, après s'être souillé du sang de tant de martyrs, lui rouvre aujourd'hui la porte, non comme religion dominante, mais comme opinion religieuse de la majorité du peuple, non par amour, mais par crainte, non par respect, mais par politique. En attendant, il la veut dépouillée et nue, avec de rares ministres, des ministres salariés, des ministres nommés par le gouvernement lui-même, des ministres qui, dans le passé, ont alimenté l'incendie, des ministres qu'on veut faire passer pour catholiques, quoique auteurs du schisme, quoique ni pénitents ni réconciliés. Et par contraste, on voit les pasteurs légitimes, les confesseurs de la foi de Jésus-Christ exilés de leur patrie et de plus, ce que je ne peux dire sans larmes, frappés et séparés de leurs troupeaux par l'épée même de Pierre ; les religieux chassés de tout ce vaste empire ; les vierges saintes sans asile ; les chapitres et les séminaires sans moyen de subsister ; les temples qui restent, après les profanations passées, souillées et en ruine ; les fondations, les œuvres pies, les prérogatives, les immunités abolies et détruites ; en définitive, un squelette qui n'a même ni sang, ni muscles. Voilà le fantôme de religion qu'on rétablit en France et ceux qui ont conçu ce triste projet s'en font gloire et usurpent le titre de restaurateurs des autels... »
Cardinal ANTONELLI, conseiller de pie VII


Qui ne se réjouirait pas du progrès qu'apportait l'Edit de Milan, surtout que l'on était dans un Etat paën qui ne s'était pas encore ouvert à J-C.

Pour ce qui est de l'anti-clérical que je serais...ce n'est quand même pas parce que l'on reconnait que "l'ami du Clergé" n'est pas infaillible et qu'il a pu dire des bêtises que l'on mérite une telle accusation.

D'ailleurs sinon de l'anti-cléricalisme mais au moins une dosette de prudence par rapport au clergé nous a certainement évité à vous et à moi et à nous tous d'être actuellement dans la secte conciliaire !

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Message  Eric Dim 25 Sep 2011, 6:15 am

Quod gratis affirmatur, gratis negatur, Gérard !
Or, vos affirmations sont toutes gratuites et, donc, bâties sur le sable ; elles ne sont en aucun cas les arguments historiques que vous voudriez qu'elles soient ....

En voici deux, par contre :

-1. Vous nous dites que Constantin est mort païen ; voici mes arguments :

.... parmi bien des mesures que nous avons jugées utiles à plusieurs de nos sujets, nous avons cru devoir mettre ordre avant toutes choses à ce qui concerne le culte de la Divinité ....

.... afin que la Divinité suprême à qui nous apportons nos libres hommages nous puisse témoigner en toutes choses sa faveur et sa bienveillance accoutumées.


Extrait de l'Édit de Milan, tiré de l'Ami du clergé, Tome XXXV, année 1913, p. 712
Drôle de langage pour un païen .... n'est-ce pas !

-2. Deux autres arguments contredisent votre thèse :

Dès lors il (Constantin suite à son baptême) quitta la pourpre et ne porta plus que l'habit blanc des néophytes jusqu'à sa mort, qui arriva peu de jours après, le jour de la Pentecôte, 20 mai 337. (....)


Note :
Une tradition très-respectable, et qui, entre autres autorités, invoque le Bréviaire romain (voir les légendes du 9 novembre et du 33 décembre), reporte à quatre ans plus tôt le baptême de Constantin et le lui fait administrer à Rome par le Pape Sylvestre.
(V. Dom Guéranger, Essai sur le naturalisme contemporain, p. 226 et suiv.)


Extrait de l'Histoire universelle de l'Église catholique, abbé Rohrbacher, Tome III, p. 532
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Message  Eric Dim 25 Sep 2011, 8:54 am

Autre erreur historique :
Gégé a écrit:
Pour revenir à l'Edit de Milan, il a été décidé et signé par Constantin SEUL.
Faux !
L'édit portait la signature de Constantin et du païen Licinius ....
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Message  Eric Dim 25 Sep 2011, 9:05 am

Gégé a écrit:
Pour ce qui est de l'anti-clérical que je serais...ce n'est quand même pas parce que l'on reconnait que "l'ami du Clergé" n'est pas infaillible et qu'il a pu dire des bêtises que l'on mérite une telle accusation.
Prouvez, donc, que l'Ami du clergé a dit (ici) des bêtises ....
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Message  Eric Dim 25 Sep 2011, 9:16 am

Gégé a écrit:
Alors, vous Eric qui n'êtes pas cette "cervelle vrillée et anti-cléricale" expliquez-nous comment cet Edit de Milan qui donne un droit égal à toutes les religions n'est pas un Edit de liberté religieuse...et ainsi nous aurons appris quelque chose d'intéressant et certainement quelque chose de très étonnant et nouveau !!!
Ce que l'édit de Milan proclame, ce n'est pas le droit de l'homme (comme fait le libéralisme moderne), c'est le droit de Dieu.
Ce droit de Dieu, c'est la liberté de l'Église ; la liberté telle que l'entend l'Église, la liberté, pour tout fidèle, d'observer toutes les lois de l'Église, sous la « protection efficace » du pouvoir (comme dit notre édit).

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Message  Eric Dim 25 Sep 2011, 10:20 am

Je prends en compte vos deux réflexions suivantes, Gégé ....
Gérard a écrit:
Raison pour laquelle l'Empire romain n'a pas fait grand chose pour l'Eglise catholique ....
Gérard a écrit:
Serait-ce possible de voir plus justement dans l'avènement de Constantin et son Edit de Milan, la seule main de la Miséricorde de Dieu sur l'Église indépendamment du mérite supposé (quoique objectivement absent) des hommes ?
Admettons ....
Et je vous demande si les deux autres lois édictées par la même autorité civile de l'époque, en 321 (soit huit ans après l'édit de Milan), ne sont pas grand chose pour l'Eglise catholique et (ou) indépendamment du mérite supposé des hommes ne sont pas quelques signes d'un retournement (renversement) des choses .... ????
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Message  Gérard Dim 25 Sep 2011, 2:34 pm

Eric a cité :

Dès lors il (Constantin suite à son baptême) quitta la pourpre et ne porta plus que l'habit blanc des néophytes jusqu'à sa mort, qui arriva peu de jours après, le jour de la Pentecôte, 20 mai 337. (....)


Note :
Une tradition très-respectable, et qui, entre autres autorités, invoque le Bréviaire romain (voir les légendes du 9 novembre et du 33 décembre), reporte à quatre ans plus tôt le baptême de Constantin et le lui fait administrer à Rome par le Pape Sylvestre.
(V. Dom Guéranger, Essai sur le naturalisme contemporain, p. 226 et suiv.)


Extrait de l'Histoire universelle de l'Église catholique, abbé Rohrbacher, Tome III, p.
532

Cela c'est l'Histoire selon Rohrbacher, c'est à dire que cet auteur peut dire que Constantin est mort quelque jour après son baptême et mettre une note en dessous comme quoi il est mort 4 ans plus tard...
Ne serait-il pas encore vivant dans les caves du Vatican avec Paul VI ?

C'est quoi ça, c'est une histoire de curé ou L'Histoire selon un curé. Avec de telles fantaisies, comment va-t-on faire pour convaincre d'erreur les anti-cléricaux !
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Message  Invité Dim 25 Sep 2011, 4:49 pm

Gérard a écrit:Eric a cité :

Dès lors il (Constantin suite à son baptême) quitta la pourpre et ne porta plus que l'habit blanc des néophytes jusqu'à sa mort, qui arriva peu de jours après, le jour de la Pentecôte, 20 mai 337. (....)


Note :
Une tradition très-respectable, et qui, entre autres autorités, invoque le Bréviaire romain (voir les légendes du 9 novembre et du 33 décembre), reporte à quatre ans plus tôt le baptême de Constantin et le lui fait administrer à Rome par le Pape Sylvestre.
(V. Dom Guéranger, Essai sur le naturalisme contemporain, p. 226 et suiv.)


Extrait de l'Histoire universelle de l'Église catholique, abbé Rohrbacher, Tome III, p.
532

Cela c'est l'Histoire selon Rohrbacher, c'est à dire que cet auteur peut dire que Constantin est mort quelque jour après son baptême et mettre une note en dessous comme quoi il est mort 4 ans plus tard...
Ne serait-il pas encore vivant dans les caves du Vatican avec Paul VI ?

C'est quoi ça, c'est une histoire de curé ou L'Histoire selon un curé. Avec de telles fantaisies, comment va-t-on faire pour convaincre d'erreur les anti-cléricaux !

Parcequ'ici on fait du copier-coller sur tout ce qui s'est dit ou écrit entre 1865 et 1935 et on prend ça pour la vérité de la palisse.

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