Mgr Gaume au sujet des apocryphes

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Message  ROBERT. Jeu 11 Mar 2010, 2:43 pm

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Merci à Louis pour le texte de Ludolphe Le Chartreux à propos de la Lettre de Notre-Seigneur... Wink
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Message  Sandrine Jeu 11 Mar 2010, 3:25 pm

ROBERT. a écrit:


Ne me dites pas que vous connaissez des esprits chagrins... Mgr Gaume au sujet des apocryphes - Page 2 240955
.

Oh non pas sur TD cher Robert ! Very Happy Mais il en existe ailleurs sur le Net et comme nos propos sont quasi toujours déformés, j'ai anticipé ... par prudence Wink


Dernière édition par Sandrine le Jeu 11 Mar 2010, 3:26 pm, édité 1 fois
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Message  Rosalmonte Jeu 11 Mar 2010, 3:26 pm

Merci Sandrine, Robert et Louis!
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Message  Sandrine Jeu 11 Mar 2010, 3:27 pm

Rosalmonte a écrit:Merci Sandrine, Robert et Louis!

Pas de quoi ! Very Happy C'est toujours intéressant de chercher et surtout très instructif ! study
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Message  Louis Jeu 11 Mar 2010, 6:10 pm

Rosalmonte a écrit:Merci Sandrine, Robert et Louis!

Si on peut s'aider entre-nous, eh bien ! :

DEO GRATIAS !

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Bienheureux l'homme qui souffre patiemment la tentation, parce qu'après avoir été éprouvé, il recevra la couronne de vie, que Dieu a promise à ceux qui l'aiment. S. Jacques I : 12.
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Message  ROBERT. Jeu 11 Mar 2010, 7:10 pm

Rosalmonte a écrit:Merci Sandrine, Robert et Louis!

Merci Rosalmonte Wink


Pour Sandrine: je n'en vois non plus aucun ici... ni sur DJ d'ailleurs, le aunt Jemima, le nec plus ultra, etc... ( vous connaisssez la chanson..) des forums... Votre prudente anticipation vous honore: si ces esprits ne déformaient pas nos propos, ils cesseraient, ipso facto, d'être chagrins...Very Happy
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Message  Roger Boivin Ven 28 Aoû 2015, 7:01 pm

Louis a écrit:
Correspondance de Jésus-Christ et d'Abgare.


A l'époque de Jésus-Christ, la ville d'Édesse, capitale de la province syrienne d'Osroène ou Mésopotamie, était gouvernée par un roi, connu sous le nom d'Abgare ou Abagare, qui en syriaque signifie boiteux. Ce prince en effet était affligé de la goutte, d'après l'historien Procope. Souhaitant d'être délivré de son infirmité, il écrivit à Jésus-Christ dont la réputation s'était répandue par toute la Syrie, comme l'atteste saint Matthieu (iv, 24). Voici cette lettre telle qu'Eusèbe la rapporte (Hist. eccl., I, 13).

« Abgare, roi d'Édesse, à Jésus, Sauveur plein de bonté, qui paraît à Jérusalem; salut.

« On m'a raconté les cures admirables que vous opérez sans remèdes ni médecines. La renommée publie que vous faites voir les aveugles, marcher les estropiés, que vous purifiez les lépreux, que vous chassez les démons et les esprits immondes, que vous rendez la santé aux malades les plus désespérés et môme la vie aux morts. Entendant dire cela de vous, je suis persuadé que, pour produire de semblables merveilles, vous êtes un Dieu descendu du ciel ou bien le Fils même de Dieu. C'est pourquoi j'ose vous adresser cette lettre, en vous suppliant de m'honorer de votre visite et de me guérir d'une douleur qui me tourmente cruellement. Je sais que vous êtes en butte aux calomnies et aux machinations des Juifs qui trament votre perte. Mais venez dans la ville que j'occupe ; quoiqu'elle soit petite, elle est commode; vous y trouverez comme moi tout ce que vous pouvez désirer. »

Moïse de Chorène raconte que les députés d'Abgare arrivèrent à Jérusalem au  temps où Jésus faisait son entrée triomphale, quelques jours avant sa Passion, En effet, parmi ceux qui étaient venus assister à la fête de Pâque, il y avait plusieurs Gentils, nous dit saint Jean (xii 20, 21, 22). S'adressant à Philippe, ils lui firent cette prière ; Seigneur, nous voudrions bien voir Jésus. Philippe alla le dire à André, puis tous deux allèrent l'annoncer à Jésus. Moïse de Chorène ajoute que, pour consoler Abgare, le Sauveur imprima miraculeusement son portrait sur un linge qu'il remit aux députés, avec une lettre citée par Eusèbe en ces termes :

« Vous êtes heureux, Abgare, de croire en moi sans m'avoir vu; car il est écrit de moi que ceux qui m'auront vu ne croiront point, tandis que ceux qui ne m'auront point vu croiront et recevront la vie. Vous m'invitez à aller vous trouver ; mais il faut que j'accomplisse ici toute ma mission, et qu'ensuite je retourne à Celui qui m'a envoyé. Quand je serai retourné je vous enverrai un de mes disciples, afin qu'il vous guérisse et qu'il vous donne la vie ainsi qu'à ceux qui sont avec vous. »

Eusèbe assure que cette promesse reçut son parfait accomplissement après l'Ascension de Jésus-Christ; car, suivant une impulsion divine, l'apôtre saint Thomas chargea son frère saint Thaddée, un des soixante-douze disciples, de porter l'Évangile jusqu'à Édesse ; et ce fut alors qu'Agbare, délivré de son infirmité, embrassa la foi chrétienne avec ses sujets. D'après la tradition que rapporte Constantin Porphyrogénète, Abgare, non content d'avoir reçu avec le plus grand honneur l'image de Celui qu'il regardait comme un Dieu, la fit revêtir d'or et placer sur la porte de sa capitale, afin de l'exposer à la vue et à la vénération de tous ceux qui entraient ou sortaient. Il y avait fait graver sur une lame d'or une inscription ainsi conçue : O Christ Dieu! celui qui espère en votre secours ne sera point frustré dans son attente.

Nous voyons le divin portrait pour la première fois mentionné dans les Actes authentiques des saints Samona et Guria, martyrisés à Edesse, l'an 306, comme Surius le rapporte sous la date du 15 novembre. Le savant Eusèbe de Césarée, vers l'an 330, inséra dans son Histoire ecclésiastique (lib. I, 13) les deux lettres de Jésus-Christ et d'Abgare, en déclarant qu'il les avait traduites du syriaque en grec sur les documents gardés dans les archives d'Édesse. Vers l’an 375, l'illustre diacre de cette ville, saint Éphrem, qui avait pu consulter les registres et les monuments de sa nation, rappela dans son livre testamentaire la réponse du Sauveur à la supplique d'Abgare. Quelques années plus tard, le comte Darius, écrivant à saint Augustin, attesta aussi la correspondance épistolaire de Jésus-Christ et d'Abgare. Au cinquième siècle, l'historien d'Arménie, Moïse de Chorène, reproduisit cette môme correspondance en ajoutant plusieurs détails à la relation qu'Eusèbe avait publiée.

Cependant, pour qu'on ne comptât pas parmi les Écritures canoniques la lettre attribuée à Jésus-Christ, un Concile Romain présidé par saint Gélase, l’an 494, la rangea parmi les écritures apocryphes, c'est-à-dire parmi celles qui n'étaient pas reconnues par l'Église, quoiqu'elles pussent être admises par l'histoire. D'après l'usage ancien, le mot apocryphe n'indique pas toujours des pièces fausses ou supposées, mais souvent aussi des documents non canoniques ou douteux sous quelque rapport. Aussi, le fameux décret de saint Gélase n'empêcha point les personnages les plus illustres par leur science et leur sainteté de croire que Jésus-Christ avait envoyé à Abgare une lettre avec son portrait. Nous en avons pour témoins : au septième siècle, les historiens grecs Évagre et Procope; au commencement du huitième siècle, saint Jean Damascène et le pape saint Grégoire II; à la fin de ce même siècle, les Actes du septième Concile œcuménique et le pape saint Adrien ; au neuvième siècle, saint Théodore Studite et Haymon, évêque d'Halberstadt, sans compter une foule d'écrivains orientaux à la suite du célèbre Photius.

Jusqu'au dixième siècle, les habitants d'Édesse avaient toujours conservé l'épitre et l'image du Sauveur qu'ils regardaient comme le trésor et la sauvegarde de leur cité. Mais leurs vives réclamations n'empêchèrent point l'émir sarrasin qui les gouvernait, de céder ces précieuses reliques à l'empereur romain Lécapène, dont les troupes assiégeaient la ville d'Édesse, l'an 944. Ce prince, ayant fait lever le siège, reçut avec un appareil magnifique l'autographe et le portrait de Jésus-Christ, qui lui furent envoyés à Constantinople. Il les fit déposer dans la basilique du Phanar, comme une garantie de protection pour la capitale et pour l'empire. Constantin Porphyrogénète qui vivait encore, a décrit cette solennelle translation, dont l'Église grecque célèbre la fête anniversaire le 16 août

Pendant les croisades, les susdites reliques ont disparu de Constantinople, sans qu'on sache précisément à quelle époque et de quelle manière. On présume que le divin autographe a été dérobé sous Andronic Comnène, vers le milieu du douzième siècle ; et on croit communément que la miraculeuse image est conservée à Rome dans l'Église de saint Sylvestre, comme le dit Baronius. Néanmoins Augustin Justiniani, annaliste de Gênes, rapporte que l'empereur de Constantinople donna le vénérable portrait au duc de Gênes, Léonard de Montalte, qui le fit transporter en Italie l'an 1384.

Depuis le seizième siècle, les savants sont très-partagés sur l'authenticité des susdits monuments. Plusieurs érudits, fondés sur l'antique tradition, les admettent comme vrais ; tels sont entre les catholiques, Baronius,Tillemont, Honoré de Sainte-Marie, Sandini, Assemani, etc.; parmi les protestants, Montaigu, Parker, Cave et Grabe. Beaucoup d'autres critiques modernes les regardent comme faux ou du moins douteux, mais sans opposer à leur authenticité des raisons péremptoires. Selon la judicieuse remarque de l'abbé Bergier (Diction, theol.,art. Abgare) : « Il n'est pas fort nécessaire à un théologien de prendre parti dans cette dispute qui est au fond très-indifférente à la Religion chrétienne. On ne fonde sur cette correspondance aucun fait, aucun dogme, aucun point de morale; et c'est pour cela même qu'il ne parait pas probable que l’on ait fait une supercherie sans motif. La lettre d'Abgare pourrait fournir une preuve de plus de la réalité et de l'éclat des miracles de Jésus-Christ ; mais nous en avons assez d'autres pour pouvoir aisément nous passer de celle-là. »


Tiré de Ludolphe le Chartreux , tome II, pages 525-528.

LA GRANDE VIE DE JÉSUS-CHRIST - Par Rudolphe Le Chartreux - Nouvelle traduction intégrale avec préface et notes par le P. Dom Florent Broquin - Tome II - 1870 :

https://archive.org/stream/LaGrandeVieBroq2/La_grande_vie_Broq_2#page/n533/mode/2up


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