Le premier et le plus profond des savants : Adam

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Message  Roger Boivin Mer 28 Avr 2010, 11:32 pm


Mais avant tout, il est indispensable que nous nous expliquions avec clarté sur l'article du péché originel ou de la déchéance d'Adam.  On conçoit en effet que s'il était certain à priori qu'Adam eût été complètement dépouillé de sa science, il serait assez inutile, pour ne pas dire absurde, d'essayer à en retrouver des traces parmi les hommes.  Eh ! bien, que l'on se rassure à cet égard : nous sommes en droit d'établir catégoriquement qu'il est resté à notre premier père après sa chute assez de science pour être encore à jamais l'homme le plus instruit, le plus civilisé, le plus illustre du monde.  Pourquoi cela ? Parce que les raisons qui militent en faveur de la science d'Adam lorsqu'il est créé, restent les mêmes lorsqu'il obtient de Dieu son pardon.  Adam, après sa chute ne devait-il pas être encore le roi de la création ? encore un spectacle pour Dieu et pour les anges ? encore le chef, la source de l'humanité toute entière ?  Cette dernière raison acquiert même ici une plus grande force ; car les sens de l'homme auront désormais plus de malice, et l'âme moins de puissance sur eux ; par conséquent la nécessité, l'importance de l'éducation est plus rigoureuse et plus stricte, et ainsi Dieu ne peut  ne pas laisser à notre premier père la capacité d'instruire efficacement ses enfants dans toutes les lumières de la religion et de la morale.  Tous ensemble d'ailleurs sont condamnés au travail, à la peine : Dieu, dans sa compassion, doit donc au moins leur permettre de se diriger avec intelligence dans leurs combats contre toutes les difficultés qui les attendent, leur laisser, par conséquent la science de l'univers, la science des éléments, des animaux, des plantes, des minéraux etc., en un mot, la science de toutes les sources de vie qu'il laisse à leur disposition ou à la surface, ou dans les entrailles du globe.  Adam a péché et il doit être puni avec tous ses descendants, cela est vrai ; mais que l'on considère que l'humanité est rachetée, régénérée par le sacrifice du Verbe qui s'immolera un jour  sur une croix, et qu'ainsi c'est une chose encore assez grande, assez glorieuse, assez sublime que cette humanité nouvelle à qui la bonté de Dieu donne essor.  Adam d'ailleurs, ne perd pas toute sa rectitude d'appétition, ni tout son empire sur la chair : pourquoi perdrait-il complètement sa science ?  Qu'il en perde une partie, cela semble juste ; mais qu'il la perde toute entière, cela ne se conçoit pas, parce que sa position alors, la position de sa compagne et de ses descendants, serait trop pénible et trop dure, outre qu'elle serait trop indigne et du Dieu qui intercède et du Dieu qui pardonne.  Qu'importe que cette science se perde avec le temps ?  Ce sera la faute de l'homme, non pas la faute de Dieu.  Dieu aura fait tout ce qui dépendait de lui, pour que l'humanité, au moyen de la science, de la vertu, de la civilisation traditionnelle, ne fût pas trop malheureuse encore après sa chute, ni trop dégradée, ni trop vile.



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Message  Roger Boivin Jeu 29 Avr 2010, 12:43 am


Voilà ce que la raison nous enseigne ! avec assez de clarté comme on le voit.  Et maintenant nous en appellerons à l’Église.  L’Église par la bouche du concile de Trente, établit simplement qu'Adam après son péché est tombé dans une condition inférieure, quant à son corps et quant à son âme.  Or, quand on admet avec tous les théologiens qu'Adam  a été privé de la grâce, qu'il est devenu plus enclin aux jouissances sensibles, et plus faible pour résister aux entraînements de ses sens , on trouve bien que sa nouvelle condition est assez inférieure à la première, pour qu'il ne soit pas besoin, dans le but d'appliquer la définition dogmatique, de dire que notre premier père a été radicalement dépouillé de toute science et précipité dans une ignorance profonde.  On peut donc soutenir à bon droit, d'après les arguments exposés plus haut, que la déchéance d'Adam sous le rapport scientifique a pu consister dans la perte seule des vérités les plus sublimes, et peut-être même dans un simple amoindrissement de lumière et de clarté.  Et que l'on remarque bien dans tous les cas que c'est là une doctrine constante et universelle dans l’Église ; tous les Pères, tous les Docteurs, tous les philosophes chrétiens étant d'opinion que notre premier père, dans sa déchéance, n'a été dépouillé que d'une partie seulement de la science suréminente qu'il avait d'abord reçue de Dieu.

Ces explications données, livrons-nous maintenant, sans aucune arrière pensée, à nos recherche scientifiques parmi les anciens.  Nous commencerons par la Cosmogonie proprement dite.



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Message  Roger Boivin Jeu 29 Avr 2010, 8:31 pm


Les progrès des sciences physiques depuis deux ou trois siècles, ont été si étendus et si positifs, que le secret de la constitution de l'univers a pu être saisi, ainsi que la clef de tous ses développements, de toutes ses phases, depuis sa première origine jusqu'à son état actuel.  Aujourd'hui ( 1876 ( 1 )), dans toutes les écoles, il est enseigné avec l'accord le plus parfait et comme chose absolument hors de doute, que le monde a commencé par une matière cosmique, diffuse à l'infini dans l'espace, portée à une température excessive, dépassant toute conception, et composée enfin d'atomes de différentes espèces, dont soixante-six environ sont connus, ayant chacun leur essence, leurs affinités et leurs propriétés respectives.  Cette matière cosmique s'est divisée ensuite en nébuleuses immenses, lesquelles ont été mises en mouvement, ont tournées sur elles-mêmes et circulé autour d'un centre commun.  Plus tard, ces nébuleuses se sont elles-mêmes fragmentées.  A des distances diverses elles ont abandonné des planètes et des satellites, puis les noyaux des centres ont constitué des soleils.  Et la terre est une de ces planètes circulant autour de l'un de ces soleils.  Elle s'est peu-à-peu refroidie, et une croûte enfin s'est formée à sa surface, resserrant à l'intérieur les matières ignées les plus ardentes, et portant à l'extérieur une atmosphère lourde et impure, chargée de vapeurs de toute sorte.  Ces vapeurs se sont condensées ; les plus pesantes ont formé des terrains solides, les plus légères un océan immense recouvrant toute la surface du globe. Et la lutte entre le feu de l'intérieur et l'eau de l'extérieur se prolongea avec acharnement pendant un grand nombre de siècles ; et l'écorce du globe fut brisée, déchirée, bouleversée en tous sens, de la manière la plus effroyable.  Enfin le calme se rétablit ; l'enveloppe terrestre résista au feu central ; et les fonds de mer, les continents, les montagnes, les plaines etc., prirent peu-à-peu de la consistance et de la force.  Et l'atmosphère s'épura.  Le soleil, la lune, les étoiles furent alors visibles pour la surface du globe.  Et la vie, qui avait d'ailleurs, longtemps auparavant, commencé à se répandre, continua, sous l'influence du soleil, à se développer ; elle s'épanouit avec une abondance extrême ; elle se multiplia sous toutes ses formes, depuis les Algues jusqu'aux Palmiers, depuis les Zoophites jusqu'aux Mammifères.  Et en dernier lieu, l'homme parut.

Voilà la synthèse grandiose et sublime que la science est parvenue à constituer.  Immense fut l'admiration parmi le monde savant, lorsqu'on put enfin, après des siècles d'essais, exposer d'une manière si complète ce tableau de tous les développements, de toutes les phases de l'univers !  Et il faut avouer que c'était avec raison.  Car jamais le génie de l'homme n'avait remporté sur les problèmes réputés insolubles de la nature, une aussi magnifique et aussi éclatante victoire.

1. 1876, c'est l'année de la parution de cet écrit de l'abbé Burque : (petite parenthèse ajoutée par roger.)




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Message  Roger Boivin Jeu 29 Avr 2010, 10:50 pm


Eh ! bien, cette synthèse, - que les savants modernes en soient frappés de stupeur, - cette synthèse était connue parfaitement des anciens !

Ouvrons le Manova-Lostra, un des livres les plus anciens de l'Inde.  Nous y lisons textuellement ces paroles : " C'était l'obscurité.....  Alors le seigneur, existant par lui-même, parut et dissipa l'obscurité ......  Il produisit d'abord les eaux dans lesquelles il déposa un germe...... Ce germe devint un œuf brillant comme de l'or......  Après une année, le seigneur divisa cet œuf...... Et il en forma le ciel et la terre. " - Que signifie cette obscurité, si ce n'est le chaos ?  Quand le seigneur dissipe l'obscurité, ne crée-t-il pas la lumière ? Ces eaux, n'est-ce pas la matière cosmique ? Ces germes ne rappellent-ils pas les centres d'attractions ?  Et cet œuf, les noyaux ovoïdes des nébuleuses, ou plus particulièrement notre future monde solaire ?  Ainsi tout y est.  Et remarquons que cet œuf du monde, au premier aspect si bizarre, mais au fond, si significatif, ne se trouve pas seulement chez les Indiens, mais encore chez les Chinois, les Japonais et les Perses.  Il n'y a pas jusqu'à certaines tributs sauvages de l'Amérique, qui ne nous parlent sérieusement d'un oiseau gigantesque qui a couvé l’œuf du monde, et qui en a fait éclore le ciel et la terre.



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Message  Roger Boivin Jeu 29 Avr 2010, 11:04 pm


Interrogeons maintenant le Zend-bovesta, le livre sacré des Perses.  Dans ce livre, non moins fameux que le premier, on lit en toutes lettres qu'Ormuzd, principe de tous les êtres, créa le monde en six temps, qu'il fit le ciel d'abord, et ensuite l'eau, la terre, les arbres, les animaux, et en dernier lieu, l'homme.  Or, cette eau qui vient après le ciel, n'est-ce pas littéralement l'état primitif du globe, l'état liquide, cet océan immense au milieu  duquel s'est constituée la terre ferme ?  Une telle cosmogonie d'ailleurs, n'est pas exclusivement propre à la Perse.  On la retrouve chez plusieurs autres peuples, notamment chez les Eutrusques, qui disent millénaires, au lieu de temps, de jours ou d'époques.  Mais ce qu'il y a encore de très remarquable chez les Perses, c'est que l'on y connaissait la formation des montagnes par voie de soulèvement, cette théorie si célèbre de nos jours, et si magnifiquement exploitée par M. Élie de Beaumont.



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Message  Roger Boivin Jeu 29 Avr 2010, 11:35 pm


Voulons-nous, en troisième lieu, savoir quelle était la cosmogonie de l’Égypte ? C'est Diodore de Sicile, dans son histoire de ce peuple, qui va nous l'apprendre.  " A l'origine des choses, le ciel et la terre, confondus ensemble, n'offraient d'abord qu'un aspect uniforme.  L'élément igné s'élevait dans les régions supérieures en vertu de sa légèreté.  Ensuite, les corps se séparèrent les uns des autres, et le monde revêtit la forme que nous lui voyons aujourd'hui.

" Le soleil et toute l'armée des astres furent entraînés dans un mouvement perpétuel.  L'élément terrestre et l'élément liquide restèrent encore mélangés ensemble en raison de leur poids ; mais l'air tournant continuellement autour de lui-même, les particules humides produisirent la mer, et les particules compactes formèrent la terre molle et limoneuse.  Sous l'influence des rayons du soleil, la terre prit de la consistance.  Enfin, elle mit au monde les plantes et les animaux.  Et depuis lors, les êtres animés se propagent, par voie de génération, chacun selon son espèce. " - Voilà la cosmogonie de l’Égypte.  On peut le demander avec l'assurance la plus parfaite : cette synthèse si magnifique n'est-elle pas de nature à rivaliser  avec la superbe Exposition du système du monde de Laplace ?  Que dire surtout de cette expression : l'air tournant continuellement sur elle-même ? Pouvait-on exprimer en termes plus énergiques, cet état d'incandescence et de dissociation absolue, par lequel a commencé le globe terrestre ? Cette matière, portée à une température excessive, tournant sur elle-même, devant former les continents et les mers, ce n'est pas de la terre, ce n'est pas de l'eau : c'est de l'air !  D'autres peuples, comme les Indiens, disent de l'eau ; sans doute, parce que leurs premiers écrivains, ne sachant se faire comprendre, ont voulu, au moins, par ce terme, donner une idée approximative de la matière cosmique ; mais les Égyptiens, tenant plus à l'idée, et étant plus hardis, risquent le mot, et disent : de l'air !  Qu'en pensent les modernes ?  Le globe terrestre est un soleil refroidi ! s'écrient encore avec enthousiasme les géologues du 19e siècle, croyant saluer une découverte nouvelle ; - et voilà que, quatre ou cinq mille ans passés, cette vérité sublime était de science vulgaire parmi les anciens !



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Message  Roger Boivin Ven 30 Avr 2010, 12:40 am


Nous n'avons certes plus besoin de recherches ultérieures.  Les trois grandes cosmogonies des Indiens, des Perses et des Égyptiens sont assez éloquentes et assez expressives.  Contentons-nous d'ajouter que l'on retrouve invariablement des Cosmogonies à peu près identiques à celles-là, plus ou moins complètes, il est vrai, mais dans tous les cas, toujours exactes au fond, chez les Chaldéens, les Phéniciens, les Arméniens, les Grecs, les Romains, les Islandais, les Thébétains etc., et en Amérique, chez nombre de tributs sauvages, plus particulièrement chez les Chiquès, dans leur livre sacré, le Popol-wu.  Disons un mot seulement des trois témoignages les plus remarquables parmi les premiers.  Pour les Grecs, rappelons Orphée et Thalès : Orphée, qui chanta le chaos et la nuit sombre, la lumière, les astres, la terre, les plantes, les animaux et l'homme ; et Thalès, qui, après avoir voyagé longtemps en Égypte, se fixa à Milet en Ionie, et enseigna que l'eau avait été le principe de tout.  Pour les Romains, mentionnons Ovide, qui, dans ses métamorphoses, explique le monde absolument comme nous l'avons vu expliqué jusqu'ici.  Pour les Chiquès enfin, citons ces mémorables paroles extraites du Popol-wu.  " Tout était en suspens, tout était calme et immobile, le ciel seulement existait.  La face de la terre ne se manifestait pas encore ; la mer paisible l'enveloppait de toutes parts.  Alors Dieu se consulta.  Il fit retirer la mer, il fit émerger la terre ferme, il créa ensuite la vie et l'humanité.  Il dit, et la création de l'homme eut lieu. "

N'est-ce pas là un langage tout-à-fait biblique ?
Mais assez pour la cosmogonie.



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Message  Roger Boivin Ven 30 Avr 2010, 7:16 pm


IV


Nous allons maintenant démontrer que les Anciens n'avaient pas une connaissance moins étendue, ni moins admirable, du monde solaire auquel nous appartenons.

Depuis les travaux de Galilée, de Kepler, de Newton, de Bradley etc., le système de Copernic, faisant du soleil un centre autour duquel se meuvent les planètes, est à jamais introduit dans la science comme un des principes les plus incontestables et une des conquêtes les plus glorieuses de l'Astronomie.  Eh ! bien, que l'on se rappelle que Copernic n'a pas inventé ce système.  Il l'a fait revivre, et il l'a développé : voilà toute son œuvre.  Le système héléocentrique avait été enseigné, quatre ou cinq siècles avant Jésus-Christ, par Philoaüs de Crotone et Aristarque de Samos.  Et ces deux derniers philosophes ne l'avaient pas imaginé non plus : ils le tenaient de Pythagore, leur maître.  Or, la question capitale en ceci, est bien de savoir comment Pythagore avait ce système.  Nous disons : par ses voyages et ses études au sein  des peuples les plus éclairés.  On sait en effet que Pythagore parcourut toute l’Égypte, toute la Phénicie, toute la Chaldée etc., qu'il se fit ouvrir les livres, qu'il interrogea les prêtres, recueillit les traditions de ces divers peuples, et remporta en Grèce un riche butin scientifique dont sa philosophie s'étaya, pendant un enseignement illustre de plus d'un demi-siècle.  Ce qui prouve que ce système héléocentrique n'était pas de lui, mais qu'il le tenait, en effet, des peuples d'Orient, c'est qu'il le fit peu valoir, le proposant sans le défendre, ne le comprenant pas parfaitement, et se montrant peu soucieux d'en prendre la responsabilité et de s'en attribuer la gloire.  Ses disciples paraissent avoir été animés du même esprit. Certes, à toutes ces marques, il est assez évident que les philosophes grecs avaient là, entre les mains, une doctrine étrangère, opposée aux idées de leur temps, à leurs propres idées, - une doctrine dont ils ne se rendaient pas compte, mais dont leur génie entrevoyait pourtant la grandeur et l'exactitude, et qu'il leur répugnait, pour cette raison de condamner à l'oubli.  Il nous semble voir des pauvres, exploitant des effets qui leur ont été donnés, s'arrêter avec surprise devant l'un d'entre eux, n'en pas comprendre l'utilité, mais en pressentir au moins la valeur, et le ranger, pour cela, avec respect, parmi les débris qui leur sont familiers et dont ils font ordinairement leur profit.

Passons à d'autres questions.



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Message  Roger Boivin Ven 30 Avr 2010, 8:39 pm


Lalande, au dix-huitième siècle, écrivait cette parole : " Le mouvement de rotation, considéré comme l'effet physique d'une cause quelconque, est produit par une impulsion hors du centre ; mais une force quelconque, imprimée à un corps, et capable de le faire tourner autour de son centre, ne peut manquer aussi de déplacer le centre, et l'on ne saurait concevoir l'une sans l'autre.  Il est donc évident que le soleil a un mouvement réel dans l'espace absolu."  A peu près dans le même temps, Kant, Lambert, Fontenelle, Bradley, Mayer etc., faisaient la même remarque.  Or, au XIXe siècle, Herschell, Argelander, Otto, Struve, Gauss, Golloway, Moedler etc., armés des instruments des plus puissants, ont observé des milliers d'étoiles, comparé leurs positions, discuté leurs mouvements, et, en définitive, se sont tous accordés à conclure que le soleil se meut en réalité dans l'espace, qu'il s'éloigne actuellement de la constellation du Grand Chien, se dirige vers la constellation d'Hercule, parcourant un orbite immense de 27 millions d'années, autour de l'étoile êta des Pleïades. - Les Anciens connaissaient-ils ce mouvement du soleil ?  Hé ! comment en douterions-nous, lorsque l'étoile êta des Pleïades a été appelée par eux Alcyon, de date immémoriale, et qu'Alcyon, au témoignage des plus illustres linguistes, entr'autres de Mlle Rolleston, signifie littéralement centre de révolution !  Auraient-ils donné un nom à cette étoile de grandeur inférieure et en quelque sorte perdu au milieu d'un groupe si compacte, s'ils n'en eussent connu l'importance ?  Et auraient-ils pu, sans intention, et par pur hasard, lui appliquer ce nom d'Alcyon, de centre de révolution, si bien approprié au rôle qu'elle joue par rapport à notre soleil ?

Mais d'autres surprises nous sont réservées.  Poursuivons.



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Message  Roger Boivin Ven 30 Avr 2010, 11:19 pm


Après des siècles d'hésitations, de tâtonnements et d'erreurs, les astronomes ont pu connaître enfin la durée exacte de l'année tropique.  Aidé de toutes les observations faites jusqu'à lui, et ayant à sa dispositions les instruments convenables, Cassini, le premier, la trouva de 365 jours, 5 heures, 48 minutes, 51 secondes, 6 dixièmes ; et tous ceux qui vinrent ensuite, confirmèrent ce résultat.  Assurément c'était encore là un superbe triomphe.  Eh ! bien, inutile encore cette fois de crier à la découverte : les anciens connaissaient parfaitement la durée exacte de l'année tropique !  Qui n'a entendu parler de la grande année des Juifs et des Chaldéens, de cette célèbre année de 600 ans, qui, au rapport de Josèphe, était la longueur moyenne de l'existence des patriarches avant le déluge, afin qu'ils pussent à loisir, selon les intentions de Dieu, pratiquer la vertu et se livrer à la science ?  Les calculs de Cassini sont là !  Six cents années des Juifs et des Chaldéens ramènent à quelques minutes près, le soleil et la lune dans les mêmes conditions célestes, après un nombre exact de révolutions de ces deux astres.  Est-ce par hasard que les Anciens auraient adopté un cycle si juste ? N'est-il pas évident, au contraire, qu'ils connaissaient à perfection et la longueur de l'année tropique et les mouvements combinés du soleil et de la lune ?

La période sothiaque des Égyptiens n'est pas moins célèbre ni moins concluante que la grande année.  L'année civile des Egyptiens était de 365 jours ; par conséquent, c'était une année vague, et les saisons allaient sans cesse en rétrogradant. Or, les Égyptiens savaient fort bien de quelle quantité était cette rétrogradation, puisque leur période sothiaque exprime avec exactitude le temps qu'il fallait aux saisons pour rétrograder d'une année entière ; ou en d'autres termes, le temps qu'il fallait à l'année vague pour se remettre d'accord avec l'année tropique.  Donc l'année tropique, ils la connaissaient ! Auraient-ils pu autrement, calculer avec tant de précision cette concordance ? Et remarquons d'un autre côté, que l'origine de la période sothiaque n'est pas connue, qu'elle se perd dans la nuit des temps.    Censorinus nous dit que l'an 139 de notre ère, eut lieu un renouvellement de cette période ; or, sa durée étant de 1461 ans, le dernier renouvellement avait eu lieu l'an 1322 avant Jésus-Christ, sous le roi Ménophtès.  Ceci nous reporte à l'époque même des patriarches et du déluge.  Et qui peut dire, d'ailleurs, si c'était là, sa première révolution observée ?

A la grande année des Juifs et des Chaldéens, à la période sothiaque des Égyptiens, nous ajouterons le calendrier persan, plus parfait que le calendrier grégorien, comme preuve que l'année tropique a été connue très exactement des anciens.  Le calendrier grégorien, tel que réformé par Cassini, produit encore une erreur de 2 jours 36 centièmes, en 100 siècles.  Or, en 100 siècles, le calendrier persan ne produit qu'une erreur d'un jour, 86 centièmes.  La méthode des Perses est celle-ci : trois années communes sont suivies sept fois de suite, d'une année de 366 jours ; mais la huitième fois, le 366e jour ne s'applique pas à la quatrième année ; on attend la cinquième pour opérer l'addition.

Nous avons vu tout à l'heure, par la grande année des Juifs et des Chaldéens, que les anciens connaissaient la révolution synodique de la lune comme la révolution tropique du soleil.  Donnons-en ici une nouvelle preuve.  Les Égyptiens, pour dire que les néoménies revenaient dans le même ordre tous les 15 ans, disaient, par figure, que le bœuf Apis vivait 25 ans, - parce que, chez eux, le bœuf Apis était le symbole de la conjonction du soleil et de notre satellite.  Or, en effet, on trouve que 25 années de 365 jours, donnent à quelques minutes près, 309 lunaisons de 29 jours 53 centièmes.

Mais nous ne sommes pas encore au comble de la surprise. Quelque chose de mieux que cela encore nous attend.



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Message  Roger Boivin Ven 30 Avr 2010, 11:31 pm


Lorsque Halley, en 1725, proposa, pour la détermination de la parallaxe du soleil, sa fameuse méthode du passage de Vénus sur le disque de cet astre, il y avait longtemps que les astronomes se tourmentaient inutilement à ce sujet.  Hipparque et Ptolémée n'y avaient rien vu.  Tycho-Brahé et Kepler y voyaient encore peu.  De 1725 à 1761, on s'évertua, suivant la seule méthode possible alors, à fixer cette parallaxe, d'après la parallaxe de Mars.  Halley, Picard, Cassini, Hamsteed, Lacaille, Bradly, Maraldi etc., firent les plus grands efforts, et n'obtinrent en fin de compte, que de simples résultats approchants.  En 1761, la planète Vénus passa sur le disque du soleil. En 1769, elle passa encore.  Deux fois, les astronomes s'étaient donc disséminés sur la surface du Globe, pour observer le précieux phénomène. On réunit toutes les mesures, on les contrôla les unes par les autres, on calcula.........et définitivement, dans toute l'Europe, on poussa un immense cri de victoire : la parallaxe du soleil était fixée à 8 secondes  6 dixièmes, avec un très fort degré d'approximation.  Alors un champ sublime, un champ tout nouveau d'études et de calculs, fut ouvert aux Astronomes, savoir : la détermination des distances et du soleil et de la lune et de toutes les planètes à la terre, ainsi que la détermination des dimensions de tous les astres : diamètres, circonférences et volumes.

Lorsque Picard, en 1660, commença le premier à employer une méthode exacte et rationnelle pour la détermination du degré méridien, il y avait encore longtemps que l'on s'épuisait en vaines recherches et en inutiles travaux sur ce point.  Après picard, on multiplia les mesures, d'après sa méthode.  Cassini, Lacaille, Delambre et Méchain, Biot et Arago, Maupertuis et Clairant, Bauguer et Lacondamine, Mason et Dixon, le colonel Lambton, le capitaine Everest, M. Struve, M. Gauss, MM. Bessel et Boeyer etc., s'illustrèrent, dans ces opérations géodésiques, les uns en Europe, les autres en Afrique, ceux-ci dans les Indes, ceux-là aux Etats-Unis et au Pérou.  Finalement, le degré moyen fut fixé à 57000 toises. Et toutes les dimensions du globe furent connues.  Or Newton, à la fin du 17e siècle, en s'appuyant sur les lois de Kepler, avait déjà formulé le principe de la gravitation universelle : les corps s'attirent en raison directe des masses et en raison inverse du carré des distances.  En possession de ces fécondes données, les Astronomes virent un nouveau champ de découvertes, aussi immense, aussi sublime que le premier, s'ouvrir encore à leurs laborieux et enthousiastes calculs, savoir : la détermination des masses de la terre d'abord, et du soleil ensuite et de la lune et de toutes les planètes, puis du même coup, en divisant simplement les masses par les volumes, la détermination des densités de tous ces mêmes corps.



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Message  Roger Boivin Sam 01 Mai 2010, 1:18 am


On ne resta pas inactif. En peu de temps, ces énormes travaux, dans l'un et l'autre genre, furent exécutés.  Et ainsi, grâce à l'héroïsme scientifique et au génie de ses enfants, l'Astronomie eut à se glorifier encore des plus précieuses, des plus solennelles, des plus étonnantes conquêtes.

Mais hélas ! pourquoi se donner tant de trouble ? s'imposer tant de fatigues ? Toutes ces merveilles n'étaient-elles pas connues des Anciens ?  Certes, il eût été bien plus facile et bien plus expéditif d'aller en Orient et d'interroger les grandes Pyramides d’Égypte. Les Pyramides d’Égypte ? Oui ! Car elles étaient là, ces merveilles, elles étaient là, depuis 40 siècles peut-être, gravées en caractères ineffaçables, ou plutôt indestructibles, attendant simplement, pour se révéler à l'humanité, des yeux qui sussent lire, des mains qui sussent promener la règle et le compas !

Oui ! fiers Astronomes, qui contemplez si triomphalement le ciel, dans votre orgueil, que jusqu'ici, depuis l'origine du monde, jamais homme ne s'est élevé jusqu'à votre niveau dans la pénétration des secrets de l'univers, humiliez-vous au spectacle des Pyramides ; soyez dans l'ébahissement et la stupéfaction : car ces monuments gigantesques et brillants de lumière comme des soleils, vous crient d'une voix formidable que si les anciens se levaient aujourd'hui de leurs tombeaux et paraissaient devant vous avec toute leur gloire, ils vous écraseraient infailliblement de l'inexorable poids de leur grandeur, de leur civilisation et de leur science !

Mais avant de nous expliquer à ce sujet, qu'il nous soit permis, à titre d'introduction, de rappeler ici que les Chinois, de temps immémorial, ont connu l'aplatissement de la terre aux pôles, et son renflement à l'équateur.  N'est-ce pas là quelque chose de très remarquable ?  On lit dans le King, avec une inexprimable surprise, que Chin-Noung , celui-là même qui, le premier, enseigna à ses peuples l'usage de la charrue, leur apprit à cultiver les champs, à se nourrir de blé et à extraire le sel de l'eau de la mer, à qui on attribue encore l'invention de la médecine et la distinction de toutes les plantes avec la connaissance de leurs propriétés, mesura aussi, le premier, la figure de la terre, et lui trouva 900,000 li de l'est à l'ouest, et 850,000 du nord au sud.  Ces chiffres sont à peu près les mêmes que les chiffres modernes.  Or Chin-Noung , successeur immédiat de Fau-Hi, a vécu sans doute, à une époque extrêmement rapprochée du déluge ! - Ceci prépare nos esprits à ce qui va suivre.



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Message  Roger Boivin Dim 02 Mai 2010, 3:58 pm


V


Occupons-nous des Pyramides maintenant.

Il a été réservé à M. Piazzi Smith de découvrir enfin, après tant de siècles, la véritable destination des grandes Pyramides d’Égypte.

Combien d'opinions diverses n'ont-elles pas été émises à ce sujet !  On a voulu que les Pyramides aient été des greniers, les greniers à blé de Joseph.  Mais singuliers greniers faut-il dire, que ces masses énormes, presque sans vide à l'intérieur !  On en fait des monuments astronomiques, des observatoires, des gnomons.  Il en est qui veulent que ce soient des édifices religieux, élevés en l'honneur du soleil du printemps.  Quelques-uns poussent l'extravagance jusqu'à ne voir là que des constructions très puissantes ayant pour but de protéger les parties cultivées du Nil contre l'invasion des sables du désert.  Enfin l'opinion la plus commune veut que les Pyramides soient des tombeaux.  Cette dernière opinion paraît avoir le plus de probabilités en sa faveur ; au fond, elle ne peut pas, avec plus d'avantage que les autres, soutenir la critique.  Hérodote ne nous dit-il pas, en termes formels, que le roi qui a construit la grande Pyramide n'a pas été enterré là, qu'il a été enterré, au contraire, dans une sorte d'île souterraine, au fond d'une caverne, où les eaux du fleuve avaient accès ?  Et cette île souterraine, à quinze pieds au dessous des inondations du Nil, n'a-t-elle pas été tout récemment découverte par le colonel Wyse, dans une excavation immense qu'il fit exécuter  sur la colline de Gizeh ?  Et conformément aux données d'Aristote, et à ses propres prévisions, le colonel n'y a-t-il pas mis à vue un très puissant édifice de pierre à double toit, évidemment construit pour pour résister à une forte pression, et dans son intérieur, un sarcophage royal très massif ?  Les assertions d'Aristote sont donc vraies !  Et les Pyramides ne sont donc pas des tombeaux !  Car assurément, si c'eût été là  leur destination, dans la pensée  du roi constructeur, celui-ci eût commencé par s'y faire enterrer lui-même, il s'y fût préparé une demeure toute royale avec le marbre, l'or et l'argent, il eût multiplié les inscriptions les plus pompeuses à son adresse, pour s'imposer à jamais, dans tous les siècles de l'avenir, à l'admiration et à la vénération des hommes.

Il est vrai que l'on a imaginé et répété, depuis longtemps déjà, que le roi Chéops s'était fait enterrer en un lieu secret pour soustraire ses cendres à la profanation de la part de son peuple qui le haïssait.  Mais en réalité, nul ne démontre que Chéops ait été un tyran, et que ce soit pour sa simple satisfaction et par un mobile d'orgueil, qu'il ait exécuté de tels travaux.  Cette conjecture d'ailleurs, n'est-elle pas manifestement contradictoire avec elle-même ?  Comment Chéops, pour se préparer à lui et à sa dynastie, un superbe tombeau, aurait-il persévéré à construire les Pyramides, malgré l'opposition et la haine de tout le peuple, lorsque cet état des esprits lui eût bien fait voir qu'il lui serait absolument impossible d'atteindre son but, et l'eût déterminé, même comme le prouverait le fait, à se creuser d'avance, dans les entrailles du globe, une retraite inconnue, pour la sûreté de ses propres dépouilles ?

Nous ne contestons pas que Chéops ait été en butte à la contradiction de la part de son peuple ; mais nous nions énergiquement que les motifs qui lui sont attribués aient été assez forts pour l'engager à affronter ainsi la révolte de ses sujets.  Il fallait d'autres motifs, nous semble-t-il, des motifs autrement graves, autrement puissants, pour le pousser à une telle lutte.  Qu'importe le sort de ses propres dépouilles, à lui, si le grand but qu'il se propose, but inconnu de son peuple, mais auquel il tient de toute la force de son âme, et pour lequel il est prêt à tout sacrifier, peut obtenir enfin sa réalisation !  Voilà comment nous entendons la chose.  Et dans quelques instants, d'ailleurs, le mystère nous sera parfaitement expliqué. - Ainsi, nous le répétons, les Pyramides n'ont pas été élevées pour être des lieux de sépulture.  Plus tard, sans doute, des rois ignorants et grossiers les ont converties en tombeaux, puisqu'on y a trouvé des momies par milliers.  Mais au moins est-il incontestablement démontré que telle n'était pas leur primitive destination.



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Message  Roger Boivin Dim 02 Mai 2010, 4:00 pm


Quelle était donc la destination primitive des Pyramides ?

C'était de graver, dans des monuments indestructibles les vérités scientifiques les plus hautes et les plus sublimes que possédaient les illustres patriarches de ce temps-là, conseillers intimes des rois, ou peut-être rois eux-mêmes ; vérités qu'ils prévoyaient bien devoir se perdre tôt ou tard, dans la mémoire des peuples, - vu la tendance de l'esprit humain à dégénérer - mais qu'ils voulaient à tout prix conserver sur la terre, dussent des centaines de milliers d'ouvriers être employés, pendant de longues années, à l'ouvrage, dussent les sommes les plus fabuleuses y être versées ; afin que plus tard, dans la suite des temps, si l'humanité ne devait pas remonter par elle-même  à l'antique niveau des lumières, elle eût au moins la chance de reconnaître un jour ce qui serait consigné dans ce grand livre ; ou que, si des génies plus puissants, devaient, à force d'études et d'observations, secouer enfin la poussière de l'ignorance, pénétrer peu-à-peu les secrets de l'univers, grandir, s'élever en noblesse intellectuelle, et se porter alors, en même temps qu'à l'exaltation du triomphe, au mépris de l'antiquité, les Pyramides fussent là ! ..... protestant solennellement en faveur de la science et de la civilisation des Anciens, et confondant à jamais leurs téméraires et impertinents contempteurs.

Honneur à M. Piazzi Smith, qui, le premier, a su dévoiler à l'humanité cette glorieuse et immortelle destination.  John Taylor pourtant l'avait précédé dans cette voie ; mais les convictions de John Taylor n'avaient pas été  clairement et formellement exprimées.  M. Piazzi Smith, astronome royal d’Écosse, fils du célèbre amiral Smith que son celestial cycle a tant illustré, s'est enfermé pendant quatre mois dans la grande Pyramide, a pénétré partout, a multiplié à l'infini ses mesures ; et grâce à sa perspicacité, à son génie, à sa patience, il a retrouvé enfin, dans toute son immensité et sa splendeur, le trésor scientifique enfoui depuis tant de siècles, dans les flancs de ces mystérieuses constructions.  M. le professeur H. S. Smith, de New York et M. Simpson, sont allés après lui sur les lieux, ont repris ses observations et ses calculs, et, l'évidence étant palpable, ont été convaincus, eux aussi, et se sont inclinés, plein de respect et d'émotion, devant tant de richesses intellectuelles, le plus beau, le plus magnifique héritage que nous aient légué les anciens.

La longueur de l'axe de rotation de la terre, la durée de sa révolution autour du soleil, son parcours diurne sur son orbite, sa distance à l'astre du jour, sa distance à la lune, sa circonférence, son volume, sa densité, sa masse. . . . . . en un mot, la plupart des résultats que donne le calcul moderne, fondé sur la triple connaissance de la parallaxe du soleil, du degré de méridien et du principe de la gravitation universelle : voilà ce que MM. Smith, Smith & Simpson ont découvert dans les grandes Pyramides d’Égypte, ce qu'il est donné encore à tout voyageur, savant ou curieux, d'aller reconnaître, contempler et admirer à son tour.



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Message  Roger Boivin Dim 02 Mai 2010, 5:51 pm


Et il n'y a pas à craindre que l'on puisse attribuer ces nombres au hasard.  Car les coïncidences sont trop nombreuses et trop frappantes, et il est trop manifestement évident que les vérités les plus précieuses ont été, à dessein, consignées en plusieurs endroits et de plusieurs manières afin de rendre leur découverte plus facile et plus incontestable auprès de la postérité.  Le hasard pour une coïncidence, pour deux peut-être, va !  Mais le hasard pour tant de vérités retrouvées si souvent, c'est une absurdité, une chimère, une folie.

Et il n'y a pas à craindre non plus que des ennemis du catholicisme, de misérables partisans de l'origine simienne de l'homme et du progrès absolu, puissent rien enlever, rien effacer, rien détruire.  Car les feuilles de ce grand livre sont les pierres elles-mêmes, les murailles, les pavés, les plafonds, etc., et les lettres sont les proportions intentionnelles, avec lesquelles jusque dans leurs moindres détails, les Pyramides ont été construites.  Pour enlever une seule révélation, il faudrait enlever les Pyramides entières.

Non, assurément, il n'y a rien à craindre.  Il serait à craindre plutôt que science moderne ne fût pas encore trop au dessus du niveau des Anciens, pour pouvoir comprendre, pour pouvoir lire parfaitement ce sublime chef-d'œuvre. Ce que l'on a compris jusqu'ici a été d'accord avec les nombres les plus fameux de la science moderne ; soit ; mais il s'en faut bien que l'on ait tout expliqué.  Réussira-t-on jusqu'au bout ?  Ah ! certes,  il n'est pas impossible que l'on se heurte, un jour ou l'autre, sur des nombres mystérieux..... et pourquoi seront-ils mystérieux, nous le demandons, si ce n'est parce que la science moderne, trop arriérée ne les trouvera pas dans ses registres ?

Car dans les Pyramides, tout parle. Il n'y a pas un appartement, pas un couloir, pas un mur, pas un périmètre, pas une surface, il n'y a pas une longueur, pas une largeur, pas une hauteur qui n'ait sa signification propre et qui ne conserve, à travers les siècles, une grande vérité cachée. Les découvertes que l'on a faites jusqu'ici sont assez nombreuses en effet,  assez extraordinaires pour vous faire conclure avec certitude que dans les Pyramides, rien n'est sans but, rien n'est muet.



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Message  Roger Boivin Dim 02 Mai 2010, 8:57 pm


Et il y a des révélations scientifiques de tout genre.  Par exemple, la coudée dont on s'est servi est exactement la dix millionième partie de l'axe de rotation de la terre ; en maints endroits, on trouve exprimé le rapport du diamètre à la circonférence ; tous les triangles des faces sont égaux en superficie aux carrés construits sur les hauteurs ; enfin, chose connue depuis longtemps déjà, l'orientation des Pyramides est si exacte, qu'elle défie les forces mêmes de la science du dix-neuvième siècle.  Au printemps de 1862, le 21 Mars, Mahmound-Bey, astronome du vice-roi d’Égypte, monta sur une des assises de la grande Pyramide de Gizeh, traça une ligne parallèle au côté de la base, se mit à l'extrémité est de cette ligne, fit placer un de ses aides à l'extrémité ouest ; et le soleil étant alors exactement sur l'équateur, il le vit aussi disparaître exactement derrière la tête de son vis-à-vis.  Un peu auparavant, il avait tracé une méridienne avec le plus grand soin, et cette méridienne s'était trouvée parfaitement parallèle avec les deux bases nord-sud.

Encore une fois, voilà les trésors de science renfermés dans les Pyramides.  On peut comprendre aujourd'hui pourquoi la grandeur, pourquoi la force, pourquoi la stabilité de ces masses énormes.  Il fallait que les richesses intellectuelles qui allaient leur être confiées, demeurassent à travers tous les temps, et parvinssent jusqu'aux générations les plus reculées : les Pyramides ont donc été bâties assez puissantes, assez compactes, pour résister sans broncher, à tous les ravages possibles des éléments et des hommes.

Eh ! bien nous réunissons maintenant toute la science des Pyramides, toute la science des Égyptiens, des Perses, des Chinois, des Indiens, des Japonais, des Étrusques, des CHiquès, etc., relativement à l'origine et à la constitution générale de l'univers ; et nous nous écrions avec force : voilà ! voilà les trésors de science que l'on retrouve chez les Anciens !

Et à la vue de tant de richesses intellectuelles, nous nous adresserons enfin cette question : comment les Anciens se sont-ils élevés à un degré aussi extraordinaire et aussi sublime ?



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Message  Roger Boivin Dim 02 Mai 2010, 9:49 pm


On aperçoit déjà, en effet, que s'ils ne se sont pas élevés par eux-mêmes à cette science, ils n'auront pu l'avoir que par la tradition, c'est-à-dire par Noé, c'est-à-dire par Adam, c'est-à-dire par Dieu ; - et telle est en réalité notre thèse.

Or, il n'y a pas à reculer, cette question exige de toute nécessité une réponse.  Les Anciens sont là, qui se dressent devant nous comme des géants, avec leurs lumières intellectuelles : on n'a donc pas tout à fait quand on s'est étonné en leur présence et qu'on est resté en quelque sorte frappé de stupeur. C'est un prodige ! Ce prodige, il faut l'expliquer.

Entendez Bailly au comble de l'admiration : " Quand on considère avec attention, l'état de l'astronomie dans la Chaldée, dans l'Inde et dans la Chine, on y trouve plutôt des débris que les éléments d'une science. "  Et Buffon ne s'écrie-t-il pas quelque part : " Malheureusement, elles ont été perdues, ces hautes et belles sciences ! Elles ne nous sont parvenues que par des débris trop informes pour nous servir autrement qu'à reconnaître leur existence passée. "  Et quand Bailly et Buffon parlaient de la sorte, les Pyramides n'étaient pas encore expliquées.  Que n’eussent-ils pas dit ! en quels termes élogieux ne se fussent-ils pas exprimés ! s'ils avaient connu tant de merveilles.  Et combien d'autres philosophes, d'ailleurs, au 16e siècle, tenaient absolument le même langage ! tels que Cassini et Mayran.

Ah ! c'est que l'admiration pour les Ancien étaient de mode alors.  On la poussait même à l'excès, parce que l'on s'en faisait en général une arme contre le catholicisme.

Aussi n'est-il pas sans intérêt de voir quelle solution à la fois, anti-catholique et absurde le siècle de Voltaire a donnée au problème de la science des Anciens.  Les peuples antédiluviens auraient existé depuis des milliers et des milliers de siècles, ils auraient eu le temps de se perfectionner, ils se seraient élevés graduellement à la  civilisation la plus haute ; et leurs progrès dans les sciences et les arts auraient dépassé d'emblée toutes les connaissances que nous avons aujourd'hui ; et ce qui se retrouve parmi les Anciens ne serait autre chose que des  restes, des débris de cet incomparable trésor.

La Bible était là avec sa date inflexible de six à sept mille ans ; mais il fallait bien s'occuper de la Bible en présence des notions si extraordinaires, si mystérieuses que possédaient les Anciens.  La Bible était un mensonge.  La tradition universelle une illusion.  Ce qu'il y avait de vrai et d'exact, c'étaient les livres sacrés des Hindous, des Égyptiens, des Chaldéens, des Perses etc., prétendant aux fabuleuses antiquités.



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Message  Roger Boivin Dim 02 Mai 2010, 10:19 pm


Et on alla encore plus loin dans cette voie. On s'empara de l'Atlantide célébrée par Platon, on en fit une réalité, on y plaça le genre humain à l'apogée de sa civilisation et de sa gloire et on s'écria : l'Atlantide ! voilà le continent véritablement illustré par les hommes, celui où les sciences ont acquis le développement le plus sublime.  Ah ! que n'émerge-t-il aujourd'hui du sein de la mer !  On y trouverait les monuments les plus grandioses, les restes les plus sacrés, et ces instruments de la perfection, sans doute, la plus exquise, avec lesquels nos pères, nos augustes pères observaient, pesaient et mesuraient l'univers !

Vaines spéculations de l'impiété et de l'orgueil !  Que sont devenus ces superbes théories ?  Elles se sont évanouies comme du vent.  L'aventure de Hilfort les jeta dans le discrédit ; la mystification de Voltaire les précipita dans le ridicule.  Hilfort payait un pandit fort cher pour avoir accès dans ses livres ; et il s'aperçut un jour que ce misérable faisait force changements dans le texte, et s'en donnait à cœur joie dans la multiplication des années et des siècles.  " Que faites-vous là ? " s'écria-t-il.  Et le pandit de répondre que c'était parmi eux une manière reçue de procéder en histoire, pour le plus grand honneur de la nation, des héros et des dieux.  Et Voltaire, pour sa part, entra un jour dans un immense triomphe à propos de la découverte de l'Ezour-Vedam, ouvrage, paraissait-il, de la plus haute antiquité, écrit par un Brahme, sur un livre encore plus ancien.  Horreur ! L'Ezour-Vedam contenait toute la Bible !  La Bible par conséquent était un plagiat !  On peut imaginer, les gorges chaudes de Voltaire.  L'imposture des catholiques était enfin démontrée !  L'Eglise était confondue ! Le christianisme était mort ! - Or, il se trouva tout simplement que l'Ezour-Vedam avait été composé au 17e siècle, par un Jésuite, Robert de Nobilibus, neveu du Cardinal Bellarmin, à l'intention de convertir plus aisément les Indiens, avec des récits bibliques traduits dans leur langue !



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Message  Roger Boivin Dim 02 Mai 2010, 11:01 pm


Mais quoiqu'il en soit de Hilfort et de Voltaire, les travaux des Archéologues sont là.  Bently, William Jones, Klaproth, Lassew, Heber, Champollion, Marmette, Letrouve, de Rangé etc., ont établi de la manière la plus péremptoire, que de tous les peuples connus,  nul ne peut remonter au-delà de quatre mille à quatre mille cinq cents ans.  Quand à l'Atlantide, c'est une fiction.  Et les géologues de leur côté, dans ce qu'ils ont de plus positif, déclarent qu'il n'y a pas plus de soixante-dix siècles que l'humanité est sur la terre.  Inutile donc de s'arrêter davantage à discuter ces absurdités et ces rêveries enfantées par les imaginations en délire des philosophes impies du 18e siècle.

Et par conséquent, l'unique manière de poser le problème est celle-ci : a-t-il été possible, naturellement parlant aux divers peuples anciens, de s'élever par eux-mêmes, en quelques années, en quelques siècles tout au plus, au degré éminent de science qu'ils ont atteint ?  Ou sinon, la même chose, dans un espace à peu près exact de deux mille ans a-t-elle été possible aux peuples antédiluviens ?

On conçoit en effet que prouver que les Anciens n'ont pas acquis par eux-mêmes leur science, n'est pas prouver qu'ils l'ont tenue de Dieu par Adam.  Car les peuples antédiluviens auraient pu l'acquérir, peut-être, par leurs propres travaux, et la leur transmettre par Noé.  Il faut donc démontrer de plus que les peuples antédiluviens eux-mêmes ne sont pas les créateurs de cette science.

Poser ainsi la question, c'est la résoudre.  Non ! il n'a pas été possible aux divers peuples anciens, Égyptiens, Hindous, Chinois, Chaldéens, Perses, etc., ni aux peuples antédiluviens, de s'élever par eux-mêmes avec une telle rapidité, à la connaissance de la constitution de l'univers, des différentes phases du globe terrestre, des distances des astres entr'eux, de leurs volumes et de leurs masses, de la durée de leurs révolutions, et en mot, de toutes ces grandes vérités scientifiques si merveilleuses que nous avons retrouvées dans les monuments et dans leurs livres.



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Message  Roger Boivin Dim 02 Mai 2010, 11:42 pm


VI

D'abord, la chose n'a pas été possible aux divers peuples anciens.  car il faut y prendre garde, ces peuples ont été de bonne heure civilisés, et plus on remonte à leur origine, plus on les trouve savants.  EH ! bien, quoi donc ! depuis que cette science de l'univers est perdue, il n'a pas fallu à l'humanité moins de trois à quatre mille ans de travaux, d'études et d'efforts héroïques pour s'élever jusque-là ; et les anciens, en quelques années, en quelques siècles tout au plus, auraient opéré des conquêtes intellectuelles si grandes !  Mais c'est par milliers, aujourd'hui, que l'on compte les instruments de tout genre, dont se servent les savants depuis deux ou trois siècles, instruments qui ont éliminé toutes les distances, déchiré tous les voiles, mis à nu tous les secrets, et sans lesquels l'Astronomie, la Physique, la Chimie, la Géologie etc., seraient encore dans l'enfance !  Où sont les instruments des Anciens ?  Où sont seulement les indices que les Anciens se seraient servis d'instruments ?  On aurait beau chercher dans tous les monuments et dans tous les livres, consulter toutes les traditions, fouiller dans toutes les entrailles du globe, et faire revivre les villes et les civilisations d'autrefois, ces investigations seraient absolument vaines et stériles.  Les Anciens n'avaient ni lunettes, ni télescopes, ni cercles muraux, ni cercles répétiteurs, ....... rien en un mot, de tout ce qui leur eût été de nécessité la plus urgente, pour connaître même les notions les plus élémentaires du globe terrestre, du soleil et de la lune.  Et il y a loin, bien loin de là, à la science de l'univers qu'ils possédaient.  Ah ! sans doute, ils ont eu des instruments pour manœuvrer les immenses matériaux de ces constructions colossales qu'ils ont érigées de toutes parts, mais qu'est-ce ces instruments de mécanique à côté de nos instruments d'optique, si délicats et si compliqués ?  On peut dire ici qu'ils n'étaient pas même capables d'avoir de ces instruments, pas plus qu'ils n'étaient capables de calculer la gravitation des astres, attendu que la science des mathématiques, indispensable pour tout cela, n'était pas assez développée chez eux, pour leur permettre de tels travaux et de tels œuvres.  Ceci est essentiel, on le comprend.  Or les monuments et les livres tout ensemble font foi que les Mathématiques, bien qu'elles fussent cultivées dès ce temps-là, n'étaient à la hauteur ni de nos instruments actuels, ni de nos connaissances physiques, ni des connaissances mêmes que possédaient les Anciens.  Et que faut-il conclure de toutes ces considérations ? si ce n'est que leur science si admirable, les Anciens ne l'ont pas acquise par eux-mêmes, qu'ils l'ont, au contraire, possédée par tradition, et l'ont reçue, par conséquent, des peuples antérieurs au déluge.



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Message  ROBERT. Lun 03 Mai 2010, 4:54 pm

roger a écrit:Et il n'y a pas à craindre que l'on puisse attribuer ces nombres au hasard. Car les coïncidences sont trop nombreuses et trop frappantes, et il est trop manifestement évident que les vérités les plus précieuses ont été, à dessein, consignées en plusieurs endroits et de plusieurs manières afin de rendre leur découverte plus facile et plus incontestable auprès de la postérité. Le hasard pour une coïncidence, pour deux peut-être, va ! Mais le hasard pour tant de vérités retrouvées si souvent, c'est une absurdité, une chimère, une folie.


Et il n'y a pas à craindre non plus que des ennemis du catholicisme, de misérables partisans de l'origine simienne de l'homme et du progrès absolu, puissent rien enlever, rien effacer, rien détruire. Car les feuilles de ce grand livre sont les pierres elles-mêmes, les murailles, les pavés, les plafonds, etc., et les lettres sont les proportions intentionnelles, avec lesquelles jusque dans leurs moindres détails, les Pyramides ont été construites. Pour enlever une seule révélation, il faudrait enlever les Pyramides entières. (...)


Car dans les Pyramides, tout parle. Il n'y a pas un appartement, pas un couloir, pas un mur, pas un périmètre, pas une surface, il n'y a pas une longueur, pas une largeur, pas une hauteur qui n'ait sa signification propre et qui ne conserve, à travers les siècles, une grande vérité cachée. Les découvertes que l'on a faites jusqu'ici sont assez nombreuses en effet, assez extraordinaires pour vous faire conclure avec certitude que dans les Pyramides, rien n'est sans but, rien n'est muet.

Fantastique et merveilleux votre exposé sur Adam notre premier père, duquel nous venons tous !

Toutes ces connaissances me rappellent mon Académie Roussin…L’auteur met à mal et rase complètement et définitivement tous les

mythes et superstitions du siècle «des lumières» en particulier, par un argumentaire simple, de gros bon sens, logique, et qui montre

la doctrine irréformable, indéfectible et éternelle qu’est la doctrine de l’Église catholique… Bon travail et que Dieu vous garde…


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ROBERT.
ROBERT.

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Message  Roger Boivin Mer 05 Mai 2010, 11:32 pm


En second lieu, la chose n'a pas été possible aux peuples antédiluviens. Ces peuples ont vécu deux mille ans, cela est vrai ; leur génie a pu être plus étendu et plus pénétrant que le nôtre, cela est encore possible ; et les mêmes patriarches vivaient ordinairement plusieurs siècles, - cela est toujours vrai ; mais enfin s'ils ont commencé, ainsi qu'on le suppose, par un état d'ignorance complète, ils ont eu tout à faire, tout à créer ; et certes, alors, avant de se livrer à des études spéculatives, de pure jouissance ou de simple curiosité, sur les questions les plus sublimes du globe terrestre et de l'univers, il a fallu songer aux premières nécessités de la vie, telles que la nourriture, le vêtement, le logis ; et, par conséquent, l'Agriculture, l'Industrie et l'Architecture, dans leurs premiers essais et dans leurs perfectionnements indéfinis suivant toutes les directions, ont d^^u seules, pendant une très longue période de temps, absorber toutes les expériences, toutes les activités des hommes. Dans tous les cas, si cette haute science de l'univers eût été acquise par le travail propre des peuples primitifs, on ne la trouverait certainement point à l"origine même de l'humanité ; car il eût fallu sans doute plusieurs siècles pour l'acquérir. Or, on a des preuves tout-à-fait positives, - nous le verrons un peu plus loin - que les enfants mêmes d'Adam excellaient dans la connaissance des astres ! Mais voici la raison la plus péremptoire : si les peuples antédiluviens avaient pénétré par eux-mêmes les secrets de l'univers, ils eussent été extrêmement versés dans la science des Mathématiques, et ils eussent été munis d'instruments.  Eh ! bien, encore une fois, les monuments et les livres des Anciens et les entrailles de la terre sont là ; nulle part, il est possible de trouver la moindre trace,  la moindre idée de ces ingénieux instruments, de ces profondes notions de Mathématiques, si nécessaires pourtant à de tels travaux !  Et que l'on ne dise pas que ces choses ont pu se perdre complètement. Tant et de si magnifiques notions sur l'univers ont survécu au déluge !  il n'est pas  croyable que pas le moindre signe et des instruments et des hautes Mathématiques n'eût survécu avec elles, si les hommes primitifs eûssent possédé de tels trésors. Ainsi il est incontestable que les peuples antédiluviens ne se sont pas élevés par eux-mêmes à une si haute science ; qu'ils ont possédé, eux aussi, par tradition, ce qu'ils ont su, et que ce qu'ils ont su, ils l'ont appris, par conséquent de quelqu'un.

Maintenant, voici la question qui va décider de tout. Cette science, cette haute science de l'univers, de qui les peuples antédiluviens ont-ils pu la recevoir ? . . . de qui ? . . . n'est-ce pas d'Adam ? Et Adam lui-même, de qui a-t-il pu la tenir ? . . . n'est-ce pas de Dieu ? Ah ! Dieu est donc le premier anneau auquel il faut tout rattacher, pour tout expliquer !



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Message  Roger Boivin Jeu 06 Mai 2010, 1:24 pm


Et voilà donc enfin, cette thèse, cette grande thèse, que nous étions si impatient d'établir, mais à laquelle nous tenions que l'analyse seule nous conduisit, afin que la démonstration en fût plus lumineuse et plus éclatante :

Adam reçut de Dieu la science de l'univers, et la livra à ses descendants ; Noé la recueillit d'une manière plus ou moins complète, la sauva du naufrage, et la transmit à ses fils ; et ces derniers, se dispersant sur la surface du globe en fondant des royaume, écrivirent des livres immortels, pleins de notions les plus magnifiques, et construisirent des monuments indestructibles, chargés des vérités les plus extraordinaires, à l'adresse des générations et des siècles.

Voilà notre thèse ! Voilà la clef de l'histoire ancienne ! Voilà la lumière qui doit rejaillir sur toute l'humanité ! C'est une nouvelle voie de solution ouverte aux savants pour une foule de mystères ; et toutes les sciences aujourd'hui, l'Archéologie en tête, sont résolument engagées dans cette voie : on est a la recherche des fondateurs et des premiers rois de tous ces vieux peuples qui se disent descendus des dieux et âgés de centaines de mille ans ; et il se lèvera, sans doute, avant longtemps, le jour où l'on saura avec certitude, quels fils ou quels petits-fils de Noé, patriarches aux traditions plus ou moins exactes, à la foi plus ou moins pure, ont été l'hermès des Egyptiens, le Zoroastre des Perses, le Vyasa des Indous, le Fo-Hi des Chinois.  Et l'on nous dira alors l'histoire ancienne de la science, toutes les péripéties de sa transmission et de sa conservation au sein de ces peuples.  Pour ce qui regarde les peuples antédiluviens, déjà on sait tout.  On sait que Noé s'instruisit par ses longues conversations avec des patriarches qui remontaient presqu'à l'origine du monde, avec Lamech, son père, avec Mathusalem, avec Malalleël, avec jareb etc lesquels avaient été formés de bonne heure à la sagesse et à la vertu, par les enseignements les plus purs et les plus sublimes, sortis de la bouche même d'Adam.

Il est donc solidement établi : 1° que les Anciens ont possédé leur science par héritage des peuples antédiluviens ; 2° que les peuples antédiluviens ont tenu cette science d'Adam ; 3° qu'Adam l'a reçue, toute lumineuse et toute pure, de la parole même de Dieu.



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Message  Roger Boivin Jeu 06 Mai 2010, 6:57 pm


Il ne nous reste plus, à cause de l'importance extrême de la question, qu'à fortifier encore cette doctrine, sur ces trois points, par quelques considérations nouvelles.

Et d'abord que les Anciens aient possédé leur science par tradition.

Où retrouvons-nous la science des Anciens ?  Dans leurs monuments et dans leurs livres, n'est-ce pas ? Eh ! bien, quant à leurs livres, n'est-il pas tout-à-fait remarquable que les vérités de l'ordre physique se retrouvent pêle-mêle avec les vérités religieuses les plus frappantes, relatives à l'ordre surnaturel, et qui, certainement, n'ont pu venir que de Dieu ? Quelque défigurées qu'elles soient, des notions exactes, au fond,  sur l'âme, sur Dieu, sur le péché, sur la rédemption, sur le jugement, sur le ciel, suer l'enfer, sur les anges, sur les démons etc., se trouvent consignées ça et là dans les livres sacrés des Anciens ; et côte-à-côte avec elles, on y voit ces autres notions que nous avons tant admirées, sur la constitution de l'univers, sur la nature des astres, sur les mouvements du soleil et de la lune, sur les particularités de notre globe etc.  Évidemment, c'est là une preuve, non moins frappante que péremptoire, que dans l'esprit des Anciens, la source de toutes ces vérités naturelles ou surnaturelles, était unique, c'est-à-dire les hommes par la tradition, et Dieu par la révélation.  Et pour ce qui regarde les Pyramides, si on consulte Hérodote à leur sujet, n'est-ce pas une page extraordinairement surprenante et significative que celle, où cet historien, d'après les prêtres de l’Égypte, attribua au roi Chéops le caractère moral le plus détestable, et l'accuse d'impiété et d'athéisme, pour avoir fermé les temples et empêché le culte des dieux ?  Aujourd'hui, que les intentions et la science du constructeur des Pyramides sont dévoilées ne nous semble-t-il pas reconnaître en lui, à ces trait d'Hérodote, un patriarche à la foi pure, aux traditions intactes, aux vertus éclatantes, qui n'aurait combattu l'idolâtrie que pour faire connaître, adorer et servir le vrai Dieu ?  Et la profonde humilité dont il a fait preuve, ne confirme-t-elle pas admirablement cette pensée ? Non seulement il s'est abstenu d'inscriptions pompeuses à son adresse, mais il n'a pas même écrit son nom, d'une manière visible, une seule fois !  C'est à peine, si, après les plus longues et les plus patientes recherches, on a pu enfin le lire, à l'état de simple marque, et en caractères grossiers, sur le côté intérieur de certaines pierres de la maçonnerie.  On sait qu'il ne s'est pas fait enterrer dans les Pyramides, qu'il a même dérobé complètement son tombeau à la connaissance et à la visite des hommes.  Et remarquons ici, en passant, que si ce roi adorait le vrai Dieu, tandis que les Égyptiens étaient dès lors livrés à l'idolâtrie, il n'est aucunement surprenant qu'il ait été en butte à l'opposition et à la haine de ses sujets et qu'il se soit fait une réputation de tyran.  L'histoire ancienne, grâce à M. Piazzi Smith, est certainement à réformer sur ce point.  Et étant acquis à l'histoire que Chéops était un saint patriarche, adorateur du vrai Dieu, il est clair de soi, que ce grand homme avait été formé à la science de la même manière qu'à la vertu, c'est-à-dire par la tradition et l'enseignement.



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Message  Roger Boivin Jeu 06 Mai 2010, 8:17 pm


En second lieu, que les peuples antédiluviens aient tenu leur science d'Adam.

Nous en appellerons ici aux témoignages les plus positifs de l'histoire. " Je serais trop long, dit l'historien Josèphe, si j'entreprenais de parler de tous les enfants d'Adam. Je me contenterai de dire quelque chose de l'un d'eux, nommé Seth. Il fut élevé auprès de son père, et se porta avec affection à la vertu.  Il laissa des enfants semblables à lui, lesquels demeurèrent en leur pays, où ils vécurent très heureusement, en parfaite union.  On doit à leur esprit et à leur travail ( livres, monuments, inscriptions etc., où ils relataient ce qu'ils avaient appris ) la science des choses célestes et de leurs ornements."  Or, Cassien, Sophronime et Moyse de Gaza, se faisant l'écho de ces vieilles traditions du peuple Juif, tiennent à peu-près le même langage et accusent la race de Cain d'avoir corrompu et jeté dans l'oubli les grandes notions que Seth avait reçu de son père et qu'il avait enseignées à ses fils.  Mais voici un passage encore plus significatif et plus précieux.  C'est Josèphe qui continue, parlant des enfants de Seth. " Et parcequ'ils avaient appris d'Adam que le monde périrait par l'eau et par le feu, la crainte qu'ils avaient que cette science, coordonnée par eux, ne se perdît avant que les hommes ne pussent, par eux-mêmes s'en instruire, les porta à élever deux colonnes, l'une de brique, l'autre de pierre, sur lesquelles ils gravèrent les connaissances qu'ils possédaient, afin que s'il arrivait qu'un déluge ruinât la colonne de brique, celle de pierre demeurât, pour conserver à la postérité la mémoire de ce qu'ils avaient écrit.  Leur prévoyance fut heureuse ; et l'on assure que la colonne de pierre se voit encore dans la terre de Syrie." En lisant ces lignes, ne se reporte-t-on pas involontairement aux Pyramide d’Égypte ?  Le roi Chéops agissait donc, en les construisant, d'après un esprit antédiluvien ! Il imitait ses ancêtres ; il avait appris d'eux, par la tradition, à imprimer, dans la pierre et dans des monuments indestructibles, les choses destinées à une perpétuelle conservation.  Et n'était-ce pas, d'ailleurs, une coutume générale chez les Égyptiens, de graver leur histoire sur des monolithes qu'ils plaçaient et qu'ils vénéraient à la porte des palais et des temples ? - Inutile, pensons-nous, de faire remarquer avec quelle force, les passages cités de Josèphe, prouvent une tradition constante et universelle remontant jusqu'à notre premier père, au sein des peuples antédiluviens.



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