Le déicide a servi de prétexte à la persécution des juifs

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Message  JCMD67 Jeu 10 Mar 2011, 3:14 pm

La mort de Jésus: «Le déicide a servi de prétexte à la persécution des juifs pendant des siècles»

INTERVIEW - Richard Prasquier, le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF), commente les propos du Pape selon lesquels le «peuple» juif nest pas responsable de la mort du «Christ»...

Le deuxième tome de la trilogie consacrée à Jésus de Nazareth, débutée par Benoît XVI en 2007, paraît ce jeudi. Le Pape y retrace l’épisode biblique de la Passion. Dans ce deuxième volume, il rejette vivement la thèse selon laquelle le peuple juif serait responsable de la mort de Jésus. Richard Prasquier, le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF), donne son éclairage sur cette prise de position.

Comment expliquez-vous cette nécessité de rappeler une nouvelle fois que les juifs n’ont pas tué Jésus?
Le pape a écrit un livre qui est en grande partie historique. Ses conclusions sont tirées d’une exégèse approfondie. Il est logique que dans un livre sur la vie de Jésus de Nazareth, sa mort soit évoquée. De plus le déicide a servi de prétexte à la persécution des juifs pendant des siècles. L’initiative du pape de rappeler le contraire est importante. Contrairement à ce qui est dit, le concile Vatican 2 n’a pas explicitement affirmé l’innocence de la communauté juive dans la mort de Jésus. Il l’a dit implicitement mais ne l’a pas clairement exprimé. Enfin, même si pour l’immense majorité des catholiques les juifs n’ont pas tué Jésus, il est important que le Benoît XVI de part sa fonction, le rappelle.

Benoit XVI écrit dans son livre, que lorsque l’évangéliste Jean désigne «les juifs» comme principaux accusateurs du Christ, il n’accuse pas le peuple d’Israël mais l’aristocratie du temple. Pouvez-vous nous parler de cette aristocratie du temple?
Premièrement, il est important de signaler que Jean était lui-même juif, comme Jésus et tous ses apôtres. Cette aristocratie du temple était un groupe qui contrôlait les fonctions religieuses. Les personnes qui en faisaient parti étaient proches des autorités romaines. L’époque était en outre en pleine hésitation politique. Les propos de Jésus qui assurait être le fils de dieu étaient considérés comme hérétique. En outre, il rassemblait les foules et remettait en cause l’autorité romaine ainsi que celle de cette aristocratie du temple évoqué par Benoit XVI.

Pensez-vous que l’initiative de Benoît XVI constitue surtout un bon moyen de réconcilier l’église catholique avec la communauté juive après la dégradation de leur rapport suscitée par la réintégration de l’évêque Williamson?
Non je ne pense pas. Le pape se situe à un autre niveau. Il n’a d’ailleurs jamais varié sur ses positions vis-à-vis du Judaïsme. On peut ne pas être d’accord avec certaines mesures prises par Benoît XVI, mais il ne s’agit nullement d’une stratégie.

http://www.20minutes.fr/article/684948/societe-la-mort-jesus-le-deicide-servi-pretexte-persecution-juifs-pendant-siecles-
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Message  JCMD67 Jeu 10 Mar 2011, 4:12 pm

Saint Augustin, discours sur le Psaume LXIII:

Vous savez quelles étaient ces assemblées de méchants: c’étaient celles des Juifs; vous connaissez l’iniquité de cette multitude de pécheurs: elle a consisté dans le dessein formé par eux de faire mourir Notre-Seigneur Jésus-Christ.

ils formèrent donc le projet de le perdre, comme s’ils voulaient s’assurer de ce qu’il était: un homme, comme les autres, sujet à la mort, ou un homme supérieur aux autres, et à l’abri des coups du trépas. Le livre de la Sagesse de Salomon a prédit les paroles qu’ils prononcèrent alors : « Condamnons-le à mourir d’une mort infâme : éprouvons si ce qu’il a dit est véritable. S’il est le Fils de Dieu, que Dieu le délivre (Sag. II, 18-20.) !» « Ils ont aiguisé leurs langues comme une épée. Les dents des enfants des hommes sont comme des armes et des flèches: leur langue est comme une épée perçante (Ps. LVI, 5)». Ce que le Psalmiste dit ailleurs, nous le retrouvons ici : « Il ont aiguisé leur langue comme une épée ». Que les Juifs ne disent pas : Nous n’avons pas fait mourir le Christ. Car s’ils l’ont traduit au tribunal de Pilate, c’était afin de rejeter sur le gouverneur romain l’odieux de la condamnation du Sauveur, et de n’être point eux-mêmes accusés. En effet, lorsque Pilate leur dit: « Faites-le vous-mêmes mourir», ils lui firent cette réponse: « Il ne nous est permis de faire mourir personne (Jean, XVIII, 31) ». Leur dessein était donc de faire peser sur un seul, sur le juge, toute la responsabilité de leur crime; mais pouvaient-ils tromper le souverain Juge ? Ce qu’a fait Pilate pèse donc sur lui dans la proportion de la part qu’il a prise à la perpétration du déicide. Mais, si l’on compare sa conduite à celle des Juifs, il est de beaucoup moins coupable qu’eux.

Néanmoins, il le condamna. Il agit contre son gré, et tout le monde lui impute l’injustice de celte condamnation; et ceux qui l’ont forcé à rendre l’inique sentence seraient innocents ! Oh ! non, Pilate a prononcé le verdict; il a donné l’ordre de crucifier Jésus; il l’a, en quelque sorte, tué de sa main : mais, en réalité, ô Juifs, c’est vous qui lui avez donné le coup de la mort. Et comment lui avez-vous ôté la vie ? De quel instrument vous êtes-vous servi? Du glaive de votre langue, car vous l’avez aiguisée comme une épée. Et à quel moment avez-vous frappé votre victime? C’est lorsque vous vous êtes écriés : « Crucifie-le, crucifie-le (Luc, XXXIII, 21) !»

Mais l’autre évangéliste, considérant les dispositions intérieures des Juifs, et leur désir ardent de détourner d’eux l’odieuse responsabilité de leur déicide, les condamne, par son récit, comme réellement coupables de la mort du Sauveur, puisqu’il nous dit que Jésus a été crucifié à la troisième heure.

Par leurs cris ils devinrent donc les véritables auteurs de sa mort : les agents du pouvoir l’attachèrent à la croix à midi, et les violateurs de la loi demandèrent son supplice à la troisième heure : ce que les uns ont accompli au milieu du jour, les autres l’avaient commandé à neuf heures du matin:

le Christ a été mis à mort par la langue de ceux-ci, et par la main de ceux-là. Les plus coupables n’étaient certainement pas ceux qui agissaient par obéissance, c’étaient ceux qui par leurs clameurs arrachaient à Pilate une sentence capitale. Voilà donc le but où tendaient les malicieux efforts des Juifs ; voilà le résultat auquel ils voulaient parvenir: en finir avec Jésus-Christ, mais ne pas le condamner eux-mêmes; le faire mourir, et ne pas en assumer la responsabilité devant l’opinion publique. « Ils ont aiguisé leur langue comme une épée ».

L’un a été effrayé, quoiqu’il fût investi du pouvoir ; parvenus au comble de la fureur, les autres n’ont ressenti ni trouble ni tourment : Pilate a voulu laver ses mains, les Juifs ont souillé leur langue. Pourquoi ? « Parce qu’ils se sont affermis dans leurs desseins pervers ». Pourtant, que n’a pas fait Pilate ? Que n’a-t-il pas dit? Quels moyens n’a-t-il pas employés pour les arrêter dans la funeste voie où la fureur les engageait? « Ils ne se sont pas moins affermis dans leurs desseins pervers ». Ils se sont écriés: « Crucifie-le, crucifie-le».

Les Juifs portaient donc envie au Sauveur, ils n’avaient d’autre désir que celui de dominer, et d’exercer le pouvoir souverain : aux yeux de plusieurs d’entre eux, Jésus leur enlevait ce pouvoir; aussi la soif ardente qu’ils ressentaient pour la domination les poussait-elle à se révolter contre lui.

Qu’est devenue la fureur des Juifs? A quoi ont abouti les rugissements du lion, les cris effrénés de ce peuple ivre de colère: « Crucifie-le! Crucifie-le ? » Les piéges, creusés par ceux qui ont tendu leur arc, ont-ils servi à prendre leur victime? Mais non, car « leurs flèches sont devenues comme des traits lancés par des enfants ». Vous le savez : les enfants se servent de roseaux pour faire des flèches. Avec de telles armes, qui pourraient-ils blesser? Comment pourraient-ils en blesser d’autres? Quels bras pour lancer un trait? Quels traits entre pareilles mains? Quelles mains? Quelles armes? «Leurs flèches sont devenues comme des traits lancés par des enfants».

Dieu fut donc glorifié : le Christ fut annoncé; dès lors plusieurs d’entre les Juifs s’aperçurent que

leurs coreligionnaires avaient échoué dans la réalisation de leurs projets : une foule de miracles s’opéraient, en effet, sous leurs yeux, au nom de Celui qu’ils avaient crucifié et fait mourir de leurs propres mains. Ils se séparèrent donc de coeur et d’affection de leurs frères endurcis, trouvant dans l’opiniâtre impiété de ces malheureux aveugles un sujet de dégoût et d’horreur : et, mieux inspirés par rapport à leur salut, ils s’adressèrent aux Apôtres, et leur dirent : « Que ferons-nous? Tous ceux qui les virent, furent plongés dans le trouble (Act. II, 1-37.)». En d’autres termes, on vit tomber dans le trouble tous ceux qui s’aperçurent de l’inutilité de leurs projets, et comprirent que leurs malicieux complots tourneraient à leur propre confusion et à leur propre perte.

DISCOURS SUR LE PSAUME LXIII.
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Message  gabrielle Ven 11 Mar 2011, 8:00 am

Les propos de Jésus qui assurait être le fils de dieu étaient considérés comme hérétique. En outre, il rassemblait les foules et remettait en cause l’autorité romaine ainsi que celle de cette aristocratie du temple évoqué par Benoit XVI.

Quel menteur!

Hypocrite et fourbe.

Jamais Notre-Seigneur ne remit en cause l'autorité romaine:

Rendez à César ce qui appartient à César…

Pour les autorités juives:

Faites ce qu'ils disent, mais ne faites pas ce qu'ils font.

Et pour le peuple déicide, Pilate sera très clair sur ce point, il ne voit rien en Jésus qui mérite la mort, et c'est alors que la clameur s'éleva : que son sang retombe sur nous et sur nos enfants …

C'est ce qui arriva, la malédiction retomba sur ce peuple, et non sur les Romains.

Les Juifs auraient pu mettre Jésus à mort par lapidation, car ils le disaient être blasphémateur, mais cela ne leur suffisait pas, il voulait que le Christ connu la mort la plus cruelle et la plus infâme: la croix.

Aveuglés par leur haine, ils accomplissaient ainsi les prophéties concernant la Rédemption.
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Message  JCMD67 Ven 11 Mar 2011, 10:26 am

C'est le propre des fils de satan que d'avancer par le mensonge.
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Le déicide a servi de prétexte à la persécution des juifs Empty Re: Le déicide a servi de prétexte à la persécution des juifs

Message  gabrielle Ven 11 Mar 2011, 10:39 am

JCMD67 a écrit:C'est le propre des fils de satan que d'avancer par le mensonge.

En effet, sans le mensonge, il ne pourrait pas avancer car il serait trop hideux s'il se montrait tel qu'il est, c'est pour cela qui se pare souvent d'un voile de vérité.
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