La Santa Casa

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Message  gabrielle Dim 21 Juin 2009, 10:20 am

LA SAINTE MAISON DE LORETTE

Chapitre VI

Preuves matérielles et monumentales de la Translation de la Sainte Maison


La pierre criera du milieu de, la muraille; le bois qui soutient la maison parlera, est-il dit au livre d'Habacuc.

Ces paroles, dans la bouche du prophète, étaient une menace contre ceux qui se construisent, avec le fruit de leurs injustices, des demeures somptueuses; elles peuvent, dans un sens très-vrai aussi, s'appliquer à la Sainte Maison de Lorette.

Les pierres en effet parlent; tous ces matériaux prennent une voix puissante irrécusable pour dire à qui veut entendre la réalité de sa translation miraculeuse. Voici ces preuves matérielles que je recommande à l'attention de quiconque ayant une âme sincère n'a pas pris la sotte résolution de nier quand même.

J'ai déjà énoncé ce fait surprenant, que les pierres dont est construite la Santa Casa sont d'une nature inconnue en Italie, et qu'elles sont, au contraire, absolument les mêmes que les pierres des carrières de Nazareth, les mêmes que celles qui sont restées dans les fondements de ce saint asile au lieu de son premier séjour.

Aussi les protestants et les incrédules, qui, bien entendu, ne veulent point d'un miracle qui les gêne si fort, n'ont-ils trouvé, pour sortir de difficulté, que deux solutions, dont l'une crève les yeux, si je puis ainsi dire, et l'autre martyrise le bon sens.

Ceux-ci ont prétendu que la sainte chapelle est bâtie en briques cuites au feu ; ceux-là que des pèlerins inconnus sont revenus de Nazareth avec des charges de pierres du pays pour en bâtir, au beau milieu d'une grande route, sans que personne y prît garde, la prodigieuse maison que, depuis bientôt six siècles, le monde catholique vénère.

Nous pouvons bien là encore remercier Dieu de n'avoir laissé à l'erreur que de pareilles pauvretés, et d'avoir fait jaillir de son opposition même en faveur de la vérité, d'aussi triomphantes lumières 1.


1 Les autres difficultés soulevées parles protestants sont de cette force ; par exemple, les anges auraient plié sous le fardeau; les pierres des murailles se seraient détachées en roule, etc.

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Message  gabrielle Lun 22 Juin 2009, 6:43 pm

Que les murailles de la Sainte Maison ne soient pas faites de briques c'est ce dont peut s'assurer quiconque a des yeux et a vu une fois dans sa vie ce que c'est qu'une brique et ce que c'est qu'une pierre ; quant à la seconde hypothèse il est parfaitement inutile que nous aidions le bon sens du lecteur à en faire justice.

« Il est palpable , dit Riera, que la Sainte Maison n'est pas construite, comme quelques-uns l'ont pensé, en briques cuites au feu; mais elle est composée de pierres vives et travaillées, légères, rougeâtres, poreuses et portant des signes visibles d'antiquité 2 »

Tursellin rapporte que le pape Clément VII ayant renvoyé trois de ses confidents les plus intimes pour visiter les fondements demeurés à Nazareth , l'un d'eux, nommé Jean et originaire de Sienne, pour confirmer l'identité de la Sainte Maison, apporta avec lui deux pierres du nombre de celles dont sont construits les bâtiments de Nazareth : « C'est un genre de pierre qui imite la brique par sa forme naturelle, et est entrecoupée de veines brillantes et rougeâtres.

Le rapprochement de ces pierres orientales et des matériaux de la maison de Lorette eut pour résultat de prouver qu'elles étaient absolument semblables et que leur nature était parfaitement la même. » On eut beau explorer toutes les carrières de la Marche d'Ancône, jamais on n'y put découvrir de pareilles pierres ; on n'en trouva pas davantage dans les édifices du pays. Le même jugement est confirmé par Mgr Benzoni, qui cite ces autorités et les corrobore par son propre témoignage, d'autant plus important que, en sa qualité d'évêque de Lorette, il avait pu maintes fois s'assurer parles propres yeux de la vérité du fait qu'il attestait.


2 Riera, Histoire de Lorette.

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Message  gabrielle Lun 29 Juin 2009, 10:58 am

Voici encore ce qu'écrivait Joachim Ferrarese, prêtre romain, chapelain et confesseur de la basilique de Sainte-Marie-Majeure : « Au nom de la vérité, dit-il, et sous la foi du serment, j'atteste qu'ayant fait, il y a peu d'années, le pèlerinage des saints lieux et particulièrement de Nazareth, par un examen sérieux et attentif, je me suis convaincu que les pierres dont est composée la chapelle ou église souterraine de Nazareth, pierres semblables en tout à celles de Lorette, sont, non pas des briques cuites au feu, telles qu'on les fabrique en Italie mais des pierres naturelles, inégales coupées dans le rocher et dans les carrières de la montagne comme toutes celles qui se voient dans les autres sanctuaires de Bethléem et de Jérusalem. »

Nous pourrions citer également, en faveur de l'origine orientale de la Sainte Maison, le célèbre naturaliste protestant Saussure, qui, après en avoir examiné les matériaux, rendit compte de cet examen dans son Mémoire sur la constitution physique et géographique de l'Italie. Mais son témoignage n'a plus qu'une importance fort secondaire après les expériences récentes et décisives faites par Mgr Bartolini, secrétaire de la congrégation des rites.


Un ministre protestant anglais, dans un ouvrage sur la Palestine, publié en 1856 , avait attaqué, avec la mauvaise foi la plus insigne ou l'ignorance la plus grossière, l'authenticité de la Santa Casa 1.


Cette attaque a valu au monde chrétien un travail qui a imprimé au grand fait de Lorette un cachet suprême de certitude et d'évidence.

Dans ce travail, Mgr Bartolini établit d'abord quelle était la distribution de la demeure de la sainte Vierge. « À Nazareth, dit-il, dans ce pays de tradition par excellence , depuis les temps les plus anciens, la distribution des maisons n'a pas changé. Elles sont toutes les unes au-dessus des autres sur le liane de la colline. Celle-ci est toute parsemée de grottes, creusées parla nature, agrandies quelquefois par la main des hommes.

Les familles un peu aisées ont pour demeure une petite maison sans étage, bâtie sur l'ouverture de la grotte avec laquelle elle communique par une petite porte ou parce que la grotte elle-même sert de quatrième muraille. Cette première pièce peut au besoin se partager en plusieurs autres par le moyen de nattes suspendues; l'une de ces pièces sert de cuisine l'autre de chambre à coucher. Dans l'épaisseur du mur sont creusées de petites armoires avec des rayons pour y déposer les ustensiles de ménage. Les grottes servent de cellier ; on y dépose aussi les meubles plus embarrassants et si la famille possède un cheval, un chameau, une vache, des poules, elle les enferme dans une seconde grotte qui communique avec la voie publique. »

Telles étaient les habitations des anciens Juifs de Nazareth, et telle en particulier celle de la sainte Vierge. Elle se composait primitivement de trois pièces : une maison en plein air et deux grottes. La maison, éclairée par une étroite fenêtre, pouvait, à l'aide d'une cloison mobile, se diviser en deux; elle servait à la sainte Vierge de chambre à coucher, d'oratoire et de lieu de travail 1.

1 Voici quelques-unes de ses assertions :
1° « Du IVe au XVIe siècle, aucun historien ou pèlerin de Nazareth ne parle d'une maison quelconque de la sainte Vierge ou de saint Joseph. » (Voir au chapitre Ier, entre autre témoignages, ceux de Pliocas, du chroniqueur de François, du cardinal de ViLryel de l'historien de saint Louis.)

2° ( En Itaiie, nulle mention n'est faite de la translation avant le xve siècle. » (Voir tout ce qui a été dit plus haut de la tradition des habitants de Recanati saint et de la Marche d'Ancône.)

3° « L'histoire de la translation se lit pour la première fois dans une bulle de Léon X, en 1518. » (Voir au chap. IX les diplômes, bulles, etc., de Benoît XII, en 1341, d'Urbain VI, en 1388, de Boniface IX, 1389; enfin des papes Martin V, Eugène IV, Nicolas V, Pie II, Paul II, Sixte IV, Jules II, tous antérieurs à Léon X, et qui rapportent l'histoire de la translation telle que nous l'avons donnée plus haut.)

4° " Les pierres de la maison de Lorette sont tout à fait différentes des pierres do la Palestine. » (Voir ce qui suit.)

Ajoutons que ce même auteur a été pris en flagrant délit de fausses mesures et de faux plans.

1 II est possible que, outre la porte actuellement murée qui ouvrait sur la grotte, cette chambre eu une autre porte ouvrant sur la voie publique, et que sainte Hélène aurait fait fermer, ainsi qu'elle fit à Bethléem pour la porte principale donnant sur la rue. On s'accorde généralement à placer cette porte au lieu occupé par le Santo Gainino. (On sait que l'usage des cheminées est presque inconnu en Orient.) Dans l'hypothèse où cette seconde porte n'est pas existé; la Sainte Maison aurait été la partie la plus retirée de l'habitation de la sainte Famille ; on y serait parvenu en traversant les deux grottes. Cette disposition n'est pas, de nos jours encore, sans exemple à Nazareth.
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Message  gabrielle Mar 30 Juin 2009, 6:31 pm


C'est là que Marie reçut la visite de l'ange, car c'est la maison qui fut depuis transportée à Lorette.

Son emplacement à Nazareth est occupé par la chapelle de l'Ange, espace oblong en avant des grottes ou chapelles souterraines ; deux autels y sont dressés consacrés l'un à l'archange Gabriel l'autre à saint Joachim.


Nous avons vu, dès les premiers jours du prodige, les commissaires dalmales et ceux de Recanati venir vérifier les dimensions des fondements visibles encore de la Sainte Maison. Les envoyés de Clément VII, en 1523, en firent autant après les avoir dégagés des ruines qui les cou¬vraient 2.

Un siècle plus tard (1620), Thomas de Novare, gardien des saints lieux, voulut, avant d'élever une chapelle sur l'emplacement de la Santa Casa, en vérifier de nouveau les dimensions, et, dit-il dans un acte légalisé « à notre grande joie à tous nous avons véritablement trouvé que la place de la maison de Lorette cadre entièrement et parfaitement avec la place qu'elle occupait à Nazareth. Une seule et même mesure s'applique aux deux sanctuaires 3. »

Enfin, en 1855, Mgr Bartolini a renouvelé cette confrontation ; non pas, il est vrai, sur les fondements eux-mêmes qui sont maintenant recouverts par les nouvelles constructions, mais sur l'aire de la chapelle de l'Ange .

2 Il n'était point pour cela nécessaire de déblayer toutes ces ruines; deux angles découverts pouvaient suffire.
Fr. Quaresmius, Terrœ Sancte elucidatio, tom. II, lib. VII, p. 839.
3 Cette chapelle est un peu moins étendue que la Sainte Maison dont elle occupe l'emplacement; c'est que, dans un espace très-limité, on a dû prendre sur l'intérieur pour donner plus d'épaisseur aux nouveaux murs.
Voir Mgr Bartolini, Sopra la Santa Casa di Lorcio, p. 61.
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Message  gabrielle Mer 01 Juil 2009, 10:00 am

Outre la maison en plein air, l'habitation de la sainte Famille se composait encore, avons-nous dit, de deux grottes : l'une, plus grande, attenant à la maison; l'autre communiquant par un corridor assez court à la voie publique. La première de ces grottes était et est encore partagée en deux. La partie antérieure, d'après une ancienne tradition, servit d'habitation particulière à saint Joseph, qui la céda à l'enfant Jésus, après le retour d'Egypte; c'est là que se trouve actuellement, à Nazareth, l'autel de l'Annonciation, au-dessus duquel on lit cette inscription : Hic Verbum caro factwn est 3.


La partie la plus reculée où se retira saint Joseph est transformée en une chapelle qui lui est consacrée. Enfin l'autre grotte, plus petite et plus basse, la dernière à laquelle on arrive maintenant put servir à quelque bête de somme ; elle n'a pas plus de dix à douze pieds de diamètre et de quatre à six d'élévation. Le peuple de Nazareth l'appelle la cuisine de Notre-Dame à cause d'un trou rond pratiqué à la voûte qui probablement servait de fenêtre et non pas de cheminée à droite de cette dernière grotte, au fond d'un petit couloir on peut aisément distinguer sur le roc les traces d'une porte avec un reste d'ancien gond en fer.

C'était la seconde entrée ou l'entrée unique de l'habitation de la sainte Famille, suivant qu'on admet ou non l'existence d'une seconde porte dans la Santa Casa 1.

3 Les différentes pièces occupées par la sainte Famille ne formant qu'une seule et même habitation, on peut dire en toute vérité de cette habitation, prise dans son ensemble, que c'est là que le Verbe s'est fait chair. La chambre de la sainte Vierge ayant été enlevée par les anges, les chrétiens de Nazareth Axèrent la tradition du grand mystère à la partie qui leur restait. L'inscription delà grotte ne peut donc soulever aucune difficulté.

I La sainte Famille possédait encore une autre maison que l'antiquité chrétienne désigne sous le nom de boutique de saint Joseph, et où travailla Jésus enfant. Sainte Hélène avait également fait construire une église sur cet atelier distant de cent trente pas de la demeure de Marie. C'est celle dont parle saint Jérôme dans ce passage reproduit par le vénérable Bède : « Nazareth a une église sur le lieu où l'ange vint annoncer à Marie qu'elle serait mère de Dieu, et une autre au lieu où le Seigneur fut élevé. »

II ne reste, dit Mgr, Bartolini, de cette église, ou plutôt de cette chapelle, qu'un débris de muraille.
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Message  gabrielle Mer 01 Juil 2009, 6:45 pm

Apres l'examen des lieux, Mgr Bartolini passe à la confrontation des matériaux. On trouve deux espèces de pierres dans les montagnes qui entourent Nazareth : l'une blanche et douce, qui est employée pour les voûtes et les constructions provisoires; l'autre, rougeâtre et dure, sert à construire les murs principaux des maisons. Mgr Bartolini apporta de Nazareth un échantillon de chacune des deux pierres; puis, muni des autorisations nécessaires, il prit au dépôt des saintes reliques un échantillon de la pierre rouge dont sont formées les murailles de la Sainte Maison, et détacha lui-même un morceau de la pierre tendre et blanche qui se trouve à l'intérieur de l'armoire pratiquée dans la paroi orientale de la Santa Casa.


De retour à Rome il soumit ces fragments à un savant chimiste , professeur à l'université romaine, qui ne savait rien du voyage du prélat ni de l'origine de ces pierres.


Le professeur, après les avoir comparés deux par deux, y reconnut d'abord les mêmes caractères physiques ; puis il passa à l'analyse chimique de chaque échantillon. « Cette analyse, dit-il en terminant son rapport, m'a donné ce résultat, que toutes ces pierres sont de même nature, composées de carbonate de chaux, de carbonate de magnésie et d'argile ferrugineuse. S'il y a quelque différence pour quelques-uns de ces échantillons, dans la proportion respective des éléments qui les composent, cette différence n'en change nullement la nature et dépend de conditions tout à fait accessoires. »
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Message  gabrielle Ven 03 Juil 2009, 6:33 pm

Désireux de pousser jusqu'à la dernière limite ses observations, Mgr Bartolini avait apporté des morceaux de ciment antique pris aux substructions intérieures de la grotte de Nazareth.

Il les envoya, avec du ciment enlevé aux murailles de la Sainte Maison, au même professeur pour être également soumis à l'analyse.

Le résultat de cette nouvelle opération fut que ces deux morceaux étaient composés des mêmes éléments, c'est-à-dire de sulfate de chaux formant pâte avec du charbon végétal en poudre; et c'est précisément le ciment employé de temps immémorial et de nos jours encore par les Orientaux, ciment qui diffère absolument de celui dont on se sert en Italie; « car, dit en terminant Mgr Bartolini, je le demande à toute personne douée de la moindre lueur de raison, a-t-on jamais, en Italie employé un ciment composé de plâtre et de cendres ou de charbon pulvérisé, lorsque partout le sol abonde en substances volcaniques propres à former le meilleur ciment du monde? »

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Message  ROBERT. Sam 04 Juil 2009, 3:45 pm

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Merci, chère amie, d'avoir entrepris ce beau travail sur La Maison de Lorette...
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Message  gabrielle Dim 05 Juil 2009, 6:21 pm

Le témoignage de ces pierres et de ces matériaux étrangers à l'Italie est encore confirmé par l'inspection des bois qui sont entrés dans la construction de ce pieux édifice. L'ancienne toiture n'existe plus ; les tuiles en ont été placées dans le pavé actuel; une pièce de la charpente primitive est au niveau du pavé, où, continuellement foulée par les pieds de milliers de pèlerins, elle demeure sans altération, tandis que les genoux de ces mêmes pèlerins ont creusé dans le marbre extérieur des sillons de plus de deux pouces de profondeur.

Une autre poutre traverse la chapelle, et supporte les soixante-dix lampes en argent et en vermeil qui brulent devant la sainte Vierge comme une constellation perpétuelle. Plusieurs têtes de solives qui soutenaient autrefois le plafond se trouvent aujourd'hui sciées au niveau u mur. Or toutes ces pièces et d'autres encore sont en cèdre, bois entièrement étranger à l'Italie et très-commun, au contraire, en Palestine. De plus, malgré leur antiquité, ces bois se conservent entiers et sans piqûres, comme s'ils venaient d'être taillés et mis en œuvre 1.

Non-seulement la nature des matériaux , mais l'existence même de ces murs est une preuve irrécusable. Il est des gens qui, comme l'apôtre un moment incrédule, veulent voir pour croire. Eh bien, à-ceux-là, tout absurde que soit leur prétention je dirai : Allez et voyez ! Allez à Lorette; voyez cette maison sans fondement, sans soutien, sans aplomb et se tenant debout contre toutes les lois de l'équilibre dans les conditions où, de l'aveu des plus habiles architectes, elle devrait nécessairement s'écrouler; et libres que vous êtes de ne pas croire au miracle du passé vous serez bien forcés d'admettre le miracle perpétuel de l'existence de cet étrange édifice 2.

1 Toutes les pieuses reliques apportées avec la Santa Casa : la peinture murale, les vases, les pierres de l'autel, la croix grecque, etc., nous offrent le même cachet d'antiquité, la même origine orientale. Le chanoine Benedetti, gardien de la Sainte Maison, avait raconté à l'abbé Dochier, en 1732, que, cinq ans auparavant, il avait eu occasion de montrer en détail la chapelle et ses précieux trésors à un évêque dont il ne put se rappeler ni le nom ni le diocèse; lequel au moment où il aperçut les petites écuelles, s'écria : « Quand même Votre Seigneurie ne me dirait pas que ces vases sont venus de Palestine je les aurais reconnus pour être de ce pays; car j'y ai été et j'ai vu que dans plusieurs maisons on conserve de pareilles antiquités ; ils sont de la même nature et de la même forme. » Martorelli tome II.

2 Ce miracle permanent, el même le fait seul de cet édifice sans fondation sur un sol inégal, gêne singulièrement les adversaires de la Sainte Maison. Nier n'est pas possible; le fait est là visible et palpable pour tous. L'expliquer n'est pas facile; pourtant quelques-uns l'ont tenté. Ils ont parlé d'éboulement de montagnes; ils ont cité des exemples de terrains transportés avec les maisons et les arbres qui les recouvraient; soit, nous n'y contredisons pas. Mais à cela nous ferons une simple observation : c'est que la Sainte Maison est placée sur le point culminant d'une colline isolée et dominant tout le pays environnant. Il eût donc fallu, au lieu de descendre, qu'elle montât pour venir se placer à l'endroit qu'elle occupe. Or est-ce bien la peine de nier le miracle de Dieu attesté par l'Eglise et par l'histoire pour imaginer ce miracle-là? Du reste dans les éboulements, les maisons déplacées avec le terrain qui les porte ne perdent pas leurs assises; autrement elles s'écrouleraient à l'instant.

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Message  gabrielle Mer 08 Juil 2009, 9:12 am

Ce miracle de la conservation de la Sainte Maison fut constaté une première fois sous Clément VII, quand on creusa les fondements du revêtement de marbre. L'architecte en chef, Nerucci, fit abattre la muraille antique qui se trouvait, comme nous le dirons en son lieu, miraculeusement écartée des murs fragiles de la Santa Casa. Durant quelques jours, la Sainte Maison demeura exposée, dans toute sa simplicité, aux regards empressés de la dévotion et de la curiosité populaires. Chacun put s'assurer qu'elle était posée sans fondement sur le sol nu, inégal et incliné. On voyait au-dessous une terre poudreuse et broyée, semblable à celle d'un chemin très-fréquenté ; on y remarquait même une ronce qui s'était trouvée prise sous le saint fardeau déposé par les anges ; tout annonçait une route publique, conformément au témoignage de la tradition.

Voici maintenant ce qui se passa sous Benoît XIV, quand on restaura le pavé de la sainte chapelle. C'était en l'année 1751; J.-B. Stella, Bolonais, gouvernait la cité; avant de mettre les ouvriers au travail, il crut avec raison devoir s'entourer des témoins les plus respectables. Il pria Mgr Alexandre Borgia de venir l'assister, et il appela en même temps quatre autres prélats : les évêques de Jesi, d'Ascoli, de Maccrata et de Lorette. Il manda d'office un architecte et quatre maîtres maçons, auxquels se joignirent trois architectes étrangers, venus dans la ville pour vénérer la Sainte Maison.

Tous étant présents, on commence les fouilles ; on arrive bientôt à la base des saintes murailles ; moins d'un pouce au-dessous du pavé, les architectes et les maîtres maçons, descendus les premiers dans l'ouverture, en tirent une terre superficielle et desséchée, mélangée de petits cailloux à demi écrasés, semblables à ceux qu'on trouve dans les sentiers battus et dans les voies publiques. Un enfant qui se trouvait là, se glissant, à la faveur de sa taille, sous les murs de la Sainte Maison, ramasse quelques enveloppes de glands tombées sans doute sur la voie publique quelque temps avant, l'arrivée de la Santa Casa. L'archevêque et les prélats assistants s'approchent tous pour s'assurer de ces faits. Ils regardent, ils examinent, ils voient avec éton-nement que les murs penchent un peu vers l'occident, et, passant eux-mêmes la main et le bras entre les murailles et la terre, ils remarquent la même inégalité de terrain observée déjà sous Clément VII, et certifiée par l'antique tradition.

L'évêque de Lorette amène, avec une poignée de terre, une coquille de limaçon et une noix entière, mais desséchée, simple et précieux témoignage qu'il voulut garder dans son palais comme souvenir et preuve de l'authenticité de l'auguste sanctuaire. Cependant un des architectes veut absolument creuser plus bas pour voir à quelle profondeur se trouve le tuf ou terre vierge, sur laquelle on établit d'ordinaire les fondements pour assurer leur solidité. Déjà il s'est tellement enfoncé sous l'un des côtés qu'il disparaît entièrement dans l'excavation. Le gardien Xavier Monti commence à trembler; le mur de la Sainte Maison est si mince; ne va-t-il pas tomber? tout au moins se fendre? En vain il exprime ses craintes; en vain un des évêques présents s'écrie que c'est vouloir tenter Dieu ; le curieux architecte continue ses recherches. Les terrassiers sont dejà arrivés à la profondeur de huit à neuf pieds lorsqu'un cri s'élève : « La terre vierge! la terre vierge! » Il en ramasse une poignée et sortant tout joyeux, il la montre aux assistants qui se retirent en bénissant Dieu dont la main soutient contrairement aux lois de l'architecture depuis tant de siècles et malgré les secousses des tremblements de terre si fréquents en Italie l'humble de-meure de sa sainte mère 1

1 Caillau, d'après Murri.

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Message  gabrielle Jeu 09 Juil 2009, 8:49 am

Disons enfin que le Christ de bronze placé sur la porte de la sainte chapelle a été comme dévoré par les baisers des pèlerins; rappelons-nous que le marbre s'est profondément creusé sous les genoux des fidèles qui font le tour de la Sainte Maison en se traînant dans cette pénible attitude; tandis que. les murailles sacrées, continuellement couvertes,, depuis tant de siècles,, des baisers brûlants de la foi et de l'amour ne paraissent pas avoir subi la moindre altération!... N'est-il pas-évident qu'un principe secret d'existence les soutient et les conserve?

Nous pourrions placer ici, afin de compléter l'exposé des preuves intrinsèques, des documents fort intéressants sur le grand prodige de l'inviolabilité de la Santa Casa; mais nous- préférons en faire le sujet d'un chapitre spécial. Voyons maintenant ce que nous avons appelé les preuves-monumentales…


Nous avons vu les habitants de Nazareth, à partir du jour de l'apparition de la Sainte Maison en Europe, ne montrer plus, aux voyageurs qui vont s'enquérir près d'eux de la demeure de la Vierge, que des fondements échancrés et parfaitement en rapport avec les dimensions de la Santa Casa. Nous n'insisterons pas davantage sur l'inspection de la Sainte Maison telle qu'elle est encore aujourd'hui; passons en Dalmatie, Quel est cet édifice qui s'élève sur celte colline au bord de l'Adriatique? C'est une petite chapelle en tout semblable à celle de Lorette que ce peuple croit avoir possédée pendant plus de trois années; les Dalmates l'ont construite à la place même où fut la Santa Casa. Au seuil de cette chapelle, on lit celte inscription commémorative : Ici est le lieu où fut autrefois la très-sainte demeure de la bienheureuse Vierge de Lorette, qui maintenant est honorée sur le territoire de Recanati.

Sur le chemin qui y conduit on a gravé cette autre inscription : La Sainte Maison de la bienheureuse Vierge vint à Tersatz Van 1291 le 10 mai et se retira le 10 décembre 1294 1 .

Les souverains pontifes ont vainement essayé, par leurs libéralités, de consoler la douleur de ce peuple en quelque sorte orphelin. Urbain VIII lui envoya une image de la sainte Vierge peinte par saint Luc sur une tablette de cèdre, pour l'exposer dans la chapelle commémorative du grand événement; GrégoireXIII autorisa l'érection d'un autel privilégié quotidien, faveur rare à cette époque; Innocent XII attacha une indulgence plénière au 10 mai, jour anniversaire de la première translation; Clément XI octroya aux peuples de la Dalmatie le droit de célébrer cette fête avec une messe propre et un office particulier; rien ne put apaiser les regrets de ces abandonnés, et aujourd'hui encore si vous pénétrez dans leurs temples vous les entendrez chanter cet hymne, écho six fois séculaire de leurs joies et de leurs douleurs :

« Ici vous êtes venue, avec votre demeure, pieuse mère du Christ, pour dispenser la grâce. Nazareth fut votre berceau, Tersatz votre premier port, quand vous cherchiez une patrie nouvelle. Cette demeure, vous l'avez emportée; mais pourtant vous êtes restée avec nous, ô Reine de clémence ! Nous nous félicitons d'avoir été jugés dignes de conserver ici votre présence maternelle 1. »

A ceux qui refusent de croire au miracle de la translation, nous demanderons de nous expliquer ce fait qui persévère depuis bientôt six siècles : la triple tradition des Orientaux, des Italiens et des Dalmates. Qu'ils nous disent comment on a pu s'y prendre pour faire croire à trois peuples éloignés les uns des autres, que tel jour ils ont vu venir, tel autre jour disparaître la maison sainte; comment on a pu mettre dans leur esprit cette indéracinable conviction, dans leur cœur ces regrets inguérissables. Il y a deux siècles et demi que Tursellin écrivait, dans son histoire de Lorette : « Depuis que la maison de Nazareth a quitté Tersatz, la trois centième année a commencé son cours, et cependant le souvenir du bien que ces peuples ont perdu ne les fait pas moins gémir que si la blessure était encore toute fraîche.... Tous les ans on les voit traverser par troupes la mer Adriatique, et venir à Lorette, autant pour déplorer leur veuvage que pour vénérer le berceau de Marie. Toujours dans leur bouche sont ces paroles solennelles : Revenez à nous, Marie, revenez ! Et ce langage est une démonstration évidente que leur regret sera éternel, puisque l'espace de trois cents ans n'a pu commencer à l'adoucir 1. »



1 De nombreuses traditions populaires se rattachent au fait de cette première translation. Ainsi l'on raconte que les flots du golfe dominé par la colline où s'arrêta la Sainte Maison, soulevés autrefois par de continuelles tempêtes, se sont calmés sous l'influence de cette maison bénie, et n'inspirent plus depuis lors le même effroi aux navigateurs.

1 Huc cum domo advenisti,
Ut qua, pia Mater Christi,
Dispensares gratiam.

Nazarethum tibi ortus,
Sed Tersactum primiun portus
Petenti hano patriam.

AEdem quidem hinc tulisti ;
Allamen hic permansisti,
Regina clementiæ.

Nobis inde gratulamur
Digni quod hic habæmur
Maternæ præsentiae.

Le seul rythme de ces vers serait une preuve de l'antiquité de la tradition qu'ils rappellent. C'est une mesure écartée; depuis le XIIIe siècle des hymnes de l'Église, et qu'on ne retrouve que dans quelques-uns de ses chants datant de cette époque : le Dies iræ, le Lauda Sion et le Stabat Mater.

1Tursell. Hist. Laur. lib. 1, p. 5.

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Message  gabrielle Ven 10 Juil 2009, 10:44 am

Un siècle plus tard, César Renzoli attestait le même fait : « Non, dit-il, je ne les ai jamais vus, sans verser des larmes, lever les bras au ciel, et crier à haute voix : Retournez à nous, ô notre belle maîtresse! retournez à nous, ô Marie! avec votre maison 2. »

Un autre monument de la translation s'élève au centre de Lorette, en face du palais apostolique ; c'est le collège des Illyriens, vieille et sévère construction semblable à une forteresse féodale. Grégoire XIII le fit élever afin de consoler les Dalmates de la perte de la Santa Casa. Il était destiné à l'éducation de trente-six jeunes Illyriens, qui de là devaient retourner dans leur patrie afin d'y maintenir la religion catholique.

Ce collège, tenu par les jésuites, a été fermé en 1860; c'est un des nombreux bienfaits de l'invasion piémontaise. Mais ce que n'ont pu supprimer les spoliateurs c'est le fait de la destination première de l'édifice, et la preuve qu'il fournit à la réalité des translations de la sainte demeure.

Parmi les autres monuments traditionnels, nous pourrions mentionner les procès-verbaux légalisés et tirés des archives de la Dalmatie et de Recanati, les bulles données par les papes depuis le XIVe siècle, les indulgences accordées ci les fêtes autorisées en l'honneur de Notre-Dame de Lorette, enfin les églises nombreuses élevées sous ce titre dans la plupart des royaumes catholiques, ainsi que les chapelles érigées sur le modèle de la Santa Casa 1. Mais il est un monument qui semble à lui seul résumer et valoir tous les autres.

Voyez, au bord de l'Adriatique, ce plateau qu'aujourd'hui couronnent la basilique et la ville de la Vierge. Il y a six siècles, il était désert; les pas des voyageurs foulaient seuls la route qui le traversait pour mener à la mer. Or voici ce que la voix des peuples raconte : Un jour, jour dont deux cents historiens vous diront la date, au beau milieu de la grande route, une maison se trouve transportée, qui se tient sans fondation sur le sol. La nouvelle aussitôt s'en répand par le monde; un frémissement agite les peuples chrétiens, et soudain, sur ce rocher jusqu'alors innomé, des quatre coins de l'univers les pèlerins accourent. Voici venir, pèle-mêle confondus, les puissants empereurs et les mendiants, les plus grands génies et les plus simples fidèles. Une ville s'élève pour les recevoir. Autour de la pauvre demeure, le bronze , l'argent, l'or, les marbres précieux portent dans les airs un monument dont aucun palais n'égale la richesse et les splendeurs.






2 Un certain nombre de ces familles ne purent se résoudre à quitter Lorette. Elles s'y établirent afin de n'être point séparées de la maison de la sainte Vierge.

1 La première fut construite par le gouverneur de Dalmatie sur le lieu même que la Sainte Maison avait occupé pendant. trois ans et demi ; nous en avons parlé plus haut. Jacques de Vendôme, religieux franciscain de terre sainte, en fit élever une autre, en 1620, sur les anciens fondements de Nazareth. On en a construit un grand nombre d'autres en Italie, en Espagne, en Portugal, en Belgique, en France et ailleurs. L'auteur d'une brochure imprimée à Lorette cite, pour la France : Paris (faubourg Montmartre), Issy, Rennes, Saint-Nicolas-du-Port près Nancy, Amiens, Bois-d'Oingt près Villefranche, Reims, Haint-Omer, etc. Celle d'Issy près Paris est une des plus remarquables. Elle fut élevée dans le parc de la maison de campagne du séminaire Saint-Sul-pice par M. Tronson troisième supérieur de la compagnie. Cette chapelle possède la statue qui a remplacé pendant plusieurs années à Lorette l'antique Madone de saint Luc enlevée par les Français et apportée à Paris C'est Mgr de Ségur alors auditeur de Rote qui en 1854 a obtenu du saint-père l'auitorisation d'amener en France cette statue devenue précieuse par le séjour qu'elle a fait à Lorette.

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Message  gabrielle Sam 11 Juil 2009, 10:12 am

Allez à Lorette, en Dalmatie, à Nazareth, et vous verrez ces choses. Ces monuments de la croyance des peuples sont visibles, palpables, irrécusables comme le sentiment qu'ils attestent, comme le miracle qu'ils supposent. Il y a, je le sais, de fiers esprits qui ne veulent pas entendre parler de miracle. Mais d'abord il est possible que Dieu ne trouve pas leur jugement sans appel. Et puis qu'ils nous expliquent, autrement que par une intervention divine, et ces monuments qu'au moins ils ne nieront pas, puisqu'ils s'étalent en plein soleil, et cette maison debout depuis six siècles sur un sol inégal, et l'identité constatée vingt fois de ces pierres, de ce bois, de ce ciment, avec ceux de Nazareth.

Qu'ils nous expliquent comment, à une époque de factions et de luttes incessantes entre les villes d'une même province, les cités voisines de Recanati, au lieu de crier à l'imposture, se sont empressées d'apporter au nouveau sanctuaire les plus riches offrandes. Qu'ils nous expliquent enfin la croyance des Orientaux à la disparition de la sainte demeure à partir du jour même où l'Occident la voit apparaître, les regrets des Dalmates et la foi de l'univers catholique. Crédulité, superstition ! s'écrieront-ils; et ils croiront bonnement avoir donné le dernier mot de la critique.

Singulière crédulité, celle qui met d'accord sur le fait et les circonstances que nous avons racontés, non-seulement les villes et les provinces de l'Italie, essentiellement tracassières, envieuses et jalouses les unes des autres, mais trois peuples différents de langage, de coutumes et d'intérêts! Étrange superstition , celle que la géologie et la chimie confirment aussi bien que l'histoire; celle qui fait tenir debout, pendant six siècles, une maison contre les règles les plus simples de l'architecture! Disons plutôt que la race n'est pas éteinte de ces hommes dont il est écrit qu'ils ont des yeux pour ne point voir. Un livre que les plus ignorants comprennent, la tradition monumentale des peuples, est là tout large ouvert, et ils ne savent ou ne veulent pas lire. Les pierres crient, et ils ne veulent pas entendre.

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Message  ROBERT. Sam 11 Juil 2009, 1:02 pm

gabrielle a écrit:

Singulière crédulité, celle qui met d'accord sur le fait et les circonstances que nous avons racontés, non-seulement les villes et les provinces de l'Italie, essentiellement tracassières, envieuses et jalouses les unes des autres, mais trois peuples différents de langage, de coutumes et d'intérêts! Étrange superstition , celle que la géologie et la chimie confirment aussi bien que l'histoire; celle qui fait tenir debout, pendant six siècles, une maison contre les règles les plus simples de l'architecture! Disons plutôt que la race n'est pas éteinte de ces hommes dont il est écrit qu'ils ont des yeux pour ne point voir. Un livre que les plus ignorants comprennent, la tradition monumentale des peuples, est là tout large ouvert, et ils ne savent ou ne veulent pas lire. Les pierres crient, et ils ne veulent pas entendre.

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Merci beaucoup chère amie, pour ce merveilleux récit de la Santa Casa, qui montre, sans nul doute, l'intervention divine, tout comme

pour l'escalier miraculeux de Santa Fe !!!


Les pierres crient, et ils ne veulent pas entendre.
ROBERT.
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Message  Louis Sam 11 Juil 2009, 1:10 pm

Merci, Gabrielle, d'avoir mis en ligne ce fait de la Sainte Maison de la Bienheureuse Vierge Marie.

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Message  gabrielle Sam 11 Juil 2009, 5:38 pm

De rien chers Robert et Louis, ça fait toujours plaisir et c'est une grâce de Dieu de pouvoir faire connaître les merveilles de sa Divine Bonté...je suis bien contente d'être une servante inutile du Seigneur...

Les pierres crient, et ils ne veulent pas entendre.

Cette phrase relevée par Robert, nous la vivons, la vérité crie et personne ne veut l'entendre, quelle tristesse que cette surdité spirituelle qui frappe le monde, quel châtiment! Ne plus entendre, ne plus voir même ce qui crève les yeux dans cette religion montinienne maudite de Dieu.
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Message  ROBERT. Sam 11 Juil 2009, 6:01 pm

gabrielle a écrit: ...je suis bien contente d'être une servante inutile du Seigneur...

Vous n'avez pas peur de le crier !...et de l'écrire... Wink
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Message  Louis Dim 12 Juil 2009, 5:19 pm

Merci encore, chère Gabrielle pour votre Santa Casa

J'ai appris quelque chose : avant, quand j'entendais parler de la Sainte Maison de Lorette ça voulait dire la Maison de la Sainte Vierge qui a été transporté par les Saints Anges de Nazareth à ... l'Italie !!! un point c'est tout.

Là j'ai appris qu'il y eut deux translations. De Nazareth en Dalmatie et de Dalmatie à l'Italie.

Je vous suggère pour compléter votre périple de la Sainte Maison de Lorette d'aller sur le lien suivant :

Les martyrs de la Santa Casa


petit quizz Very Happy pour finir :

Savez-vous qui est le Père de l'Église qui serait un Damaltien ?
Question

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Message  gabrielle Mer 15 Juil 2009, 9:44 am

Louis a écrit:Merci encore, chère Gabrielle pour votre Santa Casa

J'ai appris quelque chose : avant, quand j'entendais parler de la Sainte Maison de Lorette ça voulait dire la Maison de la Sainte Vierge qui a été transporté par les Saints Anges de Nazareth à ... l'Italie !!! un point c'est tout.

Là j'ai appris qu'il y eut deux translations. De Nazareth en Dalmatie et de Dalmatie à l'Italie.

Je vous suggère pour compléter votre périple de la Sainte Maison de Lorette d'aller sur le lien suivant :

Les martyrs de la Santa Casa


petit quizz Very Happy pour finir :

Savez-vous qui est le Père de l'Église qui serait un Damaltien ?
Question

Je gage que ce n'est pas Walt Disney Very Happy

J'opte pour Saint Jérôme Wink

Merci pour le lien
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Message  Diane + R.I.P Mer 15 Juil 2009, 6:48 pm

Louis a écrit:

petit quizz Very Happy pour finir :

Je prends une chance Saint Grégoire

Savez-vous qui est le Père de l'Église qui serait un Damaltien ?
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Je prends une chance Saint-Grégoire Very Happy
Diane + R.I.P
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Message  ROBERT. Mer 15 Juil 2009, 7:31 pm

gabrielle a écrit:
Louis a écrit:Merci encore, chère Gabrielle pour votre Santa Casa

J'ai appris quelque chose : avant, quand j'entendais parler de la Sainte Maison de Lorette ça voulait dire la Maison de la Sainte Vierge qui a été transporté par les Saints Anges de Nazareth à ... l'Italie !!! un point c'est tout.

Là j'ai appris qu'il y eut deux translations. De Nazareth en Dalmatie et de Dalmatie à l'Italie.

Je vous suggère pour compléter votre périple de la Sainte Maison de Lorette d'aller sur le lien suivant :

Les martyrs de la Santa Casa


petit quizz Very Happy pour finir :

Savez-vous qui est le Père de l'Église qui serait un Damaltien ?
Question

Je gage que ce n'est pas Walt Disney Very Happy

J'opte pour Saint Jérôme Wink

Merci pour le lien



Idem pour Saint Jérome...

Merci Louis pour les Martyrs de la Casa...
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Message  Louis Sam 18 Juil 2009, 1:46 pm

petit quizz Very Happy pour finir :

Savez-vous qui est le Père de l'Église qui serait un Damaltien ?
Question
Saint Jérôme.

_________________
Bienheureux l'homme qui souffre patiemment la tentation, parce qu'après avoir été éprouvé, il recevra la couronne de vie, que Dieu a promise à ceux qui l'aiment. S. Jacques I : 12.
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Message  gabrielle Sam 18 Juil 2009, 4:14 pm

Merci Louis pour le petit quizz Wink
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Message  Roger Boivin Mer 13 Mar 2013, 12:59 pm


Visite virtuelle de la SANTA CASA :

http://translate.google.ca/translate?hl=fr&sl=en&u=http://www.loreta.cz/en/svatachyse.htm&prev=/search%3Fq%3Do%25C3%25B9%2Best%2Bla%2BSanta%2BCasa%2Bde%2BLoretta%26hl%3Dfr%26biw%3D1440%26bih%3D797&sa=X&ei=P69AUc3pI4u20QGe7IGwDw&ved=0CEsQ7gEwAw

Attention, ça peut étourdir Laughing
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Message  Roger Boivin Mer 13 Mar 2013, 1:07 pm



Nazareth. Loretta. Santa-Casa. La ville de Nazareth devint, par la résidence de la Sainte Famille, si célèbre et si digne de respect, que le nom en était un titre d'honneur et de vénération; c'est pourquoi le Sauveur du monde fut qualifié Jésus de Nazareth, et les premiers fidèles Nazaréens. Toutefois, avant cette époque, elle était si peu considérable, qu'on se disait en Judée: Peut-il provenir de Nazareth quelque chose de bon ou de grand? et que, chez les Juifs, le nom même était un terme de mépris. Nazareth, au temps des croisades, devint ville épiscopale. Aujourd'hui, appelée Nesra, elle a un couvent de Franciscains et deux églises, dont l'une est dédiée à la sainte Vierge et l'autre à la sainte Croix. Elle peut avoir une population de deux mille habitants Mahométans, Juifs, Chrétiens, etc. Une tradition vénérable a conservé la mémoire et indique le lieu de la maison que la sainte Vierge occupait en cette ville: une petite salle, une grotte ou espèce de cave et une petite cellule composaient cette demeure vénérable. Les fidèles, dès les premiers siècles, y élevèrent des colonnes, et sainte Hélène y bâtit une église. Saint Jérôme visita cette sainte maison, au ve siècle; Bède en parla au vme siècle, Jean Phocas la vit debout en 1185, et saint Louis la visita en 1252. Mais, en 1291, les colonnes et l'église furent renversées, la cellule en maçonnerie échappa seule à la fureur des Musulmans, qui s'étaient rendus maîtres de la Terre-Sainte. Cette cellule, appelée Santa Casa, fut, par les anges, transportée de Nazareth en Dalmatie, entre Tarsole et Fiume , et, trois ans après, de là, dans la marche d'Ancone, près de Recanate, dans une forêt de lauriers, appartenant, dit la. tradition, à une dame, nommée Lauretta ou Loretta, d'où cette cellule [Casa Santa) fut appelée Maison de Notre Dame de Lorette. Les miracles les plus éclatants et les plus fréquents y eurent lieu et attirèrent une foule innombrable de pélerins. Des cabanes, des maisons et d'autres édifices y furent bâtis, et formèrent peu à peu la ville épiscopale, appelée Lorette. Depuis Nicolas V (1450), jusqu'à Pie IX (1862), un grand nombre de Souverains Pontifes vénérèrent la Santa Casa, et attachèrent d'insignes priviléges au pélerinage à la maison de Lorette.

http://books.google.ca/books?id=J39FAAAAcAAJ&pg=PA279&lpg=PA279&dq=o%C3%B9+est+la+Santa+Casa+de+Loretta&source=bl&ots=D7k6jvUz2x&sig=5dvXstM8dd7A7dWwLKZoVqB8TqU&hl=fr&sa=X&ei=P69AUc3pI4u20QGe7IGwDw&ved=0CFEQ6AEwBQ#v=onepage&q=o%C3%B9%20est%20la%20Santa%20Casa%20de%20Loretta&f=false

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