Le culte renversé

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Message  gabrielle Ven 13 Fév 2009, 10:29 am

Zwingli, en Suisse, utilisera des récipients profanes à la place des vases sacrés et fera distribuer la communion par des laïcs (1).

En Angleterre (2), la reine Elisabeth charge les théologiens de ne rien dire qui censurât le dogme de la présence réelle mais de le laisser indécis, au choix de chacun (3).

Le latin laisse la place à l'anglais; l'autel est remplacé par une table posée face au peuple ; la communion est reçue debout puis dans la main ; la confession privée est remplacée par des cérémonies collectives ; au nom de Messe sont substitués ceux d'Eucharistie et de Cène (1).

En résumé, les protestants porteront leurs efforts sur trois points essentiels :

l. Négation du caractère sacrificiel de la Messe, sauf dans le sens vague de sacrifice de louange ; pour eux la Cène est une sorte de repas communautaire.

2. Négation de la transsubstantiation ; pour eux la présence réelle se limite soit à une présence temporaire à l'intérieur des espèces, soit à une présence spirituelle.

3. Négation du sacerdoce du prêtre, remplacé par un sacerdoce collectif de l'assemblée des fidèles sous la présidence du prêtre ou du pasteur.

On retrouvera ces trois points dans la Nouvelle Messe, soit sous la forme d'omissions, soit sous la forme d'atténuations et d'affirmations équivoques. Tout cela fait du NOM un sacrilège, une impiétée monstrueuse, que les hérétiques de Rome ont recouvert du vêtement de l'autoritié.

Le Concile de Trente opposa au protestantisme tout comme il oppose à la révolution de Montini le rempart de la doctrine catholique qu'il formula de manière précise et dans les formes requises pour lui assurer le caractère d'infaillibilité.

Il n'est donc plus possible, sans quitter l'Eglise catholique, de revenir sur les définitions du Concile de Trente, définitions évidemment conformes à ce que l'Eglise avait toujours enseigné (4).

Le Concile de Trente enseigne, la Messe est un sacrifice véritable offert par le prêtre agissant, par la vertu de son sacerdoce, " in persona Christi ", c'est-à-dire à la place du Christ qui est à la fois le prêtre et la victime, à la Messe comme sur la Croix.

La Messe est en effet le même sacrifice, mais non sanglant, que celui de la Croix. Ce sacrifice a quatre finalités :

c'est un sacrifice de louange;

un sacrifice eucharistique, c'est-à-dire une action de grâce;

un sacrifice propitiatoire, c'est-à-dire qu'il nous rend Dieu favorable;

un sacrifice impétratoire, c'est-à-dire destiné à présenter une demande.

C'est surtout le caractère propitiatoire que les Protestants ont rejeté et Montini a fait de même ; or ce caractère propitiatoire a été affirmé de manière solennelle, sous peine d'anathème, lors de deux sessions du Concile de Trente (5).

La victime du sacrifice de la Messe est Notre Seigneur Jésus-Christ réellement et substantiellement présent, dans son corps, son sang, son âme et sa divinité, sous les apparences du pain et du vin. Le changement de la substance totale du pain et du vin en le corps et le sang du Christ n'est clairement et sans équivoque défini que par le mot transsubstantiation, comme l'a rappelé solennellement et sous peine d'anathème le Concile de Trente (6).

Enfin, devant l'anarchie liturgique génératrice d'hérésies, le Concile de Trente décida : " Que le sacrifice soit accompli, selon le même rite partout et par tous, afin que l'Eglise de Dieu n'ait qu'un seul langage... Que les missels soient restaurés selon l'usage et la coutume ancienne de la Sainte Eglise Romaine " (7).

Quel mensonge que les intrus ont soutenus que P6, en promulguant sa messe, n'a fait que suivre l'exemple de St Pie V.

P6 C'est a établi un nouveau, alors que St Pie V s'est contenté, à la demande expresse du Concile de Trente, de restaurer la Messe romaine dans sa forme la plus pure.

Cette Messe restaurée fut promulguée le 19 juillet 1570 par St Pie V au moyen de la bulle Quo primum rédigée d'une manière particulièrement solennelle (VIII).



(1) Bulletin de l'Association St Pie X de Picardie.
(2) Sur la réforme en Angleterre : Michaël Davies, Cranmer's Gody orders : destruction of catholicism through liturgical change.
(3) Burnet, Histoire de la Réforme (d'après note XVIII).
(4) Abbé Aulagnier, La messe catholique (In La messe traditionnelle, trésor de l'Église. Ed. Fideliter, 1992). et voir note 25.
(5) XXIIème session canon 3. XXIIIème s. chap. 2, voir note suivante.
(6) XXIIème session. Tous les textes se trouvent dans : G. Dumeige, La foi catholique (Ed. de l'Orante, 1977)
(7) Act., éd. Goerrensgeselle, t. VIII. p 5 a, 916-7, 921
(VIII) Abbé Raymond Dulac, La bulle Quo primum de St Pie V (Itinéraires, 1972); également : Courrier de Rome. n" 10. déc. 1980.
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