La confirmation

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ROBERT.
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Lucie
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Message  Lucie Mer 2 Fév - 16:20

S. CONGRÉGATION DISCIPLINE DES SACREMENTS
14 septembre 1946 - DÉCRET SUR L'ADMINISTRATION DE LA CONFIRMATION A CEUX QUI SE TROUVENT EN DANGER DE MORT, DU FAIT DE MALADIE GRAVE
1

La doctrine catholique enseigne que les dons du Saint-Esprit sont conférés par le sacrement de confirmation. De là le soin empressé de l'Eglise pour que les enfants, lavés par les eaux du baptême, soient fortifiés par ce sacrement par lequel ils acquièrent les dons du Paraclet céleste, sacrement destiné à donner plus de vigueur à la foi reçue au baptême, afin que, pénétrés de l'abondance de la grâce et marqués du caractère insigne de soldats du Christ, ils deviennent et se montrent aptes à remplir toute bonne oeuvre.

Quoiqu'il soit certain que la confirmation n'est pas requise de nécessité de moyen pour le salut des âmes (can. 787, C. I. C), cependant en raison de sa grande excellence et des dons abondants et précieux qu'elle porte en elle, les curés et autres pasteurs doivent veiller par tous les moyens à ce qu'aucun chrétien, quand l'occasion s'en présente, ne néglige de recevoir ce sacrement si excellent de la Rédemption et du salut, qui nous est d'un secours si admirable soit pour lutter avec force contre la malice du démon, les pièges du monde et de la chair, soit pour nous obtenir un plus grand accroissement de grâces et de vertus sur cette terre et de gloire dans le Ciel. 2

Bien que les vigilants pasteurs des âmes ne laissent passer aucune occasion pour que, autant que faire se peut, tous les baptisés reçoivent ce sacrement et cela dès qu'ils sont parvenus à l'âge de raison, c'est-à-dire vers les sept ans, âge qu'on peut cependant devancer, ainsi qu'il est expressément prévu au canon 788, si l'enfant se trouve exposé au danger de mort, ou si le ministre le juge expédient pour de justes et graves causes », on n'en constate pas moins d'après les statistiques établies à ce sujet que de très nombreux enfants comme étant plus exposés à la mort, même longtemps avant d'avoir atteint l'usage de la raison, meurent sans avoir reçu l'onction du saint chrême, surtout en ces temps d'après-guerre ; l'expérience de chaque jour atteste qu'il en est de même pour de nombreux adultes qui, pour des raisons diverses, n'ont pu être confirmés dans leur jeune âge.

Dans l'Eglise Orientale, on pare à cet inconvénient en donnant la confirmation aux enfants immédiatement après la réception du baptême. La même discipline était aussi aux premiers siècles de l'Eglise en usage chez les Latins, elle s'observe encore dans quelques pays en vertu d'une coutume légitime ; cependant la loi commune de l'Eglise Latine, portée par le can. 788 cité, établit que l'administration de ce sacrement sera différée jusque vers l'âge de sept ans pour que, après une bonne instruction catéchétique, les enfants soient à même de retirer des effets plus abondants du sacrement. 3

La raison principale pour laquelle de nombreux petits chrétiens meurent sans avoir reçu ce sacrement est qu'ils se trouvent placés dans des conditions de vie telles qu'en raison de l'absence de l'évêque ils n'ont pas eu l'occasion de recevoir ce sacrement.

Il est de doctrine définie que seul l'évêque est le ministre ordinaire de la confirmation4 (can. 782, § 1) ; c'est pourquoi le Siège apostolique s'est toujours appliqué à ce que la collation de ce sacrement soit, autant que faire se peut, réservée à l'évêque, comme étant de son droit et de son devoir propre. Et cette Sacrée Congrégation a toujours évité religieusement que le respect dû à ce sacrement ne soit amoindri et que le peuple fidèle ne soit frustré dans son attente du fait de l'absence de l'évêque en personne, que la splendeur due à l'administration du sacrement n'en soit obscurcie ou que l'apparat solennel qui convient n'en soit diminué.

Mais la nécessité et le bien des fidèles l'exigeant, le Siège apostolique fut plus d'une fois forcé de permettre, à l'occasion, qu'un simple prêtre constitué dans quelque dignité ecclésiastique puisse remplacer l'évêque au cas où celui-ci ne pourrait être présent dans certaines circonstances de choses ou de personnes, ce prêtre agissant comme ministre extraordinaire de ce sacrement (can. 782, § 2) ; il pourrait l'administrer avec une pompe convenable, après avoir dûment averti les fidèles que l'évêque est le ministre ordinaire exclusif de ce sacrement et qu'il n'est conféré par lui qu'en vertu du pouvoir reçu du Siège apostolique5, ainsi que le montrent clairement de nombreux induits pontificaux 6.

Afin donc qu'il soit pourvu au bien spirituel de tant d'enfants et d'adultes fidèles, dont une grave maladie met la vie en péril et qui risqueraient de mourir sans recevoir l'onction du saint chrême, si l'observation du droit commun au sujet du ministre ordinaire était strictement observée, il a paru à cette Sacrée Congrégation qu'il y avait une raison très grave de rechercher et de procurer un moyen de fournir à un nombre très important de fidèles l'occasion de recevoir la confirmation.

Afin de pourvoir plus pleinement au salut des âmes, notre S. P. le pape Pie XII, pressé par la sollicitude qu'il a de l'Eglise universelle et considérant l'importance de cette question, a daigné confier à cette Sacrée Congrégation, conformément au pouvoir qu'elle en a, la solution de cette question en examinant la chose avec soin et diligence dans ses réunions générales et de lui soumettre la solution qui lui paraîtra opportune.

Cette Sacrée Congrégation, après avoir recueilli les opinions de plusieurs consulteurs remarquables par leur doctrine et leur prudence, ayant examiné à nouveau tous les documents et les actes portés auparavant sur la discipline de la confirmation, a soumis toute la chose à l'examen attentif des Em. cardinaux dans plusieurs réunions plénières.

Dans l'audience accordée le 6 mai 1946 à S. Exc. le secrétaire de cette Sacrée Congrégation, le Souverain Pontife, ayant mûrement examiné l'avis émis par lui, a donné à ce Sacré Dicastère mandat de publier un décret qui déterminerait la discipline de l'administration de la confirmation dans les circonstances particulières exposées ci-dessus, conformément aux règles approuvées par le Saint-Père lui-même de sa science certaine et après mûre délibération et qu'il a proclamées avec bienveillance.

1. En vertu d'un induit général du Siège apostolique, est accordée la faculté de conférer le sacrement de confirmation dans les seuls cas et sous les conditions exprimées ci-dessous, en tant que ministres extraordinaires (can. 782, § 2) aux prêtres suivants et à ceux-là seulement :

a) aux curés jouissant d'un territoire propre, à l'exclusion des curés personnels ou familiers, à moins que ceux-ci, même cumulativement, jouissent d'un territoire propre ;

b) aux vicaires dont il est question au canon 471, et aux vicaires économes ;

c) aux prêtres auxquels est confiée exclusivement et d'une façon stable dans un certain territoire et avec une église déterminée la cure complète des âmes avec tous les droits et devoirs des curés.

2. Les ministres susdits ont le pouvoir de conférer validement et licitement la confirmation par eux-mêmes personnellement seulement aux fidèles qui demeurent dans leur territoire propre, sans excepter les personnes demeurant dans des lieux soustraits à la juridiction paroissiale ; sans exclure par conséquent les séminaires, les hospices, les hôpitaux et autres instituts de tout genre, même de religieux exempts de quelque façon (cf. can. 792) ; pourvu que ces fidèles se trouvent, ensuite de maladie grave, dans un vrai danger de mort, duquel on peut prévoir qu'ils mourront.

Si ces ministres dépassent les limites de ce mandat, qu'ils sachent bien qu'ils agissent mal et qu'ils ne confèrent aucun sacrement, le canon 2365 en outre demeurant sauf.

3. Ces ministres peuvent jouir de cette faculté soit dans la ville épiscopale elle-même, soit en dehors, que le siège soit occupé ou vacant, pourvu que l'évêque du diocèse ne puisse être atteint ou qu'il soit légitimement empêché de conférer la confirmation par lui-même, et qu'il n'y ait disponible aucun autre évêque en communion avec le Saint-Siège, même simplement titulaire qui puisse suppléer sans grave inconvénient l'évêque du diocèse.

4. La confirmation sera conférée conformément à la discipline imposée par le Code de Droit canon et adaptée à la chose, ainsi qu'au rite extrait du Rituel Romain, tels qu'ils sont reproduits ci-dessous dans le détail et intégralement : elle doit toujours être conférée gratuitement à quelque titre que ce soit.

5. Si les confirmands ont atteint l'usage de la raison, outre l'état de grâce, il est requis quelque disposition et instruction pour qu'ils reçoivent ce sacrement avec fruit. Il est donc du devoir du ministre de les instruire selon la capacité de chaque malade sur ce qu'il est nécessaire de savoir et d'éveiller en eux l'intention de recevoir ce sacrement pour donner de la force à leur âme. Au cas où le malade recouvrerait la santé, ceux à qui ce devoir incombe doivent faire en sorte de l'instruire avec soin par d'opportunes leçons sur les mystères de la foi ainsi que sur la nature et les effets de ce sacrement 7 (cf. can. 786).

6. En conformité avec le can. 798, le ministre extraordinaire doit mentionner la collation du sacrement sur le registre paroissial des confirmés, en y inscrivant son nom, les noms du confirmé (ainsi que, s'il n'est pas son sujet, ceux de son diocèse et de sa paroisse), des parents et du parrain, le jour et le lieu, en y ajoutant les mots : * confirmation conférée en vertu de l'induit apostolique, le danger de mort étant pressant en raison de la maladie grave du confirmé ». L'annotation doit également être faite dans le livre des baptêmes conformément au can. 470, § 2.

Si le confirmé appartient à une autre paroisse, le ministre lui-même doit avertir aussitôt que possible le propre curé du confirmé de la collation du sacrement par un document authentique contenant toutes les indications mentionnées ci-dessus.

7. Les ministres extraordinaires sont en outre tenus d'envoyer chaque fois aussitôt à l'Ordinaire du diocèse propre l'avis authentique de la confirmation conférée par eux, en y ajoutant toutes les indications à donner dans le cas.

8. Il appartient à l'Ordinaire du lieu de porter à la connaissance des ministres extraordinaires les prescriptions du présent décret de la manière qu'il jugera la meilleure et de les leur exposer à chacun en détail afin de les rendre tout à fait aptes à remplir un si important ministère.

9. Il est également du devoir de l'Ordinaire du lieu d'envoyer au début de chaque année à la Sacrée Congrégation une relation annuelle sur le nombre des confirmés et sur la manière dont les ministres extraordinaires de leur juridiction ont rempli leur si excellente fonction.

Sa Sainteté le pape Pie XII, dans l'audience accordée le 20 août 1946 à S. Exc. le secrétaire de ladite Congrégation, a daigné approuver le décret ci-dessus et le munir de son autorité apostolique, nonobstant toutes choses contraires même dignes de mention spéciale, et a ordonné que ce décret soit publié dans le périodique officiel des A. A. S. et qu'il prenne force de loi dès le 1" janvier 1947.


DÉCRET CONCERNANT L'ADMINISTRATION DU SACREMENT DE CONFIRMATION
Après la parution du décret Spiritus Sancti munera du 14 septembre 1946 2, émanant de la Sacrée Congrégation de la Discipline des sacrements, plusieurs suppliques des Ordinaires des missions sont parvenues à cette Sacrée Congrégation de la Propagande en vue d'obtenir les mêmes pouvoirs plus étendus.

Dans l'audience du 18 de ce mois de décembre, sur le rapport de Son Em. le cardinal préfet, notre très saint Père le Pape Pie XII a daigné dans sa bienveillance les admettre. C'est pourquoi Sa Sainteté a laissé à tous les Ordinaires de lieux qui relèvent de cette Sacrée Congrégation de la Propagande la liberté, et cela sans préjudice aucun pour les induits dont ils jouiraient déjà en cette matière et par concession du Siège apostolique (voir canon 782, § 2) 3, d'accorder à tous leurs prêtres ayant charge d'âmes le pouvoir d'administrer validement le sacrement de confirmation aux fidèles soit adultes, soit non adultes, se trouvant dans le territoire de la mission et en danger de mort, le pouvoir de l'administrer licitement aussi au lieu même où réside l'évêque, si tout évêque est absent ou légitimement empêché. On devra observer le rite prescrit par le Rituel romain. 4


DÉCRET DE LA S. CONGRÉGATION ORIENTALE concernant l'administration du Sacrement de Confirmation (1er mai 1949)
1. D'après le texte latin des A. A. S., 40, 1948, p. 422.

Les bouleversements de la guerre ont amené le déplacement de populations entières. Notamment nombre de fideles de rite oriental sont dispersés, hors de leurs territoires patriarcaux, dans des territoires de rite latin. Ils reçoivent les sacrements de prêtres latins et donc dans le rite latin. Or, jusqu'à présent, un prêtre latin possédant l'induit permettant de confirmer, ne peut le faire validement qu'aux fidèles de son rite, sauf disposition contraire expresse. Grâce au présent décret tout prêtre de rite latin pourra confirmer un fidèle de rite oriental, dans les mêmes cas où il lui est permis de confirmer un fidèle de rite latin.


D'après le canon CIS 782 par 4, tout prêtre de rite latin, qui, en vertu d'un induit a le pouvoir de conférer le sacrement de confirmation, ne peut le conférer validement qu'aux fidèles de son rite « à moins que cet induit ne dise formellement le contraire ». En raison des conséquences de la première et de la deuxième guerre qui ont bouleversé le monde entier, un grand nombre de fidèles de rite oriental vivent dispersés dans des régions de rite latin et ils reçoivent les sacrements des mains de prêtres latins et ils s'habituent à ce rite, de telle manière qu'ils en arrivent assez souvent à se croire de ce rite et même à ignorer à quel rite ils appartiennent réellement; de telle sorte que souvent la réception du sacrement de confirmation est exposée au danger d'être invalide, surtout dans les régions ou les évêques ont accordé l'induit cité aux prêtres ayant charge d'âmes.

Et ce danger est devenu plus grand depuis la publication du décret de la S. Congrégation des Sacrements du 14 septembre 1946 au sujet de «l'administrationde la confirmation à ceux qui — gravement malades — sont en danger de mort ».

C'est pourquoi la S. Congrégation pour l'Église orientale, après avoir consulté la S. Congrégation des sacrements, en vue du bien spirituel des fidèles de rite oriental, résidant hors de leur propre territoire et actuellement sous la juridiction d'un Ordinaire de rite latin, et considérant le respect dû au sacrement, il a paru nécessaire de demander à Sa Sainteté Pie XII que chaque fois qu'un prêtre de rite latin, en vertu d'un induit légitime administre le sacrement de confirmation aux fidèles de son propre rite, il peut de même — pourvu qu'il puisse être assuré que ce sacrement n'a pas été conféré immédiatement après le baptême, comme c'est l'usage — le conférer aux fidèles de rites orientaux dont il a la charge pastorale, selon les normes de la Constitution apostolique Orientalium Dignitas du 30 novembre 1894, art. 9, qui déclare : « Tout fidèle oriental séjournant hors de son patriarcat tombe sous le pouvoir administratif du clergé de rite latin. »

Ces décisions valent — faut-il le dire — chaque fois que le sacrement de confirmation peut être conféré selon les règles édictées par le décret de la S. Congrégation des sacrements.

Ces demandes présentées humblement au Souverain Pontife par le Cardinal secrétaire de la S. Congrégation orientale dans son audience du 28 février ont été accordées par Sa Sainteté et celui-ci a ordonné de rendre le Décret public. »l

1. Seul un Évêque consacré est ministre ordinaire du Sacrement de Confirmation, ayant, en vertu de sa consécration même, le pouvoir d'administrer toujours validement la Confirmation que comme ministre extraordinaire, s'il en a reçu la faculté (can. 782 § 2). Dans la plupart des rites orientaux, les prêtres jouissent de ce privilège, et ils ont coutume d'administrer la Confirmation aussitôt après le Baptême. Dans l'Église latine, le Code de Droit Canonique accorde le pouvoir de conférer la Confirmation aux Cardinaux qui n'ont pas reçu la consécration episcopale, et aussi, mais seulement dans les limites de leurs territoires respectifs et pendant la durée de leur charge, aux Abbés et Prélats nullius et aux Vicaires et Préfets Apostoliques qui ne sont pas Évêques (can. 782 § 3). Un décret de la Sacré Congrégation des Sacrements, du 14 septembre 1946, concède aux curés et à certains prêtres qui leur sont assimilés, la faculté d'administrer la Confirmation, mais seulement dans leur territoire propre, aux fidèles qui, à la suite d'une grave maladie, se trouvent dans un danger probable de mort (A. A. S., 38, 1946, pp. 349-354). Enfin, d'autres prêtres peuvent également, par des induits particuliers, recevoir le "pouvoir d'administrer, sous certaines conditions, le Sacrement de Confirmation. Mais le Code de Droit Canonique (can. CIS 782, § 4) statue que, à moins que le contraire ne soit expressément dit dans l'induit, les prêtres de rite latin qui ont reçu, par induit, la faculté de conférer la Confirmation, ne peuvent administrer validement ce Sacrement qu'aux fidèles de leur rite. De cette disposition du Code ont résulté les inconvénients signalés dans le Décret ci-dessus. Pour y parer, la Sacré Congrégation pour l'Église orientale déclare que, à l'avenir, tout prêtre de rite latin, jouissant d'un induit lui permettant d'administrer la Confirmation aux fidèles de son rite, pourra aussi, sous la condition énoncée dans le Décret, conférer ce sacrement aux fidèles des rites orientaux.

DÉCRET DE LA S. CONGRÉGATION CONSISTORIALE concernant certaines facultés concédées à l'Amérique latine
(26 mars 1949)

1 Seul l'évêque consacré est le ministre ordinaire du Sacrement de Confirmation (can. 782, § 1); un prêtre ne peut conférer validement ce Sacrement que comme ministre extraordinaire et à la condition d'en avoir reçu la faculté par induit du Saint-Siège (can. 782, § 2). Le Code accorde ce pouvoir aux Cardinaux non évêques ainsi que, dans leur propre territoire et pendant la durée de leurs fonctions, aux Abbés et Prélats Nullius et aux Vicaires ou Préfets Apostoliques qui n'ont pas reçu la consécration episcopale (can. 782, § 3). Mais, sauf concession spéciale, le pouvoir d'Ordre (et tel est le pouvoir d'administrer la Confirmation) ne peut pas être validement délégué (can. 210). On concède ici aux Ordinaires des lieux de l'Amérique Latine (à l'exception des Vicaires Généraux, s'ils n'ont pas de mandat spécial de leur Prélat) la faculté de déléguer ce pouvoir, mais seulement sous certaines conditions. Un prêtre constitué en dignité serait, p. ex., un Vicaire Général ou un Protonotaire, etc.

SACRÉE CONGRÉGATION DE LA DISCIPLINE DES SACREMENTS
i" juillet[8]
DÉCRET AU SUJET DE LA CONFIRMATION

[mots manquants] reçue au Baptême, de telle sorte que, emplis de grâce et marqués du caractère de soldats du Christ, ils deviennent aux yeux de tous disposés à faire tout ce qui est bien.

Bien qu'il soit certain en droit que la Confirmation ne soit pas nécessaire de nécessité de moyen pour le salut des âmes (can. 787), cependant, à cause de son excellence et de l'abondance de ses dons élevés, les curés et autres pasteurs doivent faire tous leurs efforts pour qu'aucun chrétien, si l'occasion lui en est donnée, ne néglige un si grand sacrement de la Rédemption salvatrice. C'est là en effet un secours admirable pour lutter fermement contre les oeuvres du démon et contre les séductions du monde et de la chair, ainsi que pour grandir en vertu et en grâce sur la terre, et en gloire dans le ciel (S. Thomas, 3 a p., q. 72, a. 8 ad 4) ».


LETTRE POUR LE SEPTIÈME CENTENAIRE DE SAINTE ROSE DE VITERBE
(25 février 1952)

Quant à Nous, Vénérable Frère, qui n'avons rien plus à coeur que de voir les hauts faits des anciens aiguiser l'ardeur des fidèles chrétiens et les attirer fortement à une énergique profession de leur foi et à la sainteté de la vie, Nous louons beaucoup et de grand coeur l'opportun projet d'accorder à sainte Rose les honneurs séculaires, entièrement confiant que, de même que la parole et l'oeuvre de la très pure vierge furent merveilleusement utiles pour le salut aux aïeux et aux anciens, de même elles seront pour leurs tardifs descendants un rappel salutaire. Nous pensons aussi que ce n'est pas sans un particulier instinct providentiel que, récemment, Notre Prédécesseur d'heureuse mémoire, Benoît XV, l'établit patronne céleste des jeunes filles italiennes de l'Action Catholique, offerte à elles comme un modèle dont la brillante lumière amènerait leur vie à son imitation. Notre époque possède certes bien des points de ressemblance avec celle de cette vierge, elle n'est pas si différente du milieu de sainte Rose. En effet, les périls pour les intérêts chrétiens ne sont pas moindres et le relâchement des moeurs n'a pas diminué, bien au contraire ; mais les émanations de doctrines meurtrières, la guerre même au catholicisme troublent bien des âmes et surtout détournent la jeunesse passionnée de l'intégrité des moeurs vers les plaisirs des vices corrupteurs. Que tous les catholiques tournent donc leurs yeux admiratif s vers cette illustre sainte, au cours des prochaines solennités séculaires et que chacun selon sa condition, s'efforce de reproduire en sa propre vie ses eminentes vertus. Que surtout, on apprenne d'elle, devant les détresses présentes, à promouvoir avec ardeur les oeuvres d'apostolat qui, aujourd'hui surtout, ne sont pas affaire du seul clergé, mais, en coopération avec lui, de tous les laïcs, car les prêtres n'ont pas accès chez tous et partout et leur travail est insuffisant pour subvenir convenablement aux besoins innombrables. Ebranlés par les exemples de sainte Rose qui, devant l'urgent besoin des âmes, se fit la servante active de la charité non dans la clôture d'un monastère, qu'elle désira longtemps en vain, mais en pleine masse du peuple, que tous les laïcs catholiques pensent soigneusement à leurs très saints devoirs de baptisés et que, munis de la force très vigoureuse de leur Confirmation, ils ne tolèrent pas qu'ait été vaine leur incorporation dans la milice chrétienne. Qu'ils sachent que les adversaires s'efforcent par tous moyens de détruire les fondements de la religion : que donc aucun chrétien ne se permette d'être oisif ; personne, inoccupé ; mais que chacun s'attache à donner aux ministres sacrés son aide empressée, chaque fois que le demande le salut des âmes.


ALLOCUTION AUX JEUNES DE LACTION CATHOLIQUE ITALIENNE
(10 novembre 1940)

La vie donnée par le baptême et la confirmation.

Vous les tout petits à peine nés avez été portés dans une église ; l'eau baptismale a coulé sur votre tête et votre front ; le sel de la sagesse a été posé sur vos lèvres ; votre poitrine a été ointe avec l'huile du salut, votre âme purifiée de la faute originelle a été comme spiritualisée en ange céleste. Qui a fait en vous ce miracle ? Qui vous a régénérés ? Qui vous a donné une nouvelle vie que ni votre père ni votre mère ne pouvaient vous donner avec leur sang ? L'Epouse du Christ, la sainte Eglise, a été la mère de votre âme, elle vous a baisés au front avec une affection du paradis ; elle vous a pressés sur son sein comme des enfants du sang répandu par son Epoux divin qui vous aime et qui s'est livré à la mort pour vous. L'Eglise, par la main et par la parole de son prêtre, a accompli en vous un si grand miracle de la grâce divine ; mystère de l'âme rachetée, abîme insondable de la justice et de la miséricorde de Dieu dans votre appel au salut, grâce au baptême de régénération. Alors la grâce, avec les germes divins de la foi, de l'espérance, de la charité et de toute autre vertu vous est infusée, elle vous rend participants de la nature divine ; vous, par les paroles de vos parrains, à la sainte Mère l'Eglise qui vous demandait la profession de foi vous avez répondu que vous croyiez en Dieu le Père tout-puissant, créateur du ciel et de la terre ; que vous croyiez en Jésus-Christ, son Fils unique, Notre Seigneur qui est né et qui a souffert, que vous croyiez également au Saint-Esprit, à la sainte Eglise catholique, à la communion des saints, à la rémission des péchés, à la résurrection de la chair et à la vie éternelle.

Mais si l'Eglise vous fut une mère aimante dans le baptême, elle vous fut une maîtresse et une force dans la confirmation, en vous confirmant et fortifiant dans la foi et la vertu contre les ennemis spirituels qui tendent des pièges à votre esprit et à votre volonté de faire le bien. Avec les dons admirables de l'Esprit Saint vous êtes revêtus, comme soldats du Christ, croisés, chevaliers de la foi et de la vertu, de cette divine armure dont parlait si noblement l'apôtre Paul dans sa lettre aux Ephésiens, quand il pressait les premiers chrétiens de lutter contre les puissances des ténèbres (Ep 6,10 et suiv.). Voici, ô jeunes gens, le champ des luttes pour votre valeur chrétienne ; l'Eglise, mère et maîtresse d'héroïsme, vous y prépare, vous y forme, vous y achemine.

ENCYCLIQUE « MYSTICI CORPORIS » SUR LE CORPS MYSTIQUE DE JÉSUS-CHRIST ET NOTRE UNION EN LUI AVEC LE CHRIST
(29 juin 1943)

Par l'eau du baptême, les hommes qui sont nés à cette vie mortelle non seulement renaissent de la mort du péché et deviennent des membres de l'Eglise, mais, de plus, ils sont revêtus d'un caractère spirituel qui les rend aptes à recevoir les autres sacrements. Par le saint chrême de la confirmation, les fidèles sont pénétrés d'une nouvelle force pour protéger et défendre courageusement l'Eglise leur Mère et la foi qu'ils en ont reçue.

DISCOURS AUX DIRIGEANTS, AUX DÉLÉGUÉS ET AUX DIVERSES COMMISSIONS DU CERCLE DE SAINT-PIERRE
(23 juillet 1944)

Le double engagement des membres du Cercle de Saint-Pierre.

Un signe caractéristique de l'esprit qui doit animer vos rangs apparaît dans la « profession de foi » que les membres actifs émettent aussitôt après leur admission, et dans laquelle se trouve affirmée à plusieurs reprises la confession de la foi catholique.

« Je promets solennellement, y est-il déclaré, de professer et de pratiquer avec franchise et courage la religion catholique. » Le nouveau membre s'engage solennellement, avec la conscience et le sentiment de responsabilité de l'homme mûr, à ce qui, dans le sacrement de la confirmation, fut signifié par le signe de croix tracé sur son front, à savoir : à « ne pas rougir de confesser la foi du Christ et à mépriser pour la défendre toute considération humaine ». En outre, le jeune champion dans le bataillon groupé sous l'étendard de Pierre promet en particulier « de défendre en toute circonstance et sans considération humaine les droits » du Vicaire de Jésus-Christ et Chef suprême de l'Eglise, et « de s'employer à raviver dans les autres le respect et la soumission qui lui sont dus ».

ALLOCUTION AUX PROFESSEURS ET AUX ÉLÈVES DU LYCÉE CHATEAUBRIAND DE ROME
(22 juin 1946)

Vous allez prendre vos vacances, chers enfants, vous allez retrouver, chacun de votre côté, d'autres compagnons : portez avec vous cet esprit et semez autour de vous, avec la joie et la gaieté, apanage des coeurs purs, la douceur de la charité chrétienne universelle. Plusieurs d'entre vous viennent de renouveler solennellement les promesses de leur baptême et d'être armés, par le sacrement de la confirmation, soldats et chevaliers du Christ ; d'autres, les aînés, vont, leurs études secondaires achevées, se préparer par d'autres études aux diverses carrières. Faites honneur partout aux maîtres de votre institut si renommé, dont l'enseignement savant et délicat vous a formés en vue de la grande et noble vie qui vous attend. Parce que vous avez reçu de Dieu plus, bien plus que beaucoup d'autres, considérez-vous comme investis par lui d'une véritable mission. Cette mission de paix charitablement fraternelle, Nous vous la confions en son nom.

ALLOCUTION AUX JEUNES FILLES DE L'ACTION CATHOLIQUE ITALIENNE
(2 octobre 1955)
3. Enfin, soyez militantes.

En dehors du principe de la légitime défense dans le sens que Nous avons expliqué d'autres fois 2, les guerres matérielles, avec rencontres armées, effusion de sang, destructions de vies et de biens, sont exécrées par l'Eglise. Toutefois, la vie de tout homme ici-bas n'est-elle pas une vie de lutte, et tout chrétien, en particulier, ne devient-il donc pas un soldat du Christ quand il reçoit le sacrement de la Confirmation ? Personne ne songera donc à s'étonner si Nous parlons de bataille à des adolescentes chrétiennes, aux « Jeunettes » d'Action Catholique. En effet militantes signifie combattantes. Mais c'est un combat d'amour et la victoire ne tue pas le vaincu, ne l'enchaîne pas. La victoire vivifie et libère.

Pour être militantes, il faut être héroïques. Etes-vous prêtes ? Pour être militantes, il faut être des apôtres. Le voulez-vous ? Voulez-vous apporter l'amour là où il y a la haine ? la pureté là où il y a la corruption ? la lumière là où il y a les ténèbres ? la vie là où il y a la mort ? Voulez-vous remettre Dieu à sa place, c'est-à-dire en tout lieu ? Dans les écoles, dans les parlements, dans la presse, dans les divertissements, dans toute structure humaine. Voulez-vous que règne Jésus ?

La veille du jour où a débuté votre Congrès, l'Eglise célébrait la fête de l'archange saint Michel, dont le nom signifie Quis ut Deus : Qui est comme Dieu ?

L'Eglise le vénère comme Prince de la milice céleste, défense et protection des fidèles, lui qui, par la force de Dieu, repousse dans les abîmes de l'enfer les esprits malins, errant dans le monde pour la ruine des âmes 3.

Chères filles ! Nous disions, au début, que votre présence ressemble à celle d'une multitude d'anges. Retournez à vos oeuvres et combattez sans trêve, non pour que s'ouvrent les portes de l'enfer, mais afin que dans le monde et dans les coeurs règne Jésus, doux souverain d'amour.

Légitimement, je crois qu'on peut demander à Dieu de l'aide pour être confirmé, après ce qui a été écrit ci-dessus. Si on désire le Sacrement de Confirmation réellement, ce qui est le minimum obligatoire, même ne pouvant le recevoir dans les faits, je crois qu'on peut et qu'on doit demander à Dieu de pouvoir un jour le recevoir, si telle est sa volonté, par un de ses serviteurs. La Confirmation, dit st Thomas : "C'est là en effet un secours admirable pour lutter fermement contre les oeuvres du démon et contre les séductions du monde et de la chair, ainsi que pour grandir en vertu et en grâce sur la terre, et en gloire dans le ciel."

Je ne doute pas un instant que tous courraient la recevoir s'ils le pouvaient de manière sûre, mais au moins pour le désir de la Confirmation, je crois qu'il est nécessaire qu'il existe dans l'âme, et c'est pour confirmer ce désir et pour qu'il ait effet d'attirer la miséricorde divine pour y pallier que j'en parle ici. Qui ne voudrait pas être "pénétré d'une nouvelle force pour protéger et défendre courageusement l'Eglise leur Mère et la foi qu'ils en ont reçue" ? "d'être armé, par le sacrement de la confirmation, soldats et chevaliers du Christ" ? Que le Bon Dieu en donne la grâce à ceux qui ne l'ont pas reçu.
Même pour les petits enfants sans raison qui en ont pas besoin pour se sauver, l'Eglise veut leur donner la Confirmation avant leur mort et s'inquiète à ce sujet :
on n'en constate pas moins d'après les statistiques établies à ce sujet que de très nombreux enfants comme étant plus exposés à la mort, même longtemps avant d'avoir atteint l'usage de la raison, meurent sans avoir reçu l'onction du saint chrême
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Message  gabrielle Mer 2 Fév - 16:52

Ceux qui n'ont pas été confirmé, le sont par la confession de la Foi.

Bien entendu si un évêque envoyé par la Sainte Église passait, je suis certaine que ceux qui ne sont pas encore confirmé se feraient confirmer avec joie.

La fidélité à Dieu et à son Église dans la persécution que nous vivons, confirmera d'une manière spéciale ceux qui n'ont pas reçu de façon sacramentelle ce sacrement.

Soldats, ils le sont déjà et à ce que je peux lire et constater , ils le sont beaucoup plus que bien "cathos" qui ont reçu ce sacrement.

Je pense, qu'il faut faire confiance en Dieu, Il voit la situation et comble de ses grâces les coeurs fidèles.

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Message  ROBERT. Mer 2 Fév - 19:57

.

Merci Lucie pour cet autre travail gigantesque et qui porte sur le Sacrement de Confirmation.

Ayons confiance inébranlable en la divine Providence Dieu comme le mentionne Gabrielle.

.
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Message  Lucie Jeu 3 Fév - 7:43


La fidélité à Dieu et à son Église dans la persécution que nous vivons, confirmera d'une manière spéciale ceux qui n'ont pas reçu de façon sacramentelle ce sacrement.

Il est certain que le Bon Dieu donne des grâces spéciales à ceux qui, le pouvant illégalement selon leur conscience, ne reçoivent pas pour l'amour de Lui les Sacrements afin de respecter sa Loi, et Dieu bénit ceux qui croient sans voir.

St Grégoire le Grand, Pape :
Car tandis que l'Eglise, privée des signes de vertus, apparaîtra d'autant plus abattue, la récompense des bons croîtra d'autant plus qu'ils la vénèreront par espérance envers les choses célestes et non en raison de la visibilité des signes, et l'esprit des mauvais se manifestera d'autant plus vite à son encontre qu'ils négligeront de rechercher les biens invisibles qu'elle promet quand ils n'y seront plus maintenus par la visibilité des signes.

Ainsi donc, tandis que les fidèles se trouveront en état d'infériorité en raison de la disparition quasi complète du caractère manifeste et multiple des signes, par l'épreuve de cette terrible disposition cachée, s'accumuleront d'autant plus la miséricorde en faveur des bons et la juste colère à l'encontre des mauvais.»

Mais puisque on ne peut recevoir les Sacrements, je crois qu'il faut d'autant plus soupirer après eux, et demander à Dieu d'avoir pitié de la faiblesse qui n'a pas été spécialement confirmée et renforcée contre le respect humain et pour s'élever davantage dans la vertu.

449. 2. Un sacrement est valide quand il est administré à quelqu'un qui est incapable de le recevoir ou qui ne veut pas le recevoir.
Cela se produit quand on administre la Confirmation à quelqu'un qui n'est pas baptisé ou l'Extrême-Onction à quelqu'un qui se porte bien, ou l'Ordre à une femme. Un sacrement administré invalidement ne peut pas revivre ; on peut, par conséquent, quand l'obstacle a disparu, réitéré ce sacrement sans condition. — Administrer ou recevoir un sacrement invalidement est un péché beaucoup plus grave qu'administrer ou de recevoir un sacrement informe.
Voir aussi ce sujet :
https://messe.forumactif.org/t2035-la-confirmation?highlight=confirmation

CONSOLATIONS POUR LES FIDELES En temps de persécution, de schismes, d’hérésies PAR M. DEMARIS, PRÊTRE CATHOLIQUE. http://www.phpbbserver.com/micael/viewtopic.php?p=1427&mforum=micael#1427
Les fidèles qui ont désiré les sacrements, les confesseurs et les martyrs ont été sauvés sans le baptême et sans aucun des sacrements lorsqu’ils ne pouvaient les recevoir.
D’où il est aisé de conclure que nul sacrement n’est nécessaire dès qu’il est impossible de le recevoir : et cette conclusion est la foi de l’Église.

L'Abbé Demaris montre cependant que le soupir après les Sacrements, y compris de la Confirmation, est nécessaire, et je crois donc qu'il vaut mieux prier Dieu de nous le donner si c'est sa volonté, car cela entretient le désir des Sacrements.
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Message  Catherine Jeu 3 Fév - 8:14

Je suis d'accord avec vous, Lucie, il nous faut désirer les Sacrements, même quand nous ne pouvons pas les recevoir; en fait, cela me semble évident pour tout catholique fervent.

Mais malgré tout, ne pas désespérer.....Dieu voit nos désirs, et notre sincérité....
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Message  Roger Boivin Jeu 3 Fév - 14:27

Où ai-je lu quelque part que Dans le martyr sont compris tous les sacrements. ?
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Message  gabrielle Ven 4 Fév - 10:41

roger a écrit:Où ai-je lu quelque part que Dans le martyr sont compris tous les sacrements. ?

A toi de nous le dire. Question
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Message  Lucie Ven 4 Fév - 16:10

roger a écrit:Où ai-je lu quelque part que Dans le martyr sont compris tous les sacrements. ?

"Les fidèles qui ont désiré les sacrements." Nous sommes dans cas, ici, de façon certaine.
Il y a trois cas que je peux lire :

Les fidèles qui ont désiré les sacrements, les confesseurs et les martyrs ont été sauvés sans le baptême et sans aucun des sacrements lorsqu’ils ne pouvaient les recevoir.
1° Les fidèles qui ont désiré les sacrements
2° les confesseurs
3° les martyrs.

Reste à savoir si on est dans le cas des confesseurs.
Mgr Gaume, Catéchisme de persévérance, tome 8.
La même marche et les mêmes formalités furent appliquées à la canonisation des confesseurs, c'est-à-dire des serviteurs de Dieu qui avaient confessé la foi, non par leur sang, mais par l'héroïsme de toutes les vertus qu'elle enseigne.
Qui peut dire qu'il est réellement confesseur, je me le demande. Very Happy Mais peut-être existe-t-il d'autres cas non écrits ici. Mais même un confesseur, je crois, devrait faire comme les autres fidèles, puisque désirer les Sacrements est une vertu.

Donc, même si le martyr comprend tous les sacrements, nous devons les désirer, car nous ne sommes pas des martyrs en ce moment. Et les martyrs du devoir sont dans le cas des fidèles qui ont désiré les sacrements.
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Message  Diane + R.I.P Sam 5 Fév - 11:47

Je me demande si dans l'Église le terme "confesseur" s'appliquent aux femmes, je ne le pense pas.

Certes des femmes confessent leur foi, mais elles ne peuvent avoir ce titre dans le sens que l'Église lui donne.

Pour le martyr, celui du coeur est véritable, n'est-ce pas celui de la Sainte Vierge Marie.

Nous ne sommes pas encore aux sanglantes persécutions, mais la perséctuon morale est bien réelle et notre lot de tous les jours.

Le désir des sacrements est nécessaire, car sans ce désir nous ne pouvons recevoir les grâces des sacrements dont nous sommes privés.
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Message  Lucie Sam 5 Fév - 15:55

Tant qu'on y est, puisque la confirmation a similitude avec la confession de la foi. Very Happy

Autre texte de Mgr Gaume sur les Confesseurs :

Les mêmes motifs qui ont fait établir les fêtes des martyrs, ont donné naissance aux fêtes des Confesseurs, c'est-à-dire des Saints qui, sans avoir souffert la mort, ont édifié l'Église par l'héroïsme de leurs vertus. Leur vie est un glorieux témoignage à la sainteté du Christianisme ; elle montre que la morale évangélique n'est impraticable pour personne.

Les confesseurs de la foi en prison :
S.S. Pie XII :

Une phalange de confesseurs et de martyrs.

Vénérables Frères, un autre avantage de non moindre importance et utilité que le peuple ruthène retira de son union avec le Siège apostolique fut l'honneur de posséder une phalange éminente de confesseurs et de martyrs qui, pour conserver intacte la foi catholique et maintenir leur fidélité aimante au Pontife romain, n'hésitèrent pas à supporter toutes sortes de misères et à affronter avec joie la mort elle-même, suivant la parole du divin Rédempteur : « Heureux êtes-vous, si les hommes vous haïssent, s'ils vous frappent d'exclusion et s'ils insultent et proscrivent votre nom comme infâme, à cause du Fils de l'homme. Réjouissez-vous ce jour-là et exultez, car alors votre récompense sera grande dans le ciel » (Lc 6, 22, 23).
A tous ces confesseurs qui, injustement chargés de chaînes visibles ou invisibles, souffrent injure pour le nom de Jésus en cette fin de l'Année Sainte, Nous envoyons Notre salut ému, reconnaissant et paternel. Puisse-t-il arriver jusqu'à eux, franchir les murs de leurs prisons, les fils barbelés des camps de concentration et de travaux forcés, là-bas, dans ces lointaines régions, impénétrables aux regards de l'humanité libre, sur lesquelles est étendu un voile de silence, qui n'arrivera cependant pas à empêcher le jugement final de Dieu ni le verdict impartial de l'histoire 13.

L'Eglise est réduite au silence sous le régime communiste. Mais là aussi, à sa façon, elle témoigne de sa volonté de paix.

Nous savons bien et Nous le déplorons avec un coeur profondément affligé, que Notre invitation à la paix, dans de vastes régions du monde n'arrive qu'amortie à une « Eglise du silence ». Des millions d'hommes ne peuvent professer ouvertement leur responsabilité devant Dieu pour la paix. Dans leurs foyers, même, dans leurs églises, jusqu'à l'antique tradition de la crèche, si intime et si familière, a été exterminée par l'arbitraire despotique des puissants. Des millions d'hommes ne sont pas en état d'exercer leur influence chrétienne en faveur de la liberté morale, en faveur de la paix, parce que ces paroles — liberté et paix — sont devenues le monopole usurpé de perturbateurs de profession et d'adorateurs de la force.

Néanmoins, tout en ayant les mains liées, les lèvres closes, « l'Eglise du silence » répond hautement à Notre invitation. Elle indique du regard les tombes encore fraîches de ses martyrs, les chaînes de ses confesseurs, dans la confiance que son holocauste muet et ses souffrances seront les plus solides renforts à la cause de la paix, parce qu'ils sont la plus haute évocation et le titre le plus puissant pour obtenir du divin Prince de la paix grâce et miséricorde dans l'accomplissement de sa mission. Da pacem Domine, in diebus nostris — Accordez, Seigneur, la paix à notre temps !

Certains n'hésitent pas à croire et à dire qu'on ne peut — et même qu'on ne doit pas — penser à l'âme tant qu'on n'a pas convenablement pourvu aux nécessités matérielles du corps.

Serait-ce là le sens de la parole éternelle de Jésus : « A quoi sert à l'homme de gagner l'univers, s'il en vient à perdre son âme ? » (Mc 8,36). Cette parole inspira et soutint les martyrs de l'Eglise naissante ; c'est encore ce qu'enseignent — par leur exemple éclatant — les confesseurs de la foi dans ces régions où l'on voudrait tuer Dieu, et, comme cela n'est pas possible, où l'on tourmente les corps de ceux qui Lui demeurent fidèles.

Tandis que Nous vous exprimons dans cette lettre Nos sentiments paternels, chers fils, Notre pensée se tourne vers les pères et les frères qui, sous la main pesante des persécuteurs ont souffert ou souffrent encore un exil très dur et des supplices. Ce sont assurément de très dignes fils puisqu'ils sont à la hauteur des souvenirs et des gloires les plus illustres de la Compagnie de Jésus ! Ce sont des confesseurs de la foi catholique, qui font le plus grand honneur à leurs autres frères et leur donnent l'exemple. Dieu veuille les confirmer, eux pour lesquels Nous ressentons une particulière dilection.

Les dons du Saint-Esprit sont aussi des dons du Coeur de Jésus.

L'envoi de l'Esprit-Saint aux disciples est le premier signe manifeste de la munificence de sa charité, après sa glorieuse ascension à la droite du Père. Dix jours après, en effet, l'Esprit Consolateur, don du Père, est descendu sur eux, réunis au Cénacle, comme Jésus le leur avait promis durant la dernière Cène : « Je prierai le Père et il vous enverra un autre Consolateur qui restera à jamais parmi vous » (Jn 14,16).

Cet Esprit Consolateur, personne divine qui est l'amour réciproque du Père et du Fils, est envoyé par l'un et l'autre ; apparu sous la forme de langues de feu, il remplit leurs âmes de la charité divine et des autres charismes. Cette effusion de l'amour divin a aussi pour origine le coeur de notre Sauveur, « en qui se trouvent, cachés, tous les trésors de la sagesse et de la science » (Col 2,3). Car cette charité est un don à la fois du coeur de Jésus et de son esprit ; et cet esprit lui-même est celui du Père et du Fils : c'est de lui que l'Eglise a pris naissance pour se répandre ensuite merveilleusement dans tout l'univers païen souillé par l'idolâtrie, la haine du prochain, la corruption et la violence des moeurs. C'est cette charité divine, don très précieux du cœur du Christ et de son esprit, qui communiqua aux apôtres et aux martyrs la force qui leur permit de lutter jusqu'à une mort héroïque pour annoncer la vérité de l'Evangile et la sceller de leur propre sang ; elle donna aux docteurs de l'Eglise un zèle enflammé pour exposer et défendre la foi catholique ; elle nourrit les vertus des confesseurs et leur suggéra de fructueuses et admirables entreprises pour leur propre sanctification et le bien spirituel et corporel de leur prochain ; elle inspira enfin aux vierges de renoncer d'elles-mêmes et avec joie aux plaisirs sensibles pour se consacrer tout entières à l'amour de leur Epoux divin. Voulant chanter cette divine charité qui, jaillie du coeur du Verbe incarné, se répand dans l'âme de tous les croyants, par la puissance du Saint-Esprit, l'apôtre des nations proclame dans un hymne de victoire le triomphe de Jésus-Christ, chef du Corps mystique, et de ses membres sur tout ce qui s'opposerait de quelque manière à l'établissement du royaume de l'amour divin parmi les hommes : « Qui nous séparera de l'amour du Christ ? La tribulation, l'angoisse, la persécution, la faim, la nudité, les périls, le glaive ?... Mais en tout cela nous n'avons aucune peine à triompher par Celui qui nous a aimés. Oui, j'en ai l'assurance, ni la mort ni la vie, ni les anges ni les principautés, ni le présent ni l'avenir, ni les puissances, ni la hauteur ni la profondeur, ni aucune autre créature ne pourra nous séparer de l'amour de Dieu manifesté dans le Christ Jésus Notre-Seigneur » (Rm 8, 35, 37-39)-
Les confesseurs de la foi simplement attachés au devoir, simples fidèles :

L'Eucharistie est la source des grâces de force indispensables au chrétien dans le combat quotidien de la vie chrétienne.

Mystère de forces divines, armure invincible de la milice chrétienne. Durant l'ère des martyrs, tout le souci de l'Eglise était d'armer ses athlètes avec le corps du Christ afin qu'ils puissent persévérer jusqu'à la conquête de la couronne 6. Et aujourd'hui, où fleurissent avec densité les palmes du martyre, quelle félicité pour le confesseur de la foi de pouvoir s'attacher à Jésus dans le sacrement ! Or qu'est donc la vie chrétienne si ce n'est un martyre sans effusion de sang ? Porter sa propre croix et suivre le Christ ? Pour résister aux séductions du mal, ne dit-Il pas qu'il faut le courage de tous les sacrifices, même s'ils sont semblables à celui d'avoir les yeux arrachés ou les mains et les pieds mutilés ? (Matth. XVIII, 8-9). Si vous voulez l'avoir, armez-vous de Jésus dans le Saint Sacrement !
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Message  Invité Jeu 17 Fév - 3:52

Catherine a écrit:Je suis d'accord avec vous, Lucie, il nous faut désirer les Sacrements, même quand nous ne pouvons pas les recevoir; en fait, cela me semble évident pour tout catholique fervent.

Mais malgré tout, ne pas désespérer.....Dieu voit nos désirs, et notre sincérité....

Ici une référence d'un livre ancien (1791) , Avis aux vrais catholiques, ou Conduite à tenir dans les circonstances actuelles ( http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k46406d/f30.image.r=.langFR )

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Message  Catherine Jeu 17 Fév - 6:35

Vriament très intéressant ce lien! Merci Ignorantus.
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Message  gabrielle Jeu 17 Fév - 9:35

Effectivement, cela semble intéressant et donne des notions de la conduite à tenir en temps de persécution.

Merci Ignorantus
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Message  Louis Jeu 17 Fév - 17:55

Merci,

Ignorantius !

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Bienheureux l'homme qui souffre patiemment la tentation, parce qu'après avoir été éprouvé, il recevra la couronne de vie, que Dieu a promise à ceux qui l'aiment. S. Jacques I : 12.
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Message  ROBERT. Jeu 17 Fév - 18:29

IGNORANTUS a écrit:
Catherine a écrit:Je suis d'accord avec vous, Lucie, il nous faut désirer les Sacrements, même quand nous ne pouvons pas les recevoir; en fait, cela me semble évident pour tout catholique fervent.

Mais malgré tout, ne pas désespérer.....Dieu voit nos désirs, et notre sincérité....

Ici une référence d'un livre ancien (1791) , Avis aux vrais catholiques, ou Conduite à tenir dans les circonstances actuelles ( http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k46406d/f30.image.r=.langFR )

Merci Catherine pour votre encouragement. Merci IGNORANTUS, pour la référence.

Petite note (p.29) en passant: Les assermentés de 1791 sont appelés intrus.

Comme quoi le diable cherche à toutes les époques le moyen de s’introduire dans l’Église en vue de la détruire.

.
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