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Message  Invité Sam 01 Oct 2011, 7:35 pm

Gérard a écrit:
Que le pape Pie XII l'ai permis, je m'en moque puisque je ne peux pas croire deux papes à la fois qui disent exactement le contraire l'un de l'autre et que c'est Pie XII qui a innové ici sur la doctrine du mariage et ailleurs sur la création du corps de l'homme.


Elle est bien bonne celle-là mon Gérard. Encore une fois, voilà ce qui arrive quand on se prend pour plus grand que le Magistère (parceque vous ne croyez pas que Pie XII fut un vrai Pape n'est-ce pas ?) et qu'on met en opposition des textes du Magistère QUI SEMBLENT CONTRADICTORES, mais qui ne le sont pas pour celui qui cherche la vérité. C'est pitoyable. Le reste de ce forum procède de la même façon, mais cette fois-ci concernant la liberté religieuse.

Gérard, l'Eglise est conséquente avec elle-même quand elle estime licite le recours aux périodes infécondes, alors qu'elle condamne comme toujours illicite l'usage des moyens directement contraires à la fécondation, même inspiré par des raisons qui peuvent paraître honnêtes et sérieuses. En réalité, il existe entre les deux cas une différence essentielle: dans le premier cas, les conjoints usent légitimement d'une disposition naturelle; dans l'autre cas, ils empêchent le déroulement des processus naturels. Il est vrai que, dans l'un et l'autre cas, les conjoints s'accordent dans la volonté positive d'éviter l'enfant pour des raisons plausibles, en cherchant à avoir l'assurance qu'il ne viendra pas; mais il est vrai aussi que dans le premier cas seulement ils savent renoncer à l'usage du mariage dans les périodes fécondes quand, pour de justes motifs, la procréation n'est pas désirable, et en user dans les périodes agénésiques, comme manifestation d'affection et sauvegarde de mutuelle fidélité. Ce faisant, ils donnent la preuve d'un amour vraiment et intégralement honnête.

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Message  gabrielle Lun 03 Oct 2011, 9:30 am

@ Invicta

Je suis d'accord avec votre message... sauf pour la liberté religieuse.

Prouvez donc, qu'elle est dans la Révélation
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Message  Louis Lun 03 Oct 2011, 11:45 am

Invicta a écrit:

...l'Eglise est conséquente avec elle-même quand elle estime licite le recours aux périodes infécondes, alors qu'elle condamne comme toujours illicite l'usage des moyens directement contraires à la fécondation, même inspiré par des raisons qui peuvent paraître honnêtes et sérieuses.

Je suis d’accord avec vous, Invicta, sur ce qui précède :

… la science morale qui dirige les actes humains à l'unique fin dernière de la vie éternelle, est une science théologique dont l'Église se proclame la maîtresse suprême : « C'est au Pontife romain, écrivait Léon XIII, de déclarer par son autorité souveraine ce qui est honnête et ce qui ne l'est pas, ce qu'il faut faire ou éviter pour obtenir le salut; autrement, il ne serait plus l'interprète certain des oracles de Dieu, ni un guide sûr de la vie humaine » (Encycl. Sapientiæ æternæ).
_______________________________________________________

(R.P. Goupil, La Règle de la Foi)

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Message  Invité Lun 03 Oct 2011, 2:21 pm

...


Dernière édition par Guillaume le Mer 05 Oct 2011, 1:48 pm, édité 1 fois

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Message  Invité Lun 03 Oct 2011, 10:58 pm

gabrielle a écrit:@ Invicta

Je suis d'accord avec votre message... sauf pour la liberté religieuse.

Prouvez donc, qu'elle est dans la Révélation

Chère Gabrielle,

La liberté religieuse signifie profondément que l'homme est appelé à la liberté et ne peut être contraint par une force publique extérieure, en matière de foi. Donc, ici-bas, en matière de foi, l'homme adulte est appelé à répondre à un don de Dieu et la force publique ne saurait le forcer à croire ou à pratiquer.

Alors que votre interprétation de la liberté religieuse est de faire dire à Vatican II que l'homme est libre de choisir sa religion, celle que sa conscience lui montre être la vraie quand bien même elle serait fausse, ceci c'est de l'hérésie à l'état pur.

Si tel était le cas, alors St- Thomas d'Aquin est un hérétique:


Ia IIae Q. 19: LA BONTÉ ET LA MALICE DE L'ACTE INTÉRIEUR DE LA VOLONTÉ

ARTICLE 5: La raison erronée oblige-t-elle?

Objections:
1. Il semble que la volonté qui se sépare de la raison erronée ne soit pas mauvaise. En effet, la raison, nous venons de le dire, règle la volonté humaine en tant qu'elle découle de la loi éternelle. Or, la raison qui se trompe ne découle pas de la loi éternelle, et, par suite, ne peut être la règle de la volonté humaine. Donc la volonté n'est pas mauvaise lorsqu'elle est en opposition avec la raison qui se trompe.
2. D'après S. Augustin, le précepte d'un pouvoir inférieur n'oblige pas s'il est contraire au précepte d'un pouvoir supérieur; lorsque, par exemple, un proconsul ordonne ce que défend l'empereur. Or la raison qui se trompe propose une action interdite par le précepte d'un supérieur, qui est Dieu, le Maître suprême. Donc le commandement de la raison n'oblige pas lorsqu'elle se trompe. La volonté n'est donc pas mauvaise lorsqu'elle refuse de suivre la raison erronée.
3. Toute volonté mauvaise appartient à une espèce de malice. Or, la volonté qui ne suit pas une raison erronée ne peut être rangée dans une espèce de malice. Par exemple, si l'erreur de la raison consiste à commander la fornication, la volonté de celui qui s'y refuse ne peut être rangée dans aucune espèce de malice. Donc la volonté qui n'obéit pas à la raison erronée n'est pas mauvaise.
Cependant:
comme on l'a vu dans la première Partie, la conscience n'est que l'application de la science aux actes. Or, la science appartient à la raison. Donc la volonté qui s'écarte de la raison erronée va contre la conscience. Mais une volonté de ce genre est mauvaise; car il est dit dans l'épître aux Romains (14, 23): "Tout ce qui ne vient pas de la bonne foi est péché", c'est-à-dire ce qui est contre la conscience. Donc la volonté en opposition avec la raison erronée est mauvaise.
Conclusion:
La conscience étant en quelque manière le décret de la raison, puisque l'on a vu dans la première Partie qu'elle est l'application de la science à l'acte, cela revient au même de chercher si la volonté qui s'écarte de la raison erronée est mauvaise, ou de chercher si la conscience oblige lorsqu'elle se trompes. A ce propos, certains auteurs ont distingué trois genres d'actes: les actes bons en soi, les actes indifférents, et les actes mauvais en soi. Ils disent donc que, lorsque la raison ou la conscience commande de faire une chose bonne en soi, il n'y a point là d'erreur. Il en est de même si elle commande de ne pas faire une chose mauvaise en soi, car c'est en vertu d'un même principe que le bien est commandé et le mal interdit. Mais si la raison ou la conscience dit à quelqu'un qu'il est tenu de faire, en vertu d'un précepte, ce qui est mauvais en soi, ou qu'il lui est défendu de faire ce qui est bon en soi, cette raison ou cette conscience sera erronée. Il en sera de même si la raison suggère à quelqu'un qu'il lui est enjoint ou défendu de faire un acte indifférent par nature, comme de ramasser par terre un brin de paille.
Ces auteurs disent donc que la raison ou la conscience, qui se trompe en ordonnant ou interdisant des choses indifférentes, oblige; en sorte que la volonté qui ne lui obéit pas est mauvaise et tombe dans le péché. Mais elle n'oblige pas, si elle se trompe en ordonnant des choses mauvaises en soi, ou en prohibant celles qui sont bonnes en soi et nécessaires au salut; d'où il suit que dans ce cas la volonté en opposition avec la raison n'est pas mauvaise.
Mais cette opinion n'est pas fondée en raison. En effet, dans les matières indifférentes, la volonté qui refuse d'obéir à la raison ou à la conscience qui se trompe, devient mauvaise à cause de l'objet dont dépend sa bonté ou sa malice; non à cause de l'objet pris en lui-même, mais tel qu'il est saisi accidentellement par la raison, comme un mal à faire ou à éviter. Or, comme l'objet de la volonté, nous l'avons vu, est ce que lui propose la raison, dès que celle-ci présente un objet comme mauvais, la volonté devient elle-même mauvaise si elle se porte vers lui. Ceci n'a pas seulement lieu pour les choses indifférentes, mais également lorsqu'il s'agit de choses bonnes ou mauvaises en soi. Car les choses indifférentes ne sont pas les seules qui peuvent devenir bonnes ou mauvaises par accident; les choses bonnes peuvent devenir mauvaises et les choses mauvaises bonnes, selon la façon dont la raison les envisage. Par exemple, éviter la fornication est un bien; cependant la volonté ne l'accepte pour un bien que si la raison le lui propose comme tel. Donc si la raison erronée lui représente cette abstention comme un mal, elle l'adoptera sous la raison de mal. Aussi deviendra-t-elle mauvaise, parce qu'elle veut le mal; non ce qui est mal en soi, mais ce qui est mal par accident, à cause du jugement de la raison. De même, croire en Jésus Christ est bon par soi et nécessaire au salut; mais la volonté ne s'y porte que sur la proposition de la raison. Donc, si cette foi est présentée comme un mal par la raison, la volonté s'y portera comme vers un mal, non qu'elle soit mauvaise par soi, mais seulement par accident, d'après l'idée que la raison s'en est faite. De là cette parole du Philosophe: "A proprement parler, celui-là est incontinent qui ne suit pas la raison droite; mais, par accident, celui-là l'est aussi, qui ne suit pas une raison fausse." Il résulte donc de tout cela que, de soi, toute volonté qui n'obéit pas à la raison, que celle-ci soit droite ou dans l'erreur, est toujours mauvaise.
Solutions:
1. Sans doute, lorsque la raison se trompe, son jugement ne dérive pas de Dieu; néanmoins elle le propose comme vrai, et, par suite, comme dérivé de Dieu, source de toute vérité.
2. La parole de S. Augustin est vraie quand on sait que le pouvoir inférieur ordonne une chose défendue par un pouvoir supérieur. Mais si quelqu'un croyait que le commandement du proconsul est celui de l'empereur, en méprisant ce commandement il mépriserait celui de l'empereur lui-même. Pareillement, si un homme croyait que la raison humaine enjoint une chose contraire à l'ordre de Dieu, il ne devrait pas suivre sa raison; dans ce cas d'ailleurs, la raison ne serait pas complètement dans l'erreur. Mais lorsque par erreur elle propose quelque chose comme prescrit par Dieu, le mépriser serait mépriser Dieu lui-même.
3. Lorsque la raison saisit une chose comme mauvaise, elle voit toujours en elle un côté mauvais, soit parce qu'elle s'oppose à un commandement de Dieu, soit à cause du scandale, ou pour tout autre motif semblable. Et alors cette volonté mauvaise se ramène à l'espèce de malice perçue par la raison.

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Message  JCMD67 Mar 04 Oct 2011, 6:46 am

Invicta a écrit:

Chère Gabrielle,

La liberté religieuse signifie profondément que l'homme est appelé à la liberté et ne peut être contraint par une force publique extérieure, en matière de foi. Donc, ici-bas, en matière de foi, l'homme adulte est appelé à répondre à un don de Dieu et la force publique ne saurait le forcer à croire ou à pratiquer.

Alors que votre interprétation de la liberté religieuse est de faire dire à Vatican II que l'homme est libre de choisir sa religion, celle que sa conscience lui montre être la vraie quand bien même elle serait fausse, ceci c'est de l'hérésie à l'état pur.


JPB répond au panchrétien Invicta:

JP B a écrit:
celui-ci a écrit:

[...]

La
liberté religieuse signifie profondément que l'homme est appelé à la
liberté et ne peut être contraint par une force publique extérieure, en
matière de foi. Donc, ici-bas, en matière de foi, l'homme adulte est
appelé à répondre à un don de Dieu et la force publique ne saurait le
forcer à croire ou à pratiquer.

Alors que votre interprétation
de la liberté religieuse est de faire dire à Vatican II que l'homme est
libre de choisir sa religion, celle que sa conscience lui montre être la
vraie quand bien même elle serait fausse [...]


  1. S’il est vrai qu’“en matière de foi” « La liberté religieuse [véritable] signifie profondément que l'homme est appelé à la liberté et ne peut être contraint par une force publique extérieure » à adhérer, positivement, à une quelconque croyance, il est faux et HÉRÉTIQUE de dire qu’il ne peut pas être EMPÊCHÉ, négativement, d'agir !

    S'il est donc bien vrai que, « ici-bas,
    en matière de foi, l'homme adulte est appelé à répondre à un don de
    Dieu et la force publique ne saurait le forcer à croire ou à pratiquer
    », il est faux et HÉRÉTIQUE de dire qu’il ne peut pas être EMPÊCHÉ d'agir !

    Or c'est bien là ce que prétend Dignitatis Humanæ personæ en opposition de contradiction sur ce point avec TOUT le Magistère antérieur, notamment l'Encyclique Quanta cura...

  2. En
    proclamant que l'homme ne doit pas être EMPÊCHÉ d'agir selon sa
    conscience (fût-elle erronée et perverse, scandaleuse et honteuse –
    signification de Dignitatis Humanæ personæ, § 2 – cf.
    http://foicatholique.cultureforum.net/t3885-les-provocations-d-un-moderniste-anticatholique#20773
    et, pour plus de détails et de précision, et les conséquences logiques
    qui en résultent, ici) Vatican II proclame malheureusement bel et bien « que
    l'homme est libre de choisir sa religion, celle que sa conscience lui
    montre être la vraie quand bien même elle serait fausse
    » !...

Invicta n'est qu'un vulgaire imposteur qui cherche à faire accroire n'importe quoi pourvu que ça sauve son “concile” et ses “papes”, et sa citation de St Thomas d'Aquin est complètement hors propos !...

http://foicatholique.cultureforum.net/t3885-les-provocations-d-un-moderniste-anticatholique#20896
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Message  gabrielle Mar 04 Oct 2011, 9:14 am

@ Invicta

De plus n'est-ce pas Léon XIII qui condamna la liberté des cultes.
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Message  Louis Mar 04 Oct 2011, 9:29 am

gabrielle a écrit:@ Invicta

De plus n'est-ce pas Léon XIII qui condamna la liberté des cultes.

Oui.

Léon XIII a écrit:Mais pour mieux mettre en lumière ces vérités, il est bon que nous considérions séparément les diverses sortes de libertés que l'on donne comme des conquêtes de notre époque. Et d'abord, à propos des individus, examinons cette liberté si contraire à la vertu de religion, la liberté des cultes, comme on l'appelle, liberté qui repose sur ce principe qu'il est loisible à chacun de professer telle religion qu'il lui plaît, ou même de n'en professer aucune.

Libertas Præstantissimum, 20 juin 1888.

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Message  Invité Mar 04 Oct 2011, 3:57 pm

Le sujet du fil que j'ai ouvert concerne :

L'Eglise et la méthode Ogino (père Barbara)

et non pas la liberté religieuse...

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Message  Invité Mar 04 Oct 2011, 7:32 pm

Louis a écrit:
gabrielle a écrit:@ Invicta

De plus n'est-ce pas Léon XIII qui condamna la liberté des cultes.

Oui.

Léon XIII a écrit:Mais pour mieux mettre en lumière ces vérités, il est bon que nous considérions séparément les diverses sortes de libertés que l'on donne comme des conquêtes de notre époque. Et d'abord, à propos des individus, examinons cette liberté si contraire à la vertu de religion, la liberté des cultes, comme on l'appelle, liberté qui repose sur ce principe qu'il est loisible à chacun de professer telle religion qu'il lui plaît, ou même de n'en professer aucune.

Libertas Præstantissimum, 20 juin 1888.

Et le même Léon XIII rajoute dans le même Encyclique:

Que si l'on entend par là que chacun peut indifféremment, à Son gré, rendre ou ne pas rendre un culte à Dieu, les arguments qui ont été donnés plus haut suffisent à le réfuter. Mais on peut l'entendre aussi en ce sens que l'homme a dans l'État le droit de suivre, d'après la conscience de son devoir, la volonté de Dieu, et d'accomplir ses préceptes sans que rien puisse l'en empêcher. Cette liberté, la vraie liberté, la liberté digne des enfants de Dieu, qui protège si glorieusement la dignité de la personne humaine, est au-dessus de toute violence et de toute oppression, elle a toujours été l'objet des voeux de l'Église et de sa particulière affection. C'est cette liberté que les apôtres ont revendiquée avec tant de constance, que les apologistes ont défendue dans leurs écrits, qu'une foule innombrable de martyrs ont consacrée de leur sang. Et ils ont eu raison, car la grande et très juste puissance de Dieu sur les hommes et, d'autre part, le grand et le suprême devoir des hommes envers Dieu trouvent l'un et l'autre dans cette liberté chrétienne un éclatant témoignage.

Libertas Præstantissimum, 20 juin 1888.





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Message  Louis Mar 04 Oct 2011, 8:44 pm

Invicta a écrit:
Louis a écrit:
gabrielle a écrit:@ Invicta

De plus n'est-ce pas Léon XIII qui condamna la liberté des cultes.

Oui.

Léon XIII a écrit:Mais pour mieux mettre en lumière ces vérités, il est bon que nous considérions séparément les diverses sortes de libertés que l'on donne comme des conquêtes de notre époque. Et d'abord, à propos des individus, examinons cette liberté si contraire à la vertu de religion, la liberté des cultes, comme on l'appelle, liberté qui repose sur ce principe qu'il est loisible à chacun de professer telle religion qu'il lui plaît, ou même de n'en professer aucune.

Libertas Præstantissimum, 20 juin 1888.

Et le même Léon XIII rajoute dans le même Encyclique:

Que si l'on entend par là que chacun peut indifféremment, à Son gré, rendre ou ne pas rendre un culte à Dieu, les arguments qui ont été donnés plus haut suffisent à le réfuter. Mais on peut l'entendre aussi en ce sens que l'homme a dans l'État le droit de suivre, d'après la conscience de son devoir, la volonté de Dieu, et d'accomplir ses préceptes sans que rien puisse l'en empêcher. Cette liberté, la vraie liberté, la liberté digne des enfants de Dieu, qui protège si glorieusement la dignité de la personne humaine, est au-dessus de toute violence et de toute oppression, elle a toujours été l'objet des voeux de l'Église et de sa particulière affection. C'est cette liberté que les apôtres ont revendiquée avec tant de constance, que les apologistes ont défendue dans leurs écrits, qu'une foule innombrable de martyrs ont consacrée de leur sang. Et ils ont eu raison, car la grande et très juste puissance de Dieu sur les hommes et, d'autre part, le grand et le suprême devoir des hommes envers Dieu trouvent l'un et l'autre dans cette liberté chrétienne un éclatant témoignage.

Libertas Præstantissimum, 20 juin 1888.

Et le même Léon XIII, dans le paragraphe suivant le vôtre, de la même Encyclique, explique quelle est « cette liberté, la vraie liberté, la liberté digne des enfants de Dieu » :

Elle n'a rien de commun avec des dispositions factieuses et révoltées, et, d'aucune façon, il ne faudrait se la figurer comme réfractaire à l'obéissance due à la puissance publique; car ordonner et exiger l'obéissance aux commandements n'est un droit de la puissance humaine qu'autant qu'elle n'est pas en désaccord avec la puissance divine et qu'elle se renferme dans les limites que Dieu lui a marquées. Or, quand elle donne un ordre qui est ouvertement en désaccord avec la volonté divine, elle s'écarte alors loin de ces limites et se met du même coup en conflit avec l'autorité divine: il est donc juste alors de ne pas obéir.

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Message  Invité Mar 04 Oct 2011, 10:52 pm

Louis a écrit:
Invicta a écrit:
Louis a écrit:
gabrielle a écrit:@ Invicta

De plus n'est-ce pas Léon XIII qui condamna la liberté des cultes.

Oui.

Léon XIII a écrit:Mais pour mieux mettre en lumière ces vérités, il est bon que nous considérions séparément les diverses sortes de libertés que l'on donne comme des conquêtes de notre époque. Et d'abord, à propos des individus, examinons cette liberté si contraire à la vertu de religion, la liberté des cultes, comme on l'appelle, liberté qui repose sur ce principe qu'il est loisible à chacun de professer telle religion qu'il lui plaît, ou même de n'en professer aucune.

Libertas Præstantissimum, 20 juin 1888.

Et le même Léon XIII rajoute dans le même Encyclique:

Que si l'on entend par là que chacun peut indifféremment, à Son gré, rendre ou ne pas rendre un culte à Dieu, les arguments qui ont été donnés plus haut suffisent à le réfuter. Mais on peut l'entendre aussi en ce sens que l'homme a dans l'État le droit de suivre, d'après la conscience de son devoir, la volonté de Dieu, et d'accomplir ses préceptes sans que rien puisse l'en empêcher. Cette liberté, la vraie liberté, la liberté digne des enfants de Dieu, qui protège si glorieusement la dignité de la personne humaine, est au-dessus de toute violence et de toute oppression, elle a toujours été l'objet des voeux de l'Église et de sa particulière affection. C'est cette liberté que les apôtres ont revendiquée avec tant de constance, que les apologistes ont défendue dans leurs écrits, qu'une foule innombrable de martyrs ont consacrée de leur sang. Et ils ont eu raison, car la grande et très juste puissance de Dieu sur les hommes et, d'autre part, le grand et le suprême devoir des hommes envers Dieu trouvent l'un et l'autre dans cette liberté chrétienne un éclatant témoignage.

Libertas Præstantissimum, 20 juin 1888.


Cher Louis, chère Gabrielle, c'est dans ce contexte qu'il faut comprendre pourquoi la Déclaration sur la Liberté Religieuse (DH) dans Vatican II dit :
La doctrine de la liberté religieuse a ses racines dans la Révélation. En effet, bien que la Révélation n’affirme pas explicitement le droit à l’exemption de toute contrainte extérieure dans le domaine religieux, elle dévoile dans toute son ampleur la dignité de la personne humaine, elle montre en quel respect le Christ a tenu la liberté de l’homme dans l’accomplissement de son devoir de croire à la Parole de Dieu, et elle nous enseigne de quel esprit doivent se pénétrer dans leur action les disciples d’un tel Maître. Tout cela met bien en relief les principes généraux sur lesquels se fonde la doctrine de cette déclaration sur la liberté religieuse. Et tout d’abord, la liberté religieuse dans la société est en plein accord avec la liberté de l’acte de foi chrétienne.

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Message  JCMD67 Mer 05 Oct 2011, 5:45 am

JPB réfute une nouvelle fois notre panchrétien Invicta:

JP B a écrit:Dans ce message, qui ferait mieux de se trouver dans un autre fil de discussions tel un nouveau portant le titre, par exemple, de « Qu'est la “liberté religieuse” ? », ou cet autre fil ou encore celui-ci
ou quelque autre (je ne vais pas faire le travail de Louis...), Invicta
met en vis à vis ces deux citations de l'Encyclique du 20 juin 1888, Libertas Præstantissimum, dans laquelle le Pape Léon XIII a écrit :

  • (Cité, ici, par Louis qui souligne)

    Mais
    pour mieux mettre en lumière ces vérités, il est bon que nous
    considérions séparément les diverses sortes de libertés que l'on donne
    comme des conquêtes de notre époque. Et d'abord, à propos des individus,
    examinons cette liberté si contraire à la vertu de religion, la liberté des cultes, comme on l'appelle,
    liberté qui repose sur ce principe qu'il est loisible à chacun de
    professer telle religion qu'il lui plaît, ou même de n'en professer
    aucune.

  • (Invicta, qui souligne, oppose)

    Que
    si l'on entend par là que chacun peut indifféremment, à Son gré, rendre
    ou ne pas rendre un culte à Dieu, les arguments qui ont été donnés plus
    haut suffisent à le réfuter. Mais on peut l'entendre aussi en
    ce sens que l'homme a dans l'État le droit de suivre, d'après la
    conscience de son devoir, la volonté de Dieu, et d'accomplir ses
    préceptes sans que rien puisse l'en empêcher. Cette liberté, la vraie
    liberté, la liberté digne des enfants de Dieu, qui protège si
    glorieusement la dignité de la personne humaine, est au-dessus de toute
    violence et de toute oppression, elle a toujours été l'objet des voeux
    de l'Église et de sa particulière affection.
    C'est cette
    liberté que les apôtres ont revendiquée avec tant de constance, que les
    apologistes ont défendue dans leurs écrits, qu'une foule innombrable de
    martyrs ont consacrée de leur sang. Et ils ont eu raison, car la grande
    et très juste puissance de Dieu sur les hommes et, d'autre part, le
    grand et le suprême devoir des hommes envers Dieu trouvent l'un et
    l'autre dans cette liberté chrétienne un éclatant témoignage.


Ces
deux citations du Pape Léon XIII peuvent en effet sembler
contradictoire, et le seconde peut paraître donner dans le sens de Dignitatis Humanæ personæ.

Qu'en est-il au juste ?

Sa Sainteté le Pape Léon XIII pouvait-il se contredire dans la même Encyclique ?
Certes non !

Quoi donc alors ?
La première étant très claire, de quoi Léon XIII parle-t-il dans la seconde citation ?
Sa Sainteté le Pape Léon XIII a écrit:Cette liberté, la vraie liberté, la liberté digne des enfants de Dieu,
qui protège si glorieusement la dignité de la personne humaine, est
au-dessus de toute violence et de toute oppression, elle a toujours été
l'objet des voeux de l'Église et de sa particulière affection. C'est cette liberté que les apôtres ont revendiquée avec tant de constance, que les apologistes ont défendue dans leurs écrits, qu'une foule innombrable de martyrs ont consacrée de leur sang. Et ils ont eu raison, car la grande et très juste puissance de Dieu sur les hommes et, d'autre part, le grand et le suprême devoir des hommes envers Dieu trouvent l'un et l'autre dans cette liberté chrétienne un éclatant témoignage.
Il s'agit donc de cette liberté qu'ont les « enfants de Dieu » et non les autres et qui « signifie profondément que l'homme est appelé à la liberté et ne peut être contraint par une force publique extérieure » à adhérer, positivement, à une quelconque croyance, surtout si ce n'est pas celle « des enfants de Dieu » ; ET NON, comme le montre la première citation, « cette liberté si contraire à la vertu de religion » qui voudrait que l'homme ait le DROIT à ne pas être EMPÊCHÉ, négativement, « d’agir dans de justes limites selon sa conscience, en privé comme en public, seul ou associé à d’autres. » (Dignitatis Humanæ personæ, § 2.)

Autrement dit, la véritable « liberté religieuse », celle que « que
les apôtres ont revendiquée avec tant de constance, que les apologistes
ont défendue dans leurs écrits, qu'une foule innombrable de martyrs ont
consacrée de leur sang
», ne peut être accordée qu'à la seule Religion catholique et non à aucune autre religion : Seule la Sainte Église catholique a des DROITS, les sectes n'en ont AUCUN
!
Nous parlons bien de DROITS, non de la tolérance conforme à la vertu de prudence du pouvoir civil...

Invicta n'est bien qu'un vulgaire imposteur qui cherche à faire accroire n'importe quoi pourvu que ça sauve son “concile” et ses “papes” !...

http://foicatholique.cultureforum.net/t3885-les-provocations-d-un-moderniste-anticatholique#20912
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Message  gabrielle Mer 05 Oct 2011, 9:11 am

Le texte de Léon XIII est très clair, il parle des catholiques et non de toutes formes de sectes.

Encore une fois, il y a amalgame de la tolérance et du droit.

L'Église a toujours tolérer en certainne circonstances les faux cultes mais jamais elle ne leur a donné un droit.

Cette amalgame de tolérance avec droit, est une façon de faire passer la liberté religieuse du conciliabule de Montini.

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Message  Louis Mer 05 Oct 2011, 9:51 am

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L'Église catholique et la notion du droit de la liberté humaine :

Encyclique Libertas Præstantissimum a écrit:
(…)

Et maintenant, poursuivons ces considérations au sujet de la liberté d'exprimer par la parole ou par la presse tout ce que l'on veut. Assurément, si cette liberté n'est pas justement tempérée, si elle dépasse le terme et la mesure, une telle liberté, il est à peine besoin de le dire, n'est pas un droit, car le droit est une faculté morale, et, comme nous l'avons dit et comme on ne peut trop le redire, il serait absurde de croire qu'elle appartient naturellement, et sans distinction ni discernement, à la vérité et au mensonge, au bien et au mal.

(…)

Néanmoins, dans son appréciation maternelle, l'Eglise tient compte du poids accablant de l'infirmité humaine, et elle n'ignore pas le mouvement qui entraîne à notre époque les esprits et les choses. Pour ces motifs, tout en n'accordant de droits qu'à ce qui est vrai et honnête, elle ne s'oppose pas cependant à la tolérance dont la puissance publique croit pouvoir user à l'égard de certaines choses contraires à la vérité et à la justice, en vue d'un mal plus grand à éviter ou d'un bien plus grand à obtenir ou à conserver.

(…)

Mais une chose demeure toujours vraie, c'est que cette liberté, accordée indifféremment à tous et pour tous, n'est pas, comme nous l'avons souvent répété, désirable par elle-même, puisqu'il répugne à la raison que le faux et le vrai aient les mêmes droits,

(…)

De ces considérations, il résulte donc qu'il n'est aucunement permis de demander, de défendre ou d'accorder sans discernement la liberté de la pensée, de la presse, de l'enseignement, des religions, comme autant de droits que la nature a conférés à l'homme. Si vraiment la nature les avait conférés, on aurait le droit de se soustraire à la souveraineté de Dieu, et nulle loi ne pourrait modérer la liberté humaine.

(…)


_________________
Bienheureux l'homme qui souffre patiemment la tentation, parce qu'après avoir été éprouvé, il recevra la couronne de vie, que Dieu a promise à ceux qui l'aiment. S. Jacques I : 12.
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